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 The Stevens ~ Honey I'm hoooome

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MessageSujet: The Stevens ~ Honey I'm hoooome   The Stevens ~ Honey I'm hoooome Icon_minitimeSam 19 Mar 2016 - 17:22



 
Alors, tu vas jamais croire ce qui m'est arrivé ...
 
Clementine & Dhan

 


Ohlala lala lala, Clem’ n’allait pas aimer ça. Elle n’allait pas aimer ça du tout. Et si elle n’aimait pas, il était bon pour se prendre une sacrée ramoner. Arrivé en bas de leur immeuble, Dhan se passa la main dans les cheveux, et elle en ressortit plein de cendre, de copeaux de bois et d’un peu de sang. Il grimaça. Elle n’allait vraiment vraiment pas aimer ça.

Pourtant, il s’était montré plein de bonne volonté, et ce dès ce matin : il s’était levé tôt, comme toujours pour aller courir, et il s’était arrêté dans une boulangerie pour acheter de la brioche, celle à la fleur d’oranger, la préférée de Clémentine. Elle n’avait pas encore ouvert les yeux quand il était parti, sur la pointe des pieds, alors il espérait réussir à rentrer sans bruit, à lui préparer son déjeuner et à lui amener au lit. Bon, il n’était pas sur d’être assez discret pour ça, mais au moins elle aurait de la brioche fraiche pour son petit dèj. Finalement, sa professorale moitié était déjà debout quand il rentra, et l’envoya à la douche avant qu’il n’eut le temps d’ouvrir la bouche. C’était qu’il faisait chaud maintenant, même à sept heures du matin, surtout quand on courait comme si on avait la mort à ses trousses. Ils avaient déjeuné ensemble, il avait essayé de la convaincre de venir au discours du maire avec lui, elle préféra rester corriger ses copies au calme. Grand bien lui avait pris. Il lui avait promis de revenir pour le repas du midi, et il était à présent presque vingt heures, alors qu’il gravissait les marches pour atteindre le bon palier.

Il avait eu de la chance, beaucoup de chance ce matin. Il avait retrouvé pas mal de ses amis, sympathisants d’uprising, mutants ou non, et ils s’étaient installés dans le fond de la salle pour applaudir chaudement Isolde et faire un peu de bruit pour l’encourager. Dhan admirait beaucoup Isolde, son parcours, sa détermination. Elle avait beau être encore un peu jeune, elle ferait un bon leader, il en était persuadé. Un peu avant le début, il avait eu une envie pressante, qui le poussa à quitter la salle le temps d’aller aux toilettes :fichu jus d’orange, toujours là au pire moment … C’est lorsqu’il remettait sa ceinture qu’il entendit un bruit d’explosion assourdissant, pas loin. Juste à coté, même. Le pas si pâle Dhan sentit toutes les couleurs quitter son visage : une attaque. Des chasseurs peut être. Il se passait quelque chose. Aussitôt, son cerveau bascula du mode civil à celui de pompier. Avant même de retourner dans la salle principale, il avait foncé dans la salle de repos des agents de la mairie, et avait vidé les placards pour trouver la trousse de secours, et tous ce qui pouvait lui être utile en pareille situation : des masques, des bandages, des compresses, tout ce qu’il pouvait faire entrer dans son sac et dans ses mains. Il le sentait au fond de ses tripes : ça ne devait pas être beau, là-dedans. Avant d’entrer, il envoya un message global à tous ses collègues, bien qu’il se doutait qu’ils étaient déjà en route : « Explosion à la mairie, probablement bcp de blessés, salle comble ». Il poussa les portes de la grande salle avec précaution, craignant un retour de flamme, et contempla les dégats : il sut qu’il y avait des morts, beaucoup. Et des blessés, encore plus. Il devait faire ça dans l’ordre, évacuer les plus proches des sorties, pour qu’ils ne bloquent pas les portes, et privilégier les blessés les plus graves, ceux qui avaient besoin de soins rapides. Et c’est ainsi que Dhan avait oublié de rentrer pour le déjeuner. Pour le gouter, aussi. Et il était même possible qu’il soit finalement en retard pour le diner.

C’est une fois devant le paillasson qu’il se rendit compte de toutes les fois où il aurait pu envoyer un message à Clem, et qu’il avait oublié : ce n’était pas de la mauvaise foi, simplement quand il était au travail, surtout dans les cas d’urgence comme celui-ci, il oubliait tout le reste… Et en payait les conséquences une fois rentré à la maison. Il ôta ses chaussures totalement bousillées par sa folle journée, ouvrit la porte en grimaçant avant de hululer d’une voix presque timide :

- Chériiiiiiie ? Je suis rentrééééééé ?

Hurlera ? Hurlera pas ?




 
acidbrain

 

 
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Harvey Sunderland
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MessageSujet: Re: The Stevens ~ Honey I'm hoooome   The Stevens ~ Honey I'm hoooome Icon_minitimeSam 19 Mar 2016 - 21:22

honey, I'm home !
dhan & clémentine
Peut être qu’il est mort. Tu penses qu’il est mort ? Ce serait bien qu’il soit mort. Fini, débarrassé, enfin tranquille… Vraiment Clémentine, je ne vois pas pourquoi tu te fais du souci à ce point. Si ton mari ne prévient pas, ne répond pas à tes messages, à tes appels et à ton angoisse, c’est soit qu’il t’a abandonnée, enfin, soit qu’il est mort, enfin aussi. Ce serait bien qu’il soit mort. Et ta panique fait aussi plaisir à voir que pitié, je n’arrive pas encore à déterminer ce qui prime. Tu tournes en rond, ma chérie. Tu paniques depuis que tu as entendu à la radio les premières nouvelles, les premiers constats, les premiers rapports. Tu culpabilises même, au milieu de tout cela, de ne pas t’en être rendue compte plus tôt. Pourtant, la journée avait bien commencée : entre lui qui était allé courir et qui était revenu avec ta brioche préférée, entre vos éclats de rire et cette matinée sans disputes, ou juste une petite discussion active sur le discours de la nouvelle maire, c’était un matin idéal. Puis il était finalement parti, puis tu étais restée, puis les copies et… le silence.

Lorsque tu corriges, tu as le plus souvent ton casque sur les oreilles, de la musique diverse et variée résonnant comme pour mieux faire taire les imbécilités chroniques que tes élèves te balancent à défaut de connaître leurs cours. Des traits rouges, des remarques, des soupirs exaspérés, les heures s’étaient finalement égrenées sans s’arrêter. Et ce n’est qu’à quatre heures, lorsque tu es sortie de ta concentration, que tu as repoussé une mèche venue se perdre sur tes yeux et que tu as extirpé ta tête de tes écouteurs que tu t’es rendue compte de deux choses : Dhan n’était toujours pas là. Et tu avais faim. C’est d’ailleurs à ce moment là que tu as allumé la radio et que tu as appris tout ce qu’il s’était passé entre deux méioses incomprises et quatre copies déplorables. Et te voilà maintenant, à tourner dans votre appartement comme un chien en cage, à consulter ton téléphone si fréquemment que tu en viens à le garder en main. Tu le connais, ton mari, tu sais qu’il est là bas, tu sais qu’il est en vie et que… Non. Je te vois te figer pour reprendre ta respiration. Et te rectifier. Tu sais que s’il est en vie, c’est bien tu m’as écoutée, il doit être en train de sauver, de soigner, de transporter, de se dépenser. Sans penser à toi. Sans penser à ton inquiétude. Il s’en fout de toi, ton mari, ma petite Clémentine. Il se fout de toi, aussi, il te donne envie de sauter par la fenêtre, n’est ce pas ? « Ferme là, Maman. » Ta voix résonne dans l’appartement trop vide, te glace le sang mais te rassure dans un même temps. Bien. Tu parles toute seule à présent, tu me parles, moi la morte : te sens-tu plus saine d’esprit à présent ? « Dhan va bien, il est simplement occupé. » Il est peut être mort, en train de se vider de son sang. « Il y a beaucoup de blessés, c’est normal qu’il ne soit pas encore là » Il est tard. Tu n’as d’ailleurs toujours pas mangé. Ton inquiétude prend le pas sur tes tocs, prend le pas sur tes habitudes, prend le pas sur le reste. Tu crois peut être qu’affirmer tes fausses certitudes à voix haute les rendra plus réelles mais tu te trompes, ma princesse. « Il va rentrer. Il rentre toujours. » C’est mignon mais c’est faux. Regarde l’heure : il aurait pensé à toi depuis le temps, non ? C’est peut être un imbécile notoire, mais je dois lui reconnaître d’avoir toutes les qualités d’un parasite. Il sait s’accrocher et… « Arrête Maman. » Pour la quatrième fois, tu t’imposes de t’asseoir sur le canapé pour te détendre. Tes mains posées sur tes genoux, comme une enfant sage, ne trompent pas. Le livre à côté de toi, ouvert puis tout aussi rapidement refermé, ne trompe pas non plus. Et lorsque la clé s’agite dans la serrure, tu bondis sur tes pieds. Tu fixes la porte, tu guettes, tu… - Chériiiiiiie ? Je suis rentrééééééé ?

Je dois lui reconnaître qu’il sait soigner son entrée. Et qu’il est décevant. Vraiment décevant. Juste de la cendre, des copeaux et une mine fatiguée ? N’aurait-il pas pu perdre un bras ou la tête, pour rendre le tout dramatique ? Ton sang ne fait qu’un tour, tu me verrouilles à double tour, tu m’ignores, tu me rejettes, tu le regardes, tétanisée. Incapable de dire un mot : ton premier réflexe est de le regarder dans les yeux. Puis de l’ausculter du regard avec une angoisse que tu ne cherches pas à cacher. Tant mieux d’ailleurs, tu as toujours été une bien piètre actrice. « Pas un message ? » Ta voix tremble. De colère ? De soulagement ? J’admets avoir du mal à tout départager. « Pas un appel ? Je me suis fait un sang d’encre ! Et tu te pointes comme une fleur ? TU VAS PAS BIEN DANS TA TÊTE ? » C’est marrant de t’entendre crier ça, toi qui parlais toute seule quelques minutes plus tôt. Ton regard se plante dans le sien. Et c’est d’ailleurs à ce moment là que tu remarques une petite chose qui a échappé à ton premier examen. Ses cheveux. Noirs. Et du sang. Tu ouvres grand les yeux. « Et c’est quoi ça ? » Tu fais disparaître la distance qui vous sépare, tu montes sur la pointe des pieds pour essayer d’évaluer les dégâts. Tu en profites aussi pour l’embrasser, pour l’enlacer, pour le serrer contre toi et lui dire ton soulagement sans avoir besoin de mots. De toute manière, tu sens que tes mots vont être réservés dans les minutes à venir à des cris. Et à ton inquiétude. « Tu es blessé ? »

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MessageSujet: Re: The Stevens ~ Honey I'm hoooome   The Stevens ~ Honey I'm hoooome Icon_minitimeDim 20 Mar 2016 - 10:42



 
Alors, tu vas jamais croire ce qui m'est arrivé ...
 
Clementine & Dhan

 


Evidemment, il ne s’attendait pas à ce qu’elle l’accueille les bras ouverts et la bouche en cœur, loin s’en fallait : sur ce coup ci, il savait que c’était de sa faute, largement, et toute la mauvaise foi du monde ne pourrait pas lui trouver d’excuse. Trainant ses chaussettes noircies de suie sur le parquet, il s’approchait presque timidement d’une Clem qui déjà serrait ses petits poings adorables en le fixait avec une inquiétude non feinte. Il aurait pu trouver ça trop mignon, en d’autres circonstances, mais là, il savait juste qu’il allait en prendre une belle. Il rentra la tête dans les épaules dès la première phrases, comme un chiot pris sur le fait d’une bêtise : non, pas un texto. Alors là, il aurait pu lui servir l’excuse du réseau saturé à cause de tous les gens qui essayaient de contacter leurs amis et leurs famille pour s’assurer qu’ils allaient bien, ou encore que ça captait super mal dans le camion, «  elle le sait bien, depuis le temps, enfin », mais non. Il avait juste zappé, totalement, comme à chaque fois qu’il était en intervention particulièrement délicate, il oubliait purement et simplement son cellulaire. Ironique, quand on savait le temps qu’il passait dessus en temps normal. Il ouvre la bouche, mais déjà sa délicate moitié le coupe dans son élan, reprenant de plus belle, alors qu’il a l’impression que son cou disparait tant il rentre la tête dans les épaules à nouveau, se mordant les lèvres jusqu’à ce qu’elles disparaissent totalement dans sa barbe sombre : Des fleurs, tiens, il aurait pu y penser, ça, aussi, pour s’excuser. Mais un truc sans épine, parce qu’elle l’aurait probablement frappé avec le bouquet, et les roses, ça griffe. Il parle en connaissance de cause. Il esquissa un tout petit sourire contrit, tentant malgré tout de détendre un tout petit peu l’atmosphère :

- Alors au niveau de la tête, j’ai peut être respiré un peu trop de monoxyde de carbone, avec la fumée de l’incendie, tout ça, ça expliquerait peut être pas mal de choses…

Il aurait voulu lui dire d’arrêter de crier, sinon il crierait encore plus fort, mais bon, il avait pas trop de raison de lui hurler dessus, et elle elle en avait plein, du coup il n’avait plus que l’humour comme bouclier. Il baisse docilement la tête quand elle s’approche de lui pour l’examiner de plus près, réprimant une grimace de douleur quand elle passe ses doigts à dessus de la petite plaie qu’il a au niveau de la tête. Il avait fait attention à ne pas y toucher depuis ce matin, mais ça faisait un mal de chien, ce petit bout de cuir chevelu arraché. Il fallait dire qu’il s’était pris une chaise dans la tronche, lors de la seconde explosion, probablement plus due à une fuite de gaz qu’à un deuxième assaut des hunters, mais ça, il n’en était pas sur. Heureusement, il s’était reçu la chaise en entier sur la tête, et pas des fragments : les échardes dans le crâne, ça aurait été plus problématique qu’un gros bleu et une petite écorchure. C’est jusque que la tête, ça saigne beaucoup pour pas grand-chose.

- C’est rien, c’est rien…

Qu’il marmonne, alors qu’il renferme ses grands bras poussiéreux autour de sa moitié, se penchant pour lui offrir un baiser réconfortant, raffermissant son emprise sur elle, son tout petit corps serré contre le sien, posant son menton sur la tête de la jeune femme. Rah, elle tremblait un peu, il n’aimait pas ça. Elle devait vraiment s’être inquiétée une partie de la journée, et c’était de sa faute, ce qu’il qualifiait d’impardonnable. Enfin, impardonnable envers lui-même, il avait bon espoir pour qu’elle, elle lui pardonne, parce qu’il avait moyennement envie de dormir sur le canapé…

- J’ai juste deux trois bleus à droite et à gauche, mais rien de bien méchant.

Elle le serra un peu plus, et il sentit que peut être qu’il avait une côte mal en point aussi. Mais ça, il ne lui dirait pas, sinon elle allait le forcer à aller voir le médecin, et l’interdire d’aller courir. Hors de question.

- J’aurai du te prévenir, je suis désolé, je suis con. Mais y avait beaucoup de blessés, et pas beaucoup de soigneurs sur place, alors j’ai couru de partout une bonne partie de la journée. Y avait un monde dingue à la mairie, t’aurais vu ça, des dizaines, des centaines de gens venus voir et entendre Isolde, et puis y a une première explosion… Et c’était pas un accident, j’en suis certain… T’as vraiment bien fait de pas venir, du coup …

Il secoua la tête, alors qu’il la sentait se raidir entre ses bras. Ah, ça, il aurait peut être pas du le dire … Mais quoi ?

 
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Harvey Sunderland
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MessageSujet: Re: The Stevens ~ Honey I'm hoooome   The Stevens ~ Honey I'm hoooome Icon_minitimeLun 21 Mar 2016 - 11:55

honey, I'm home !
dhan & clémentine
C’est affligeant de voir à quel point ta colère est l’exact reflet de ton soulagement. De ton inquiétude, aussi. Il ne te faut pas longtemps pour t’exprimer, il ne te faut pas longtemps pour l’accabler de reproche, il ne te faut pas longtemps non plus pour faire un état des lieux. C’est ton mari qui est là, devant toi. C’est ton mari, en vie, en un seul morceau. C’est ton mari qui te regarde. Et ça me donne envie de vomir de voir à quel point sa seule présence m’éclipse de ta vie et de tes pensées. Tu es là, face à lui, tu es là, à crier. Tu es là, enfin, à le prendre dans tes bras pour te rassurer. Il a rentré sa tête dans ses épaules, attisant ta colère, l’apaisant aussi, au passage. Et brusquement, tout bascule : Clémentine. Ton regard se plante dans le sien pour mieux achever de l’ausculter. Tu remarques enfin ce sang qui se craquèle dans ces cheveux que tu connais par cœur. Quelle bien piètre épouse tu fais, ma princesse, pour mettre autant de temps à voir l’évidence. Peut être souffre-t-il d’une commotion cérébrale, peut être souffre-t-il d’une hémorragie, peut être va-t-il s’écrouler devant toi, te traverser, peut être ne pourras-tu pas le sauver ? Qu’il est facile de te faire imaginer le pire, de te faire craindre le pire. Quelques mots, quelques pensées : c’est quoi ça ?. Parfois, lorsque tu te mets en colère contre lui, tu donnes l’impression d’avoir affaire avec un élève récalcitrant. Ton ton est le même, ta voix est la même... Même le choix des mots est identique aux sarcasmes que tu sers aux élèves exaspérants… Te rends-tu compte à quel point tu sais être invivable, Clémentine, lorsque tu agis comme ça ? - Alors au niveau de la tête, j’ai peut être respiré un peu trop de monoxyde de carbone, avec la fumée de l’incendie, tout ça, ça expliquerait peut être pas mal de choses… Asphyxie, monoxyde de carbone… Je me demande si ton mari le fait exprès. Il me donne de quoi te faire paniquer alors même que je n’ai plus aucune emprise sur toi. « Parce que tu crois que tu vas t’en sortir aussi facilement, Dhan ? » Non, l’excuse de la fumée, il te l’a déjà sortie plusieurs fois, tu ne vas pas te laisser avoir. Et puis, tu as ce petit caractère qui te pousse à céder à tes envies et à vérifier par toi-même qu’il va bien. Que ce sang qu’il affiche n’est pas le sien ou qu’il n’est pas trop le sien. Il baisse docilement la tête, le bien brave imbécile, tu grimpes sur la pointe des pieds et… oh misère, tu me donnes envie de vider mes tripes immatérielles lorsque tu l’embrasses et que tu te loves dans ses bras. - C’est rien, c’est rien… t’affirme-t-il ? Tu en doutes, tu en doutes sincèrement parce que tu l’as en horreur, cette inquiétude qui refuse de disparaître. Ce n’est pas rien si tu as eu peur, ce n’est pas rien s’il saigne, ce n’est pas rien si… tu te réfugies dans ses bras pour cesser de penser. Crois-tu vraiment que ça marche comme ça, Clémentine ? Ton murmure est une question, ton murmure est un ordre, ton murmure est ton inquiétude cristallisée. Tu ne comptes pas le lâcher, tu ne comptes pas le libérer. Tu es fatigante, Clémentine, lorsque tu es comme ça. Je n’arrive pas à déterminer si c’est mon suicide qui t’a rendue aussi craintive et protectrice ou si tu l’étais déjà avant, mais tu es certainement fatigante à vouloir à ce point rester collée contre lui. Je me demande s’il te supporte pour me porter sur les nerfs ou s’il est simplement encore plus bête que ce qu’il n’y parait. Et pourtant, je ne pensais pas ça possible. - J’ai juste deux trois bleus à droite et à gauche, mais rien de bien méchant. De trois bleus, tu répètes en silence avant de fermer les yeux. Combien de temps vas-tu avoir besoin de son contact, Clémentine ? Crains-tu à ce point de te volatiliser pour lui voler chaque parcelle de sa peau ? Oh, je te sens piquée au vif : tu recules. « Toi, tu as intérêt à ne rien avoir de plus sinon... » Sinon quoi ? Tu essayes de faire à nouveau passer ta colère au premier plan. Maladroite petite puce, ridicule petite princesse. Tes cheveux roux dégringolent devant toi, ta main nerveuse replace une mèche derrière tes oreilles. - J’aurai du te prévenir, je suis désolé, je suis con. Mais y avait beaucoup de blessés, et pas beaucoup de soigneurs sur place, alors j’ai couru de partout une bonne partie de la journée. Y avait un monde dingue à la mairie, t’aurais vu ça, des dizaines, des centaines de gens venus voir et entendre Isolde, et puis y a une première explosion… Et c’était pas un accident, j’en suis certain… T’as vraiment bien fait de pas venir, du coup … Si à ses premiers mots tu te détends, la suite en revanche…

La suite te fait pâlir. Pas un accident. Tu secoues la tête pour chasser l’évidence, tu essayes de déterminer ce qui est le plus important pour le moment. Et forcément, j’aurais pu le parier, l’important c’est de… « Va prendre un bain, tu es tout poussiéreux, tu vas salir tout l’appart. » Ton sens des priorités est magnifique, ma princesse. « Et puis, ça ne sert à rien de rester planter là comme un piquet. Tu as intérêt à tout me raconter. L’important, c’est que tu ailles bien, c’est que… » Qui essayes-tu de convaincre, là, ma Clémentine ? Tu plantes ton index sur son torse. « Tu n’as pas intérêt à me refaire ce coup-là, compris ? » Tu oscilles, en équilibre entre cette envie de te lover à nouveau contre lui et de lui marteler la poitrine de tes petits poings. Tu oscilles, ma Clémentine, parce que tu n’arrives certainement pas à déterminer ce que moi j’ai envie de te voir faire. Je n’ai jamais eu ma place dans votre relation, et pourtant tu m’écoutes lorsque je te chuchote ce que j’aurais pu dire si… « Tu n’aurais pas dû y aller… » Finalement, tu as opté pour un entre deux. Un pas en arrière, un murmure presque accusateur auquel tu ne penses pas.

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MessageSujet: Re: The Stevens ~ Honey I'm hoooome   The Stevens ~ Honey I'm hoooome Icon_minitimeLun 21 Mar 2016 - 23:21



 
Alors, tu vas jamais croire ce qui m'est arrivé ...
 
Clementine & Dhan

 


Est-ce qu’il avait déjà dit qu’il n’aimait pas quand elle était inquiète comme ça ? elle avait ses sourcils tout froncés, c’était dommage, parce que comme ça, elle avait exactement la même expression que feue sa mère. Et ce n’était pas un compliment. Evidemment que non, il ne s’imaginait pas s’en sortir si facilement, il n’était pas totalement naif non plus. Mais il fallait bien qu’il détende l’atmosphère, sinon les plombs allaient sauter tant elle était électrique. Il la laissa gentiment l’épouiller comme une maman guenon avec son petit. Oui, il était blessé, mais ce n’était pas la première fois, non ? Il était rare qu’il revienne intact d’intervention, et elle ne lui faisait pas une scène à chaque fois. Quoique… Il râla un peu comme un enfant, se redressant jusqu’à ce que le haut de sa tête soit hors de portée de la jeune femme :

- Rooooh ça va, j’ai encore mes deux jambes et mes deux bras, c’est le plus important non ? Pis une ou deux cicatrices, ça fait super sexys tu sais.

C’est pas comme si elle ne l’avait pas vu se prendre des gadins depuis l’enfance, quand même ! Il avait les genoux râpeux tant il se les était écorché, année après année, cabriole après pirouette. Rajoutez à ça son absence d’appréhension du danger, et vous avez un grand dadet fait pour son métier, un peu moins pour se tenir sagement assis à attendre. Elle le sait, pourtant, depuis le temps, et pourtant, elle ne semblait pas s’y faire … Il secoua la tête, alors qu’elle reculait en même temps qu’il lui décrivait la situation. Malgré ce pas en arrière, Dhan n’avait pas laissé Clem’ rompre totalement le contact, conservant ses petits mains dans ses grandes paluches caleuses. Il la voyait réagir à chaque phrase, à chaque information, son visage comme un véritable livre ouvert. Elle s’était détendue un peu, au début, avant qu’une ombre ne fige une expression tendue sur son minois adorable. Elle l’envoya se doucher, et sans lui laisser l’occasion de rester planter là, il l’attira avec lui dans la salle de bain : il l’aurait bien invité partagé la baignoire, pour qu’elle lui fasse un super shampoing et lui frotte le dos, mais vu sa tête, ça n’avait pas l’air d’être au programme. A défaut, il refusait de la laisser filer et partir bouder dans la chance. Il avait fait l’effort de ne pas mourir ce soir, elle pouvait au moins discuter pendant qu’il se lavait. Il fit couler l’eau dans la baignoire et alluma le chauffage : il aimait une température tropicale sous la douche. Il allait rebondir sur un thème plus joyeux, sur les anecdotes plus rigolotes qu’il aurait pu lui conter sur cette folle journée, quand il entendit Clem marmonner dans son dos. « Tu n’aurais pas du y aller ». Il se raidit, et ses mâchoires se serrèrent ostensiblement.

- … Pardon ?

Avait il bien entendu ? Il n’aurait pas du y aller ? Mais de quel droit elle lui disait ça ? Il était POMPIER, bon sang, c’était son métier d’y aller, comme elle disait. Il se tourna vers elle, lentement, avant de la fixer longuement, le bruit de l’eau comme seul fond sonore. Elle ne pouvait pas être sérieuse, en disant ça. C’était juste une mauvaise plaisanterie.

- Je n’aurai pas du y aller ? Qu’aurais je du faire alors ? Rester ici, à tenir ton stylo ? éteindre mon bipper quand les collègues me signaleront une urgence ? Et après, quoi ? Je refuse d’intervenir sur les incendies, parce que le feu, ça brûle ? et je ne sauve pas les mamies pendant les inondations, parce que l’eau, ça mouille ? J’ai SAUVE des gens Clèm, en intervenant avant que les autres soient sur place, en faisant des garrots, en mettant des gens à l’abri. Alors oui, j’ai une égratignure sur la tête, mais c’est quoi, une touffe de cheveux, à coté de la vie des gens ?

Il était outré, véritablement, pas l’égoïsme de cette remarque de la jeune femme : sa vie ne valait pas plus qu’une autre, et il la mettait presque quotidiennement en danger pour assurer la sécurité des autres. Son ton était dur, mais elle venait de porter atteinte à ce qui était le plus important pour Dhan : ses idéaux. La justice. Le don de soi. Tout ce pour quoi il se battait, pour leur futur. Pour elle. Et elle osait lui dire qu’il valait mieux rester à la maison. C’était juste n’importe quoi.


 
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Harvey Sunderland
Harvey Sunderland

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MessageSujet: Re: The Stevens ~ Honey I'm hoooome   The Stevens ~ Honey I'm hoooome Icon_minitimeMar 22 Mar 2016 - 23:05

honey, I'm home !
dhan & clémentine
Tu le sais bien, quelque part, que ton comportement n’est pas le bon. Que ton inquiétude n’a pas sa place. Que cette main que tu passes dans ses cheveux avec angoisse ne va, finalement, qu’établir un constat et rien de plus. Mais qu’est-ce que tu veux que je te dise, Clémentine ? Cette angoisse, c’est de moi que tu la tiens, tu le sais. Elle t’obsède, elle te névrose, elle t’enflamme et s’immisce dans tes veines comme un poison corrosif. Sans le savoir, c’est qu’il a joué mon jeu, ton petit Dhan. Sans le savoir, en ne te donnant aucune nouvelle, il a exacerbé ton angoisse, noyé tes pensées de scénarios pires les uns que les autres et maintenant que tu l’as devant toi, tu ne peux pas t’empêcher d’être en colère parce que sinon, tu vas t’effondrer en tremblant et tu ne veux surtout pas ça. Tu es ridicule, Clémentine, à t’obstiner à avoir l’air forte précisément dans les moments où tu as le droit d’être toi, et à t’effondrer lorsque rien ne le justifie. Rooooh ça va, j’ai encore mes deux jambes et mes deux bras, c’est le plus important non ? Pis une ou deux cicatrices, ça fait super sexy tu sais. Ca y est, tes petits poings lui martèlent sa poitrine dans un demi sourire. Il est entier, c’est le principal penses-tu. Je persiste à penser, moi, qu’avec un ou deux membres en moins il parviendrait peut être à être un peu moins désespérément parfait à tes yeux et que, de cette manière, il cesserait d’être aussi désespérément insipide aux miens. Il n’a pas tort, voilà ce que tu te répètes. « Moi je te préfère en un seul morceau » souffles-tu juste avant de reculer, comme pour lui dire par des voies certainement trop détournées ton soulagement. Malgré ton pas en arrière, tes mains restent perdues dans les siennes. Il continue, il te répond, tu pâlis sans attendre. Tu n’es qu’un livre ouvert, ma petite princesse : tu n’as jamais su totalement masquer ton bonheur, ta détresse, tes inquiétudes et tes soupçons. Tu irradies de tes sentiments comme pour mieux les hurler à ceux qui t’entourent. Et ce ton que tu utilises lorsque tu tentes de te concentrer sur l’important, maintenant que tu as vérifié par quatre ou cinq fois qu’il ne va pas tomber en morceaux, ce ton ne cachera jamais totalement tout ce que tu retiens.

La salle de bain, tu t’y laisses embarquer sans même protester, trop heureuse d’être avec lui. Même bouder dans ta chambre ou dans la cuisine, tu ne vas pas le faire parce que tu as trop besoin de le voir et de t’assurer, dans la durée, qu’il va bien. C’est plus fort que toi : tu as presque aussi peur de le voir disparaître que toi, de disparaître. Bras croisés, comme pour protester, tu t’adosses au montant de la porte pour l’observer faire couler l’eau, allumer le chauffage. Pitié, ne me dis pas que tu viens réellement de penser à ça ? Tu secoues la tête, pour te reconcentrer davantage sur les événements de l’après-midi, sur votre discussion ce matin, sur le fait qu’il y soit allé et toi restée. Ton murmure, d’ailleurs, t’échappe sans y penser. Il n’aurait pas dû y aller. - … Pardon ? Tiens, je crois que l’imbécile n’est pas d’accord avec toi, Clémentine. Laisse-moi deux minutes, que je m’installe confortablement. Parce que vue la lenteur avec laquelle il se retourne, il est loin d’être de ton avis et, même, il est loin d’avoir l’intention de te laisser monologue dessus. Il se retourne, et toi tu te redresses. Tu répètes avec un peu plus de fermeté tes quelques mots explosifs. « Tu n’aurais pas dû y aller » Ta voix a beau être plus ferme, elle est loin d’avoir un volume assourdissant. C’est un murmure, toujours un murmure. Egoïste. - Je n’aurai pas dû y aller ? Qu’aurais-je dû faire alors ? Rester ici, à tenir ton stylo ? Éteindre mon bipper quand les collègues me signaleront une urgence ? Et après, quoi ? Je refuse d’intervenir sur les incendies, parce que le feu, ça brûle ? Et je ne sauve pas les mamies pendant les inondations, parce que l’eau, ça mouille ? J’ai SAUVE des gens Clem, en intervenant avant que les autres soient sur place, en faisant des garrots, en mettant des gens à l’abri. Alors oui, j’ai une égratignure sur la tête, mais c’est quoi, une touffe de cheveux, à côté de la vie des gens ? A chaque question, tu te redresses davantage. En d’autres circonstances, je parie que tu aurais déjà perdu le contrôle et que tu serais déjà invisible, translucide, déphasée. Mais ton mari à cet étrange pouvoir de te rendre ta substance et ta tangibilité, comme si ça ne lui suffit pas de déjà te soustraire à mes murmures. Le ton de Dhan est dur : j’ai hâte de découvrir quel va être le tien, petit brin d’herbe fluet qui tente de s’imposer. Du coffre, tu en as, surtout lorsque ta patience atteint ses limites, que tu es fatiguée ou tout simplement sur les nerfs. Mais là, ta fatigue est contrebalancée par ton inquiétude, ta patience est attisée par la réaction de Dhan et tu n’as au final pas envie de te disputer. Tu n’es pas drôle, Clem. Vraiment pas drôle. Quand donc auras-tu un comportement prédictible et logique ? Tu secoues la tête, cherchant tes mots. Et finalement, c’est l’exaspération qui prend le dessus. « Tu m’as mal comprise, Dhan… J’ai pas dit que tu n’aurais pas dû les sauver, c’est ton boulot mais… » Mais ? Continue ma chérie, tu es si bien partie… « Si tu n’y étais pas allé, ton téléphone aurait bippé et j’aurais su que tu étais en vie, en sécurité, pas blessé en attente d’être transporté à l’hôpital ! » Tu secoues la tête pour replacer tes cheveux, tu les coinces à nouveau machinalement derrière ton oreille. Tes mouvements me laissent parfois perplexes par leur caractère superflu, Clémentine : te rends-tu compte de toute cette énergie que tu gaspilles en vain pour rester discrètement en mouvement, nier la réalité, te réfugier derrière tes mèches rousses, t’abstraire de la réalité ? « Quand je t’ai épousé, j’ai aussi épousé le pompier, Dhan ! Tu me prends pour qui, pour une égoïste ? Est-ce que je t’en veux à chaque fois que tu pars en pleine nuit parce que ton foutu bipper sonne ? Est-ce que je te fais la gueule après ? Non, mais qu’est ce que tu crois ? Je veux… je… tu es déjà suffisamment exposé en temps normal, je voulais juste dire que j’aurais… » J’ai perdu le compte de tes phrases avortées, Clémentine, mais je crois que tu ne sais pas où tu veux en venir ni même ce que tu veux lui dire, au final. « Ne pas savoir, c’est la pire des choses, Dhan. Quand tu pars, tu as ton uniforme, tu as ton casque, tu as… là… » Pitié, Clementine, lâche le donc. Tu ne vois pas que lorsque tu l’enserres comme ça, tu es pitoyable ? « Là tu étais juste mon héros en civil, sans rien pour te protéger… »

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MessageSujet: Re: The Stevens ~ Honey I'm hoooome   The Stevens ~ Honey I'm hoooome Icon_minitimeVen 25 Mar 2016 - 18:48



 
Alors, tu vas jamais croire ce qui m'est arrivé ...
 
Clementine & Dhan

 


L’eau coule derrière Dhan, et déjà il songe qu’il s’y plongerait bien tout entier pour ne plus rien entendre, retenir sa respiration jusqu’à ce que son cœur s’emballe, comme les enfants. Faire rire Clém en faisant parler le canard en plastique baptisé monsieur Pouic en faisant sa voix de Daffy Duck. Il n’a pas envie de se fâcher, de crier, peut être parce qu’il est trop fatigué pour ça. En général, quand la fatigue le prend, il est plus du genre à grommeler dans son coin et à aller se coucher en lui tournant le dos, tout en sachant pertinemment qu’ils se réveilleront collés l’un à l’autre, comme si leurs corps étaient irrémédiablement attirés l’un par l’autre, même dans leur sommeil. Mais là … Là non, il n’avait pas pu laisser passer ça. Peut être qu’elle avait été maladroite dans ses propos, parce que parfois, il le savait, ce n’était pas vraiment elle qui parlait, où alors elle ne lui donnait pas tout le contexte de toute la conversation qu’elle avait pu avoir dans sa tête et qui aboutissait sur une réponse sibylline. Pour autant, il refusait de la laisser dire tout ce qu’il lui … leur passait par la tête. Il avait le droit de pas être d’accord avec elle, et quand il le manifestait, il le faisait souvent de manière tonitruante. Ça a toujours été comme ça d’ailleurs, il n’avait jamais eu peur d’élever la voix : c’était leur façon de régler les conflits, de se hurler dessus. Il n’y avait jamais un mot vulgaire, jamais une insulte, ni même un geste menaçant, absolument jamais : la seule violence entre eux était celle des décibels, à celui qui vociférait le plus, comme un couple de prédateurs qui se grognent dessus sans jamais sortir les griffes.  Cependant cette fois ci, Clèm refusa de rentrer dans le jeu : à la place, elle reste là, immobile à quelques dizaines de centimètres de lui, ses petits poings d’abord serrés, et ensuite seules ses mains et son joli minois s’agitent : ses mains rangent des mèches déjà disciplinées derrière son oreille, les lissant tant et si bien qu’elles vont finir totalement fixées à son crane. Et elle s’explique, tant bien que mal, plus mal que bien. Il secoue la tête, à nouveau : il n’est pas pompier que pendant les heures de service. Il l’est pendant ses astreintes, il l’est pendant ses repos et ses congés. Il l’est sous la douche quand il chante faux, il l’est quand il court, quand il respire. Sons métier, c’est sa seconde raison de vivre, après Elle. Oui, forcément, après elle. Alors il la laisse se blottir à nouveau dans ses bras, malgré la contrariété et ses mâchoires serrées : jamais il ne refuserait un câlin à Clem, jamais.

- Je sais bien que tu es pas égoïste… Tu t’occupes de mômes qui sont même pas les tiens toute la journée, c’est l’exact contraire de l’égoisme. Mais…

Il soupira, respirant l’odeur du shampoing de son épouse en fourrant son nez dans ses cheveux.

- Mais je n’aurais pas toujours mon casque et mon gros blouson … Parfois, j’interviens alors que je suis pas bien réveillé, je dois prendre des risques, je me retrouve dans des situations inextricables… Mais c’est comme ça, et il faut l’accepter … Allez, viens là…

C’était plus facile à dire qu’à faire, il en était bien conscient, surtout pour Clémentine et ses angoisses. Alors il s’assit sur le tapis de bain, le dos contre la baignoire, et cala Clém contre lui, dans ses grands bras. Le chauffage commençait à teindre les miroirs de buée, alors quil écartait la chevelure de sa femme sur le côté pour embrasser sa nuque doucement, ses bras enroulés autour de son ventre :

- Je ferais très attention à ce que cela ne se reproduise plus, je te le promets. Mais il ne faut plus que tu ais peur. Je suis là, je serais toujours là pour toi, toujours … Tu es et tu resteras toujours ma priorité, devant tout le reste, tu le sais ça ?

Ça pouvait paraitre niais, et presque Too Much, mais Dhan pensait la moindre de ses paroles, et surtout, il savait que Clem en avait besoin. Il fallait qu’elle le croit, lui, pour ne pas se laisser convaincre par « sa mère », la voix de la dépression dans son crâne. Alors il répétait inlassablement les mêmes choses, avec dévotion et ferveur, en espérant qu’un jour, elle réussisse à le graver dans sa tête…



 
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MessageSujet: Re: The Stevens ~ Honey I'm hoooome   The Stevens ~ Honey I'm hoooome Icon_minitimeDim 27 Mar 2016 - 22:25

honey, I'm home !
dhan & clémentine
Maladroite dans tes mots, maladroite dans tes gestes, maladroite dans tes pensées: tout ton être n’est voué qu’à osciller sur le fil de ton existence pour menacer de s’écraser. Tu n’as pas envie de te battre, Clémentine, je le sens. Alors pourquoi l’avoir accueilli comme ça, pourquoi avait lancé la conversation, les reproches, la colère ? Parce que tu ne peux pas t’en empêcher, voilà pourquoi. Parce que c’était ton seul moyen de communiquer ton soulagement et ton inquiétude, d’épuiser tes nerfs, de dénouer ton stress et de faire comme si tout allait bien. Est-ce que tout va bien, Clémentine ? C’est la question qu’on peut se poser lorsqu’on te regarde, lorsqu’on t’entend, lorsqu’on sait que je suis là, au creux de tes pensées, comme un dialogue incessant avec un fantôme qui te poursuit depuis maintenant plus de la moitié de ta vie. Maladroite, donc, tu te redresses et tu t’expliques, ma princesse. Et surtout, tu fixes ton imbécile de mari à la recherche d’un changement de ton à venir. Tu le connais, tu le connais même très bien et malgré toute ta mauvaise foi habituelle, je te sens même prête à reconnaître que tu comprends sa réaction. Seulement, entre comprendre et l’accepter, entre comprendre et te ramasser pour changer de sujet, entre comprendre et passer outre… c’est plus fort que toi, il faut que tu rectifies le tir. Tu ne supporterais pas que vous vous couchiez en froid, même si tu sais très bien que quoiqu’il arrive, vous vous réveillerez demain l’un contre l’autre. Tes mains réorganisent tes cheveux, tu le vois secouer la tête. Il n’a pas l’air convaincu, ton pompier. Et cette fois, tu ne peux même plus plaider l’incompréhension, tu as été suffisamment claire pour qu’il n’y ait pas un nouveau quiproquo. Je te vois venir lorsque tu vas au contact, lorsque tu l’enlaces, tu joues une carte joker juste pour combler ce que tu n’arrives pas à exprimer et le lui transmettre dans cette étreinte. Mais ça ne marchera pas toujours, Clémentine, tu le sais. Qu’arrivera-t-il le jour où le compte à rebours sera achevé et où tu embrasseras définitivement ta nature profonde de fantôme, hein ? Ton étreinte se resserre : tu entends ce que je dis et tu crains que ce ne soit vrai. - Je sais bien que tu es pas égoïste… Tu t’occupes de mômes qui sont même pas les tiens toute la journée, c’est l’exact contraire de l’égoisme. Mais… Ces mômes qui t’exaspèrent, ces mômes qui t’horripilent, ces mômes que tu troquerais volontiers un jour contre un vol en orbite pour aller cueillir les étoiles. « Mais ? » tu demandes, la voix étouffée. - Mais je n’aurai pas toujours mon casque et mon gros blouson … Parfois, j’interviens alors que je suis pas bien réveillé, je dois prendre des risques, je me retrouve dans des situations inextricables… Mais c’est comme ça, et il faut l’accepter … Allez, viens là… Tu te laisses faire, tu te laisses guider par ses gestes doux, pour te caler tout contre lui. Dans ces moments là, je le sais bien, je n’existe plus. Je vais pouvoir hurler, persifler, tu ne vas pas m’entendre. Parce que tu es bien, comme ça, ses bras enroulés contre ton ventre. Tu fermes même les yeux, tu te détends, tu penches légèrement la tête sur le côté. - Je ferai très attention à ce que cela ne se reproduise plus, je te le promets. Mais il ne faut plus que tu ais peur. Je suis là, je serais toujours là pour toi, toujours … Tu es et tu resteras toujours ma priorité, devant tout le reste, tu le sais ça ? Toujours sa priorité. Tu le crois : tu le crois toujours. Mais tu sais aussi que tu auras aussi toujours peur qu’il lui arrive quelque chose, même si tu ne changerais ton mari pour rien au monde. Inspirant lentement, tu te ressources à sa présence, à son contact. D’ordinaire, un surplus de confiance a chez toi le même effet qu’un surplus de stress : tu redeviens ce que tu es réellement, un fantôme intangible, absence, déphasé. Mais pas avec Dhan, jamais avec Dhan. Et la raison nous échappe à toutes les deux. Finalement tu te retournes pour encadrer son visage de tes mains et l’embrasser doucement. « Je sais, Dhan, je te crois. C’est juste que… je ne supporterais pas de te perdre, et j’avais cette petite voix, dans ma tête, qui ne cessait de me murmurait que tu étais blessé, que tu... » Tu inspires longuement, te mordillant la lèvre. Tu aimerais rester là éternellement, dans ses bras, dans ses yeux, mais te voilà qui te lèves. « Je suis désolée de te faire une scène comme ça… » Tu me laisses vraiment perplexe, Clémentine, ce qui m’amène à me demander si tu ne te laisserais pas toi-même perplexe par moment. Ton regard croise son reflet dans la glace, tu le détournes sans tarder. Tu m’ignores, tu ignores ton reflet : Clémentine, y a-t-il au final une chose que tu n’ignores pas ? Non, ne me réponds pas, tu vas me parler de cet imbécile qui t’a épousé. Mais il n’est pas la réalité. La réalité, c’est ce que tu es, c’est ce que tu sais être, c’est… « Bon allez, enlève moi ça. » Mais cesse donc de me couper, Clémentine ! Ca ne se fait pas, surtout pour dire ce genre de bêtise ! Te voilà revenue au contact, tu t’accroupis sans tarder; tes mains jouent avec le tee-shirt de Dhan pour mieux le lui enlever avec l'autorité d'une mère. Après tout, si on suit ta logique, l’eau coule depuis plusieurs minutes dans la baignoire il serait temps qu'il s'y plonge et que tu l'y suives. Sauf que bien vite, tu t’immobilises dans tes mouvements. Ton sourire, venu sur tes lèvres au moment où tu as commencé à lui enlever son tee-shirt, disparaît lorsque tu avises son côté. Et la couleur de sa peau. « Oh mon Dieu, Dhan ! Qu’est ce que c’est que, il faut que j’appelle les pompiers, tu es blessé ! » Que tu appelles les pompiers… Clémentine, sincèrement…

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MessageSujet: Re: The Stevens ~ Honey I'm hoooome   The Stevens ~ Honey I'm hoooome Icon_minitimeMar 29 Mar 2016 - 9:22



 
Alors, tu vas jamais croire ce qui m'est arrivé ...
 
Clementine & Dhan

 



D’aucun aurait pu penser que Dhan faisait le beau parleur, à l’entendre passer ainsi de la pommade à sa douce et tendre. Sauf que c’était bien plus compliqué que cela : Sa Clem, elle était comme un magnifique vitrail, à la fois vibrant de couleurs et de vie et extrêmement fragile. Il suffisait de peu, de très peu pour fêler la confiance de la jeune femme, celle qu’elle avait en elle-même, mais aussi envers son entourage. Les doutes de sa douce étaient existentiels, dans le sens littéral du thème. Quand elle les laissait l’envahir, elle doutait même de son existence réelle dans son monde. Ce n’était pas anodin, et il faisait très, très attention à la stabilité mentale de Clem : il avait compris, peut être même bien avant elle, que son don réagissait énormément à ses émotions et à son état d’esprit, et il craignait toujours qu'elle se déphase sans l'avoir choisi. Il savait que lorsque ce genre de choses arrivait, elle était ensuite dans tous ses états, et ils tombaient dans un cercle vicieux où son manque de contrôle déteignait sur son manque de sang froid, et vice versa. Ce genre de situations n'était agréable pour aucun d'entre eux, aussi il essayait d'éviter que cela se produise, autant que faire se pouvait. Alors oui, forcément, il se montrait bien plus attentionné que la plupart des maris rentrant d’une journée de boulot harassante, alors que lui aussi aurait bien choisi l’option bain, pizza et au lit. Mais ils étaient deux dans un couple, et Clem méritait largement tous les efforts qu’il pouvait bien faire pour elle :

- Je ne compte pas me perdre où que ce soit, mon petit chat. Et puis si c’était le cas, je trouverai toujours un moyen de te retrouver.

Il soupira en l’entendant parler de La Voix dans sa tête, réminiscence des cochonneries que feue sa mère avaient essayé de lui enfoncer dans le crâne. Dhan ne parlait jamais en mal des morts, ça attirait les mauvais esprits, mais cette femme… Cette femme avait toujours été mauvaise pour Clèm, toujours, et de son vivant comme dans sa mort.  D’ailleurs, même lorsqu’il était encore qu’un ado, il avait réussi à se prendre le bec avec sa pas si belle maman. Et pourtant, il n’était pas bien vieux, à l’époque, bien que déjà sacrément amoureux.

- Je suis désolé qu’Elle soit venue t’embêter encore. Elle sait pourtant qu’elle n’est pas la bienvenue ici. Un de ses quatre si elle continue, je vais appeler un exorciste et elle fera moins la maline.

Dans certains cas, Dhan croyait aux fantômes, à l’esprit capable de ressurgir de l’au-delà pour venir hanter leurs proches, leur faire passer des messages. Cependant, l’omniprésence de la matriarche n’avait, aux yeux du pompier, aucune origine surnaturelle : Clèm n’avait jamais fait totalement le deuil de sa mère, et s’en voulait, même des années après, persuadée qu’elle était la cause de son suicide, ce qui n’était pas le cas. Madame ne s’était pas suicidée à cause de Clem, Madame s’était supprimée parce qu’elle était totalement tarée et qu’elle n’avait pas été prise en charge médicalement à temps, voilà tout. Mais ça, pour le faire comprendre à la fille, il y avait encore du chemin, malgré les trésors d’argumentation et de persuasion qu’il déployait.

Ragaillardi par l’enthousiasme de sa dame, Dhan se redressa d’un bond, se baissant un peu pour l’aider à lui enlever son Tshirt, enthousiaste à l’idée de la débarrasser, à son tour, de son chemisier. Peine perdue. Il vit l’horreur se peindre sur les traits de sa compagne, sans qu’il ne sache tout de suite d’où cela venait. Et puis il tourna la tête en direction du miroir, et grimaça : ah, ah bah oui, en effet, c’était pas bien beau. Son flanc droit était une palette d’ecchymoses colorées se déclinant du violacé presque noir à des tons plus jaunâtres, aussi peu appétissant. C’est vrai qu’il ne s’était pas raté à cet endroit là, mais ça faisait moins mal qu’on pouvait l’imaginer. C’était impressionnant, mais il ne s’était diagnostiqué qu’une ou deux côtes fêlées, rien qu’il n’eut déjà vécu par le passé. Il laissa échapper un gloussement involontaire devant la remarque de Clèm, avant de se reprendre d’un air penaud, la main devant la bouche, devant son air outré :

- Hm, je, euh, je suis pas sur qu’il soit nécessaire d’embêter les collègues pour ça… ça fait impressionnant, mais promis, ça fait presque pas mal, c’est juste un gros bleu, regarde, je sens rien !

Dans un excès de confiance proche de la stupidité, il s’enfonça un doigt entre les côtes, et retint entre ses dents un couinement de douleur aigu, relevant un regard qui se remplissait de larme de manière assez comique :

- Tu vois… ‘a presque pas mal … On peut se baigner, maintenant ?

Allez dis oui, allez dis oui, allez des oui …



 
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MessageSujet: Re: The Stevens ~ Honey I'm hoooome   The Stevens ~ Honey I'm hoooome Icon_minitimeMer 30 Mar 2016 - 15:49

honey, I'm home !
dhan & clémentine
Non, Clémentine, ne t’embarrasse pas de peut-être. Qu’est-ce que tu crois ? Que tes un spectateur trouverait peut être ça guimauve ou risible que tu te murmures en toi-même peuvent m’échapper ? Non, bien sûr que non. Ah ça, pour sûr, il est beau-parleur ton mari. Il te rassure, il t’apaise, il te soustrait à mon influence par sa seule présence et son baratin auquel tu ne peux croire. Ma fille est simple d’esprit, c’est désolant. Parce que tu le crois. Lorsqu’il te dit que tu es sa priorité, tu ne songes pas à un seul instant que ça puisse n’être qu’un laïus vu et revu à ton intention pour avoir ta confiance. Lorsqu’il te dit qu’il sera toujours là, tu le crois encore. Comment fait-il, cet imbécile, pour que tu gobes aussi facilement ses mensonges alors que tu résistes depuis plus de dix-sept ans aux miens, hein ? Tu te retournes, tu l’embrasses, tu n’es qu’une petite chose fragile dans ses bras. Quelques kilos, quelques centimètres, toute ta silhouette n’est qu’à l’image de ta nature profonde, Clémentine, ça me sidère que tu persistes à voir la réalité à travers les yeux de ton mari, réalité déformée, réalité niée, réalité difforme. Je sais ce que tu essayes de faire. Mais tu n’arriveras pas à me faire taire. Tu peux m’ignorer à cause de son soutien, tu peux même t’énerver contre moi mais tu ne pourras pas me faire taire. Et même t’excuser ne changera rien à ce simple fait. - Je ne compte pas me perdre où que ce soit, mon petit chat. Et puis si c’était le cas, je trouverai toujours un moyen de te retrouver. Un sourire, timide, amusé, tranche sur tes lèvres. Ah ça, pour trouver toujours un moyen de me mettre des bâtons dans les roues, je peux lui faire confiance à ton mari. Dhan sera toujours là pour toi, Clémentine, tu le sais et tu le sens. - Je suis désolé qu’Elle soit venue t’embêter encore. Elle sait pourtant qu’elle n’est pas la bienvenue ici. Un de ses quatre si elle continue, je vais appeler un exorciste et elle fera moins la maline. Il sera toujours là pour toi, mais je serai toujours là aussi. Au mot exorciste, tu crois ton regard dans la glace. Je ne suis pas la bienvenue ? Mais parce qu’il croit l’être, peut-être ? Qu’il soit désolé ne changera rien, ça ne me fera pas disparaître, et qu’il s’amuse donc à t’envoyer chez un exorciste : on verra qui de nous deux aura raison. Parce que tu le sais, n’est-ce pas, ma petite Clémentine, que si on m’éjecte de ta tête, on t’éjecte toi aussi. Les fantômes, après tout, n’est-ce pas ce que combattent les exorcistes ? Tu te mords la lèvre, je sens clairement le doute qui t’envahit, la terreur qui s’insinue dans tes veines, une terreur muette que tu hurles parce que tu ne sais pas ce que tu es.

Et en réponse à cette terreur, comment réagis-tu ? En regagnant un peu de vitalité. Tu reviens, enthousiaste, pour mieux m’éjecter de tes pensées comme une malotrue. Voilà ta réponse à la vérité, le déni et une énergie que tu puises dans cette alliance en argent qui tourne autour de ton annulaire ? Que tu es misérab… oh… oh, oh… Voilà qui me console. Vraiment. Ton visage est à mourir de rire, Clémentine, tes bégayements sont hilarants. Et ta terreur de tout à l’heure est de retour sous une autre forme. Appeler les pompiers, vraiment ? Son gloussement est un écho au mien et pour une fois il n’est guère mieux loti que moi devant ton regard aussi angoissé que noir. « Et ça te fait rire ?! » Attention, ma Clémentine, ta voix commence à partir dans les aigus… - Hm, je, euh, je suis pas sûr qu’il soit nécessaire d’embêter les collègues pour ça… ça fait impressionnant, mais promis, ça fait presque pas mal, c’est juste un gros bleu, regarde, je sens rien ! Mais quel idiot ! Mais quel idiot ! Pour une fois, nous sommes d’accord, Clémentine. - Tu vois… ‘a presque pas mal … On peut se baigner, maintenant ? Tu emprisonnes son poignet pour l’empêcher de récidiver. Bien sûr que tu ne vas pas appeler les pompiers, tu sais que tu es ridicule lorsque tu parles de cela alors qu’il y en a un face à toi mais… « Et tu n’as rien senti ? Pourquoi tu ne m’as rien dit, Dhan ? » Tu t’agites, ma princesse, comme un feu follet. Tes doigts caressent le torse de ton mari, l’effleurent, le quittent, tu ouvres les placards à la recherche de crème, de quelque chose pour le soigner. Tu ne sais même pas ce que tu cherches mais tu le cherches quand même. « Ce sont tes côtes ? Oh mon Dieu, ce sont tes côtes et je t’ai fait des câlins ? Pourquoi tu ne me l’as pas dit, hein ? Enlève-moi ça et va dans le bain. » Tu secoues la tête. Et voilà, tu es repartie avec ta voix de professeur mécontente et l’autorité qui va avec. La tentative d’autorité. « Ce n’est tout de même pas très beau… tu es sûr que ce n’est qu’un gros bleu ? » Personnellement, je trouve que ça l’embellit. En même temps, il part de si loin qu’un rien le rend plus… « Et si ça te perfore un poumon, hein ? Et si ça s’aggrave ? » Tu lui lances un regard suspicieux. C’est toi qui es docteur, c’est lui qui est secouriste. « Parce que si ce n’est qu’un gros bleu, ça ne vaut peut-être pas la peine que je te mette de la crème. » Ton regard suspicieux se teinte de malice le temps que ton inquiétude resurgisse. « Tu ne vas pas t’évanouir, hein ? »

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MessageSujet: Re: The Stevens ~ Honey I'm hoooome   The Stevens ~ Honey I'm hoooome Icon_minitimeMer 30 Mar 2016 - 23:05



 
Alors, tu vas jamais croire ce qui m'est arrivé ...
 
Clementine & Dhan

 



Clèm avait toujours eu cet air d’oisillon fragile, de petite animal fragile, qui poussait parfois les gens à demander à Dhan comme lui, le grand gaillard bavard et si confiant de tout, pouvait supporter les doutes et les angoisses de sa petite moitié. En général, ce genre de questions mettaient Dhan en colère : d’abord parce que leur couple ne regardait personne, et encore moins leur fonctionnement, mais qu’en plus il trouvait ça terriblement injuste envers Clementine. Aux yeux du pompier, elle était tout, sauf quelqu’un de fragile. Bien sur elle avait ses démons, ou plutôt sa démone, mais qui n’en avait pas ? Et puis elle avait une force intérieure tellement immense, une capacité de résilience aux épreuves de la vie que peu de gens avaient, et qu’il reconnaissait ne pas avoir non plus. La vie de Clem n’avait jamais été facile, malgré un père aimant, et pourtant elle ne s’était jamais laisser s’aigrir, conservant un cœur en or et un véritable amour des gens, une douceur hors du commun. Et tout ça, ce n’était encore qu’une infime partie de tout ce qu’il pouvait aimer chez Clem’, il pouvait encore disserter des heures et des heures comme ça sans se lasser. Il se laisse entraver le poignet sans résister, profitant de l’élan pour enlasser la taille de clem et la ramener vers lui pour l’embrasser prestement, avant qu’elle ne se remette à s’agiter à nouveau comme une puce, ses doigts effleurant sa peau brune pour lui tirer des frissons involontaires, alors qu’elle s’inquiétait de la taille, de la couleur de l’ecchymose, alors que lui ne faisait que sourire un peu bêtement, dans l’espoir que ses risettes soient contagieuses. Il était fatigué et n’avait pas envie de discourir encore des heures sur le bienfondé de ses dires, en revanche il était déjà à moitié déshabillé et il aurait bien voulu que Clem ait quelques couches de moins sur son propre corps. Elle pouvait bien s’énerver en sous vêtements, non ?

- Parce que sous le tshirt, j’avais pas vu que c’était un gros bleu, vu que j’avais pas mal ?

Fin, qu’il avait pas atrocement mal. Juste un peu beaucoup. Mais ça va, quoi. Il lança un regard malicieux à sa femme quand celle-ci lui demanda de se deshabiller, mais fit quand même attention à ne pas trop se plier pour ôter ses chaussettes, son jean et son caleçon : un coup d’œil discret dans la glace le rassura : il avait un autre bleu sur la cuisse, mais vraiment rien de bien méchant. Il avait déjà eu largement pire à l’entrainement, c’est dire. Il leva les yeux au ciel en marmonnant un « oui maman », sans pour autant bouger d’un pouce, attendant qu’elle soit à porter de bras pour la resserrer contre lui, couvrant son cou de baisers avant de ronchonner d’un ton léger :

- Si ça perfore un poumon, je respirerai avec l’autre. Et puis si j’avais un poumon creuvé, je te jure que je ferais pas ça *il l’embrassa sur la joue* ni ça *il l’embrassa sur la mâchoire* et ça, je t’en parle même pas…

D’un geste expert trahissant l’habitude de la manœuvre, il faucha les jambes de Clem pour la porter façon mariée devant l’autel, malgré la douleur aigue qui venait de transpercer son flanc droit, faisant fi de cette dernière pour se concentrer sur Clem : la proximité de leurs corps était le meilleur anti douleur de la Terre.

- J’sais pas, si je m’évanouis, j’ai le droit au bouche à bouche ? Et si j’ai mal de partout, j’ai le droit à de l’étalage de biafine de Partout ? Si j’ai mal aux épaules, tu me masses aussi ? Parce que si c’est ça, je sens que je vais souffrir le martyre dans cinq petites minutes moi.

Il lui offrit son plus beau sourire de corniaud, s’attendant à prendre une pichenette sur le bout du nez, avant de reprendre un air presque innocent :

- Bon, c’est pas tout ça, mais ….

Il attrapa le chemisier de Clem entre les dents au niveau de son épaule, le tirant doucement, avant de reprendre avec un air de chien battu :

- Tu penses pas que cette petite chose là devient un peu superflue, avec cette chaleur ? Pis si faut pas trop que je me contorsionne, va falloir me donner un petit coup de main pour me frotter le dos …

Il n’était pas tout à faire sur de son coup cette fois ci, il pouvait bien l’avouer : si Clem’ ne voulait pas, trop fâchée ou autre, il n’insisterait pas et se laverait tout seul comme un grand. Mais un peu de tendresse à partager avec sa si merveilleuse femme ne lui ferait pas de mal, et il était sur que ça lui ferait du bien, à elle aussi…




 
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MessageSujet: Re: The Stevens ~ Honey I'm hoooome   The Stevens ~ Honey I'm hoooome Icon_minitimeDim 3 Avr 2016 - 21:04

honey, I'm home !
dhan & clémentine
Sais-tu, ma Clémentine, que tu n’as pas toujours été aussi effacée ? Les premières années de ta vie, je m’en souviens très distinctement, tu étais pleine de vie, de répartie, d’énergie. Puis tu as commencé à disparaître, à te volatiliser et tu as perdu de ta fraicheur et de ta spontanéité. Selon ton père, c’est de ma faute, mais la vérité, et tu le sais, c’est que tu es morte et que tu as cessé d’exister à un moment donné. Tu n’as donc pas toujours été aussi discrète, mais tu as toujours eu cette apparence fragile. Comme si un souffle de vent pouvait t’envoyer voltiger dans les hauteurs. Il t’embrasse, il t’enlace, il te maintient sur terre au moment. Profite-en ma princesse, il ne sera pas toujours là, il… tu t’échappes et tu t’agites. Je t’entends d’ici : hors de question de te laisser distraire. Même par ses baisers, même par son regard. Tu effleures son torse, tu t’échappes encore pour partir à la recherche de quelque chose, tu ignores encore quoi, qui te permettra de le soigner ou de moins te sentir inutile dans ce genre de situation. - Parce que sous le tshirt, j’avais pas vu que c’était un gros bleu, vu que j’avais pas mal ? Tu secoues la tête. Tu n’es pas convaincue, ma puce ? Et bien ça signifie juste que contrairement à lui, tu as deux sous de jugeote malgré tout. « J’espère pour toi, sinon… » Sinon ? Tu devrais arrêter de menacer sans réellement le faire, Clémentine : déjà que tu n’es guère crédible, là… ton autorité resurgit dans un ordre, qu’il se déshabille. Pitié, tu es vraiment obligée de m’infliger ça ? Et son regard, bon sang, pire qu’un merlan frit. Comment peux-tu tomber à ce point sous son charme ? D’autant plus qu’à ses yeux malicieux, tu ne peux au final que sourire à ton tour. Faible Clémentine, folle Clémentine. Tu es amoureuse, follement amoureuse du plus grand des benêts. Et dire que je suis obligée d’assister à ça. Sans son tee-shirt, l’étendue des dégâts s’étale devant toi. Ce n’est pas très beau souffles-tu. Tu n’es pas très beau aurais-tu dû dire, ma princesse, pour être dans le vrai mais… Tais-toi. Tu me parles ? Tu regardes Dhan. Ton regard devient suspicieux, tous les cas de figure, les vestiges des épisodes d’Urgences et de Grey’s Anatomy, défilent dans ton esprit en commençant par le pire. Et le fait qu’il ronchonne a beau te rassurer sur sa santé mentale, tu ne comptes pas te dérider tant que tu ne seras pas sûre que… il t’a attrapée, tu t’es laissée faire dans un faux mouvement protestation. « Dhan ! » Dans ton cou, ses lèvres se promènent, tu frissonnes par réflexe. Comme toujours, ma Clem, comme toujours depuis plus dix, douze, quinze ans ? Tu ne sais plus parce que dans ton esprit, Dhan a toujours été là, tu n’imagines même plus le monde sans lui. Si ça perfore un poumon, je respirerai avec l’autre. Et puis si j’avais un poumon crevé, je te jure que je ferais pas ça Il t’embrasse sur la joue, faisant naître un large sourire sur tes lèvres. Tu le connais suffisamment pour t’attendre au pire et au meilleur dans les secondes à venir. ni ça Ton sourire devient petit rire, éclatant. et ça, je t’en parle même pas… Un cri de surprise, tu oublies un instant qu’il est blessé pour te concentrer sur sa voix plus que sur ses mots, pour nouer tes bras autour de sa nuque. - J’sais pas, si je m’évanouis, j’ai le droit au bouche à bouche ? Et si j’ai mal de partout, j’ai le droit à de l’étalage de Biafine de partout ? Si j’ai mal aux épaules, tu me masses aussi ? Parce que si c’est ça, je sens que je vais souffrir le martyr dans cinq petites minutes moi. Tu secoues la tête, détaches l’une de tes mains pour venir lui mettre une pichenette sur le nez, qu’il aura certainement vue venir. - Bon, c’est pas tout ça, mais… Tes lèvres se plissent dans une moue interrogatrice. Ton chemise se tend, tu sens venir la bêtise. Ta petite main lui tapote la joue, comme le repousser dans un claquement de langue faussement désapprobateur. - Tu penses pas que cette petite chose là devient un peu superflue, avec cette chaleur ? Pis si faut pas trop que je me contorsionne, va falloir me donner un petit coup de main pour me frotter le dos… Tu secoues la tête, encore.

« Que tu es bête, Dhan, que tu es bête… absolument… » Ton sourire te décrédibilise. « … totalement… » Un mouvement d’épaule, tes pieds retrouvent la terre ferme, tes talons restent dans les airs. « … complètement… » Sur la pointe des pieds, tes doigts restent entremêlés dans la nuque de ton mari. « … assurément… » Tes lèvres se posent sur les siennes. Tu ne trouves plus d’adverbes. « …consternant de bêtise… » Ton inquiétude est toujours présente, pourtant, mais tu préfères la refouler loin de là pour plonger tes yeux dans les siens. « Si tu t’évanouis, tu n’auras droit à rien du tout si ce n’est à mes cris. Et si tu as mal de partout, je trouverai un endroit indemne pour te frapper. Et si tu as mal aux épaules… » Tes doigts se délient, parcourent chacun de leur côté un chemin bien défini. Omoplate, base de la nuque, remontent jusqu’aux épaules. Un soupir, ta volonté se substitue à tes doutes, ta nature débarrassée des murmures de ta mère reprend le dessus, répond à tes désirs les plus inavoués. Ta chair se déphase, ton être reste là mais ne présente plus la moindre résistance aux fibres. Tes vêtements, de ton chemisier à tes sous-vêtements en passant par tes bracelets, tout absolument tout chute comme si tu n’étais plus que vapeur. Il te faut toute ta concentration pour ne pas sursauter face à ce qui te semble n’être qu’une brise légère mais qui est en réalité tes vêtements te traversant et s’échouant à tes pieds. Tes joues rougissent, te baissent la tête, dégagent tes cheveux auparavant attaché par un chouchou mais maintenant déliés d’un mouvement de tête pour te réfugier derrière. « … si tu as mal aux épaules, je peux faire quelque chose. Mais tu dois me promettre que tu te soigneras, d’accord ? » Tu frissonnes, ta substance revient, la réalité entre à nouveau en phase avec toi. « Maintenant, tu me dis sincèrement si tu as mal. » Tes doigts retracent sa mâchoire. Contact omniprésent, certitude d’être là, certitude d’exister. « Je ne plaisante pas. »

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MessageSujet: Re: The Stevens ~ Honey I'm hoooome   The Stevens ~ Honey I'm hoooome Icon_minitimeMar 5 Avr 2016 - 22:16



 
Alors, tu vas jamais croire ce qui m'est arrivé ...
 
Clementine & Dhan

 



Dhan était conscient de jouer au crétin. Mais il était un gentil crétin, qui ne jouait les idiots que pour redonner le sourire à sa petite femme, avec pas mal de succès en général. Il avait développé et peaufiné ses techniques depuis plus de dix ans maintenant, et il était devenu une arme de destruction de stress clémentinien massive. A coup de plaisanteries, de blagues et d’attentions, il arrivait à détourner son attention de ce qui la tracassait, peu importait le sujet de ses soucis. Il n’avait aucun scrupule à user de ses charmes si c’était pour entendre à nouveau son rire, et faire disparaitre le pli soucieux sur son joli front. Il était même prêt à oublier la douleur le temps d’un porté chevaleresque. Quand il y arrivait, comme aujourd’hui, il était bien content : il sentait Clem se détendre progressivement dans ses bras, alors qu’elle vient lui donner une petite tape sur le nez, un nouveau sourire tout neuf sur les lèvres. Dhan se sent fondre de l’intérieur : elle est tellement belle, quand elle sourit … Il la laisse retoucher le sol, presque à regret, même si ses côtes semblent soupirer de soulagement, alors qu’il se penche pour recevoir les lèvres de Clementine contre les siennes. S’il pouvait s’arrêter de respirer pour ne plus jamais la lâcher, il le ferait sans hésiter.

- Tu as donc épousé un être stupide … c’est fou ça quand même…

Il grimaça en écoutant ses menaces, bien qu’il ne les prenait que moyennement au sérieux. Mais il suffisait qu’elle les mette à exécution qu’une seule fois, et il aurait l’air bien malin tiens. Mais, non, Clémentine n’oserait pas, bien sur, elle serait trop inquiète si jamais il s’écroulait vraiment. Et puis de toute façon, il était sur et certain de n’avoir que des blessures superficielles, c’était pas deux côtes fêlées qui …

Il perdit le fil de ses pensées alors que, devant lui, Clémentine se met à « vibrer », sa peau devenant presque transparente. Il écarquille légèrement les yeux alors que dans un seul et même mouvement, la totalité des vêtements de la jolie brune tomba sur le sol dans un bruissement charmant. Dhan avait déjà vu ce petit tour des dizaines de fois, elle lui avait même fait le coup avec sa robe de mariée, ce qui l’avait émerveillé et frustré en même temps. Il aurait bien joué avec ses lacets de soie fine un moment avant de lui ôter totalement, mais enfin, bref. Il reste silencieux jusqu’à ce qu’elle reprenne longtemps consistance, avant de soupirer d’aise avec un sourire, joignant ses mains comme dans une prière :

- Seigneur, ce que c’est sexy quand tu fais ça , j’m’y ferai jamais …

Déjà il avait zappé la question de clémentine pour l’attirer près d’elle, avec l’impression de ne plus recevoir le son, bien trop obsédé par l’image. Il leve la tête pour la laisser promener ses doigts le long de sa machoire, glissant son nez dans dans les cheveux de sa femme en attirant son corps délicieusement dévêtu contre le sien, marmonnant en souriant d'une voix chantante :

- J’ai peut être un touuuuut petit peu mal aux côtes, mais je suis surtout courbaturé et fourbu, j’ai besoin de me plonger dans l’eau chaude et de compagniiiiie … J’ai bien peur que tu doives te sacrifier pour la cause, magnifique créature ….

Il glissa ses grandes mains dans le dos nu de Clémentine dans des caresses légères, alors que ses lèvres descendaient dans son cou pour l’embrasser délicatement. Un bisou, encore un autre, puis un autre, et il l’attirait lentement mais surement dans la grande baignoire d’angle, un des caprices que Dhan c’était offert avec l’une de ses primes de risque. Il fallait dire que Dhan, Clem et les baignoires, c’était une grande histoire d’amour … Oui oui, on allait dire ça comme ça. Dhan s’installa dans l’eau chaude sans lacher sa douce, il poursuivait ses baisers sur toutes les portions du corps de Clem qui lui étaient accessibles, conscient qu’elle le repousserait bientôt pour lui dire de se laver, qu’il était vraiment sale, en plus. Il savait qu’il faudrait qu’il se décape de haut en bas, mais tant qu’elle ne lui enfonçait pas la tête sous l’eau jusqu’à ce qu’il ne fasse plus de bulle, il continuerait ses assauts pour son plus grand plaisir …







 
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MessageSujet: Re: The Stevens ~ Honey I'm hoooome   The Stevens ~ Honey I'm hoooome Icon_minitimeDim 10 Avr 2016 - 17:49

honey, I'm home !
dhan & clémentine
Depuis le temps, tu le connais, ton mari. Tu sais, Clémentine, tu peux toujours tenter de me faire taire mais la seule chose que tu obtiendras ce sera quelques secondes, minutes de répit. Comme maintenant lorsque tu l’embrasses, lorsque tu restes sur la pointe des pieds et que tu énumères consciencieusement tous les adverbes qui te passent par l’esprit dans l’espoir de retarder un peu plus la fin de ta phrase. Consternant de bêtise, quelle violence dans tes mots ma princesse, je suis choquée. Et tu t’en fiches. Tu t’en fiches complètement parce que tu m’annihiles de tes centres d’intérêt, parce que mes mots n’ont plus aucun impact sur toi lorsque tu l’embrasses à nouveau. Ton inquiétude est encore là mais tu décides de faire confiance à Dhan pour aller bien, pour ne pas te cacher un malaise, pour ne pas faire davantage le fou que maintenant. Tes yeux se plongent dans les siens, tes doigts caressent les épaules de ton mari comme s’ils le redécouvraient encore, trop d’années après votre premier baiser. - Tu as donc épousé un être stupide … c’est fou ça quand même… Un sourire, Clémentine tu es faible, lorsque tu le laisses ainsi chasser ton anxiété, l’étouffer aussi sûrement que mes propres interventions. « Est-ce que ça fait de moi quelqu’un de stupide, alors ? » Ton index se plante dans les côtes de ton mari, du côté indemne bien sûr, comme pour le chatouiller. Avant de le menacer d’un ton très convainquant. Pourtant tu le sais, et il le sait fort bien lui aussi, tu ne les mettras jamais à exécution, ces menaces, ou du moins pas toutes. Qu’il fasse l’imbécile et ta réaction sera si extrême que ça lui passera l’envie : les cris, tu te sais capable de les pousser, de les hurler, si jamais il lui arrive quoique ce soit. Les coups en revanche… Mais pas de pensées pessimistes, pas maintenant, pas alors que tu t’es enfin décidée, Clémentine, à me faire taire et à refouler tes angoisses. Pas de pensées pessimistes, juste une vibration comme un long frisson sur tout ton épiderme ; il y a quelque chose d’étrange à provoquer toi-même ce qui t’effraie le plus, avec un naturel qui te dépasse mais qui n’est au final que le fruit d’années d’entraînement et de contrôle. Tu n’aimes pas faire ça, mais ça te permet de le regard de Dhan est suffisamment éloquent pour te faire rougir et sourire dans un même temps. Sa réaction aussi, t’arrache un mouvement de tête qui fait tomber tes cheveux devant tes yeux. - Seigneur, ce que c’est sexy quand tu fais ça , j’m’y ferai jamais … Tu écartes ça, que tu hésites à qualifier de compliment ou de bêtise, pour te concentrer sur une question. Un pli soucieux creuse son chemin sur ton fronce, les mains de Dhan qui t’attirent vers lui s’empressent de le chasser. Contact, frisson, tu ne te feras jamais à sa présence, Clémentine, parce qu’elle te ravit chaque fois un peu plus, parce que tu redécouvres son odeur comme au premier jour à chaque fois. Tu l’aimes, Clémentine, bon sang tu l’aimes, ton mari, ton pompier, ton sauveur, ton rocher, ton amant, ton aimant qui t’attire et dont tu ne saurais te détacher. - J’ai peut être un touuuuut petit peu mal aux côtes, mais je suis surtout courbaturé et fourbu, j’ai besoin de me plonger dans l’eau chaude et de compagniiiiie … J’ai bien peur que tu doives te sacrifier pour la cause, magnifique créature …. Tu te laisses faire, tu te laisses embrasser dans un premier temps, avant de chercher les lèvres de Dhan à ton tour et de glisser tes mains sur ses omoplates et son dos musclé dont tu ne saurais te lasser. « Quel malheur, tu es conscient que tu vas devoir te faire pardonner pour mon sacrifice ? » Ton sourire t'empêche d'avoir un regard faussement sévère.

Tes orteils frôlent l’eau, tu fermes les yeux un instant pour savourer l’instant… jusqu’à ce que ta main remonte dans les cheveux de Dhan et se craquellent sur un peu de sang séché. Les récents événements que tu avais mis de côté reviennent brutalement occuper tes pensées, mes murmures redeviennent audibles, mes sarcasmes et mes propos acides dégringolent ta colonne vertébrale, attaque ta chair, ronge ton épiderme. Et ta main finit par se plaquer à contrecœur contre le torse de ton mari pour le repousser en jouant tandis que de l’autre, tu attrapes le savon. « Allez, lave toi, Dhan, tu pues. » Tu tires la langue avant de l’embrasser sur le bout du nez que tu t’empresses de frotter avec un peu d’eau, pour le principe et pour la forme. Tu glisses tes doigts dans son dos, sans trop savoir comment t’y prendre car le massage n’a jamais été dans tes capacités innées, et tu essayes de délier comme tu peux les nœuds qui enserrent ses épaules. « Il y a eu beaucoup de blessés ? » Ta question tombe, sans que tu ne la prémédites. Que cherches-tu à faire, ma princesse ? Lui prouver que ta colère est passée, qu’elle te laisse juste craintive et pleine de questions et de doutes ? Que tu ne peux pas mettre de côté aussi longtemps ton angoisse ? Que… « J’imagine que ça peut se reproduire à tout moment maintenant… » Tu passes tes doigts dans ses cheveux, avant de te blottir tout contre lui. En général, tu lui laisses les considérations politiques et tout le reste pour préférer chercher déjà à te comprendre. Un peu égoïste comme comportement, mais tu n’y peux rien : si tu n’arrives déjà pas à savoir ce que tu veux, ce que tu es, tu n’espères pas non plus comprendre toute cette spirale de haine contre les mutants qui emportent tes rêves pour les remplacer par des cauchemars.



Dernière édition par Clementine Stevens le Sam 16 Avr 2016 - 15:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: The Stevens ~ Honey I'm hoooome   The Stevens ~ Honey I'm hoooome Icon_minitimeMar 12 Avr 2016 - 22:37



 
Alors, tu vas jamais croire ce qui m'est arrivé ...
 
Clementine & Dhan

 



Dhan ne prit même pas la peine de répondre à la première remarque de sa chère et tendre, bien trop occupé à respirer son parfum floral et fruité dans son cou : Clem n’était pas du genre à changer de parfum avec la mode, et c’était tant mieux, parce qu’il adorait celui là. Il lui donnait envie de lui mordre l’épaule comme dans un fruit bien mur. Il se contenta de marmonner quelque chose d’inaudible alors qu’elle le prévenait qu’il allait devoir se faire pardonner, alors que ses mains montaient et descendaient le long du dos nu de Clementine, et qu’il se faisait clairement violence pour ne pas directement dans la chambre à coucher, sans passer par la case savon. Mais non, il savait qu’il devait se montrer docile et raisonnable, et que les calins attendraient plus tard dans la soirée, si il arrivait à ne pas s’endormir une fois la tête sur l’oreiller. Il se plongea en premier dans l’eau brûlante qui se troubla presque instantanément, alors que la poussière qui lui collait à la peau se dissolvait dans la baignoire, et il soupira de contentement : il manquait juste les bulles, mais il avait oublié de racheter du bain moussant la dernière fois, alors il ne pouvait pas ronchonner. Il s’installa dans un angle de la baignoire le temps que Clem le rejoigne, puis il se cala entre les jambes fines de cette dernière, la tête basculée en arrière sur son épaule, alors qu’elle glissait ses doigts dans ses cheveux humides. C’était trop bien, et si il était un chat, il se serait mis à ronronner à coup sur.

Il grimaça une moue attristée devant son accusation de puanteur, bien que conscient qu’il devait empester la sueur et la cendre. Aussi, il prit une grande inspiration pour se laisser couler dans le fond de la baignoire pour mouiller ses cheveux, ne se redressant qu’une fois totalement trempé. Il attrapa sa bouteille de shampoing –parce qu’il avait le sien à lui, pour cheveux souples et brillants, c’était important-, et se mit à se frictionner la tête énergiquement alors que Clem’ tachait de lui dénouer les épaules. Elle n’appuyait surement pas assez fort pour que ça le délasse vraiment, mais le contact était de toute manière trop agréable pour qu’il ose la moindre critique. Le bain, c’était un de leurs petits rituels d’amoureux, et il était hors de question de débuter la moindre dispute dans ces circonstances. Le temps que le shampoing agisse bien sur sa tignasse épaisse, il posa la tête sagement sur la poitrine de Clem, jouant de ses doigts avec les siens en fermant les yeux, juste pour profiter de ce moment de calme et d’intimité. Il ne les rouvrit qu’à la question de sa douce, qui lui tira un petit sourire triste :

- Oui, il y a eu des blessés, mais la plupart d’entre eux ont pu être pris en charge à temps, heureusement.

Des centaines de blessés, et surtout des morts, beaucoup trop de morts. Mais était il obligé de le préciser ? Dhan n’était pas nécessairement fan du morbide et du sensationnellement glauque. Il référait se réjouir d’avoir pu aider à sauver quelques blessés plutôt que de débattre sur le nombre d’innocents assassinés. Il leva un peu la tête pour embrasser Clem sur le menton, par-dessous, avant de porter ses mains mouillées à ses lèvres pour bisouiller chacun de ses doigts, songeurs, avant de reprendre :

- Je ne sais pas ma coccinelle. Peut être que oui, peut être que non. Tout ce que je sais, c’est que les groupuscules de chasseurs comme la gunpowder squad ont été dissouts, et qu’ils n’ont plus droit de cité en ville. Le couvre feu est levé et les mutants n’auront plus à craindre de se faire embarquer au poste de police pour rien à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, et je pense que ce sont de bonnes nouvelles. Des fous, il y en aura toujours, de partout, alors s’inquiéter ne sert à rien. Il est plus important de profiter de tout ce qu’on a, et continuer à vivre sans prendre garde à eux, pour ne pas leur donner trop d’importance.

Sur ces mots, il replongea sous l’eau pour se rincer les cheveux, avant de se redresser en pivotant pour soulever Clem et la reposer sur lui, ses mèches sombres dégoulinants contre le visage pâle de son épouse alors qu’il embrassait tendrement son front. Dhan était de ces gens profondément optimistes et amoureux de la vie qui considérait que les gentils gagnaient toujours à la fin, quoi qu’il arrive. S’ils ne gagnaient pas pour l’instant, c’était que l’histoire n’était pas encore terminée, ce n’était pas plus compliqué que ça. En attendant, il recommençait envie à ressembler à quelque chose, ce qui signifiait qu’il pouvait laisser libre cours à son affection sans craindre que Clem ne se plaigne qu’il laisser des traces de saletés de partout …


 
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