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 some friends come into your life only for a season ♢ Cesare

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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

ADMIN - master of evolution
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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: some friends come into your life only for a season ♢ Cesare   some friends come into your life only for a season ♢ Cesare - Page 2 Icon_minitimeSam 31 Oct 2015 - 1:57


the sun persists in rising, so i make myself stand
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some days, it's hard to see. if i was a fool or you a thief. made it through the maze, you found my one in a million. the scar i can't reverse when the more it heals, the worse it hurts gave you every piece of me. don't wanna risk missing, don't know how to be so close to someone so distant w/faith cunningham & cesare demaggio.

Le décor n’avait pas d’importance ; il n’en avait jamais eu dans le contexte de leurs retrouvailles : il n’y avait pas si longtemps, ils s’étaient raccrochés l’un à l’autre avec ferveur, par-dessus le cadavre du dégénéré avec lequel la blonde avait été associée dans la volonté de tuer la cible que Cesare avait été. Les décors, les fioritures, la beauté de vivre n’avaient jamais fait partie d’eux ; ils ne s’préoccupaient pas des apparences, passaient furtivement dans l’ombre, leur meilleure alliée, et n’y allaient jamais par quatre chemin. C’n’était pas quelque chose qui avait changé chez lui ; le DeMaggio portait des vêtements tirés au hasard dans une masse informe, il ne s’occupait plus de ses cheveux – ç’avait été sa mère qui les lui avait coupés pendant toute sa vie, et aujourd’hui qu’il était totalement abandonné par les siens, ils ressemblaient à une tignasse sombre sans aucune structure. Aria avait bien essayé de faire quelque chose avec ça, mais avait rapidement abdiqué. Et jamais, dans toute sa vie, le fils prodigue ne s’était projeté dans son futur appartement : l’âme aux tréfonds de ses entrailles avait toujours appartenu à la maison de son enfance, quand bien même il l’avait si souvent haïe. C’n’était pas une histoire de couper le cordon, une complication née du désir du fils à rester dans les jambes des parents – surtout le besoin d’unité qui avait toujours coulé dans la famille. La famille ; autrefois. Ils n’étaient désormais plus que des cendres, plus consumées que jamais, perdues dans le néant : le chasseur lui-même n’avait plus Aria - plus la dernière et unique personne qu’il avait pu considérer comme quelqu’un de son sang. S’il avait pu un jour ressentir un quelconque entrain, quelque attachement que ce soit pour l’avenir, le demain, tout ceci s’était déjà envolé. Le DeMaggio qu’il était désormais, perdu de la tête aux pieds, était bien largement assez raccroché au présent, le désagréable, ineffable et destructeur présent qui lui collait à la peau. Ici, ou dehors, dans sa chambre de motel pourrie, ou au-dessus d’un verre au comptoir d’un bar : réalité rimait avec désillusion depuis le début de son existence. Mais désormais… désormais, on lui avait avidement arraché les maigres consolations qu’il avait comptés jusqu’alors. Sa propre sœur. Isolde. Ça, il s’était lui-même chargé de s’en priver, détruisant leurs maigres victoires, écrasant entre ses mains rougies par le sang de sa sœur, le cœur de la jeune femme. Le sien également, par la même occasion : celui-ci palpitait à présent, lourd comme une pierre, rugueux comme la glace – infiniment vivant, mais guère synonyme de bons sentiments. Probablement était-ce le pire de tous, celui qui rendait le corps froid, rigide ; celui qui tuait l’âme aussi lentement qu’un poison mortel. Même Faith, l’impassible créature n’était pas comme ça, pas aussi atteinte dans ses fondements les plus gracieux : il n’y avait eu qu’à retenir les larmes qui avaient caressé ses joues la veille au soir même – il demeurait encore en la nouvelle Skylar quelque chose qui désirait être sauvé. C’n’était pas son cas à lui : l’alcool n’était qu’une vague distraction, à même de justifier son inaction, la faiblesse qui traversait en éclair traitres chacun de ses muscles. L’abattement pur et dur, qui étirait chaque fibre de son corps. Cesare DeMaggio n’rimait plus à rien, c’était la seule chose à retenir.

Ni fils, ni frère. Ni chasseur. Ni mutant ; il semblait incapable de pleinement s’accepter dans ces quelques rôles pitoyables qui lui restaient. Chasseur – ce jadis sanglant qui bordait les frontières de son esprit, les bases même de ce qu’il avait été, pendant vingt-cinq interminables années. Les cauchemars, les regrets, les actes meurtriers qui dépassaient l’entendement. Tous ces cadavres, dont les visages se mêlaient les uns aux autres : s’il devait les peindre, avait une quelconque façon d’apprécier l’air, ils s’allieraient tous pour former sur la surface blanche et limpide d’un canevas, un démon au faciès flou, marqué par les souvenirs qu’il conservait. D’une, deux, dix de ses victimes tout au plus : une dernière œillade lancée droit dans les prunelles du bourreau – un cri, une supplication tue sans pitié, ignorée. Un détail ; si insignifiant, si prompt à survivre pour des décennies entières. Mutant, mutant, l’âpreté continuait de s’injecter vivement dans ses veines à chaque fois qu’il y pensait – la haine viscérale était là, envers cette chose qui avait fait basculer son existence. Lui qui avait si longtemps cru qu’il n’pouvait y avoir de chaos pire que celui qu’il avait connu depuis sa naissance ; il s’était trompé, et c’était son corps lui-même qui lui avait prouvé tort. Comment n’pas croire que la dégénérescence avait été une maladie, qui avait fini par s’infiltrer sous sa peau comme un vulgaire microbe, contaminant tout son être ? Lui qui avait si souvent, imprudemment, laissé le vermeil précieux des dégénérés entacher ses mains tout autant que son âme. « Qui s'excuse s'accuse. » – Cunningham avait eu cette voix presque trop douce, éprise d’une moquerie à laquelle il ne répondit qu’à peine, déjà happé par cette vérité. Qui s’excuse s’accuse ; et le fils DeMaggio s’accusait aisément de tous les maux qui soient : comment pouvait-il en être autrement ? C’était lui qui s’était cru, pendant longtemps, plus malin que ses propres parents. Lui qui les avait poignardés dans le dos en premier, les observant droit dans les yeux avec le mensonge au bord des lèvres, la monstruosité battant dans son sang. Lui qui avait laissé sa sœur derrière, plus prompt à prendre la fuite qu’à la secourir elle. Lui le Prince couronné, qui aurait pu récolter tous les lauriers, mais avant finalement revêtu le visage du traitre, celui qui ferait s’effondrer tout l’empire de ses géniteurs – de ses ancêtres, d’une manière ou d’une autre. Il était devenu comme cette bête affamée qui avait dévoré les entrailles de son grand-père et de son oncle ; cette histoire, cette histoire il n’l’avait entendue qu’une fois, mais avait suffi à construire dans l’esprit du jeune DeMaggio toute la mythologie des dégénérés. Difficile de s’imaginer différemment qu’ainsi. Au contraire, l’ingrat, le fauteur, n’s’était pas assez excusé pour une vie toute entière : ce ne serait pas à son père qui les livrerait, ces fautes avouées entièrement – il aurait voulu le faire à sa propre cadette. Celle pour laquelle il avait voué tous ses sentiments. Il aurait voulu le faire à Isolde – mais impossible de faire marche-arrière ; pas alors que l’horreur avait fini de les déchirer, corps et âme. P as alors qu’elle portait le rôle de la coupable, tout autant que lui. De manière si similaire que lui, qu’elle n’pouvait désormais plus symboliser cette rédemption, cette lumière au bout du tunnel, la victoire au bout du champ de bataille. Etait-ce égoïste de voir les choses ainsi ? Ce s’rait bien une première, ça, le DeMaggio s’octroyant le droit d’être égoïste. D’attendre quelque chose de quelqu’un, avec tant d’ardeur que ça le détruirait.

Etre ici était encore un exploit, indéniablement ; un exploit duquel il n’aurait pas voulu, si on lui en avait donné le choix. Mais comme pour tout le reste, Cesare n’avait finalement que trop peu son mot à dire : sa vie avait toujours fui entre ses doigts avec une perversité malsaine – désormais qu’elle s’était figée, suspendue à ses souffles désespérés, il n’savait pas quoi en faire. Il n’savait plus, n’voulait plus ; et les réconforts de Skylar résonnaient dans un vide grandiose. « J’ai mon plan de secours aussi. » lâcha-t-il, vaguement – distrait, happé par l’injustice même de la chose. « Parce qu’évidemment c’est nous qui devons nous cacher. » acerbe subitement, presque pour la première fois depuis leur entrevue. Il n’avait été qu’inaction et secrets décharnés ; la flamme rageuse qui éclaira son cœur était presque semblable à une lueur d’espoir. Enfin. Enfin, après tant de jours, de minutes et d’heures voués au néant. Entre ses doigts, il observa le liquide effervescent de l’aspirine que lui avait si généreusement offert la jeune femme - « J’ai jeté mon téléphone y’a des jours. C’est pas comme si quelqu’un risquait de m’appeler maintenant. » et dessus, il y avait eu l’empreinte d’Aria ; sa voix accrochée dans la messagerie, la marque numérique de ses messages envoyés. L’omniprésence de la sœur déchue, l’omniprésence même de ces instants fatidiques qui avaient amené à la plus implacable et cruelle vérité : Cesare l’avait appelée, encore et encore, en boucle, jusqu’à s’en fatiguer les doigts et le cœur. Trente, peut-être cinquante appels téléphoniques qui n’eurent jamais de réponse, avant qu’il ne trouve la dépouille d’Aria au milieu des restes de la fête foraine. Sûrement l’avait-il laissé là-bas, au milieu du champ de bataille, voué à être oublié comme tous les morts sans visage. Cul-sec, il avala en une gorgée le médicament donné par son amie, plus pour chasser désormais la bile aux abords de sa bouche, plutôt que la migraine qui tambourinait contre ses tempes. « On changeait tout le temps d’endroit, avant. Maintenant, ça a plus vraiment d’importance. J’suis au motel du coin, au nord de la ville. T’penses bien que j’vais pas loger chez mes parents. » et la bile revenait déjà, remontant sa gorge avec âpreté, une efficacité assassine. Et au fond de son verre, il n’y avait plus d’aspirine dégueulasse à même de chasser tout ça. Pour mieux oublier, Cesare reposa la tasse sur la table basse devant lui, se penchant pour inspecter la brûlure qui ne protestait plus désormais, en de piques incessantes. Peut-être la nuit avait-elle eu raison de ces douleurs continues. Ou alors était-ce parce que celle-ci était enfin noyée, dans toute une foule d’autres. La gueule de bois pouvait avoir ces effets-là, quand bien même ils étaient éphémères – trop éphémères. « J’pense que c’est débile. Mais j’ai pas vraiment… envie de partir d’là-bas de toute manière. » c’n’était pas comme s’il avait un autre endroit décent à squatter ces jours-ci. L’idiot alimentait presque encore l’espoir de voir sa cadette passer le pas de la porte, comme si de rien n’était – comme si tout ceci n’était qu’un cauchemar effroyable et prenant. « J’m’en occuperai. Un de ces jours. » ajouta-t-il finalement, jetant enfin un regard en direction de Skylar. Il n’s’en occuperait pas, et continuerait d’habiter cet endroit poussiéreux comme un fantôme ; mais quelle importance avait-ce, aujourd’hui, hein ?
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Faith Cunningham
Faith Cunningham

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MessageSujet: Re: some friends come into your life only for a season ♢ Cesare   some friends come into your life only for a season ♢ Cesare - Page 2 Icon_minitimeSam 31 Oct 2015 - 22:41





some friends come into your life only for a season    

As if I was human And I've been denying this feeling of hopelessness. In me, in me All the promises I made Just to let you down You believed in me, but I'm broken.





Ne jamais s'excuser sous peine de perte toute crédibilité et de se laisser bouffer. Skylar avait appliqué cette doctrine à contre cœur tandis que Faith embrassait pleinement cette dernière. Faith devrait confesser ses péchés autant que n'importe quelle monstruosité, mais elle ne pouvait pas s'y résoudre. Incapable de penser que ses actes n'avaient pas un bon fond et que l'injustice se trouvait bel et bien dans le fonctionnement du monde et non pas chez les mutants. Les anciennes espèces étaient trop bêtes pour comprendre que l'extinction approchait, et c'était cela qui rendait l'homo sapiens si supérieur : il avait conscience de la mort de sa longue et périlleuse dynastie. Faith n'allait pas s'excuser, mais elle excusait ces gens d'être des profonds idiots. La stupidité était naturelle et la blonde avait malheureusement l'occasion d'en faire l'amère expérience ces derniers temps. La connerie pouvait être belle si cette dernière se justifiait, mais la demoiselle ne savait que trop bien que cette action était idiote. Elle prenait des risques inutiles, pour son petit intérêt personnel sans jamais prendre en compte les risques. Ezekiel était le principal touché et risquait de payer les pots cassés, et pourtant, elle n'irait jamais s'en excuser – normalement. Cette leçon était dans la tête de la demoiselle comme une atroce symphonie qu'il était interdit de couper sous peine de se faire envelopper sous les souffrances. La demoiselle était coupable de ses méfaits, mais elle n'irait pas s'en excuser – sinon elle y passerait sa vie. Ce n'était qu'une des nombreuses leçons de vie que la terroriste retenait de son apprentissage au travers des groupes, la seconde idéologie qui lui restait en tête était probablement cette dernière : ne jamais rien demander ce qui peut être offert. Une simple idée, une simple phrase qui marquera la demoiselle comme les reines marquèrent le marbre. Cela pouvait paraître stupide, mais cette phrase fut prononcée par son radin de père autant que par son pourri de mentor. Ces idées étaient toutes ancrées et la blonde se croyait incapable d'aller contre, tout simplement parce qu'elle ne savait pas penser autrement. Faith s'était construite sur les décombres de Skylar, s'imposant à la fois comme un passé lourd à porter, mais également un futur porteur d'espoir. La mutante s'inspira toujours de ce qu'elle côtoyait, pour finalement prendre son indépendance et s'enfuir. Néanmoins, ses méthodes étaient toujours les mêmes et ses objectifs ne différaient que de manière approximative. Les idéologies, qui étaient dans son sang, et pourtant elle parvenait peut-être enfin à s'en détacher. La résistante avait suffisamment de confiance en sa personne pour se persuader qu'elle changeait et qu'elle rattrapait ses erreurs sans pour s'excuser. Sur le cadavre de son mentor, elle ne s'excusa jamais. Et sur la tombe de son paternel, probablement qu'elle ne viendrait même pas pleurer. Peut-être.

Plans de secours. Tout le monde en avait un, une possibilité de fuite vers un avenir encore pire même s'il se disait meilleur. La demoiselle passa sa langue sur ses lèvres en mordant ces dernières en soupirant et fermant les yeux face à la vérité qu'il venait d'annoncer : nous. Cesare, lui, le gosse roi. La blonde ne se remettait pas de ce changement si brusque dans sa vie, ce changement qui pourtant traînait depuis longtemps dans le cœur de l'écorché vif. Lui ? Pourquoi. Il était possible de reprocher bien des choses à un gosse de hunter comme lui, mais il ne méritait pas cette vie. Faith aimait sa mutation, parce qu'elle était née avec et elle fit le choix – indirectement et sous la pression – de préserver cela secret. La mutante vivait sa situation d'une manière différente de la sienne. La blonde éprouva subitement une certaine colère, crispant les mains quelques instants. Des années qu'elle était une bête de foire, un monstre et qu'elle était la fille que tout le monde préférait mater plutôt que découvrir ce qu'elle cachait si profondément en elle que cette même gamine venait à en douter de sa propre personnalité. Faith fut dehors, dans l’extrême pauvreté et elle connaîtra la fuite dans un pays qui se disait libre, sans pour autant exécuter ses propres principes. Cette colère, qui brula quelques instants son corps n'était pas contre celui qui souffrait sur son canapé, mais contre le monde. Après tout, n'était-elle pas que bonne à détester le monde. Cela ne comptait pas, ou du moins, cela ne comptait plus. Ne préférant par rétorquer sur cette cause mutante qui aliénait la vie de la demoiselle bien plus que tout son amour ou toute sa haine pour une seule et même personne. Cette guerre, Faith mourrait dedans et elle ne serait qu'un cadavre de plus, personne ne viendrait lui offrir le rôle de martyr. Elle n'en voulait pas et au contraire, préférait montrer en paix avec sa propre identité. Néanmoins, alors que la conversation dérivait alors que l'ancienne chasseuse sortait du chocolat en poudre de son placard. Le téléphone portable était un outil aussi dangereux que profitable, les risques se jouaient pour ceux qui n'avaient pas peur de perdre. « Si, moi. » Ne prenant même pas le temps de hausser la voix, de le dire sur un ton sensible ou tout simplement agacé. C'était vrai et elle ne voulait pas spécialement le regarder en disant des mots aussi bêtes. Cette conversation ne valait pas la peine, car elle se revoyait à sa place, il y a quelques années. Autant changer de sujet puisque durant des années, il avait sincèrement pensé qu'elle était morte. Faith, Skylar, qu'importait le nom de cette dernière : elle n'avait plus sa place d'honneur dans la vie de l'ancien chasseur. Elle n'était qu'une inconnue avec le même visage couvert de maquillage et des cheveux qui avaient une fâcheuse tendance à changer de couleur. Il ne lui devait rien, et elle ne lui demanderait pas de s'investir dans une nouvelle amitié.


Alors qu'elle sortait une brique de lait de son réfrigérateur, elle écouta avec attention la remarque sur son logement. Le rire narquois s'échappa bien plus rapidement qu'elle ne pouvait le contrôler de ses lèvres. Levant la tasse pour glisser cette dernière dans le micro-onde avec une certaine délicatesse qui viendrait en contradiction avec ses gestes. « Moi j'ai causé un incendie chez mes parents, tu devrais essayer. » Fermant violemment la porte du micro-onde en réalisant ce qu'elle venait de dire, inspirant profondément en passant les deux mains sur son visage avec toujours cette incapacité de prononcer des paroles correctes. Sky' n'avait jamais causé l'incendie d'elle-même, mais elle était la seule coupable de ces morts tragiques. « Ou pas. » Faith n'était pas une sadique, mais observer le même schéma se répéter sur son seul ami était une souffrance abominable, certes qui ne vaudrait jamais celle de Cesare, mais elle restait perçante pour son cœur. La demoiselle patienta le temps que sa préparation chauffe en écoutant finalement ce qu'il avait à dire sur son logement actuel. Elle n'osait même pas imaginer l'endroit, mais elle comprenait ce qu'il voulait dire : comme un endroit à l'image de ses actes. Comme si le pathétique avait enfin un reflet et que le quitter serait accepter d'être meilleur. Se détournant alors face à sa dernière phrase avec sa tasse chaude en main pour finalement s'avancer dans sa direction alors qu'il balançait une dernière phrase. Roulant des yeux sans se cacher pour revenir dans sa direction, saisir la tasse d'une seule main alors que l'autre venait légèrement frapper la tête de son ami en soupirant.  « Tu me mens mal. » Oui, à elle, il lui mentait mal à elle. Il n'irait pas se faire soigner, et elle ne le savait que trop bien.

La blonde vint s'installer à ses côtés sur le canapé, installée en tailleur pour l'observer. Il suffirait de retirer son maquillage de la vieille, de détacher ses cheveux mal coiffés en chignon, pour lui donner l'impression de revenir quelques années en arrière. La mutante ne le quitta pas des yeux d'un air accusateur en portant une première fois la tasse à ses lèvres.  « Je sais que ce n'est pas ce que tu as envie d'entendre, mais tu sais qu'ici tu seras toujours le bienvenu. Enfin, j'ai qu'un canapé à te proposer, mais si de temps en temps tu en as marre d'être tout seul... » marquant juste une pause en haussant les épaules. « ou si tu as juste envie de passer une soirée avec moi, pour parler ou au contraire ne rien dire, bah tu peux. J'serais même contente de te voir. » Ezekiel était le seul privilégié qui pouvait venir ici réellement quand il le voulait, et cela fut toujours ainsi puisqu'il fut le seul à foutre les pieds dans cet endroit avant son ami ici présent. « Trouver un médecin de confiance est difficile, tu peux me croire. » Laissant échapper un sourire bête. La blonde approcha légèrement sa tasse en direction de Cesare. Elle pourrait lui préparer autre chose, mais ce n'était pas cela son envie. C'était enfantin. Parce que pendant une minutes, elle voulait oublier les 7 années qui venaient de s'écouler, et se persuader qu'elle était encore une enfant qui ne demandait qu'à vivre. Une minute, à continuer d'espérer en cette vie pour mieux reprendre cette guerre avec la rage au cœur.







love.disaster
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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: some friends come into your life only for a season ♢ Cesare   some friends come into your life only for a season ♢ Cesare - Page 2 Icon_minitimeDim 1 Nov 2015 - 2:20


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Les ruines ; de fumantes et incandescentes ruines, qui se limitaient à quelques braises encore rougeoyantes sous le voile noir de la nuit. Combien en avait-il laissées, derrière lui ? Des ruines de vies d’autres gens – à croire que c’n’était plus que le juste retour des choses, que sa vie à lui aussi revêtisse ces apparences-là, familières : tous ces gens dans l’existence desquels il était entré, aussi furtivement qu’un papillon tout juste né, mais meurtrier comme un ouragan. Les ruines de sa propre famille, déchirée et explosée par la puissance de ses mensonges à lui, et les répercutions teintées d’horreur qu’on avait voulu lui infliger. Celles de sa sœur, à l’âme déchirée par les martyrs qu’elle avait traversés, telle une naufragée plus seule que jamais – abandonnée avec disgrâce et trahison par le frère sur lequel elle avait toujours compté. Il lui en avait fait la promesse, perché sur son front de petite fille, des années plus tôt ; la promesse murmurée de ne jamais faillir, de ne jamais laisser le moindre démon déborder sur sa vie à elle – quel cuisant échec. Cesare l’avait affronté encore et encore à mesure que les mois avaient passés, admirant de trop près la déchéance de sa cadette ; la volonté avec laquelle elle se perdait dans des soirées trop arrosées, qui se soldaient irrémédiablement par des disputes brûlantes entre eux deux. Ou celle avec laquelle elle se vouait corps et âme à une revanche qui aurait consumé tout ce qui lui restait d’humanité. Il n’avait pourtant pas sauvé l’humanité de sa sœur, bien au contraire ; celle-ci n’était désormais qu’un lointain souvenir, uniquement accroché à la mémoire du frère qui était resté derrière – il n’pouvait pas en vouloir à des gens comme Skylar, de ne pas avoir conservés de moments précis avec la cadette des DeMaggio. A vrai dire, de la même façon qu’elle l’avait été avec Rayen, Aria avait toujours été profondément jalouse du lien, de l’entente silencieuse qui s’était tissée de manière presque organique entre l’intruse à la famille, et le frère qui n’avait eu, pendant bien longtemps, d’yeux que pour elle. Air aurait tout eu pour ressembler à une putain d’égoïste, une capricieuse au gré du vent, fuyant le contact du frère tant aimé quand elle le désirait, mais enviant âprement toutes les personnes à qui il vouait une part de son cœur : étaient-ce les dernières paroles qu’ils s’étaient échangés ? Ceux qui avaient demeuré dans l’esprit de sa sœur au moment de pousser son dernier soupir ? Cesare, criant au visage de sa sœur, l’égoïsme avec lequel elle agissait parfois, hypocrite jusqu’au bout des ongles. Comment la blâmer d’être ainsi, après tout ? A la fois consumée par l’envie d’abandon, et la quête insatiable de revanche à l’égard de tous ceux qui l’avaient faite souffrir. Cesare y compris. Lui aussi, peu importaient ses efforts, ses volontés farouches, ses ambitions de gamin à peine plus vieux que six ans ; il l’avait, lui aussi, faite souffrir mille martyrs. L’abandon, le silence, la lourdeur des secrets et des soupçons qu’il avait attardés sur elle – quand bien même il n’l’avait jamais reconnu juste devant sa cadette, y’avait sûrement eu une part de Cesare, à ses vingt ans, qui avait cru qu’il n’pouvait plus confier tous ses secrets à sa sœur. Et que la limite de leur lien indestructible se dressait là : dans sa dégénérescence à lui, qui consumerait leur jadis au profit d’une haine agonisante qui aurait brûlé si clair au fond des prunelles cristallines de sa cadette.

Il s’était fourvoyé, sur toute la ligne – et si souvent que c’n’était pas franchement une surprise. Comme son âme, sa substance toute entière, sa capacité à faire confiance à autrui avait également été ruines depuis bien longtemps déjà. Ça l’avait rendu parfaitement ingrat, blâmant sur l’reste du monde l’ampleur de ses fautes – c’était facile d’accuser la haine de son père, pour justifier l’fait qu’il n’avait jamais parlé de sa tare ouvertement. Il avait toujours su qu’au moment où la vérité sortirait, il s’prendrait simplement une balle dans la tête, sans possibilité d’faire marche arrière : alors pourquoi n’l’avait-il pas dite, la vérité grandiose ? Y’avait eu une époque, où il avait hésité à lui-même s’planter le canon de son arme contre sa tempe, et apposer l’embrassade finale de la Faucheuse au voile noire, sur son être tout entier. Que ce soit son père qui presse la détente, ou lui, qu’aurait-ce changé ? Non, derrière tout ça, y’avait aussi une vérité destructrice, ravageuse : la liberté que Cesare avait gagnée en même temps que sa dégénérescence avait été une saveur inédite, mélancolique, de laquelle il s’était bien vite acclimaté. Au Diable ses parents, sa loyauté indéfectible pour les DeMaggio, et même l’amour consumant qu’il avait toujours ressenti pour sa sœur : le fils s’était sans cesse répété que s’ils savaient tout de lui, ses propres géniteurs et sa sœur se ligueraient ensemble pour l’éliminer, le dévisager d’une ultime œillade furibonde emplie de haine, avant d’asséner la sentence. L’option d’facilité, somme toute, et les choses s’étaient révélées finalement bien plus compliquées que c’la ; au chasseur s’était imposée, l’impossibilité de prétendre, de feindre la perdition, alors même que les cinq dernières années de sa vie, avaient été, paradoxalement, les plus vivantes de son existence toute entière. Egoïste, presque pour la seule et unique fois de sa vie – et les conséquences de tout ça continuaient de déborder sur son présent : elles empiraient à chaque nouvelle journée qui passait, et pesaient plus vertement sur ses épaules, prêtes à lui faire ployer l’échine jusqu’à le noyer dans un océan glacial de doutes. Doutes, qui résultaient par une paralysie toute entière, l’abandon, la lassitude ; les paroles claquant dans l’air de Skylar, n’eurent pas même l’effet de réveiller sa culpabilité. La blonde aussi, avait été de ces âmes volontiers oubliées par le DeMaggio, aussitôt avait-il fui les frontières de Radcliff et l’omniprésence obsédante de ses parents. De la même manière qu’il avait laissé Aria derrière, il avait laissé Skylar, sa sépulture, les fleurs fanées sur celle-ci, le chagrin lourd à porter, le plomb à son âme qui aurait pu l’achever, déjà à c’t’époque-là. Cesare n’gérait définitivement pas bien le deuil, l’acide impression d’échec qui grondait dans sa gorge comme un torrent incessant : ça d’vait être une question de fierté, une histoire d’orgueil hérité de son père. Quelque chose comme ça. Et il n’y avait pas plus déplaisant sentiment aujourd’hui, que de s’dire qu’il ressemblait à s’y méprendre à Rafael DeMaggio : de par leurs parcours de vie, les péripéties qui s’étaient précipités sur la ligne de leur vie, et finalement, les lourdes conséquences de leurs choix. Etait-il voué, à toujours s’faire rappeler par le destin, qu’il n’était nul autre que le gosse de cet homme, du Rafael sans âme et sans remord sous la coupe duquel il avait grandi ? Il n’avait pas b’soin du destin pour s’rappeler ça désormais ; simplement de fermer les yeux, cligner des paupières pour une fraction de seconde, et revoir toute sa vie défiler dans un coin de son esprit, sur le voile tout entier du paysage qui l’entourait. Jusqu’au cadavre d’Aria, la carcasse sans vie qu’il secouait désespérément en appelant son nom – encore, encore. Il se souvenait comme si c’était hier, du sentiment glaçant qui s’était fiché dans ses entrailles lorsque son père lui avait raconté l’histoire de la chasse qui avait coûté la vie à son grand-mère et son oncle. Cette histoire monstrueuse, la petite graine plantée par les DeMaggio pour justifier de tout, des dizaines de cadavres qu’ils avaient laissés sur leur passage et la froide implacabilité avec laquelle ils agissaient.

N’était-ce donc pas de la vengeance, au final, ce sentiment rocailleux et dur comme le marbre qui avait guidé les traditions de père en fils ? L’entrainement incessant du fils sous les mains assassines de son père ? Probablement qu’si. Probablement qu’les DeMaggio n’étaient que ça, personnification de vengeurs qui n’s’arrêtaient jamais – le coup du sort qui se répétait, de temps à autres, pour rappeler à leurs êtres la ferveur avec laquelle ils devaient agir. Parce qu’aujourd’hui, désormais, l’œil posé dans le vide, à penser à Aria, tout ce à quoi Cesare pouvait se vouer, c’était imaginer ses mains s’enserrant avidement autour du cou du meurtrier de sa sœur. Ou autour du cou de n’importe qui – que les démons meurtriers d’entre ses tripes trouvent de quoi se rassasier. Skylar n’pouvait pas vouloir faire partie d’une vie comme celle-ci, elle n’pouvait pas vouloir d’un Cesare tel que celui qui naissait là, sur son canapé, dans le décor impersonnel de son appartement. Ce s’rait probablement mieux, qu’elle n’obtienne jamais son numéro, qu’ils coupent les ponts aussi facilement que Cesare l’avait déjà fait avec tant de gens auparavant. Malgré tout, il s’éclaircit la gorge, une main glissant dans sa nuque alors qu’il lâchait une vague excuse : « Aux dernières nouvelles, t’avais pas de téléphone pour m’appeler. » la voix était morne, imbibée d’une fausse gentillesse ; DeMaggio n’pouvait pas blâmer la Cunningham de se sentir vexée par le sous-entendu qui avait plané dans ses phrases peu avant. A part elle, qui s’raccrochait à lui il n’savait pourquoi, sept ans plus tard, personne ne l’appellerait. Face aux gestes quotidiens de Skylar, là-bas, dans sa cuisine, Cesare laissait tous ses démons reprendre leur place de droit : les doutes venant enserrer le creux de son abdomen, ses tripes, son estomac. Le chagrin, crispant chaque fibre de son corps, jusqu’à sa gorge qui s’étouffait de chaque bouffée d’air qu’il avalait. La migraine disparaîtrait peut-être, sous l’effet vif de l’aspirine qu’il avait avalé – mais l’reste ne faisait que débarquer, juste après l’étourdissement du matin. Voilà qu’il était pleinement réveillé, avec tout c’que ça imposait à son âme. Les paroles lointaines de la jeune femme attirèrent son attention – cette histoire d’incendie, il en avait vaguement entendu parler. Les Cunningham étaient morts peu d’années après leur fille – du moins, c’était c’qu’il avait cru pendant longtemps. Personne n’avait su expliquer l’pourquoi du comment de l’incendie : tout ce dont le chasseur se souvenait, c’était qu’il n’avait guère ressenti plus qu’un simple pincement au cœur, principalement en imaginant sa meilleure amie, face aux cendres de sa maison. Ces ruines. Elle avait donc assisté à la chute des siens : était-ce cela qui l’avait reconnectée avec le monde ? Fou, probablement ; désespéré, sûrement, Cesare s’essaya à imaginer c’que ça lui ferait, de voir la maison de son enfance se fondre dans des flammes rougeoyantes. Les souvenirs envolés, consumés, noircis par une fumée capricieuse. La chambre d’Aria réduite en cendres, la sienne aussi. Ruines, à nouveau, jusque dans la rue, affichée aux yeux de tout le monde, tous ces voisins qui avaient toujours ignoré le martyr des deux enfants DeMaggio derrière les apparences. La légère gifle de Skylar au sommet de son crâne lui arracha un grognement, et il s’octroya le droit de la dévisager – avec ce qui aurait pu se confondre avec de la haine, si ce n’est par ce petit rictus distrait au coin de ses lèvres : « C’est ça, et continue comme ça et j’vais devoir vider ta boîte à pharmacie parce que tu vas empirer mon mal de tête. » il s’plaignait que rarement, portait des tortures bien pires sur tout son corps, que la simple migraine pulsant entre ses tempes – mais Skylar aurait malgré tout pu trouver un meilleur endroit où le frapper que là, le lendemain d’une cuite monumentale – peu importait s’il mentait. Elle avait pourtant raison sur bien des points, comme toujours ; trouver un médecin de confiance n’était guère aisé – surtout maintenant. Trouver quelqu’un de confiance relevait de l’impossible désormais. Au moment d’observer le liquide clair dans la tasse de son amie, Cesare se laissa happer par de nouvelles vérités. D’autres, plus pressantes ; ravivées par l’odeur du chocolat qui vint jusqu’à ses narines. Il n’avait pas souvent été traité comme un gamin par ses parents, mais le chocolat chaud préparé par sa mère avait pendant longtemps été une tradition. Une tradition qui aurait dû lui filer la nausée désormais, alors que revenaient à ses oreilles les rires d’Aria, les quelques éclats de joie qui avaient flirté avec les murs de cette maison maudite. C’n’était pourtant pas à ça qu’il songeait, ses prunelles noires accrochées à un vide que lui seul semblait voir. Il prit le cadeau de Sky’ entre ses doigts, laissant à ses mains tout le loisir de se réchauffer contre la tasse brûlante. Jusqu’à ce que : « Elle est enceinte. » lâcha-t-il finalement, comme si son interlocutrice pouvait comprendre ces trois simples mots comme lui ; elle n’connaissait pourtant qu’un dixième de l’histoire, de sa complexité. Et de ses répercussions. « Isolde. Elle… elle est enceinte. » la fière lignée des DeMaggio, vouée à se répéter, dans les entrailles d’une dégénérée. Et ces mots, il ne les avait même pas confiés à Aria : pendant un temps, il avait été dévoré par le doute. Puis il avait commencé à fuir ces responsabilités évidentes. Et ce jour-là, où ils avaient fêté un piètre Noël désastreux dans leur chambre de motel, il avait eu envie de lui dire. Il avait hésité, sentant les mots brûler ses lèvres, littéralement. Au dernier moment, il s’était abstenu. Et Aria n’avait jamais su. L’idée même lui enserra la gorge, encore et encore, jusqu’à la douleur la plus virulente qui soit ; Aria, sortie du paysage, et cette répugnante odeur de chocolat chaud lui rappelant trop d’instants complices, voués à se consumer nulle part ailleurs que dans sa propre âme. « Je-j’sais pas quoi faire. Je-j’suppose que j’en veux pas… c’est pas comme si j’y avais pensé un jour dans ma vie. » et ça non plus, il n’en avait jamais parlé. Pas à Isolde pour expliquer pourquoi il n’attardait jamais son regard sur ce ventre si proéminent, omniprésent. Pas à Aria. Pas à son modèle de père. « Et évidemment, elle veut rien avoir à faire avec moi t’façon. » s’empressa-t-il d’ajouter, blâmant à nouveau. « Mais j’sais bien que si mes parents venaient à l’savoir… » il n’acheva pas sa phrase ; ils avaient été prêts à torturer Aria jusque dans les profondeurs de sa chair, de son être parce qu’elle était différente de ce qu’ils avaient voulu pour elle. Parce qu’ils étaient des fous furieux, qui détestaient les transmutants – les gens comme lui, les gens comme Isolde. Comme Skylar, comme Aria. Et, à moins d’un miracle de la nature, des gens comme sa fille, quelque part, au milieu des rues de Radcliff, accrochée à son idiote de mère qui risquait de plus en plus sa vie chaque jour. Il n’avait presque pas pensé à en parler jusque-là ; à cause des ruines. Les siennes à lui. Celles d’Isolde. Celles de leurs cœurs déchirés, aux morceaux disséminés plus loin que tout le reste, il s’en était âprement assuré, la dernière fois qu’ils s’étaient vus.
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Faith Cunningham
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MessageSujet: Re: some friends come into your life only for a season ♢ Cesare   some friends come into your life only for a season ♢ Cesare - Page 2 Icon_minitimeMar 3 Nov 2015 - 15:46





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As if I was human And I've been denying this feeling of hopelessness. In me, in me All the promises I made Just to let you down You believed in me, but I'm broken.





Au gré des saisons, les amis se perdaient, changeaient et s'envolaient au vent. Certains étaient ceux qui ne perçait jamais les mystères d'une identité, ces amis qui n'étaient là que pour meubler le vide d'une conversation plate comme un trottoir de rue ou un cœur livide comme une serpillière. Faith et les amitiés, cela ne fut jamais une grande histoire, mais plutôt un terrible couloir vide qui se retrouvait par mégarde, parfois, à faire un détour pour profiter de l'oreille attentive de quelqu'un. Les relations fusionnelles ne furent jamais son fort, incapable de réellement se confier puisque que devant se contenter de bêtement radoter la même histoire et prononcer les mêmes mensonges pour protéger ce qu'elle osait appeler son identité. Se protéger, d'elle-même était déjà une chose fort peu aisée pour la gamine désespérée, alors il sera ensuite possible de prétendre vouloir protéger les autres. Faith ne cessait de répéter, même au temps de son ancienne identité, qu'elle ne voulait que faire le meilleur pour ceux qui tenaient à elle et que la blonde ne voulait que le bonheur des uns au détriment du sien. Il était facile de se présenter de cette façon, soit disant totalement désintéressée face à ses propres conneries, mais la réalité d'une amitié était parfois bien plus douloureuse que le simple désir de protection de l'autre. La mutante se répéta souvent, qu'elle était trop lunatique et pathétique pour être une amie sincère, pour être celle qui porterait à bout de bras une victime de la vie qui ne demandait que quelques heures pour se plaindre et geindre comme un gamin la vieille de son anniversaire. Longtemps, elle préféra se dire qu'elle était dangereuse et que se lier viendrait mettre en danger n'importe quel individu assez con pour s'attacher à elle en prétendant que le libre arbitre n'existait pas tellement que cette connasse attirait la mort comme l'argent attirait les catins. Toutes ces protections, blotir son cœur dans une peur qui n'était même pas la sienne. La blonde réalisa bien tard que ce n'était pas par amour des autres quelle agissait de la sorte. L'idée suivante était donc simple : c'était par mépris de la nature humaine qu'elle refusait de se lier. Lors de son investissement profond dans la cause mutante, l'idée de se lier avec quelqu'un qui brillait par son humanité fut exclu de ses possibilités. Pourquoi se lier avec quelqu'un qui était nécessairement inférieur ou écœurant selon les différentes versions ? Toute sa vie ne fut que mépris à l'encontre d'une espèce, la faible puis la forte, mais selon les camps, la faible devenait la forte et cela sans réellement comprendre la différence entre l'un et l'autre. Cela fut donc ça sa vision de l'amitié : ce n'était pas le temps qui faisait la valeur, mais uniquement le sang prétendu bleu qui coulait dans les veines de l'un des deux camps. Cela fut plus simple à l'époque, il n'était pas question d'amitié mais simplement d'alliance ou de guerre. Cette époque était vaine désormais, et il était temps de taire toutes ces fausses réalités que la blonde s'imposait sans cesse. Faith admettait seulement la vérité depuis sa rencontre avec Ezekiel : c'était pour sa petite personne, qu'elle refusait de se lier. Par peur de cet éternel abandon dont elle était victime depuis sa plus tendre enfance et dont elle refusait d'admettre la triste fatalité. Faith avait peur d'être aimée et de perdre ce qu'elle aimait, peur d'aimée sans retour et elle possédait de nombreuses autres raisons de ne jamais se lier. Cesare était un cas particulier, issu d'un passé lointain et trop important pour envisager de le laisser s'envoler. La mutante avait de l'affection pour lui malgré sa nature, ses choix ou même ce qu'il ferait dans le futur. Il était facile de prétendre aimer quelqu'un, mais pour elle, l'amour signifiait parfois avoir le courage de tirer une balle dans la tête à celui-ci sortant du droit chemin et s'enfonçant dans l'ombre des conneries. Elijah fut la victime de cela : l'homme pour qui elle éprouva une affection sincère sans retour, et sans détour, elle préféra lui crever les yeux plutôt que de souffrir à nouveau d'une main qui la toucha un nombre incalculable de fois. L'amitié ne dure qu'une saison, elle se meurt en hiver, mais parfois elle résiste aux tempêtes et devient plus résistante à la saison d'après. La renaissance est parfois la plus belle des preuves d'amitié, et c'est dans le froid d'un passé douloureux que la chaleur d'un cœur peut effacer les mœurs.

« Un investissement fut nécessaire. » Téléphone : attrape couillon en puissance qui représentait plus de danger que d'avantages. Cela fut néanmoins nécessaire pour persévérer dans l'idée qu'elle n'allait pas foirer le peu de vie sociale restante dans son quotidien de mutante détestable. Cesare se croyait seul au monde, et il avait potentiellement toutes les raisons de la croire. Il était rare de trouver des personnes de confiance, ceux qui donneraient plus que leur vie pour une autre personne. Naître et mourir seul, c'était cela le dicton de toute façon et probablement qu'il était le seul assez réaliste pour démontrer que la vie n'était pas joyeuse et qu'il fallait se contenter de quelques petits moments de bonheur. La quête de bonheur ultime n'existait pas, la paix intérieure ne pouvait exister et celle du monde encore moins. Il fallait se contenter d'avancer bêtement sans jamais se dire que demain serait plus simple, parce que c'était faux et que la souffrance d'hier serait toujours là demain. Faith pouvait se dire présente pour lui, et elle le pensait de tout son être, mais la réalité était beaucoup moins douce. Un jour, il suffirait d'une fraction de seconde pour devoir supporter l'image de son ami d'enfance se noyer dans son propre sang. Mourir la première fut toujours ce qu'elle désirait, mais jamais cela ne lui fut accordé, parce que la demoiselle ne pouvait pas se résoudre à se laisser mourir sans véritable raison et sans motivation. Tout ceci était beau, mais tout ceci n'était que des idées, et Faith avait beau croire en la beauté de ces dernières : tout le monde s'en moquait. La frappe qu'elle effectua sur la tête semblait marquer un retour à la réalité, pour lui comme pour elle. La blonde laissa échapper un petit rire moqueur face à sa remarque. « Tu n'aurais pas la force de monter en haut. » Et de toute évidence, elle ne pourrait jamais le laisser fouiller ses placards sans raison. Cesare était un ami, c'est vrai, mais les secrets de la mutante se cachaient partout, et certainement pas sous son lit. L'ancienne terroriste n'avait plus rien d'intime dans cet endroit, elle se contentait de quoi survivre sans jamais rien laisser de personnel de peur de devoir vivre en cavale. Cet appartement ne regroupait rien de ce qu'elle était ou aimait, mais c'était pour cela qu'elle ne laisserait personne fouiller : la peur de se retrouver avec une de ses propres armes sur la tête. Cesare était quelqu'un de confiance, mais il n'avait nul besoin de réaliser l'aspect paranoïaque de la mutante. Après tout, qui voudrait se trimbaler avec une fille qui avait tellement peur de voir débouler des hunters qu'elle ne dormait presque plus dans sa propre chambre. Cesare allait mal, et il semblait inutile d'en rajouter sur sa pauvre petite conscience.


L'instant semblait innocent, paisible et propice au calme, comme si les bombes étaient déjà tombé et qu'il ne restait que les décombres d'une vie. C'était se tromper, le brun lança une phrase qui une nouvelle fois, venait casser l'ambiance tel un glaive sur une trachée. La terroriste écarquilla les yeux : la fille qui posait des bombes, était en plus enceinte. « Putain Cesare. » La demoiselle ne l'engueulait pas, passant ses deux mains sur son visage en inspirant fort, tentant de réaliser ce que son meilleur ami venait de lui balancer. De sa bouche, cela sonnait comme un accident – évidemment qui voudrait d'un gosse – et cela se sentait au ton de sa voix. Qu'importait, bordel de merde il n'avait plus le droit de se défiler, de prétendre que c'était la faute d'un autre : il y avait une vie dans l'équation désormais. La demoiselle l'écouta jusqu'au bout, le regardant avec désespoir en l'entendant avancer dans ses explications. Cesare, celui qui avait été l'enfant d'une cause et qui désormais allait se retrouver père renié. L'enfance, c'était la formation d'une vie, le bonheur d'un avenir impossible à obtenir. Néanmoins la dernière phrase du gosse démontra l'épée de Damoclès qui pesait sur les deux amants – enfin amants au point d'engendrer un enfant. « Tes parents devront massacrer bien des gens s'ils veulent ce gosse, mort ou vif. » La demoiselle observa son ami quelques secondes: elle s'incluait dedans. Cette bataille ne la concernait pas, mais elle savait trop bien que Cesare n'avait pas la force physique ni même psychologique pour supporter cela seul. Il refuserait peut-être son aide, mais elle s'en moquait. Les enfants ne furent jamais la priorité de mutante, mais c'était le gosse de Cesare, nuance.  « Il n'est plus question de ce que tu veux ou de ce qu'elle veut. Lui, ce gosse, il n'a rien demandé. » Faith détestait les gosses, ne supportant pas les cris et les pleures – sa seule expérience de nourrice fut pourtant un superbe souvenir. « Tu sais ce que ça fait de naître dans un monde de merde, alors tu sais que cet enfant ne mérite pas ça. Elle est enceinte de combien de mois ? » Cesare avait fait le choix de lui en parler, il allait devoir assumer et cela même si Sky' devenait détestable.  « J'espère que tu as un moyen de la contacter, sinon, on va devoir la trouver avant le maire, tes parents ou n'importe quel hunter voulant sa peau.  » En réalité, Sky' n'avait pas sa place dans cette histoire, mais il était trop tard pour laisser cette carcasse se débrouiller toute seule. Elle l'avait dit : elle rentrait dans l'équation.



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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: some friends come into your life only for a season ♢ Cesare   some friends come into your life only for a season ♢ Cesare - Page 2 Icon_minitimeVen 6 Nov 2015 - 1:18


the sun persists in rising, so i make myself stand
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some days, it's hard to see. if i was a fool or you a thief. made it through the maze, you found my one in a million. the scar i can't reverse when the more it heals, the worse it hurts gave you every piece of me. don't wanna risk missing, don't know how to be so close to someone so distant w/faith cunningham & cesare demaggio.

Paumé ; il l’avait été avant de se pointer jusqu’ici, devant la porte de la jeune femme. Il l’avait été bien avant la mort de sa sœur, le chaos qu’il avait lui-même semé avec Isolde. Cesare était en réalité, complètement happé par la réalité de son existence depuis des années déjà ; cinq longues années d’errance pendant lesquelles il s’était raccroché à ces assurances passées, sans qu’elles ne riment plus à rien en ses entrailles. La chasse n’avait plus été accomplie par conviction, mais pour sauver sa propre âme ; les paroles du père n’avaient plus éveillé de frissons de gloire le long de son échine, mais des relents d’effroi sur tout son être. Et lors de ces nombreuses épreuves, il avait à de nombreuses occasions espéré que Skylar se trouverait là, au détour d’un moment de désespoir, pour l’aider d’une quelconque manière – était-ce un sentiment égoïste ? Le DeMaggio n’en avait aucune idée ; tout c’qu’il savait, c’était qu’il ne s’était pas senti le droit de mettre cette responsabilité, ces secrets sur le dos d’Aria. Quelque part, dès cette époque-là, il avait lui-même brisé quelque chose entre sa sœur et lui ; et désormais, il n’pouvait qu’en porter le poids des conséquences. Ca l’abattait chaque jour un peu plus, à chaque souffle se trouvant un chemin jusqu’à ses poumons – Cesare cherchait inlassablement dans le fil de sa vie, le moment où tout avait basculé, où il avait déraillé et où, s’il revenait en arrière, il serait prêt à tout remettre à zéro. Plus que jamais désormais, happé par un nuage de doutes et de tortures silencieuses, le chasseur révisait sa vie de A à Z – simplement pour découvrir qu’il l’avait déjà haïe à de nombreuses reprises. Et que, curieusement, la seule erreur qu’on jugeait qu’il avait commise, était la chose la plus stable de son existence. Isolde. Tout ce qu’ils avaient vécu ensemble, un chemin tortueux, certes, baigné dans les mensonges indicibles du DeMaggio, de tout ce qu’il n’avait pas daigné dire à la blonde en la dévisageant dans leurs tête-à-tête. Avait-il eu peur de la perdre, tout simplement ? Peut-être ; encore une fois, égoïste. Tout ce qu’il avait ressenti avait pourtant été infiniment réel, infiniment plus réel que tout c’qu’il avait connu auparavant : même son attachement envers Skylar, seule petite lueur dans le chaos aujourd’hui, n’avait jamais été égal à cet amour incommensurable avec lequel il s’était accroché à la transmutante. Jusqu’à ce qu’ils s’en étouffent, s’en consument, et regrettent chacun d’avoir croisé le chemin de l’autre ; ça aussi, même sans le vouloir, sans même le voir, ses ennemis le lui avaient arraché. Oh, sûrement que le coup avait tout autant savamment évalué par ses parents, lorsqu’ils lui avaient présenté l’ultimatum qui avait marqué un tournant définitif dans son histoire avec la jeune femme. Aria contre Isolde ; quelque chose du genre. Et pendant si longtemps, le grand-frère avait été déterminé, acceptant son choix et les conséquences de celui-ci sans ciller ; tout ça pour ça. Ces quatre mots emplis d’ironie ressemblaient au credo quotidien que le DeMaggio portait, seul, sur ses épaules désormais. Tout ça pour ça et si seulement : tant de synonymes de regrets, d’amertume, de rancœur, de rage refoulée. Au matin à peine naissant sur la ligne d’horizon, Cesare paraissait presque paisible sous les yeux de sa meilleure amie d’enfance : pourtant, derrière le miroir de ses prunelles noires, se jouait tout un autre combat. De volonté meurtrie à une autre, les froides pensées du jeune homme glissaient ici et là, dans ces quelques recoins qui n’avaient plus qu’une vague importance.

Il aurait pu s’mettre à compter silencieusement tous ceux qui comptaient encore dans son existence ; ils étaient si peu nombreux pourtant, que c’en était désolant. Le tribut de celui qui passe sa vie à courir, sans doute – celui qui n’avait que trop souvent évité les confrontations, et advienne que pourra. Il s’était imaginé les conséquences de ses actes, ne retomber que sur lui, comme s’il était le centre de gravité de tous les martyrs possibles et imaginables – la réalité était toute autre. Encore une leçon qu’on tentait d’lui faire entrer dans le crâne : ses parents, les autres, ou même le Destin tout court, un quelconque Dieu accroché au Ciel qu’il irait arracher de son piédestal pour brusquement le ramener sur Terre. Il y avait de ces projets, qui se construisaient dans la marche incessante de l’esprit du chasseur ; d’ces idées qui se répétaient sur le voile de ses paupières – convictions glaciales qui pulsaient dans ses veines, et forçaient son corps à continuer de fonctionner, quand bien même il n’en avait plus la foi. Peu importait qui lui avait pris Aria, il n’lâcherait pas, il n’avait pas l’droit de lâcher. Pour l’heure, avachi sur un canapé qui n’était pas le sien, à renifler avidement l’odeur de l’aspirine au fond de sa tasse, il n’payait pas de mine, et n’attirait probablement rien d’autre qu’une vague de pitié désastreuse. Quelle belle image de la revanche à l’état pur, sans conteste. Il n’y aurait sûrement qu’à elle, qu’à Skylar qu’il se livrerait tout entier, brisé de A à Z : qu’elle utilise ces faiblesses à sa guise, ou qu’elle le réconforte, il n’semblait pas en avoir grand-chose à faire. Mais derrière le mur imprenable des apparences, depuis l’instant même où il l’avait retrouvée au détour de cette ruelle poisseuse, le chasseur savait que Skylar ne lui ferait pas de mal, n’en avait pas la foi et pas la volonté quoiqu’il en soit. Il pouvait venir ici, nu de la tête aux pieds (au sens figuré), son âme toute entière exhibée aux yeux de la jeune femme, qu’elle n’en ferait rien. Rien d’autre que d’parler, avec ces mots qui transpiraient une conviction qu’il avait senti lui échapper : y’avait pourtant eu, dans la vie de la transmutante monstrueuse aussi, ces moments d’abandon où elle aurait voulu tout lâcher. S’laisser bouffer par la peur viscérale qui siégeait en son être depuis plus longtemps qu’elle ne l’aurait imaginé. Un sentiment que le Cesare d’autrefois n’aurait jamais pu comprendre ; un sentiment qu’le Cesare d’aujourd’hui partageait âprement. Il se sentait impuissant tout autant qu’enchainer à des craintes qui n’auraient jamais dû être les siennes : car curieusement, y’avait un phénomène qui faisait que, plus la liste des gens auxquels on tenait s’écourtait, plus on avait peur de les perdre. Il en vint presque à enfin accepter, cette vérité imprenable ; Isolde était enceinte. Enceinte. Le mot lui écorcha les lèvres pour la première fois depuis que la blonde furibonde lui avait appris la nouvelle au beau milieu d’une dispute vouée à les faire exploser littéralement. Elle le détestait. Une part de lui la détestait. Mais un jour, leur enfant était voué à voir le jour dans c’monde profondément dévasté. Dévasté à cause des gens comme Isolde ; des gens comme son père à lui. Des gens comme Cesare. Quelle victoire, quelle beauté, quel idéalisme. Y’avait sûrement des milliers de couples, à travers le monde, qui rêvaient de connaître le même sort que celui qu’Isolde et Cesare partageaient, sans pour autant se soutenir l’un l’autre. Mais c’était sur eux qu’c’était tombé. Sur eux, sur la ville de Radcliff, une transmutante folle-furieuse, et un dégénéré né d’une famille de chasseurs extrémistes et fous. Cet enfant était marqué par le sceau de la malédiction avant même de voir le jour. Comme Cesare, vingt-six ans plus tôt ; un jour, l’innocence de sa fille serait offerte pour être sacrifiée.

Les mots de Skylar, il s’les était déjà répétés des millions de fois : putain. Putain en effet. Qu’est-c’qu’il pouvait faire ? Qu’est-c’qu’il y avait à faire ? Evidemment, Isolde lui avait annoncé la nouvelle bien trop tard pour qu’il ait son mot à dire sur quoique ce soit – l’fait qu’il préférerait sortir de la vie de cet enfant sans se retourner, le fait qu’il préférerait savoir cet enfant en-dehors de Radcliff, plutôt que voué à crever sous les bombes des transmutants, ou les attaques assassines de Lancaster et de ses chasseurs. Aussi ardemment qu’il n’voulait pas faire partie du projet grossesse de la Saddler, l’inverse était identique. « Qu’est-c’que tu fais, hein Sky ?! » lâcha-t-il presque trop brusquement, au moment de l’observer du coin de l’œil, en train de passer ses deux mains sur l’visage. Dans un ricanement jaune, il n’put s’empêcher d’ajouter, avant même qu’elle n’ait réagi : « Tu vas m’faire la leçon de morale comme si j’étais un lycée de quinze ans qui venait de mettre une fille enceinte ?! » fallait-il que quelqu’un lui fasse la morale, à lui ? Et dire qu’Aria, elle, avait sûrement écumé bien plus de lits que lui, et qu’elle n’avait jamais fini avec un bébé sur les bras. L’agacement, aussi rapide et impétueux eut-il été, s’envola bien assez vite, dans un soupir. « Tu crois qu’y’a quelqu’un d’mieux placé que moi pour savoir c’que ça fait, de vivre dans c’monde-là ? Cet univers ? Ou avec DeMaggio comme patronyme ? » tous ces mots qu’il aurait voulu – dû – gueuler en plein visage d’Isolde, il les lâchait à Skylar, quand bien même elle n’était nullement concernée par la chose. Elle détestait sûrement les mômes, et elle n’avait fait qu’lui ouvrir la porte, après tout. Cesare abandonna – sans aucune peine – sa tasse de chocolat chaud, censée être réconfortante. « J’ai tué des gens qu’elle connaissait, Sky’, j’ai tué des dizaines de personnes pour récupérer ma sœur. » ajouta-t-il d’une voix qui se serait voulue plus ferme, plus déterminée. Et non pas emplie de ce regret incessant, qui le ramena au dernier face à face avec la blonde : car ou du moins, c’était c’qu’il avait cru. Il avait, certes, tué tous les autres mais ç’avait toujours été le nom d’Anthea qu’Isolde lui avait craché en plein visage, comme une énième gifle qu’elle envoyait pour siffler l’air. Cette même Anthea qui était toujours vivante, finalement. « Et j’lui ai dit, j’lui ai dit j’sais pas combien de fois qu’elle finirait par tuer des gens. Vraiment tuer des gens. Et elle a continué à poser des bombes partout, à faire c’qu’elle voulait soi-disant pour régler le problème plus vite et donner un meilleur monde à sa fille- » il en aurait ricané d’ironie, si l’ironie elle-même ne s’était pas retournée contre lui. « J’peux pas m’empêcher de penser qu’sans elle, et sans ses cons de terroristes et ces putains de bombes, Aria serait… » il se tut, suspendu au fil de ces mots qu’il n’prononçait pas, parce qu’ils étaient aussi douloureux qu’un fer chauffé à blanc fiché droit dans ses tripes. « Au final, elle a fait que rendre tout pire pour sa fille. » finit-il dans un marmonnement amer, optant enfin pour le chocolat chaud, en avalant une gorgée dans l’espoir infime (et infondé) que c’en chasserait la bile à sa bouche. « Elle veut pas m’voir. Et j’veux pas la voir, Sky. » quand même bien survivait en lui le besoin incessant de savoir comment elle allait, c’qu’elle faisait, c’qui lui arrivait. De près, de loin, peu importait, Cesare participait toujours à quelque chose dans la vie d’Isolde. « Et j’vois pas en quoi c’est pas la meilleure chose que j’pourrais faire. Y’suffirait que j’me pointe à la maternité pour que c’bébé devienne la cible préférée de mes parents. Ou de n’importe quelle putain d’personne dans cette ville qui a une quelconque raison d’m’en vouloir. » ça faisait un certain nombre de gens ; sûrement autant qu’Isolde, mais autant n’pas multiplier la malchance de cette môme par deux, non ? « Juste… j’sais pas c’qu’y va arriver. » il se passa une main sur le visage, désormais plus seul que jamais, il n’pouvait pas s’imaginer passer la semaine sans crever d’une quelconque manière. « Si quelque chose m’arrive, Sky’... j’avais, j’avais juste besoin d’en parler à quelqu’un, j’suppose. » et qu’elle fasse ce qu’elle voudrait de l’information ; c’n’était pas comme s’il avait quoique ce soit de valeur à léguer à cet enfant. Hormis ses flingues, une belle façon d’commencer sur le même chemin que son propre père à lui. « C’est sûrement pas c’que t’aurais voulu entendre si tu voulais que l’humeur générale s’arrange. Mais au moins, les vides sont comblés maintenant. » marmonna-t-il comme une vague excuse ; car ouais, s’il avait prononcé le mot désolé un peu plus tôt, c’n’était pourtant pas dans ses habitudes, et ce serait sûrement la seule fois que la Cunningham parviendrait à le lui arracher. A la commissure de ses lèvres, il tenta un vague rictus, sourire empli d’une nostalgie immuable.
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MessageSujet: Re: some friends come into your life only for a season ♢ Cesare   some friends come into your life only for a season ♢ Cesare - Page 2 Icon_minitimeVen 6 Nov 2015 - 23:23





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Donneuse de leçon. Faith endossait souvent ce rôle, celle qui prétendait être en droit de conseiller sans jamais accepter de parler de sa propre situation. La blonde avait l'intelligence de ne jamais confesser ses péchés pour toujours s'assurer que la critique assassine ne pourrait jamais l'atteindre. C'était peut-être cela le plus risqué avec Cesare : la violence qui pourrait se trouver dans quelques mots bien décidés. Le passé était lointain, mais il suffirait d'une simple référence pointue pour faire exploser de la culpabilité chez la demoiselle. Cesare avait mieux à faire, et surtout : il était trop occupé à se faire dévorer par ses propres démons pour sortir de cette bulle infernale d’égoïsme qui était nécessaire pour avancer. Cet égoïsme qui deviendrait vital pour poursuivre la survie. Il était trop tard pour prétendre que le monde joyeux était encore possible, que le bonheur ultime pouvait se soulever des limbes du chaos que fut la vie du jeune brun qui ressemblait désormais à une épave. Le sauver ? C'était ce qu'elle voulait, lui éviter un naufrage encore plus grand encore. Cesare n'était pas le Titanic, et la demoiselle avait suffisamment foi en lui pour se persuader qu'il n'allait pas sombrer dans une spirale infernale ou tout simplement se laisser mourir. Le rôle de l'emmerdeuse lui allait à ravi, et de toute évidence : il se moquait de ce qui pouvait réellement la blesser. Il avait bien raison, c'était dans la franchise que les relations devaient brûler et non pas dans les mensonges honteux d'une double vie. La demoiselle était trop bornée pour admettre ses faiblesses, et se laisser abattre par quelques remarques piquantes ne fut jamais dans sa nature. Probablement qu'elle était la seule encore apte à supporter les remarques d'un désespéré sans lui tourner le dos au même instant pour ensuite lui dire de se démerder tout seul. Sauver des gens, cela ne fut pourtant jamais le fort de la demoiselle qui hurlait pourtant ses valeurs en faisant couler du sang entre ses doigts. Lutter pour une cause sans pour autant accepter le lourd fardeau de l'humanité qui s'imposait à elle avec les conséquences de ses actes. Cesare était le cas particulier – toujours – cette humanité qui fut celle de la chasseuse dans le passé et que même le pire des monstres ne pourrait jamais lui retirer. Ce n'était pas pour la gloire, pour la guerre, ou pour la paix qu'elle faisait cela : mais simplement pour s'assurer qu'il serait toujours en vie demain matin. Rares étaient les moments de désintérêt profond de la blondasse de service, mais pour une fois il n'était pas question de choisir entre la mutation et les émotions. La gamine aurait pourtant, voulut fracasser Cesare contre le sol avec sa mutation pour qu'il arrête de jouer avec des émotions dont il ferait mieux de se méfier. La mutante était patiente – sans pour autant être aimante, - mais cette vertu se voulait rare chez elle lorsqu'il était question d'une conversation qui n'avait pas pour effet de briser des os dans sa terrible conclusion. La voix générale disait : le plus dur était le premier coup à encaisser. Fort heureusement, Sky' n'était pas à son premier coup et devoir supporter les coups n'avait rien de nouveau pour elle, et pourtant, pour la première fois depuis des années : cela serait les mots d'un ami qui seraient vicieux et non pas ceux d'un assassin. Pour la première fois, Skylar aurait de l’intérêt pour ces paroles sèches et acerbes.


Ce qu'elle faisait ? Elle l'écoutait, prenait des risques et endossait le rôle qui n'était plus le sien depuis des années. Il devait s'attendre à une réponse, mais elle se contenta d'un silence marbre. Sortant le visage de ses mains à sa seconde remarque sur le lycée. Elle l'observa avec dédain en secouant légèrement la tête. Elle trouvait presque cela pathétique de servir de souffre douleur pour celui qui venait jusqu'à elle pour obtenir des soins. Il se croyait au-dessus du pauvre lycéen qui foutait une gamine en cloque ? Il se trompait, parce que dans les yeux de la demoiselle : il s'enfonçait dans cette image sans avoir besoin de parler plus que nécessaire. Quel brave discours que de présenter ce vulgaire comme une histoire de cœur qui n'avait ni queue ni tête. Faith n'avait jamais demandé sa présence ni même le besoin de connaître sa vie : c'était de son fait. L'avis de la blonde était donc exprimé simplement parce qu'il s'était lancé dans un débat qui allait nécessairement finir par des piques et des remarques mordantes. Il avait décidé de se lancer dans une conversation dont il n'était pas que la victime, et il allait devoir assumer ce choix. La mutante laissa un silence de sa part s'installer, laissant simplement son regard comme simplement juge. Elle revoyait cet adolescent, et le pauvre, s'il osait croire qu'il était devenu plus : il se trompait. Personne ne devenait plus, et Sky' était toujours cette pauvre gamine morte de peur. Ce n'était qu'une illusion, la vie n'était qu'une illusion dérisoire. La demoiselle voyait en lui ce qu'elle fut longtemps : seule. Faith se persuada longtemps qu'elle était seule dans sa tour d'ivoire, dans cet univers qui ne voulait pas d'elle et que seule la violence pourrait venir libérer ses torts, mais les temps changèrent. Derrière la révolutionnaire, la résistante et celle pleine de haine se cachaient la mutante qui côtoya la misère de ceux qui n'avaient pas de nom pour sauver le reste. Cesare réaliserait bien vite qu'il n'était pas la grande victime du monde, mais simplement un petit bourgeois à la dérive : ce qu'elle fut, et ce qu'elle continuerait à montrer à la face du monde pour sauver son honneur et son amour-propre. « Tu restes attaché à un nom quand certains n'ont plus rien, alors oui, il y a pire que toi. » Lâchant cette phrase avec un certain mépris avec un rythme soutenu – après tout le ton de son ami n'avait rien de tendre. Elle ne parlait pas d'elle, mais de tous ces inconnus qui se noyaient dans bien pire que la simple perte d'un être cher. Faith, n'était pas la plus à plaindre et elle n'irait jamais demander de la compassion de celui qui se trouvait aujourd'hui dans cette pièce, mais pour lui éviter de devenir un caliméro : elle lui répondrait avec ferveur. Il était là par choix, parce qu'il espérait trouver une réponse ici, alors le mensonge n'avait pas sa place dans la conversation. Faith tenait-elle encore à son nom ? Suffisamment pour le garder, mais ce n'était pas par attachement : mais par audace qu'elle le portait.


La conversation tourna aux bains de sang. Parler des meurtres, ceci semblait plutôt simple pour Sky'. Elle n'était pas en mesure d'émettre des critiques et elle était également en position de comprendre sa culpabilité et sa douleur. Ce sujet semblait moins foireux que le précédent. Le terrorisme était sensible, puisque les idéaux étaient en question, mais il n'avait rien de personnel. Le terrorisme était une idée générale d'un parti extrémiste qui se contentait de menacer et de tuer sans jamais remettre en cause la morale de l'acte. Cesare avait massacré, et bien il allait devoir vivre avec cette douleur durant le reste de sa putain de vie. Faith ne lui recommanderait pas de faire taire ses émotions comme elle le fit par passé, ce poids était trop lourd à porter et tôt ou tard cela se révélait futile et vain. Le sujet dériva à nouveau sur Isolde – mademoiselle je pose des bombes avec un morveux dans le bide – qui visiblement avait une vision fortement intéressante du principe de paix et de tranquillité. La mutante comprenait l'idée, mais par expérience savait que cela n'amenait rien d'autre que le chaos. Le chaos régnait, mais poser une bombe c'était accepter ce chaos et rentrer dans son jeu. Faith avait abandonné les bombes il y a de cela de nombreuses années : sans pour autant taire ses activités il fallait au moins le reconnaître. Le sujet du bébé semblait clos : Faith n'obtiendrait jamais raison sur ce point et il était trop perdu pour réaliser qu'il pourrait perdre cette fille et son gosse d'une pierre de coup. Néanmoins, sur le fait qu'il ne voulait plus la voir, la mutante tiqua : était-il sûr de cela ? La rebelle en doutait. Elle n'avait nul besoin de se mettre dans sa peau pour tenter de le comprendre, puisque sa propre situation suffisait à lui faire se poser la question suivante : pourrait-elle sincèrement renoncer à Ezekiel simplement par divergence d'opinion ? La réponse était ferme, puisqu'il s'agissait d'un non. La mutante avait bafoué ses idéaux et renié ses valeurs pour en acquérir de nouvelles et devenir celle qui dictait sa vie sans pour autant dépendre d'un autre. La mutante ne pouvait pas renoncer à lui, alors, elle osait croire que Cesare aimait assez cette fille pour être incapable de l'abandonner.


Le silence de Faith fut le compagnon de Cesare durant toutes ses questions intérieures qui s'exprimaient à hautes voix – drôle de paradoxe. La demoiselle réagit au quart de tour sur ses dernières expressions. « Ta gueule Cesare putain, tu n'envisages même pas l'idée de crever. » C'était plus fort qu'elle de répondre de manière aussi brusque. Faith avait perdu de nombreuses personnes en chemin, des êtres chers, des amis, des frères et sœurs d'armes, une famille et bien plus encore. Il était trop dur de venir lui réclamer de supporter la perte d'une personne en plus dans son triste quotidien. La mutante déplaça finalement son corps en observant son ami en coin pour venir la tasse de chocolat chaud – celui que Cesare avait délaissé – pour venir le porter à ses lèvres. Ce n'était qu'un chocolat, mais Faith espérait faire taire ses démons quelque temps seulement. Venant finalement s'adosser contre son canapé, les jambes collées pliées pour venir se recroqueviller sous ses cuisses. La blonde fixa droit devant-elle en observant cet écran de télévision, chaque caméra tandis que son ami parlait.  « Je ne sais pas ce que j'aurais voulu entendre. » Marquant une légère pause en continuant de fixer, en étant incapable de détacher son regard d'une caméra avec cette sensation troublante de voir son mentor les yeux baignés dans le sang en train de l'observer. « Ta vie, celle que tu devais avoir, celle qui t'aurait brisé, je ne la voulais pas pour toi, parce que ce n'était qu'un simulacre de bonheur. Je ne la voulais pas pour moi non plus. » Fermant les yeux quelques instants pour se plonger à nouveau sur l'écran de télévision : plus une ombre. Une illusion, qui se répétait, toujours, comme une boucle infernale. « Les vides sont comblés, mais ils crèveront toujours nos cœurs. » La blonde continuait de fixer le vide. « Et maintenant ? Si tu ne sais pas ce que tu veux, moi je sais que je ne veux pas te retrouver mort dans une rue, ni même voire ta tête mise à prix. » La blonde détourna légèrement la tête en souriant bêtement, le regard perdu dans la stupeur et la mélancolie. « Je ne veux pas te perdre, parce que moi, j'ai foi en toi. » Laissant échapper un léger rire avec un rictus en coin. Ce doux prénom d'emprunt révélait tout son sens : Faith. Elle n'avait aucun droit de le garder enfermé ici. Il était libre de partir, et il le savait.



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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: some friends come into your life only for a season ♢ Cesare   some friends come into your life only for a season ♢ Cesare - Page 2 Icon_minitimeMer 11 Nov 2015 - 13:53


the sun persists in rising, so i make myself stand
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some days, it's hard to see. if i was a fool or you a thief. made it through the maze, you found my one in a million. the scar i can't reverse when the more it heals, the worse it hurts gave you every piece of me. don't wanna risk missing, don't know how to be so close to someone so distant w/faith cunningham & cesare demaggio.

DeMaggio. Le nom avait signifié d’nombreuses choses, à d’nombreuses personnes. Probablement que dans une autre part des Etats-Unis, il n’signifiait rien du tout, n’était que synonyme d’un patronyme comme les autres – ici, à Radcliff, il n’était qu’appel au malheur, aimant au chagrin et à une rage destructrice. Chacun des représentants de ce nom ici-bas, était habité par ses propres démons, des monstres d’inhumanité qui se révélaient être plus importants, plus voraces qu’ils ne le croyaient : c’était c’que faisait la chasse. Ca détruisait une part d’humanité, chaque substance d’âme et s’alimentait de toutes les épreuves possibles et imaginables – qu’il le veuille ou non, qu’elle y ait songé ou non, la mort d’Aria, les souvenirs d’Aria, apportaient désormais du fioul indispensable à une hargne sans pareille. Un ressentiment pernicieux qui s’était lové juste sous la peau du jeune homme, et combattait ardemment l’envie de perdition qui le dominait : Cesare oscillait dangereusement entre les affres d’une mort lente et douloureuse, agonie d’abandon – et la surface qui ne résulterait que par le chaos. Pour avancer, il devait renoncer à ce qui l’avait rattaché à sa sœur ; chaque part de son humanité, chaque duel de conscience qui s’était joué dans son esprit, chaque cri de ses tripes au fond de son ventre. Venir jusqu’à Skylar avait été une erreur ; une erreur tout autant qu’une supplication lancée par un condamné à mort, la bouteille lancée à la mère par le naufragé qui s’engageait dans les affres d’un océan infiniment plus puissant que lui. C’était donc ça, s’noyer, agoniser lentement mais sûrement ; Skylar, Skylar, elle était la dernière chose à laquelle il se retenait encore. L’être humain qui faisait pulser les fibres de son cœur à une vitesse ahurissante – celle emplie de l’autrefois, du miel d’une insouciance qui n’avait été qu’illusion, gracieuse tant qu’elle avait duré, juste entre eux deux. Skylar avait représenté toutes les constances de l’humanité du fils DeMaggio, ces instants où il avait pu se livrer à quelqu’un, sur chacun de ses états d’âme : est-ce que la jeune fille, toujours assise à ses côtés, l’oreille attentive, avait elle aussi permis de sauvegarder un brin de cette substance de vie, lumière aux tréfonds des prunelles sombres du jeune chasseur ? La valeur de Skylar, il n’pouvait que trop bien la connaître – la blonde avait disparu si brusquement de sa vie, qu’elle avait laissé ce trou béant, cette plaie ouverte et suintante qui ne s’était jamais vraiment refermée : pas même alors qu’ils s’étaient retrouvés, inespérément, des années plus tard, au détour d’une rue crasseuse. Faith n’était pas Skylar ; et le paria DeMaggio n’avait rien pour ressembler au jeune homme avec lequel elle avait si brusquement été forcée de couper les ponts. Aria l’avait connu ; Aria avait été le seul à l’approcher, le caresser du bout des doigts sous toutes ses facettes – mais même encore pour elle, Cesare était resté une énigme de bien des manières. Elles avaient pourtant toutes deux eu leur caractère totalement indispensable à la survie du jeune homme – un éclat de vie dont il avait eu tant besoin pour survivre, subsister, éloigner les tempêtes ravageuses qui l’habitaient. Né DeMaggio, il avait vu le jour avec ces choses monstrueuses au fond de lui, Aria, Skylar, elles avaient rimé à quelque chose, bien plus facilement que la chasse elle-même, le fait de tuer des inconnus. Pour un soi-disant Salut quelconque. Elles avaient rimé à quelque chose, bien plus que le père qui n’avait jamais fait preuve du moindre signe d’affection ou de fierté. Bien plus que la mère rigide et changeante. Mais maintenant, même Skylar n’équilibrait plus la balance.

Quelle force du désespoir l’avait amené s’échouer ici ? Dévisager Skylar n’avait plus la saveur du passé ; Cesare ne pouvait ressentir ce matin-là, qu’un vague toucher réconfortant, plutôt que l’emprise d’une imprudence mélodieuse, à même de lui arracher un quelconque sourire. Elle était toujours là, sa meilleure amie, surgissant quand il n’s’y attendait le moins – et il s’y accrochait. Ouais, c’n’était pas faute de s’y accrocher, désirer survivre avec ça. Rien qu’avec ça. DeMaggio ; était-ce quelque chose encore ? Un nom auquel il était rattaché ? La phrase piquante de la blonde à ses côtés n’eut probablement pas l’effet escompté. Cesare n’avait jamais appartenu aux DeMaggio, sans vraiment l’savoir : parce qu’il était né transmutant, quand bien même sa tare s’était manifestée bien tardivement au cours de son existence. Rien qu’pour ça, il n’avait jamais été l’digne fils duquel son père pourrait être pleinement fier, ni même le vrai chasseur prompt à reprendre le flambeau et transmettre l’héritage glorieux de leur grande famille. Mais ça dépassait tout ça ; Cesare n’avait jamais été comme son père, sans âme, sans regrets, sans remord – poli par un orgueil affiché, la puissance de leur patronyme s’imprimant sur son visage telle une marque de pouvoir en elle-même. Alors non, il n’avait pas d’nom, pas quelque chose à quoi s’rattacher ; c’était là que Skylar avait tort, elle n’avait pas été là lorsque le fils s’était rendu compte avec toute la brutalité du monde, qu’il n’était rien d’autre qu’un paria. Un paria sur lequel on avait attardé une œillade haineuse, le fichant dos contre le mur. Tuer ou être tué ; ç’avait été le choix qu’on lui avait donné – mais non pas comme à un fils qu’on éduquait, aiguisait comme une arme émoussée. Mais comme un ennemi. Un ennemi qu’on tenait en chaines et destinait à une fin de vie bien misérable ; c’était c’qu’il était pour ses parents, les siens, tous ceux avec qui il partageait ne serait-ce qu’une goutte de sang. A la fois une menace et un otage – un adversaire à exterminer. Arrivé à cette conclusion, l’horizon de son existence toute entière s’avérait plus dégagé encore que tout c’qu’il avait cru, avant même de passer le seuil de cette porte. La transmutante lui avait-elle offert une quelconque clairvoyance ? Ou était-ce l’aspirine ayant fait son chemin jusqu’à son cerveau ? Vibrait désormais dans les veines du fils, une conviction qu’il n’avait pas eue jusque-là : tué ou être tuer, n’était-ce pas la loi imprenable qu’on avait tenté d’lui faire entrer dans le crâne, pendant les vingt-six années qui avaient constitué sa vie ? Qu’il soit sous la coupe de ses parents ou non, à vrai dire. Cette nuit-là, avec l’autre chasseur dans les mines de Radcliff, n’avait-ce pas été ça, la conviction qui lui avait sauvé la vie ? Il avait buté un dégénéré, tranchant sa gorge sans l’ombre d’une hésitation, alors même que celui-ci avait été prêt à lui foncer dessus, lui ruer en plein dans la gueule pour l’écraser contre une paroi glaciale. Tuer. Pour n’pas s’faire lui-même buter. « Ta gueule Cesare putain, tu n'envisages même pas l'idée de crever. » impossible de répondre à cette phrase ; il avait dit ce qu’il avait eu à dire – et quelque part, le Cesare accroché à Isolde, à Skylar, à Aria, poussait un ultime soupir. S’abandonnait. S’abîmait. Y aurait-il quelqu’un pour prendre sa relève vis-à-vis d’Isolde, d’une quelconque manière ? Relever les obligations qu’il était censé avoir vis-à-vis de la transmutante et de leur enfant grandissant presque contre son gré ? Il espérait que Skylar le ferait ; que Skylar s’accrocherait à une promesse qu’elle n’avait pas prononcé – probablement qu’elle ne l’savait pas ; qu’elle était la seule à avoir su arracher d’entre sa bouche cette révélation lourde de sens. Mais venait de lui incomber une responsabilité qu’il ne se serait vu livrer à personne d’autre. Pas même à sa sœur. Pas même à qui que ce soit d’autre. Parce que l’existence de Skylar était entremêlée à la sienne d’une façon inédite, différente – unique. Qu’elle était cette spectatrice de cette mort à petit feu, en lui, sans même qu’il n’ait eu besoin de prononcer les mots décisifs. Aria était morte. Et Cesare était mort avec elle. Bien plus tôt, sur l’champ de bataille, au milieu de cette fête foraine ; en naviguant jusqu’ici, il n’avait fait que repousser l’inévitable.

Parce que les plaies du corps n’avaient plus d’importance. Les paroles de la meilleure amie n’trouvaient plus écho dans son être glacé. Il n’y avait plus que le sang ; le sang DeMaggio et l’inhumaine chose qui vivait dedans. Qu’elle ait foi en lui – ou en quelque chose qui avait survécu en lui jusque-là ; c’qu’y avait rendu les enseignements de son père si douloureux à ingurgiter, accepter. C’qui l’avait rendu différent de son géniteur, pendant tout ce temps. Elle n’avait pas voulu d’cette vie pour lui, il n’avait pas voulu d’cette vie pour lui – mais il s’en était rendu compte bien trop tard. « J’sais que j’avais pas l’droit d’t’en parler. Et qu’t’aurais préféré que j’te confie n’importe quoi d’autre que ça- » il songea au caractère difficile d’Isolde, sa forte propension à semer des bombes ; et imaginer n’importe quel face à face entre les deux blondes incendiaires s’avérait presque amusant. Ironique. Mais Skylar était Skylar. « J’sais pas c’que j’veux. Mais j’sais c’que j’ai à faire. » le devoir immuable d’être un DeMaggio ; et si ça n’pouvait se résumer qu’à être un chasseur, il était aussi question d’orgueil, d’arrogance. D’remonter la piste de ceux qui pouvaient leur nuire, d’une quelconque manière. Répéter le même cycle rageur ; probablement, mais dans une simili-justice, quelque chose qui n’avait pas d’nom à proprement parler, mais pouvait ressembler à un quelconque havre de paix dont il avait besoin. Et ce gamin – sa fille, elle n’avait rien d’mandé, n’serait qu’une victime livrée sur un champ de bataille qu’il avait lui-même semé, à cause de son nom, de son appartenance, de ces devoirs qui habitaient les fibres de son corps plus encore que ses convictions. DeMaggio, avec un père, une mère, des tarés accrochés à son sillage qui détruiraient tout sur leur passage : tuer, ou être tué. Il pouvait encore agir ; et cette conviction ressemblait étrangement à celle qui habitait Isolde, celle qu’il jugeait si promptement en elle. Il avait voulu sauvegarder l’humanité de la jeune femme, sans même en avoir une lui-même. Il fuit bien assez tôt la présence de Skylar, se redressant du canapé qui avait été son refuge, un Eden atteint du bout des doigts, quelques heures illusoires qui avaient filé à toute allure. Skylar et son chocolat chaud, sa foi, ses idéaux. Un modèle auquel il n’avait jamais appartenu ; pas tant qu’il avait été loin d’elle en tout cas. Elle avait été consumée par ses propres démons, il avait été détruit par les siens : et si Skylar était un phénix né d’un espoir quelconque. Cesare n’voyait que les ténèbres, n’entendait que les démons d’une rage incandescente l’appeler – droit vers les abysses. Il n’avait commis aucune faute, si c’n’est celle des gênes au fond de lui, lorsqu’on avait décidé d’mettre un prix sur sa tête. Il avait lâché les armes, opté pour la vie et un quelconque espoir – sa bonté avait été retournée avec le cadavre de sa sœur. Plus maintenant. Il n’était voué qu’à être déception : pour ses parents, pour Isolde, pour sa sœur, pour Skylar. Qu’il en soit ainsi ; c’était un cercle vicieux qui n’semblait pas prêt de se briser. « J’aurais pas dû v’nir ici. » lâcha-t-il finalement, ses yeux naviguant d’un coin à l’autre de l’écran de télévision ; il n’y avait personne qui l’avait suivi – personne, à part les monstres logés en lui. Mais il n’aurait pas dû, malgré tout. « J’suis désolé. Sky’. » qui s’excuse s’accuse, avait-elle dit. Il s’accusait volontiers déjà de tous les faux pas qu’il commettrait, tôt ou tard. De la haine qu’il éveillerait, quelque part, chez quelqu’un, un jour. Elle peut-être. Ou quelqu’un d’autre. Il lui était impossible de prévoir son avenir et toute l’empreinte de celui-ci ; mais il devait continuer, poursuivre son ch’min chaotique. Tuer pour n’pas être tué, et au Diable l’espérance et la foi.


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Faith Cunningham
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MessageSujet: Re: some friends come into your life only for a season ♢ Cesare   some friends come into your life only for a season ♢ Cesare - Page 2 Icon_minitimeMer 11 Nov 2015 - 17:09





some friends come into your life only for a season    

As if I was human And I've been denying this feeling of hopelessness. In me, in me All the promises I made Just to let you down You believed in me, but I'm broken.





Son cadavre dans une ruelle sombre, couvert de bleus et de sang, massacrés sous la colère des hunters et de sa propre famille. Cette image monstrueuse d'un enfant détruit par la vie, c'était cela qui hantait l'esprit la demoiselle à cet instant. Son corps qui se vidait, lentement, agonisant sous la peine de ce monde avait pour unique et dernier espoir de mourir rapidement et avec dignité. L'honneur dans les adieux devenait une chose rare, qui se perdait avec le temps pour ne laisser que la fosse commune pour les quelques idiots qui continuaient de lutter pour une liberté perdue. La demoiselle savait qu'elle n'aurait pas le droit à une tombe, et jamais elle n'aurait le privilège d'habiter une demeure éternelle. Dans son passé, se trouvait une tombe à son nom, perdu dans le caveau familial ou demeurait désormais ses parents ainsi que son frère. La blonde ne vint jamais s'interroger sur le contenu de sa propre tombe, et pourtant cette idée lui effleura l'esprit à cet instant, comme une douce illumination qui venait finalement la guider dans ses peurs les plus profondes. Cet hôtel funéraire qui s'était glissé dans une famille de chasseurs, cette fille qui était morte en étant éternellement la fille de son enfoiré de père et non pas la bâtarde qui avait du sang impur dans ses veines jusqu'à la moelle. Cette image de sa tombe vide, qui ne pourrait jamais se remplir d'un corps, mais simplement s'enfouir dans des mensonges et des idées fausses. C'était cela que représentait la tombe de Skylar Cunningham : les mensonges d'une vie. La blondasse ignorait ce qui était gravé sur sa tombe, ou même la place qu'elle occupait dans le caveau familial, elle fut toujours incapable de pénétrer cet endroit sordide même après la mort de ses parents. C'était cela qui resterait des cendres de l'enfant reniée de la famille, mais Cesare, lui, que deviendrait-il ? Un corps de plus dans une décharge, un mort de plus sur la conscience des chasseurs de cette ville. Faith ne pouvait pas imaginer son ami d'enfance dans les limbes, son âme envoyée au purgatoire simplement parce qu'il s'était révélé être au-dessus des autres. La folie des meurtres dévorait les êtres humains, mais Faith se persuadait que cette hérésie prendrait fin et que peut-être, l'évolution reprendrait son plein droit et décimerait les humains avec le temps sans violence. Pour cela, la blonde donnait un coup de pouce, en venant tuer ceux qui prétendaient tenir les ficelles d'une société archaïque qui se perdait dans les mœurs du sang. Il n'était pas question de perdre des innocents en chemin, mais simplement de planter une dague dans le cœur de ceux qui brisaient des vies sans se soucier de la douleur qu'elle provoquait. Cette agonie lente, elle refusait de devoir la supporter en observant Cesare souffrir en silence. Il ne pouvait pas mourir, pas tant qu'elle serait vivante. Parce que oui, la mort était une facilité, partir la première pour ne laisser derrière elle que des âmes libres. La blonde refusait de devoir subir la douleur de nouvelles pertes. Cela pouvait sembler égoïste : et cela l'était. Faith ne se révélait jamais généreuse lorsqu'il était question d'une émotion, et jamais elle ne ferait l'effort de se prétendre aimante envers la souffrance que les autres pouvaient éprouver face à sa propre condamnation.


Faith n'avait aucune passion – ni patience – pour s'occuper d'un enfant, et en aucun cas sa vie ne lui permettait de s'offrir ce genre de luxe. La famille, ce concept tellement étrange que la blonde ne comprenait plus. Les liens du sang prétendaient unir des gens et cela même si les idéaux et caractères annonçaient une Troisième guerre mondiale dans une grande maison de campagne. C'était sans doute de cette vie tellement particulière que la mutante tirait son talent pour l'hypocrisie. Ces longs moments à simuler, à sourire et à rire comme une idiote pour faire croire qu'elle était la fille que tout le monde voulait qu'elle soit. Cette triste période de son enfance ne lui donnait en aucun cas de la joie, et probablement que le seul lien joyeux qu'elle pouvait faire avec l'enfance se trouvait dans une tout autre personne : Maiken. Une femme banale, qui avait besoin d'une nourrice et Faith avait à l'époque un besoin urgent d'argent rapide. Cette femme fut sa patronne, mais ce fut l'enfant qui marqua la demoiselle : Sigrid. La blonde se remémorait son visage, son sourire et ces rares moments où Faith en oublia le sang qui avait coulé sur ses mains. Elle comprit ce qu'elle n'aurait jamais, ce qu'elle ne pourrait jamais avoir parce que même si elle le voulait : son corps refuserait. La mutante supporta alors la vision d'un enfant en s'attachant plus que cela fut nécessaire, trop selon ses dires. La vie de famille ne fut jamais dans l'optique de la mutante qui préféra toujours se dire qu'elle mourrait trop tôt et que l'amour n'était qu'un leurre. Probablement le seul emploi qu'elle regretta de quitter. S'enfuyant ouvertement, en renonçant à cet emploi stable, parce que la guerre de la demoiselle ne pouvait pas lui permettre de s'attacher à un enfant, et donc, la fuite s'imposa. Cesare venait simplement évoquer son avenir incertain dû à son passé chaotique, mais ce qu'il demandait semblait au-delà des forces de la demoiselle : observer le même sourire que Cesare, mais sur son propre enfant. Il en demandait trop, et pourtant, s'il mourrait : elle le ferait pour lui. Qu'importait dans le fond, le sujet n'était plus à évoquer, et de toute façon : cette Isolde ne laisserait jamais une inconnue approchée sa progéniture, cela semblait couler de source. La blonde laissa échapper un soupir avec un léger ricanement face à sa remarque sur les confidences : en effet, il y avait mieux comme confession. « Je préfère cette confidence plutôt qu'un lourd silence. » La mutante ne mentait pas : elle préférait des mots plutôt que le froid d'une relation morte. Sky' laissa esquissa un rictus en coin en lâchant avec un ton qui se perdait dans la tristesse de la situation. « Traquer ou être traqué. La doctrine changera jamais. » Ce rôle était le même pour les deux gamins, mais Faith se battait pour ses convictions, lui se contentait de survivre sans raison.


Il se leva, montrant son désir de quitter cet endroit, de partir loin, de rejoindre son motel merdique. La demoiselle ne pouvait pas l'arrêter, et même si cela était le cas : il finirait par partir. La mutante voulait le voir heureux, mais elle ne serait pas cette amie emmerdante lui vantant les mérites d'une vie joyeuse. La résistante se leva à son tour en écoutant ses mots, en écoutant ses excuses. Elle ne pouvait pas lui dire qu'elle était contente de le voir dans un état comme celui qu'il occupait à cet instant, mais sa simple présence fut agréable. Cesare ne se rendait probablement pas compte que son aura avait une valeur particulière que personne ne pourrait lui dérober. « Tu n'as pas besoin de l'être avec moi, et bien sûr que si, tu as bien fait. » La demoiselle avança dans sa direction avec la terrible sensation que cela serait la dernière fois qu'elle verrait Cesare. Alors, de force, elle passa ses bras autour de ses épaules. Les souvenirs de la ruelle remontaient brutalement, de ce moment étrange où deux corps étrangers semblaient faire remonter les souvenirs d'une petite enfance désastreuse. Faith détestait toujours les contacts, mais encore une fois : il existait quelques cas particuliers.  « Je ne serais jamais loin Cesare, même si tu refuses mon aide. » Elle chuchota cela, comme pour lui laisser comprendre qu'elle pourrait se glisser dans sa vie. La dégénérée l'aiderait, et cela même s'il refusait. S'imposer, mais cela pourrait très bien lui sauver la vie. « Je serais toujours disponible si tu as besoin d'une partenaire dans le crime, Cesare. Je ne t'abandonnerai pas.  » Et elle esquissa un sourire en déposant une bise sur sa joue pour ne pas lui voler son intimité plus que nécessaire. Cela sonnait comme des adieux, à une vie, mais cela sonnait peut-être un renouveau futur pour lui.



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