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 j'suis perdue, oui je suis coincée. (holgerster)

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Fiona Munroe
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MessageSujet: j'suis perdue, oui je suis coincée. (holgerster)   j'suis perdue, oui je suis coincée. (holgerster) Icon_minitimeLun 28 Mar 2016 - 3:25

c'est tu les mots, c'est tu la musique? ou bien si c'est moé, qui est un peu fucké, ou bien si c'est moé, qui s'rait mélangé. aide moé, aide moé à me retrouver
ailleurs@marjo.

Le vide quand tu cours. Le vide quand tu sens l'air frais de cette soirée d'été qui te frappe au visage. Le vide quand tu fermes les yeux pour chasser toutes les images qui s'accumulent encore et encore dans ta tête. Le vide, c'est ce que tu tentes de faire le plus souvent possible. Le vide autour de toi. Le vide dans ta tête. Pour bien complémenter ce vide que tu ressens au plus profond de ton être. Ce vide qui t'a forcé à te refermer sur toi-même dans les dernières semaines, dans les derniers mois même. De toute façon, tu n'as plus rien. Plus personne. Tu n'as aucune idée de ce qu'il te reste de toi-même parfois. Il était une fois, tu étais Lykke Holgersen. Fille de parents reconnus, cadette d'un frère pour qui elle était prête à tout. Et puis un jour, tu es devenue Lykke Holgersen, mutante. Tueuse, sans même avoir le temps d'en prendre conscience. T'as perdu ton frère ce jour-là, sans le savoir. Le regard de ta mère a changé. Ton père voulait absolument te sauver. Te rechanger en celle que tu étais auparavant, celle que tu devrais être. Et puis t'es devenue Lykke Holgersen, celle qui se tape une chasseuse mutante, celle qui confie des secrets qu'elle devrait garder pour elle. Celle qui se fait jouer dans le dos dès qu'elle a les yeux tourner. Celle qui se fait briser son coeur de glace. Et puis qui perd sa meilleure amie au passage, en dommages collatéraux. Une belle merde tout ça. Aujourd'hui, t'es plus personne, ça aide à se sentir moins mal lorsque tu ressens le vide comme un coup de poing en pleine figure. Ça aide à gérer les envies de te faire auto-exploser, non pas que tu sois réellement en mesure de le faire. Pour passer le tout, tu t'accompagnes d'une bouteille de rhum, ou de vodka parfois. Tu te fous bien du poison que tu choisis, tant qu'il fait son effet. Parfois, tu cours. Parfois, tu dessines. Parfois, t'écris. Mais tout ce que tu parviens à créer en ce moment, ça fini soit dans les poubelles, ou dans un feu derrière chez toi. Tu fais tout brûler dernièrement. Tes dessins, les choses qui appartenaient à Maiken, celles qui appartenaient à Beatrix. Quand t'as plus rien à brûler, tu fous le feu à tes propres choses. Tu t'en fiches complètement. Tant que ça flambe, que les flammes dansent devant tes yeux, ça te fait du bien. Le reste, t'auras encore toute une vie pour t'en préoccuper.

T'entends des pas. Des voix qui semblent loin, mais trop proche en même temps. Par réflexe, tu te camoufles derrière l'un des arbres, tout en gardant l'oreille tendue, trop curieuse. Ça a toujours été un défaut que l'on te reprochait, ta curiosité maladive de vouloir entrer dans les affaires des autres, d'aller foutre la merde là où tu n'as pas raison d'être. Silencieusement, tu te reproches le plus possible de la source du bruit, et ce qui semblait être une simple discussion s'avéra être plus bruyant, plus violent aussi. Tu ne remarquas pas tout de suite la fille qui te faisait dos, mais tu reconnus rapidement le chasseur qui se trouvait en face d'elle pour avoir été face à lui à ton tour il n'y avait pas si longtemps. Tu ne te souviens pas particulièrement de la raison qui t'avait poussé à le laisser partir sans aucune blessure, mais tu savais que tu ne lui accorderais pas cette chance une deuxième fois de suite. Sans plus attendre, tu t'es approchée sans plus attendre, de manière à te mettre bien dans le champ de vision du chasseur. « Hey toi! » Et c'est tout ce qu'il eut le temps d'entendre que déjà, l'entièreté de son être éclatait sous tes yeux. Ton pouvoir était puissant, et même si tu le contrôlais mieux depuis quelques temps, il n'en demeurait pas moins éclatant et dangereux. Tu ne voulais pas te l'avouer, mais tu te considérais encore chanceuse que ce soit le chasseur qui éclata de toute pièce et non pas la jeune fille devant lui. L'autre problème de ta mutation demeurait dans son effet pour le moins.. salissant. En effet, tu étais couverte de sang, de la même façon dont tu l'avais été la première fois que tu avais dû te servir de ce pouvoir. La première fois toutefois, tu avais été terrifié de te retrouver couverte des restants d'une autre personne. Cette fois-ci, ça t'amusait presque. Le sourire aux lèvres, tu te tournes finalement vers la fille à qui tu n'avais pas accordé trop d'importance jusqu'à maintenant. Et pourtant, si tu avais su qui se trouvait devant toi, tu n'aurais peut-être pas agi de la sorte. Tu t'en serais probablement pas mêlée. T'aurais pris tes jambes à ton cou et tu serais partie dans la direction opposée le plus rapidement possible. Parce qu'il n'y avait rien de pire pour toi à l'instant que de te retrouver face à elle. Beatrix Lecter. Elle est là, exactement comme elle l'est dans tes pensées. Couverte de sang, elle te fait face, silencieuse. Ton coeur bat lourd dans tes oreilles, tu le ordonnes de se taire, sans succès. T'as envie de t'en aller sans rien dire, envie de courir dans la direction inverse et prétendre que rien n'est arrivé. Mais tu restes figée là, à la dévisager. Parce que tu ne sais plus quoi dire. Parce que tu ne sais plus quoi faire. Parce que Beatrix Lecter, c'est le rêve et le cauchemar de ton univers en entier. Et qu'elle te tétanise sur place, toi qui n'a jamais été speechless devant qui que ce soit de toute ta vie.
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Beatrix Lecter
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MessageSujet: Re: j'suis perdue, oui je suis coincée. (holgerster)   j'suis perdue, oui je suis coincée. (holgerster) Icon_minitimeLun 28 Mar 2016 - 5:28

Our love is deeper than the oceans of water
- Through all of my lives I never thought I'd wait so long for you. The timing is right, the stars are aligned, So save that heart for me Cause girl you know that you're my destiny. Swear to the moon, the stars, the sons, and the daughters, Our love is deeper than the oceans of water. Hey I need you now, I've waited oh so long yeah. Baby love, I need you now, I've waited oh so long. / LYKKE HOLGERSEN & BEATRIX LECTER ★

Coincée dans son appartement, Beatrix avait l’impression d’étouffer. Elle tournait en rond, elle l’avait l’impression de perdre la tête. Elle détestait ça, elle avait l’impression d’être en cage. Ca la rendait malade, la brune, de se retrouver confiner comme un animal sauvage ; elle voulait s’échapper, elle voulait embrasser cette liberté qu’on lui avait sauvagement arraché. La belle était fatiguée de se cacher, n’ arrivant plus à reprendre son souffle enfermée entre quatre murs. La jeune Lecter savait pertinemment que chaque fois qu’elle mettait le pied dehors, elle risquait de croiser l’un de ses anciens collègues ; un ami, une connaissance, quelqu’un avec qui elle avait rit et partagé des moments dénués de drame. Des collègues qui ne la verrait plus jamais pareil, maintenant que sa tête avait été mise à prix. La nouvelle avait vite fait le tour, ça n’avait pas tardé à s’apprendre de part et d’autre du comté. Beatrix Lecter, la mutante. La fille prodige, celle à qui l’ont devait le NH25, dégénérée. Honte, humiliation, déshonneur. Paria. Beatrix aurait dû en être malade, retomber aussi bas qu’elle avait été en découvrant sa mutation ; et pourtant, la belle ne s’était jamais aussi bien portée. Elle riait à gorge déployée en entendant ces mots, ces insultes. Elle se fichait bien de sa réputation maintenant, elle se fichait bien de ce qu’on pouvait penser d’elle. Pleurer n’arrangerait rien, supplier non plus. Dans un moment de clarté, la brune avait enfin accepté la réalité telle qu’elle était. Mutante. A quoi bon renier sa véritable nature ? Après tout, pourquoi ignorer sa différence si tout le monde se faisait un malin plaisir à lui rappeler, à la chasser pour ça ? Acceptation. Bouffée d’air frai, Beatrix avait enfin finit de repousser ces pulsions, se laissant envahir pleinement par l’appel du métal. Elle laissait la pointe de ses doigts frémir sur l’acier brillant, le pliait sans un seul effort. La belle avait choisit d’embrasser cette part d’elle même, cette puissance enivrante qu’elle avait tant chercher à étouffer. Et maintenant, elle était forte la Lecter, plus qu’elle ne l’avait jamais été.

Ses ongles frappaient frénétiquement l’accoudoir du canapé où elle était affalée. Il n’y avait rien à la télévision, pour changer. Ca l’agaçait, de devoir rester chez elle ; elle se sentait inutile, maintenant qu’elle n’avait ni travail ni contact -après tout, la majorité des ses amis étaient chasseurs, et voulaient maintenant sa peau. Il y avait Felix bien sur, son jumeau. Sa moitié. Mais le chasseur jouait un jeu dangereux, défiant ses propres valeurs pour rester à ses côtés. Risquant sa réputation pour ne pas l’abandonner, comme Beatrix l’avait tant craint. Il lui avait promis, l’aîné Lecter, il lui avait juré qu’il ne la laisserait pas. Jamais. Il ne pouvait pas non plus foutre sa vie en l’air, Beatrix ne voulait pas être responsable d’une telle chose ; alors il venait la voir en secret. Ensemble, ils commandaient des sushis et soudainement la télévision retrouvait de son intérêt. Quand il était là, elle ne se sentait plus si seule. Mais ce soir, il n’avait pas pu passer, alors la belle tournait en rond. Elle éteignit violemment l’écran ; elle en avait assez. La chasseuse enfila son manteau, et usa de son pouvoir pour faire parvenir ses clés sur la table du salon. Elle devait avouer, depuis qu’elle utilisait son don sans modération, sa vie s’était nettement simplifiée. La voiture fila sur les routes de Radcliff, quittant la ville au bout de quelques minutes de chemin. La nuit commençait à tomber sur cette journée estivale. Il faisait bon, il faisait frai. Un temps parfait pour se perdre dans la forêt, l’histoire de quelques heures. Pour se promener librement, loin de ces quatre murs qui la retenait prisonnière. Il n’y avait aucune raison de croiser un chasseur, au milieu de la forêt, en pleine nuit ; du moins elle l’espérait. Et elle fut bien déçue, quand au bout d’une heure de promenade, elle entendit les pas dans son dos. La mutante se figea alors qu’elle entendit ce clic si familier d’un revolver en train d’être armé. Beatrix roula les yeux au ciel. Elle n’était plus à son coup d’essai maintenant, ce ne serait pas la première fois qu’elle s’occupe d’un chasseur un peu trop intrusif. La belle se retourna, se retrouvant nez à nez avec un ancien collègue à elle, un homme aux cheveux grisonnant qui connaissait bien son père. « Lecter. » siffla-t-il, perfide, entre ses dents jaunes. La jeune femme le toisa, sans répondre. « Après ton père, c’est à ton tour de salir la réputation de ta famille. Quel dommage. Je lui laisserais bien l’honneur d’abattre sa propre fille, mais vu les circonstance tu comprendras que je ne peux pas passer à côté de cette occasion. » Les sourcils de Beatrix se froncèrent, en pensant au sort de son pauvre père, dans le coma depuis plusieurs semaines maintenant. Il n’avait pas le droit de parler de lui. L’ancienne chasseuse ne répondit pas, ne voulant pas gâcher ses mots pour un si odieux personnage ; à la place, elle leva sa main devant elle, comme elle le faisait lorsqu’elle usait son pouvoir. Elle se concentra sur le revolver du chasseur, voulant l’attirer entre ses mains ; elle fut prise de cours pourtant, lorsque le chasseur ouvrit la bouche. « Hey toi ! » Beatrix fut surprise, il ne la regardait pas elle, mais dans son dos. Pourtant, elle n’eut pas le temps de se retourner ; le corps du chasseur explosa sous ses yeux horrifiés.

Disparu. Enfin, pas totalement disparu, puisque les morceaux de chairs et le sang la recouvrait de la tête aux pieds. « Merde ! » cria Beatrix en agitant violemment ses bras, essayant de détacher les morceaux du chasseurs de son manteau. En vain, ils semblaient bien accrochés. La mutante se retourna, furibonde. Qui avait osé la déranger, et la recouvrir de chaire humaine en plus de cela ? Elle voulu insulter le dégénéré qui avait ruiné sa soirée, mais se raviser en découvrant les traits fins de celle qui était venue la déranger. La Lecter resta sans voix, fixant Lykke d’un regard apathique. Sans un mot, elle défit sa veste et la retourna, essuyant les gouttes de sang sur son visage et ses mains avec le tissu intact. Silence gênant, que ni l’une ni l’autre n’osa interrompre. Elles étaient trop fière. C’était leur principal problème. Une fois nettoyée, Beatrix ouvrit pourtant la bouche, irritée. « J’avais pas besoin de ton aide, Holgersen. »
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Fiona Munroe
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MessageSujet: Re: j'suis perdue, oui je suis coincée. (holgerster)   j'suis perdue, oui je suis coincée. (holgerster) Icon_minitimeLun 28 Mar 2016 - 6:28

c'est tu les mots, c'est tu la musique? ou bien si c'est moé, qui est un peu fucké, ou bien si c'est moé, qui s'rait mélangé. aide moé, aide moé à me retrouver
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La vie qui semblait la ramener à elle. Sans cesse. Aucun échappatoire. Cette fille qui avait longuement été une bouée de sauvetage pour toi. Elle était ton point fixe quand tu étais perdue dans tes questionnements. Quand tu étais perdue entre le noir et le blanc de ton existence. Elle, elle était tes teintes de gris. Elle ne croyait ni au noir, ni au blanc, malgré ce qu'elle laissait faire voir aux autres. Dans votre bulle, il n'y avait aucun jugement. Il n'y avait aucun côté. Il n'y avait pas de mutant, pas de chasseur. Il n'y avait que la blonde et la brune. La passion. Avoir besoin de l'autre pour respirer. S'aimer au point de se détester. Se détester au point de s'aimer. Il n'y avait que ça entre vous. Le tout et le rien. Le vide le plus plein qui soit. Paradoxe par dessus paradoxe. Et puis il y a eu les mensonges. Les semis-vérités. Et la réalité a semblé vous rattrapez. La réalité, plus grande que tout. La réalité, cette chienne qui a creusé un trou. En fait, t'es plus certaine si la chienne c'est bel et bien la réalité ou si c'est pas simplement Beatrix. Cette fille que tu avais mise sur un piédestal, sans être capable de lui dire, encore moins de lui démontrer. Tu agis avant de penser, tu l'as toujours fait. Avec elle, c'était violent, c'était parfait. C'était le bien et le mal, le tout entremêlé qui apaisait l'âme. Mais t'aurais jamais cru que la violence se retournerait complètement contre toi. Maiken. Le vaccin. Ça tourne encore et encore dans ta tête. Comme une boucle qui ne s'arrête jamais. Et tu te demandes encore aujourd'hui comment elle a pu te faire ça. Comment elle a pu t'emmener à lui faire autant confiance alors qu'elle te jouait dans le dos, continuellement il te semble. Tu t'es imaginée la faire exploser à son tour, plus qu'une fois. Peut-être parce que c'est ton esprit tordu, la mutante en toi qui reprend le dessus quand la colère te contrôle, mais ça n'a jamais apaisé ton mal, de l'imaginer en mille morceaux, étendus autour de toi comme peut l'être actuellement le chasseur qui ne s'attendait probablement pas à cette fin des plus sanglantes. Beatrix en lambeau, c'est même pas assez puissant comme image pour démontrer comment tu as eu mal à cause d'elle. Suite à elle. Après elle. Beatrix en lambeau, c'est même pas la revanche parfaite. Probablement parce que la revanche parfaite, elle n'existe pas. Peut-être parce qu'une revanche, ce n'est pas tout à fait ce que tu veux. Mais ça ne fait pas changement. T'as jamais réellement su ce que tu voulais, ni ce que tu attendais de la part de la jeune Lecter.

« Merde! » Alors qu'elle s'agite à se nettoyer des lambeaux de chair et de sang qui se sont incrustés partout sur elle, tu restes immobile. Tu l'as regarde, mais sans trop l'a regardé. Elle est là, mais elle n'est qu'une image. Qu'un souvenir. Du moins, c'est ce que tu aimerais croire. Qu'il n'y a plus d'elle que le beau, ce que tu gardes précieux en toi, ce qui te fait continuer d'avancer malgré tout. Sauf qu'elle est là en entière, et tu sembles te reconnecter tranquillement à la réalité. Et soudainement, tu n'es pas certaine de comprendre pourquoi les chasseurs s'en prennent à la jeune Lecter. Elle enlève son manteau et tu défiges. Tu pousses un long soupir avant d'échapper un rire au tendance un peu sadique. Tu passes une main dans tes cheveux et tu enlèves des morceaux de chairs de tes cheveux blonds dorés, des morceaux que tu laisses tomber sur le sol sans trop t'en préoccuper. Parce que ce n'est plus la première fois, t'es pas sur le point de te faire violer, et dieu sait que ce n'est sûrement pas la dernière vu les temps qui courent. « J'avais pas besoin de ton aide Holgersen. » Tu ris encore, plus fort cette fois, plus méchamment. Et puis tu t'approches de la jeune Lecter. Et puis, ton corps agit sans ton consentement. Comme une vieille habitude qui te revient avant même que tu n'es le temps de comprendre ou de contrôler cette impulsion. Tu passes ta main dans ses longs cheveux bruns, et tu lui enlèves ce dernier bout de chaire humaine coller dans son cuir chevelu, et tu lui montres, toute fière de ton coup. Tu aimes te la jouer comme si tu étais au dessus de tout le monde, alors qu'au fond, t'es rien de plus qu'une enveloppe vide. Mais ça, elle n'a pas besoin de le savoir. « Et c'était quoi ton plan, exactement? J'serais curieuse de savoir comment tu comptais t'en sauver sans moi, Lecter. » Tu prononces plus particulièrement son nom, bien que tu tentes de garder un ton égal, comme si tu t'en foutais. Tu continues à ton tour de te nettoyer à l'aide du foulard que tu portais autour de ton cou, bout de tissus que tu enterres d'ailleurs par la suite, pour couvrir tes traces. Ton pouvoir est pratique lorsque vient le temps de se défendre, un peu moins lorsque vient le temps de pas se faire prendre par la suite. « Et depuis quand tu fais la guerre aux chasseurs? Je sais mieux que personne que ta véritable place, c'est à leur côté, pas contre eux. » Ça te prend à la gorge et tu tournes la tête, pour ne pas qu'elle croise tes yeux qui trahissent ce que tu essaies de dégager. Tu marches un peu, tu tournes en rond. Ça te permet de pas être complètement désemparée par la situation. T'es tellement habituée d'être toute seule, de n'avoir rien à répondre à personne. De devoir faire face à quelqu'un, lui faire face à elle particulièrement, c'était douloureux. Trop douloureux. « Tu sais, il te serait si simple de dire merci et de continuer ton chemin. Mais dieu sait que c'est pas dans tes habitudes. »
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Beatrix Lecter
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MessageSujet: Re: j'suis perdue, oui je suis coincée. (holgerster)   j'suis perdue, oui je suis coincée. (holgerster) Icon_minitimeLun 28 Mar 2016 - 7:31

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En le voyant fac à elle, Beatrix réalisa à quel point sa vie avait changé ces dernières semaine. Ce chasseur, c’était un collègue, un homme qu’elle respectait. Elle avait partagé des missions avec lui, des repas aussi en compagnie de son père. Ce chasseur, c’était la personnification de sa vie passé ; et il se tenait là, devant elle, le menaçant à bout portant. Ce chasseur, c’était son passé qui menaçait de l’abattre, si elle ne se battait pas. Si elle voulait vivre -survire- elle devait tenir tête à ce qu’elle avait vécu, et aller de l’avant. Se débarrasser de ce foutu passé, et commencer une vie nouvelle. La belle voyait les lèvres caustiques de l’homme bouger, mais elle n’appréhendait pas les phrases qui sortaient de sa bouche. Elle ne voulait pas l’entendre, elle savait ce qu’il avait à dire. Elle n’avait pas besoin de se laisser insulter de la sorte, elle se contenterait de lire ce dont elle avait besoin dans son regard. La belle n’allait pas le gracier d’une réponse, se contentant de le fixer de son regard assassin. Ce regard qu’elle avait perfectionné dernièrement, un regard plein de dédain et de détachement. La jeune Lecter était au dessus de tout ça, de toute cette haine et de cette lutte vaine des chasseurs qui l’attaquaient. Maintenant qu’elle avait pris conscience de la puissance de son pouvoir, elle se rendait compte qu’elle était intouchable. Que les balles essaient de l’érafler ; elle les balaierait du revers de la main et les renverraient à l’envoyeur. Qu’on l’attaque avec un couteau ; elle retournerait l’arme contre son attaquant et abrégerait ses souffrances. Elle était toute puissante, entité céleste que rien ne pouvait détrôner. Le chasseur qui lui faisait face ne lui faisait pas peur. Plus rien ne lui faisait peur. Tous ses sentiments semblaient avoir disparu, la laissant dans une apathie désagréable dont elle ne semblait pouvoir se détacher. Ni la haine, ni la joie, ni l’appréhension n’arrivait à la réveiller son coeur de ce sommeil profond. Elle se contentait de regarder sa vie s’effriter entre ses doigts sans pouvoir réagir.

Son coeur sembla se réveiller pourtant, lorsqu’elle sentit la rage bouillir dans ses veines. Il n’y avait bien qu’une seule personne pour la faire sortir de cette léthargie : Lykke. Beatrix n’était même pas étonnée, que ce soit la belle qui éveille son coeur engourdis ; la danoise ne l’avait jamais laissé indifférente. L’agacement, la haine, la frustration. L’amour, même, parfois. C’était plus rare, mais la Lecter en avait marre des mensonges. Elle s’était mentis durant trop longtemps, se répétant que tout irait bien si elle ignorer son pouvoir. Que sa vie pourrait reprendre son cours. Un tissu de mensonge qui l’avait presque condamné. Non, maintenant elle s’était promis de s’avouer les choses, de ne plus se masquer la vérité. Et à quoi bon dissimuler cela : Lykke, elle l’avait aimé. Aussi faux que ça sonnait à ses oreilles, c’était la vérité. Elle l’avait aimé, à travers la rage et rancoeur. Elle avait tenu à elle, plus qu’à tout au monde. Elle avait été son roc, lorsqu’elle tentait de se rattraper à la vie. Elle avait été son mentor, sa conseillère, sa confidente. Et Beatrix, elle avait eu beau essayer de la détester sa Lykke, au fond elle savait bien qu’elle l’aimait. Qu’elle l’avait aimé. Elle ne savait plus trop où elle en était, à travers le chaos de se sentiments. Mais de la voir là, en face d’elle, recouvert du même sang qu’elle … ça lui inspirait que de la colère. Pour qui se prenait-elle ? Pour qui la prenait-elle ? Une jeune femme en détresse ? Beatrix était complètement capable de prendre soin d’elle même, la danoise devait tout de même être au courant. Le silence qui s’installa entre les deux jeunes femmes n’arrangea rien, amplifiant l’irritation que Beatrix ressentait pour la blonde. Lykke commença à rire à gorge déployée, un rire empli de folie qui mit le coup de grâce à la Lecter. Elle aura voulu l’étrangler avec le collier d’argent qu’elle portait autour du cou. Mais elle se retint, se contentant de lancer une pique à la blonde. Pour seul effet, son rire s’amplifia. Beatrix croisa ses bras contre sa poitrine alors que la blonde s’approchait dangereusement d’elle. La main de Lykke vint s’égarer dans les longs cheveux de la brune, alors que Beatrix roula les yeux au ciel, laissant paraitre son énervement. Du revers de la main, elle éloigna violemment le bras de la brune qui montrait fièrement le bout de chair entre ses doigts. « Et c'était quoi ton plan, exactement? J'serais curieuse de savoir comment tu comptais t'en sauver sans moi, Lecter. » souffla la belle en finissant de se nettoyer. Beatrix laissa passer un soupir exaspéré. Pour qui se prenait-elle ? « J’pensais que tu me connaissais mieux que ça Lykke. Tu sais que j’ai toujours un plan, j’aurais jamais laissé ce merdeux me percer un trou entre les yeux. » siffla-t-elle entre ses dents, mauvaise. Elle devait bien savoir que la brune savait prendre soin d’elle, même dans les moments les plus délicats. La mutante ne pouvait pourtant pas se cacher à quel point ça lui faisait du bien d’entendre la voix de son ancienne amante ; peu importait à quel point elle l’énervait, elle lui avait tellement manqué. « Et depuis quand tu fais la guerre aux chasseurs? Je sais mieux que personne que ta véritable place, c'est à leur côté, pas contre eux. » L’ex chasseuse laissa échapper un rire moqueur, un rire désabusé. Un rire qui traduisait toute l’amertume qu’elle éprouvait pour cette époque à présent résolue. « T’as pas entendu la nouvelle ? J’suis une paria maintenant, c'est officiel. Une dégénéré. Comme toi. » Beatrix marqua une pause, insistant sur cette dernière phrase en soutenant le regard de la blonde. Elle plongea ses yeux azurs dans ceux de la danoise, ces yeux emplis de folie et de désespoir. « Comme tous les autres. On veut ma peau, d’autant plus que je connais la maison. On veut pas me laisser filer aussi facilement. Heureusement que j’ai jamais aimé la facilité. » souffla-t-elle, sourire malin sur le visage. Beatrix suivait la blonde des yeux, n’appréciant pas cette petite danse qu’elle effectuait autour d’elle, qui l’exaspérait encore plus. « Tu sais, il te serait si simple de dire merci et de continuer ton chemin. Mais dieu sait que c'est pas dans tes habitudes. » Encore une fois, la brune laissa échapper un rire moqueur. Un rire qui s’éleva dans la nuit tombante ; et puis elle s’arrêta, brusquement. Un effet dramatique auquel vint s’ajouter son regard devenu sombre. La belle leva sa main, se concentrant sur la chaîne en argent autour du coup de la blonde ; elle se servit du bijoux pour attirer de force la danoise à ses côtés. Pour l’attirer si près, que son visage n’était maintenant qu’à quelques centimètres de celui de la Lecter. La belle ne relâcha pas la pression sur le collier de la belle pourtant, voulant garder le contrôle sur la situation. Pas assez forte pour l’empêcher de respirer, mais suffisamment ferme pour ne pas lui laisser la chance de se reculer. La belle était tellement proche, ses lèvres tellement tentantes … Pourtant Beatrix se retînt, relevant vivement son regard lorsqu’elle s’aperçut qu’il s’égarait sur la bouche pulpeuse de la mutante. Elle plongea ses yeux durs dans les siens. « J’ai fini dire merci, Holgersen. J’en ai assez de passer mon temps à ça. J’avais pas besoin de ton aide, j’ai plus besoin de personne maintenant. Et certainement pas de toi. »
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Fiona Munroe
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MessageSujet: Re: j'suis perdue, oui je suis coincée. (holgerster)   j'suis perdue, oui je suis coincée. (holgerster) Icon_minitimeLun 28 Mar 2016 - 8:17

c'est tu les mots, c'est tu la musique? ou bien si c'est moé, qui est un peu fucké, ou bien si c'est moé, qui s'rait mélangé. aide moé, aide moé à me retrouver
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Le chasseur qui se fait chasser. T'as envie de dire que c'est bien fait pour elle, que c'est simplement un juste retour des choses. Sauf que tu sais que ce n'est pas si simple et tu sais aussi que ce n'est pas si juste. Parce que Bea, elle sait comment se défendre. Parce que Bea, comme elle aime te le rappeler encore et encore, elle n'a pas besoin de personne. Et c'est quelque chose qui t'avait d'ailleurs plu chez elle, dès le départ. Cette indépendance, cette grande gueule et ce regard plein de force, qui faisait contraste à son visage angélique, à ses yeux clairs, à son corps frêle. Ce corps que tu avais étudié, dévoré, aimé des nuits et des nuits durant. Ce corps qui t'avait fait connaître le plaisir à l'état pur, ce corps que tu avais caressé, ce corps dont tu connaissais chacune des particularités. Chaque petit mouvement qu'elle faisait devant toi pour se nettoyer, tu pouvais l'analyser, et il t'était si facile de l'imaginer sans tout ce tissu sur elle, de la revoir, au naturel le plus complet, et c'est ce qui rendait votre proximité si dangereuse. Ta difficulté à faire la part des choses, de ne voir en elle que l'ennemie aujourd'hui, te séparer complètement de l'amante, de l'amoureuse presque. Parce que cette amante, tu l'as sous la peau, elle est dans tes veines, et malgré tous tes efforts, tu ne parviens tout simplement pas à t'en débarrasser, et ça te fait perdre la tête. Ça te fait perdre la raison et ça te donne envie de t'arracher les cheveux de la tête tellement c'est ingérable. De sentir son parfum, mais de ne pas pouvoir la toucher. De penser à ses lèvres, sans pouvoir l'embrasser. De voir ses bras nus sans pouvoir les caresser. Tu te détestes pour avoir des pensées aussi frivoles, mais c'est plus fort que toi. Tu tentes le moins possible de croiser son regard, tu essayes de te rappeler sur terre. De te souvenir. De la haine de Maiken. Du dégoût dans sa voix lorsqu'elle a su pour Beatrix et toi. Tu l'entends encore te dire que Sigrid, elle ne fera plus jamais partie de ta vie, et que c'est de ta faute et celle de la brune devant toi. Tu nourris ta haine, encore et encore, pour ne pas succomber à cette luxure qui émane de la jeune Lecter. Tu enterres les voix, pour n'en entendre qu'une seule; celle de la colère, de la hargne. Et peut-être qu'à force de la laisser gagner de l'espace dans ton esprit, tu seras en mesure d'oublier toutes les autres parties de la jeune femme qui te font du bien. Peut-être un jour.

« J'pensais que tu me connaissais mieux que ça Lykke. Tu sais que j'ai toujours un plan, j'aurais pas laissé ce merdeux me percé un trou entre les yeux. » Tu échappes un long soupir. Parce qu'elle a bien raison sur un point. Tu pensais bel et bien mieux la connaître que ça. Sauf que les surprises ne sont pas toujours bonnes, c'est quelque chose que tu as pu apprendre de tout ce merdier qu'à pu être ta relation avec la jeune femme. « J'croyais aussi, jusqu'à ce que tu plantes non pas un, mais bien deux gros couteaux dans mon dos. Mais j'aurais dû savoir, t'as toujours un plan pour t'en sauver. Avoir su, j'l'aurais laissé te tirer une balle entre les deux yeux. Hell, j'l'aurais même aidé. » Tu ne penses plus tout à fait ce que tu dis, mais ça sort tout seul, et tu ne retiens rien. Ça laisse transparaître quelque chose sous ta colère toutefois, quelque chose sur quoi tu n'as pas envie de mettre un mot. Ta déception, cet espèce d'arrière goût amère lorsque tu repenses à ce qu'elle était prête à faire à Sigrid, ta nièce, ou même à ce qu'elle aurait pu te faire à toi, avec cette seringue, dans ton dos. Tourne, tourne encore Lykke. Chasse-la de ton esprit, elle qui est si proche, mais si loin en même temps. Rend la petite, insignifiante. Elle ne vaut rien, ne veut rien dire pour toi. Fais-la disparaître. Dis-le, encore et encore. Jusqu'à ce que tu le fasses véritablement. « T'as pas entendu la nouvelle? J'suis une paria maintenant, c'est officiel. Une dégénéré, comme toi. » T'as envie de lui cracher au visage. Là maintenant. En réalité, tu ne sais même pas ce qui te retient de le faire. Tu te mords les lèvres, tes yeux coincés dans son regard. Chaque souffle que tu prends est douloureux, et tu t'en veux de souffrir ainsi devant elle, de la laisser avoir tant de pouvoir sur ta personne. « Comme tous les autres. On veut ma peau, d'autant plus que je connais la maison. On veut pas me laisser filer aussi facilement. Heureusement que j'ai jamais aimé la facilité. » « Le monde te voit enfin sous ton vrai jour, c'est presque bon à savoir qu'il y a un peu de justice dans ce bas monde. » Tu ne ris plus. Elle non plus. C'est devenu tellement lourd soudainement entre vous deux. Sans même t'en apercevoir, tu arrêtais de marcher autour d'elle. T'es immobile et dans l'espace d'une seconde, tu sens ta chaîne qui se presse contre ton cou alors que la proximité de la Lecter te donne l'équivalent d'un choc électrique. Tu n'as plus aucun contrôle alors qu'elle tient son visage beaucoup trop proche du tien, te tenant comme un chien en laisse, une vulnérabilité que tu détestes ressentir. « J'ai fini de dire merci, Holgersen. J'en ai assez de passer mon temps à ça. J'avais pas besoin de ton aide, j'ai plus besoin de personne maintenant. Et certainement pas de toi. » Tu continues de la défier du regard, tentant difficilement de déglutir malgré la pression qu'elle continue de mettre contre toi. La proximité te brûle la peau, mais tu restes autant de glace que tu le peux. « Si t'as plus besoin de moi Lecter, qu'est-ce que t'attends pour me tuer? » Un sourire, moqueur. C'est pas un jeu, la vie ou la mort, mais dans le contexte actuel, c'est presque comme si ça en était un. « Si t'es si forte que ça Beatrix, vas y, j't'en prie. Plus personne ne te retient. » Et là, tu éclates carrément de rire. Un rire de folie, un rire de démence. Et tout ce qui roule dans ta tête à ce moment, c'est douleur après douleur. Pertes après pertes. Maiken. Sigrid. Joren. Beatrix. Maiken. Sigrid. Et encore, et encore. Mourir, ça peut plus vraiment être pire que ton quotidien, après tout. « T'as pris tout ce que j'avais, qu'est-ce qu'une toute petite chose de plus? » Allez Lecter, I dare you.
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Beatrix Lecter
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MessageSujet: Re: j'suis perdue, oui je suis coincée. (holgerster)   j'suis perdue, oui je suis coincée. (holgerster) Icon_minitimeLun 28 Mar 2016 - 9:17

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- Through all of my lives I never thought I'd wait so long for you. The timing is right, the stars are aligned, So save that heart for me Cause girl you know that you're my destiny. Swear to the moon, the stars, the sons, and the daughters, Our love is deeper than the oceans of water. Hey I need you now, I've waited oh so long yeah. Baby love, I need you now, I've waited oh so long. / LYKKE HOLGERSEN & BEATRIX LECTER ★

Ca lui retournerait presque le ventre, de voir ainsi la danoise en face d’elle. La belle avait passé tellement de temps à essayer de l’oublier, tellement de temps à essayer d’avancer. Durant ce -trop- court laps de temps où elle avait eu espoir de retrouver une vie normale, Beatrix avait tâché du mieux qu’elle pouvait de passer autre chose. Lykke, elle était synonyme de tout ce qu’il n’allait pas dans sa vie ; elle avait été là, durant sa descente aux enfers et la découverte de son gène dormant. Là, quand son pouvoir s’était réveillé et qu’elle était devenue un aimant géant. Là, durant ces mois de débauche où la chasseuse peinait à se lever le matin tellement le poids de la réalité l’empêchait de continuer à vivre. Là, à chaque fois que ça n’allait pas. Elle était toxique dans sa vie, un poison qui lui brulait les veines mais dont elle n’arrivait pas à se défaire. Quand elle était partie, ça l’avait tué. La Lecter se rappelait encore de cette fameuse soirée, de ses sanglots et de la colère de la blonde. Elle en faisait encore des cauchemars, de temps à autre, où elle revoyait toute la désillusion dans le regard de la danoise alors qu’elle laissait tomber la seringue de sérum. La belle se réveillait en sueur, le coeur meurtri comme si elle venait de revivre cette soirée emplie d’horreur. Elle s’en voulait tellement, de lui avoir fait subir ça ; tellement, d’avoir été assez stupide pour la perdre ainsi. Mais après de longues semaines de pleurs, de coup de fils sans réponses et de nuits sans sommeil, Beatrix avait tourné la page. Difficilement. Elle repensait à Lykke bien sur, tout le temps. Elle repensait à ces foutus sentiments, à ce cocktail d’émotion qui ne semblait pas la lâcher. Mais au fond, elle respirait à nouveau maintenant que la blonde n’était plus là, et que leur relation ne la rongeait plus comme avant. La belle se sentait revivre, alors qu’elle reprenait son quotidien à Radcliff. Ca n’avait pas duré longtemps, bien sur. Qu’avait-elle espéré, au juste ? Vivre normalement ? Être heureuse ? Ca avait été tellement naïf de sa part de prétendre à de telles choses vu sa condition. Mais maintenant que sa vie avait repris son inlassable chute, il était plus que logique que le chemin de Beatrix recroise celui de Lykke.

Les poings serrés, l’ancienne chasseuse tentait de ne pas céder à la colère. Ca aurait été tellement facile, de lui envoyer son poing à la figure. C’était tellement tentant, quand elle la voyait se pavaner en riant. Mais elle se retint, encaissant difficilement les remarques assassines de son amante. « J'croyais aussi, jusqu'à ce que tu plantes non pas un, mais bien deux gros couteaux dans mon dos. Mais j'aurais dû savoir, t'as toujours un plan pour t'en sauver. Avoir su, j'l'aurais laissé te tirer une balle entre les deux yeux. Hell, j'l'aurais même aidé. » La manière dont elle retournait ses mots contre elle, ça lui faisait mal au coeur. Elle détestait cette Lykke maligne autant qu’elle l’aimait. C’était tout le paradoxe de ces sentiments si forts qu’elle éprouvait pour la blonde ; l’envie aussi poignante de lui trancher la gorge que de planter ses lèvres contre les siennes. « Boo-hoo ! » siffla-t-elle, moqueuse, en faisant mine d’essuyer des larmes imaginaires. « Je suis censée me sentir désolée pour toi, c’est ça ? Va falloir faire la queue maintenant, sweetheart. T’es plus la seule à vouloir m’envoyer six pieds sous terre. » lança-t-elle, arrogante. Elle était partout cette arrogance, subtilement mêlée à la démence. Dans sa voix, dans son regard, dans son sourire. Beatrix avait l’impression de perdre la tête, et c’était sa faute. « Le monde te voit enfin sous ton vrai jour, c'est presque bon à savoir qu'il y a un peu de justice dans ce bas monde. » Justice. Beatrix se moqua doucement. La justice, c’était un concept qui pour elle n’avait plus de sens. Elle, sur qui la vie s’acharnait avec dévotion. La blonde n’avait pas le droit de lui parler de justice, lorsqu’elle participait allègrement à l’enfoncer toujours plus bas dans l’enfer qu’était devenu son existence. La Lecter ne répondit pas, se contentant de retenir ses poings clos de voler jusqu’à son visage si parfait. L’air est soudain lourd, électrique. Elles étaient loin, les nuits d’amour et de tendresses qu’elles avaient partagées. Des cendres de cette relation malsaine était né une dépendance destructrice. L’une sans l’autre, elles n’étaient rien ; mais ensemble, c’était encore pire.
Les mots de Lykke claquaient dans l’atmosphère tendue de cette soirée estivale, et quelque chose en Beatrix se brisa. Sa patiente avait atteint son apogée, et maintenant plus rien ne la retenait. Elle attira la blonde tout près d’elle, s’imprégnant au passage de ce parfum qui lui avait tant manqué. Les phrases qui s’échappaient de sa bouche sifflait entre ses dents, des lames aiguisées, acerbes. Sans grande surprise, la danoise défia son regard avec son impertinence habituelle. « Si t'as plus besoin de moi Lecter, qu'est-ce que t'attends pour me tuer? » La belle partit dans un rire moqueur, et soudain, Beatrix se posa la question sérieusement : qu’est ce qu’elle attendait ? Si Lykke était en lien avec tous ses problèmes, qu’attendait-elle pour se débarrasser d’elle ? Sans la belle, sa vie serait tellement plus simple, tellement plus douce. Mais la chasseuse ne répondit pas, se contentant de soutenir le regard de la belle de ses yeux assassins. « Si t'es si forte que ça Beatrix, vas y, j't'en prie. Plus personne ne te retient. » Son rire empli de folie s’éleva à travers les arbres. Elle ne devrait pas faire ça, elle ne devrait pas la tenter ainsi. Beatrix resserra sa prise autour du cou de la belle ; son collier était si fortement enroulé autour de sa gorge que la danoise ne devait surement plus pouvoir respirer. « T'as pris tout ce que j'avais, qu'est-ce qu'une toute petite chose de plus? » Trop. C’en était trop. Beatrix releva la main, souleva le corps frêle de la blonde à une cinquantaine de centimètres du sol. Elle voulait voir l’air quitter les poumons de la Holgersen, elle voulait la voir rendre son dernier souffle. Elle voulait la voir crever entre ses mains. Les secondes filaient alors que l’esprit de la chasseuse était en plein chaos. Tout son corps lui criait de maintenir la pression, de finir la tâche. Ca ne serait pas la première mutante à qui elle ôterait la vie. Une parmi tant d’autre. Pourtant, son coeur lui soufflait de la laisser partir, que de toute évidence, Lykke n’avait jamais été une parmi tant d’autre. Il n’y avait eu qu’elle. Personne d’autre. La mutante devait être à deux doigts de tourner de l’oeil quand Beatrix prit sa décision. Du coup sec, elle envoya voler la danoise à une dizaine de mètres d’elle, ignorant le bruit sourd de son corps contre le sol. « Va te faire foutre Lykke. » La chasseuse fit volte-face, masquant les larmes qui perlaient au creux de ses yeux. Elle ravala les sanglots en même tant que sa fierté.
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Fiona Munroe
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MessageSujet: Re: j'suis perdue, oui je suis coincée. (holgerster)   j'suis perdue, oui je suis coincée. (holgerster) Icon_minitimeLun 28 Mar 2016 - 21:39

c'est tu les mots, c'est tu la musique? ou bien si c'est moé, qui est un peu fucké, ou bien si c'est moé, qui s'rait mélangé. aide moé, aide moé à me retrouver
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Tu essayes de chasser les images qui te reviennent en tête. De chasser les fous rires. Chasser ses nuits sous les draps. Les confidences. Les petits mots. Les non-dits entre vous. Tant de choses duquel tu n'es pas en mesure de te détacher, pas comme tu le voudrais. Parce qu'elle a un pouvoir sur toi, tu l'as laissé prendre une telle ampleur dans ta vie et tu te surprends à être incapable de te débarrasser d'elle, du moins du fantôme d'elle. Car la femme qui se trouve devant toi, elle n'a rien de la Beatrix que tu as connu. Celle qui te fait face, elle est froide. Elle est dure. C'est le même visage, mais ce n'est plus le même regard. Ça devrait te faciliter la tâche, et pourtant. Vous êtes là toutes les deux à vous faire face, armées jusqu'au dents de peur d'avoir mal, ou d'avoir encore plus mal. Tu t'en veux tellement d'être intervenue dans la situation, ça aurait été tellement plus facile de simplement fermé les yeux sur le tout, de continuer ton chemin, de finir ta course. De rentrer chez toi sans être confrontée une fois de plus par son existence qui te déchire de l'intérieur. Tu ne sais pas pourquoi tu te tortures toi-même à revenir sur ce qui s'est passé. Tu ne sais pas à quoi tu t'attendais, mais franchement, t'aurais dû le savoir que ce qui allait sortir de la bouche de la brune ne serait pas des mots réconfortants. Ce ne serait jamais des excuses. Probablement parce que la jeune Lecter n'est pas en moyen de ressentir des remords, ou du ressentiment. Tu en viens même à te demander la question si au fond d'elle-même, si sous cette enveloppe d'arrogance et de haine, elle est en mesure de ressentir quoique ce soit. T'as peut-être été qu'un jeu pour elle. Une pièce pour en apprendre plus, pour avancer dans une quête que tu ne comprends toujours pas aujourd'hui. Au fond, t'as probablement jamais rien compris de cette fille. Tu veux plus rien comprendre, tu veux fermer cette porte. Cette porte qui te ramène toujours à elle. Et tu vas la fermer au plus vite. « Boo-hoo. » Tu roules des yeux. Tu voudrais lui arracher la tête, ne serait-ce que pour taire toute cette arrogance. « Je suis censée me sentir désolée pour toi, c'est ça? Va falloir faire la queue maintenant, sweetheart. T'es plus la seule à vouloir m'envoyer six pieds sous terre. » Tu ricanes. Toute cette situation, elle se passe entre l'hilarité et l'indifférence. Laquelle se retrouvera au dessus de l'autre. Celle qui s'en foutra le plus. Celle qui s'en foutra le mieux. « Et toi, tu en es fière. T'es encore plus cinglée que je pensais Lecter. » Souris. Sois plus forte Holgersen, peut-être qu'après tout, une de vous en sortira gagnante. Une vainqueur, une bonne fois pour toute.

Et peut-être que ce sera elle. La grande gagnante. Parce qu'à ce moment précis, t'es prête à la laisser gagner. T'as plus envie de te battre. T'en vois même plus l'intérêt. Ta chaîne se sert dans ton cou après chaque mot que tu prononces, tu t'en fiches complètement. Le mal que tu ressens, cette douleur qui te traverse le corps en entier, c'est un peu la preuve que c'est bientôt la fin. La fin de toi, de ce que tu as été, de ce que tu aurais dû être, de ce que tu aurais pu être. Personne pour te pleurer, personne pour te faire une eulogie à la fin de cette vie qui se veut de plus en plus misérable. T'es pas suicidaire, du moins, pas consciemment. Mais tu en es venue a accepté que si c'est maintenant le moment parfait pour tirer ton dernier souffle, then so be it. Quand elle te soulève du sol, tu n'arrives plus à déglutir et tu ne peux empêcher ta respiration de se faire entendre alors que tu cherches ton souffle. Ton regard ne quitte jamais le sien. Tu te dis que y'a pire comme mort. Tu te dis qu'au moins, lorsque la vie quittera ton corps, la dernière chose que tu auras vu, c'est le visage de celle qui aura illuminé et détruit ta vie. Tu sens ton corps se faiblir, la circulation se faisant de plus en plus difficile. Et au moment où tu sens que tu vas perdre connaissance, tu sens le vent te frapper et ton corps tombe sur le sol bruyamment. Tu tousses, tellement fort alors que l'air recommence à se promener, tu lui en veux presque de ne pas avoir été en mesure de ne pas avoir été au bout de ces actions. Ton corps est douloureux, tu ne sais même pas par où commencer pour décrire l'étendu de la douleur. Mais tu te relèves, et tu l'aperçois, à quelques mètres de toi, immobile. Elle te fait dos, mais tu entends tout de même clairement les mots qui sortent de sa bouche. « Va te faire foutre Lykke. » Un pas. Et puis deux. Elle ne te regarde toujours pas, mais tu t'en fiches. Tu ne penses plus clairement. Tu sais pas ce que tu cherches. Mais tu vas foutre la merde, encore un peu plus Holgersen. Car c'est ce que tu fais, c'est ce que tu es. « T'es qu'une lâche Beatrix. » La distance diminue, encore et encore. Ton pas est de plus en plus rapide. Ta voix est rauque, tes cordes vocales enflées, mais tu t'en fiches. « C'est quoi, t'as eu des remords avant de terminer ta tâche? C'est pourtant pas ton genre de ne pas aller au bout de quelque chose. » Tu veux qu'elle se retourne, tu veux qu'elle te regarde directement dans les yeux et qu'elle t'explique exactement pourquoi tu respires encore. Pourquoi tu peux t'approcher d'elle, la voir, sentir son odeur. « Allez Bea, dis-moi ce qui t'empêche de tuer une petite dégénérée comme moi. C'est pas ta première fois pourtant. »
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MessageSujet: Re: j'suis perdue, oui je suis coincée. (holgerster)   j'suis perdue, oui je suis coincée. (holgerster) Icon_minitimeJeu 31 Mar 2016 - 5:29

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C’était son problème ? Dans le corps fluet mais musclé de la jeune chasseuse, la rage faisait bouillonner son sang. Lykke lui sauvait la peau, tuait un chasseur pour ses beaux yeux, et maintenant elle la confrontait ouvertement ? Elle n’avait qu’à passer son chemin, à laisser la brune régler son compte à cet ancien collègue. Pourquoi la blonde ne cessait de revenir dans sa vie, seulement pour ressemer le chaos, la laissant un peu plus brisée à chaque fois ? Etait-ce le destin, qui s’amusait à voir jusqu’où la chasseuse pouvait tomber ? Etait-ce un sale coup de l’univers, qui passait le temps en attirant ces deux jeunes femmes si différentes, si destructives en présence l’une de l’autre ? Ca l’amusait autant que ça la déprimait, d’être liée ainsi à la danoise. C’était une ironie morbide, ça lui faisait presque un plaisir sadique à chaque de retomber sous ses griffes. De retomber sous le charme de ce visage malin, de ses traits fins et de ces cheveux blonds. Ca lui faisait mal, de l’aimer autant ; et Beatrix elle adorait ça. « Et toi, tu en es fière. T'es encore plus cinglée que je pensais Lecter. » La jeune Lecter répondit avec un large sourire, ne faisant que confirmer les dires de la belle. Elle en était fière, pour sur ; et cinglée, elle devait forcément l’être. A quoi bon se voiler là face, Beatrix avait perdu sa tête il y avait bien longtemps, ça faisait des mois qu’elle n’avait pas pensé clairement. La faute à cette foutu mutation, la faute à cette chienne de vie. La faute à tout. En coupant les ponts avec sa vie de chasseuse, Beatrix avait décidé de ne plus se poser de question, de plus regretter. Au diable ce que pense les gens, et au diable ce qu’ils disent d’elle. Qu’avait-elle de plus à perdre, sa réputation était déjà partie en fumée, sa vie aussi. Si vivre sans se soucier de es choses là faisait d’elle une folle, alors ainsi soit-il. La belle en avait plus qu’assez de s’excuser et de faire ce qu’on attendait d’elle. Elle voulait être libre, pour la première fois de sa vie.

Et la liberté, elle la sentait couler dans ses veines alors que le corps à peine en vie de Lykke flottait au dessus du sol. Ca lui faisait un bien fou, de la voir se débattre pour reprendre son souffle. Beatrix était figée, statue de glace qui soutenait le regard encore arrogant de la blonde. Même à l’article de la mort, la danoise ne lui ferait pas le plaisir de détourner les yeux. La belle regardait son ancienne amante avec une intensité emplie de folie ; il y avait quelque chose en elle qui s’était brisée. Définitivement. Elle ne savait pas quand, elle ne savait pas comment ; surement lorsque les chasseurs ont appris l’existence de son pouvoir. Mais alors qu’elle admirait le visage de plus en plus bleu de la Holgersen, Beatrix se rendait compte qu’elle n’était plus la même, qu’elle ne serait plus jamais la même. Et ça lui plaisait, elle aimait sentir la démence envahir son esprit alors qu’elle laissait filer les dernière bribes de clarté dans son âme.  La chasseuse aurait voulu tenir encore un peu plus, garder l’étau autour du cou de sa belle quelques instant de plus. La voir sombrer dans le sommeil, pour toujours. Ne plus jamais voir ses beaux yeux bleu. Pourtant, au fond de son coeur, elle sentit quelque chose se bloquer. Un pincement, désagréable, qui la dérangeait dans sa descente aux enfers. Un murmure dans son esprit, qui lui ordonnait de relâcher Lykke. Ca l’énervait, la Lecter, ça attisait le feu brulant de sa rage ; elle, elle voulait achever cette foutu mutante, si intimement liée à tous ses problèmes. Ca l’énervait, de pas pouvoir finir le travail. Pourtant, elle envoya voler la belle à l’autre bout de la clairière. Foutu coeur, foutu sentiments.

Elle s’en voulait tellement, d’avoir été aussi faible. Aussi lâche. Ca la tuait de l’avoir épargné, pourtant elle ne pouvait s’empêcher de s’en vouloir. Comment avait-elle pu la menacer dans un premier temps ? Tant d’émotions contradictoires qui se chamboulaient dans son esprit ; la belle ne savait pas quoi penser. Elle détestait ça. Pourquoi tout avait toujours été si compliqué avec Lykke ? Pourquoi devaient-elles se déchirer autant qu’elle se complétaient ? Beatrix tourna le dos, refusant de la laisser voir toute cette confusion transparaitre sur son visage brisé. Refusant de lui laissait voir ses yeux brillant et ses larmes qui menaçaient de s’échouer sur ses joues. Du revers de la main, elle essuya la goutte solitaire qui tenta de s’échapper sur son visage. Dans son dos, l’ancienne chasseuse entend la blonde se relever, et s’approcher doucement, malgré ce souffle qu’elle n’arrivait pas à reprendre. «T'es qu'une lâche Beatrix. » siffla Lykke entre ses dents, perfide. Les mots résonnèrent dans la tête de la brune, se perdant au loin dans son esprit. Sa lâcheté, elle la connaissait bien. Elle avait lâche en quittant Radcliff, en laissant Felix, en tentant de vacciner Lykke. Lâche en n’arrivait pas à la tuer. Cette foutu lâcheté ne semblait pas vouloir la lâcher ; pourtant, ça faisait encore plus mal quand ça sortait de la bouche de Lykke. «C'est quoi, t'as eu des remords avant de terminer ta tâche? C'est pourtant pas ton genre de ne pas aller au bout de quelque chose. » Beatrix serrait ses poings si fort qu’elle pouvait sentir ses ongles entrer dans la chair à vif de ses paumes. Elle devait se retenir de ne pas envoyer sa main voler au visage de la blonde. Elle aurait dû l’achever. La belle ne répondit pas, se contentant de combattre les larmes, toujours dos à la danoise. «Allez Bea, dis-moi ce qui t'empêche de tuer une petite dégénérée comme moi. C'est pas ta première fois pourtant » La mutante détestait cette arrogance, elle ne pouvait pas supporter cette Lykke fière et belliqueuse ; mais y avait-il déjà eu une autre Lykke ? La Lecter fit volte face, violemment, se retrouvant face à face avec la mutante. Elle plongea son regard brillant dans celui de la Holgersen, un regard empli de haine et de colère. « Tu pouvais pas me foutre la paix, hein ? Fallait que tu viennes me faire chier, même après que ma vie ait été complètement détruite ? Tu veux profiter du spectacle peut-être ? » souffla-t-elle, la gorge nouée par les sanglots. Elle avait cette lueur de défi dans les yeux, qui lui donnait l’air encore plus folle. La belle tremblait comme une feuille, sans savoir expliquer pour quoi ; colère, frustration, peur aussi pour la blonde. Elle n’en savait rien. « J’ai plus rien, Lykke. Plus de job, plus d’amis, j’ai dû changer d’appart. Même mon frère veux ma peau. » Ce n’était qu’à moitié vrai, mais la chasseuse ne voulait pas révéler la vérité à la blonde. « J’ai plus rien. » répéta-t-elle une nouvelle, un sourire triste s’étirant sur ses traits fatigués ; elle avait déjà fait son deuil de toute cette vie passée. « C’est pas l’envie qui me manque, tu sais. Mais si j'te tue ce soir, j’aurais véritablement plus rien. Et ça, j’peux pas l’accepter. » Ca lui faisait mal de lui avouer une telle chose, pourtant, les mots sortirent naturellement. Parce qu’au fond, c’était bien la seule raison pour laquelle la blonde était encore en vie.
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MessageSujet: Re: j'suis perdue, oui je suis coincée. (holgerster)   j'suis perdue, oui je suis coincée. (holgerster) Icon_minitimeVen 1 Avr 2016 - 4:51

c'est tu les mots, c'est tu la musique? ou bien si c'est moé, qui est un peu fucké, ou bien si c'est moé, qui s'rait mélangé. aide moé, aide moé à me retrouver
ailleurs@marjo.

La vie. La mort. Une ligne si fine entre les deux. Tu as souvent l'impression de te retrouver dans cette position où tout peut se passer. Où la balance peut pencher d'un bord comme de l'autre. Et tu n'as pas peur. Tu devrais sûrement avoir peur. Une personne saine d'esprit aurait peur. Mais tu n'es pas saine d'esprit, du moins, tu ne l'es plus depuis un bon moment déjà. La mort, elle t'attire, elle t'intrigue. Parfois, tu as l'impression qu'elle appelle ton nom et que tu dois répondre à son appel. Comme ce soir. Où tout de la situation se met en place pour que tu succombes finalement à ta folie, à tes gestes qui te poussent sans cesse à te mettre en danger. Peut-être que ta relation avec la mort est étroitement lié à cause de ta mutation. De cette façon dégueulasse dont tu l'as découvert. Des vies humaines qui ont périt au bout de tes doigts, du sang et de la chaire qui ont coulé le long de ton corps. Alors que la vie quitte ton corps peu à peu, que ton souffle se fasse de plus en plus difficile, ça n'a rien d'intimidant. C'est même plutôt réconfortant, de penser qu'après ça, il ne restera plus rien, absolument plus rien de toi, d'elle, de vous deux. Il ne restera qu'elle et ton corps gisant sans vie. Elle et les conséquences de la situation qu'elle devra gérer. T'en viens même à te demander ce qu'elle va véritablement faire de ton corps ensuite. Le laisser là, le brûler, peut-être même le remettre à ton frère, même si cette option te semble très peu probable. Tu revois le visage de ton frère, mais l'image est flou. Floué par tous ses mois de silence, d'ignorance et d'indifférence. Tu penses à ta dernière conversation avec Maiken, toutes ces informations que tu as su sur celle qui est sur le point de prendre les dernières parties de toi. Tu penses à Sigrid, à ce sourire que tu ne verras plus. Et puis, pour une dernière fois, tu penses à Beatrix. L'ange et le démon. Le bien et le mal. Celle qui aura fait absolument toute la différence dans ta vie.

Le noir et puis la douleur. Ta gorge en feu, ton souffle haletant. Tu tousses, sans arrêt, pour prouver encore et encore que tu es toujours en vie. Tu n'y croyais plus, et pourtant. Tu ne comprends pas pourquoi elle l'a fait. Tu ne sais pas si tu devrais la remercier ou l'envoyer promener. Tu ne sais pas si tu lui en veux ou si tu t'en fiches complètement. Il n'y a jamais de juste milieu avec elle. D'un extrême à l'autre, sans cesse. Tout blanc ou tout noir. Ta tête tourne un peu lorsque tu te lèves, la distance entre vous deux te paraît grande à traverser, mais tu t'approches tout de même, parce que ce serait bien trop facile de prétendre que ce qui vient de se passer n'est pas arrivé. T'as pas envie de faire semblant, plus envie de prétendre, plus envie de jouer à quoique ce soit. « Tu pouvais pas me foutre la paix, hein? Fallait que tu viennes me faire chier, même après que ma vie ait été complètement détruite? Tu veux profiter du spectacle peut-être? » Tu éclates de rire, mais tu arrêtes rapidement car c'est extrêmement douloureux dans le fond de ta gorge, et t'as pas l'impression d'avoir repris complètement ton souffle. Tu l'as déteste d'être ainsi, larmoyante et piteuse. Tu ne crois plus à son cinéma, t'en viens même à te demander comment elle a pu te faire avaler quoique ce soit par le passé. « Après tout ce que tu m'as fait, tu trouves le moyen de jouer la victime? T'es incroyable Lecter, tout simplement incroyable. » Et tu ne le dis pas dans le bon sens du terme, évidemment. T'as pas envie d'avoir de la peine pour elle, pas envie de pouvoir excuser ses actions, ses comportements, tous les mensonges et les trahisons. T'as pas envie d'avoir envie de la prendre dans tes bras. Pas envie d'avoir ce besoin incontrôlable de la tenir près de toi. Et pourtant, comme tout le reste, tu ne sais plus comment tu te sens face à la brune, les émotions contradictoires te déchirent de l'intérieur. Le plus simple, tu le sais, ce serait de partir. Loin des Lecter, loin de ta famille, loin de ton ancienne vie. Partir de Radcliff et ne jamais revenir. Recommencer une nouvelle plus simple. Oublier ta mutation, oublier tout ce qui fait de toi celle que tu es aujourd'huii. Mais tu restes figée sur place, à te perdre dans les yeux claires de la brune, perdant de plus en plus la partie que ton cerveau et ton coeur dispute depuis trop longtemps déjà. « J'ai plus rien Lykke. Plus de job, plus d'amis, j'ai dû changer d'appart. Même mon frère veut ma peau. » « Et puis quoi encore? J'suis censée me sentir mal. J'suis censée me sentir coupable peut-être? » Un pas de plus en sa direction. Un pas de plus pour vous faire du mal. Un pas de plus et ton coeur se serre, toujours un peu plus. « J'ai plus rien. » « Karma's a bitch. » Mais en ce moment, c'est toi la bitch. Du moins, en partie. Sauf que ce n'est jamais juste toi, ce n'est jamais juste elle. C'est un mélange toxique de vous deux, qui qui aura le dernier mot, qui qui s'en sortira avec le moins de blessures possibles. En ce moment, vous êtes toutes les deux perdantes, et tu as l'impression que la partie s'achève. Et t'es pas certaine d'être cent pour cent prête à ce que ça se termine complètement. « C'est pas l'envie qui me manque, tu sais. Mais si j'te tue ce soir, j'aurais véritablement plus rien. Et ça, j'peux pas l'accepter. » Un pas de plus. Vous êtes pratiquement nez à nez. T'ignores pourquoi tu te fais du mal ainsi, mais tu ne peux plus reculer. Ta main se pose sur sa joue. Sa joue qui est si douce et tu l'as caresse, doucement. Tu sens les larmes qui te montent aux yeux. « Qu'est-ce que tu veux de moi à la fin Beatrix? » Tu enlèves ta main, et tu te retournes. Tu ravales un sanglot, difficilement et tu as l'impression que tu vas être malade. Mais ça te passe et tu prends un temps avant de te retourner à nouveau. « Tu m'as déjà perdu Bea. J'devrais pas être ici. J'devrais pas revenir vers toi tout le temps. Tu me rends folle Lecter, complètement folle. » Tu fais semblant de t'arracher les cheveux de la tête, tu ricanes. T'es entre la folie et le désespoir. « Qu'est-ce que t'attends de moi? » Et t'as besoin de savoir. Besoin d'être fixée, une bonne fois pour toute.
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Beatrix Lecter
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MessageSujet: Re: j'suis perdue, oui je suis coincée. (holgerster)   j'suis perdue, oui je suis coincée. (holgerster) Icon_minitimeSam 30 Avr 2016 - 6:06

Our love is deeper than the oceans of water
- Through all of my lives I never thought I'd wait so long for you. The timing is right, the stars are aligned, So save that heart for me Cause girl you know that you're my destiny. Swear to the moon, the stars, the sons, and the daughters, Our love is deeper than the oceans of water. Hey I need you now, I've waited oh so long yeah. Baby love, I need you now, I've waited oh so long. / LYKKE HOLGERSEN & BEATRIX LECTER ★

La Lecter, elle en avait marre d’être lâche. Elle sentait ce sentiment la ronger, pourrir chaque parcelle de son corps. On l’avait élevé pour être forte, pour se battre et faire face ; pourtant aujourd’hui, elle n’était plus que l’ombre d’elle même. L’ombre de cette vaillante chasseuse, prête à tout pour briller et redorer le blason des Lecter. Il y avait quelques années, Beatrix n’aurait jamais douté de sa témérité, c’était même l’un de ses plus beaux atouts. Aujourd’hui pourtant, elle ne prétendait plus à un quelconque courage, sentait la honte couler dans ses veines. Chaque fois qu’elle essayait d’être forte, qu’elle essayait de suivre ses grands principes, la belle se dérobait et sombrait un peu plus dans la couardise. Elle aurait dû se tuer en découvrant sa mutation, plutôt que de la laisser la détruire ainsi ; mais elle ne l’avait pas fait. Elle aurait dû demander de l’aide à son jumeaux après l’apparition de son pouvoir ; mais elle avait préféré fuir. Elle aurait dû tenir tête à Joren, lui dire qu’elle ne vaccinerait pas celle qu’elle aimait pour sauver sa peau ; et elle aurait dû finir le travail et la vacciner au lieu de se dérober. Elle aurait dû accepter sa nature il y a longtemps, et finalement, elle aurait dû finir la tâche avec Lykke. Mais la belle ne semblait jamais faire ce qu’elle devait faire. Beatrix semblait destiner à foirer tout ce qu’elle entreprenait, pour le meilleur mais surtout pour le pire. Elle détestait ce fantôme d’elle-même, cette coquille qu’elle était devenue. Elle s’en voulait tellement, ravalant cette rage qu’elle avait pour elle-même. C’était tellement plus simple pourtant, de détester quelqu’un d’autre plutôt que soit-même ; tellement simple de déverser sa colère sur quelqu’un d’autre, et de la blâmer pour tous ses problèmes. Tellement simple, de haïr cette mutante qu’elle haïssait depuis le début. Sans Lykke, sa vie n’aurait probablement pas été particulièrement meilleure ; pire, elle aurait été privée des quelques moments de bonheurs passés à ses côtés. Mais la chasseuse avait besoin de trouver un fautif, de s’énerver contre quelqu’un, et la danoise était si intimement liée à ses problèmes que c’était si facile de la blâmer, elle, pour tous les mots de la terre. De la détester, elle, pour ne pas tant se détester elle-même. Pour trouver un peu de compagnie dans ce ce dégout de soit-même. Alors en l’entendant haleter dans son dos, à moitié morte, elle est déchirée entre le joie qu’elle ait été trop faible, et le dégoût de cette faiblesse. Lykke, elle avait le don de créer des paradoxe dans le cerveau déjà chaotique de la chasseuse. Elle la voulait morte, mais elle ne voulait pas lui dire adieux. Elle voulait être avec elle, mais elle ne voulait plus jamais la voir. Beatrix détestait le conflit que la blonde avait toujours causé dans son coeur de pierre.

La brune tâcha de s’expliquer, peinant à trouver les mots, peinant à ouvrir son coeur. Elle avait toujours été maladroite pour exprimer ses sentiments. Encore plus quand elle-même ne savait pas ce qu’elle ressentait. Elle réussit pourtant à aligner les phrases, à dessiner l’idée qui la déchirait. Car c’était ça, dans le fond. C’était pour ça, qu’elle se retrouvait tout le temps réunies, pour ça qu’elle n’avait pas eu le courage de la tuer malgré toute la haine qu’elle éprouvait pour elle. Elle ne voulait pas la perdre, pas définitivement. Peu importait à quel point elle détestait la danoise, à quel point elle voulait la voir rendre son dernier souffle ; au fond, si elle la perdait, elle s’ajoutait à la longue liste des choses qui lui filait entre les doigts. La Lecter avait déjà perdu assez durant ces dernier mois. Sa famille, sa réputation, son travail, sa dignité aussi. Il ne lui restait pas grand chose -à part peut-être ce foutu pouvoir qui ne semblait, lui, pas vouloir la quitter. Alors perdre Lykke en plus de tout ça ? Beatrix ne pourrait jamais le supporter.

La belle l’entend rire à gorge déployée, mais elle ne s’en soucie pas. Cet insolence n’était pas nouveau chez la belle, elle n’en attendait pas moins de la part d’Holgersen. « Après tout ce que tu m'as fait, tu trouves le moyen de jouer la victime? T'es incroyable Lecter, tout simplement incroyable. » Beatrix ne cherchait pas la pitié de la blonde, ni une quelconque compassion ; elle n’était pas dupe, jamais elle n’aurait de telle de chose de la peur de cette femme. Elle voulait seulement s’expliquer, seulement trouver une excuse pour cette lâcheté. Pas qu’il y ait grande dignité à sauver, pourtant elle ne pouvait pas se laisser abattre si facilement devant cette femme qui lui donnait envie de se battre. Alors elle continue, ignorant le commentaire acerbe de Lykke. C’était déjà assez dur de sortir ce qu’elle avait sur le coeur, elle n’avait pas besoin de répondre au venin que lui crachait la blonde. La danoise se rapprochait dangereusement, et cette proximité commençait à faire bruler la peau de Beatrix. La chasseuse ravala les sanglot et leva la tête, essayant en vain de masquer la moindre trace de faiblesse. Comme face à un prédateur, elle ne voulait pas montrer ses failles ; elle savait que Lykke n’hésiterait pas à la dévorer si elle s’apercevait de sa fragilité. « Karma's a bitch. » And so are you, aurait voulu siffler Beatrix face à la remarque de la blonde. Pourtant, elle se contenta de fusiller son amante du regard et de continuer à déballer ce qu’elle avait sur le coeur. Ne pouvait-elle pas voir, à quel point c’était dur pour elle ? A quelle point elle avait du mal à parler à coeur ouvert, à quel point ça lui faisait mal de lui montrer ses plaies ? Finalement, la vérité passe la barrière de ses lèvres, cette vérité qui lui fait l’effet d’un coup dans les tripes. Une vérité qu’elle n’avait pas réellement réussi à s’avouer à elle-même, encore moins à l’intéressée. Lui avouer une telle chose, c’était lui confesser qu’elle tenait à elle. Lui dire que derrière toute la haine et la rage, il y avait encore un peu de … elle n’était pas sure de quoi. Mais c’était lui avouer qu’elle comptait encore à ses yeux. Pour toute réponse, Lykke s’approcha encore. Beatrix aurait voulu reculer, mais elle ne lui ferait pas ce plaisir. Elle avait beau trembler, elle avait beau fuir le regard, pourtant elle s’accrochait au reste de sa fierté en ne bougeant pas d’un poil. Pas quand le nez de la belle s’approcha à quelques centimètres du sien, pas quand sa main vint se déposer contre son visage. Ce contact lui brula la peau. La Lecter sentit les douces caresses contre la peau immaculée de sa joue, et son coeur se brise un peu plus. Ca ravivait des souvenirs qu’elle aurait préféré oublier. Beatrix déglutit, ravalant les larmes, et l’envie de presser ses lèvres contre les siennes aussi ; pourtant, elle ne fut pas assez forte pour retenir son regard de s’égarer sur les lèvres pulpeuse de la mutante. « Qu'est-ce que tu veux de moi à la fin Beatrix? » « Je … » La chasseuse ouvrit la bouche, mais elle réalisa aussitôt qu’elle ne savait pas quoi répondre. Elle sentit la main de la belle se décoller de sa joue, et ça lui fit encore plus mal que quand elle l’avait déposée ; peu importait à quel point elle la détestait, la belle ne pouvait résister à ses caresses. La danoise lui tournait le dos maintenant, et la Lecter en profita pour retrouver contenance et essuyer une larme égarée. « J’en sais rien. » avoua-t-elle finalement, s’avouant vaincue. Pour une fois, elle ne savait pas quoi dire. « Tu m'as déjà perdu Bea. J'devrais pas être ici. J'devrais pas revenir vers toi tout le temps. Tu me rends folle Lecter, complètement folle. »  Beatrix l’observait faire semblant de s’arracher les cheveux, et son coeur se réchauffa égoïstement ; elle était heureuse de ne pas être la seule à souffrir. Heureuse, de voir qu’elle aussi perdait la tête, qu’elle n’était pas seule. Heureuse d’être celle qui la faisait souffrir aussi. Pourtant, ça n’avait rien d’heureux ; elle se doutait qu’elle l’avait déjà perdu depuis longtemps, mais de l’entendre à nouveau ça ravivait la douleur. Elle ne voulait pas la perdre, jamais. Beatrix se rapprocha de la belle qui lui tournait le dos, et déposa sa main sur son épaule, une caresse dont elle n’avait plus l’habitude. « Alors pourquoi t’es là, Lykke ? Pourquoi tu reviens à chaque fois foutre le bordel dans ma vie ? » La dureté de ses mots contrastait avec la douceur avec laquelle ses doigts glissaient contre le dos de la belle, avant de se perdre dans ses cheveux blonds. La Lecter ignorait pourquoi elle faisait ça ; elle ne pouvait pas s’en empêcher pourtant. « Qu'est-ce que t'attends de moi ? » La brune étouffa un rire. Elle aura pu lui poser la même question. La main de la chasseuse se fit plus dure, empoignant l’épaule de Lykke et l’obligeant à se retourner. Elle voulait la voir, elle voulait lire la même douleur sur son visage. « Honnêtement, j’en sais foutrement rien. » ironisa Beatrix. « A chaque fois que j'pense avoir tourné la page, t’es là. A chaque fois que les choses se calment, tu reviens, et tu fous la merde. » Beatrix roula les yeux au ciel, battant rapidement des cils pour chasser les larmes. C’était à son tour de s’approcher d’elle, doucement, plongeant sa main dans ses cheveux et attirant son visage contre le sien. La chasseuse posa son front contre celui d’Holgersen, ses doigts toujours perdus dans ses cheveux, ses yeux plongés dans les siens. Il n’y avait plus de rage, plus de colère dans sa voix. Rien que de la fatigue. Elle était fatiguée d’être aussi perdue. « Pourquoi on s'fait ça, Lykke, hein ? Pourquoi on arrête pas de gâcher nos vies comme ça ? »
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Fiona Munroe
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MessageSujet: Re: j'suis perdue, oui je suis coincée. (holgerster)   j'suis perdue, oui je suis coincée. (holgerster) Icon_minitimeMar 24 Mai 2016 - 19:45

malgré les downs, malgré les peines.
j'la sens, elle s'promène dans mes veines.
j'ai le goût de crier, pis d'crier fort.
j'ai raison, tout le reste du monde à tort.

seuls ensemble@roxane bruneau & doug st-louis.

Ton coeur s'éclate contre ta poitrine. Ça te fait mal de le sentir si fort. Ça te fait mal de savoir qu'il bat encore. Tu comprends de mieux en mieux ce vide qui t'accable, tu ressens de plus en plus se désespoir qui cri si fort dans ta tête. Mais tu vis dans le déni. Tu fais comme si tout allait bien alors que tu as perdu tous les repères que tu as pu avoir par le passé. Tu as perdu Maiken. Sigrid. Joren. Et puis, tu l'as perdu elle. Elle et ses grands yeux clairs. Elle et son sourire fin. Elle et son sourire angélique derrière lequel se cache un esprit plus tordu qu'elle ne le sait. Elle et ses mains douces et parfaites. Elle et ses caresses tard le soir, alors qu'il ne restait que sa présence et la tienne contre le reste du monde. Elle et ses baisers volées, cette bouche qui découvre ton corps comme tu as su le faire avec le sien. Elle et toutes ses promesses non-dites, qui ne voulaient rien dire mais qui étaient si importantes pourtant. Elle qui se tenait devant toi, grande et petite à la fois. Forte et faible. Un paradoxe éternel que tu n'auras jamais su saisir, jamais complètement du moins. Tu avais tenté de la comprendre. Tu avais voulu être là pour elle, passant par dessus tellement de parties de toi afin d'être en mesure de la compléter elle. Tu t'étais peut-être même un peu perdue en chemin, tu n'en savais trop rien. Tu ne sais plus trop qui tu es, tu ne sais pas non plus qui tu voudrais être. Pour le demeure, tu demeures le simple fantôme d'une femme seule et brisée, qui erre sans but, qui agit sans réfléchir, même si tu sais qu'au bout du comptes, tu ne fais que te faire mal un peu plus. Car chacune de tes actions impulsives, elles semblent te ramener un peu plus proche de cette brune. Cette brune maudite, cette brune perdue. Cette brune pour qui ton coeur bat encore trop fort, même si tu ne t'es jamais osée à le dire tout haut. Parce que c'est interdit. Parce que c'est contre toutes les règles que tu as eu en ce qui concerne tes relations avec les femmes. Parce qu'avec elle, ça aurait dû être du plaisir charnel, une fois et puis une autre, sans plus. Au lieu de quoi, c'est devenu ce véritable bordel dans lequel vous semblez être toutes les deux prisonnières. Et puis fuck, tout ça et tu ne lui as jamais dit la raison du pourquoi. Et tu les sens qui sont proches, ces mots que tu n'as jamais osé dire. Qu'ils se rapprochent de plus en plus avec chacun de vos pas, chacun de vos mouvements, chacune des caresses qui est échangées, en un revirement complet de la situation. D'abord la haine, la violence, la rage. Et puis la douceur, le désespoir, le besoin. Le besoin de la sentir près, le besoin de finalement comprendre ce qui ce passe, de comprendre ce que tout ce bordel peut bien vouloir dire. De savoir où tout cela vous mène, une bonne fois pour toute.

« Je.. » Tu voudrais la brasser, la forcer à dire quelque chose, n'importe quoi. Parce que tu n'en peux plus de ce silence qui se poursuit depuis tellement longtemps. Du silence qui contient trop de choses, de ce silence qui vous protège mais qui vous blesse tout autant à la fois. Parce que tu en as marre à chercher les réponses au fond de ses yeux, à essayer de comprendre ce qui se passe dans le fond de son esprit. Et tu ne peux pas te résoudre à être la première à lui offrir les clés de toutes ses pensées privées qui te font foutre la merde chaque fois qu'elle entre dans le décor. Parce que même si tu ne veux pas l'avouer, tu as peur. Terriblement peur de lui faire une place encore un peu dans ta vie. Parce que tu l'as regretté, amèrement, la dernière fois que tu as voulu lui faire confiance. Entre cette seringue pour te changer et les menaces fait à l'égard de ta filleule, tu ne savais plus trop à quelle Beatrix tu avais affaire. Celle qui te faisait fondre, ou encore celle qui ne se gênerait pas pour te planter un couteau dans le dos. Avec toute la violence qui venait de se produire, tu devrais avoir ta réponse. Et pourtant, tu ne pouvais t'empêcher d'espérer pour un peu plus. Malgré tout, malgré toi. Malgré la douleur et les cicatrices d'avant. Malgré elle.

« Alors pourquoi t'es là, Lykke? Pourquoi tu reviens à chaque fois foutre le bordel dans ma vie? » Sa main sur ton épaule, tu ne peux t'empêcher de frissonner à son contact alors qu'elle caresse doucement ton dos, passe sa main dans tes longs cheveux blonds. Tu dois prendre sur toi pour ne pas te retourner à ce moment précis et l'embrasser. Tu prends plutôt une longue respiration, tentant tant bien que mal de faire le vide dans ta tête. « T'es toujours là. Ce serait tellement facile si j'pouvais m'foutre de toi, mais t'es toujours là et puis fuck, t'es la première à foutre le bordel dans ma vie quand j'pense que j'suis finalement passé à autre chose. » C'est bordélique dans ta tête et ça s'exprime un peu trop clairement dans tes paroles. Tu ne la regardes toujours pas alors que tu tentes de rester de marbre face à son contact qui se fait constant, envahissant, mais si agréable en même temps. Tu la sens t'empoigner l'épaule, te forçant à te retourner et lui faire face à nouveau. Toutes ses émotions contradictoires que tu peux lire dans ses yeux te font peur et te rassure à la fois. « Honnêtement, j'en sais foutrement rien. » Tu soupires, tu sens tes lèvres qui tremblent alors que tu tentes tant bien que mal de retenir les larmes qui se font de plus en plus présentes. « À chaque fois que j'pense avoir tourné la page, t'es là. À chaque fois que les choses se calment, tu reviens, et tu fous la merde. » Ça te fait presque du bien, de savoir que c'est exactement pareil pour elle. Même si au fond, tu le comprends un peu trop bien, que vous êtes toxiques l'une pour l'autre. Que plus le temps passe, plus vous vous faites du mal. Et que plus vous avez mal, plus tu ignores comment vous êtes censées vous retrouver dans tout ça.

« J'en peux plus Bea. » Y'a une larme qui se faufile sur ta joue, mais t'as même plus envie de cacher la douleur qui te possède toute entière. Plus envie de faire semblant de rien. Plus envie de mentir, de jouer à être une autre. Lorsqu'elle se rapproche, ses mains dans tes cheveux, son front se collant contre le tien, tu as de la difficulté à respirer tellement c'est prenant d'être si près d'elle à nouveau. Tu fermes les yeux, laissant encore quelques larmes coulés sur ton visage, ton être soudainement si fragile, toi qui avait su être forte pendant si longtemps. « Pourquoi on s'fait ça, Lykke, hein? Pourquoi on arrête pas de gâcher nos vies comme ça? » Tu rouvres les yeux à nouveau, mais tu ne sais pas quoi dire. Alors tu fais la seule chose qui te traverse l'esprit à cet instant précis et depuis trop longtemps déjà. Tes lèvres prennent possession des siennes dans un baiser qui se fait trop fort de révélations. Tes mains se placent inconsciemment sur ses hanches alors que tu l'as tire vers toi, ce besoin maladif de la tenir contre toi, toujours plus près. T'en oublies ce qui s'est passé ce soir. La mort qui traîne encore trop près de vous deux, de part les cadavres près de vous, du sang sur vos vêtements. Ça n'a plus aucune importance. Parce que tu as retrouvé le goût de ses lèvres et que rien d'autre ne compte à cette seconde précise. Tu ne sais pas combien de temps le baiser dure. Deux minutes, deux heures, deux vies entières, tu ne voudrais pas que ça s'arrête. Mais tu reviens chercher ton souffle et sans même t'en rendre compte, tu prises tous les contacts entre elle et toi. Tu recules d'un pas, et puis de deux. Malgré tout, tu ne l'as quitte pas des yeux. « J'sais pas pourquoi j'ai fait ça. » Tu sais exactement pourquoi tu as fais ça, mais tu as peur. Tellement peur de le dire à voix haute. « Mais j'ai envie de recommencer. » Pour une fois, c'est la vérité. Et même si c'est peu, t'espère que pour le moment, ce sera assez.
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MessageSujet: Re: j'suis perdue, oui je suis coincée. (holgerster)   j'suis perdue, oui je suis coincée. (holgerster) Icon_minitime

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j'suis perdue, oui je suis coincée. (holgerster)

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