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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

ADMIN - master of evolution
MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 3 Icon_minitimeDim 15 Nov 2015 - 14:38

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Octavia Lovecraft
Octavia Lovecraft

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MESSAGES : 1346
SUR TH DEPUIS : 11/10/2014
MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 3 Icon_minitimeDim 15 Nov 2015 - 16:51

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Alec Lynch
Alec Lynch

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MESSAGES : 15132
SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 3 Icon_minitimeDim 15 Nov 2015 - 17:17

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La naïveté de Calista avait toujours eu quelque chose de réconfortant ; un repère dans le néant ombrageux qu’était la chasse en elle-même, les affres du chaos dans lesquels Lynch s’était si volontiers jeté, treize ans plus tôt. Consumé par la haine, consumé par la rage - par la vengeance : de ces motivations qui continuaient de pulser à travers tout son corps à chaque fois qu’il prenait les armes pour se retrouver face à un dégénéré. La blonde était arrivée dans sa vie comme ça, aussi aisément que l’aurait fait n’importe quelle âme frôlant son existence sans qu’il n’en ait quoique ce soit à faire : mais à bien des égards, la Wolstenholme avait toujours été différente. Si prompte à se faire remarquer, infiniment différente de tous les chasseurs qu’Alec avait appris à côtoyer, bon gré mal gré. Il n’savait pas c’qu’elle avait fait, c’qu’elle faisait encore aujourd’hui pour être ce qu’elle était dans sa vie ; un pansement contre tous les maux, un baume réconfortant dans les rues froides de Radcliff – une certaine présence, aussi agaçante parfois, que rassurante en d’autres circonstances. Calista et Alec n’avaient pourtant rien pour s’ressembler : ils avaient fait le match de leurs différences en ces mots échangés un instant plus tôt. Elle, si prompte à oublier le monde devant un écran quel qu'il soit ; Alec, toujours accroché à la réalité, aussi brutale et épuisante pouvait-elle être. Endurant, endurant toujours plus les aléas d’un destin qui posait des putains d’obstacles sur son chemin à chaque tournant. Et la blonde, toujours à ses côtés, presque par le plus grand des hasards : Lancaster avait décidé d’les réunir sous une même bannière, et des années plus tard, ils rimaient encore à quelque chose. Quelque chose, ils n’savaient quoi, n’daignaient guère dire quoi ; liés par le commun-accord que c’était mieux comme ça, de ne pas mettre de terme bien défini sur des années de collaboration qui les dépassaient bien largement. D’inconnus à alliés. D’alliés à amis. D’amis à déceptions. De déceptions à… un baiser, comme ça, un soir, furtif juste avant la mort, une promesse qu’il s’était faite pour ne pas embrasser une destinée qui s’offrait à lui. La balance de leurs non-dits tendait l’air de manière imperceptible, à chaque fois qu’ils se perdaient de trop longues secondes à se dévisager, s’observer, là, en tête à tête, livrés à eux-mêmes au milieu d’un futur bien capricieux : demain, advienne que pourra. Lancaster s’avérait toujours plus imprévisible, tout comme les dégénérés eux-mêmes qui se mettaient à rétorquer des pires manières possibles et imaginables. Des bombes ici, déposés au gré de leurs caprices, soi-disant pour une bonne cause – guère plus que la leur, et au diable les autres. Calista avait failli y passer une nouvelle fois, il n’y a pas si longtemps que cela ; désormais, la blonde était déterminée à découvrir la vérité, imprudente jusqu’au bout des doigts. Alors quoi ?! Quoi ?! Demain, ce serait peut-être elle qui se prendrait une bombe sur la tête, à cause de ceux-là même qu’elle était assez folle pour croire. Et Alec n’daignait pas envisager ne rien pouvoir faire, ne pas pouvoir jouer au Dieu dans ces instants-là, pour arracher la jeune femme des mains de la Mort pour la ramener à lui. Il l’avait déjà sauvée, tout autant qu’elle l’avait sauvé lui ; d’une autre manière, en ce petit éclat chaleureux fiché au fond de son âme meurtrie depuis plus d’une décennie – un exploit, que personne n’avait réussi à accomplir jusqu’alors. Parce que personne n’était comme Calista. Elle était unique, l’unique – celle qu’il observait les mots au bord des lèvres, effrayé à l’idée de les prononcer. Effrayé, peut-être bien pour la première fois de toute sa vie.

Qu’est-c’qu’il ferait alors ? Qu’est-c’qu’il ferait s’il devait la perdre ? Lynch connaissait déjà la réponse, en son for intérieur, née avec cette crainte viscérale de tout avenir qui se profilait, lointain, et pourtant étonnement accessible : pour combien de décennies vivrait-il encore ? Le chasseur se savait intouchable par le temps désormais – mais Calista restait humaine, profondément humaine comme Felix, comme tous ceux qu’il connaissait. Voués à finir six pieds sous terre, dans cette justice immuable qu’il avait acceptée depuis bien longtemps déjà. Il était voué à la perdre, quoiqu’il fasse, quoiqu’il tente, quoiqu’il devienne. Lancaster, les dégénérés, Radcliff, tout ceci devenait infiniment désuet et insignifiant aussitôt que ces idées se trouvaient un chemin jusqu’à son esprit. Réveillés ce soir par les mots de Calista. Il connaissait l’deuil, il savait c’que ça faisait, c’que ça faisait naître en lui aussitôt touchait-il son existence du bout de ses doigts glacés. Il savait qu’il en deviendrait fou, fou à en perdre tout ce qu’il avait si ardemment construit pendant les treize dernières années : hunters, transmutants ; tout ceci n’aurait plus d’importance dans la boucle bouclée que devait devenir sa vie toute entière. Pour toute réponse, il garda le silence longtemps, son esprit construisant malgré lui, tout un tas de théories et de scénarios plus fous les uns que les autres. Des circonstances horribles, pendant lesquelles il demeurerait impuissant, incapable de sauver la blonde, ou même d’aller jusqu’à elle dans ses derniers moments. Il y avait des choses qu’il s’était cru pouvoir refuser pour le restant de ses jours ; Alec s’était vu, plus jeune, être un chasseur jusqu’à la fin de sa vie, venger ses parents et n’jamais sentir cette haine se tarir au fond de lui. Un objectif unique, si prenant qu’il en avait oublié tout le reste : sa vie à Elizabethtown, ses ambitions de gamin riche, son nom, sa famille, l’empire de son père, toute conscience de la réalité. L’amour, l’attachement sincère et grandiose, mélodieux à nul pareil, Lynch n’s’était plus vu toucher ça du bout des doigts, caresser un quelconque espoir aussi familier et lointain à la fois : pouvait-il pour autant détester le jour où Calista était entrée dans sa vie pour tout bouleverser ? La simplicité n’avait plus sa place depuis longtemps déjà ; avant même qu’il ne se découvre transmutant, avant même qu’il ne dépose ses lèvres pour la première fois sur celles de la jeune femme. Y’avait toujours eu, ces mots aussi prenants que silencieux, fichés droit entre eux, dès leur premier regard. Dès les premiers mots, dès les premiers instants. Une plénitude clairvoyante à laquelle Alec n’avait été que rarement habitué – pour la simple et bonne raison que personne n’avait signifié ça auparavant ; ça, cette volonté farouche qu’il retournerait le monde entier, le réduirait à néant entre ses doigts, rien que par la prescience de sa rage, de sa solitude glaciale, s’il devait perdre la jeune femme. Il aurait pu répondre à cette simple question, envoyée sans réfléchir par la chasseuse, en mille mots infinis, en une déclaration mielleuse et emplie de bons sentiments qui ne lui ressemblaient pas. Une traitrise infinie dans leur pacte silencieux. Mais Lynch n’en fit rien, il opta pour la fuite avant toute chose, celle qui leur ressemblait tant : ils pouvaient prétendre autant qu’ils voulaient, continuer de travailler ensemble comme si de rien n’était – quelque chose avait changé, et il n’y avait qu’eux deux pour n’pas vouloir le voir. Quitte la ville, quitter Calista sans se retourner, presque dans l’espoir égoïste que ces ressentiments disparaîtraient, aussi aisément qu’ils étaient arrivés, si profondément gravés en lui comme s’ils y avaient toujours existé. Existé pour n’être destinés qu’à une seule et même personne. Calista à laquelle il n’pouvait pas vouer toutes ses volontés pour mieux la perdre ; était-ce une lâcheté quelconque, une peur viscérale, née treize ans plus tôt par-dessus le cadavre de ses parents ? Lorsque le gosse insouciant avait croisé pour la première fois le chemin de la Faucheuse et de toutes les conséquences glacées qu’elle laissait derrière elle. Maintenant qu’elle le fuyait, il la craignait plus que jamais ; sans doute qu’en vérité, Alec n’avait jamais eu conscience de la mort plus qu’aujourd’hui. Il s’était complètement foutu de la sienne, soldat solitaire jeté sur la vie des autres pour mieux leur arracher leur dernier souffle ; mais celle des autres. Celle de Calista ; il n’pouvait pas l’affronter – elle était pourtant tout aussi inévitable que pour les autres. Le simple fait de respirer, d’être avec lui, condamnait la blonde à une fin quelconque. Une fin qui le laisserait, lui, seul ; encore. Un cercle vieux qui se répétait : était-ce donc plutôt ça, la punition du destin face à tout ce qu’il avait commis ? Tout le sang qu’il avait amassé sur ses mains ?

Sa main qui quitta le contact chaleureux et enivrant de celle de Calista ; avec les doigts de la chasseuse autour des siens, il pouvait presque sentir sa peau être vierge de tout. Vierge de tous les massacres amoncelés sur son passage. Vierge de toutes les traitrises apposées sur ses paumes par la corde de son arc qu’il tendait dans un sifflement de la mort. Quitter l’illusion de mériter quoique ce soit ; quitter la ville, quitter la blonde – loin des yeux, loin du cœur. Il n’savait pas si ça pouvait rimer à quoique ce soit, marcher d’une quelconque manière : l’âme gelée par l’effroi pendant tant de temps, c’était comme si le Lynch tâtonnait avec la blonde, tâtonnait à la rencontre de ce qu’il n’était pas. N’voulait pas être, du moins ; tout autant que cette destinée l’appelait, l’appelait avec la voix de la jeune femme. « Et qu’est-c’que j’suis censé faire d’autre ? M’balader en ville avec mes amis chasseurs tout en leur mentant constamment ?! Prétendre de savoir c’que j’fais quand c’est pas le cas ?! M’accrocher à l’espoir, que peut-être un jour j’trouverais quelque chose qui pourrait changer ça ?! » il se désigna, incapable de mettre de mots sur cette tare ; ce qui était écrit en lui plus ardemment encore que ses sentiments – l’immuable, l’inchangeable comme l’avait dit Maiken. Il était né transmutant, il avait été un transmutant plus longtemps qu’il n’avait été un chasseur ; mais pour une raison quelconque, il avait fallu que cette destinée-là s’impose à lui au moment où il avait presque touché du bout des doigts la plénitude. L’acceptation, la marche impérieuse d’un futur qu’il avait lui-même choisi. « J’veux pas que quelqu’un s’accroche. Ça sert à rien, j’ai cherché partout, toutes les solutions possibles et imaginables : j’ai juste découvert toujours plus d’obstacles et de complications. » une perte de temps à laquelle il n’voulait plus se vouer ; fuir était une option qu’il avait bien souvent choisi – somme toute, la chasse avait été une fuite en elle-même. Soi-disant un moyen d’aller de l’avant ; surtout une réponse adaptée à la chance de pouvoir quitter Elizabethtown, le malheureux manoir des Lynch et le vide assourdissant qui y résonnait, dans la profondeur de sa solitude. Solitude, ça semblait être sa plus fidèle alliée ; peu importaient les âmes qui croisaient son chemin, frôlaient son existence. Il aurait dû fuir Calista, son optimisme, sa naïveté inutile, sa main qui revint sur la sienne ; l’ancre au milieu de la houle incessante de ses songes. Elle n’aurait pas dû venir jusqu’ici, il n’aurait pas dû ouvrir la porte : les mots de la Wolstenholme ne firent que confirmer ces assurances-là, bien vite noyées sous l’avalanche des mots se précipitant pour tendre l’air. Les causes et leurs conséquences et le commun-accord qui se retrouvait brisé en mille morceaux sous leurs regards qui se croisaient, se rencontraient comme si c’était la première fois ; probablement que Calista elle-même ne savait pas quels mots elle venait d’égarer dans l’atmosphère tendue de leurs échanges. Lui savait, les impressions imprimées au fer rouge jusque dans ses entrailles. Il la vit se rapprocher, irrésistible, irrépressible, inévitable ; il n’y avait qu’à la jeune femme qu’était associés ses ressentiments les plus honnêtes, les plus traitres. Les plus à même de le blesser comme autrefois ; treize ans plus tôt, comme s’il n’avait finalement jamais changé, jamais pris les armes. Jamais rendu à la vie tous les coups qu’elle lui avait envoyés : Calista franchissant les épaisses murailles qu’il s’était mis, entre lui et le reste du monde – c’était comme offrir à ces ennemis invisibles, pernicieux, de nouvelles armes pour le blesser. Le blesser, à défaut d’le tuer. Le blesser, comme les lèvres de Calista sur les siennes – familières, et pourtant avec cette saveur inédite. Loin de la fatalité pour une fraction de seconde à peine, juste l’abandon de leurs sens ; le chasseur y répondant, accroché aux souffles de désir, d’attachement, de ce qu’ils étaient sans se le dire. Un instant, fugace, éternel ; « Calista- » ils n’devaient pas. Ils n’pouvaient pas. Ils n’étaient voués qu’à s’écraser brutalement dans la réalité, déchiquetés par celle-ci ; toujours, toujours. Il y avait le monde à l’extérieur, d’autres gens qu’eux deux, ces ennemis cachés dans l’ombre, l’horreur glissant sous la peau du Lynch. Tant de menaces, de tournants dramatiques qui pesaient sur leurs épaules. Tout contre ses lèvres, il avait soufflé son nom dans l’espoir qu’elle recule, disparaisse, s’évanouisse aussi aisément qu’un songe. Qu’elle n’ait jamais existé, presque, quand bien même ce rêve ne ferait que le consumer, amer. Amer, c’était toujours mieux que tout ce à quoi il se vouait s’il se mettait à baisser les armes une bonne fois pour toutes. Ses deux mains ancrées sur les joues de la jeune femme, ayant trouvé ce chemin avec une facilité déconcertante, il aurait pu lui aussi, lutter. Opter pour ce chemin infiniment moins rocailleux et dangereux. La facilité, la solitude, l’abandon ; l’abandon juste entre leurs souffles, de ses lippes s’accrochant plus ardemment à celles de la blonde, l’appelant, cédant comme les barrages à son être, les retenues qu’ils avaient exercé, testé inlassablement. Qu’elle arrête, parce qu’il n’serait pas celui apte à le faire ; il n’savait guère pourquoi, n’voulait pas quantifier ces faiblesses traitresses, les battements précipités de son cœur au creux de sa gorge ; ses gestes. Une main glissant dans le creux de la nuque de la blonde, caressant l’or chaleureux de ses cheveux. Calista et son baiser, l’aisance avec laquelle elle faisait pulser la vie juste dans ses veines. La façon dont elle domptait les démons du Lynch pour ne le rendre que lui-même. Ni chasseur, ni transmutant. Qu’à peine le gamin hanté d’Elizabethtown. Sien ; sien et si simple, si bien que ça n’pouvait être qu’une rêverie vouée à lui échapper.
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Faith Cunningham
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SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 3 Icon_minitimeDim 15 Nov 2015 - 20:16

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Nissa Moreno
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 3 Icon_minitimeLun 16 Nov 2015 - 3:28

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Nissa Moreno
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Benjamin Moreno
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Nissa Moreno
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 3 Icon_minitimeLun 16 Nov 2015 - 14:50

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Seth Koraha
Seth Koraha

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 3 Icon_minitimeLun 16 Nov 2015 - 20:40

ormal, faut bien le mouvement inverse. Les extrêmes dans les deux sens sont ridicules, entre ceux qui hurlent aux autres qu'ils sont des veaux parce qu'ils mettent le drapeau et ceux qui hurlent aux autres qu'ils sont sans coeur/idiots/fachos parce qu'ils n'en mettent pas, on a une brochette d'imbéciles qui l'ouvrent un peu trop rapidement.
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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 3 Icon_minitimeLun 16 Nov 2015 - 20:41

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Roswell, le synonyme d’un brin de simplicité illusoire, l’empreinte d’un jadis pendant lequel il aurait pu croire être normal ; Cesare ne se souvenait qu’à peine de tout ça, l’enfance qu’il avait passé là-bas, y’a fort longtemps déjà. Il était né dans ces terres arides, emplies de mystère et de vieilles histoires auxquelles il n’avait jamais cru – mais à l’esprit du jeune homme, il ne demeurait plus aucun souvenir le rattachant au Nouveau-Mexique natal, la terre où sa famille s’était incrustée profondément pour survivre. Aria était née là-bas elle aussi, mais toute gamine qu’elle avait été lorsqu’ils avaient débarqué à Radcliff, elle n’avait sûrement pas eu le moindre souvenir de l’endroit qui l’avait vue naître – c’n’était pas nécessairement une mauvaise chose. Pour le fils DeMaggio, l’amertume qui accompagnait ces branches-là de la famille, s’apparentait facilement à la haine viscérale qu’il n’avait jamais pu épancher, à l’égard de ses géniteurs. De chacun des choix qu’ils avaient fait pour lui, au cours de son existence : Rafael, jugeant bien trop tôt que sa progéniture était apte à tenir un flingue entre ses doigts. Isabella, probablement à moitié-consentante uniquement, mais si prompte à détourner le regard, garder le silence et avancer quoiqu’il arrive : tenait-il son endurance infaillible de son père ou de sa mère ? Le patriarche se targuait probablement bien facilement de toutes les forces qu’il avait inculquées à son fils – ses deux ingrats d’enfants, mais il n’y avait sûrement pas à douter que le gamin avait pris certaines choses de sa mère. Il avait vu celle-ci se flétrir de temps à autres, trahir son mari en embarquant ses enfants dans son dos, là, à un endroit quelconque où ils pourraient saisir quelques graines de bonheur. Mais le nom de Cesare avait toujours été DeMaggio : DeMaggio avant tout le reste, et sûrement aussi ardemment que le gamin avait été privé de sa candeur d’enfance, Isabella avait été arrachée à ses racines les plus profondes. Et au Diable les Rivera, leurs histoires à eux, tout ce qu’ils pouvaient signifier – le digne héritier de la famille n’avait plus aucune mémoire de ses grands-parents maternels, de quelque personne portant ce nom-là, si ce n’est sa mère. Alors finalement, c’n’était sûrement pas si étonnant que cela, qu’une inconnue au faciès inconnu s’pointe devant lui pour parler de leur famille comme si elle y appartenait. Elle avait ce sale caractère, la gueule pour l’emploi, les capacités qui accompagnaient la malédiction dans laquelle ils étaient nés, et avaient toujours baigné, peu importaient les luttes intestines qu’ils avaient mises en œuvre pour essayer de s’en sortir. Cesare, Aria, Rayen. Ou Gabriela ; peu importait l’nom qu’ils portaient, ils sentaient tous peser sur leurs épaules le même héritage – l’avaient senti, du moins. Désormais, y’avait un pion de moins sur l’échiquier, et il avait fallu qu’on lui prenne sa reine à lui. Celle qui avait été si indispensable à son équilibre, celle qui aurait aisément pété le tibia du connard qui avait osé s’attaquer à son frère. Définitivement, il n’avait pas b’soin d’une cousine sortie de nulle part pour lui adresser quelques mots et le faire renouer avec jadis : il n’en avait pas eu besoin jusque-là en tout cas. Il aurait presque pu croire que les choses étaient différentes de l’autre côté, dans l’autre partie de cette famille détruite, réduite en ruines ; il aurait eu tort d’alimenter de tels espoirs, les quelques phrases de l’inconnue brune ne firent que confirmer l’âpreté de la réalité.

Il balaya celle-ci d’un ricanement acerbe, au moment d’dévisager son interlocutrice sous la lumière blafarde d’un lampadaire à quelques pas de là : les chasseurs pris en chasse avaient choisi une rue lugubre à souhait, et leurs traits baignés de halots blancs ne faisaient que renforcer le lugubre de leur humeur. Qu’est-c’que t’attends ? aurait-il voulu lâcher avec une moquerie évidente, acerbe, mordante comme les piques de la jeune femme : elle s’imaginait peut-être que les DeMaggio et les Rivera avaient organisé un repas d’famille pour se moquer de la gamine déchue qui avait des envies d’vengeance à leur égard ? Mh, peut-être bien, mais c’n’était pas comme si le fils prodigue y avait été invité. Pour toute réponse première, Cesare baissa enfin son arme, faisant cliqueter celle-ci en défaisant le cran de sécurité, la balle engagée dans le canon retombant au sol – il s’en foutait carrément que quelqu’un retrouve une trace de son attaque ; qu’ils le voient donc venir, le sentent venir, et se prennent la menace en pleine gueule le jour où il déciderait de tomber sur eux. Eux, n’importe qui. Radcliff à part entière, cette ville pourrie, cet abysse dans lequel se perdaient toutes les âmes désespérées et détruites de cette vaste civilisation : Cesare, Gabriela, plus similaires qu’ils n’pouvaient s’en douter – le jeune homme en avait déjà une quelconque idée, aux dires de la brune. « Ouais, tu m’en diras des nouvelles, le jour où tu voudras t’casser de là et où tu t’feras plomber aux frontières de la ville. » bienvenue à Radcliff, une peine à perpétuité : foutre un pied ici, c’était s’y condamner pour l’éternité. Ou du moins, tant que Lancaster jugeait judicieux d’foutre en place une putain de quarantaine qui les empêchait de quitter la ville. C’était c’qu’y avait coûté la vie à Aria en fin de compte : parce que bien assez tôt, le grand-frère avait réalisé qu’ils n’pouvaient pas combattre tous les ennemis qui se présentaient sur leur route. Parce qu’il aurait tout donné, tout donné pour l’envoyer à des milliers de kilomètres de là : qu’elle le déteste pour le restant de leurs jours, qu’elle le maudisse autant qu’elle pouvait l’vouloir, avec toute sa hargne et sa rage – au moins, elle serait encore en vie. « J’peux pas t’aider. » lâcha-t-il finalement, dévisageant l’inconnue à quelques pas de là. Il n’pouvait pas l’aider, n’en avait pas la moindre envie, n’en avait pas la volonté, pas même l’âme recelée au fond de ses tripes. Il n’pouvait plus faire c’genre de choses, agir d’la sorte, espérer d’une quelconque manière racheter son âme : qu’elle s’démerde avec ses affaires, il s’démerdait avec les siennes à lui, lui tout seul, et traçait son ch’min de la sorte. « Tu remarqueras que j’suis un peu trop occupé pour m’préoccuper du truc qu’on t’a volé. Ou peu importe. Comme tu dis, j’ai assez à faire avec mes problèmes. » ils étaient sans fin, et le dévoraient plus encore qu’il n’pouvait le comprendre. Des affres lugubres qui mangeaient à chaque aube un peu plus son âme, et l’étouffaient à petit feu ; Cesare se mourait, Cesare sentait son temps s’écouler à une vitesse plus ahurissante que jamais. Il n’avait pas d’temps à perdre avec elle, pour elle. Peu importait si elle était d’la famille d’une quelconque manière, ou juste une connasse qui prétendait savoir où elle foutait les pieds. Il aurait pu faire comme ça, s’casser sans se retourner, agiter le courroux de la brune pour voir jusqu’où elle pouvait aller – si elle était bel et bien aussi pourrie que lui, ou si c’n’était que du vent, un mensonge qui se révélerait bien assez tôt juste sous ses yeux. Pourtant, il se retint bien assez tôt, dévisageant la jeune femme de la tête aux pieds, l’analysant un instant. « J’connais quelqu’un qui peut t’aider. » quelqu’un à qui il avait des politesses à rendre : advienne que pourra, la brune en crèverait peut-être – sans doute – mais il avait au moins le luxe de s’en foutre carrément, peu importait l’honneur, l’déshonneur, la propreté de la chose. Le fait qu’elle l’ait sorti d’une mauvaise passe. Au moins, elle débarrasserait l’plancher. « J’suppose que mes parents ont plus d’infos sur l’histoire. Si tu trouves d’quoi écrire, j’peux te filer leur adresse. » et qu’elle se jette à leur gorge à eux, les emmerde eux, les occupe eux. Qu’elle s’jette volontiers dans la gueule du loup et n’revienne pas se mettre sur son chemin à lui : parce que l’expérience avait appris à Cesare à tirer quoiqu’il arrive, même s’il s’retrouvait face à quelqu’un de la famille – il l’avait déjà fait, il le referait sans un clignement d’œil. Sa famille était morte, enterrée avec Aria, et le sang DeMaggio qui restait, était celui qu’il ferait couler tôt ou tard.
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