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 (carlisle) ≡ hear the voices surround us.

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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

ADMIN - master of evolution
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SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
MessageSujet: (carlisle) ≡ hear the voices surround us.   (carlisle) ≡ hear the voices surround us. Icon_minitimeMar 20 Oct 2015 - 21:14

We're coming home now.
— carlisle lecter & calista wolstenholme —
Run past the rivers, run past all the light. Feel it crashing and burning, 'til it all collides. Strike a match lit the fire, shining up the sky. As it all comes down again. As it all comes down again. As it all comes down again, to the sound. The sound of the wind is whispering in your ear. Can you feel it coming back ? Through the warmth, through the cold, keep running 'til we're there. — home.

Nerveusement, Calista referma l'ordinateur qu'elle avait sur les genoux. Depuis des jours, elle avait le nez plongé dans les fichiers qu'elle avait réussi à recueillir suite à ses recherches concernant l'incendie qui avait tué la famille Hodgins. Elle avait trouvé suffisamment de preuves pour être sûre que la fille qui avait fait exploser la mairie lors de la fête des fondateurs n'avait pas inventé de toutes pièces ses propos. Cette famille avait été assassinée et certainement pas par un transmutant. Elle avait du mal à passer à autre chose, elle cherchait à le faire pourtant. Oublier complètement ce qu'elle avait appris pour reprendre sa vie tout à fait normalement, loin des doutes qui lui bouffait sa vie ces derniers temps. Elle était trop curieuse, alors il avait fallu qu'elle fouille, il avait fallu qu'elle s'introduise dans les systèmes informatiques pour retrouver un fichu rapport de police qui la tracassait à présent, qui remettait tellement de choses en doutes qu'elle avait dû mal à savoir comment penser correctement ces derniers temps. Elle avait parfois l'impression qu'elle était en train de devenir folle, elle s'était enfoncée dans un truc et elle n'avait aucune idée de comment elle pouvait s'en sortir. Il y avait toujours plus de questions auxquelles elle voulait des réponses et pourtant, elle savait très bien qu'elle serait déçue en les obtenant, ou qu'elles ne feront que la faire douter davantage. Elle savait très bien qu'aller chercher des réponses à ses questions était une mauvaise idée, pourtant, elle ne pouvait pas s'en empêcher. Dès qu'elle se retrouvait seule dans son appartement, il fallait qu'elle réfléchisse à cette affaire. Il n'y avait qu'Alec qui était de son côté, il n'y avait qu'à lui qu'elle avait pu se confier sans avoir peur d'être la prochaine qu'on exécuterait sur la place public. Elle lui faisait confiance et pour l'heure, elle pensait qu'elle avait bien fait, parce que personne n'était venu toquer à sa porte pour l'interroger sur tout ça ou simplement pour lui tirer une balle entre les deux yeux pour qu'elle ne soit plus en mesure de parler de tout ça à qui que ce soit. Il n'y avait qu'Alec qui savait et c'était probablement mieux comme ça. Mais ce n'était pas son nom qui était sorti dans la liste que cette fille avait donné lors de la fête des fondateurs, alors il y avait bien une question à laquelle il ne pouvait pas lui apporter de réponse. C'était le nom de Lecter qui était sorti, celui sur lequel elle s'interrogeait le plus, Desmond Lecter, son cousin. Est-ce qu'il avait vraiment participé au meurtre de cette famille ? Elle n'avait pas envie d'aller lui demander directement à lui. C'était plutôt étrange comme question à poser au beau milieu d'un repas de famille. Mais il fallait qu'elle obtienne une réponse avant de devenir complètement folle. Ça faisait un moment qu'elle dormait très peu la nuit parce qu'elle était incroyablement perturbée par cette affaire, elle en faisait des cauchemars parfois. Elle perdait la boule. Il fallait qu'elle se débrouille pour obtenir une réponse. Une réponse de plus qui soulèvera une question de plus. C'était un cercle vicieux dans lequel elle se retrouvait coincée. Mais, tant pis, il fallait qu'elle continue.

Elle s'était rapidement relevée du canapé dans lequel elle était installée depuis plusieurs heures. Elle ne travaillait pas aujourd'hui, ça ne l'aidait pas à passer à autre chose, au contraire. Elle avait encore plus l'occasion de broyer du noir que pendant les journées qu'elle passait au boulot, l'esprit occupé par le monde merveilleux de l'informatique. Elle se sentait oppressée entre les quatre murs de son appartement. Il fallait qu'elle sorte de là. Elle passa ses mains le long de son tailleur pour en effacer les plis, avant d'enfiler rapidement ses escarpins. Elle savait exactement où aller, il y avait bien une personne qui pourrait répondre à sa question. Son oncle, il devait bien savoir quelque chose et elle avait moins peur de lui que de son propre père. Si elle devait en parler à son père, elle était persuadée qu'il trouverait un moyen de la rabaisser plus bas que terre. Il avait un véritable talent pour ça. Son oncle, il était différent. Elle avait l'impression qu'il le comprenait mieux. Elle se sentait toujours plus à l'aise avec lui qu'avec son père. Pourtant lui, il avait fait de la prison, ça aurait dû avoir un impact sur la confiance qu'elle lui portait. Mais non. Il restait à ses yeux bien moins agréable que son père. Elle avait rapidement quitté son appartement pour sauter dans sa voiture en direction du domicile de son oncle. Qu'est-ce qu'elle allait lui dire ? Concrètement, elle n'en savait rien. De toute façon il n'était pas question pour elle d'apprendre un texte par cœur avant d'aller le voir, elle n'était pas douée pour ça. Quand bien même elle viendrait avec des idées claires et précises, elle finirait par divaguer. Elle avait tendance à préférer l'improvisation à tout le reste, même si souvent ça la faisait passer pour une cinglée tout droit sortie de l'asile. Tant pis. Son oncle la connaissait de toute façon, alors si elle partait trop loin, ça ne devrait pas trop le choquer. Une chose était sûre, elle n'allait pas se pointer pour lui demander directement son fils avait brûlé un couple et leur bébé afin de faire porter le chapeau aux transmutants. Elle était souvent trop franche, trop directe, mais il y avait des limites quand même. Elle pouvait bien s'y prendre de façon plus discrète. Il le fallait, même si ce n'était pas son fort. Elle manquait de tact, c'était indéniable. Mais elle était capable de faire des efforts. Garée devant chez son oncle, elle hésita un moment, laissa échapper un soupire, comme pour se donner la motivation nécessaire pour sortir de sa voiture. Puis enfin, elle en sortit, claquant la porte derrière elle, pour aller frapper à la porte. Elle cogna quelques coups contre la porte. « Oncle Carlisle, c'est Calista. » C'était peut-être une mauvaise idée de se présenter avant même qu'il n'ait ouvert la porte. Elle connaissait bien des personnes qui, en entendant son prénom choisiraient de faire le mort. Mais pas son oncle. Du moins, elle l'espérait. Elle n'avait pas l'impression en tout cas qu'il fasse partie des personnes ayant envie de l'éviter. Elle était chiante, c'était un fait que même elle, elle était souvent prête à admettre, mais quand même, il y avait encore du monde qui arrivait à la supporter ; heureusement.
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MessageSujet: Re: (carlisle) ≡ hear the voices surround us.   (carlisle) ≡ hear the voices surround us. Icon_minitimeMer 28 Oct 2015 - 2:40


– putting out fire –


Il s’était réveillé avec une douleur fulgurante dans la jambe, sans trop savoir pourquoi. Pas de mauvaise position, à première vue. Pas de raison valable de souffrir autant, et aussi gratuitement. Quelques calmants qui avaient mis longtemps à agir, et qui n’avaient pas su faire disparaître entièrement le supplice ; mais impossible de se rendormir. Il avait regardé le soleil se lever au travers des stores, assis dans un fauteuil. Perdu dans ses pensées ; revenant deux ans et demi en arrière. Puis, six ans. Silencieux, la main soutenant le menton, semblant attendre un événement qui n’en finissait plus de se faire désirer. Et la journée s’était écoulée sur un rythme à peu près aussi monotone. Pas d’interrogatoire de programmé, pas de dégénéré pour l’attendre, un sac sur la tête, et les genoux flageolant. Personne ne l’avait appelé, rien n’avait été pour le déranger. Il avait été seul avec ses pensées depuis le moment où il avait ouvert les yeux avec cette foutue douleur ; et sûrement n’avait-il pas prononcé le moindre mot depuis toutes ces heures.

Un air de classique se promenant dans le petit salon, il patientait. Sans savoir vraiment après quoi, ou après qui. Le verre de whisky s’était vidé deux fois en une heure et demie, et il avait décidé de ne pas se resservir. Cela ne l’aidait en rien à réfléchir ; même s’il n’y avait pas grand-chose après quoi penser. Il ignorait ce qui le tracassait à ce point. Peut-être était-ce une multitude de petites choses, mises bout à bout, empaquetées pour le rendre fou. Le comportement fuyant de ses enfants, et de la plupart de ses proches. Cette ville qui partait à vau-l’eau, Lancaster qui virait complètement cinglé, et un peu trop tyrannique à son aimable avis. Il s’était bien gardé de lui partager ses sentiments, depuis sa sortie ; mais le voir aussi enclin à tuer et à torturer, aussi déterminé à faire payer aux dégénérés un mal qui devenait de plus en plus obscur, c’était quelque chose qui lui faisait froncer le nez. Il voyait son ami s’en prendre délibérément aux humains, clamer qu’on ne pouvait plus leur faire confiance, à eux non plus, et qu’ils devaient être mis dans le même sac que les monstres qui rongeaient Radcliff comme les vers se seraient nourris d’une pomme. Il semblait que la notion de protection de l’humanité commence à passer lentement et sûrement l’arme à gauche. Tout le monde devenait l’ennemi, sans distinction aucune : rien ne comptait plus que l’extermination des dégénérés et de tous leurs alliés. Les ennemis des chasseurs étaient les ennemis de tous. Cette idée faisait tiquer le Lecter, et bien qu’il se gardât d’en parler pour le moment, ce n’était qu’une question de temps avant que son jugement ne se fasse ressentir. Il se connaissait suffisamment pour le savoir, après toutes ces années à se fréquenter, pour savoir que le silence ne resterait pas de mise éternellement.

Ce furent quelques coups frappés précipitamment à la porte qui le tirèrent de ses pensées. Il releva le nez, un instant, curieux de savoir qui pouvait bien venir le déranger chez lui directement. Il entendit une petite voix au travers du battant, alors qu’il s’approchait, clopin-clopant, appuyé sur son éternelle canne. Calista. Le simple petit nom, prononcé avec autant d’empressement, avait eu le don de cruellement attisé sa curiosité. Que pouvait bien lui vouloir la petite Wolstenholme, qui soit assez urgent et assez grave pour qu’elle se déplace directement ? Il ouvrit la porte sans plus attendre, dès que sa main fut suffisamment proche pour se saisir de la poignée. Le visage fin encadré de cheveux blonds était là, qui l’attendait. « Calista. » Il la scruta quelques instants, sans un sourire. Interrogateur. Lui cédant le passage, lui laissant suffisamment de place pour qu’elle puisse entrer. « Viens, entre. » Il referma la porte derrière elle, avant de se tourner pour l’observer à nouveau. « Qu’est-ce qui t’amène ? Est-ce que tout va bien ? » Qu’est-ce qui te pousse à te déplacer en personne, alors que tu pourrais simplement décrocher un foutu téléphone ? Il ne la lâchait pas du regard, quelque peu inquiet légèrement préoccupé. Les hypothèses affluaient dans son esprit déjà bien chargé, mais il attendait les réponses qu’elle pourrait lui apporter. Peut-être venait-elle simplement lui dire bonjour. Peut-être avait-elle été prise d’un quelconque élan de bougeotte, qui l’avait amenée à s’échouer chez les Lecter. Mais il n’y croyait pas. Pas en voyant ces traits un peu tirés, et ce regard papillonnant sur tout ce qui pouvait l’entourer. C’était de Calista, dont on parlait. Quelque chose clochait, et il l’avait su dès l’instant où ses yeux s’étaient posés sur elle. Il ne restait plus qu’à l’entendre des mots mêmes de la petite blonde ; il ne lui restait plus qu’à l’entendre avouer.


(c) elephant song.
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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

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MessageSujet: Re: (carlisle) ≡ hear the voices surround us.   (carlisle) ≡ hear the voices surround us. Icon_minitimeJeu 12 Nov 2015 - 20:38

We're coming home now.
— carlisle lecter & calista wolstenholme —
Run past the rivers, run past all the light. Feel it crashing and burning, 'til it all collides. Strike a match lit the fire, shining up the sky. As it all comes down again. As it all comes down again. As it all comes down again, to the sound. The sound of the wind is whispering in your ear. Can you feel it coming back ? Through the warmth, through the cold, keep running 'til we're there. — home.

Les doutes, les questions, Calista était le genre de personne qui avait beaucoup de mal à vivre avec tout ça. Il lui fallait des réponses. Elle avait toujours été du genre à mettre son nez là où elle ne devrait pas, une vraie petite commère. Mais, ça avait souvent été sans importance, des questions qui n’allaient pas changer sa vie, rien qui ne remettrait en doute plusieurs longues années d’entrainement ou la loyauté qu’elle avait envers sa famille. Cette fois, c’était différent. Cette fois, elle craignait que les réponses à ces questions viennent changer beaucoup de choses dans sa vie. Elle aurait dû abandonner sans doute, laisser tomber et passer à autre chose. Mais, elle s’en sentait incapable. Elle avait besoin de savoir. Elle n’était pas sûre que ça allait l’aider à mieux dormir la nuit, mais au moins, elle en aurait le cœur net et est-ce que les réponses pouvaient être pires que tout ce qu’elle avait déjà eue l’occasion d’imaginer ? Probablement pas. Dans le fond, il n’y avait pas cinquante scénarios possibles. Soit son cousin avait joué un rôle dans l’incendie ayant tué une famille innocente, soit, il ne l’était pas. Bien sûr, s’il l’était, ça soulevait d’autres questions. Pourquoi ? Qu’est-ce qui avait bien pu passer par la tête de son cousin pour qu’il en arrive là ? Qu’est-ce que ça avait bien pu lui apporter ? De nouvelles questions, auxquelles elle voudrait également des réponses. Le plus simple, ce serait sans doute qu’on lui dise qu’il n’était en rien impliqué dans cette affaire. C’était ce qu’elle voulait entendre pour que tout aille mieux dans sa vie. Mais la vérité pouvait malheureusement différer de ce qu’elle voulait. C’était souvent ça d’ailleurs dans sa vie. Mais, Calista était une optimiste, elle gardait espoir. Cette fille qui avait fait exploser la mairie, elle s’était peut-être trompée, ou alors elle avait peut-être simplement balancé quelques noms de chasseurs au hasard. Il y avait encore de l’espoir, une explication convenable qui ne se résumait pas simplement à un gros souci chez son cousin. Puisqu’il fallait bien avoir un gros souci pour brûler ainsi une famille entière.

C’était pour obtenir ses réponses que Calista s’était déplacée jusqu’à chez son oncle. Elle avait besoin de savoir s’il savait ce qui avait bien pu se passer ce soir là. Elle avait besoin que ses questions arrêtent de résonner en boucle dans sa tête parce que ça devenait insupportable. Mais, elle savait aussi que ses questions pouvaient la condamner. Elles voulaient dire qu’elle avait fouillé dans les affaires des hunters jusqu’à en trouver la preuve que ce que la terroriste avait dit lors de l’explosion de la mairie était vrai. Ses questions, c’était la preuve de ses doutes et il y avait des gens à qui tout ça ne plairait pas. Mais son oncle, elle lui faisait confiance. Plus qu’elle n’était capable de faire confiance à son père. Ce n’était pas difficile de toute façon, puisqu’avec son père, elle avait juste l’impression d’être la pire ratée que la terre puisse porter. Elle s’était déplacée jusqu’à la demeure de son oncle, parce que ce n’était déjà pas une question facile à poser en face à face, mais alors au téléphone, ça ne le faisait pas du tout d’après elle. Et puis au moins comme ça, elle prenait l’air. Ça lui évitait de se ronger les sangs en faisant les cent pas dans son appartement ou de regarder un film qu’elle ne suivrait qu’à moitié, trop perturbée par ses fichues questions. Alors, elle était venue, elle avait frappé et elle avait rapidement sentie l’angoisse monter quand son oncle était apparu dans l’encadrement de la pièce. Il y avait une petite partie d’elle qui avait bien envie de se barrer en courant comme une idiote profonde, mais ce n’était pas raisonnable. Ce n’était pas qu’elle avait peur de passer pour une folle, pour ça il était trop tard, son oncle la connaissait trop bien pour en douter. C’était surtout que c’était le moment ou jamais de prendre son courage à deux mains et de venir chercher les réponses dont elle avait besoin. Dans le pire des cas, qu’est-ce qu’il pouvait bien se passer ? Son oncle n’allait pas simplement la tuer pour la faire taire. Elle était sa nièce quand même, ce n’était pas rien.

Elle lui adressa un large sourire avant d’entrer dans la maison. Maintenant elle y était, plus question de faire marche arrière. « Oui, oui, ça va. » Est-ce que c’était si inquiétant que ça qu’elle se pointe comme ça chez lui ? Peut-être, elle n’en savait rien, qu’importait. « Et toi ? » Restons polie et courtoise avant de lui demander si oui ou non son fils était un putain de pyromane qui avait tué un couple et un bébé sans véritable raison. Ça viendrait. Elle avait la question sur le bout de la langue et c’était un véritable défi de ne pas simplement la poser de façon très franche et spontanée, parce que c’était son truc à elle ça, entrer directement dans le vif du sujet sans jamais prendre de pincettes. Mais là, ça semblait nécessaire. » J’ai besoin de te parler. » Le problème quand elle devait vraiment prendre des pincettes, c’était qu’elle avait tendance à s’y prendre n’importe comment et réfléchir à ce qu’elle devait dire dans un coin de sa tête, c’était tout bonnement impossible. Elle aurait dû écrire son discours et l’apprendre par cœur, ça aurait été plus simple, bien que carrément bizarre. « Mais tu vois, c’est le genre de trucs un peu sensible. Genre, qu’on peut pas dire par téléphone et crois-moi, je peux presque tout dire par téléphone. » Son téléphone elle y était accrochée vingt-quatre heures sur vingt-quatre, alors évidemment qu’elle disait tout par téléphone, c’était tellement plus simple en plus, pourquoi s’en priver. « J’aime mon téléphone. C’est fabuleux comme invention quand même. En plus je viens d’en changer, alors j’y passe encore plus de temps. » Elle changeait de téléphone tous les quatre matins de toute façon. Elle était du genre hyper connectée et toujours à la pointe de la technologie. « Mais on s’en fiche. » Elle haussa les épaules, elle n’était pas venue pour parler de ça de toute façon. Elle pouvait bien passer des heures à vanter les mérites de ce téléphone ou de n’importe quel autre truc électronique qu’elle possédait, mais là ce n’était ni l’endroit, ni le moment pour ça. « J’veux juste être sûre que tu vas pas me tirer une balle ou une connerie du genre. Parce que j’ai pas trop envie de mourir en fait. » Elle posa son regard sur son oncle, aussi sérieusement que possible, ce qui était assez rare avec elle. Mais elle était sérieuse, même si la façon légère avec laquelle elle posait ses questions pouvait laisser le bénéfice du doute.
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