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 ☆ fluent in being reckless

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MessageSujet: ☆ fluent in being reckless   ☆ fluent in being reckless Icon_minitimeLun 15 Fév 2016 - 17:41

marius caesar & emma kayle
HIGHER THAN HEAVEN, A HARMLESS CRUSH.
DANCING IN THE DARK, I'M LIVING FOR YOUR TOUCH.


Je sais que je ne devrais pas m'arrêter devant cette porte mais c'est plus fort que moi. La main toujours tendue pour aider, même quand on ne veut pas de moi. J'ai eu du mal à me souvenir exactement du trajet, heureusement j'ai pris le temps de m'assurer de l'adresse en fouillant dans ses dossiers médicaux. Bon, j'sais bien que j'ai fourré mon nez là où je ne devrais pas mais quand j'ai entendu les infirmières raconter qu'on l'aperçait souvent hors de chez lui, je ne pouvais tout simplement pas ignorer cela. Malgré l'accord tacite qu'on en se mêlait pas de la vie de l'autre. C'est même surprenant que j'ai réussi à capter son prénom. Marius. J'ai réussi à retrouver mon chemin jusqu'à son appartement, mon petit kit de soins en mains. Je n'étais pas en charge de son cas quand il a été apparemment admis à l'hôpital pour une blessure par balle mais j'en ai entendu parler. Et maintenant, j'apprends qu'il ne fait pas attention à bien se rétablir. Je le connais à peine, je ne connais le chemin qu'à ses draps en fait, mais ça ne veut pas dire que d'apprendre ça ne m'a pas légèrement fâchée. Il a la chance de pouvoir se reposer et de se remettre lentement de ses blessures mais il n'écoute pas les conseils apparemment. Il ne fait pas attention à se rétablir. Je ne comprends pas. Ça m'énerve. Si on m'arrivait demain avec un remède au vaccin. Pas pour retrouver mon pouvoir maudit mais pour soulager les effets, et qu'on me disait de me reposer, jamais je ne serais debout le lendemain à me promener en ville. Je sauterais sur l'occasion plutôt que m'autodétruire. Oh bien sûr, j'aurais le nez dans les bouquins mais je laisserais mon corps se reposer et se remettre.

J'ai décidé d'aller m'assurer qu'il allait bien malgré tout. Qu'il ne faisait pas de bêtises même si ça ne fait pas partie de notre accord silencieux de ne pas trop poser de questions sur l'autre. Seulement trouver un peu de compagnie dans les bras de l'autre, ça nous ait bien suffisant mais ma nature m'empêche maintenant d'ignorer ce que j'ai entendu dire à l'hôpital. Alors je m'arrête devant sa porte. Je reste immobile et hésite un peu. J'aurais probablement dû aller souper avant de venir. J'entends mon ventre crier famine. Quoi que... Avec le vaccin, j'ai l'impression que peu importe les repas que j'avale, je suis toujours faible, drainée de toute énergie. Mais pas maintenant, alors que je me décide enfin à cogner. J'ignore s'il est sur place. Ça ne serait pas étonnant qu'il est en train de déambuler dans la ville plutôt que de rester au lit si on se fie à ce que j'ai entendu. Pourtant après quelques secondes, j'entend des bruits de pas qui s'approchent de l'autre côté du bois massif. Mes doigts se resserrent autour de la poignée du kit à premiers soins, un peu nerveuse quand même. Quand la porte s'ouvre, je m'empresse de saluer Marius et de préciser tout de suite pourquoi je suis là devant son air surpris de me trouver là.

- Je suis désolée de te déranger, Marius. C'est juste que... J'ai entendu dire que tu as été blessé. Je voulais simplement m'assurer que tu allais bien.

Je lève le kit de soins au niveau de ma tête sans préciser que je sais qu'il ne fait pas attention à se soigner, ce serait lui faire une remontrance et on me dit déjà assez souvent que je ne fais que faire ça ses temps-ci. Puis ce ne serait pas un très bon moyen pour commencer, déjà qu'on préfère ne pas trop se mêler de la vie de l'autre sauf quand ça vient à avoir besoin d'un peu de chaleur humaine.

- Je peux entrer ?

Posée, calme, comme je l'ai toujours été. Je m'efforce de lui sourire gentiment, sans trop m'imposer parce que j'ai pas envie d'être rembarrée après avoir traversé la ville pour lui. Après ma journée de travail j'aurais dû entrer chez moi mais me voilà plutôt devant sa porte en véritable visite imprévue. Visite désirée ? indésirée, tout dépend de sa réaction que je guette un peu curieuse sans le quitter des yeux.



Dernière édition par Emma Kayle le Dim 22 Mai 2016 - 1:48, édité 3 fois
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Marius Caesar
Marius Caesar

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MessageSujet: Re: ☆ fluent in being reckless   ☆ fluent in being reckless Icon_minitimeMer 24 Fév 2016 - 0:39

fluent in being reckless
Emma & Marius



Un pas. Deux. Trois. Je le sais, je le sens que je ne vais pas y arriver. Je n’essaye même pas, pas cette fois. Pourtant, ce n’est pas l’envie qui me démange, loin de là. Je meurs d’envie de courir. Marcher, même une demi-heure alors qu’il m’est fortement déconseillé de me dépenser et plus encore de tirer sur ma cicatrice, ça ne me suffit pas. Même si je fatigue vite. J’ai besoin de me prouver que je ne vaux par rien, que je peux me rétablir, que… ma respiration se fait sifflante, la douleur augmente lorsque mon regard grimpe le long des escaliers que je vais devoir grimper maintenant. Je meurs d’envie de les monter d’un pas rapide, de sauter les marches, je crève d’envie de mettre mon cœur à l’épreuve et de… mon pied bute sur une marche, je me retiens à la rampe. Mon poing se serre autour de l’acier, je m’efforce de diminuer un peu ma densité pour me simplifier la vie.

Vingt minutes au lieu de cinq, voilà ce qu’il me faut pour atteindre mon appartement. Je suis con, je le sais. Bon sang que je suis con, à vouloir faire ma sortie journalière alors que je ne tiens pas très longtemps sur mes guiboles. Bon sang que je suis con. C’est ce que je me dis lorsque je jette ma veste dans la vague direction du canapé – il s’échoue à un bon mètre du dossier – et que je me traîne dans une grimace vers l’évier pour me servir un verre d’eau. Et mon regard dérive sur mon frigo, se heurte à la photo d’Astrid et de moi dans un concours de grimace qui trône fièrement entre deux magnets récupérés dans des paquets de céréales. Je ne sais pas pourquoi je la laisse là, cette photo. Elle est vieille en plus, elle remonte à… longtemps. Avant notre première rupture, c’est certain, mais je ne saurais plus dire le mois. Mes doigts glissent, la décrochent, je me laisse tomber sur l’une des chaises avec l’énergie d’un vieillard. J’ai envie de la déchirer cette photo, juste pour faire définitivement une croix sur Astrid, juste pour définitivement me mettre dans le crâne que pour une fois, j’ai agi intelligemment, avec maturité. Je retourne la photo à la recherche d’une date, je trouve juste un mot écrit à la va-vite par As… par mon ex. Parce que c’est ça, au final, ce n’est juste plus qu’une ex dans la longue liste. Juste une ex. Rien de plus. Au détail près que c’est aussi la mère de… La photo retrouve le frigo dans un claquement brusque, j’écrase les aimants sur ma tête de con avant de me lever tout aussi brusquement. Et de gémir comme un imbécile sous la traction que j’ai forcée. Putain que je suis con, et ça ne va pas en s’arrangeant apparemment. Maladie incurable. Pire que ma malformation cardiaque.

Délaissant ma cuisine, je me rabats sur le salon, enlevant mes baskets d’un coup de talon, les envoyant balader sans la moindre délicatesse dans ma chambre dont la porte est grande ouverte. Derrière la porte de Martial, enfin de l’ex-chambre de Martial, j’entends Moira qui fait ses gammes de crincrin avec un certain acharnement. Depuis combien de jours est-elle là déjà ? Cinq ? Six ? Pas assez pour que ça me gonfle. Surtout qu’attrapant la télécommande, je lance le premier CD dans ma chaîne HI-FI pour envoyer des basses contrebalancer tout ça. J’en profite pour faire remarquer très discrètement que je suis rentré de mon escapade matinale, escapade qui a un goût d’interdit. « J’SUIS RENTRE ! » Mon poing heurte la porte par quatre fois, j’estime que le message est passé et je reviens dans le salon où mon canapé m’attrape. Enfin. C’est toujours lorsque je me pose que la fatigue et la tension m’écrasent, alors qu’elles me guettaient par-dessus mon épaule. Et forcément… je ferme à peine les yeux pour m’endormir… des coups s’écrasent sur la porte. Aussitôt, dans un sursaut, j’éteins la chaîne HI-FI. Un soupçon d’angoisse me cueille au niveau des reins. Comme toujours à chaque fois que quelqu’un frappe alors que personne n’était prévu.

Comme à chaque fois, aussi, qu’un imprévu arrive. Je me traîne jusqu’à la porte dans un grognement, tirant mon tee-shirt pikachu d’un mouvement machinal. Lorsque j’ouvre la porte, dans une paranoïa teintée de bêtise puisque je ne prends même pas la peine de regarder par le judas, c’est pour tomber sur… « Wooow  Emma ? » Je ne m’attendais pas à la voir. Ca fait… depuis la veille de l’enterrement de Moira, le faux enterrement, soit tout début juin, que je ne l’ai pas vue. Et étant donné qu’on est genre le dix-sept ou le dix-huit… - Je suis désolée de te déranger, Marius. C'est juste que... J'ai entendu dire que tu as été blessé. Je voulais simplement m'assurer que tu allais bien. Oh. Ça. Je n’arrive pas à savoir si je dois sourire ou m’offusquer de tout ça. Parce qu’on s’est promis, pourtant, très implicitement mais tout de même, de ne pas se mêler de la vie de l’autre. Accord tacite, accord informulé mais accord tout de même. Mon regard est attiré par le kit de secours qu’elle agite. - Je peux entrer ? Je finis par me décaler, un sourire aux lèvres. « Allez, vas-y, fais toi plaisir. » Je me dirige vers le dossier du canapé pour m’y appuyer. Je fais peut être une trotte à pied tous les jours, je fatigue vite. Trop vite à mon goût. Surtout que je persiste à tenter de faire des pompes le matin, en bon crétin impatient que je suis. « Ne fais pas attention au violon, j’héberge une amie dans la chambre de mon frère » Je désigne la porte d’un mouvement de menton. « Quand elle est comme ça, elle joue du crincrin pendant des heures donc fais pas attention. »

Je préfère mettre les choses au clair, histoire qu’elle ne se pose pas de question, et qu’il n’y ait pas de malentendu. Un mordillement de lèvres, je jette un coup d’œil vers la cuisine. « Ouais, j’ai été blessé… assez salement à ce qu’ont dit les médecins, mais ça va mieux. Désolé de ne pas te l’avoir dit, d’ailleurs… ça a été… compliqué. » Machinalement, ma main glisse sous mon tee-shirt pour frôler le trop large pansement qui persiste pour protéger ma trop large cicatrice. Forcément que je lui ai servi le même refrain qu’à tous les autres. Comme quoi j’étais très occupé, comme quoi je partais en vacances pour me changer les idées, comme quoi j’avais si, j’avais ça, pour mieux ne pas leur parler de mon hospitalisation. Au final, ceux qui sont au courant ne sont… pas nombreux. « Ca va toi ? Tu… tu veux boire quelque chose ? » Changeons de sujet, changeons vite. Honnêtement… je crois d’ailleurs que c’est déjà la discussion la plus longue qu’on a depuis notre rencontre. Un besoin de compagnie, un besoin d’oubli, voilà ce qui nous a rapprochés tous les deux. Et pas besoin de plus, pas besoin d’en savoir plus.

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MessageSujet: Re: ☆ fluent in being reckless   ☆ fluent in being reckless Icon_minitimeDim 22 Mai 2016 - 16:52

marius caesar & emma kayle
HIGHER THAN HEAVEN, A HARMLESS CRUSH.
DANCING IN THE DARK, I'M LIVING FOR YOUR TOUCH.


Je ne sais pas ce qui m'a pris de venir ici. Ça a toujours été clair entre nous. Pas besoin de parler. Pas besoin de se confier. Seulement un peu de compagnie quand on se sent seuls. Ce qui m'arrive de plus en plus souvent ces temps-ci. Avec le fiancé qui est parti, ma famille à qui je ne parle plus, je n'ai que ma colocataire que je commence à mieux connaître et sinon, Marius rencontré aux détours d'un bar. Y'a bien Dax aussi mais c'est un patient. Rien de plus. Oui oui, rien de plus, même si parfois j'ai l'impression que c'est lui le médecin dans la pièce tellement ses sourires et ses mots d'un naturel désarmant viennent poser un baume sur mon coeur. Autrement, c'est dans les bras de Marius que je me perds quelques instants pour oublier la solitude et le désespoir. Sauf que je suis là, devant sa porte et quand il ouvre, tout de suite il a l'air surpris. Je ne lui en veux pas, je me surprends moi-même. Je n'aime simplement pas savoir les gens malades. En danger et blessés. Alors qu'on a décidé de ne presque jamais discuté de nos vies, ça ne m'arrête pas de lui proposer mon aide. C'est un bon moyen pour gagner de l'expérience aussi, et mine de rien, soigner les gens, ça me permet d'oublier mon propre mal. Il me laisse entrer, à mon plus grand soulagement et je le suis à l'intérieur. Tout de suite, il me précise qu'il a une invitée dans la chambre de son frère. Je rougis un peu. J'aurais vraiment été gênée si c'est lui qui avait une autre invitée. Je n'en serais pas jalouse, loin de là, c'est pas comme si on se connait beaucoup mais je m'en serais voulu de le - les - déranger. Pendant qu'il s'appuie sur le dossier du divan, moi je reste debout. Immobile, n'osant à peine bouger. Parce que je me rends compte que j'ai jamais vraiment fait attention à son appartement avant. Alors je tourne la tête, j'observe les lieux pour revenir à lui quand il ajoute qu'en effet, il a été gravement blessé. Je me mords la lèvre d'inquiétude. J'ai beau ne pas le connaître plus que par quelques nuits passées ensemble, je n'aime pas savoir mon entourage en danger. Même des inconnus. Ce n'est pas pour rien que j'ai sauvé Dax dans la rue il y a quelques semaines. La vie est si précieuse... Je le vois passer sa main sous son vêtement probablement pour s'assurer que sa plaie y est encore. Quand il me propose à boire, je ne m'y atends pas alors j'hausse les sourcils. Je n'ai pas vraiment soif... enfin si... mais je préfère ne pas trop y faire attention. De toute façon, j'ai tout le temps soif. J'ai tout le temps faim. Je suis fatiguée sans arrêt. Je saigne du nez, de la bouche. Un peu plus et il ne manque que des larmes de sang. Ce serait poétique... Je me meurs à petit feu, je le sais. J'étudie en médecine et je travaille dans un hôpital. Tous les signes sont là pour prouver que ma vie approche à sa fin.

- Oh eh... Non merci. J'ai pas soif. Et puis, ça va. Ça va...

Bon... J'ai pas l'air si sincère que ça mais je ne suis pas là pour me confier sur mes états d'âme et la peur qui me prend aux trippes de me savoir sur mes derniers kilomètres. Je le vois bien que lui non plus, je suis pas idiote en me proposant à boire, il essaie de détourner la discussion. Comme je respecte trop la vie privée des gens, je ne cherche pas à le questionner davantage sur la nature de sa blessure. Mais quand même, j'aimerais bien m'assurer qu'il n'a pas empiré sa situation.

- Est-ce que je peux jeter un coup d'oeil ? Juste m'assurer que tout va bien. J'ai besoin de cobayes pour mes études.

Je lui souris, un peu amusée. Ce n'est pas tout à fait vrai... après tout, il ne manque pas de rats de laboratoire à l'hôpital mais si je peux faire deux pierres d'un coup en m'assurant qu'un... ami... va bien et me pratiquant à prendre soin d'un patient, je peux bien sauter sur l'occasion. Tout de même, je ne cherche pas trop à m'imposer. Quelque part, je sais exactement ce qu'il ressent... c'est comme me regarder dans un miroir. Faire semblant que tout va bien. Les faux sourires et les faux semblants. Il ne le réalise pas... personne ne le réalise mais je sais exactement ce qu'il essaie de faire. Se la jouer solo... Bienvenue au club, on est deux sur ce coup-là.

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Marius Caesar
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MessageSujet: Re: ☆ fluent in being reckless   ☆ fluent in being reckless Icon_minitimeMar 24 Mai 2016 - 22:27

fluent in being reckless
Emma & Marius



Je n’arrive pas à savoir si je suis content de la voir ou agacé. Je n’arrive même pas à savoir si son inquiétude me touche ou m’irrite. En fait, alors que je la laisse entrer, je me demande même ce que je pense de tout ça, de sa présence inopinée, de cette espèce d’intrusion dans ma vie qu’elle est en train de me faire. Je m’adosse au dossier du canapé pour me poser un peu, en essayant d’arrêter de réfléchir et en lui expliquer que le raffut qu’on entend provient non pas de ma chaîne HI-FI, merci bien je n’écoute pas du classique, mais de la chambre de mon frère. Moira. Une amie. Je précise, j’essaye de mettre les choses au clair sans trop savoir ce qui m’y pousse. Un mouvement de menton, je m’aperçois qu’elle rougit et je me mords la lèvre en me retenant de préciser encore plus les choses. Elle ne peut pas être vexée ou jalouse, tout de même… ce serait un comble que même elle, elle se mette à attendre quelque chose de ma part. Je me frotte le menton de ma main valide, l’autre étant toujours autant piégée dans une attelle, avant de tenter de répondre à sa question. Parce qu’il le faut bien, tout de même. Blessé, salement, l’affaire est résumée en deux trois hésitations et je ne peux pas m’empêcher de passer une main sous mon tee-shirt pour mieux sentir les deux cicatrices résultants de mon opération. Je préfère ne pas m’attarder sur le sujet, je préfère tenter de trouver un autre sujet de conversation et mon sourire se glisse sur mes lèvres, comme une diversion. Et elle, alors, elle, comment est ce qu’elle va ? Est-ce qu’elle a soif, est ce que je peux faire quelque chose pour elle ? La seule chose qu’on a en commun, tous les deux, au final, c’est qu’on est célibataire et qu’on ne veut clairement pas s’attacher, pour des raisons qui ne regardent pas l’autre. Ca complique les choses, au final, dès qu’on veut tenter de lancer une conversation. - Oh eh... Non merci. J'ai pas soif. Et puis, ça va. Ça va... J’hausse un sourcil. Si elle, elle va bien, alors moi je suis Prince Ali et mon éléphant m’attend dans la cour de l’immeuble… Je fais une petite moue plus que claire sur la crédibilité de ses propos. « … euh… okay, si tu veux. Mais si t’as besoin de quoique ce soit, sers toi, hein… » Oui, voilà, qu’elle se serve si elle a besoin de quoique ce soit parce qu’honnêtement, je ne me sens pas trop capable de faire des allers-retours en continu pour le moment, bien au contraire. Je me détourne pour aller m’asseoir sur un fauteuil, que Moira a rapidement réquisitionné d’ailleurs. « Assieds toi, hein, reste pas plantée là comme un piquet ! » Bon… Je commence à jouer avec le coussin, en m’avachissant le plus possible pour ne pas plier ma cicatrice. C’est pas un fauteuil qu’il me fait, c’est mon lit, là. Ou alors le canapé, mais… mais je ne vais pas non plus m’allonger sur le canapé, elle risquerait de me prendre pour un grand blessé et risquerait surtout de vouloir m’exami…- Est-ce que je peux jeter un coup d'oeil ? Juste m'assurer que tout va bien. J'ai besoin de cobayes pour mes études.… Okay. Je fronce les sourcils, son sourire amusé trouve un frère sur mes lèvres mais plus par réflexe qu’autre chose. « Euuh… » Comment lui dire que… « J’suis pas un bon cobaye, Emma, j’suis pas le genre de patients rêvé, hein… » Je n’ai pas des masses envie qu’elle m’ausculte, même si c’est évident qu’elle est venue pour jouer l’infirmière… mais pas la même infirmière que d’habitude. Je me redresse, comme pour lui prouver que de toute manière il n’y a rien à voir. Ce qui est faux vu la grimace et le soupir que je n’arrive qu’à peine à étouffer. « En plus… ça va, je suis bien toutes les ordonnances, je me repose, la preuve, et je suis sage comme une image. » Je lui fais un grand sourire, en me demandant si je suis totalement convainquant dans mon mensonge. Mon tee-shirt est légèrement moite, mes baskets traînent dans ma chambre à portée de vue, ma veste, que je n’ai même pas ramassée, est encore par terre et je n’ai pas franchement la tête du mec qui suit les recommandations à la lettre. Mais… elle n’est pas obligée de le savoir, ça. « Non, sincèrement, t’as pas à t’en faire. A la rigueur, si tu veux, tu peux regarder les supers pansements et bandages que je refais tous les jours mais… » Mais pas ce qu’il y a dessous. Pitié. Parce que je ne veux pas qu’elle sache que non seulement j’ai été blessé mais qu’en plus, j’ai été opéré et encore moins pour quoi. « Saleté d’accident de moto, ça m’apprendra à faire le con… » J’enchaîne immédiatement. « Bon, et toi… est ce que ça va vraiment ? J’ai le droit de te poser la question, vu que tu t’es intéressée à mon petit bobo, transgressant par la notre petite règle, hein, je te f’rais dire ! » Je lui fais un clin d’œil comme pour lui dire que je ne lui en veux pas et que… et bien… quitte à être là, on pourrait peut être éventuellement parler ? Un peu ? Je ne sais pas pourquoi, j’ai la vague impression que non seulement, c’est évident que je veux détourner la conversation, mais qu’en plus, elle aussi veut détourner la conversation dès que je la balance vers elle.

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