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 rp mission : cesare, carlisle et moira.

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Malachi Porter
Malachi Porter

ADMIN - master of evolution
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SUR TH DEPUIS : 11/09/2014
MessageSujet: rp mission : cesare, carlisle et moira.   rp mission : cesare, carlisle et moira. Icon_minitimeDim 25 Oct 2015 - 13:48

les rps missions
Cesare Demaggio, Carlisle Lecter et Moira Kovalainen
C'est en enquêtant sur la mort de sa sœur que Cesare s'était retrouvé dans le manoir Kingston, une grande bâtisse au milieu des bois. Il n'y avait pas signe de vie à plusieurs kilomètres à la ronde et l'endroit ressemblait typiquement à ce genre de baraque qu'on voyait dans les films d'horreur. Vieux, grinçant, à l'abandon et particulièrement bien barricadé. On raconte que John Kingston, le propriétaire des lieux était particulièrement fou à la fin de sa vie et avait rendu le bâtiment impénétrable. La seule issue était la porte d'entrée. Il était mort depuis une cinquantaine d'années maintenant et le manoir était réputé hanté. C'était en vérité devenu un coin squatté par des gens pas très fréquentables.

Aussi sur une chasse, Carlisle était venu jusqu'au vieux manoir, il était sur la piste d'Olivia en Mathias Greenberg, deux frangins mutants. Olivia pouvait en quelques mots convaincre n'importe qui de faire absolument tout ce qu'elle voulait, elle était réputée pour avoir pousser de nombreuses personnes au suicide ou à la folie, mais aussi pour de nombreux cambriolages. Son frère lui avait la capacité en un touché d’absorber la vie. Tous les deux étaient arrivés à Radcliff depuis peu, mais on parlait déjà d'eux à travers les États-Unis, ils étaient de véritables psychopathes.

La nouvelle de la présence des jumeaux Greenberg en ville avait fait son chemin dans la groupe d'Uprising également. Il fallait absolument les arrêter avant qu'ils ne causent plus de tort aux mutants de la ville. Ils étaient déjà mal vus, mais si en plus on apprenait qu'il y en avait, qui jouaient avec leurs pouvoirs pour tuer des gens, ils étaient foutus. C'est pour les arrêtés qu'un groupe d'Uprising était venu jusqu'au manoir Kingston. Moira était venue accompagnée de Malcolm Freeman et Dean Rosenberg, deux autres membres d'uprising. Rapidement, ils étaient tombés sur Olivia, qui en quelques mots avaient poussé Malcolm à poursuivre ses deux camarades dans le but de les tuer. Il a réussi à avoir Dean, lui tirant une balle dans la tête à quelques centimètres de Moira qui a réussi à s'enfuir de justesse.

— Le manoir est particulièrement grand et barricadé, la porte d'entrée a été refermée solidement après que vos personnages soient entrés dans le manoir. Il est impossible d'en sortir à première vue.
— en plus des deux jumeaux complètement tarés qui veulent tuer vos personnages, il y a Malcolm, un humain certes, mais un humain bien armé et décidé à tuer tout ce qui passe sur son passage.

ordre de passage : Cesare, Carlisle et Moira (si l'ordre ne convient pas, vous pouvez en discuter entre vous par mp, sans soucis (a))


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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: rp mission : cesare, carlisle et moira.   rp mission : cesare, carlisle et moira. Icon_minitimeDim 25 Oct 2015 - 15:21

Radcliff avait toujours eu sa réputation, Radcliff avait toujours été synonyme d’ombre perfide – pour lui, en tout cas. L’empreinte immuable de sa misère était raccrochée à ce pitoyable bled désormais, et l’âpre sentiment de perdition né dans les entrailles du chasseur, ne disparaîtrait plus de sitôt. Sans Aria, sans Isolde, sans repère et sans but, le décor était vite planté : il n’y avait désormais plus que la chute pure et dure, dans les profonds abysses ténébreux de l’inconnu, de l’inutile. D’une lutte vaine qui n’aurait certainement pas une issue grandiose – majoritairement la mort, cette même odeur flottant sur toute la petite ville du Kentucky désormais. La faute à qui ? La faute à qui ? Il n’connaissait que trop bien les noms des protagonistes de cette guerre sans fin, reconnaissait presque contre son gré sa responsabilité dans l’instant fatidique qui avait transformé les actions d’un seul homme, en une bataille ouverte où les cadavres s’amassaient. Jusqu’au corps de sa sœur elle-même – c’était à croire que la vie, l’ordre naturel des choses, parvenaient toujours à obtenir une certaine justice. Le DeMaggio, lui, n’en voyait aucune ; certainement pas dans le fait de prendre la vie de sa sœur après qu’elle ait été torturée pendant des mois – ça n’avait servi qu’à épaissir les ténèbres. Désormais, il n’y avait plus que le vieux Manoir Kingston qui était synonyme de peur, d’inquiétudes viscérales et de croyances craintives : tous les recoins de Radcliff étaient habités aujourd’hui par des démons violents, des spectres tortionnaires et dangereux. Ici, c’n’était pas différent ; alors que chacun de ses pas le rapprochait de l’endroit grandiose, Cesare ne ressentait que la glace impétueuse de la volonté – les mètres qui le rapprochaient de la grande bâtisse, le rapprochaient également d’une vengeance qu’il n’avait que trop longtemps cherchée. Là, on parlait de rassemblements de transmutants, quelques imbéciles qui se croyaient plus malins que les autres en allant se planquer dans un endroit craint par les vieilles légendes de Radcliff. N’importe quel abruti savait que les fantômes n’existaient pas, et que les seuls monstres étaient ceux qui faisaient partie de l’espèce humaine. Des dégénérés et un pas en avant vers les fuyards sans identité dont Rayen avait parlé, dans sa volonté d’aider son cousin à trouver la justice pour un cadavre reposant désormais six pieds sous terre. Pouvait-il seulement se fier à sa cousine ? A l’heure actuelle, aucun instinct aussi clairvoyant ne parvenait à se faire un chemin jusqu’aux tripes du DeMaggio – la violence appelait inlassablement la même dose de violence ; et en digne héritier de sa famille qu’il était, Cesare replongeait avidement dans le cercle vicieux qui avait gouverné son existence toute entière.

Arme à la main, le froid du métal doucement serré entre ses doigts, le chasseur avait fini par trouver son chemin à travers l’épaisseur des bois, jusqu’aux abords de la bâtisse. Celle-ci n’était pourtant pas plongée dans le silence glacial et épais qu’on lui connaissait – combien de gamins avaient été, plus jeunes, vivre des frissons exaltants en passant la porte délabrée de cet endroit en ruines ? Cesare ne s’était jamais prêté à ces jeux, pour la simple et bonne raison qu’il avait été le petit pion d’un tout autre mouvement, bien plus vaste que les conneries de quelques jeunes en manque de frissons. Les frissons, il les avait eus toute sa vie – jusqu’à ce soir. Un coup de feu retentit dans la nuit, similaire à tous ceux qu’il avait déjà entendus dans toute sa vie : qu’est-ce qu’il pouvait bien se passer à l’intérieur ?! Lui qui aurait pris habituellement le temps d’analyser toutes les sorties et les entrées de la bâtisse (malgré la légende qui disait qu’il n’y avait qu’une seule entrée ou issue), il laissa ses entrailles et ses pas le guider ; véloce, rapide et discret, Cesare atteignit le perron du manoir, chaque recoin de plancher grinçant sous ses pieds. Ce petit bruit traitre était pourtant noyé dans tout ce qui se jouait à l’intérieur du bâtiment ; ça ne le ferait pas reculer. Il avait besoin de réponses, la faim commençait à le dévorer de l’intérieur, et ce soir ou n’importe quel autre soir, il ne reculerait pas devant une occasion pareille. La porte s’ouvrit sans la moindre difficulté, et personne ne fut là pour l’accueillir dès son arrivée ; au contraire, les drames de cette soirée semblaient se jouer aux étages supérieurs. Le souffle suspendu au voile poussiéreux qui flottait dans l’air, le DeMaggio laissa son regard partir d’un recoin à l’autre de la gigantesque pièce principale où il venait d’arriver. Là-bas, à gauche, à droite, devant, les ténèbres étaient omniprésentes – loin de l’effrayer pourtant, car il faisait partie de ces gens qui n’aimaient ni les films d’horreur, ni les vieilles légendes ; il y avait déjà assez de démons à affronter dans la vie réelle. Ses instincts calqués sur l’instant présent, le moindre de ses faits et gestes, chaque bruissement au-dessus de sa tête, Cesare était prêt à se jeter directement dans la gueule du loup, grimpant les marches du grand escalier quatre à quatre. Il fallait qu’il se force à la discipline : dans la poche de sa veste, il tira sa lampe torche discrète mais efficace, dont le faisceau lumineux chercha quelques indices, ici, là, quelque part. Personne, pas un bruit proche ; pire encore, c’était comme si le silence s’était brutalement abattu sur tout le manoir, l’agitation suspendue à un fil invisible, mais fragile.


Dernière édition par Cesare DeMaggio le Mar 15 Déc 2015 - 1:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: rp mission : cesare, carlisle et moira.   rp mission : cesare, carlisle et moira. Icon_minitimeMer 28 Oct 2015 - 2:39

Cet endroit sentait la mort. C’était la première réflexion qu’il s’était faite en arrivant, et c’était probablement la dernière qu’il se ferait en repartant. S’il repartait. L’idée d’y rester ne l’avait cependant pas traversé. Autre chose à foutre que de crever ici, d’autres conneries à gérer avant de passer l’arme à gauche. Ces petits cons opposeraient sûrement une franche résistance, mais il tâcherait de leur faire passer pour de bon l’envie de continuer à faire les marioles avec leur dégénérescence. S’en prendre à des humains, ce n’était décidément rien de bon pour les gens comme eux. Ils se croyaient intelligents, à clamer leur indépendance et leur égalité, leur non-dangerosité ; mais la vérité, c’était celle que ce duo familial faisait transparaître. Les transmutants, même les plus pacifistes, pouvait perdre les pédales. Et quand ils les perdaient, leurs armes pour ôter la vie des innocences étaient inscrites dans leurs gênes. Là était la réalité. Là était le danger. Là était le mal à réprimer.

C’était bien sa veine de se retrouver coincé là. Lui, l’invalide de l’équipe. Sa piste l’avait mené jusqu’au manoir Kingston. Il aurait dû attendre devant. Attendre le renfort d’un chasseur, qui aurait dû arriver d’une minute à l’autre. Et puis, il avait entendu des bruits de lutte évidente. Vérifiant que son arme était chargée, il était immédiatement rentré. Tant pis pour les renforts. Tant pis pour la réputation de cet endroit. Des gens étaient peut-être en danger à cause de ces deux fous-furieux, et s’il n’avait pas l’intention d’y rester, il se devait tout de même de prévenir des morts innocentes.

Le plus silencieusement possible, il s’était glissé dans le manoir. Cet endroit puait la mort, et c’était une évidence que certains allaient y rester, ce soir. Il ne semblait pas être le seul à être après le frère et la sœur Greenberg, et il paraissait évident que ceux-ci ne se laisseraient pas faire. Et qu’ils avaient probablement déjà commencé à condamner leurs poursuivants. Le Lecter fit quelques pas, discret, suivant de l’oreille les bruits précipités à l’intérieur du manoir. Il grimpa les escaliers le plus rapidement qu’il le put. Le raffut approchait, et il ne craignait que les choses ne dégénèrent plus vite qu’il ne le pensait. Lorsqu’il perçut le premier coup de feu, il se cacha dans une pièce à la porte à demi ouverte. Quelques pas précipités, le bruit de la porte d’entrée qui s’ouvre à nouveau, au rez-de-chaussée. Et son instinct qui lui dit qu’il ne s’agissait pas du renfort qu’il attendait. Silencieux et invisible, caché dans l’obscurité, il patiente. Le silence semble s’être abattu sur le manoir, à l’exception du sang qui tambourine à ses tympans. Et il semble n’y avoir rien de mieux à faire qu’attendre. Attendre que les choses se décantent, attendre que quelqu’un bouge. Que quelque chose se passent. Les yeux s’habituant à l’obscurité pour capter le moindre geste, les oreilles s’habituant au silence pour mieux appréhender les sons grinçant de la vieille maison.

La tension était à son paroxysme, et n’attendait que le moindre souffle déplacé pour exploser. Le tout, c’était d’être au bon endroit quand ça arriverait. Et avec le doigt sur la gâchette, prêt à appuyer.

hors jeu :
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Moira Kovalainen
Moira Kovalainen

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MessageSujet: Re: rp mission : cesare, carlisle et moira.   rp mission : cesare, carlisle et moira. Icon_minitimeJeu 29 Oct 2015 - 14:14

RP mission
Ft. Cesare DeMaggio & Carlisle Lecter
- Arrêtez de faire les chochottes et bougez-vous, bordel ! Lançais-je en avançant rapidement dans la neige.

Je n'avais pas vraiment l'intention de passer la soirée ici, et encore moins à materner deux andouilles qui se pissaient dessus en pensant que des fantômes hantaient le manoir Kingston. Je regrettais déjà d'avoir accepté cette mission, pensant sur le coup que ça me changerait les idées. Le nez enfoncé dans mon écharpe, je me frayais un chemin entre les branche des arbres, jetant par moment un œil à la carte que j'avais miraculeusement pensé à prendre. Ayant un sens de l'orientation proche du néant, je préférais encore avoir l'air d'une touriste que de me perdre en pleine nuit avec deux pétochard. Une fois arrivée devant la porte du manoir, j'inspectais rapidement la façade extérieure. C'était une belle bâtisse, le genre de demeure qui avait du appartenir à une riche famille bourgeoise, et je m'amusais à imaginer les réceptions qu'on avait pu y donner. Les belles toilettes, les voitures à cheval... Les potins, les tromperies et plus si affinités, aussi. Aujourd'hui, le manoir n'était plus que l'ombre de lui-même.
Trop éloigné de la ville pour intéresser qui que ce soit, il avait été laissé à l'abandon, et la nature avait repris ses droits en l'envahissant. Le lierre rongeait la pierre brute, les rares vitres entre intactes étaient couvertes de crasse, des planches condamnaient certaines issues, et un écriteau à l'entrée interdisait à quiconque d'entrer. Comment refuser une telle invitation ?

- C'est bon, vous êtes calmé ? C'est pas les fantômes que vous devriez craindre mais plutôt les deux malades qui ont élu domicile ici... Et dans le pire des cas, vous n'aurez qu'à espérer trouver du sel dans les cuisines, il paraît que ça fait fuir les esprits !

Je ricanais en cherchant ma lampe torche, tandis que Dean et Malcolm me rejoignaient. Si le premier avait l'air totalement pété de trouille, le second avait surtout l'air aussi motivé que moi.

- C'est facile à dire pour toi, te suffit d'ouvrir la bouche pour les faire pleurer...

Si ça avait été si simple qu'une mutation, je serais venue toute seule. Ou plutôt j'aurais choisi qui emmener avec moi. Avec Seth et Pietra, tout ce bordel aurait été vite réglé ! Ignorant la remarque de mon coéquipier, je grimpais les marches du perron et poussait la porte d'entrée qui oh ! Surprise ! Grinça comme dans un film d'horreur. Quelle originalité, vraiment... Dernièrement, je me prenais à ne plus craindre quoi que ce soit, à ne plus trouver ce genre de petit détail intriguant ou amusant... A croire que le soir où j'avais rencontré Moren, il m'avait pris plus que mon fiancé. Tout bien réfléchi, la seule raison pour laquelle j'étais là ce soir, c'était pour ne pas entendre mon frère tambouriner à ma porte en attendant que je daigne lui ouvrir.

Pénétrant dans le manoir, je secouait la tête pour faire tomber les flocons de mes cheveux, et soufflant sur mes doigts gantés et pourtant gelés. Silencieusement, je fis signe aux deux autres d'entrée, et nous inspectâmes le rez de chaussée sans rien y trouver. Rien à part des toiles d'araignées, de vieux tableaux poussiéreux, des miroirs brisés et même le cadavre pourrissant d'un opossum. Charmant... Hollywood aurait eu tout intérêt à venir tourner un thriller ici, c'était certainement moins coûteux qu'un studio ! J'étais en train d'inspecter la salle de jeux, où trônait un magnifique billard, quand un cri et un coup de feu me firent immédiatement redresser la tête. Délaissant mes recherches, je me précipitais dans la pièce d'à côté, rattrapais Dean, et retrouvais Malcolm, dans la grande salle à manger, face à la frangine Greenberg.

Pour le coup, elle aussi aurait parfaitement eu sa place dans un film d'épouvante, mais ça ne me faisait plus rire du tout. Il y avait quelque chose de profondément malsain dans son regard, une lueur qui me laissait penser qu'elle avait depuis longtemps délaissé la raison au profite de la folie. De là où j'étais, je voyais ses lèvres remuer, et retenais Dean juste à temps pour qu'il ne se jette pas dans le piège mortel de la mutante. C'était trop tard pour Malcolm, et je sentais le sang pulser contre mes tympans tandis que nous attendions de savoir ce qui allait se passer. Et après quelques secondes de silence, alors que je sortais le revolver que m'avait donné Seth de ma poche, je sursautais en voyant Olivia brusquement tourner la tête vers nous.

- Tue-les..., souffla-t-elle simplement.

Il n'y avait ni haine ni agressivité dans sa voix. Plutôt un écœurant sentiment de plaisir et de contrôle qui me donnait la chair de poule. Avant que Dean et moi n'ayons le temps de dire ou faire quoi que ce soit, la mutante avait disparu, et Malcolm s'était tourné vers nous, l'arme au poing, le regard vide.

- Hè... Fais pas le con, m...

Mais la remarque, franchement inutile, de Dean mourut en même temps que lui dans le « sprotch ! » magistral que produisit son crâne à cet instant. Sans la moindre hésitation, Malcolm venait de le descendre d'une balle entre les deux yeux, et je me retrouvais comme une conne, tremblante de la tête aux pieds et le visage couvert de sang... Et de bouts de cervelle, mais ça je préférais ne pas y penser.

Sans demander mon reste, je pris mes jambes à mon cou. Je renversais les meubles sur mon passage, fermais les portes pour gagner du temps, mais au lieu d'agir comme quelqu'un de censé et de me précipiter vers la porte d'entrée, je montais à l'étage. J'arpentais les couloirs, me retournant parfois dans l'espoir que je l'aurais semé, mais il était toujours là.

Et puis le silence s'abattit à nouveau sur le manoir. Je m'arrêtais, essoufflée, et regardais autour de moi, cherchant à tâtons ma lampe torche avant de me souvenir que je l'avais laissé tomber au rez de chaussée. Il ne me restais plus qu'un flingue avec dix balles, autant de courage qu'un chaton face à un aspirateur... Et ajoutons à cela le fait que je savais aussi bien tirer qu'un aveugle. Comme d'habitude, c'est sûrement ma mutation qui me sauverait la vie. Finalement, je revenais sur mes pas plutôt que de m'enfoncer encore plus dans ce dédale de pièces et de couloirs, et regagnais celui qui donnait sur l'escalier principal. Trottinant, regardant partout autour de moi, je ne vis pas que je n'étais pas seule... Et percutais de plein fouet le type en face de moi.

Reculant de deux pas, je ne retenais qu'à moitié une exclamation d'horreur qui n'aurait pas manqué de dévoiler notre présence à Malcolm ou pire, aux deux cinglés qui avaient investit les lieux. Mon flingue dans les mains, j'essayais de dévisager celui qui me faisait face, l'obscurité n'aidant en rien, jusqu'à remarquer qu'il était lui aussi armé. J'eus alors le fol espoir que ce soit un flic, si possible comme Anika... Je chuchotais précipitamment

- Y a une surprise party ici, ou quoi ? Faut pas rester là, y a deux malades qui rôdent dans les couloirs, ils... Ils ont eu Dean et...

Et j'étais totalement incohérente et paniquée. Je n'arrivais pas à savoir si ce type là était aussi sous l'influence d'Olivia, et même si ce n'était pas le cas, si nous étions dans le même camp ou non.

- Vous êtes pas venu seul ? Demandais-je après qu'un grincement de la porte d'entrée ne se soit à nouveau fait entendre.

En résumé, il y avait déjà un mort, deux mutants fous, un pauvre gars possédé, un type armé dont je ne savais rien... Et probablement une septième personne. La nuit promettait.
acidbrain



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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: rp mission : cesare, carlisle et moira.   rp mission : cesare, carlisle et moira. Icon_minitimeVen 30 Oct 2015 - 0:48

L’air tendu, l’atmosphère électrique ; chaque souffle passant ses lèvres ayant la saveur du dernier. Les arômes de la chasse étaient bien familiers au DeMaggio – il s’y était acclimaté, et leur ferveur palpable faisait désormais partie de lui. Comme le sang bouillonnant sous sa peau, les instincts tournoyant avec la même vitesse que son palpitant. Ce même cœur qui s’écrasait ce soir sur ses côtes, avec un rythme de croisière, la plénitude d’une destinée qui s’était déjà jouée ; bien loin de ces murs, et des drames qui s’y étaient déroulés. Il n’était pas v’nu là à la recherche d’une rédemption, d’une âme à sauver, ou d’une chance à saisir : ses pas silencieux traversant les vastes espaces du manoir, le menaient sur le chemin de la mort prochaine – la sienne, celle de sa cible, quelle était l’importance ? La clairvoyance du chasseur ressemblait à toute celle qu’il avait connues jusque-là, l’esprit sain de toute pollution mentale, implacable ; ça lui rappelait ce temps où il s’était su être un DeMaggio, dans ses convictions et dans chaque fibre de son être. Y’a bien longtemps déjà ; et les années s’étaient précipitées dans une marche qui lui avait littéralement filé entre les doigts. Malgré le silence de plomb qui s’était abattu quelques secondes à peine après son entrée, les craquellements à même de le trahir, le jeune homme avait arpenté les vastes espaces des premières pièces, pour faire une reconnaissance des lieux. Agile, il poussa de son épaule une porte qui le mena dans une vieille cuisine, avec ses allures branlantes, la preuve qu’elle ne servait pas concrètement – malgré les restes qui trainaient sur une table, un carton de pizza, des canettes utilisées récemment ; définitivement, celles-ci ne dataient pas de l’époque des légendes du manoir Kingston. Les dégénérés qu’il était venu dénicher, avaient bel et bien trouvé refuge ici, occupant l’espace lugubre comme s’ils étaient les maîtres du monde – il avait pourtant fallu que le soir où il décide d’agir, d’autres se soient également bougés.

C’n’était qu’une épine dans le pied du chasseur ; peu importait qui se trouvait là, si telle ou telle personne avait les mêmes intentions que lui vis-à-vis des deux fous qui s’étaient déjà faits une réputation en ville. Cesare laissa volontiers la pièce en désordre derrière lui, arpentant un couloir qui aurait pu appartenir à un tout autre univers, tant celui-ci était habité par un silence lourd ; plus lourd encore que celui qui l’avait subitement accueilli : ici, le DeMaggio avait l’âpre sentiment que de l’autre côté des murs, se jouait une bataille de laquelle il ne parvenait pas à saisir le moindre son. Une nouvelle porte, un nouvel univers ; à nouveau une gigantesque pièce humide et à l’odeur de renfermé – qui ouvrait sur un grand escalier de bois. Et l’appel, l’appel des étages au-dessus et des scènes furieuses qui s’y jouaient. Il n’eut pourtant le temps de poser qu’un pied sur la première marche, avant qu’une flamboyante chevelure rousse ne se détache des ténèbres, dévalant les marches quatre à quatre pour le percuter de plein fouet. D’une main réflexe, une prise sécurisante, il l’avait retenue de tomber dans la frénésie de sa peur, se tordre la cheville pourquoi pas, et devenir un total boulet sur ses épaules. Un regard suffit à l’analyser, à saisir la peur accrochée comme un fantôme sur les traits de son visage, ses yeux qui cherchaient des démons invisibles, le sang – déjà accroché à la peau de son faciès, marque indélébile des événements passés qui s’imprimaient sur le présent. Et elle avait un flingue, qu’il observa non sans une once de méfiance : était-elle une chasseuse ? Si tel était le cas, guère une traqueuse expérimentée, capable d’affronter les dégénérés dans toute leur monstruosité. Alors quoi ? Quel imbécile viendrait se perdre dans un endroit pareil, avec deux tarés investissant les lieux, sans savoir dans quoi il se lançait ? « Y a une surprise party ici, ou quoi ? Faut pas rester là, y a deux malades qui rôdent dans les couloirs, ils... Ils ont eu Dean et... » plus encore que le manque de cohérence de la part de la rousse, sa frénésie et sa peur indiscutables eurent tôt fait de taper sur les nerfs du DeMaggio – il n’était pas venu ici pour se coltiner une victime sur les bras ; et qui était ce Dean de toute manière ? « Quoi ? Vous étiez v’nus prendre un pique-nique ici, p’tètre ? » l’animosité dans la voix du chasseur, et l’éclair dans le fond de ses iris ; si la jeune femme à ses côtés était capable de lire les âmes de ses semblables, elle saisirait dans celle de Cesare une indifférence grandiose, moquerie acerbe et simplement un désir de se débarrasser d’elle. Du moins, jusqu’à ce qu’un bruit par-dessus leur épaule ne vienne tout remettre en question. Il l’avait entendu, tout aussi nettement que son interlocutrice – et non, il n’était pas v’nu accompagné ; il n’était plus accompagné depuis trop longtemps déjà, c’était bien ça qui l’perdait dans les abysses de l’abandon. Tout ça, c’était sans compter sur George, ou Malcolm, ou Michael, ou peu importait quel était son nom ; la silhouette qui apparut en haut des escaliers, pointant son arme directement dans leur direction. Un, deux, trois coups de feu furieux qui sifflèrent dans l’air, et chacune des balles aurait pu être mortelle : pour la rousse du moins, l’inconnue pour laquelle il ne semblait qu’avoir d’yeux. Pourquoi elle en particulier ? Il n’posa pas la question, pas même lorsqu’il repoussa brutalement l’inconnue, dégageant chacun des projectiles métalliques d’un simple geste de sa main – et rétorqua avec sa propre arme à lui, un coup de feu lancé trop hasardeux probablement, alors qu’il se dirigeait déjà par la porte par laquelle il était venu. La rousse aurait-elle eu une quelconque envie de le suivre ? Il ne s’en préoccupa nullement, accrochant furieusement ses doigts implacables autour du poignet de sa compagne d’infortune – il n’pouvait pas la laisser vaquer dans ce manoir sans savoir c’qu’elle était, pourquoi elle était là, et pourquoi un fou furieux avait la farouche volonté de lui faire exploser le cerveau. Ils retrouvèrent le couloir baigné de silence, le troisième protagoniste de cette farce sur leurs talons, probablement ; sans ménagement, Cesare passa la porte suivante, entrainant la rousse pour la coller contre le mur le plus proche, impulsif et agressif, sans pour autant se montrer empli d’une totale animosité – y’avait juste à savoir qu’il avait son arme à lui, et que ses balles ne manquaient que rarement leur cible. « Vous êtes qui, hein ? Et vous saviez pas qu’y’avait deux dégénérés dans cette baraque peut-être ? Qu’est-c’qu’il s’passe merde ?! »  c’n’était en rien l’inquiétude qui avait fait hausser sa voix, jusqu’à l’indiscrétion la plus totale – plutôt l’agacement, la colère glaciale qui venait de s’ajouter à sa volonté : tous ses plans venaient d’être modifiés du début à la fin, sa quête remise à plus tard. Tout ça à cause d’elle, d’eux, tous les cons qui s’étaient lancés dans ce manoir sans savoir ce qui les y attendait. Un nouveau bruissement, infiniment discret, par-dessus l’épaule du DeMaggio, qui se mit à nouveau à sonder les ténèbres ; non, il n’était venu avec personne, mais il avait la disgracieuse impression d’être observé.


Dernière édition par Cesare DeMaggio le Mar 15 Déc 2015 - 1:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: rp mission : cesare, carlisle et moira.   rp mission : cesare, carlisle et moira. Icon_minitimeVen 30 Oct 2015 - 3:23



Le silence devait être de courte durée, et il le savait. Il semblait contrôler jusqu’aux pulsations de son cœur, tapi dans l’ombre ; l’oreille à l’affut. Bien rapidement, les pas reprirent. Il les percevait, au loin. Sa main se resserra sur la crosse de son arme, la tenant contre lui. Ce fut alors qu’il sentit le poids oublié d’un autre petit gadget qu’on lui avait si aimablement prêté. Au cas où. Au cas où il lui prendrait l’envie de chasser. Au cas où il se retrouverait sans partenaire, dans une situation où il valait mieux éviter de trop abîmer l’interlocuteur. Dans une foutue situation exactement comme celle-là, en somme. Un pistolet à seringues ; décidément, on n’arrêtait pas le progrès. Il ne rangea cependant pas son arme de prédilection. Il savait l’autre là au besoin, mais n’avait nullement l’intention de s’en servir pour le moment. Les êtres qui semblaient s’être invités à la fête n’avaient pas l’air du genre à faire de cadeaux, et il n’avait pas réellement l’intention de leur en faire en retour.

Le silencieux en main, il prêta une attention toute particulière aux coups de feu qui se firent entendre. Redressant l’oreille, les comptant. Analysant la provenance de chacun pour déduire les tireurs au nombre de deux. Combinant ce chiffre aux voix qu’il avait perçues et à ce qu’il savait ; un poursuivant et deux fuyards. Sans compter les frangins Greenberg, qui n’attendraient que le bon moment pour leur tomber sur le dos. Ou pour prendre la fuite. Mais sur ce point, il ne se faisait pas réellement de souci. Le manoir Kingston était réputé pour ne posséder qu’une issue, faisant lieu à la fois d’entrée et de sortie. Le frère et la sœur ne partiraient pas par une porte dérobée ; ils étaient bien trop azimutés pour ça. Ils allaient se prendre au jeu des souris coincées dans ce qu’ils pensaient être leur piège à rats, et ils tenteraient de tous les exterminer. C’était comme ça qu’ils fonctionnaient. Pour ça qu’on les traquait — pour ça que tout ce beau monde semblait rassemblé, ici ce soir.

Il avait entendu les deux chassés s’éloigner, et il avait profité d’un moment de flottement pour s’extirper hors de la pièce où il s’était engouffré. Il connaissait suffisamment bien les manoirs de l’époque pour savoir qu’ils n’étaient que dédales d’escaliers et de portes dérobées. Un entrelacs de pièces cachées aux issues multiples. La seule chose ici qui n’avait pas deux portes, c’était le manoir lui-même — et probablement quelques vulgaires placards à balais, dont il ne se souciait guère. Il se glissa silencieusement dans la direction opposée qu’avaient pu emprunter les fauteurs de trouble. Foncer dans le tas tête baissée ne lui avait jamais rien dit qui vaille, et il n’était pas en état physique de galoper dans des escaliers et des couloirs comme une course-poursuite l’aurait nécessité. Mieux valait rester discret.

Ce fut par un petit escalier, quelques pièces et un couloir plus loin, qu’il parvient à rejoindre le rez-de-chaussée. Il n’avait pas croisé âme qui vive, arme en main ; prêt à abattre sans sourciller l’un des Greenberg, si l’occasion se présentait. Mais ils semblaient s’être volatilisés, disséminés dans les toiles d’araignée, infiltrés dans les courants d’air qui auraient flanqué la chair de poule à n’importe quel novice peu rassuré. Tôt ou tard, il leur mettrait la main dessus. Le tout était de le faire avant qu’eux ne mettent la main sur lui.

Il allait continuer de s’enfoncer dans les tréfonds du manoir lorsqu’il perçut l’éclat de voix, un peu plus loin. Silencieux, son arme bien en main, il se coula jusqu’à la source des causeries. Un mètre ou deux suffirent ; quelques pas souples et dissimulés tant par les grincements ambiants du vent dans le manoir que par les paroles de l’homme qui se tenait là. Un brin d’irritation l’agitait. Tant qu’à se mettre à parler, pourquoi ne pas carrément envoyer à leur poursuivant un carton d’invitation, et lui faire des signaux de fumée ? Néanmoins, il se garda bien de tout commentaire. Il savait qu'au moins l’un ou l’autre avait dû sentir sa présence, et que si ce n’était pas encore le cas, ça ne saurait tarder. Qui qu’étaient les fous qui avaient mis les pieds ici, ils ne pouvaient pas être suffisamment naïfs pour ne pas être au fait de qui y avait élu domicile. Et s’ils étaient là pour les Greenberg, ils devaient avoir un minimum de professionnalité. Encore que cela restait largement à prouver.

Les yeux de l’homme se rivèrent dans la direction du Lecter, alors qu’il esquissait un premier pas dans l’ombre. L’autre l’avait entendu. L’autre le sentait, l’autre le savait à proximité. Le chasseur allait pour s’approcher et sortir de l’obscurité, lorsque d’autres pas le devancèrent, à l’opposé. Il releva le nez et tendit le bras sans plus attendre. L’homme qui déboula n’était certainement pas le frère Greenberg, et ce ne pouvait être Olivia. Par conséquent, il y avait de plus grandes chances pour que ce soit un bête et banal humain, accompagnant le râleur ou l’ensanglantée ici présents. Et si les humains subissaient les dommages collatéraux de cette guerre à longueur de journée, lorsque c’était possible, sa déontologie les souhaitait épargnés. Pour autant, l’attaquant semblait bien déterminé à ouvrir à nouveau le feu. Et ça, pas besoin d’être lucide pour le remarquer.

La balle quitta donc le silencieux du Lecter au moment même où le bras de l’inconnu s’était levé. Un rapide hurlement étranglé, et il regarda sa cible tituber. Son arme glissa au sol avec le poursuivant ainsi stoppé, tandis qu’il ramenait sa main vers lui, la pressant contre son torse, les cris bloqués dans la gorge. « C’qu’il se passe, c’est qu’à force de parler, vous ramenez la fête ici. » L’autre était temporairement désarmé, son poignet proprement rendu inapte à toute utilité. Il jeta à l’humain un coup d’œil quelque peu dégoûté, levant à nouveau le canon de son silencieux vers sa tête. « Et que quand on amène des petits soldats armés à des psychopathes en guise de chair à canon, faut s'attendre à le regretter. » L’amertume en fond de gorge n’était qu’atténuée, surpassée par la froideur qui se dégageait de tout son être. Il n’avait pas vraiment l’intention de tirer. Une simple précaution, une épée de Damoclès pour déconseiller à l'autre une connerie qu’il sentait sur le point d’arriver. Et il anticipa le mouvement de l’homme avant même que celui-ci ne se soit complètement redressé. La crosse de son revolver heurta la tempe de l’humain, l’assommant momentanément. Et la phrase qui s’ensuivit fut crachée avec autant d’impassibilité que s’il avait frappé un vulgaire pantin. « Avec lequel d’entre vous est-il, lui ? » Il fit se pencha vers le revolver tombé au sol et le ramassa. Pourtant, il était loin d’être laissé indifférent par la situation. Tout cela l’énervait profondément, et il sentait qu’il n’était pas le seul. À vrai dire, il sentait qu'au fond, chacun ici était en train de prendre sur lui.

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Moira Kovalainen
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MessageSujet: Re: rp mission : cesare, carlisle et moira.   rp mission : cesare, carlisle et moira. Icon_minitimeSam 31 Oct 2015 - 11:53

RP mission
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A cet instant précis, je maudissais Sheldon Smith et ses plans de mission foireux. Sérieusement ! Quelle idée d'envoyer trois gugus absolument pas formés à se battre dans un traquenard pareil ? Enfin pas formés... Les deux autres faisaient partie d'Uprising depuis plus longtemps que moi, et étant donné le tir magistral de Malcolm dans la caboche de Dean, il devait être bien mieux entraîné que moi. Et évidemment, c'était lui le tireur fou dans l'histoire. Un instant, en me retrouvant face à ce type que je venais de percuter, je me sentait rassurée... Jusqu'à ce qu'il ouvre la bouche. Ok, j'étais encore tombée sur le type le plus détendu de la planète. C'est quoi cette ville de gens constipés, sérieusement ?

- Eh bah c'est pas l'amabilité qui vous étrangle, dis donc !

Et alors que je tendais l'oreille, nerveuse, en me demandant qui pouvait être l'invité bonus de la soirée, Malcolm refit surface, en haut des escaliers. Toujours aussi déterminé, c'est sans la moindre émotion qu'il se mit à tirer. Trois balles qui quittèrent le canon de son revolver, moi qui attendais sagement que ma vie défile devant mes yeux en me cachant le visage de mes mains. Réflexe complètement con, certes, mais très humain. Et puis... Rien. Je sentis l'inconnu me repousser sur le côté, et le regardais faire avec des yeux ronds. Minute... Un mutant, lui aussi ? Télékinésiste, probablement, étant donné la facilité avec laquelle il repoussa les balles. Ok. Il n'était peut-être pas très aimable, mais s'il y avait un type à suivre ce soir, c'était lui. J'avais compris depuis quelques temps qu'il valait mieux garder ma mutation secrète, et si je pouvais éviter d'avoir à m'en servir ce soir, laissant à monsieur le ronchon tout le boulot... Bah je n'allais pas cracher dessus.

Je n'eus d'ailleurs pas besoin de le suivre, puisqu'il attrapa mon poignet, me tirant dans la direction opposée sans la moindre douceur. J'avais la désagréable impression d'être un boulet traîné de force par un type qui se serait bien passé de moi. M'entraînant jusque dans la pièce voisine, il me repoussa contre un mur sans ménagement, et ne me laissa même pas le temps de reprendre mon souffle, m'acculant déjà contre le mur en m'assommant de questions. Je le fusillais du regard, les lèvres pincées. Des dégénérés, c'était quoi, c'vocabulaire ?

- Qu'est c'que ça peut vous foutre, de savoir qui j'suis ? Ça nous sauvera pas la peau et oui, je sais qu'il y a deux malades ici, merci... Le type qui a voulu nous tirer dessus, c'est un pote à moi... C'était... Bref. La mutante qui est ici est complètement barj', je crois qu'elle peut... Manipuler l'esprit des gens, un truc du genre... Elle a ordonné à mon ami de nous tuer... On était trois, en arrivant, et comme vous avez pu le constater, on n'est plus que deux. Faites le calcul tout seul.

Il paraît qu'énerver un type armé quand vous êtes collée au mur, c'est une mauvaise idée. J'aurais du m'abstenir, ça c'est sûr, mais je ne me voyais pas non plus me mettre à pleurer en suppliant l'autre crétin de m'épargner. Il m'avait sauvé la peau, pas de quoi en faire un plat. J'allais « gentiment » lui demander de me lâcher, quand un bruissement dans l'ombre me figea à nouveau. Aussi, lorsque Malcolm pénétra dans la pièce, je retins ma respiration. Cette fois, il faudrait plus qu'un petit tour de magie pour s'en sortir. Car si j'avais bien compté, il avait déjà tiré 5 balles. Il lui restait donc 4. Largement de quoi nous trouer la peau comme du gruyère. Ou de l'emmental, je n'était pas sûre et de toute manière c'était franchement pas le moment de penser à du fromage.

Mais avant que Malcolm ait pu faire quoi que ce soit, une balle fusa de nulle part et vint se ficher dans son poignet. Il en lâcha son arme, je poussais une exclamation de protestation, et vis Malcolm s'effondrer au sol en se tenant le poignet. Mais merde, ils en avaient pas marre, ces américains, de tirer sur tout c'qui bouge ? Je repoussais brutalement l'autre cinglé et m'avançais doucement, les mains levées en fixant le nouvel arrivant.

- Ok, vous allez vous calmer tout de suite, Lucky Luke... « Lui » il est avec moi, et il n'a rien fait. Enfin techniquement. La... Dégénérée qui se planque ici lui a retourné le cerveau, il n'est plus maître de lui-même. Alors soyez gentil, dans la mesure du possible vous m'le gardez en vie.

Je m'agenouillais près de Malcolm, inconscient, et prenait son bras pour m'assurer que son poignet ne s'était pas changé en chair à saucisse. La seule chose que j'avais sur moi, c'était un petit foulard, que je tirais de ma poche et nouais à contrecœur autour du poignet de mon ami pour stopper l'hémorragie.

- Est ce qu'à tout hasard l'un de vous aurait une corde, des menottes, un truc pour l'attacher ? A moins que vous ne soyez venu qu'avec un flingue pour pas vous sentir à poil ?

Si je songeais à devenir aimable au cours de la soirée ? Absolument pas. D'ailleurs, je me foutais bien de m'en prendre une, ça me donnerait juste une excuse pour répliquer. J'avisais l'espace autour de moi d'un regard, et repérais un vieux radiateur près de la porte. J'y traînais Malcolm pour l'y attacher, attendant patiemment que l'un des deux malades avec moi se décide à m'aider.
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MessageSujet: Re: rp mission : cesare, carlisle et moira.   rp mission : cesare, carlisle et moira. Icon_minitimeSam 31 Oct 2015 - 16:51

Il n’était pas venu ici pour faire du social : si on lui avait demandé d’choisir, il aurait largement préféré l’option de ne croiser personne, si ce n’est les cibles toutes désignées dont il avait remonté la trace jusqu’ici. Mais en effet, fallait croire qu’il y avait une surprise party quelque part dans le manoir Kingston, et c’était le hasard qui s’amusait avec eux – balançait les dés de sa volonté pour choisir ce qui allait advenir d’eux, chacun des crétins qui avaient été assez fous pour s’enfoncer dans cet endroit. Ils paieraient le prix de leur imprudence, un lourd tribut dont le DeMaggio n’avait que trop souvent eu connaissance, jusqu’alors : se mettre dans les premières lignes de la bataille, se lancer à corps perdu à la poursuite d’ennemis à débusquer, c’n’était jamais la meilleure idée qui soit, l’option la plus viable possible et imaginable. Les coups de feu, les sifflements de balles qui l’accueillirent, le firent que prouver toutes ces vérités, et consolider l’âpre sentiment que le chasseur avait toujours eu en lui. Il y avait eu un temps, où la chasse, son adrénaline et l’inquiétude pernicieuse qui naissait dans celle-ci, avaient été un moteur indispensable à sa vie – quelque chose qui lui avait donné substance, et qui lui avait presque prouvé pour qu’il n’était pas simplement une machine asservie aux volontés de son paternel. Personne n’lui dictait ses choix ce soir, ses attitudes ou ses ambitions ; pourtant, c’était aujourd’hui enfin que Cesare s’éloignait le plus de toute humanité. Avait-il commis le pas de trop ? Bien peu de gens s’en préoccupaient, et lui en tête de ligne, obnubilé et aveuglé par ces mêmes obsessions lascives fichées droit dans ses entrailles. La rousse ne le détournerait pas de ses objectifs, et elle ne lui ferait pas lâcher de vue ce pour quoi il était venu là – peu importait si elle devait crever dans le procédé, DeMaggio n’était pas venu la secourir, elle n’avait qu’à s’débrouiller d’elle-même. L’amabilité si importante à sa vis-à-vis, il l’avait oubliée depuis longtemps déjà – c’était à douter s’il en avait possédé un jour dans son existence : sur le terrain, il n’y avait pas nécessairement la moindre place pour les politesses ou les sourires encourageants. Ils se situaient, après tout, au beau milieu d’un champ de ruines, d’un territoire en pleine guerre ou avaient virevolté les explosions métalliques dès l’instant même où il était arrivé. C’n’était pas ce soir qu’il mourrait, ce n’seraient pas les péripéties sanglantes de cet endroit qui le détourneraient de son objectif principal ; peu importaient les sarcasmes de son interlocutrice, l’agacement qu’il pouvait éveiller en elle, ou même la haine qu’il allumait comme un feu incandescent sur son sillage. Qu’elle le blâme de ce qu’elle voulait, il venait malgré tout de lui sauver la peau, l’entrainant sans sympathie aucune en direction de la première porte qui se trouvait sur leur passage. Elle était pourtant déjà bien agaçante, si prompte à souffler sur les braises de la rage du chasseur : il en roula des yeux lorsqu’elle commença à déverser son poison acide. Quelle ingratitude ; il aurait presque pu s’en vexer, si seulement il s’en préoccupait d’une quelconque manière. L’envie de lui balancer la crosse de son flingue en pleine tempe pour la faire taire, manqua de dominer toute clairvoyance, au moment où d’une œillade furibonde, il la dévisagea. C’n’était pas son nom, son âge ou même tous ses petits secrets qu’il lui demandait – mais c’était quand même la moindre des choses d’savoir s’il avait affaire à une dégénérée, à une simple humaine stupide, ou si elle avait une quelconque expérience avec l’arme qu’elle avait entre les doigts.

Leur partenariat ne démarrait définitivement pas sous les meilleures auspices, et le DeMaggio allait presque lui balancer de dégager de cette baraque avant de finir plus mal qu’elle ne l’était déjà – et histoire de débarrasser le plancher. Mais l’autre type obnubilé par l’idée de les tuer, les avait déjà rejoints ; le chasseur n’avait jamais alimenté l’espoir de trouver une cachette, un endroit quelconque pour éviter le courroux de leur poursuivant – c’était bien pour ça qu’il ne s’était pas fait particulièrement discret : il n’voulait pas s’planquer, arrêter de respirer le temps que Malcolm passe son chemin et daigne leur foutre la paix. De préférence, Cesare avait choisi l’option d’avoir un angle dégagé pour lui exploser le cerveau et passer à autre chose. Un autre Cesare, d’une autre époque, aurait probablement cherché à le sauver, accroché à l’espoir que toutes les âmes de ce misérable monde devaient valoir quelque chose – ces fameux innocents pour lesquels il n’avait eu que trop d’égard. Trop ; au point d’en délaisser sa propre sœur, et de l’avoir laissée crever, abandonnée pendant qu’il secourait deux incapables paniquées. Mais avant que le DeMaggio n’ait eu le temps de lever à nouveau son arme pour rétorquer à l’attaque imminente de l’inconnu, une autre silhouette sortit de la pénombre ; l’attaque silencieuse, la balle filant à toute allure jusqu’au poignet de l’humain. Il tituba, lâcha son flingue – et sembla presque pour un instant prompt à reprendre ses esprits. L’illusion ne dura qu’une seconde, le temps d’une énième sentence balancée dans le vent comme une petite attaque lancée au DeMaggio et à la rousse tout autant. Le chasseur n’en prit aucunement compte, dardant une œillade en direction de son interlocutrice ; ce type, il ne l’connaissait ni d’Eve ni d’Adam, et s’en contre-foutait comme du premier humain qui avait peuplé cette planète, des milliers d’années auparavant. Il se surprit presque à dévisager le plus vieux d’eux trois, ayant attendu à voir Malcolm s’effondrer d’une balle dans le crâne : avaient-ils affaire à un chasseur avec un simili honneur ? Comme si ça pouvait exister. Cesare ne dit mot, et ne sembla même pas réagir lorsque le bon soldat des Greenberg se fit assommé – simplement assommé ; y’avait-il vraiment quelqu’un ici pour croire que ça suffirait ? C’n’était pas comme s’il avait eu le cerveau programmé par une dégénérée pour les tuer, hein. Lui, il l’a rien fait ; l’ironie fit soupirer le DeMaggio – et dire que la rousse se serait pris toute une volée de balle dans la tronche sans lui. Voilà qu’elle demandait de nouvelles faveurs : ‘mettez donc votre vie en danger en laissant mon copain taré survivre’. Evidemment. « Oh oui, bien sûr qu’on s’balade tous avec des cordes pour attacher tous les crétins qui se baladent dans un manoir sans savoir c’qu’y’a dedans. » l’ironie était grandiose, mais devint macabre au moment où Cesare s’approcha de la rousse, la dévisageant sans le moindre état d’âme. « On doit aller lui chercher un verre d’eau tant qu’on y est ? » ouais, le DeMaggio avait franchi ce pas droit dans les enfers, qu’aucun de ces deux interlocuteurs n’avait commis jusqu’alors – si pieux qu’ils étaient. C’n’était pas un problème. Sans une once d’hésitation, glacial comme le métal de son arme, il leva son bras, pressant la détente. Infligeant la mort avec une facilité déconcertante, comme on l’avait fait avec sa propre sœur – avec tellement de gens auparavant, qu’un de plus, un de moins, ça n’faisait plus la moindre différence. Avec une balle dans le cerveau, le fameux Malcolm avait infiniment moins de chance de leur nuire, maintenant. « Problème réglé. » et y’aurait pu avoir du dédain dans sa voix, une moquerie sanguinaire attardée sur la jeune femme aux espoirs futiles et débiles ; il n’en était rien, c’était simplement le dégoût qui dominait le reste. Il s’dégoûtait lui-même, mais l’habitude avait été tant ancrée en lui depuis toujours, qu’il n’avait aucun mal à ignorer les œillades haineuses des uns et des autres. « On a deux transmutants au cul ; la fille, elle a utilisé son pouvoir sur votre copain, et y’aurait eu aucun moyen de l’arrêter, il aurait été prêt à s’couper la main pour nous retrouver parce que nous tuer – enfin, vous tuer - » il désigna la rousse « c’est tout c’qu’y importait. On aura assez à faire avec cette timbrée et le frère qui peut tuer d’un toucher. » il ne s’justifiait pas, expliquait simplement ce qui était limpide pour lui. Entre sauver la peau de Malcolm et sauver sa peau à lui, désormais, son choix était clair et précis, bien différent de ceux qu’il aurait fait autrefois. La marche mécanique de l’évidence n’était pas visible par tous ; mais le DeMaggio destitué de toutes ses richesses d’autrefois, n’pouvait pas être plus clairvoyant sur l’inutilité de la vie des autres. Il dévisagea le troisième protagoniste, ne cherchant pas ici non plus le moindre assentiment : ce mec était visiblement un chasseur au cœur tendre, un type qui s’persuadait que ce qu’il faisait d’habitude ne ressemblait pas simplement à du meurtre de sang-froid. Qu’il en soit ainsi. Sans leur petit soldat pour faire diversion, les Greenberg allaient devoir sortir de leur planque, et c’était la seule chose importante là-dedans.


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MessageSujet: Re: rp mission : cesare, carlisle et moira.   rp mission : cesare, carlisle et moira. Icon_minitimeDim 31 Jan 2016 - 20:31

RP mission
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Foutue ville, population à la con, pays de merde... Je détestais probablement autant les américains que leur foutue manie de se promener partout avec un flingue. Et vas-y que je menace le voisin, et vas-y que je bute l'amant de madame parce que je l'ai retrouvé cul nu en train de lui faire le grand ménage de printemps... C'était quoi leur problème ? J'avais vécu à Chicago, une ville réputée pour son taux de criminalité assez élevé et pourtant, ce n'était rien comparé à Radcliff. J'avais parfois peur de traverser la rue, tant je finissais par me dire qu'un jour, notre maire mal aimé déciderait que les chasseurs pourraient tirer à vue sans la moindre raison. Je ne supportait plus cette ambiance macabre, malsaine, les morts à répétition, l'odeur écoeurante de sang dans les rues... Si j'avais pu, j'aurais foutu le camp à la première occasion, mettant le plus de distance possible entre moi et cette ville de dégénérés. Je l'aurais fais, s'il n'y avait pas eu des amis chers à mes yeux ici, et si je n'avais pas eu la rage au ventre, le besoin de crier vengeance et d'obtenir justice pour mon fiancé. Sans ça, j'aurais bravé le blocus pour mettre les voiles en vitesse. Je voulais voir la tête de Kingsley pendue au bout d'une pique, tout en sachant que ça ne me ramènerait jamais William. Rien de tout ce que je pourrais faire ne me rendrait mon fiancé, et chaque fois que j'y songeais, s'était comme si on m'enfonçais une pointe glacée dans le cœur. J'en avais le souffle coupé, je ne voulais plus que me rouler en boule dans un coin de la pièce, tandis que mes yeux brûlants et secs refusaient de verser ne serait-ce qu'une larme.

Et encore une fois, alors que j'avais accepté une mission relativement périlleuse, alors que j'avais consentis à sortir de chez moi, je me retrouvais face à un malade que la gâchette démangeais un peu trop. Bien sûr que je n'avais pu contenir quelques remarques acerbes, c'était bien mal me connaître que de croire que je me répandrais en remerciements face à un tel enfoiré. Si je lui crachais un merci avant la fin de la soirée, ce serait sous la contrainte et la torture, et je préférais encore éviter d'en arriver là. Tentant de contenir l'hémorragie du poignet d'un Malcolm aussi inoffensif qu'inconscient, j'espérais que les deux autres seraient suffisamment occupés l'un avec l'autre pour ne pas me prendre le chou.

Raté. A peine avais-je fini mon garrot que le plus cinglé des deux s'approchait. J'avais rarement vu autant d'animosité et de haine dans un regard, à croire qu'on avait complètement lavé le cerveau de ce type pour en faire une machine à tuer. Finalement, Artur avait peut-être raison : Tous les mutants n'étaient pas des enfants de chœur. Je le fusillais du regard, m'apprêtant à lui répliquer quelque chose d'aussi cinglant qu'inutile, quand mon regard croisa son poings fermé sur la crosse de son revolver. Je n'eus pas le temps de dire ou faire quoi que ce soit que la balle avait déjà quitté le refuge du canon de son arme. Un bang ! Résonna dans toute la pièce, me faisant sursauter, et s'ensuivit d'un grand silence. Tenant toujours Malcolm, je le sentis s'affaisser sur moi, son sang chaud imbibant mes vêtements tandis que je tentais d'ignorer les éclaboussures qui étaient venus s'ajouter au précédentes sur mon visage et dans mes cheveux. Tremblante, choquée, je ne pouvais détacher mon regard des orbites vides de ce type, que j'avais certes peu connu, mais qui ne méritait pas un tel châtiment. Nous étions venus à trois, je n'étais même pas sûre de ressortir seule. Pendant un long moment, je restais là, en état de choc, incapable de faire le moindre geste ou de me débarrasser de la nausée qui me prenait à la gorge. Deux morts. Deux de trop. Deux en une soirée. Je n'avais jamais tué personne, je n'avais d'ailleurs jamais vu mourir qui que ce soit d'une telle manière et d'aussi près, seulement dans les films... Je me sentais mal, écœurée, défaite... Un mélange incertain d'émotions qui s’enchaînaient dans mon esprit comme des montagnes russes. Qu'on me pince, j'étais forcément en train de faire un cauchemar. Et tandis que l'autre faisait son petit exposé qui me passait tellement au dessus que je n'en retenais pas un mot, je me levais, machinalement. Je déposais presque religieusement le corps de Malcolm au sol, chassait d'un revers de manche le sang qui coulait sur mon visage et m'approchais du cinglé d'une démarché mécanique.

Je me plantais face à lui, l'air hagard, et ouvrais la bouche, prête à répliquer quelque chose. Finalement je me ravisais, consciente qu'un geste vaudrait tous les discours du monde. Avec toute la force que j'avais, mon corps se souvenant encore des entraînements éreintant de mon père, mon poing droit alla cueillir sa mâchoire avec la délicatesse d'un boulet de canon. C'était totalement justifié et ça faisait un bien fou ! Il avait beau être toujours armé, je ne pouvais m'empêcher de trouver ma réaction légitime.

- Tu vas te calmer et arrêter d'tirer sur tout c'qui bouge, ok ? Pauv' con... C'est ça ta façon de faire? Buter les gens qui n'ont rien demandé ? Tu t'es pas dis qu'en mettant la main sur la folle qui lui a fait ça on arriverait peut-être à le sauver ? C'est pas possible d'être aussi con... T'as du attirer les deux autres fous, en plus...

J'avais marmonné tout ça d'une voix froide, sans hausser le ton – j'avais encore assez d'instinct de survie pour ne pas gueuler et attirer les deux fous – mais je me retenais de ne pas lui en remettre une. De toute manière, je n'en eus pas le temps. Sur le seuil d'une des entrées se trouvait le frère Grinberg, les yeux injectés de sang, et sur l'autre, la frangine, qui semblait regarder son précieux jouet cassé avec un certain regret. Tout s'enchaîna alors si vite que j'eus à peine le temps de comprendre ce qu'il se passait. La sœur entraîna l'autre chasseur hors de la pièce, nous laissant face à son frère.

- Ok... Si t'es toujours aussi déterminé à tirer, lui tu peux y aller. J'ai pas l'impression qu'il veuille partager un thé avec nous..., grognais-je.

S'il fallait en arriver là, j'étais toujours prête à lui percer les tympans, mais étant donné la structure fragile du manoir, je ne donnais pas cher de notre peau si l'onde de choc percutait aussi les murs aussi épais que du papier.
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MessageSujet: Re: rp mission : cesare, carlisle et moira.   rp mission : cesare, carlisle et moira. Icon_minitimeVen 12 Fév 2016 - 2:52

Tuer était facile, finalement. L’acte punitif par excellence, qui s’imprimait à une âme aussitôt la détente pressée. Et l’habitude faisait qu’on y devenait de moins en moins réceptif : et appuyer sur la détente d’un flingue devenait juste un acte mécanique, réflexe de survie, instinct pur et dur. Il était un chasseur, et bien plus souvent qu’il avait essayé de sauver autrui, il avait été destiné à prendre des vies – encore et encore, un lavage de cerveau savamment maîtrisé par son patriarche. Cesare, si jeune avait-il était lorsqu’il avait affronté la mort de son adversaire, face à face, sans ciller la première fois ; il avait fait la fierté de son père au moment d’abattre son premier dégénéré, comme un gamin qui serait aller ferrer le gibier avec son patriarche, et s’exhibait fièrement avec un cerf sur une photographie. C’avait été pareil pour lui, et ç’avait été pareil pour la personne qui avait pris la vie d’Aria – aussi dégueulasse et insupportable cette idée pouvait-elle être, c’était la seule qui avait un quelconque sens, au moment où la cervelle de Malcolm explosait en mille petits morceaux qui volaient ici et là ; jusque sur le visage de la rousse qui avait été encore assez folle pour vouloir le sauver. Isolde en était la preuve, l’expérience forgeait les caractères jusqu’à l’acier trempé le plus glacé qui soit : si l’inconnue qui l’accompagnait avait été assez naïve pour croire sauver tout le monde, c’était qu’elle n’avait pas encore affronté assez de démons, assez de la noirceur de c’monde. Les Greenberg en étaient des preuves privilégiées, des monstres à l’état pur, d’ceux qui n’hésiteraient pas à la tuer elle, quand bien même elle daignerait faire preuve d’une quelconque clémence à leur égard. Et tout ce que le DeMaggio voulait, lui, c’était reprendre sa chasse, poursuivre son chemin sans se retourner à la recherche de tout ce dont il pouvait avoir besoin – Rayen l’avait lancé sur cette piste, et il devait, il avait besoin de savoir si celle-ci en valait la peine. Si sa cousine faisait partie du reste des déchets d’l’humanité, ou si elle était bel et bien de son côté : une réponse qu’il poursuivait et fuyait tout à la fois – que ferait-il, s’il s’avérait que même la personne qui était venue jusqu’à lui pour lui offrir de l’aide, n’était aussi qu’une traitresse parmi les autres ? Seul – définitivement seul, c’était ainsi que la mort de sa sœur l’avait laissé : un poison maléfique, plus efficace que n’importe quelle douleur, n’importe quel lavage de cerveau, n’importe quel transmutant au don incroyable de faire faire ce qu’il voulait à n’importe quel personne. Malcolm, s’il le fallait, n’serait que le premier nom de la liste de victimes qu’il entasserait entre lui et les Greenberg. Lui, et le tueur de sa sœur. L’arme froide toujours entre ses doigts, Cesare avait défié l’autre type d’un regard, en l’attente que celui-ci ouvre la bouche pour délivrer une des sagesses évidentes dont il avait le secret – ce fut pourtant la rousse qui rétorqua en premier, quand bien même le DeMaggio aurait espéré que cette douche froide aurait eu pour effet de la faire fuir. Si seulement. Il y eut une seconde, pendant laquelle elle ouvrit la bouche comme un poisson à la recherche d’oxygène, le chasseur répondant en arquant un sourcil défiant – et le geste partit, aussi prévisible qu’imprévu, le poing de la rousse s’échouant avec force contre la mâchoire de son interlocuteur. Hagard, il en recula de quelques pas, sa main se portant là où l’impact avait eu lieu, tandis qu’elle déblatérait cette litanie qu’il n’écouta même pas. Les leçons de moral, les jugements, les bien-pensants, il en avait marre – marre, à la façon d’une haine incandescente, d’une hargne à nulle pareille.

Et de la même façon qu’elle achevait ses paroles idiotes, et qu’elle semblait être rattrapée par l’envie de lui en foutre une à nouveau, Cesare se prépara à bondir, pourquoi pas pour l’étrangler, lui éclater la tête contre un mur histoire de lui faire fermer sa gueule. Tellement de scénarios tentants ; ses genoux fléchis, les muscles tendus, il avait été à quelques centièmes de seconde d’agir, avant qu’une silhouette ne se détache dans la pénombre, attirant son attention. Un rien de temps suffit à les ramener tous les deux à la réalité, l’autre chasseur se faisant empoigner par la Greenberg qui disparut avec lui ; dans un volte-face qui lui permit de rejoindre les côtés de la rousse, Cesare posa ses yeux sombres sur le frère, l’arme accrochée à ses doigts, tous ses sens réveillés en un éclair. Il pouvait tirer, définitivement, le transmutant n’pourrait pas éviter ses balles de toute manière – mais à choisir, il préférait largement avoir le frère pour otage et abattre la sœur ; elle qui pouvait commander n’importe qui rien qu’avec sa voix, même le frangin au toucher létal était préférable. « Si tu peux essayer d’te rendre utile, ce s’rait pas plus mal- » lâcha-t-il dans un regard en biais en direction de sa dernière compagnie – et quelle compagnie, grandement inutile, visant comme un pied et probablement incapable de se défendre. « Garde-le vivant. » qu’il signifia simplement, d’une voix assez froide pour qu’elle comprenne qu’elle n’avait pas le choix, si elle n’voulait pas se ramasser une balle dans le crâne histoire de. Et Greenberg se jetait déjà dans leur direction, comme ça, sans réfléchir ; Cesare levant son arme dans un geste vif, la première balle sifflant pour égratigner le flanc du Greenberg, une deuxième se logeant dans son épaule. Et au moment de tirer la troisième, le chasseur eut tout juste le temps de se rendre compte que le chargeur était vide, le cliquetis vide de la gâchette lui indiquant l’inutilité de l’attaque. Et Greenberg qui n’avait pas ralenti, lâchant un beuglement idiot alors qu’il n’était plus qu’à quelques pas – tout juste, le DeMaggio agrippa la rousse, la poussant dans la direction de l’entrée de la pièce, que le transmutant avait tout juste dégagée. A grands pas, une course effrénée, Cesare entraina la rousse vers la cage d’escaliers, escaladant les marches quatre à quatre pour rejoindre le pallier au-dessus, le frère Greenberg sur leurs talons, sans doute. Combien de temps avaient-ils avant que la sœur n’ait fini son affaire avec le troisième protagoniste de l’histoire ? Et que se passerait-il à ce moment-là ? Déjà, des dizaines et des dizaines de calculs se multipliaient, s’alignaient à la vitesse de la lumière dans la tête de Cesare, alors qu’il dégageait le chargeur vide pour le remplacer par un autre, sorti du fond de sa poche – en des gestes qu’il connaissait par cœur, aussi bien que l’aisance de tuer sans état d’âme.
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Moira Kovalainen
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MessageSujet: Re: rp mission : cesare, carlisle et moira.   rp mission : cesare, carlisle et moira. Icon_minitimeSam 27 Fév 2016 - 22:14

RP mission
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S'il y avait bien une chose qui me fascinait tout en m'effarant, dans cette ville, c'était bien cette facilité avec laquelle les gens pouvaient s’entre-tuer. Quelque part, ça relevait de la folie mais aussi du grand n'importe quoi. Les deux tarés qui éraient dans le manoir méritaient en effet de finir leurs jours enfermés. Peut-être bien que, quelque part, et même si ça me répugnait de l'admette, ils mériteraient amplement de terminer avec une balle en plein cœur. Mais bon sang... C'était nécessaire de tuer tous ceux qu'ils croisaient ? Les dommages collatéraux étaient plus élevés dans cette ville que le reste ! Mettez le nez dehors et vous aurez 50% de risques d'y rester ! Et ce type, ce grand malade qui venait d'abattre Malcolm, s'était-il demandé un instant si dans la tête de sa victime il n'y avait pas quelques vestiges de lucidité luttant pour implorer sa pitié ? Rien, que dalle, nada. Une balle, rideau, bonsoir. Je ne voulais définitivement pas devenir la cible de ce cinglé, mais je ne pouvais la fermer pour autant. Ce poing contre sa mâchoire, ça n'était peut-être pas nécessaire ni très intelligent, mais ça avait au moins eu le mérite de me détendre. J'avais la nausée, le cœur au bord des lèvres, et je luttais pour ne pas songer à tout ce sang qui recouvrait mon visage et mes cheveux. Bordel, j'avais des bouts de type sur moi... C'était répugnant, je n'avais qu'une envie : Me jeter dans le cours d'eau le plus proche pour me débarrasser de tout ça. Mais avant ça, je devais affronter la colère du grand malade... Car je doutais qu'il se laisse frapper comme ça sans rien dire. A vrai dire, sans l'arrivée soudaine des Greenberg, je me serais sûrement pris une droite.

Je n'étais pas une très bonne combattante. Je m'étais plutôt bien débrouillée, à une époque... J'avais de bons réflexes. Mais cette époque était révolue, j'avais tourné le dos à un combat qui m'échappait, et je le regrettais aujourd'hui. Car peut-être qu'à cette époque, j'aurais pu au moins tenir tête à l'autre. Je n'aurais peut-être pas été capable de le mettre à terre, mais j'aurais au moins pu éviter de finir à terre en trois pichenettes. Seulement, se battre n'était plus à l'ordre du jour. Greenberg nous faisait face, et je ne pouvais quitter ses mains du regard. D'un toucher, il pouvait nous tuer tous les deux, comme ça, avec une simplicité déconcertante. C'était le genre de mutation qui me donnait envie de vomir... Un type capable de tuer d'un simplement toucher, c'était la porte ouverte aux malades se prenant pour Dieu ! Nulle doute que Moren aurait été ravi d'avoir un tel don... Quoi qu'il se serait sûrement flingué s'il s'était avéré être un mutant, ce qui m'aurait bien arrangée.

Je hochais simplement la tête lorsque l'autre me demanda de garder Greenberg en vie. Ça tombait bien, je n'avais jamais tué personne et ne comptait pas commencer ce soir. Mais si ça devait être lui ou moi, mon choix serait vite fait. Une balle, puis deux... Bordel il savait viser la tête, ce con ? C'est tout juste si la balle dans son épaule fit broncher le mutant. A croire qu'en plus de ses facultés surnaturelles, il avait une incroyable résistance à la douleur. Je n'eus pas le temps de faire le moindre geste que déjà, le chasseur me poussait en avant, me forçant à quitter la pièce. En passant, je donnais un coup à l'arrière du genou du Greenberg, le faisant ployer, et lui assénait un coup de coude là où la balle l'avait effleuré. Déséquilibré, il roula au sol, nous laissant suffisamment de temps pour fuir.

Je grimpais les escaliers à la suite de l'autre, me demandant à quel moment la malade à la voix hypnotisante viendrait se joindre à nous. Accroupie dans l'ombre, je regardais mon compagnon de fortune recharger son flingue. Je ne savais pas viser et il pouvait dévier les balles... Autant dire que mon revolver ne me servait à rien. Lui en revanche... Je lui fourrais le mien entre les mains sans ménagement.

- Il s'appelle revient... Mais t'as l'air de mieux savoir t'en servir que moi, si les deux fous se pointent, t'auras deux angles d'attaque..., chuchotais-je.

Le silence se fit, nous attendîmes, le cœur au bord des lèvres. Et bientôt, un pas lourd et claudiquant se fit entendre. Ca, c'était le frangin... Il pénétra dans la pièce, retourna les meubles qui l'entouraient à notre recherche, jusqu'à ce que d'autres bruits de pas se mêlent aux siens. Sa frangine rappliquait... Si elle ouvrait la bouche, nous étions mort. A moins que je ne dévoile ma petite botte secrète, ce qui ne me réjouissant absolument pas. Alors je me tournais vers l'autre, murmurant à voix si basse qu'il dû probablement lire sur mes lèvres.

- .Je fais diversion avec le débile, occupe-toi de l'autre, ok ?

Alors je me glissais derrière le Greenberg bien amoché et me relevais tout aussi doucement. Je n'avais plus le choix. Ma seule arme, mon seul atout, c'était ma voix. Alors je la fis résonner avec ses tympans, lesquels se mirent à osciller de manière anarchique. Les ondes se répercutèrent jusqu'à son oreille interne, lui retournant l'estomac au passage et perturbant son équilibre. Il fini par tomber à genoux, incapable de tenir debout. C'était facile, de tromper son cerveau en lui faisant croire que le sol était au plafond et inversement... C'était facile aussi d'inverser les choses avant qu'il ne puisse s'y habituer.

- Si tu veux que j'me taise, tu vas lever les mains gentiment pour que je les vois, et tu ne vais faire aucun geste brusque..., dis-je d'une voix stridente et déformée par ma mutation.

Je le tenais à ma merci, mais pour combien de temps ? J'avais beau parfaitement contrôler ma mutation, je savais qu'en abuser me fatiguait plus qu'autre chose. Pour le moment, ça avait quelque chose de presque jouissif de voir le dangereux mutant peiner à se tenir debout. Enfin c'était amusant jusqu'à ce qu'il rende son repas à deux mètres de mois, m'arrachant un haut le cœur .

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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: rp mission : cesare, carlisle et moira.   rp mission : cesare, carlisle et moira. Icon_minitimeSam 5 Mar 2016 - 20:06

Cela faisait bien longtemps déjà, que Cesare ne travaillait plus en équipe : déjà lorsqu’il avait été un chasseur, il avait suffi qu’il fasse ses preuves auprès de son père pour pouvoir voler de ses propres ailes. Et juste après le lycée, le fils avait eu tout le loisir de se jeter à corps perdu à travers les routes américaines pour accomplir son devoir : sûrement que s’il avait dû mourir tué par des dégénérés, son père aurait toujours trouvé un moyen de relativiser, et d’se dire que ça aurait pu arriver à n’importe qui en de n’importe quelles circonstances. S’jeter dans le combat, sans connaître sa probabilité d’en sortir vivant, ç’avait été ce qui avait dicté les choix et la conduite de Cesare pendant toutes ces années. Et il était vivant, encore et encore il s’en était sorti, parfois tant bien que mal, d’autres fois, avec rien d’autre que quelques égratignures : alors il était difficile de questionner ses instincts ou sa capacité à raisonner. Peu importait, que la rage soit son moteur et qu’elle le pousse à tous les extrêmes : dans l’esprit du chasseur à l’heure actuelle, pulsaient des songes qu’il aurait été apte à avoir dans n’importe quelle chasse. Celle-ci était pourtant particulière : s’il fallait que les Greenberg aient des informations sur la mort d’Aria, il était prêt à sacrifier toute son énergie à les garder vivants. Les ? Déjà lorsque son regard avait scruté les quelques informations que son père avait possédé à leur sujet, le choix de Cesare s’était orienté sur le frère. Il suffisait, somme toute, de paralyser celui-ci pour qu’il soit impuissant, tandis que les capacités de la sœur dépassaient largement le stade du matériel et du palpable. Elle pouvait tuer, blesser, ou contrôler rien que par sa voix : d’bien des façons, elle était encore plus létale que son frère. C’n’était pas pour rien qu’elle demeurait en retrait jusque-là, cachée dans les ombres pour mieux envoyer des sbires à sa place- des idiots qui s’faisaient retourner l’esprit en une phrase à peine. L’type sans histoire que Cesare avait abattu avait été le premier : mais qu’était-il arrivé au troisième protagoniste de leur histoire, qui avait disparu avec la mutante ? Etait-il en ce moment même dans le manoir en train d’essayer de se suicider ? Ou les traquait-il ? Ou s’était-elle contentée de l’assommer ? Les préoccupations de Cesare étaient bien loin de tout ça, le chasseur peu attaché à la sécurité d’un type qui avait eu l’air d’être un grand garçon jusque-là ; c’qui pouvait potentiellement le déranger, c’était de savoir un connard armé d’un flingue à nouveau à leur poursuite à cause de cette garce.

Alors il fallait bien savoir collaborer avec le dernier élément à peu près stable qui restait- peu importait si elle était plus chiante qu’utile, au moins n’était-elle pas un ennemi, et elle avait semblé déterminée à faire une différence. Les coups qu’elle avait envoyés au Greenberg leur avaient fait gagner quelques précieuses secondes, et Cesare n’avait au moins pas l’intention d’ignorer cela. Il hocha donc la tête à ses paroles- qu’ils se divisent donc le travail : si le frère Greenberg devait tuer la rousse dans le procédé, Cesare n’en serait pas particulièrement attristé, mais diviser pour mieux régner, c’était clairement un bon plan. Alors Cesare se faufila hors de la pièce, accrochant le flingue de l’inconnue à sa ceinture,  tout en gardant la sienne juste à disposition. Il n’eut à remonter le couloir que de quelques mètres, silencieux au possible, avant que la sœur ne sorte de nulle part : elle allait d’ailleurs ouvrir la bouche, mais le DeMaggio ne lui en laissa pas l’occasion, l’attrapant par les épaules pour l’envoyer s’écraser contre le mur le plus proche. Et déjà l’adrénaline pulsait avidement dans les veines du chasseur- une rage injuste secouant ses muscles et électrisant ses réflexes. La Greenberg tenta de lui envoyer un coup de genou, mais Cesare n’eut aucun mal à la bloquer : clairement, elle était trop habituée à refiler le sale boulot aux autres pour faire quoique ce soit de bien accompli. Ainsi il n’eut aucun mal à passer ses doigts autour de sa gorge, lui coupant la respiration pour qu’elle reste silencieux et n’puisse émettre que des murmures rauques et sans intérêt- et plus vite qu’elle ne put le comprendre, la Greenberg se retrouva à dégringoler les escaliers en marche-arrière, la douleur cuisante d’un coup de genou envoyé dans son estomac, qui n’effaça en rien celle provoquée par le craquement d’un de ses os dans la chute. Et il aurait pu achever la chose en lui tirant une balle, tout simplement, mais Cesare avait déjà oublié la présence de son flingue entre les doigts- s’il s’en servit, ce fut tout juste pour envoyer la crosse de celui-ci à travers la mâchoire de la mutante- mû par ses instincts, mû par une hargne qui lui permit de stopper le couteau qu’elle sortit en guise de rétribution, les doigts du DeMaggio enserrant, enserrant son poignet jusqu’à ce qu’elle lâche, dans un gémissement pitoyable. C’était souvent comme ça, avec la race humaine, les transmutants, les connards en général- si prompts à faire les malins, si fragiles et pathétiques dès que les illusions s’envolaient.
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Moira Kovalainen
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MessageSujet: Re: rp mission : cesare, carlisle et moira.   rp mission : cesare, carlisle et moira. Icon_minitimeSam 23 Avr 2016 - 23:14

[quote="Moira Kovalainen"]
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Plus jamais. C'était décidé, plus jamais je ne mettais les pieds dans un endroit aussi glauque et loin de toute vie humaine, plus jamais je n'acceptais les missions suicide de Sheldon... Et plus jamais... Plus jamais quoi ? Plus jamais je ne me mettrais dans l'embarras ? Dans la merde jusqu'au cou ? Elle était bien bonne celle-là... J'avais le karma d'un chat noir passé sous une échelle un soir de pleine lune... Mais fort heureusement, je n'étais pas seule dans toute cette histoire. Nous étions deux embourbés jusqu'au cou dans la merde, et autant essayer de s'en sortir en équipe, même si j'émettais quelques doutes quant à la fiabilité de mon... Coéquipier ? Ça sonnait mieux que machin.
Finalement, le Grinberg ne tarda pas à s'écrouler au sol, les mains plaquées sur les oreilles. Ah il faisait moins le malin, monsieur brute épaisse ! Pendant ce temps, l'autre en avait profité pour s'occuper de la frangine, et je les entendais se battre dans le couloir. Je doutais qu'il ait besoin de mon aide, et de toute manière je préférais me tenir le plus loin possible de cette folle furieuse. Me tournant à nouveau vers le frère, qui rampait au sol en tentant de retrouver un semblant d'équilibre en grognant, je lui intimait le silence d'une voix toujours aussi sifflante. Habituellement, la moitié de ce que je lui avais envoyé dans la figure aurait dû suffire à l'assommer purement et simplement, mais il fallait croire qu'entre sa carrure et l'habitude d'avoir affaire à une mutante dotée d'une voix ensorceleuse l'avait rodé et en partie immunisé. Foutue pour foutue, je cherchais en vitesse de quoi l'assommer pour de bon et l'attacher à la rambarde d'escalier la plus proche. Attrapant une chaise, je la lui fracassais sur le dos de toutes mes forces, ce qui eut pour effet de le mettre K.O pour de bon. Parfait ! J'arrachais alors le rideau en lambeaux d'une des fenêtres et en déchirais un grand morceau que je tentais de lui nouer autour des poignets. Malheureusement, le bougre commençait déjà à se réveiller et tenta de se débattre. Et finalement, c'est lorsqu'il entendit au loin les bruits de lutte qu'il compris que sa précieuse frangine était en danger.

C'est à ce moment-là que je perdis mon ascendant sur lui. Il devint comme fou furieux, se mit à s'agiter dans tous les sens et me... Balança son poing dans la figure. Sonnée, je me retrouvais face contre terre, le nez en sang et incapable d'épeler mon prénom. Ca aurait pu se finir comme ça, lui s'approchant de moi pour poser ses sales pattes sur ma tête et me tuer d'un coup de mutation bien placé, mais le silence qui s'était abattu sur le manoir ne manqua pas de l'interpeller. Il sembla alors comprendre qu'il avait dû arriver une tuile à sa sœur, et se désintéressa de mon cas pour se précipiter hors de la pièce. Me relevant avec difficultés, une main cherchant à atténuer l'effusion de sang et l'autre tenant les vestiges de ce qui avait été la chaise ayant servit à l'assommer, je me précipitais à mon tour dans le couloir, à sa poursuite. Je voulu hurler à l'autre de faire gaffe... Seulement je me rendis compte que je ne connaissais même pas son prénom. C'était bien parti, dis donc...

« Hè ! Le ronchon ! Fais gaffe à toi ! »

Oui oui, le ronchon... Je n'avais rien trouvé d'autre, et c'était ce qui le caractérisait le plus au premier abord. Ayant rattrapé l'aîné des Grinberg, je lui jetais en travers des jambes le pied de chaise que je tenais, alors même qu'il s'apprêtait à descendre l'escalier. Et pour une fois, je n'avais pas trop mal visé : Il se pris les pieds dans la barre de bois, manqua la première marche et roula dans l'escalier jusqu'à arriver en bas, assommé pour de bon cette fois-ci. Je descendais à mon tour et me plantais à côté de acolyte de fortune, qui avait lui aussi réussi à venir à bout de la mutante.

« Tu... Tu as l'intention de les tuer ? Je veux dire... On pourrait les laisser là et laisser les autorités compétentes s'occuper d'eux, un truc du genre... »

Bizarrement, je n'avais pas envie de m'attarder ici, encore moins d'assister à la mise à mort de deux mutants, certes complètement givrés, mais bien humains avant tout...
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MessageSujet: Re: rp mission : cesare, carlisle et moira.   rp mission : cesare, carlisle et moira. Icon_minitimeDim 12 Juin 2016 - 4:55

Avait-il une quelconque raison, d’croire que les dégénérés pouvaient être autre chose que ce qu’il en avait toujours pensé ? Alors que le souvenir d’Isolde et de lui s’éloignait un peu plus de sa tête, effacé peu à peu par les jours qui couraient, le sang qui s’amassait sur ses mains, Cesare s’retrouvait confronté à des types fous comme les Greenberg, des vrais meurtriers qui se servaient de leurs dons et de leurs capacités pour semer partout autour d’eux, la mort et le désespoir. N’était-ce pas c’qu’Isolde elle-même faisait ? Rageusement, il se répétait ça au moins une fois par jour, avant qu’une raison immuable ne revienne jusqu’à lui, lui rappelant que c’n’était pas elle. Non, ça n’pouvait pas être elle. Elle n’pouvait pas avoir sombré au point de non-retour, au point de l’avoir regardé droit dans les yeux, lui promettant qu’elle ‘aimait trop cette fête foraine pour l’attaquer’ et qu’elle n’avait pas l’intention de faire exploser des bombes sans raison au beau milieu d’un rassemblement de gens qui n’avaient rien demandé. Non. Non- dans son cœur hurlait cette voix qui ne s’arrêtait jamais, et dont il avait infiniment besoin s’il voulait garder une quelconque clairvoyance d’esprit : pourtant, quand il s’mettait à penser logiquement à tout ça, c’était une autre histoire. Il y avait aussi eu des gens innocents à la Fête des Fondateurs- des gens que la Saddler n’avait pas hésité à entrainer dans sa petite vendetta, à grands coups d’explosion, soi-disant pour dénoncer des hunters qui n’étaient aujourd’hui ni inquiétés, ni accusés de quoique ce soit. Et pourquoi lui dirait-elle la vérité, à lui ? Alors qu’il revoyait passer devant ses yeux, les scènes qu’il avait observées de loin, d’une Isolde s’enfuyant avec une Anthea bel et bien vivante, le chasseur n’savait plus quelle était la vérité, quel était l’mensonge. Irrémédiablement, y’avait une part de quelque chose entre lui et Isolde qui était brisé en mille morceaux- ça n’faisait qu’alimenter sa rage, l’arrogance qui pompait dans ses veines et le rendait si solitaire, si impulsif, ses prunelles noires inondées par la haine dès lors qu’il les perdit dans les yeux de la sœur Greenberg. En haut des escaliers, la voix de l’autre, sa partenaire d’infortune, les surprit tous les deux – la dégénérée et lui, d’un même mouvement, ils en relevèrent leur attention vers l’origine des cris. Bordel, il en avait presque oublié qu’il pouvait s’passer d’autres choses ; et le frère arrivait- une conclusion qui se fit dans la tête du brun une fraction de seconde avant de se faire chez la transmutante. Un temps qui suffit à Cesare pour lever à nouveau la crosse de son flingue, et l’écraser contre sa tempe, lourdement, l’assommant et la laissant tomber par terre comme une poupée de chiffons.

Il avait tout juste pivoté sur ses pieds, lorsque le frère Greenberg apparut dans son champ de vision, lançant un regard glacé sur sa sœur inconsciente, et celui qui avait provoqué ça : Cesare ne dit mot, mâchoires crispées tout autant que chaque fibre de son corps, prêt à bondir- l’autre ne devait pas le toucher. Mais avant qu’un des deux n’ait pu faire quoique ce soit, la rousse réapparut – miraculeusement toujours vivante, et Greenberg se retrouva à dégringoler les escaliers comme le plus imprudent des idiots. Ç’aurait presque pu être ironique, cette façon ridicule de finir en bas des marches la tête retournée par la chute : deux dangereux dégénérés, comme ça, aux pieds de ceux qu’on aurait aisément pu désigner comme les futurs perdants de ce combat. Pendant un instant, dans le silence admiratif qui suivit la fin de la bataille, Cesare dévisagea la rousse – ce fut elle, qui ouvrit la bouche en premier. Des autorités compétentes ? Le sarcasme roula froidement tout le long de la gorge du jeune homme, jusqu’à ce qu’il en lâche un ricanement, à peine un souffle qui se mourut dans l’amertume : « Y’a aucune autorité compétente qui peut s’occuper de gens comme eux. A moins que t’aies une solution pour qu’on soit sûrs que la fille n’parviendra jamais à sortir rien qu’avec sa voix. » une rhétorique presque véhémente, alors qu’il savait qu’il n’y avait pas de réponse idéale – même pas le vaccin, qui n’était rien d’autre qu’une fiole imprévisible et dangereuse. « D’toute manière j’suis pas venu pour faire du tourisme, j’ai besoin d’au moins un des deux. L’autre-… » il haussa les épaules, dévisageant la sœur – clairement, s’il devait choisir, il choisirait le frère ; une fois ligoté, son pouvoir ne servirait plus à rien. Au pire, il pouvait toujours lui péter les mains, lui couper les doigts ou autre rien que mieux vaut prévenir que guérir, mais la sœur, clairement, elle était plus dangereuse que son idiot de frère. « Si tu voulais rien d’eux, pourquoi t’es même venue ici ? » qu’il ne put s’empêcher de demander, dévisageant sa vis-à-vis, clairement plein de jugement. Avait-elle vraiment mis sa vie en danger pour rien du tout ? Est-c’que ses deux camarades avaient fini le cerveau retourné et butés d’une balle dans la tête juste parce qu’ils avaient décidé d’faire un petit détour pour voir de quoi les Greenberg étaient capables ? Cesare finit par soupirer, parce que d’toute manière, il n’en avait clairement rien à foutre. « J’peux m’en occuper. T’as qu’à partir si t’as pas envie d’rester. » ou de faire ce qui était clairement nécessaire, avec les gens comme les Greenberg : comment discuter le fait qu’ils soient des dégénérés, eux ? Des vrais de vrais, indéniables- des tueurs qui utilisaient leur mutation pour arracher des vies plus facilement, s’amusant de manière sadique en le faisant, parfois. Y’avait des dégénérés, comme il l’avait dit à Isolde, et ces deux idiots en étaient la preuve concrète. C’était à cause de gens comme eux, qu’Aria était morte, et il allait bien découvrir qui avait fait ça.
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Moira Kovalainen
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MessageSujet: Re: rp mission : cesare, carlisle et moira.   rp mission : cesare, carlisle et moira. Icon_minitimeLun 4 Juil 2016 - 0:27

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Lorsque Mikael m'avait suggéré de rejoindre Uprising, j'avais hésité un long moment, peu désireuse de me lancer tête la première dans un combat qui me dépassait largement. Puis j'y avait vu un moyen d'apprendre à mieux me défendre, ou de retrouver mon fiancé... Voilà ce que ça donnait à présent. Prise au piège dans un vieux manoir digne d'un film d'horreur, et poursuivie par deux psychopathes aux mutations dévastatrices. La demoiselle avait peu ou prou le même don que le mien, mais elle n'en faisait clairement pas le même usage ! C'était finalement une bonne chose que de la savoir assommée sur le parquet, tandis que son frère allait la rejoindre en dégringolant les escaliers. Deux ennemis à terre, restait à savoir si le dernier allait me laisser partir ou s'il avait l'intention de se charger de moi maintenant.

« Disons qu'à moins de lui couper les cordes vocales ou de lui casser l'hyoïde, je vois pas trop comment la faire taire, en effet... »

Pour autant, je n'étais pas certaine que la tuer soit davantage une solution. Si je n'avais pas eu envie de m'enfuir à toutes jambes et si j'avais eu quelques arguments en poche, j'aurais peut-être pu tenter de discuter ou de convaincre l'autre qu'il y avait une autre solution que le meurtre, mais ce n'était pas le cas. Tout ce que je voulais, c'était être loin quand ça se passerait. Je m'apprêtais alors à le laisser se débrouiller avec les deux mutants pour mettre les voiles, quand il releva les yeux, me posant cette question à laquelle je ne pouvais répondre sans ruiner ma couverture. Lui jetant un regard glacial, je pris un moment avant de répondre.

« J'suis venue pique-niquer, ça t'va ? Je n'ai pas dis que je ne voulais rien d'eux. Juste que... Nous étions censés simplement faire du repérage, pas nous battre avec eux. Et toi alors ? C'est quoi ton excuse, hin ? »

Avait-on seulement une bonne excuse pour ce genre de chose ? Soupirant, je passais une main dans les cheveux, grimaçant en sentant le sang qui s'était coagulé sur mon crâne. Je ne pouvais plus lui être d'aucune utilité, et je n'avais clairement pas envie de rester dans cet endroit lugubre à attendre que les deux fous se réveillent.

« J'vais y aller, ouais... T'as l'air de très bien gérer tout seul et j'ai vraiment pas envie de rester ici s'ils se réveillent. Et... Laisse Malcolm et Dean ici, s'il te plaît. Je reviendrai les chercher avec quelqu'un demain, je n'ai pas envie de les laisser croupir ici. Bon courage avec les deux cinglés... »

Puis, sans plus de cérémonie, je récupérais mon revolver, le glissait dans la ceinture de mon jeans et me dirigeais vers la sortie d'un pas rapide. J'avais dis plus jamais, et j'espérais bien pouvoir m'y tenir. Fallait être sacrément cinglé pour passer sa vie à traquer des gens ou mettre sa vie en danger...
acidbrain
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