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 The Stevens ~ Honey I'm hoooome

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Harvey Sunderland
Harvey Sunderland

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SUR TH DEPUIS : 01/03/2015
MessageSujet: Re: The Stevens ~ Honey I'm hoooome   The Stevens ~ Honey I'm hoooome - Page 2 Icon_minitimeSam 16 Avr 2016 - 16:38

honey, I'm home !
dhan & clémentine
Ton sourire, Clémentine, refuse de disparaître. Tout ce que je pourrais dire pour l’annihiler est étouffé, étranglé, tué par les caresses de ton mari qui n’en finissent pas, qui me forcent à reculer, à te laisser tranquille. Rapidement, vous vous installez tous les deux dans l’eau chaude, sans même avoir besoin de réfléchir tant vous avez vos habitudes. Tes doigts se perdent dans ses cheveux, Clémentine, retrouvent un peu de sa blessure, et brutalement, tout est obligé de te revenir en mémoire. Mes mots, ton inquiétude, les événements : si votre dispute a réussi pendant un temps à faire écran entre toi et tout cela, tu ne peux plus ignorer ce qu’il s’est passé et ce dont vous allez bien évidemment devoir parler à un moment ou à un autre. Qu’il se lave donc, le temps que tu saches que penser. Qu’il se lave, pour que vous sortiez rapidement de l’eau et que vous puissiez vous allonger sur le canapé, toi calée contre son torse ; que vous puissiez vous endormir l’un contre l’autre, que tu puisses te sentir protégée, préservée de ces explosions, de ces fous qui chassent les mutants comme toi, que… tes doigts tentent de délier les nœuds de ses épaules, sans y mettre suffisamment de force, pendant que tes yeux se ferment. Ton sourire, il se maintient malgré toutes ces pensées sombres que je t’envoie sans interruption depuis que tu m’as laissée revenir en force dans tes pensées. Sa tête repose sur ton épaule, j’ai l’impression de me revoir, avec ton père, lorsque nous espérions encore avoir des enfants, avant que tu viennes ne faire exploser notre vie en éclats, avant que tu ne détruises tout par ta seule existence éphémère, par ce bonheur que tu nous avais promis et que tu nous as arraché sans le moindre scrupule. Tes mouvements ralentissent, je le sens, tu te concentre sur la présence de Dhan pour ne pas me laisser avoir le dernier mot. Et ta question a peut être ce but, elle aussi, sans que tu ne parviennes pourtant à totalement la détourner pour ramener la conversation sur un sujet plus léger. Moins réel. Moins désespérément angoissant. Oui, il y a eu des blessés, mais la plupart d’entre eux ont pu être pris en charge à temps, heureusement. Tes doigts cessent leur tentative de massage, glissent sur son torse pour l’enlacer comme tu peux et coller ta joue à ses cheveux trempés, et savonneux. Leur odeur t’arrache un sourire aussi triste que le sien, tu prends quelques secondes de silence, sans savoir trop quoi rajouter à tout cela. Avant de soupirer. « Tu as fait ce que tu pouvais, ces gens là ont eu bien de la chance que tu sois là… » Des excuses, une nouvelle fois, pour ton coup d’éclat de tout à l’heure. Tu ne veux pas qu’il te pense égoïste, vraiment pas. Tu l’admires tel qu’il est, tu ne le changerais pour rien au monde – à mon grand damne, ne l’oublie pas – et tu veux être certaine qu’il en soit convaincu. Lorsqu’il t’embrasse le menton, joue avec tes doigts, tu te laisses faire, tu savoures juste l’instant présent, dans votre salle de bain, dans votre baignoire, hors du temps et du monde.

Etrange comme votre discussion est aussi sérieuse que calme, à cet instant, guidée simplement par les clapotis de l’eau et vos respiration. Une nouvelle question, qui cristallise et met en avant ton angoisse omniprésente. S’il a une chance que cela se reproduise ? Allons, ma princesse, sois digne une seule fois de ton titre de docteur et du niveau d’étude qu’il implique ! - Je ne sais pas ma coccinelle. Peut être que oui, peut être que non. Tout ce que je sais, c’est que les groupuscules de chasseurs comme la gunpowder squad ont été dissouts, et qu’ils n’ont plus droit de cité en ville. Le couvre feu est levé et les mutants n’auront plus à craindre de se faire embarquer au poste de police pour rien à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, et je pense que ce sont de bonnes nouvelles. Des fous, il y en aura toujours, de partout, alors s’inquiéter ne sert à rien. Il est plus important de profiter de tout ce qu’on a, et continuer à vivre sans prendre garde à eux, pour ne pas leur donner trop d’importance. Tu ouvres la bouche pour répondre mais déjà il t’échappe et s’enfonce sous l’eau. Ce qui te laisse une fraction de seconde pour clore tes lèvres. Les mutants n’auront plus à craindre de se faire embarquer au poste de police. Tu n’auras plus à craindre cela, du moins. Sauf que… ne pas leur donner trop d’importance. Lorsqu’il immerge, c’est pour te faire sourire. Tu t’inquiètes pour bien des choses, ma princesse, mais tout s’évapore lorsqu’il est comme ça. Optimiste, amoureux, plein d’énergie et présent. Ça doit être si épuisant pour un homme comme lui de vivre avec une dépressive comme toi, au caractère aussi invivable que moi en mon temps, mais avec l’énergie en moins. Je mens, t’entends-je protester alors que tu me rejettes une fois de plus lorsqu’il t’attire contre lui et t’embrasse à nouveau. Non, je ne mens pas et un jour, tu verras, un jour tu douteras de lui aussi. Même si pour aujourd’hui, je sais bien que je n’ai plus qu’à me taire. Tes doigts glissent sur son front, ton index contourne ses yeux, retrouve ses lèves, joue avec dans un sourire taquin. Il te fait vivre, certainement plus qu’il ne s’en doutera jamais. « Tu as raison, ne leur accordons pas trop d’importance. » Tu n’en penses pas un mot et les cauchemars que tu fais régulièrement ne vont pas cesser pour autant, tu t’en doutes bien. J’y veillerai. « D’ailleurs, il y a bien plus important qu’eux. » Chasse, chasse donc tes craintes, fais donc semblant d’être comme lui, optimiste. Puise donc, Clémentine, en lui un peu de cette assurance et de cette foi qui te font tant défaut. La chute n’en sera que plus douloureuse lorsque tu te retrouveras seule, le jour où ceux qui ne sont pas si importants te voleront ton mari à défaut de pouvoir voler ta vie. « Il y a nous, toi qui dois te faire pardonner et moi qui dois te soigner. » Tu effleures le bleu que tu n’arrives pas totalement à ignorer. Tu es trop sérieuse, Clémentine. Et tu t’apprêtes à l’être davantage encore lorsqu’une pensée effleure ton esprit. Promis, celle là, ce n’est pas moi qui te l’aies soufflée, tu l’as eu toute seule, comme une grande. « Tu as peut être faim ? » Au moins, la ride qui trace son chemin sur ton front n’est pas aussi creusée que d’ordinaire, il y a du progrès : Dhan va presque pouvoir se demander si tu plaisantes ou non. Presque, hein, ne soyons pas trop optimiste non plus, sans compter que tu te lèves et lui échappe, l’eau superflue glissant sur ta peau, la traversant ça que tu n’y prêtes attention. Déplorable de voir à quel degré de maîtrise tu peux parvenir lorsque tu cesses de m’écouter et lorsque tu le regardes dans les yeux. Lui et ton père ont presque réussi à te faire passer pour un être humain et non un fantôme. Heureusement que je suis là, toujours là pour t’éviter l’erreur d’oublier ce que tu es. « Des pâtes, ça te va ? » C’est le seul plat que tu te sens présentement apte à préparer sans faire exploser quoique ce soit. Et surtout, sans qu’il ne risque l’intoxication alimentaire.
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MessageSujet: Re: The Stevens ~ Honey I'm hoooome   The Stevens ~ Honey I'm hoooome - Page 2 Icon_minitimeDim 17 Avr 2016 - 20:58



 
Alors, tu vas jamais croire ce qui m'est arrivé ...
 
Clementine & Dhan

 


Elle était belle quand elle se penchait vers lui comme ça, laissant ses cheveux mouillés venir chatouiller son visage alors qu’elle se détendait enfin un peu. Enfin, il disait ça, mais elle était tout le temps belle, sa Clem’ : elle était belle au lever, avec sa chevelure en bataille et sa bonne odeur de sommeil. Elle était belle quand elle enfilait un de ses Tshirts à lui qui trainait au pied du lit pour ne pas attraper froid entre la chambre et la salle de bain. Elle était belle quand elle collait son nez en trompette contre ses copies pour essayer de déchiffrer les pattes de mouche de ses élèves, et qu’elle soupirait devant la pile des copies qui ne semblait ne jamais descendre ne serait-ce qu’un peu. Pour dire, elle était même belle quand elle lui criait dessus, que ses yeux lançaient des éclairs étincelants et qu’elle agitait ses petites mains au dessus de sa tête, comme pour se donner plus d’ampleur. La liste des déclinaisons pouvait s’étendre à l’infini, alors qu’elle passe son index sur les lèvres d’un Dhan qui la dévore des yeux : il a de la chance de l’avoir, il est même l’homme le plus chanceux de la Terre de pouvoir être aux cotés d’une femme aussi exceptionnelle. Il se désole seulement de ne pas réussir à lui en faire prendre conscience, à elle. Alors il l’embrasse à nouveau, serrant le corps chaud et précieux de sa femme contre le sien, une main sagement calée dans sa nuque, l’autre un peu moins dans le bas de son dos. Il pourrait en ronronner d’être ainsi serré contre elle, oubliant même la douleur de ses cotes sous le poids plume de Clem. Il aurait tout le temps de se plaindre demain à la caserne, voilà.

- Tout à fait d’accord avec toi, Coccinelle.

Qu’il souffle tout en continuant de ponctuer sa peau de baisers légers et de caresses tendres : la chaleur de la salle de bain le plonge dans une torpeur sereine, agréable, dans laquelle il se serait volontiers assoupi avec sa dame dans ses bras. Malheureusement, cette dernière semblait en avoir décidé autrement, se redressant avec précaution pour sortir de la douche alors que le grand brun soupire presque de déception. Il était bien, là. Il se redresse un peu à son tour, posant ses bras et son menton sur le rebord de la baignoire pour admirer la vue de Clem’ sortant de l’eau, un sourire canaille sur les lèvres :

- Oh tu sais, si tu me demandais vraiment mon avis, c’est toi que je mangerai toute crue. Mais bon, les pâtes, c’est bien aussi ! il reste de la sauce pesto dans le frigo ?

Il sortit de la baignoire en une enjambée, attrapant une immense serviette Iron Man du chauffe serviette pour les envelopper tous les deux : elle était immense cette serviette, assez grande pour deux, et c’est bien pour ça qu’il l’avait acheté malgré un prix exhorbitant. Pis bon, Iron man quoi.

- Faut se sécher avant de sortir de la salle de bain sinon tu vas mettre de l’eau de partouuuuuuut !

Il entreprit de sécher Clem’ des pieds à la tête lui-même, faisait fi de ses protestations, juste pour le plaisir de lui refaire quelques bisous avant d’être relégué à sa place de convalescent sur le canapé. Sa mission accomplie, il se drapa de la serviette façon empereur romain, avant de lancer d’un ton impérieux :

- A la cuisine, Femme, j’ai grand faim !

Ce n’était tellement pas crédible que son air sérieux rajoutait au comique de situation : d’ordinaire, c’était lui qui cuisinait, et il rechignait clairement à lui laisser se servir d’un couteau de cuisine. Alors ce genre de phrases, c’était totalement incongru dans la bouche de Dhan qui enfilait un caleçon propre et un tshirt sans tache de sang et se suie, laissant Clèm filer en première dans la cuisine. Il profita de la solitude pour s’observer dans le miroir en grimaçant un peu : certains de ses bleus risquaient de s’éterniser sur sa peau, et peut être que finalement, il demanderait à un interne de l’hopital de jeter un coup d’œil à la plaie sur sa tête, juste au cas où. Et il pouvait faire une croix sur le concept de dormir sur le coté pendant un moment, aussi. Tant pis, il y avait pire dans la vie, il s’en remettrait. Ses cheveux séchés, il se traina jusqu’au salon ouvert sur la cuisine pour s’affaler sur le canapé sur le ventre, façon phoque échoué, incapable de retenir un bâillement :

- J’en connais un qui va aimer son lit d’amour ce soir… Pour une fois, j’vais pas t’embêter à jouer à la console, j’ai l’impression que mes paupières pèsent une tonne chacune…

Sauf si elle avait d’autres plans pour eux ce soir, bien sur. Ça, il était toujours partant, fatigué ou pas.




 
acidbrain

 

 
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Harvey Sunderland
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MessageSujet: Re: The Stevens ~ Honey I'm hoooome   The Stevens ~ Honey I'm hoooome - Page 2 Icon_minitimeVen 22 Avr 2016 - 1:02

honey, I'm home !
dhan & clémentine
Tu te sens belle, lorsqu’il te regarde ainsi. Tu te sens belle, tu te sens unique, tu te sens aimée et c’est bien dommage, ma Clem, parce que tu vis dans un monde qui n’existe pas. Parce que la réalité, ce n’est pas que tu es belle, Clémentine. Ce n’est pas que tu es unique, ce n’est même pas que tu es aimée. C’est que tu… tu m’ignores. Comme toujours, tu te plonges dans son regard pour mieux m’échapper. Il t’embrasse, il te serre contre lui et ses mains vagabondes t’arrachent un petit rire, m’insupportent autant qu’elles t’électrisent. - Tout à fait d’accord avec toi, Coccinelle. Ton sourire est éclatant, ton inquiétude est dissipée autant que mon influence. Tu es pleinement toi, dans ces instants précieux, tu es pleinement toi, si pleinement d’ailleurs que tu ne peux pas t’empêcher… de tout briser. Des pâtes ? Tu te redresses avec précaution, et encore et toujours, tes doigts glissent derrière ton oreille, la gauche, une mèche qui s’en est échappée. Le soupir de déception de Dhan ne t’échappe pas, son regard encore moins. Tu lui réponds d’ailleurs par un léger sourire coquin, jouant de tes sourcils avant de lui tirer la langue et de laisser tes fossettes se creuser dans un rire silencieux. Tu sors de la baignoire, montes sur la pointe des pieds pour attraper une serviette avant de lui jeter un coup d’œil en l’entendant bouger. - Oh tu sais, si tu me demandais vraiment mon avis, c’est toi que je mangerais toute crue. Mais bon, les pâtes, c’est bien aussi ! il reste de la sauce pesto dans le frigo ? Tu secoues la tête, comme pour lui dire qu’il n’est pas possible, mais tu n’oses pas murmurer ces mots alors que toi-même et bien… ton mari… pitié épargne moi ça. Tu te sens belle, Clementine, dans ces moments mais surtout, tu te rends compte de la chance que tu as, du bonheur que tu as. Il te sauve, ton mari, lorsqu’il te regarde comme ça. Il t’extirpe de ton désespoir, il te tire hors de ta dépression, il m’écarte et il te fait te sentir belle. « Heureusement que je ne te demande pas ton avis, alors… parce que je ne serais pas capable de décliner une telle proposition… » Tu te mords la langue avant d’attraper, à défaut d’une serviette, de quoi attacher tes cheveux pour dégager ta nuque. Et Dhan en profite pour sortir à son tour de l’eau et t’envelopper de votre serviette Iron Man. Votre… la sienne, plutôt. - Faut se sécher avant de sortir de la salle de bain sinon tu vas mettre de l’eau de partouuuuuuut ! Tu éclates de rire, de ce rire qui illumine tes pupilles. « Dhan ! » Et tu protestes pour la forme lorsqu’il te sèche et que tu finis par l’enlacer, encore, pour l’embrasser et tracer un chemin de ses lèvres vers son épaule pour le déconcentrer dans sa tâche. C’est d’ailleurs presque à regret, je le sens, que tu te détaches de lui pour te rhabiller, te contentant des sous-vêtements et de ton sweat-shirt, flemmarde que tu es à l’idée de devoir te mettre en pyjama dans l’heure à venir.

Tu éclates une nouvelle fois de rire devant ton mari qui fait le pitre. Que j’aimerais, ma princesse, faire disparaître ce rire de tes lèvres, cette joie dans tes yeux. Je te préférais tendue, ma Clémentine, tu étais moins risible. Je te préfère dépressive, ma Clémentine, tu es plus amusante lorsque tu te tortures les méninges à remettre en cause ta propre existence, lorsque ton regard dérive vers ton anormalité et que tu te questionnes sur sa nature et sur ta raison d’être. mais c’est lui, ta raison d’être. - A la cuisine, Femme, j’ai grand faim ! C’est lui, c’est son enthousiasme, c’est son énergie qui te porte. « Et toi au canapé, homme » Tu tentes d’entrer dans son jeu, avec bien moins de prestance toutefois. Mais c’est bien d’essayer, Clem, à force de chuter, peut-être finiras tu par rester à terre.

Tu l’abandonnes à la salle de bain, te faufiles jusque dans votre cuisine où sans y penser, tu mets de l’eau à chauffer et cherches dans les placards de quoi cuisiner. Et le calvaire commence. Oh, pas pour toi ni pour ces pâtes que tu t’apprêtes à ébouillanter. Le calvaire pour moi. Tes gestes sont mesurés, concentrés. Le verre doseur posé à plat, tu mesures au centilitre près l’eau que tu vas mettre dans la casserole, incapable que tu es de te laisser porter par l’approximation. Tic, toc, névrose, tu n’envisages pas une seule seconde l’inexactitude de tes mesures. Et tu recommences. Trois fois. En tenant compte de l’eau qui va rester dans le verre doseur lorsque tu le videras. Trois fois, pas plus, parce que le chiffre quatre s’insupporte. Ce n’est peut être pas pour rien que je ne critique jamais lorsque ton mari cuisine, il est moins exaspérant. Le pire, c’est certainement que tu t’appliques. Que tu luttes, aussi, contre tes propres démons, ceux que je n’ai même pas eu à t’inspirer, ceux qui sont nés de ta dépression et de notre accident à toutes les deux. Finalement, tu parviens à allumer les plaques, ta quantité de pâtes attendant sagement à côté dans un bol.

Et tu croises les bras en t’adossant à votre plan de travail, tournée vers ton misérable phoque échoué sur le canapé. - J’en connais un qui va aimer son lit d’amour ce soir… Pour une fois, j’vais pas t’embêter à jouer à la console, j’ai l’impression que mes paupières pèsent une tonne chacune… Tu jettes un coup d’œil à l’eau qui s’obstine à rester calme. « J’espère que tu ne travailles pas demain, alors… histoire qu’on puisse profiter un peu l’un de l’autre demain matin… » Tes mains s’enfoncent dans les poches de ton sweat. « Que tu me prépares des pancakes… que… » Tu hésites entre délaisser la casserole pour aller le voir et rester à ton poste à le couvrir de loin de ton regard. « Ton côté… tu es sûr que ça va aller, Dhan ? Tu vas réussir à dormir malgré tout ? » Tu n’arrives pas à t’ôter de l’esprit les marques. « Tu ne t’es vraiment aperçu de rien ? Et dire que pendant ce temps là, j’étais plongé dans mes copies et que je ne me doutais de rien… » Tu soupires, tes mains cherchant des assiettes dans le placard, extirpes aussi des sets de table alors que tu regardes en direction du salon. Pas envie de manger dans la cuisine, pas envie de te plier à ton petit ordre bien établi. Et c’est sur cette pensée, que tu te décides enfin à quitter la cuisine, assiettes en main pour les glisser sur la table basse, t’asseoir en tailleur à côté du canapé et venir laisser glisser tes doigts sur le dos de ton mari pour y tracer des formes aléatoires, des arabesques. « J’y pense, Céleste vient d’avoir un A- à son dernier devoir. On sent qu’elle a bossé… il faudra que tu lui dises, ça lui fera plaisir. »

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MessageSujet: Re: The Stevens ~ Honey I'm hoooome   The Stevens ~ Honey I'm hoooome - Page 2 Icon_minitimeDim 24 Avr 2016 - 17:48



 
Alors, tu vas jamais croire ce qui m'est arrivé ...
 
Clementine & Dhan

 


Dhan sent qu’elle se détend un peu, progressivement, et que tous ses efforts ne sont pas totalement vains. Elle n’est pas totalement perdue Clémentine, loin de là, simplement il lui faut des piqures de rappel fréquentes pour qu’elle n’oublie pas à quel point elle est importante et exceptionnelle, contrairement à ce que lui souffle la voix de sa mère dans sa tête, incarnation mentale de la dépression de son épouse. Déjà qu’il ne l’aimait pas beaucoup de son vivant, mais depuis qu’elle était morte, c’était comme s’ils faisaient ménage à trois, parfois, bien qu’il doive faire comme si de rien n’était. C’était fatiguant, bien sur, de se battre contre l’influence d’une personne qui n’aurait plus du être en mesure d’en avoir, mais bon … Il n’avait pas le choix. C’était ça ou abandonner Clem à son sort, et c’était absolument hors de question. Alors il se bat contre un fantôme qui tente de faire croire à sa femme que c’est elle, l’ectoplasme, sans faiblir, jamais. Peut être qu’un jour, il finira par craquer, mais ce jour n’était pas arrivé. Il sourit devant sa réponse plein de promesses, puis la laisse s’enfuir en direction de la cuisine. Son inquiétude semblait presque envolée, tant mieux, parce qu’il commençait à être un peu à court d’arguments …

Une fois sur le canapé, Dhan se laissait bercer par les bruits tranquilles de la cuisine et par l’odeur de la sauce tomate. Il entend aussi les gestes mécaniques de Clem se répéter une fois, deux, trois, sans le relever. Ces tocs, il en a l’habitude, et il sait que le lui faire remarquer n’apportera rien de bon. Et puis, ce n’était pas bien méchant, au moins elle ne salait pas trois fois les plats : là déjà, ça aurait été un petit peu plus problématique … Il redressa la tête pour la faire dépasser du dossier du canapé, les cheveux en bataille, clignant des yeux en se retournant le cerveau :

- Euh … Vu la journée que j’ai eu, j’pense que demain je suis pas obligé d’y aller … Après j’passerai peut être l’aprem à l’hosto au cas où ils aient besoin de moi, mais je ne réponds à personne avant midi quoi … doooooonc je devrais être en mesure de te faire des pancakes et du jus de fruit pressé et on fera du chocolat fondu et du caramel !

Il souffle en gonflant au maximum ses joues en roulant des yeux avant de répliquer avec un ton d’enfant ennuyé :

- Nooooooon j’ai pas maaaaaaal … Pis d’inquiète qu’à part si tu essayer de me battre pendant la nuit à coup de pied, je devrait très bien pouvoir dormir sur le dos … J’risque juste de ronfler un peu, mais au pire si c’est le cas, tu m’envoies sur le canap’ et ça ira biennnnn …

C’est vrai, pourquoi se prendre la tête quand on avait un canapé aussi confortable ? Et puis vu son niveau de fatigue, il était sur de pouvoir s’endormir même après s’être fait piétiné par un troupeau d’éléphants, c’est pour dire. Il suit Clem’ du regard alors qu’elle s’approche avec les assiettes et se lèche les babines. Il s’apprête à se redresser un peu pour s’asseoir et se saisir d’un fourchette, mais la main de Clem dans son dos est tellement agréable qu’il repousse un peu la faim, juste pour le plaisir de sentir ses gratouilles dans son dos :

- Bah, tu sais, avec l’adrénaline, l’urgence, on ne se rend pas compte de grand-chose … J’ai vu des types portés des blessés à bout de bras alors qu’eux même avait des éclats de bois dans les jambes … Ils ne se sont mis à hurler qu’une fois dans le camion, quand ils ont eu le temps de réfléchir à ce qui leur arrivait, alors …

Il tendit le cou pour embrasser la nuque de la jeune femme, puis se redressa enfin, glissant à son tour contre le sol pour s’asseoir auprès d’elle en s’emparant d’une assiette avec gourmandise :

- C’est vrai ? Mais c’est trop cool ! j’peux lui dire en avance, genre, en preview et tout, ou ya un truc dans le règlement intérieur qui t’oblige au secret professionnel ? Enfin, au pire, si on te fait une remarque, on dira que je t’ai voler une copie ou je sais pas, mais jsuis sur qu’elle sera trop fière de savoir que ça a finalement payé …  Allez steuplaiiiiiiiit ?

Une bouffée de fierté avait gonflé la poitrine de Dhan qui souriait béatement en avalant sa platrée de pâtes, alors qu’il imaginait déjà la réaction de sa petite protégée en apprenant qu’elle n’aurait pas besoin d’aller aux rattrapages en science …




 
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MessageSujet: Re: The Stevens ~ Honey I'm hoooome   The Stevens ~ Honey I'm hoooome - Page 2 Icon_minitimeMar 26 Avr 2016 - 21:33

honey, I'm home !
dhan & clémentine
Tes doigts font et refont les mêmes gestes de manière mécanique. Tu es concentrée, ma Clémentine, sur tes dosages pour qu’ils soient parfaits et que rien ne soit laissé à l’approximation, pourtant plus que présente dans ton métier lorsque tu séquences de l’ADN ou que tu lyses des cellules à l’aide d’enzymes. Une, deux, trois, tu les fais et finalement l’eau commence à chauffer, tes pâtes à cuire et ta sauce tomate s’échappe de ton frigo pour terminer sur un plateau. Et tu profites des quelques minutes d’attente pour le couver du regard, ton stupide mari qui est étalé sur le canapé. Il a bien du courage pour te supporter, là-dessus nous sommes d’accord toutes les deux. Il a bien du courage pour supporter tes faiblesses, tes doutes, tes tics et tes tocs, tes manies et tes angoisses. Tes crises de colère, aussi, parfois, lorsque tu fatigues et que tout te porte sur les nerfs. Ton mari est parfait, tu n’arrives pas à voir ses défauts parce que c’est juste pour ces défauts là que tu l’aimes et que tu ne le changerais pour rien au monde. Et s’il arrive à te détendre si efficacement que tu n’arrives plus à lui en vouloir, il arrive aussi, dans un même temps, à être tant au centre de ta vie et de ta survie que tu n’imagines pas une seule seconde la vie sans lui. D’ailleurs, la vie sans lui… tu ne l’as jamais vécue. Dans tes souvenirs, il a toujours été là pour toi. Présence discrète, présence envahissante, il t’a rattrapée au bord du gouffre, supporte tes errances lorsque tu te disputes avec moi. Il est courageux, ton Dhan, ou complètement stupide. Mais le fait est que tu l’aimes. Et que même moi je n’arriverai jamais à te faire douter de ça. S’il reste à l’appartement demain ? Ne peux-tu donc pas le laisser respirer, ma princesse ? - Euh … Vu la journée que j’ai eu, j’pense que demain je suis pas obligé d’y aller … Après j’passerai peut être l’aprem à l’hosto au cas où ils aient besoin de moi, mais je ne réponds à personne avant midi quoi … doooooonc je devrais être en mesure de te faire des pancakes et du jus de fruit pressé et on fera du chocolat fondu et du caramel ! Si tes sourcils se sont froncés à la mention de l’hôpital, un sourire éclatant revient sur tes lèvres devant la promesse qu’il te fait. Oh, tu ne pensais pas nécessairement qu’aux pancakes, tu songeais potentiellement à un réveil en douceur, l’un contre l’autre, puisque ce soit, tu le sens bien, ton mari va s’endormir dès que sa tête aura touché l’oreiller, mais… mais ma Clémentine, je sais que quoiqu’il t’offre et te propose, tu accepteras. Et s’il ne te propose pas, tu réclameras. - Nooooooon j’ai pas maaaaaaal … Pis d’inquiète qu’à part si tu essayes de me battre pendant la nuit à coup de pied, je devrais très bien pouvoir dormir sur le dos … J’risque juste de ronfler un peu, mais au pire si c’est le cas, tu m’envoies sur le canap’ et ça ira biennnnn …

Une petite moue naît sur ton visage, plus amusée qu’exaspérée, plus taquine qu’agacée. « Ah ouais ? Et t’embrasser, sinon, ça ne suffira pas à te faire taire ? » Petit regard joueur, je dois bien l’admettre : ta colère est matée pour cette fois et tous mes efforts ne la réanimeront pas. Oh, je ne me fais pas de souci, un rien suffira à remettre un peu de cette tension constante entre vous deux qui se solde par des cris et des disputes, mais rien qui ne puisse vraiment mettre en danger votre couple. Tes mains encombrées, tu installes un repas improvisé sur la table basse, t’en désintéresses aussitôt pour dessiner dans le dos de Dhan des dessins dont toi seule à le secret. Dans ses moments là, vue son attitude, je m’étonne de ne pas l’entendre ronronner, ce gros chat que tu as déniché. - Bah, tu sais, avec l’adrénaline, l’urgence, on ne se rend pas compte de grand-chose … J’ai vu des types portés des blessés à bout de bras alors qu’eux même avait des éclats de bois dans les jambes … Ils ne se sont mis à hurler qu’une fois dans le camion, quand ils ont eu le temps de réfléchir à ce qui leur arrivait, alors … Un frisson, ta voix se fait moralisatrice : « Dhan ! C’est supposé me rassurer ? » Quand je disais que vous vous occupiez bien tout seuls de faire naître des tensions… « Je suis docteur et en tant que docteur, en biologie cellulaire, mais tu décides que ce n’est qu’un détail, je déclare que si tu sors de cet appartement demain pour aller à l’hosto, ce sera uniquement pour que quelqu’un t’ausculte. »

Je dois te le dire, Clem : si tu envisageais d’être intimidante et sévère, le simple fait que tu souries lorsqu’il t’embrasse dans la nuque fait évaporer toute la sévérité de ta voix. Tu es un chat, toi aussi. Un chaton, qui se recroqueville à la moindre caresse, qui ronronne dès que les moustaches de Dhan t’effleurent. Tu es un petit chaton, Clémentine. Un chaton affamé, un chaton qui tente soudain de changer de sujet de conversation lorsque ton mari s’attable enfin, si tant est que l’on puisse utiliser ce verbe en considérant votre tapis qui fait office de chaises et votre table basse, de buffet.

- C’est vrai ? Mais c’est trop cool ! j’peux lui dire en avance, genre, en preview et tout, ou ya un truc dans le règlement intérieur qui t’oblige au secret professionnel ? Enfin, au pire, si on te fait une remarque, on dira que je t’ai volé une copie ou je sais pas, mais jsuis sur qu’elle sera trop fière de savoir que ça a finalement payé …  Allez steuplaiiiiiiiit ? Tu pioches dans ton assiette avec bien moins de précipitation que Dhan, tu piques les pâtes une à une en tentant de ne pas te tâcher. « Elle a fait de gros progrès, il faudra que je pense à lui dire. Et bien sûr que tu peux lui dire, de toute manière, il ne me reste que quelques copies donc si je m’y atèle demain, elle pourra avoir sa note pendant le cours de jeudi. En revanche,… » Petit pli soucieux sur ton front. « ce serait bien qu’elle touche un ou deux mots à son amie, Ailionora, je ne sais pas si tu vois qui c’est… elle est intenable, et sa copie est un véritable torchon. Je ne sais pas comment m’y prendre avec elle… » Tu repousses ton assiette, t’adosses au canapé pour caler ta tête sur l’épaule de Dhan. Ton genou remonte, ton autre jambe se plie, confortablement. Et tes doigts glissent dans les cheveux de Dhan pour lui faire un massage crânien, comme souvent dans ce genre de situation. « J’envisage de postuler aux laboratoires Holgersen pour l’année prochaine. Je crois qu’ils recherchent mon profil. Tu en penses quoi ? Ca pourrait être intéressant, non ? »

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MessageSujet: Re: The Stevens ~ Honey I'm hoooome   The Stevens ~ Honey I'm hoooome - Page 2 Icon_minitimeVen 29 Avr 2016 - 18:08



 
Alors, tu vas jamais croire ce qui m'est arrivé ...
 
Clementine & Dhan

 


Dhan se rendit compte en compte en enfournant la première fourchette de pates dans sa bouche qu’effectivement, il avait vraiment super faim. Son ventre s’était mis à gargouiller quand ils étaient dans la salle de bain, mais là, avec les effluves du plat et de la tomate qui lui remontait dans le nez, il sentit son estomac se tordre pour lui réclamer son du. Okay, okay le ventre, on a compris, c’est l’heure du manger ! Il avala encore une ou deux bouchées gargantuesques avant de répondre à la jeune femme, un sourire complice sur ses lèvres rougies de sauce :

- Ça peut me faire taire, mais ça m’empêchera pas de faire autre chose…

Il allait surement se prendre une petite tape derrière la tête pour avoir osé proférer une nouvelle bétise, mais vu son sourire d’imbécile heureux, ça semblait valoir clairement le coup. En même temps, les baisers de Clem. Ça le rendait dingue, il l’embrasserait toute la journée, en non stop, si il pouvait. D’ailleurs, il le faisait aussi souvent qu’il lui était possible, pour la réveiller le matin, pour lui dire bonne nuit le soir, pour lui souhaiter une bonne journée avant de partir au boulot, la moindre occasion était bonne pour s’emparer quelques secondes de ses lèvres. Après tout, les bisous sont excellents pour le système immunitaire, c’est pas lui qui le dit, c’est son amour de docteur en biologie. Docteur qui lui ordonnait à présent d’aller se faire soigner demain illico presto, d’un ton qui ne permettait aucune négociation, malgré son sourire doux quand il vint l’embrasser à nouveau dans le coup. Un miracle, ces baisers, vraiment !

- Booooooon je demanderai à un des médecins de m’ausculter vite fait demain, mais bon, j’aime pas trop qu’on me tripote moi, j’suis timide … Fin quand c’est pas toi quoi …

C’était presque vrai d’ailleurs. Il avait beau être tactile et calin, les médecins, c’était pas trop son truc. Surement parce qu’il comprenait quand ils sortaient des termes techniques juste pour se faire mousser, et qu’il n’avait aucune patience pour ce genre de chose. Limite si on lui avait autorisé, il se serait fait son scanner lui-même, comme un grand. Mais il parait qu’il y a des procédures à suivre alors…

Il avale une énième bouchée alors que son assiette se vide bien trop rapidement, à son grand désespoir –est ce qu’il en reste dans la casserole ? – avant de l’écouter expliquer la situation de Celeste à l’école. Il l’aime bien cette gamine, elle a un super bon fond en vrai, mais il lui est arrivé tellement de trucs totalement impensables que forcément, elle est un peu en roue libre justement. Perdre son don à cause d’un hunter, un inconnu qui l’a vacciné en pleine rue comme ça, sans coup de semonce, alors qu’elle venait de sauver une petite vieille… Non mais vraiment, ces types là étaient dégueulasses de s’en prendre à des ados, surtout un ptit bout aussi gentil et plein de bonne volonté que Céleste, malgré sa gouaille et ses airs bravaches.  Alors si elle réussissait à remonter un peu la pente, il en était ravi.

- J’vais lui dire oui, elle sera contente. Jvais aussi lui dire que t’as dit qu’elle avait des trop beaux cheveux et qu’elle avait le droit de venir jouer à la console samedi prochain ! … Fin après ses devoirs, bien sur …

Avant même qu’elle ne puisse opposer le moindre argument, le texto était envoyé par les mains sur entrainées de son très cher mari, qui reposa son assiette totalement vide sur la table basse. Bouh, il en reprendrait bien. Mais il irait bien aussi dormir.

- Pour Ailinora, j’sais pas, je l’ai juste vu une fois ou deux avec Céleste, mais elle restait rarement. Elle a pas l’air méchante non plus, mais elle a de l’énergie à dépenser… P’t’être qu’elle s’ennuie chez elle et du coup elle s’amuse au lycée ? Ou pt’être qu’elle a des parents qui disent que l’école ça sert à rien ? ça arrive ça aussi, et contre ce genre de préjugés, tu ne pourrais rien faire …

Il plaqua la main devant sa bouche pour retenir un bâillement, se frottant les yeux comme un enfant, tordant un peu du nez devant la dernière réplique de sa chère et tendre en posant sa tête sur la sienne :

- J’en pense que j’ai plus assez de neurones connectés pour avoir un avis constructif sur la question, et que je préfèrerai mon oreiller et toi comme peluche pour m’endormir. On peut en parler demain, un peu plus frais et dispos ?

Ce n’était absolument pas méchant, mais ses paupières se faisaient déjà lourdes du début de la digestion et de toute la fatigue accumulée de la journée. Tout ce dont il avait envie, c’était de s’endormir avec Clementine dans les bras, sentir son odeur et calquer sa respiration sur la sienne pour se bercer. Tant pis pour la douleur, il voulait être sur de l’avoir tout contre lui ….



 
acidbrain

 

 
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Harvey Sunderland
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MessageSujet: Re: The Stevens ~ Honey I'm hoooome   The Stevens ~ Honey I'm hoooome - Page 2 Icon_minitimeDim 8 Mai 2016 - 9:24

honey, I'm home !
dhan & clémentine
- Ça peut me faire taire, mais ça m’empêchera pas de faire autre chose… Ton sourire est resplendissant, à cet instant, toute inquiétude étouffée à défaut d’être envolée, tu secoues la tête incapable de te renfrogner à nouveau. Ton petit poing vient heurter son épaule, sans violence et sans force – comme si toi, tu étais capable d’une quelconque brutalité – juste pour lui dire d’arrêter de raconter des âneries. Mais de continuer à les faire. Et pour continuer… ton sourire s’évapore une poignée de secondes lorsqu’il tente de te rassurer mais fait tout le contraire. Voix outrée, moralisatrice, tu ne tardes pourtant pas à te décrédibiliser dans un sourire lorsque tu te déclares docteur et que tu lui intimes repos, du calme et que tu réclames sa présence. - Booooooon je demanderai à un des médecins de m’ausculter vite fait demain, mais bon, j’aime pas trop qu’on me tripote moi, j’suis timide … Fin quand c’est pas toi quoi … Tu lèves les yeux au ciel. Et moi aussi, ma Clementine, je les lève les yeux au ciel en étant obligé de voir à quel point vous êtes foutus, tous les deux. A quel point, aussi, je suis foutue et condamnée à assister à ça pour longtemps encore. « Ca me rassurera… je viendrai avec toi, et promis, s’il faut te mettre de la crème, je m’en occuperai… » Tu le regardes dans un petit sourire, piochant dans ton assiette sans grand appétit finalement mais en finissant ta plâtrée de pâtes malgré tout. Tu peux comprendre qu’il n’apprécie pas les médecins, malgré ton diplôme, malgré le sien, vous ne courrez pas chez les médecins ni l’un ni l’autre au moindre problème. Bien au contraire : vous êtes plutôt du genre à vouloir vous soyez par vous-même.

La discussion dérive, loin de tout cela, lorsque tu te souviens d’un détail qui pourrait lui faire plaisir. Sa petite protégée, Celeste, que tu apprécies toi aussi plus que tu ne l’admettrais. Elle a en commun avec Dhan une vocation de pompier, avec toi une passion et une fascination pour la voûte céleste et ce qu’elle cache, les merveilles de l’immensité de l’espace et la profondeur du vide qui se situe au dessus de vos têtes. Tu t’es d’ailleurs toujours demandé, Clémentine, si tu serais capable de survivre dans l’espace grâce à ta mutation. En te déphasant avec le vide, en te déphasant avec ta mort, en te déphasant avec le reste. Un fantôme peut il mourir ? Voilà la réponse à ta question. Question que tu t’empresses de rejeter, puisqu’elle n’a rien à faire dans la conversation en cours. Tu finis par repousser ton assiette et t’adosser au canapé pour mieux te caler contre ton mari. - J’vais lui dire oui, elle sera contente. Jvais aussi lui dire que t’as dit qu’elle avait des trop beaux cheveux et qu’elle avait le droit de venir jouer à la console samedi prochain ! … Fin après ses devoirs, bien sur … « Mais… Dhan ! » Trop tard, tu n’as pas eu le temps d’esquisser un mouvement que ton trop rapide mari a envoyé le message et que tu reposes la tête sur ton épaule. Une moue boudeuse se dessine sur tes lèvres, fait naître un sourire au coin de tes fossettes. « C’est pas juste, tu l’as fait exprès… samedi prochain, je suis supposée être au lycée toute la matinée pour une réunion. Dis lui de rester manger et on pourra faire une ou deux parties en début d’après-midi… si son père est d’accord, bien évidemment ! » Voilà bien une chose qui semble évident lorsqu’on regarde ton mari et bien moins lorsqu’on te voie : cette passion pour les jeux vidéos qui vous agitent tous les deux à force égale.

- Pour Ailinora, j’sais pas, je l’ai juste vu une fois ou deux avec Céleste, mais elle restait rarement. Elle a pas l’air méchante non plus, mais elle a de l’énergie à dépenser… P’t’être qu’elle s’ennuie chez elle et du coup elle s’amuse au lycée ? Ou pt’être qu’elle a des parents qui disent que l’école ça sert à rien ? ça arrive ça aussi, et contre ce genre de préjugés, tu ne pourrais rien faire … De l’énergie à dépenser ? Autant lorsqu’on te parle de Celeste, ma Clémentine, tu as un petit sourire bienveillant, autant la Townshend t’exaspère et t’agace ne serait-ce que par son attitude clairement désintéressée et ouvertement insolente. Sans parler de son vocabulaire de sa tendance à la provocation et de son absence totale de sérieux. Des parents qui disent que l’école ne sert à rien ? Avec un soupir qui peut exprimer sans voile tout le fond de ta pensée, tu commentes : « Oh… je ne peux rien faire en effet… les enseignants qui ont rencontré son père son apparemment désespéré par ce manque flagrant de soutien. Pourtant, c’est un travail en collaboration avec les parents, l’enseignement. Mais lui, de toute évidence… il préfère tout sabrer. » Ca doit être pour ça que tu ne l’as toujours pas rencontré. Et ça doit être en conséquence de ce manque évident de bonne volonté de la part de certains parents que tu parles de changer d’emploi. L’idée te trotte dans la tête depuis plusieurs semaines, lorsque tu contemples chaque jour ton agacement. Seulement… - J’en pense que j’ai plus assez de neurones connectés pour avoir un avis constructif sur la question, et que je préfèrerai mon oreiller et toi comme peluche pour m’endormir. On peut en parler demain, un peu plus frais et dispos ? Il n’a pas tort. Seulement, il n’a pas tort, Dhan : ce n’est peut être pas le moment d’en parler, ce n’est peut être pas l’heure ni les circonstances qui conviennent pour lancer le sujet. C’est pour ça que pour ta vieille mère, ma princesse, tu vas insister, n’est-ce pas ? Tu vas appuyer ta demander, t’énerver devant son absence de coopération, tu vas…

« Tu as raison. Allez, zoup, au lit. On rangera ça demain, d’accord ? » Il n’a pas de souci à se faire là-dessus, la vision des assiettes délaissées t’insupportera au réveil. Tu te lèves, ta main lovée dans la sienne. Tu l’embrasses, même, te retenant d’aller plus loin. Il est fatigué, toi aussi. Tu t’endormiras en laissant ta main courir sur son dos, comme d’habitude, tu t’endormiras contre lui, comme une peluche, comme un chaton, enveloppée dans ses bras protecteurs. Et comme tous les soirs, je n’aurai malheureusement pas mon mot à dire.

RP TERMINE




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The Stevens ~ Honey I'm hoooome

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