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 (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.

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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. - Page 15 Icon_minitimeDim 10 Avr 2016 - 19:30

My strenght is your weakness
— cesare demaggio & isolde saddler —
You say that we're different, I feel the same. You tell me you're leaving, I'm here to stay. Sunshine and rain Make a beautiful thing. My strenght is your weakness, My heart is stone. Your voice sprays my silence when we're alone. Sunshine and rain Make a beautiful thing. Everything you are is everything I'm not, Night and day, light and dark. Everything I'll need is everything you've got. — hate and love.

Une nuit, c’était définitivement trop court comme temps à passer avec Cesare. C’était tout ce qu’ils avaient, à chaque fois. Juste une nuit avant de devoir se séparer quand la vie reprenait son rythme dans la ville de Radcliff. Elle avait cette sensation au fond des tripes depuis des mois maintenant, depuis cette nuit à l’hôpital, qu’elle voulait passer le reste de sa vie à ses côtés. C’était bien parce qu’elle le voulait, qu’elle lui avait fait promettre de revenir auprès d’elle une fois qu’il aurait eu ce qu’il voulait. C’était pour ça qu’elle lui avait à son tour promis, quelques heures plus tôt, qu’elle reviendrait vers lui dès qu’elle le pourrait. Ils se retrouveraient, c’était impossible de concevoir les choses autrement. Elle ne savait pas exactement quand et comment et surtout s’ils pourraient avoir plus qu’une nuit de temps en temps, mais elle savait qu’ils se retrouveraient. Ces semaines ce n’était qu’une épreuve de plus sur leur chemin. Ils s’en sortiraient, pour mieux se retrouver après tout ce temps passé loin l’un de l’autre. Si à ce moment-là, ils devaient encore se contenter de quelques heures volées au reste du monde, dans le plus grand des secrets, alors ils s’en contenteraient comme ils le faisaient en cet instant. Ces moments ensemble, ils étaient trop parfaits, trop magiques pour pouvoir y renoncer. Des nuits comme celle-là ou des discussions comme la fois dernières – sans histoire de meurtre dedans – elle en voulait encore plein. Elle ne voulait que ça pour le restant de sa vie. Une vie simple, faite d’amour, comme elle n’envisageait plus d’avoir depuis des années maintenant. Elle n’avait jamais été une gamine à rêver du prince charmant et pourtant, il semblait qu’elle avait fini par le trouver. Il était peut-être loin du prince de conte de fées, mais Cesare, il était parfait à sa façon.

Ils avaient beau s’être trop souvent disputés, elle avait beau avoir cherché toutes les raisons du monde de le détester, elle n’avait jamais cessé de l’aimer. Si seulement elle avait pu s’en rendre compte plus tôt, ils auraient eu plus de temps pour profiter de ce genre de moments. Loin du reste du monde et si doux, si agréables. Elle continuait d’espérer – en vain – que ça puisse durer pour toujours. Que leurs baisers ne s’arrêtent pas, que leurs caresses continuent à jamais. Elle avait besoin de lui, de tout ce qu’il était, de ses gestes, de ses paroles et se priver de tout ça pendant des semaines, c’était de la folie quand bien même ça semblait être la chose la plus raisonnable à faire. Sa réplique la fit sourire. Elle n’était pas du genre à se trouver irrésistible, elle avait une bonne estime d’elle-même, une fierté un peu trop mal placée, mais elle n’était pas prétentieuse pour autant. « J’aimerai pouvoir te rendre fou, toutes les nuits. » Et tous les jours et à chaque seconde de son existence. Elle aimerait beaucoup que ce soit possible, mais fallait bien se faire une raison, ce n’était pas le cas, au contraire, dès le lendemain, ils seraient séparés pendant un temps indéterminé et oui, il allait lui manquer, beaucoup trop. « Est-ce que j’pourrais pas me blesser, genre en faisant exprès, pour que tu viennes à mon secours ? » Elle ne le ferait pas, elle n’était pas encore folle à ce point, mais la première fois qu’ils s’étaient retrouvés, sans l’avoir prévu une seule seconde, c’était parce qu’il était venu à son secours après une blessure. Est-ce qu’il viendrait encore si ça devait arriver de nouveau ? Il ne fallait sans doute pas qu’elle l’envisage ou qu’elle y pense. Qu’il garde l’esprit tranquille, elle ferait en sorte de ne pas se blesser à nouveau, quand bien même ça aurait pu lui offrir une nouvelle nuit à ses côtés, de nouveaux baisers, comme celui qu’il déposa sur ses lèvres et qui, comme tous les autres était absolument parfait.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. - Page 15 Icon_minitimeDim 10 Avr 2016 - 21:08


but there's no moving on, so i'm already gone
SUCH A SHAME SOMETHING SO GOOD ENDED SO BADLY.
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remember all the things we wanted. now all our memories, they're haunted. we were always meant to say goodbye. even without fists held high, never would have worked out right, we were never meant for do or die. i didn't want us to burn out, i didn't come here to hurt you now w/isolde saddler & cesare demaggio.
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Peut-être bien, que de toutes les façons possibles et imaginables, Isolde l’avait rendu plus fou qu’il n’était prêt à le réaliser : elle l’avait rendu assez fou pour qu’il en oublie ses convictions passées, pour qu’il en sacrifie sa dévotion d’autrefois, au profit d’une toute nouvelle cause. Elle l’avait rendu assez fou pour qu’il en devienne amoureux, totalement épris du moindre moment passé dans une affection à laquelle il n’avait que très rarement goûté plus jeune. Elle l’avait rendu assez fou pour qu’il aime l’amour désormais, comme si c’était la chose la plus précieuse à sa vie. Et tout ça, certainement pas dans le mauvais sens du terme, certainement pas en des choses qu’il regrettait : ça pouvait faire un mal de chien, le regret, la culpabilité, y’avait rien dans tout ce qui se déroulait autour de lui qui lui permettait, d’une quelconque façon, de s’retourner sur ce qu’il était devenu grâce à elle, et s’dire qu’il aurait préféré pouvoir renouer avec le Cesare qu’il avait été avant de la connaître. Isolde avait compliqué bien des choses, certes, mais elle avait aussi chassé cette noirceur qui avait dévoré lentement mais sûrement l’âme du DeMaggio pendant les vingt-cinq longues premières années de sa vie ; certes, elles étaient toujours là les ténèbres, embrassant son âme qui luttait chaque un jour peu plus- mais dans les bras d’Isolde, à son contact, sous ses prunelles claires à elle, il sentait tout ça mourir à petit feu, au profit d’un Cesare qu’il n’se serait jamais cru devenir. C’n’était pas pour rien qu’il n’avait jamais envisagé de choses comme le mariage, ou fonder une famille : le Cesare qui avait suivi son père pendant des années, aurait été un mari et un père comme Rafael l’avait été – un sort qu’il n’avait certainement pas voulu infliger à qui que ce soit. Quel paradoxe ; peut-être bien au fond, que le fils avait toujours ressenti une profonde hargne et une rancœur indécrottable envers son géniteur, peu avait importé la loyauté qui avait toujours lié le fils à son patriarche. Sa famille maintenant, c’était Isolde, c’était Clara, les premières petites choses qu’ils avaient commencé à construire, celles qu’il avait crues avoir perdu en perdant la Saddler. Mais s’il avait une chance à être heureux, ce n’serait qu’avec elles, et avec personne d’autre. Un engagement qui le poussait à faire toutes les promesses du monde, à murmurer tous les mots d’amour qui pouvaient exister, et à affronter tout le temps qui pouvait se poser entre eux et leurs prochaines retrouvailles.

Il ferait avec, comme il avait déjà fait avec de nombreuses choses, de nombreux événements et de nombreuses difficultés qui avaient jalonné toute la chronologie de leur romance. D’ici quelques semaines, et même encore plus d’ici quelques années, ce à quoi ils songeaient maintenant en s’disant que c’était trop dur et trop insurmontable, ne serait plus qu’un infime obstacle qu’ils auraient franchi sans trop de difficulté. S’il y avait bien une chose en Isolde sur laquelle il était bien incapable de douter, c’était sa force – et non pas parce qu’elle était une transmutante dotée d’une puissance surhumaine, mais parce qu’il connaissait sa volonté, sa hargne, son orgueil tout autant. Isolde avait affronté des deuils, des doutes toute seule ; elle avait préparé la venue au monde de leur fille toute seule, et elle avait porté à bout de bras les conséquences de sa trahison à lui, quand bien même ça n’avait jamais été une question d’amour, de dévotion, ni de mensonge aussi dévastateur qu’elle avait imaginé. Dans le monde idéal où il aurait pu faire tous les choix accessibles qui soient, Cesare n’aurait jamais cédé à ses parents, il aurait embarqué Aria sous son bras pour lui offrir une vie parfaite et sauve à l’autre bout du pays, il aurait occulté toutes les parts désastreuses de sa vie, aurait ramené ses victimes à la vie, et aurait profité de chaque seconde, chaque battement de son cœur amoureux avec Isolde. L’idéal, pourtant, il n’existait pas. Ou juste ici, pour ces secondes, ces minutes qui défilaient, tout contre la peau d’Isolde, la chaleur de sa présence, la douceur de son aura amoureuse – elle était un peu comme lui, adoucie et assagie par leur amour, un privilège qu’ils n’offraient à personne d’autre. « Tu m’rends déjà totalement fou tous les jours. J’me retiens la plupart du temps, c’est tout… » la confession avait beau le faire doucement rire, c’était on ne peut plus vrai ; elle le rendait fou de toutes les façons possibles et imaginables- même lorsque c’était pour le mettre en colère, il n’était probablement jamais autant en colère que lorsqu’il s’inquiétait pour Isolde – quel déséquilibre bien difficile à gérer ; peut-être était-ce de la passion, peut-être était-ce juste de l’amour, lorsque transcris en inquiétude. Il n’savait pas- mais Isolde avait cette façon de le rendre complètement marteau – c’n’était pas pour rien qu’il était venu jusqu’ici ce soir. « Et nan, fais jamais ça, sinon tu vas me rendre fou, encore, mais pas dans le bon sens du terme... » il avait beau en sourire maintenant, c’était bien la peur qui avait enserré ses tripes, lui faisant ignorer toute prudence cette nuit-là ; il savait qu’elle plaisantait, il savait qu’Isolde serait en sécurité, et Clara tout autant- honnêtement, s’il devait penser à leurs retrouvailles, que ce soit dans une poignée de jours ou des semaines, il préférait les idéaliser, sans sang, sans catastrophe, sans complication, sans tristesse ni culpabilité.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. - Page 15 Icon_minitimeDim 10 Avr 2016 - 22:04

My strenght is your weakness
— cesare demaggio & isolde saddler —
You say that we're different, I feel the same. You tell me you're leaving, I'm here to stay. Sunshine and rain Make a beautiful thing. My strenght is your weakness, My heart is stone. Your voice sprays my silence when we're alone. Sunshine and rain Make a beautiful thing. Everything you are is everything I'm not, Night and day, light and dark. Everything I'll need is everything you've got. — hate and love.

La vie était mal foutue, elle l’avait compris depuis longtemps ça. Parce que son père était mort à sa place, parce qu’elle avait eu trop souvent le cœur brisé par la trahison et qu’elle avait déjà vu trop de personnes mourir alors même qu’elle n’avait que vingt-cinq ans. La vie était injuste, c’était un fait dont elle ne doutait pas une seule seconde. Suffisait de réaliser qu’elle aurait pu passer autant de temps qu’elle le voulait avec Cesare, s’ils ne s’étaient pas repoussés l’un l’autre pendant des mois. Maintenant qu’ils voulaient de nouveau être ensemble, il fallait que ce soit à un moment où il ne pouvait pas se le permettre. A croire que les choses n’arrivaient jamais au bon moment. Quoi que, Clara elle, peut-être qu’elle était arrivée au bon moment. Quelques semaines trop tôt selon les médecins, mais pile au bon moment pour Cesare et Isolde. Pourtant elle n’avait pas prévu de se retrouver à accoucher dans sa chambre de motel quand elle était venue le voir ; mais ils pouvaient facilement se dire que c’était parce qu’elle était venue à ce moment-là qu’ils avaient finalement réussi à se réconcilier. S’il avait fallu qu’elle accouche à un autre moment, est-ce qu’il serait venu la voir peu de temps après la naissance de leur fille ? Est-ce qu’il aurait su qu’elle était venue au monde ? Peut-être bien qu’elle aurait envoyé un sms rapidement, par soucis de conscience, parce qu’elle était sa fille à lui aussi et qu’elle avait vite eu du mal à ne pas prendre ça en considération, mais elle ne savait pas s’ils en seraient là si Clara n’avait pas décidé de montrer le but de son nez à ce moment-là. Peut-être qu’au final, y avait un certain équilibre entre les choses qui arrivaient au bon moment et celles qui arrivaient au mauvais. Mais ça ne rendait pas la plus juste d’après Isolde.

Ce qui aurait été juste ça aurait été qu’on les laisse être ensemble plus que quelques nuits, toujours dans des circonstances compliquées. Après tout ce qu’ils avaient vécu tous les deux, ils auraient bien dû avoir le droit d’être comme tous les couples. Fallait continuer à se dire qu’un jour ça irait mieux, qu’ils n’auraient plus à vivre comme ça, qu’ils auraient tout leur temps devant eux et que le monde, il finirait bien par leur foutre la paix. Ils auraient le droit à toutes les choses qu’ils s’étaient promis, même si pour ça, il fallait passer par des semaines et des semaines sans se voir. Si ça pouvait les rapprocher du moment où ils atteindraient enfin toutes les choses qu’ils avaient pu se promettre, alors, c’était un sacrifice qui en valait la peine. Un jour, elle le rendrait fou tous les jours, quand bien même il estimait que c’était déjà le cas. « J’aimerai que tu sois pas obligé de te retenir alors. » Parce que ça voudrait dire qu’il ne serait pas enfermé dans sa baraque de fou et ce serait forcément une meilleure chose. Sans vouloir être prétentieuse, elle pouvait quand même affirmer qu’il serait mieux avec elle qu’en compagnie de sa famille de cinglés. Elle vint déposer un baiser sur ses lèvres avant de lui adresser un sourire. « Promis, je ferais pas exprès de me blesser juste pour que tu viennes. Je vais même faire très attention à ne pas l’être. » Elle ne se blesserait pas elle-même – à part peut-être dans un accident bidon – et elle ferait en sorte que personne d’autre ne la blesse. C’était le but recherché dans cette séparation après tout, alors il pourrait essayer de dormir l’esprit tranquille, quand elle serait au QG, tout irait bien, pour elle comme pour Clara.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. - Page 15 Icon_minitimeLun 11 Avr 2016 - 1:01


but there's no moving on, so i'm already gone
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Ils allaient falloir qu’ils s’en fassent, des promesses, Cesare et Isolde pour avoir l’esprit presque tranquille pour les prochaines semaines : lui, il n’pourrait quitter cet appartement en étant sûr que malgré les choix d’Isolde, elle et leur fille seraient en sécurité- et cette fois-ci, la Saddler n’pouvait pas prétendre qu’avoir une super-force suffirait, puisqu’elle ne l’avait plus. Il n’pourrait pas quitter cet appartement tranquille si c’était pour que la transmutante prenne des risques inconsidérés aussitôt avait-il le dos tourné. D’bien des façons, au-delà de tout ce qui pouvait concerner la sécurité, d’un point de vue pragmatique, y’avait des dizaines et des dizaines d’arguments et de hantises qui faisaient qu’il ne pourrait d’toute manière pas quitter cet appartement l’esprit tranquille : à commencer par le fait qu’ils n’se verraient pas pendant des semaines. Qu’Isolde devrait affronter ces fameuses hallucinations seule, alors même que, sans s’vanter, il semblait au moins avoir un effet on n’peut plus magique sur celles-ci. Et d’ici deux à trois semaines, s’ils n’se voyaient pas du tout, il n’serait pas surprenant que Cesare s’mette à s’demander ce qu’Isolde mangeait, si elle mangeait assez, si elle dormait assez, si elle prenait l’air assez- presque si elle se brossait les dents tous les soirs avant d’aller dormir. Ouais, quel stade du pitoyable il atteindrait, un stade jamais égalé et jamais atteint même lorsqu’ils avaient été totalement distants, et incapables de se retrouver sur la même longueur d’ondes : c’était ce que ça faisait, la prescience de savoir que d’ici quelques heures, ils se quitteraient pour ne pas se revoir avant trop longtemps- il en deviendrait fou pour sûr, mais il se retiendrait dans tous les sens du terme possibles et imaginables : il n’irait pas retourner toute la ville à la recherche d’Isolde, il n’replongerait pas dans ses vieux démons de haine et de meurtre. Et évidemment, il n’irait pas écumer les lits de toutes les femmes de la ville pour compenser l’absence de la Saddler à ce niveau-là : aucune n’lui arriverait à la cheville, et il savait déjà qu’aucune n’éveillerait la même passion que celle qui lui collait à la peau, continuellement, depuis qu’ils avaient commencé avec leurs petites phrases tentatrices sur le canapé. C’n’était qu’à eux deux ça, c’n’était qu’à Isolde, que le plaisir de totalement le posséder corps et âme au point d’être le réceptacle de tous ses désirs et de toutes ses passions concupiscentes. Il l’aimait elle, et personne d’autre – au moins, si elle, elle devait se poser des questions sur ce qu’il faisait ou ce qu’il devenait en son absence, elle n’aurait pas d’souci à se faire sur sa fidélité : volage, c’était probablement le dernier adjectif qui pourrait décrire Cesare. Elle pouvait dormir sur ses deux oreilles, l’esprit tranquille, et c’était bien tout ce qu’il demandait.

M’enfin, probablement qu’ils n’faisaient qu’exagérer là maintenant, parce qu’ils auraient à peine le temps de se séparer, de sentir leur cœur se serrer à cette idée, que le monde entier se rappellerait à eux dans des responsabilités à leur en faire tourner la tête. Lui, il serait bien assez tôt sollicité par ses parents, et rappelé au deal qui le liait avec son père, en l’échange de la vie de Kingsley Moren ; là au moins, il aurait tout son temps pour se concentrer sur ça. Et Isolde, bah elle venait tout juste de se lancer dans une campagne électorale contre l’une des pires ordures de la ville, sans compter la présence de Clara au quotidien, et ces fameuses hallucinations. « Ce s’ra compliqué le jour où j’me retiendrai plus… tu pourras plus bouger de c’lit. » certes, il avait transformé l’argument en quelque chose de salace et enjôleur, quand bien même il avait totalement saisi le message au-delà de ça ; il lui offrit un baiser doux au coin des lèvres, pour lui faire comprendre qu’il avait au moins saisi le reste du message – car si elle le rendait fou dans tous les sens du terme, il envisageait bien de le lui prouver dans tous les sens du terme également. Au lit, ou en affection, en dévotion, en devenant plus romantique que jamais, ou même en lui offrant la vie à laquelle ils aspiraient tous les deux. « J’espère bien qu’tu feras pas ça, hey. » elle pouvait aussi le rendre fou au point de le pousser à la sévérité, un brin de critique dans la voix, alors qu’il esquissait un mouvement, se redressant sur un de ses bras pour venir attraper le bout de la couette – ils étaient en travers du lit, mais Cesare n’eut pas beaucoup de difficulté pour replier la couette, de façon à ce qu’elle les couvre tous les deux – du moins, tant qu’ils restaient si étroitement collés, ce qui n’était pas du tout un problème pour lui. Même en plein été, ils avaient fait monter la température si haut, qu’il commençait à trouver qu’il faisait frisquet. « Mais tu sais que j’serai pas complètement hors d’atteinte, hein-… » ne put-il s’empêcher d’ajouter, alors qu’il était légèrement retomber sur le côté, lové contre elle, comme il l’avait été des heures plus tôt sur le tapis- tout contre elle, mais heureusement sans s’affaler sur elle. Il n’eut aucun mal alors, à venir de ses doigts caresser la cicatrice qu’on pouvait sentir facilement sur le flanc d’Isolde : il n’avait jamais appris à recoudre les plaies de façon jolie et discrète comme les médecins- lui, ç’avait été la rapidité et l’efficacité avant le reste, ce qui résultait dans le fait qu’il portait de nombreuses stigmates de ses propres tentatives de couture. « alors si pendant ces semaines, tu te retrouves blessée contre ton gré et trop loin de ce fameux lieu secret, j’viendrai à ton secours sans aucune hésitation. » une évidence, qu’il se sentait pourtant le besoin de préciser- certes, la dernière fois elle l’avait laissé aider, mais c’n’était apparemment pas le cas d’avec ses blessures laissées par Rafael. Parce qu’il l’avait remarquée, la cicatrice qu’elle avait à l’épaule, et qu’elle lui avait manifestement cachée le soir de la mort d’Anthea- probablement était-ce une bonne chose, d’un point de vue pragmatique, parce que même là, des jours plus tard, il avait du mal à résister à l’impulsion violente qui lui donnait bien envie de traverser la moitié de la ville pour aller trouver son père. A moins que ce soit quelqu’un d’autre, une autre attaque qu’elle lui avait caché- et dans c’cas-là, elle allait probablement découvrir le mauvais sens de la façon dont elle pouvait le rendre fou.
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Isolde Saddler
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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. - Page 15 Icon_minitimeLun 11 Avr 2016 - 12:32

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You say that we're different, I feel the same. You tell me you're leaving, I'm here to stay. Sunshine and rain Make a beautiful thing. My strenght is your weakness, My heart is stone. Your voice sprays my silence when we're alone. Sunshine and rain Make a beautiful thing. Everything you are is everything I'm not, Night and day, light and dark. Everything I'll need is everything you've got. — hate and love.

Il était difficile de savoir de quoi seraient faites les prochaines semaines. Les choses étaient de plus en plus imprévisibles ces derniers temps et de toute façon, Isolde n’avait jamais vraiment été du genre à essayer de se projeter dans l’avenir. Tout ce qu’elle savait c’était que ce serait compliqué. Parce qu’elle se retrouvait à devoir gérer une campagne électorale alors que, de toute évidence, c’était loin d’être son truc à la base. Elle n’y connaissait pas grand-chose en politique. Elle allait également devoir faire face aux hallucinations qu’elle avait bien souvent du mal à ignorer quand elles apparaissaient. Y avait Clara aussi, qui demandait beaucoup de temps et de patience, quand bien même Isolde aimait sa fille et adorait passer du temps avec elle, y avait quand même des moments où elle était complètement impuissante face à ses larmes et ça avait tendance à l’agacer plus qu’autre chose. Pour couronner le tout, elle n’aurait plus la possibilité de se réfugier dans les bras de Cesare pour se sentir bien, défaite de toutes ses responsabilités envers le reste du monde. Avec lui, elle était juste complètement heureuse. Si bien, qu’elle aurait voulu rester là, dans ce lit, dans ses bras toute sa vie si seulement ça avait été possible. Mais ça ne l’était pas et chaque seconde qui passait, ça les rapprochait du moment fatidique où ils devraient partir chacun de leur côté. Combien de temps est-ce qu’il leur restait ? Elle n’en avait pas la moindre idée et elle ne voulait pas savoir. Ils s’en rendraient bien vite compte de toute façon, quand ce serait le moment de se dire au revoir pour les semaines à venir. Combien de semaines ? Elle n’était même pas sûre de savoir et là non plus, elle ne savait pas franchement si elle voulait une réponse. Pas pour l’instant en tout cas.

Pour l’instant, elle voulait continuer d’oublier le reste du monde, toutes les responsabilités qu’ils avaient choisi, aux dépends de leur histoire. Tout ça, ça reviendrait bien assez vite, alors autant profiter des heures qu’il leur restait pour continuer d’ignorer le monde qui pourtant continuait de tourner dehors. Elle lui adressa un sourire suite à sa réplique. Ne plus pouvoir bouger du lit, tant que c’était avec lui, ça n’avait pas l’air d’être un problème, au contraire. « Ça sonne pas franchement déplaisant … » Ni même compliqué comme il avait pu le dire. Passer ses journées au lit avec lui, ça ne pourrait que lui faire plaisir, quand bien même elle était du genre à ne pas aimer rester trop longtemps au fond d’un lit ; avec lui, ce serait forcément appréciable. Et ça finirait par arriver, ce moment où ils pourraient rester tous le deux dans le lit sans compter les heures, sans se soucier du soleil se levant et des conséquences que leur union pourrait avoir. Ils finiraient par l’avoir leur histoire normale. Il ne fallait pas plus qu’un baiser de la part de Cesare pour qu’elle en soit totalement convaincue. « T’inquiètes pas. » Elle ne ferait rien pour se blesser volontairement dans l’espoir de le voir accourir pour lui sauver la vie. Elle n’aimait pas du tout l’idée d’être séparée de lui pendant si longtemps, mais elle n’irait pas jusque-là pour le retrouver. Elle n’avait pas forcément envie de retrouver un Cesare en colère contre elle, alors la blessure volontaire, c’était à éviter. Alors qu’il s’était lové contre elle et qu’elle sentait ses doigts passer contre la cicatrice de cette plaie qu’il avait lui-même recousue, elle laissa ses doigts à elle glisser le long de son bras. « Merci … Mais j’te promets que je ferais tout c’que je peux pour que ça n’arrive pas. » Elle aurait aimé qu’il vienne à son secours sans la moindre hésitation, mais bon, elle n’avait pas envie qu’ils se retrouvent pour une énième plaie à soigner. « Je commence à avoir un peu trop de cicatrices à mon gout, alors si je pouvais en éviter d’autres, ce serait pas mal. » Ou au moins aller se faire soigner à l’hôpital histoire d’éviter les dégâts. Parce que là, entre la balle dans la jambe qui avait été soignée avec les moyens du bord par un vétérinaire, le coup de couteau contre son abdomen qui avait été soigné par Cesare et le couteau qui avait traversé son épaules qui avait été soigné par Léda, sans compter celles qui pouvaient venir de toutes les fois où elle s’était battue contre des hunters ou contre des types contre qui elle courrait dans la police ; ou les cicatrices de jeunesse parce qu’elle était casse-cou et qu’elle s’était toujours blessée facilement, elle ferait mieux d’éviter de s’en coller de nouvelles. Elle glissa de nouveau sa main contre le bras de Cesare pour rejoindre sa main contre la cicatrice. « En plus, celle-là, elle aurait pu être vraiment pas belle si j’avais pas eu une infirmière pour repasser derrière. On avait un peu trop forcé sur les fils … » Léda avait été obligée de refaire quelques points, fallait dire que cette nuit-là, ils avaient fini par complètement l’oublier cette plaie, alors même qu’elle était toute fraiche. « Y a fort à parier que si on devait se retrouver pour une nouvelle blessure, ça finirait de la même façon. » Surtout si ça devait se passer après déjà plusieurs semaines loin l’un de l’autre. Blessure ou pas, elle ne résisterait pas à l’envie de lui sauter dessus, comme ça avait été le cas la dernière fois, alors même qu’ils avaient lutter pour ne pas se sauter dessus ; si ça devait recommencer, ils ne résisteraient pas non plus à la tentation.
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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. - Page 15 Icon_minitimeLun 11 Avr 2016 - 18:39


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remember all the things we wanted. now all our memories, they're haunted. we were always meant to say goodbye. even without fists held high, never would have worked out right, we were never meant for do or die. i didn't want us to burn out, i didn't come here to hurt you now w/isolde saddler & cesare demaggio.
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Y’avait aucun moment avec Isolde qu’il était capable de détester – même lorsqu’elle avait déboulé jusqu’à lui, la haine au bord des lèvres, il avait toujours senti ce soulagement dénouant ses entrailles pour teinter l’amertume de leurs retrouvailles. Pendant longtemps, aimer Isolde malgré ce qu’il avait fait, ce qu’elle avait dit, et ce qui les avait séparés, ç’avait été un véritable paradoxe bien lourd à supporter : de toute sa vie, ç’avait toujours été ceux à qui il tenait le plus, qui l’avaient blessé le plus efficacement. Aria, Isolde en tête de liste, par leurs mots, leur rancœur, les blessures qu’elles affichaient si ouvertement sous son nez, parce qu’il avait été le responsable de toutes leurs souffrances. Ça n’avait été qu’un juste retour alors, qu’il soit le premier spectateur de tout ça, celui qui se prenait la vilénie de l’une et de l’autre en pleine tronche, sans ciller et sans reculer- sans fuir et sans se décourager. Combien de fois Cesare s’était-il répété ça, pour se forcer à n’pas répondre quand Isolde l’avait inondé de reproches, de jugements, et de ses convictions profondément ancrées dans sa tête ? Mais même dans ces moments-là, il avait toujours réussi à trouver une pensée positive, gravitant principalement autour du soulagement qu’il ressentait, dès lors qu’il voyait sa sœur ou la Saddler, assez en forme pour lui sauter à la gorge avec hargne. Elles s’en étaient sorties vivantes, et pendant longtemps, ç’avait été la seule chose à laquelle le DeMaggio avait pu se raccrocher pour assagir et apaiser les pensées qui avaient fusé à toute allure à travers son être. Ouais, il avait payé bien des prix pour garder Isolde et Aria vivantes – il avait lamentablement échoué pour l’une d’ailleurs, une idée qui n’avait de cesse de se répéter à lui, lorsqu’il passait devant la porte close de l’ancienne chambre de sa sœur, dans la maison familiale qu’il occupait trop souvent à son goût ces dernières semaines. Avait-ce été de l’altruisme, ou de l’égoïsme pur et dur ? Plus il y réfléchissait, moins le chasseur était capable de trouver une réponse évidente : les paroles d’Isolde de la dernière fois qu’il avait livré ces hésitations, avaient apaisé ses remords, sans pour autant totalement les chasser. Parce que Cesare n’était pas un héros, et qu’il le savait éperdument : alors ouais, il avait sauvé Isolde, et Aria et Clara, mais c’n’était pas pour autant qu’il le ferait pour qui que ce soit d’autre, tout simplement parce que qui que ce soit d’autre n’pouvait pas importer autant à son cœur et à l’équilibre de son esprit. Alors de cette perspective-là, est-c’que ses gestes avaient été louables ? Ils avaient été nécessaires, et fallait bien croire que c’était la seule assurance dont il pouvait se contenter, pour s’apaiser l’esprit d’une quelconque façon.

Il ne livrait que si rarement le fond de ses pensées de toute manière – trop peu habitué à le faire – que Cesare doutait bien qu’Isolde ait pleinement conscience du torrent de sentiments, d’hésitations et d’évidences qui traversait sa tête, dès lors qu’il la regardait pour une seconde. Il était là parce qu’il l’aimait. Parce qu’elle l’aimait, et parce qu’elle avait déjà souvent dit que c’était avec lui qu’elle voulait être. Mais aux yeux du reste du monde, qu’est-c’qu’ils pourraient bien valoir ? C’était pour ça, probablement, que c’était toujours plus facile pour eux de fermer une porte entre eux et le monde qui restait, l’oublier pour le temps qu’ils passaient ensemble. Mais dans le fond, Cesare était toujours accroché à ces convictions coupables, qui lui murmuraient qu’Isolde méritait mieux, qu’Isolde méritait de pouvoir penser à Anthea sans s’dire qu’elle avait une fille avec le meurtrier de celle-ci, et qu’elle était amoureuse de ce fameux meurtrier. Au moins pour ce soir, il semblait que l’humaine était loin de sa tête, et c’était une bonne chose ; Cesare ne serait pas celui qui ramènerait Anthea entre eux – pas aujourd’hui, du moins. Il n’était pas fou au point de s’dire que la blonde avait déjà totalement fait son deuil, passant l’éponge sur la nuit qu’ils avaient passée ensemble, quelques jours plus tôt, et où elle avait été complètement dévastée par tout ça : y’avait probablement eu des moments depuis, où Isolde n’avait fait rien d’autre que pleurer la perte d’Anthea. Et si elle avait choisi que ce soir ne serait pas un de ces soirs, il n’avait pas l’intention de remuer le couteau dans la plaie – au contraire, les plaies et les couteaux, Cesare en dessinait les dernières traces, du bout des doigts, se remémorant insidieusement cette nuit-là dans son appartement à lui. Ils avaient déjà reparlé des fameuses lasagnes, maintenant ils parlaient de cette fameuse plaie, qui avait déjà bien cicatrisé, tant et si bien que le chasseur pouvait y attarder quelques caresses sans que ça ne fasse mal à la jeune femme. « Ouais, essaye de n’pas te blesser, hein. » qu’il ne put s’empêcher de lâcher, se mordillant vaguement une lèvre avant de remonter sa main un peu plus haut, au creux de sa taille, où il n’y avait là aucune cicatrice, aucune trace disgracieuse ; « J’préfère les recoins comme ça, où la peau est douce et sans le moindre défaut... » quand bien même il serait le dernier à pouvoir juger, ou à râler sur un corps criblé de cicatrices ; il en avait bien plus qu’elle, lui, parce qu’au fond, il n’avait pas toujours été un mutant, et même avec sa dégénérescence, Cesare s’était déjà ramassé d’autres plaies ouvertes bien sanglantes qu’il n’avait pas pu empêcher. Même une plaie par balle, d’une attaque surprise dans son dos, perpétrée par sa propre mère – fallait espérer qu’Isolde trouve ça excitant, ou peu importait quoi, parce que d’ici à ce qu’ils atteignent leurs promesses, Cesare n’était pas sûr de pouvoir lui promettre de ne pas se blesser, lui. « Oups- j’étais trop occupé pour penser à vérifier, faut croire. » confia-t-il à Isolde dans un léger rire, alors que dans sa réplique, leurs doigts se joignaient les uns aux autres, tout contre la cicatrice de la jeune femme. « Hey, faut dire- aucun de nous n’est médecin, on peut pas savoir qu’il faut pas... » alors que bon, ça semblait être un minimum ; mais le rictus accroché aux lèvres, il était revenu embrasser la jeune femme, tendrement, apaisé par ce moment qu’ils partageaient, collés l’un à l’autre, bien au chaud, bien confortables- définitivement, c’était quand même mieux que le tapis.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. - Page 15 Icon_minitimeLun 11 Avr 2016 - 20:10

My strenght is your weakness
— cesare demaggio & isolde saddler —
You say that we're different, I feel the same. You tell me you're leaving, I'm here to stay. Sunshine and rain Make a beautiful thing. My strenght is your weakness, My heart is stone. Your voice sprays my silence when we're alone. Sunshine and rain Make a beautiful thing. Everything you are is everything I'm not, Night and day, light and dark. Everything I'll need is everything you've got. — hate and love.

Elle aimait Cesare, qu’importait toutes les choses qui avaient pu les séparer à une époque et tout le mal, qu’elle avait pu se donner dans le but de le détester, ça n’avait été qu’un échec de toute façon et elle l’avait dit la dernière fois, elle s’en fichait complètement de ce qu’on pouvait en penser. Le reste du monde, il l’emmerdait déjà suffisamment au quotidien, pour ne pas en plus qu’elle vienne se soucier de ce qu’il pouvait penser des sentiments qu’elle avait pour Cesare. Y avait personne d’autre qu’elle de toute façon qui était en droit de juger qui elle avait le droit ou non d’aimer. Tout en elle avait choisi, aussi bien son cœur que sa raison avait choisi Cesare. Elle ne voulait que lui à ses côtés, pour le restant de sa vie, quand bien même c’était compliqué en ce moment, ce serait compliqué pendant les semaines à venir et peut-être encore après. Elle ne savait pas, elle ne voulait peut-être même pas savoir. Pour l’instant de toute façon, la seule chose qui comptait, c’était le moment présent, celui qui leur permettait de tout oublier, le monde dehors, le temps qui passait, les responsabilités, tout ça, ça n’avait plus la moindre importance et ça avait quelque chose de libérateur. Elle croyait en la cause pour laquelle elle se battait, elle croyait que la mairie pouvait être une bonne idée et que ça permettrait de changer un peu les choses à Radcliff. Elle croyait également en ses chances de gagner ces élections et ce avec la certitude qu’elle ne faisait pas tout ça pour rien. Mais quand bien même elle croyait en tout ça, s’en sentir déchargée, pour profiter d’une nuit en compagnie de Cesare, y avait probablement rien de plus agréable au monde.

Elle se sentait tellement bien là, dans ce lit avec Cesare, qu’elle aurait bien pu y rester des jours entiers sans jamais avoir envie d’en sortir. Alors, si un jour il devait cesser de se retenir et qu’elle n’avait dès lors plus la possibilité de sortir du lit, ce ne serait pas une mauvaise chose. Quand bien même y avait déjà une partie d’elle qui disait que c’était impossible, parce qu’ils avaient une fille dont ils devaient bien s’occuper, parce que dans la vie y avait toujours besoin d’argent et si lui, chez ses parents il n’avait pas trop de soucis à se faire, elle y aurait bien vite un moment où elle serait à sec si elle arrêtait complètement de bosser. Et puis elle aimait bosser de toute façon, quand bien même ça faisait peut-être d’elle la fille la plus bizarre de la planète. Elle aimait son boulot, à la police en tout cas, à la mairie, si elle y arrivait elle ne savait pas trop encore comment ça allait se passer. Elle y arriverait. Et en un seul morceau en plus. Pas question de se retrouver blessée, ou pire dans le processus. « Rien que pour que tu puisses profiter de ma peau douce et parfaite, je vais faire attention. » Elle n’était pas franchement sûre d’avoir une peau douce et parfaite en vérité, parce qu’elle n’était pas du genre à y appliquer quinze mille crèmes différentes comme pourraient le faire d’autres femmes. La cicatrice qu’elle avait à l’abdomen bizarrement elle était de celle dont elle pourrait presque être contente de se souvenir. Bien plus que celle contre son épaule bizarrement. « Ouais, j’l’ai aussi pas mal oubliée aussi la blessure, cette nuit-là. » Y avait eu des moments où elle avait senti la douleur piquer contre son épiderme, mais rien d’assez alarmant pour qu’elle se concentre dessus, elle avait eu mieux en tête que cette blessure c’était certain. « Je suis bien contente qu’on ne soit pas médecins. » Parce qu’elle n’avait clairement pas eu envie de s’arrêter à cause d’une blessure cette nuit-là. Tout comme elle n’aurait pas pu s’arrêter ce soir, quand bien même elle aurait été blessée. Elle n’était pas morte, elle n’avait pas été hospitalisée d’urgence, alors c’était pas bien grave qu’ils aient un peu forcé sur les fils tout juste faits contre sa blessure. Si c’était à refaire, elle le referait sans hésiter.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. - Page 15 Icon_minitimeLun 11 Avr 2016 - 21:35


but there's no moving on, so i'm already gone
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Comment n’pas aimer ces moments-là, d’évidence absolue, de douceur extrême, d’affection réconfortante ? Ça n’avait rien à voir avec les câlins et les caresses qu’il avait eus pour elle, lorsqu’il avait fallu la consoler de la mort d’Anthea, et tenter de chasser un peu du chagrin qui avait manqué si souvent de la dévorer lors de cette nuit-là. Non, c’était différent- pourtant, les gestes étaient les mêmes, mais ils étaient guidés d’un amas d’attentions tout à fait changées, d’autres déclarations d’amour, murmurées du bout de ses doigts caressant la peau de la jeune femme pour y communiquer sa chaleur. C’était aussi bien différent des caresses d’y’a quelques minutes plus tôt, lorsqu’ils avaient été encore en plein dans leurs ébats, et que les mains du chasseur avaient avidement gravé dans sa mémoire le moindre sursaut qui glissait le long de l’épiderme de la blonde. L’amour, c’était impossible à comprendre et à prévoir tant qu’on n’était pas en plein dedans, et Cesare en comprenait tous les aspects et toutes les complications, dès lors qu’il se perdait dans la tendresse avec Isolde. Ils avaient déjà connu tous les panels d’émotions possibles et imaginables pour deux amoureux : le romantisme, les instants paisibles, la passion incandescente, la peine, la colère- mais aussi la façon insidieuse et délicate dont l’épuisement pouvait gagner les esprits. Ici et maintenant avec Isolde, Cesare se serait bien laissé aller à lentement fermer les yeux, continuant ses caresses le long de sa peau jusqu’à ce que le sommeil – ou autre chose – le rattrapant ne le fasse s’arrêter ; ouais, il n’aurait pu faire que ça, que caresser ces quelques centimètres carrés de chair offerts à lui, un espace restreint qui avait fini par être doucement réactif sous ses attentions. Il avait abandonné la cicatrice d’Isolde, pour se concentrer sur la zone parfaite et douce qu’il avait désignée quelques instants plus tôt : la jeune femme pouvait connaître ses doigts pour être aventureux, gourmands et demandeurs- mais dans cet instant, ils étaient simplement bons pour cajoler. Comme quoi, sans qu’elle ait à demander, ou à mettre en place des sujets de discussion spécifiques, ils les avaient toujours, leurs au moins cinq minutes de trêve. Mais là maintenant, si on avait dû demander à Cesare combien de temps il voulait rester dans une telle situation, à n’rien faire d’autre que la regarder, caresser sa peau, et lui parler avec délicatesse, il aurait choisi de le faire pour le restant de sa vie, peu importait combien de mois, combien d’années ou combien de décennies il avait devant lui.

Ici, y’avait plus de DeMaggio, plus de chasseurs, même plus de campagne électorale fâcheuse qui l’avait amené jusqu’à cet appartement précisément ce soir ; plus de rixe, plus de dispute, plus d’hallucination – il le voyait, dans la façon dont la Saddler ne décrochait pas ses yeux clairs des siens à lui, y’avait aucun fantôme du passé pour la pourchasser ce soir. « T’as intérêt à faire attention, ouais. » lui répondit-il, d’un ton mielleux, quand bien même le fait qu’elle ait le corps criblé de cicatrices ne l’inquiéterait pas tant que ça : ça voudrait dire au moins qu’Isolde aurait survécu à toutes les tentatives des uns et des autres pour la blesser ou la tuer- un privilège dont beaucoup de gens n’pouvaient pas se targuer. Et avec toutes les merdes qu’ils connaissaient, dans leurs vies ou simplement parce qu’ils vivaient à Radcliff, c’était presque un exploit. Lui, ses cicatrices, chacune d’entre elles avait une histoire bien particulière, et était le témoignage d’un moment particulier dans sa vie- y’en avait certaines dont il n’aimait pas parler, d’autres dont il lui avait déjà parler, mais fallait avouer qu’Isolde avait encore de la marge avant d’avoir autant de stigmates que lui. « Si on était des médecins, on aurait été des trèèès mauvais médecins. » dans un rire, il avait levé les yeux au ciel – parce que ça dépassait même le stade de cette blessure là ; ils n’avaient pas beaucoup d’égard pour tout ce qui concernait la contraception, par exemple, ni les maladies sexuellement transmissibles dont – ils le savaient l’un autant que l’autre pour avoir côtoyé le même établissement scolaire – on avait eu de cesse de leur parler quand ils étaient adolescents. Isolde n’avait pas fait attention aux oreilles en pleine formation de leur bébé, lorsqu’elle avait été enceinte, et Cesare avait eu besoin de se référer à wikipédia pour savoir quoi faire au moment où elle avait eu des contractions. Ouais, il savait recoudre des plaies, et lâcher de petites astuces pour se soigner sans difficulté sans avoir besoin de courir aux urgences- mais au-delà de ça, Cesare n’était certainement pas l’homme le plus précautionneux qui soit avec sa santé. Tout l’opposé, à vrai dire. « On aurait pu être sexologues, remarque. » bien évidemment qu’il parlait avec ironie, parce qu’eux deux s’ils avaient dû sortir une théorie médicale autour du sexe, ç’aurait peut-être été ‘les bienfaits du sexe quand on a une vie de merde’ ou quelque chose dans le genre ; rien qui n’appelait à la prudence ou à la retenue, comme ils avaient pu le prouver ce soir – ils avaient pourtant déjà eu un bébé accident, mais ça ne leur avait pas appris la prudence, malheureusement. « Tu m’diras, j’ai déjà eu des points de suture qui se sont rouverts aussi, mais pas dans les mêmes circonstances-… au moins, c’était pas les pires. » bien au contraire, parce qu’elle pouvait dire ce qu’elle voulait avec du recul, elle n’avait pas du tout été préoccupée par la chose cette nuit-là – ils y étaient allés pourtant avec tellement de douceur, tellement d’attention, bref : sous ses doigts, Cesare pouvait déjà conclure que la cicatrice serait plutôt discrète et propre, ce qui n’était déjà pas mal compte-tenu des circonstances.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. - Page 15 Icon_minitimeLun 11 Avr 2016 - 22:27

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Quand elle était aux côtés de Cesare, elle avait l’impression que la vie devenait tout de suite beaucoup plus simple, plus agréable. Le monde semblait tellement moins compliqué quand il était là. Un jour, ils pourraient être ensemble tous les jours et elle était certaine qu’à ce moment-là, la vie serait beaucoup plus légère. Tout serait tellement plus simple si y avait pas besoin de se séparer à chaque fois. Pour quelques jours ou quelques semaines, au final, c’était du pareil au même. Dès que c’était le moment, ça devenait insupportable et totalement injuste. Elle restait accrochée à l’idée qu’un jour, ils n’auraient plus à vivre comme ça. Elle y croyait dur comme fer et c’était bien l’un des trucs qui l’aidait à s’accrocher. Après la mort d’Anthea, dans ces moments où elle s’était retrouvée toute seule à se dire que la vie était vraiment pourrie parfois, elle s’était efforcée de penser à lui, aux promesses qu’ils avaient pu se faire et à l’espoir qu’un jour, la vie elle serait beaucoup moins pourrie. Pour elle, comme pour lui et pour Clara aussi. Parce qu’elle était encore trop petite pour se rendre compte de l’absence de son père et elle n’aurait jamais aucun souvenir des tous premiers moments de sa vie, mais si elle devait grandit sans son père, ça elle s’en souviendrait et ce serait difficile pour elle. Y avait toujours un moment, une période dans la vie où ça devenait difficile de grandir avec un seul parent, qu’importaient les efforts de celui-là. Elle l’avait ressenti elle, quand elle était plus jeune et pourtant, elle avait eu un père parfait. Mais y avait des moments où elle aurait voulu une mère. Elle serait jamais aussi parfaite que l’avait été son père, c’était certain. Alors Clara, elle aurait besoin de Cesare et s’accrocher à l’idée qu’à un moment, il serait là pour elles deux, ça aidait au moins un peu à faire passer la peine qui s’imposait à elle dès qu’il n’était plus là.

Elle n’aurait que ça pour tenir bon pendant les semaines à venir. Ça et la certitude qu’ils finiraient par se retrouver au bout d’un moment. Et ils se retrouveraient de préférence sans qu’il n’ait besoin de panser la moindre blessure. Tout irait bien, y avait pas de raison de s’inquiéter. Elle savait se défendre, même sans super-force et elle n’était pas toute seule, alors y avait pas de raison pour que ça se passe mal. Il les retrouverait sans souci, les coins de sa peau qui n’étaient marqués d’aucune cicatrice, de toute évidence, ils étaient plus faciles à trouver sur son corps à elle que sur le sien à lui. « T’inquiètes pas. » Elle l’avait dit plusieurs fois et elle le pensait vraiment. Qu’il ne passe pas les prochaines semaines à se faire trop de soucis pour elle, ça lui ferait trop de mal et elle n’avait pas envie qu’il puisse souffrir à cause d’inquiétudes non justifiées. Tout irait bien. « Tu serais toujours meilleur que moi en médecin. » Y avait pas de toute là-dessus, suffisait de voir la façon dont elle s’était acharnée sur les morceaux de verre dans sa paume, alors que lui il avait fait ça tout en délicatesse et de façon beaucoup plus efficace qu’elle. De toute façon, pour être moins efficace qu’elle, fallait vraiment le vouloir. Elle laissa échapper un rire suite à sa réplique suivante. Sexologues, c’était pas non plus la carrière la plus adaptée à des gens comme eux de toute évidence, Clara et était la preuve. « Tu parles. On a de la chance que le traumatisme de l’accouchement me pousse à prendre la pilule tous les jours, sinon j’ai l’impression qu’on serait vite dans la merde. » Ces derniers temps, il n’était pas question qu’elle l’oublie cette pilule et si jamais elle avait dû la prendre en plein milieu de leurs ébats, elle aurait été capable de l’arrêter rien que pour ça, ce qui de toute façon aurait été mieux pour eux deux et surtout pour elle qui n’avait vraiment pas envie de retomber enceinte. Mais cette régularité, ça n’allait pas durer, alors peut-être que s’ils devaient être ensemble tous les jours, faudrait qu’elle tâche d’envisager une contraception plus efficace, sinon c’était Clara qui finirait avec un frère ou une sœur, bien trop tôt, vu la prudence dont ils faisaient preuve. Ses doigts glissant contre le bras de Cesare, elle ne tarda pas non plus à en trouver une de cicatrices, mais elle ne s’y attarda pas, continuant de caresser sa peau. « Tu devrais faire attention, toi aussi. » Parce qu’y avait pas à douter qu’elle, elle en trouverait des nouvelles de cicatrices contre sa peau, la prochaine fois qu’ils se retrouveraient. La vie qu’il menait état dangereuse, et il avait dans le fond, plus de chance d’être blessé qu’elle pendant ces prochaines semaines.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. - Page 15 Icon_minitimeMar 12 Avr 2016 - 2:09


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L’amour est une faiblesse- un mantra qu’on lui avait martelé, martelé avec l’intention qu’il rentre dans sa tête comme la plus évidente des convictions : c’était pour les protéger Aria et lui, que leurs parents avaient toujours balayé leurs sentiments et retenu la moindre affection à leur égard. C’était pour les préparer qu’ils les avaient pris à un bien jeune âge, leur donnant une arme à la main pour les transformer en tueurs : c’est vrai qu’à aller aux devants du problème, assassiner des gens au moment où ils s’y attendaient le moins, avait toujours tout eu pour être le meilleur moyen de rester sauf. Et pourtant, toutes les cicatrices qui marquaient la peau du chasseur devaient être autant d’indications de moments où il n’avait ni été sauf, ni rassuré- et ça n’avait jamais été à cause de l’amour quel qu’il soit qu’il s’était ramassé ces plaies. Sauf peut-être celle qui marquait son épaule là où son père lui avait enfoncé un débris de verre la dernière fois qu’il lui avait rendu une visite cordiale juste après la mort d’Aria ; l’amour à son paroxysme, brisé et blessé, l’avait poussé à s’enfoncer dans les couloirs de sa maison d’enfance, pour venir y confronter son géniteur, ou ses deux parents, ou n’importe quelle personne qui lui serait tombé sous le nez. Toutes ses autres cicatrices, pourtant, elles n’étaient que le témoignage d’années sacrifiées à la cause avant tout le reste : s’il avait dû écouter son cœur, et se bercer de moments comme celui-ci avec Isolde, il n’aurait probablement qu’une peau de bébé, défaite de toute trace quelle qu’elle soit. Alors au fond, est-c’que c’était vraiment l’amour qui était une faiblesse ? Ouais, s’il n’avait jamais rencontré Isolde, Cesare n’aurait probablement jamais changé d’vision à ce point- il n’aurait jamais tout remis en question, et n’aurait jamais brisé le cercle vicieux de haine qui avait pris le contrôle de sa vie. Mais il serait toujours un transmutant- sa dégénérescence, elle n’avait ni dépendu de la Saddler, ni de ses sentiments pour elle : alors quoi ? Ca semblait surtout être un casse-tête incessant, qu’il oubliait volontiers dès lors qu’il se perdait dans les prunelles claires de la jeune femme- avec Isolde, y’avait pas de question à se poser ; il avait ses cicatrices, elle avait les siennes et au fond, sans celles-ci, ils n’en seraient pas là. Sans celle qu’il avait flattée du bout de ses doigts au niveau de sa hanche, ils n’se seraient pas retrouvés chez lui, cette nuit-là, et les choses ne se seraient pas passées comme elles s’étaient passées : d’un point d’vue pragmatique, peut-être que ç’aurait été mieux, plus simple, moins prise de tête. Mais Cesare choisissait volontiers toutes les prises de tête qui soit, pour une seconde comme ça avec elle.

Et s’il disait si souvent qu’il s’inquiéterait toujours pour elle, y’avait une part de lui qui n’avait aucun mal à croire en les murmures qu’elle lâchait, ces ‘t’en fais pas’ dont celui qu’elle eut là, qui fit glisser un sourire affectueux sur ses lèvres ; il n’s’en faisait pas- du moins, pas jusqu’à l’obsession, les entrailles tordues, incapable de trouver le sommeil pour les semaines à venir. Il savait qu’Isolde serait en sécurité, que ses paroles à lui avaient fait tilt dans sa tête à elle, qu’elle aimait Clara et que jamais elle ne prendrait de décision inconsidérée sans prendre tout ça en considération. Il savait que la Saddler était entourée de gens qui l’aimaient, au-delà de lui, et qu’il pouvait faire confiance à quelqu’un comme Aldrich pour étroitement veiller sur elle. Mais il s’en ferait pour elle, quotidiennement, dès lors que ses pensées s’égareraient dans sa direction pour ne trouver que l’absence et le silence : il s’demanderait ce qu’elle serait en train de faire. Il se demanderait s’il lui manquait autour qu’elle lui manquerait. Il se demanderait s’il devait y avoir une quelconque catastrophe qui allait briser leurs retrouvailles, de cette réalité trop oppressante. « J’m’en fais pas. » qu’il lui confia malgré tout, dans un murmure mielleux, alors que sa main sortait de sous les couvertures pour venir caresser ses cheveux – ils survivaient à tout, de toute manière. Une pensée qui le fit sourire de plus belle. « Traumatisme de l’accouchement-… » s’il eut un léger rire, il ne fut en rien moqueur contre elle, alors qu’il reprenait bien vite son sérieux pour l’observer, l’adorer silencieusement pour une seconde : « si Isolde Saddler parle comme ça de l’accouchement, c’est que ça doit être quelque chose, ouais-… faut dire, on est chez toi, et tu m’as pas indiqué le tiroir à préservatifs, donc bon. » il en vint à rouler des yeux, de manière faussement excessive, toujours son sourire accroché aux lèvres ; c’était de coutume de dire que ce genre de choses était toujours de la responsabilité de l’homme, mais avec les intentions qu’il avait eues en venant jusqu’à chez Isolde, c’était plutôt justifié qu’il n’ait rien dans la poche pour ce genre de moments-là. Fallait croire que la naissance de Clara, la grossesse d’Isolde qui les avait tous les deux inquiétés quand bien même ils n’avaient jamais été à se soutenir d’une quelconque manière- toutes ces difficultés ne leur avait appris aucune leçon. Irréductibles qu’ils étaient. Mais lui, il savait au moins qu’aucune de ses quarante-douze mille amantes imaginaires ne lui avait refilé quelque maladie que ce soit, donc bon, au moins le drame était évité de ce côté-là, et il semblait bien qu’Isolde avait ses idées bien précises pour le reste. Ils feraient des piètres sexologues en tout cas, c’était l’idée qu’ils pouvaient retenir. Et de toute manière, dès que les doigts de la jeune femme glissèrent contre son bras en de douces caresses, Cesare fut trop occupé à l’admirer dans la pénombre pour même se préoccuper de détails qui n’pouvaient plus être changés, désormais. « J’ferai attention. » qu’il promit, ce même sourire d’amoureux éclairant son visage : « J’commençais à m’demander si j’pourrais pas-… tu sais, m’faire faire des tatouages un peu partout pour cacher ces cicatrices. » il n’parlait pas sérieusement bien évidemment, il suffisait d’évaluer la quantité d’encre qu’il faudrait lui mettre sur la peau, et la façon dont certaines cicatrices étaient bien groupées les unes avec les autres, pour s’dire qu’il était condamné à les afficher à vie, de toute manière. « Mais j’crois que je ressemblerais assez vite au gros cliché du mec qui aime se tatouer partout, alors bon… » et s’il ne savait pas si c’était le genre d’Isolde – il espérait que non, parce que sinon ça voulait dire qu’il n’était clairement pas son type – il savait que ce n’était pas son style à lui, et que jamais oh grand jamais il ne se sentirait plus à l’aise à l’idée d’exhiber une peau couverte de peinture à ses cicatrices, chacune marque d’une bataille bien particulière.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. - Page 15 Icon_minitimeMar 12 Avr 2016 - 9:46

My strenght is your weakness
— cesare demaggio & isolde saddler —
You say that we're different, I feel the same. You tell me you're leaving, I'm here to stay. Sunshine and rain Make a beautiful thing. My strenght is your weakness, My heart is stone. Your voice sprays my silence when we're alone. Sunshine and rain Make a beautiful thing. Everything you are is everything I'm not, Night and day, light and dark. Everything I'll need is everything you've got. — hate and love.

Si seulement la nuit avait pu être interminable, tout aurait été beaucoup mieux. Y avait eu un moment pourtant, pendant lequel Isolde avait eu l’impression que cette soirée serait trop longues, trop compliquée et qu’elle n’avait pas eu franchement envie de l’affronter. Quand Cesare était entré dans cet appartement en déposant le pendentif qu’elle lui avait donné en symbole de promesse sur la table, avant de lui annoncer qu’il en avait fini avec elle. Forcément à ce moment-là, elle s’était dit que ça risquait d’être la pire soirée de sa vie. Elle n’avait pas pour autant voulu qu’ils partent sans lui laisser l’occasion de s’expliquer et quand bien même ses explications avaient été complètement pourries, parce qu’elle n’avait aucune façon de justifier le fait qu’elle n’ait pas eu l’idée de le tenir au courant de ses plans, elle pouvait quand même s’estimer heureuse qu’il lui ait quand même donné sa chance. De toute façon, s’il avait vraiment voulu quitter cet appartement simplement après lui avoir dit ça, elle aurait fait barrière de son corps entre la porte et lui pour le retenir. Même sans sa super-force, elle aurait pu rester un moment devant cette porte pour le retenir. Il aurait fallu qu’il use de la force pour la déloger de devant la porte. Heureusement, elle n’avait pas eu à en arriver à cette extrême. Heureusement, ils avaient réussi à parler et à trouver un terrain d’entente, quand bien même ça voulait dire qu’elle devait aller passer des semaines et des semaines dans le QG d’insurgency, loin de lui. Elle serait en sécurité là-bas, alors si ça pouvait le rassurer, elle le ferait, elle survivrait et quand ils se retrouveraient, ils pourraient profiter d’une nouvelle soirée comme celle-ci, mais sans la dispute avant, de préférence.

Tout irait bien pendant les semaines à venir, elle pouvait lui en faire la promesse. Elle serait prudente, elle ne mêlerait pas Clara à cette campagne, il n’arriverait rien à leur fille, ni à elle. Elle n’aurait pas de nouvelles cicatrices pour marquer son corps et elle survivrait à cette campagne sans le moindre souci. Partir avec cet état d’esprit ça facilitait quand même grandement les choses. Parce que ouais, se lancer là-dedans en se disant que forcément, ça allait la tuer, c’était pas une bonne idée. Certes, c’était risqué, avec les ennemis qu’elle avait en face d’elle. Mais elle pouvait le faire. S’il ne s’en faisait pas alors, c’était au moins qu’il était plus rassuré qu’au moment où il était entré dans cet appartement et c’était une bonne chose. Elle lui répondit par un sourire. « T’as pas idée d’à quel point c’était douloureux. » Et stressant aussi, le tout, ça avait rendu le truc assez compliqué pour qu’elle puisse parler de traumatisme. Elle n’avait jamais été prise en otage et torturée, alors elle ne pouvait pas vraiment comparer ça à ce genre de douleur, mais franchement, c’était le truc le plus horrible qu’elle ait connu de toute sa vie et ça avait duré pendant des heures et des heures avant qu’elle puisse enfin serrer sa fille dans ses bras. Et puis c’était sans parler de la grossesse en elle-même, y avait vraiment des moments où ça avait été insupportable alors ouais, pas de nouveau bébé pour le moment, ça l’arrangeait complètement. « En même temps, de un, tu connais cet appartement et ce fameux tiroir depuis le temps. De deux, je t’aurais jamais laissé t’éclipser jusqu’à la salle de bain de toute façon. » Il était déjà venu dans cet appartement avant qu’ils ne se séparent et ils n’avaient pas toujours été aussi imprudents, pas au début, même si rapidement la tentation prenait le pas sur la prudence, m’enfin, elle avait déjà dû lui indiquer ce fameux tiroir un jour dans leur vie de couple. Cela dit, vu l’empressement sur le canapé, y avait eu aucun moyen qu’ils s’arrêtent pour aller chercher ça. Tant pis de toute façon, sa pilule elle l’avait prise et ni l’un ni l’autre n’avait – logiquement – de maladie sexuellement transmissible, alors tout irait bien. Avec douceur, elle continuait ses caresses le long de son bras, c’était agréable comme moment, elle aimerait pouvoir faire en sorte que ça dure toujours. Qu’il fasse attention ouais, elle voulait quand même le récupérer en un seul morceau. Et à sa réplique sur les tatouages, elle ne put s’empêcher de rigoler, ouais il en serait vite recouvert s’il décidait de cacher ses cicatrices sous de l’encre. « J’veux pas passer pour la fille chiante qui essaie d’avoir un contrôle sur ton corps, mais s’il te plait, ne fais pas ça. » Elle n’avait rien contre les tatouages, à petite dose, elle en avait, des petits elle, assez discrets pour pas qu’on ne remarque que ça, lui, s’il devait vraiment faire ça, ce serait vraiment trop. « Les cicatrices, c’est plus sexy en plus. » Elle ne souhaitait pas qu’il en aille encore plus, mais bon, elle trouvait quand même les cicatrices plus sexy que les tatouages de partout.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. - Page 15 Icon_minitimeMar 12 Avr 2016 - 22:08


but there's no moving on, so i'm already gone
SUCH A SHAME SOMETHING SO GOOD ENDED SO BADLY.
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remember all the things we wanted. now all our memories, they're haunted. we were always meant to say goodbye. even without fists held high, never would have worked out right, we were never meant for do or die. i didn't want us to burn out, i didn't come here to hurt you now w/isolde saddler & cesare demaggio.
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Plus encore depuis qu’il était retourné vivre chez ses parents, Cesare était bien incapable de laisser la quiétude glisser sous sa peau pour éloigner ses maux ; il avait toujours l’esprit préoccupé par quelque chose, l’attention attirée vers un problème, une question, une obsession, une hantise quelle qu’elle soit. Le cerveau du DeMaggio, il n’s’arrêtait jamais de tourner, quand bien même souvent, Cesare aurait simplement voulu pouvoir s’enfoncer dans un profond sommeil réparateur : depuis combien de temps n’avait-il pas dormi aussi bien ? Désormais pour le chasseur, c’était les nuits sans cauchemar qui étaient les bonnes, et les nuits d’insomnie les pires- et traquer des transmutants à travers toute la ville, surveiller ses proches comme s’ils menaçaient de lui sauter à la gorge à la moindre seconde qui passait, ça n’l’épuisait jamais assez pour qu’il tombe comme une masse, la tête dans son oreiller. Fallait croire que l’instinct de survie prévalait toujours, et qu’il avait cette façon d’accrocher Cesare dans une semi-réalité dès qu’il fermait les paupières ; il n’y avait pas à douter que s’il se mettait à dormir d’un sommeil profond et impossible à briser alors même qu’il était dans une baraque entouré d’ennemis potentiels, bien des choses pouvaient arriver. Au moins pouvait-il toujours parier que son père ait bien trop d’orgueil pour venir lui tirer une balle dans la tête pendant qu’il pionçait, mais l’idée était là malgré tout, et rien que pour la forme, Cesare s’devait de ne jamais lâcher sa garde. Si ça ne devait tenir qu’à lui, il n’en aurait pas grand-chose à faire, de mourir dans son sommeil- c’était probablement l’issue la plus potentiellement agréable qui soit, à vingt-six ans ou à quatre-vingt-dix ans : s’ils en étaient à parler de douleurs et de cicatrices, Cesare avait frôlé la mort à de nombreuses reprises, et de façons toutes aussi diverses, variées que dangereuses et douloureuses : somme toute, si on devait lui demander de choisir une façon idéale de mourir – puisque de toute façon, tout le monde était voué à mourir un jour – il choisirait un lit de mort, un bon oreiller, et des couvertures bien agréables. Et Isolde à ses côtés, de préférence, un délire qu’il ne s’était jamais vraiment octroyé, puisque sa nature de hunter le condamnait à éprouver une agonie comme celle que son propre grand-père et son oncle avaient éprouvé, plus que la mort du vieil homme dans son lit.

Au moins, toutes ces pensées morbides n’avaient pas leur place avec Isolde, ou dans cette conversation, ou même dans son esprit à cet instant : on avait appris à Cesare à n’pas particulièrement craindre la mort, et ses ennemis, il avait toujours mis un point d’honneur à les dévisager sans ciller, chassant l’oppression de la peur de ses prunelles. Un chasseur digne de ce nom se devait d’être endurci, après tout, et pragmatiquement parlant, il craignait bien plus de perdre les rares personnes auxquelles il tenait encore, plutôt que de perdre sa propre vie à lui : pour Aria, il aurait sacrifié sa propre existence, son âme ou même sa clairvoyance d’esprit. Il aurait volontiers offert à Kingsley Moren et Artur Kovalainen l’opportunité de le prendre lui plutôt que sa sœur – c’était probablement le plus injuste, dans l’fait qu’il doive encore et encore vivre chaque jour en sachant que même pour ça, il avait lamentablement échoué. « Nan j’ai pas idée de combien ça pouvait être douloureux... j’me souviens juste à quel point c’était long. » parce qu’il avait été là, pour chaque minute de chaque heure, incapable de quitter les couloirs de l’hôpital sans savoir si tout allait bien, si Isolde s’en était sortie, si leur fille était née- si elle n’avait pas exposé au grand-jour qu’elle était une transmutante, et que les hunters allaient débarquer dans le bâtiment pour s’occuper de la Saddler et du bébé potentiellement-dégénéré qu’elle avait mis au monde. Il avait fini par arrêter de compter le temps qui était passé, dans les couloirs aseptisés où il avait oscillé entre inquiétude et patience silencieuse, mais il était resté, pour ne repartir qu’au petit matin, ou à un moment donné, quand Clara avait vu le jour. Ouais, un bébé entre eux, ç’avait été la chose la plus folle qui soit- certainement pas le résultat de leur choix bien soupesé et calculé, sinon, il était sûr qu’il n’y aurait pas de Clara Saddler pour peupler les rues de Radcliff, désormais ; peut-être que ce serait pour le mieux, dans le sens où elle ne serait pas en danger avant même de voir le monde. Mais Cesare n’pouvait déjà plus envisager un monde où elle n’était pas née ; comme quoi, des fois, oublier les préservatifs pouvait avoir du bon. « Alors la prochaine fois, faudra en disséminer un peu partout, comme ça peu importe où on est, y’en aura peut-être au moins un à proximité. » parce qu’il pouvait bien faire des efforts, hein, vu l’aisance avec laquelle ils oubliaient tout, la retenue, la décence et la fatigue tout à la fois, lorsqu’ils se sautaient dessus avec appétit et passion ; ce soir, rien que par exemple, Cesare avait arrêté de compter les baisers, les caresses, et toutes les attentions qu’ils s’offraient l’un l’autre- ça en faisait tourner la tête, tout simplement. Il aimait tout autant les moments de tendresse que toutes les passions qui avaient tendu leurs corps fiévreux ce soir, de toute manière. « Okay, alors t’es pas une fan des tatoués. Et si ça fait totalement contrôleuse de corps- heureusement que t’as au moins 20% de propriété dessus, sinon j’te trouverais exigeante. » il n’savait même pas pourquoi il avait dit vingt pour cent si précisément – s’il devait écouter ses désirs, ce serait cent pour cent, sans l’ombre d’une hésitation : il suffisait qu’elle dise qu’elle trouvait les cicatrices plus sexy pour qu’il ait un regain d’affection pour toutes celles qui marquaient son corps, c’est dire.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. - Page 15 Icon_minitimeMer 13 Avr 2016 - 0:09

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Clara, elle était sans doute la plus belle chose qui lui soit arrivée dans sa vie. Elle en avait douté à un moment, au début de sa grossesse, quand elle s’était rendu compte qu’elle allait avoir un bébé avec celui qu’elle pensait détester le plus au monde. Elle avait maudit ce bébé au fond de ses entrailles pour être là, comme un symbole de son histoire d’amour avec Cesare. Elle avait eu l’impression que le sort du monde s’acharnait sur elle, parce qu’en plus de l’avoir trahie, il lui avait foutu un bébé dans le bide dont il se ficherait complètement. C’était ce qu’elle avait pensé. Après tout, il était censé être juste un hunter, alors dans la logique de l’époque d’Isolde, ce bébé, ça aurait été pour Cesare juste un autre transmutant à éliminer, parce qu’y avait quand même beaucoup de chance pour que Clara, elle soit comme eux deux, une transmutante. Mais c’était une rage qui avait fini par lui passer alors qu’elle avait décidé d’accepter Clara dans sa vie, tout comme le reste avait fini par passer, les mauvais sentiments s’étaient envolés au profit de l’amour, celui qui avait perduré, envers et contre tout, alors même qu’elle avait tout fait pour essayer de se défaire de ça. Elle avait pardonné Cesare et elle avait accepté Clara et au moment où enfin elle avait pu tenir son bébé entre ses bras, elle avait réalisé à quel point elle était parfaite. Elle n’avait pas été prévue au programme et si on lui avait demandé, avant qu’elle ne tombe enceinte, si elle avait eu l’intention d’avoir un bébé un jour, elle aurait probablement rigolé avant de répondre que non. Pourtant, Clara elle était là et y avait aucun moyen pour qu’elle regrette sa présence dans sa vie.

Ça avait été long et fastidieux pourtant de la mettre au monde. La grossesse en elle-même avait été loin d’être facile. Elle était toute seule et complètement perdue, souvent paniquée à l’idée de ne pas savoir quoi faire quand la petite serait là. Elle avait souvent stressé pour l’accouchement aussi, être seule là-dedans, ça ne donnait pas du tout envie et elle n’avait clairement pas été du genre à se rendre aux cours d’accouchement sans douleur ou autres conneries, rien que le fait de savoir qu’elle allait se retrouver seule dans son coin à observer tous ces couples, ça lui avait donné la nausée. Jamais elle n’avait autant détesté les couples que pendant ces neuf mois de grossesse. Finalement, l’accouchement en lui-même avait été un véritable cauchemar, comme elle avait pu l’imaginer. Trop long, trop douloureux et quand bien même Cesare l’avait accompagnée jusqu’aux urgences, elle avait été toute seule dans cette salle d’accouchement. Elle l’avait voulu cela dit, elle n’avait pas voulu qu’il vienne avec elle, ça aurait vraiment trop compliqué les choses. Mais, comme il n’était revenu vers elle que quelques jours après – et elle ne s’était pas attendue à ce qu’il le fasse – elle avait été loin de s’imaginer qu’il avait pu rester à l’hôpital tout ce temps et y avait bien que s’il était resté qu’il pouvait savoir à quel point ça avait été long. » Estime-toi heureux de ne jamais avoir à connaitre cette douleur. J’suis sûre qu’y a rien de pire au monde. » Peut-être bien qu’y avait en vérité, mais franchement, ça avait été un véritable cauchemar. » T’es vraiment resté tout ce temps ? » Ouais, il avait bien dit qu’il resterait jusqu’à ce qu’il soit sûr qu’elle soit en sécurité, mais bon, elle avait jugé qu’elle l’était entre les mains des médecins. Quoi qu’elle lui avait dit que sa mère était morte en couche et qu’elle craignait qu’il lui arrive la même chose, alors sans doute qu’y avait mieux pour le rassurer. Elle laissa échapper un léger rire suite à sa réplique. « Ouais, je vais refaire la déco de mon appartement avec des capotes, ça va être magnifique. » Disséminer des préservatif dans l’appartement pour être sûrs d’en avoir à portée de main pour les moments où ils se tombaient dans les bras, c’était peut-être pas la meilleure idée du siècle, d’autant plus qu’il lui avait dit qu’il pourrait peut-être trouver un moyen de lui faire apprécier le fait de faire la cuisine, alors si fallait qu’elle en foute même dans la cuisine, on allait vite la trouver encore plus bizarre que ça ne pouvait déjà être le cas. De toute façon, même en chercher un qui serait à proximité, c’était difficilement le truc auquel elle pouvait penser quand elle était dans ses bras, parce qu’y avait pas que ses cicatrices qui étaient sexy, tout en lui l’était ; elle le lui avait déjà dit, elle le trouvait irrésistible. « J’ai rien contre quelques tatouages. Mais pas pleiiiin de tatouages. » Et s’il voulait recouvrir toutes ses cicatrices, ce serait ce qu’il aurait pleiiiiin de tatouages. « Et puis, comment est-ce qu’on est passé du ‘je suis à toi’ au ‘tu as au moins 20% de propriété’ ? » Il l’avait dit y avait pas si longtemps que ça qu’il était à elle, pour toujours en plus qu’il avait ajouté, et voilà que maintenant, il n’était plus qu’à 20% à elle ? Quand bien même elle n’avait pas l’intention de prétendre qu’il lui appartenait, elle pouvait toujours s’amuser de ça.

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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. - Page 15 Icon_minitimeMer 13 Avr 2016 - 0:57


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Il suffisait de se projeter en arrière de quelques jours, quelques semaines tout au plus, pour s’demander ce qui avait bien pu se passer dans la tête d’Isolde et Cesare pour qu’ils se retrouvent dans une telle situation : ça n’avait pas été y’a si longtemps que ça, que le DeMaggio avait été complètement happé par la hargne, la colère et la rancœur, pour mieux découvrir que bien trop de gens s’étaient joués de ces sentiments si profondément inscrits en lui pour le mener par le bout du nez. Et ça n’avait pas été y’a si longtemps non plus, qu’Isolde avait été bien assez occupée à détester le chasseur qui lui avait tant pris, le repoussant de sa vie à mesure que les disputes s’amassaient pour mieux les séparer : dans la chambre de motel où elle était venue le voir, la transmutante n’avait certainement pas eu droit à l’accueil le plus sympathique qui soit, quand bien même elle s’était pointée enceinte jusqu’au cou, et était toujours ce visage trop familier, trop porteur de sentiments dévastateurs pour le chasseur. Il n’avait jamais cru qu’Isolde avait intentionnellement blessé Aria, bien évidemment, mais lorsqu’il l’avait confrontée ce soir-là, après la fête foraine, ç’avait bel et bien été avec la ferme croyance qu’elle avait jugé comme nécessaires certaines choses qui avaient irrémédiablement amené à ce moment crucial. Ou peut-être avait-elle pu prévoir autre chose, et que les choses ayant dégénéré, ç’avait totalement entrainé d’autres conséquences que ce qu’elle et son groupe avaient originellement prévu. Ouais, il n’avait pas pu s’dire qu’Isolde avait été là simplement pour être là, et qu’un transmutant avait pu provoquer des explosions aux quatre coins de la fête foraine juste parce que c’était comme ça. C’était trop gros, trop douloureux presque, de s’dire qu’y’avait aucun véritable coupable pour ce qui était arrivé, la chaine d’événements qui avaient isolé Aria, et irrémédiablement entrainé sa mort. La blâmer sur Isolde, ç’avait été l’option de facilité- parce qu’il avait eu assez d’temps, seul dans cet appartement trop familier, pour s’répéter qu’Isolde et lui avaient été trop occupés à s’embrasser, à s’chercher et à s’retrouver, au point qu’il en avait complètement oublié sa propre sœur. Encore une fois. Comme quand il avait si volontiers fui son statut de chasseur, son rôle de frère, au profit d’une vie qu’il n’avait jamais pleinement méritée, trop heureuse et trop idéale avec Isolde. Il méritait d’bien des façons, de ne plus avoir d’Aria sur qui veiller- et il aurait mérité également, qu’elle l’abandonne avec ce type dont elle avait été amoureuse, sans s’retourner et sans même attarder le moindre égard vers lui ; ouais, c’n’était y’a pas si longtemps, qu’Isolde lui avait dit que ce n’était pas une question de mérite, mais y’avait probablement bien qu’elle dans c’monde pour penser comme ça.

Qu’elle dans sa vie à lui pour penser comme ça, du moins ; peut-être était-ce pour ça qu’elle était différente, si indispensable à lui, celle qu’il aimait de tout son cœur battant à la chamade. Celle sans qui il n’pourrait plus vivre, simplement parce qu’elle lui avait ouvert les yeux sur un autre monde : généreux, et où il pourrait avoir une rédemption quelconque. Il savait bien pourquoi il aimait Isolde, c’était pour tout ça, tout ce qui brillait dans ses yeux à elle et était mort dans les siens depuis si longtemps – trop longtemps. Alors évidemment qu’il était resté à l’hôpital, des heures et des heures, toute la nuit, toute la semaine s’il aurait fallu – évidemment qu’il avait dû lutter avec lui-même et les propres paroles de la Saddler pour n’pas l’accompagner dans cette salle d’accouchement. Pas parce qu’il s’était senti d’attaque, apte à devenir ce qu’elle méritait, et un père pour qui que ce soit – parce que c’était Isolde, et parce qu’après tant de temps dans le noir, il avait suffi de pas grand-chose pour qu’elle revienne à lui, et qu’il revienne à elle. « Bien sûr que j’suis resté. » qu’il signifia simplement, et il aurait pu faire toute une liste des raisons qui l’avaient poussé à prendre cette décision ; parce qu’Isolde avait été seule, et qu’elle l’avait dit, ça l’avait blessée et ça l’avait effrayée, alors même qu’il n’avait jamais voulu laisser de tels sentiments s’éveiller en elle à cause de lui. Il aurait fait une syncope, serait mort trente-six fois sous l’effet du choc, de l’appréhension et de l’inquiétude, pendant ces neuf mois, mais s’il avait pu être un autre Cesare – ou juste Cesare – il aurait été avec elle. Toujours- et la seule fois où il en avait eu la possibilité, il avait été là ; parce que, peut-être bien qu’ça pouvait, d’une façon presque trop abstraite, rattraper les neuf mois de rien du tout. Et pendant combien de temps devrait-il encore errer, avant d’avoir l’impression d’avoir effacé les dommages causés par tous ces mois passés loin l’un de l’autre ? Il avait du boulot à faire, vis-à-vis d’Isolde et même vis-à-vis de Clara – elle n’avait été qu’un fœtus encore dans le ventre de sa mère, consciente de rien du tout, lorsqu’il avait attardé des regards plus véhéments, effrayés ou inexpressifs vers ce qu’elle pouvait représenter. Mais il avait suffi d’un rien, d’pas grand-chose, pour qu’il ait envie de changer tout ça. Lui, rien que pour se rattraper, il n’aurait rien contre un deuxième bébé- ou la possibilité d’remonter le temps, et tout faire différemment. Mais c’n’était pas pour aujourd’hui, encore, l’opportunité de faire les choses mieux et différemment – ils s’voyaient entre parenthèses, Isolde et lui, comme des clandestins dans la nuit, secrets et exclusifs ; ce n’serait certainement pas pour aujourd’hui encore, qu’il pourrait quitter la maison de ses parents pour accompagner sa petite amie faire une échographie pour leur deuxième enfant. Un jour, peut-être. Comme pour le reste. Pour l’heure, disséminer des préservatifs à travers tout l’appartement restait une option préférable. « Bah après les suçons et tout, si j’dois me balader avec des préservatifs dans mes poches, j’crois que les gens autour de moi vont commencer à se poser des questions sur mes activités nocturnes. » déjà ses parents devaient se dire qu’il faisait le tour des lits de la ville – ce qui était toujours préférable pour eux, que faire la tournée de ce lit-là – et Cesare n’faisait rien pour leur effacer ce sentiment de l’esprit ; encore une fois, c’était préférable qu’ils pensent ça plutôt que la vérité. « T’as raison- et j’passerai encore plus pour le gars qui fait sa crise d’adolescence, entre les tatouages et les trente-douze amantes. » parce qu’il fallait être honnête, le fils DeMaggio n’avait jamais complètement fait sa révolution rebelle des années adolescentes- et c’était un peu comme s’il la faisait là, à faire le mur dans le dos de ses parents pour aller faire l’amour à sa copine peu recommandable sans même utiliser la moindre précaution. Et Isolde avait, il semblait bien, retenu l’idée principale des paroles qu’il avait vaguement lâchées, arrachant un ricanement amusé à Cesare, alors qu’il se laissait glisser lentement contre les couvertures pour se retrouver sur le dos. « J’me suis quand même dit que j’avais au moins cinquante pour cent de propriété sur moi-même pour décider si j’pouvais me faire des tatouages partout sur le corps ou non-… tu sais, des trucs bien cheap, comme- marqué Love Isolde sur mon bras. Et les trente pour cent restants, ehmm… » il haussa les sourcils, doucement moqueur ; « Faut croire qu’ils sont à vendre sur le marché. » non définitivement, il n’avait vraiment pas réfléchi à la question lorsqu’il avait parlé de vingt pour cent- c’était juste comme ça, pour l’embêter, et fallait croire que ça avait marché.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. - Page 15 Icon_minitimeMer 13 Avr 2016 - 13:32

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You say that we're different, I feel the same. You tell me you're leaving, I'm here to stay. Sunshine and rain Make a beautiful thing. My strenght is your weakness, My heart is stone. Your voice sprays my silence when we're alone. Sunshine and rain Make a beautiful thing. Everything you are is everything I'm not, Night and day, light and dark. Everything I'll need is everything you've got. — hate and love.

Y avait encore quelques mois de ça, Isolde et Cesare n’avaient pas pu rester dans la même pièce sans trouver une bonne raison de se prendre le bec. Ça avait été des disputes différentes de celle qui avait pu se dérouler dans son appartement ce soir. Les échanges qu’ils avaient eu jusqu’à présent, ça avait été plus été des joutes verbales où on aurait pu se demander s’il le but n’avait pas été de voir lequel des deux allait crier le plus fort. Même à la fête foraine, ça avait commencé avec des cris, des jugements et c’était à peine si elle se souvenait de comment ils en étaient arrivés à s’embrasser après s’être engueulés comme deux gros débiles en plein milieu de cette fête foraine. Elle se souvenait surtout de la douceur du baiser et de toutes les sensations qu’il avait pu réveiller en elle, cette volonté qu’elle avait eu d’abandonné le combat avec Cesare dès lors que leurs lèvres s’étaient de nouveau rencontrées, après des mois et des mois sans le moindre contact. Mais ce qu’elle avait ressenti à ce moment-là, ça avait été rapidement brisé par la présence de Cesare dans son appartement quelques heures plus tard. Il avait été là à la menacer, à la traiter de menteuse, à lui reprocher la mort de sa sœur et de ne pas lui avoir dit qu’Anthea était revenue à la vie. La tout après qu’elle ait été coincée dans un fichu labyrinthe fait de miroir, dans lequel elle avait eu l’impression qu’elle allait mourir asphyxiée avant d’avoir réussi à trouver la sortie. Elle se souvenait d’avoir pété un câble contre Anthea, quand bien même la pauvre ne l’avait pas mérité. Après tout ça, elle avait eu le droit à une visite à l’hôpital pour s’assurer que son bébé allait bien ; probablement la visite médicale la plus stressante qu’elle avait eu à faire pendant sa grossesse étant donné qu’inéluctablement si elle avait frôlé l’asphyxie à cause de la fumée, son bébé aussi. Forcément quand elle était entrée dans son appartement pour se faire insulter par Cesare et accusée d’être responsable de tout ça, les sentiments réveillés par le baiser avaient rapidement été de nouveau recouvert de rancœur.

Ce soir-là, il avait perdu sa sœur, alors peut-être qu’elle aurait pu comprendre sa colère, avec du recul, elle le pouvait avec plus de facilité, quand bien même y avait une partie d’elle qui ne pourrait jamais complètement accepter le fait qu’on ait pu venir l’emmerder après tout ça. Une bonne raison sans doute de ne pas revenir sur leur passé. Ce soir-là c’était clair qu’y avait pas une seule seconde où il s’était dit qu’elle avait aussi été victime des conséquences de cette explosion et que si elle avait vraiment voulu qu’elle se produise, elle se serait quand même démerdé pour ne pas risquer sa vie au milieu de la fumée et des flammes. Mais il avait été tellement sûr qu’elle avait quelque chose à voir là-dedans que l’idée n’avait pas l’air de lui avoir frôlé l’esprit. Elle était revenue vers lui, dans la volonté de lui prouver qu’il avait eu tort et d’aider aussi, même si elle avait semblé mettre plus en avant le fait qu’elle voulait s’innocenter plutôt qu’aider ; question de fierté encore. Malgré la compassion qu’il avait pu avoir ce soir-là, quand les contractions avaient commencées, elle avait eu du mal à imaginer qu’il puisse être resté jusqu’au bout. Ça avait été long, des heures et des heures qu’il avait dû passer dans une salle à attendre des nouvelles d’elle et de leur fille, en sachant très bien qu’il ne resterait pas pour la voir, sa fille. « Je savais pas … Je suis désolée. Merci. » Elle était vraiment reconnaissante qu’il ait pu rester tout ce temps à l’hôpital et elle était désolée d’en avoir douté. Elle n’avait certainement pas imaginé qu’il viendrait quelques jours plus tard pour la voir non plus. Elle ne savait plus vraiment ce qu’elle avait pensé à ce moment-là, mais elle avait encore du mal à faire des liens entre la période avant cette visite à l’hôpital et celle qu’ils avaient maintenant. Elle avait presque l’impression que c’était deux mondes complètement différents, quand bien même repenser au baiser de la fête foraine, ça pouvait défaire cette séparation trop nette entre ces deux moments de leur relation. Elle préférait nettement ce qu’ils avaient là, plutôt que les incessantes disputes dans lesquelles ils s’étaient trop souvent perdus, alors même qu’avec un peu plus de bonne volonté et moins de fierté, ils auraient pu arranger les choses entre eux beaucoup plus tôt. Maintenant c’était fait et elle en était bien contente, quand bien même ça venait avec des problèmes supplémentaires dont elle se serait bien passée. « Ça va bien ensemble remarque les suçons dans le cou et les préservatifs dans les poches. Et puis t’as vingt-six ans, tu fais bien ce que tu veux de tes nuits. » Après tout, si elle n’avait pas été dans sa vie et qu’il avait eu l’envie d’aller faire la tournée des bars pour rentrer avec n’importe quelle nana qui l’aurait laissé repartir le matin avec un suçon dans le cou, le préservatif, ça aurait été une bonne chose et franchement qui est-ce qui aurait pu le juger pour ça ? Ses parents peut-être, mais bon, il avait vingt-six ans, pas seize. Mais peut-être bien, en effet que s’il se mettait aux tatouages, en plus du fait qu’il découchait, ça aurait pu laisser penser à un adolescent en pleine crise. « Ouais, évite. Les trente-douze mille amantes, au moins, ça fais de toi un don juan, c’est mieux que l’adolescent en crise. » Ouais, au moins, ceux qui pensaient qu’il écumait les lits, ils pourraient au choix se dire que c’était un vrai tombeur, ou juste un connard qui passait de femme en femme sans scrupules. Tombeur, ça lui allait mieux du point de vu d’Isolde, parce qu’elle avait du mal à imaginer qu’on puisse lui résister, vu qu’elle, elle en était incapable. « Oh mon dieu. Ils sont à combien les trente pour cent que tu vends sur le marché ? Je suis prête à dépenser les économies de toute ma vie juste pour pas que tu te fasses tatouer, love Isolde sur le bras. » Y avait difficilement plus ridicule comme tatouage que ça. S’il en voulait un, qu’il se trouve un truc mieux quand même. Elle se redressa légèrement pour pouvoir le regarder dans les yeux tout en posant sa main sur son torse. « Seulement vingt pour cent de ton corps, ça fait pas beaucoup. Physiquement parlant, ça représente quoi ? » Elle laissa glisser sa main le long de son torse. « Qu’est-ce qui m’appartient là-dessus ? » Quelles parties de son corps ça pouvait bien représenter les vingt pour cent qui lui appartenaient ? Ça devait pas représenter grand-chose, c’était presque injuste, quand bien même ce n’était qu’un nouveau délire entre eux deux.
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