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 (isolde), perhaps the way we love, will destroy us too.

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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: (isolde), perhaps the way we love, will destroy us too.   (isolde), perhaps the way we love, will destroy us too. Icon_minitimeDim 27 Sep 2015 - 2:58


we will be monsters. alone in this world
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why is it always the woman who has to see past the beast in the man? why does she always have to clean his wounds, even after he has damaged her beyond repair? why is it always the man who is worthy of forgiveness for being a monster? i want to see the beast in the beauty. the half smile, half snarl. the unapologetic anger. i would like to see the man forgive the monster. to see her, blood and all, and love her anyway. w/isolde saddler & cesare demaggio.

Dans cette version-là, il y arrivait. Il défiait toutes les lois du monde, le cycle imprenable de l’univers : le temps, la gravitation, l’air dans ses poumons. Il était capable de traverser les flammes d’un feu brûlant, de se trouver à l’exact endroit à l’exact bon moment. Combien de fois s’était-il passé à l’esprit des images montées les unes sur les autres, des théories sans queue ni tête qui faisaient de lui le héros qu’il n’était pas ? Aujourd’hui, il voudrait être tous les dégénérés possibles et imaginables, aussi bien capable de survivre à une chute de cent mètres de hauteur, que de voyager dans le temps, attraper sa sœur par le poignet avant qu’elle ne sombre dans les profondeurs du chaos. Du chaos. Ou de c’qui n’existe pas, c’qui lui est totalement inatteignable. Mais il n’est pas un héros, pas même un frère digne de ce nom : et cette promesse qu’il s’était faite dès le premier jour… cette promesse. La réalité se rappelle à Cesare aussi brusquement que les dernières heures de son existence. L’odeur du feu encore incrustée à ses narines. Des douleurs, lancinantes, électrisant son corps, torturant sa chair de ces arômes qu’il n’a que trop souvent connus. Sa vie a été construite sur ça, les cendres de ce qu’il aurait pu être dans une autre vie. Une autre famille. Sous un autre patronyme. Est-il pourtant capable de le renier complètement ce soir ? Il ne sait plus. N’sait plus ce qu’il déteste le plus en lui, c’qui fait ce qu’il est, c’qui le fait marcher. Incapable. Incapable paralysé dans un coin de la pièce, le regard dans le néant, abattu. Loin des illusions, le vrai Cesare est là ; seul, plus seul que jamais. Abandonné ; jeté dans une errance qui n’a plus de sens. Où aller ? Que faire ? Pourquoi le faire ? Il ne put se retenir de passer une main sur son visage, tentant d’apaiser les traits de son facies, les démons qui menacent de déborder son être, un peu plus à chaque seconde qui court. Le voile de ses paupières, pourtant, vint lui rappeler la triste réalité. La brute réalité : sous ses yeux, dans ses cauchemars, désormais ce sera le visage de sa sœur qu’il verra. Aria. Morte. Dans la plus grande ignorance, de la part de tous les autres. Morte, sans que le frère qui lui avait promis sa vie, sa conscience, son existence même, ne vole miraculeusement à son secours. Parce qu’il n’avait pas pu, il n’avait pas été là ; trop occupé à sauver la vie de quelqu’un d’autre, une inconnue qui avait disparu dans le néant de la foule, son visage automatiquement mêlé à ceux du reste du monde. Et Aria, seule ; seule jusqu’au dernier moment de sa vie. Seule ; et avec pour dernier souvenir avant de crever, la profondeur silencieuse de sa solitude. Du frère qui n’est pas là. D’la famille misérable qu’est la leur. D’leur condition pourrie. Son cœur à lui, continuait encore de battre au fond de sa poitrine, s’abattant inlassablement contre ses côtes ; emporté par cette même frénésie de vivre. Cet instinct qui l’avait fait se sortir indemne de tout ce qu’il s’était passé, aussitôt que cette stupide fête foraine avait dégringolé dans l’infernal. Qu’est-ce qui avait bien pu se passer ? Bordel, qu’est-ce qu’il s’en foutait ; quelque part, c’était une conviction déjà construite de A à Z qui était née de la rage qui dévorait le DeMaggio de l’intérieur.

L’odeur du sang vint se rappeler à lui ; le goût du sang séché, son arôme ferreux, alors qu’il avait malencontreusement égaré le revers d’une main sur ses lèvres. Le sang d’Aria. Le sang du cadavre de sa sœur ; le sang DeMaggio. Il aurait dû l’enlever, l’essuyer, le faire disparaître. Le fuir plus que tout le reste : mais tout ce qu’il avait trouvé à faire, c’était s’effondrer ici, avec un seul mur comme soutien, le cul sur le sol, et incapable de se relever depuis. Depuis combien de temps, au juste ? De ses yeux hagards, il avait déjà saisi la lumière rougeâtre d’une aube marquée par la mort. La mort d’Aria. La mort de combien de personnes, au juste ?! Au diable les autres, il s’en foutait éperdument. Il se foutait de tout, et une seule culpabilité, la pire de toute, consumait chacun des organes dont il avait tant besoin pour vivre. Ouais, il crèverait de cette douleur plus sûrement encore que de la brûlure qui tailladait sa jambe sous le tissu déchiré de son pantalon. Plus sûrement encore que les entailles qu’il avait récoltées, ici et là, au milieu de la cohue. Il y avait un démon, un démon tout nouveau qui avait vu le jour au creux de son être ; et il n’était pas prêt de disparaître. Il le poursuivrait, jusqu’à sa mort, jusqu’à ce qu’il en crève, comme d’une maladie que personne ne pourrait soigner. Personne. Personne. Pas même Isolde. Surtout pas Isolde. Etait-ce le désespoir, une rage brûlante qui l’avait amené ici ? Il n’savait pas, ne savait pas encore lequel de ses ressentiments l’emporterait sur tout le reste. Et dévasterait tout sur son passage. Un DeMaggio était-il voué à mettre genou à terre, et à se laisser bouffer par la vie aussitôt qu’une telle chose devait arriver ? Les enseignements du patriarche lui  étaient lointains, si lointains. Ils appartenaient à un autre Cesare. Celui qui n’avait pas échoué. Celui qui n’avait pas perdu sa substance de vie. Il n’avait jamais sauvé Aria. Ni ce soir, ni quand il l’avait laissée derrière, se berçant d’illusions niaises, alors qu’elle pourrissait entre les griffes de leurs parents. Il ne l’avait jamais sauvée ; pas même lorsqu’il aurait dû. Il aurait dû la sortir de sa vie, la bannir de son existence et de cette ville maudite. L’éloigner de leurs parents, l’éloigner de Radcliff. L’éloigner d’Isolde. On n’récolte que ce que l’on sème. Et il avait semé les graines de cet échec y’a bien longtemps déjà. C’était sa faute ; sa faute à lui. La faute du reste du monde. Il avait promis de n’jamais placer la vie de sa sœur entre les mains de qui que ce soit ; d’être celui qui agirait. D’la faire passer en premier. Il avait promis. Et tout ça, ça n’avait été que des promesses en l’air ; il entendait ces mots, si nettement, dans sa tête, avec la voix d’Aria. La voix de sa sœur, se répercutant entre les murs miteux de leur chambre de motel : toutes ces vérités qu’il avait si ardemment fuies – y’avait l’ordre du monde, maintenant, qui lui criait en pleine gueule au combien il avait été nul. Au combien il avait été con. Con, au moment de plonger ses yeux dans le regard d’Isolde, et de croire y lire la vérité. Con, de croire que les parents DeMaggio étaient habités d’une quelconque âme. Isolde lui avait menti. Ses parents lui avaient menti. Et l’univers tout entier avait pris le frère et la sœur pour cibles : il aurait tout donné, sa vie, son cœur, ses entrailles, sa conscience ; tout pour être celui qui crèverait dans cette guerre. Mais c’n’était pas comme ça que les choses marchaient.

Dans la pénombre de la nuit mourante, les bruits du cauchemar de Radcliff au loin ; le DeMaggio n’eut pas la moindre réaction, lorsque la porte d’entrée de l’appartement s’ouvrit, indiquant qu’il n’était plus seul. Combien de temps était passé, encore ? Trop. Pas assez. Les années avaient couru si vite, faisant peser sur les épaules du chasseur des responsabilités, des épreuves qu’il aurait cru avoir à supporter toute sa vie. C’n’était pourtant y’a pas si longtemps, qu’Aria et lui avaient été gosses – presque imprudents, presque inconscients. Ils étaient si près ces souvenirs, et pourtant, totalement inatteignables. Déjà promis au néant. Est-ce qu’Isolde parla, le remarqua, tenta de le pousser à dégager d’où il était ? Il n’en savait rien ; au reste du monde, ses oreilles, ses yeux, son esprit tout entier, semblaient demeurer imperméables – c’était peut-être là le seul moyen qu’il avait de garder la face. A peu près. « J’ai sauvé la vie de deux personnes, ce soir. » deux visages qui étaient déjà plongés dans le flou de l’indécis. Deux personnes qui n’avaient pas d’importance. Mais alors d’où venait ce sang ? Ce sang qui avait séché sur ses vêtements, sur ses mains, entachant chaque parcelle de c’qu’il était ? Y’avait le sien. Y’avait surtout celui d’Aria ; Aria qu’il avait vainement serré dans ses bras, à la recherche d’un signe de vie qui n’existait pas. Lui non plus, probablement, il n’était plus en vie. Plus au fond. « Va savoir, probablement que j’en ai sauvées d’autres, aussi. » il n’savait plus ; qu’est-ce qu’il s’en foutait du reste du monde. Radcliff. Les chasseurs. Ces putains de dégénérés. Y’avait que les gens qu’il savait qu’il détestait. Et les autres. Le juste milieu avait disparu avec Aria. « Et puis j’ai trouvé ma sœur. Mais elle, j’l’ai pas sauvée. » et ça semblait si facile, à dire comme ça ; la voix monocorde, l’esprit encore hagard, noyé, noyé dans le néant. Les événements s’étaient écoulés si vite ; il n’avait jamais réalisé, la vitesse à laquelle la mort débarquait. Etait-il là pour faire sa confession ? S’apitoyer sur son sort ? Il aurait presque pu parler seul, tant il n’avait pas encore tenu compte de la présence d’Isolde. Il n’l’avait pas observée, n’l’avait pas écoutée. Il savait déjà, instinctivement, que dès qu’il le ferait, tout disparaîtrait. Tout ce qu’ils avaient été. Tout ce qu’elle avait tant détesté de leur passé. Tout ce qu’elle s’était maudit de ressentir pour lui. Tout. Parce que ce soir, y’avait personne qu’il ne pouvait détester plus qu’elle. « Et je t’ai vue. » il avait saisi la présence d’Isolde, il ne savait déjà plus comment : avait-il entendu sa voix ? Entrevu ses cheveux blonds au milieu d’une foule ? Avait-ce été ses instincts désespérés qui l’avaient guidé jusqu’à Isolde, sans même qu’il ne s’en rende compte ? Pathétique. Il l’avait vue, c’était tout ce qui importait. « Partir. » et dans le silence qui s’ensuivit, l’irrémédiable conclusion dut s’imposer à l’esprit de la blonde ; quelque part, à mi-chemin entre l’incompréhension. Autre chose. C’est seulement maintenant que la transmutante put réaliser qu’il ne s’adressait pas à un fantôme – ou au mur, ou à une quelconque folie qui se serait emparée de lui. Il lui parlait à elle ; et d’un regard noir, profond, il la dévisagea. Cette Isolde qu’il ne connaissait pas. Qu’il n’avait jamais connue. Etaient-ils condamnés à se répéter inlassablement ? « Avec Anthea. » combien de fois ce nom s’était-il imposé entre eux ? Anthea la morte. Anthea que Cesare avait tué. Anthea, qui avait semblé plus vivante que vivante, ce soir. Plus vivante qu’Aria. Plus vivante que tous les cadavres qui s’étaient empilé au milieu des gravats. Il le savait, c’était la rage, distillée et chauffée à blanc par les heures, qui avait permis au DeMaggio de se redresser, maintenant, enfin, reprendre substance et reprendre contenance face à Isolde. Et il ne parlait déjà plus, cultivant la science du silence – leur talent sur les non-dits ; il aurait pu, pourtant, répéter ces mêmes mots qu’elle lui avait crachés en pleine figure, des mois plus tôt – pour Anthea, pour ses fameux amis morts. Ici, ce soir, pour lui ; y’avait aucun miracle, aucune mutation possible et imaginable, aucune main d’une destinée hasardeuse tendue par-dessus eux. Rien, rien qui ne les sortirait de là.
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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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MessageSujet: Re: (isolde), perhaps the way we love, will destroy us too.   (isolde), perhaps the way we love, will destroy us too. Icon_minitimeLun 28 Sep 2015 - 13:28

can we forget yesterday
— cesare demaggio & isolde saddler —
He was lost but I have found, He's deeper than the ocean, Higher than the rain. Let me walk beside you now. Oh I will never leave you in so much pain. A lover and a fighter, He was the best I ever had. He is the one I want. Come lay your head upon my heart, Go easy on me, I know that I am the one you want. — the one i want.

La soirée avait été longue et Isolde avait dû supplier le médecin pour qu’il accepte de la laisser rentrer chez elle, afin de ne pas être condamnée à passer la nuit à l’hôpital. Elle allait bien, le bébé allait bien, alors maintenant tout ce qu’elle voulait c’était pouvoir rentrer chez elle et essayer de faire le tri dans ses pensées. Elle avait déjà contacté un certains nombre de personnes à Insurgency pour commencer l’enquête. A commencé par le shérif de la ville, il était la personne idéal pour lancer une enquête sur les incidents de ce soir. Il lui avait dit qu’il était dessus, qu’elle n’avait pas à s’inquiéter et qu’elle devait rentrer chez elle pour se reposer. Pour la première fois depuis des mois ce conseil n’était pas arrivé dans l’oreille d’une sourde. Elle n’avait même pas envie de se rendre au QG  d’insurgency pour arranger les choses. Anthea était sur le coup, elle réglerait les conflits naissants mieux qu’elle c’était certain. La blonde était juste trop épuisée pour s’en occuper ce soir. Elle voulait fermer les yeux et ne plus penser à tout ça, au moins le temps d’une nuit. Se couper de la réalité pour mieux y replonger dès le lendemain. A l’arrière du taxi qui la ramenait chez elle, elle observait le paysage, la ville qui défilait devant ses yeux. Les sirènes des camions de pompiers au loin, toutes les routes qui étaient bloquées le temps que la situation soit sous contrôle. Qu’est-ce qu’il s’était passé ? Cette question se répétait en boucle dans sa tête alors même qu’elle s’efforçait de ne plus y penser. Mais tout ça n’avait aucun sens. Johan était un type bien. Il n’aurait pas volontairement causé cette explosion. Elle le connaissait, elle lui faisait confiance et elle savait qu’elle n’était pas la seule dans ce cas. Il n’aurait pas fait ça sans raison. Elle le savait et elle n’en démordrait pas. Elle voulait des réponses, mais comment en obtenir maintenant qu’il était mort ? Une balle dans la tête pour tout arrêter. Est-ce que ça avait été la seule solution ? Elle aurait aimé avoir une chance de lui parler avant que Lynch ne le descende sans aucune forme de procès. Il serait le héros qui avait sauvé de nombreuses vies ce soir, c’était tout ce qu’on retiendrait. Tant pis pour l’homme qui était mort et les explications sur le pourquoi du comment. Ça n’intéressait personne. Ce qui allait compter, c’était qu’un transmutant avait causé une véritable catastrophe. N’était-ce pas là la preuve qu’ils étaient des monstres à abattre ? Isolde pouvait déjà entendre la voix de Thaddeus Lancaster balancer des énormités comme ça, condamner tous les transmutants pour une erreur qui avait forcément une explication. Cette soirée avait tourné à l’apocalypse et ce serait encore les transmutants qui allaient prendre, quand bien même la plupart d’entre eux restaient innocents dans cette histoire. Même Insurgency, qu’on pointerait rapidement du doigt, ils étaient innocents. Jamais une telle chose n’avait été prévue. Jamais elle n’aurait donné son accord pour un truc pareil. Elle n’avait jamais voulu ça et pourtant, elle savait qu’elle en paierait rapidement les conséquences. Demain. Parce que pour le moment, elle voulait simplement fuir la réalité au fond d’un bon bain ou au fond de son lit. Juste l’espace de quelques heures, juste le temps qu’elle se repose, parce que pour une fois, elle voulait bien admettre qu’elle en avait vraiment besoin.

Elle quitta rapidement le taxi, une fois arrivée à son immeuble, remerciant le chauffeur tout en lui donnant l’argent qu’elle lui devait, puis elle rentra dans l’immeuble d’un pas lent. Pas question de prendre les escaliers, alors elle se dirigea lentement vers la cage d’ascenseur. Adossée au fond, elle ferma les yeux quelques minutes, avant que la sonnerie indiquant qu’elle était arrivée à son étage de la ramène à la réalité. Toujours d’un pas lent, elle se rendit jusqu’à sa porte, qu’elle ouvrit pour pouvoir rentrer chez elle et enfin avoir la paix. Ses clefs encore en mains, elle alluma la lumière et la surprise fut de taille quand elle aperçu Cesare dans son appartement. Elle sursauta avant de soupirer quand elle l’eut reconnu. « Ho mon dieu ! » Elle porta sa main à son cœur, sentant que ses palpitations s’étaient accélérées d’un coup. Qu’est-ce qu’il faisait là et comment est-ce qu’il était entré ? Elle resta tout près de la porte, ses clefs toujours entre les doigts, sa veste sur le dos et son sac sur son épaule, n’osant même pas avancer dans son appartement, tant la situation lui semblait bizarre. Elle fronça les sourcils en écoutant le jeune homme. Elle n’osa pas le couper, se contentant de baisser les yeux vers le sol. Elle était vraiment navrée pour sa sœur. Mais elle n’était pas responsable de sa mort. Elle n’était responsable de rien de ce qui avait pu se passer ce soir. Elle releva les yeux alors qu’il évoqua Anthea. Elle ne lui avait pas dit qu’elle était de nouveau vivante, ramenée à la vie, comme par magie. Elle ne l’avait pas dit parce qu’elle avait encore parfois à y croire et puis elle n’avait pas vraiment d’explication à fournir, puisqu’elle ne comprenait pas comment c’était possible. Dire qu’Anthea était revenue à la vie, c’était presque s’assurer qu’elle allait passer pour une folle et qu’on allait l’interner, alors elle ne le disait pas. « Je suis désolée pour ta sœur. Tu peux croire ce que tu veux, mais je jure que j’y suis pour rien. » S’il était venu pour l’accuser d’être responsable de tout ça, il pouvait économiser sa salive, parce qu’il se déchargerait sur la mauvaise personne. « Mais tu peux toujours me blâmer moi si ça peux t’aider. Tout le monde va le faire de toute façon. » Une personne de plus où de moins à l’accuser à tort, elle n’était clairement plus à ça prêt. Elle n’y était pour rien pourtant, c’était un fait. « Je me suis retrouvée coincée dans ce bordel moi aussi. J’suis partie à l’hôpital dès que j’ai pu. » Elle porta sa main à son ventre rebondit comme pour expliquer les raisons qui l’avaient poussée à partir si rapidement. Elle n’avait pas vraiment eu le choix, pour la santé du bébé et puis Anthea l’aurait assommée pour l’emmener de force si elle avait refusé. Mais ça n’avait pas été le cas. Aussi imprudente qu’elle puisse être parfois, là, elle s’était vraiment inquiétée pour le bébé qui grandissait au fond de ses entrailles. « Anthea m’a aidée et elle m’a accompagnée. » Ce n’était sans doute pas ce qu’il voulait savoir. « Elle était morte et maintenant elle l’est plus. Quelqu’un l’a ramenée à la vie. Je peux pas vraiment expliquer davantage parce que ça me dépasse complètement. J’au eu du mal à admettre que ce n’était pas juste un métamorphe qui  se foutait de ma gueule. Des fois je me pose encore la question. » Elle avait des doutes qui revenaient parfois tant la situation était improbable. Elle aurait toujours des doutes, quelque part au fond de ses tripes, même si elle reconnaissait son Anthea dans chacun de ses gestes et de ses mots. « C’est que dire qu’elle est revenue à la vie, ça m’donne l’impression d’être cinglée. » Là encore à expliquer ça elle se sentait légèrement folle. Dès qu’il fallait qu’elle dise à haute voix qu’Anthea était revenue à la vie, elle se sentait complètement folle. C’était pour ça qu’elle ne l’avait pas dit à Cesare, ou peut-être parce qu’elle n’avait pas trouvé le bon moment dans la conversation pour le placer, ou simplement, parce que dans le fond, ça n’avait pas vraiment d’importance pour tout ce qui avait pu se passer entre eux.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (isolde), perhaps the way we love, will destroy us too.   (isolde), perhaps the way we love, will destroy us too. Icon_minitimeMer 30 Sep 2015 - 1:33


we will be monsters. alone in this world
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Aventureux, volontiers fuyard, son esprit avait construit mille théories possibles et imaginables sur ce qu’il s’était passé. Une fuite en avant, qu’il avait accueillie sans sourciller ; il n’voulait pas penser à Aria. Pas penser au vide qu’était devenue toute son existence – à ce qu’il allait devenir, à quoi bon continuer, pour qui continuer. Pourquoi les DeMaggio n’avaient-ils pas pu rester des DeMaggio, droits et fermement posés dans leurs convictions ? Non, il avait fallu que de chasseurs, ils deviennent proies – et c’était là que tout avait basculé. La haine était revenue, oblitérant l’acceptation qui s’était peu à peu fait un chemin jusqu’à son cœur ; il ne pouvait pas accepter les derniers mois de son existence, ceux qui avaient constitué sa fuite avec Aria – l’irrémédiable route vers cet échec cuisant, qui le détruisait aussi vite qu’un cancer. Le nom d’Isolde était revenu trop souvent dans ses théories du chaos ; encore, encore, encore. La mélopée de ses sens, des convictions brûlant tout sur leur passage ; la blonde l’avait pourtant regardé droit dans les yeux, promettant qu’elle n’avait rien de prévu ce soir. Avec toute la défiance dont elle était habitée – la Saddler avait pourtant porté l’Enfer. Qui aurait pu le faire d’autre ? Qui, qui, qui ? Trop de noms, pas assez de noms ; il finirait noyer par toutes les possibilités. Des dégénérés qui les détestaient. Des chasseurs qui les détestaient. Leurs propres parents. Le sang de leur sang. Etait-il venu chercher secours, raison ici-bas ? Dans cet appartement, vide, désespérément vide, baigné dans les ténèbres ? Isolde pouvait-elle être encore synonyme de tels sentiments ; le réconfort, la simplicité de sentiments qui n’avaient jamais failli ? Il n’savait plus ; et il ne saurait pas tant qu’elle ne lui ferait pas face. Cette conviction était devenue patience, patience accablante qui l’avait enchainé ici – peut-être aurait-il plutôt dû chercher des preuves, chercher quelque chose, n’importe quoi. Chercher quoi ? La folie s’était déjà introduite sous le crâne du chasseur, et il était bien incapable de savoir par où commencer, savoir quoi faire, savoir où aller. Où aller. Dans cette chambre de motel crasseuse et désespérément vide ; pour y trouver le silence. Le silence de la mort qui avait tranché droit dans son existence – l’existence d’Aria. Aurait-il dû, aurait-il pu plonger dans les profondeurs des abysses pour y ressortir l’âme de sa sœur, plutôt que de se retrouver là ? Si seulement. Tout était pourtant voué à basculer ; les choses n’étaient jamais simples. Radcliff était dévastation, nichée dans chaque recoin de ses rues : chasseurs, dégénérés, il n’y avait que le chaos ici ; et c’était Aria qui en avait payé le prix. Pourquoi elle ? Pourquoi elle et pas lui ? A qui pourrait-il poser cette question qui hantait chacun de ses souffles ? Pourquoi était-il encore vivant, alors même qu’il avait perdu chacun de ses buts d’existence ? Pourquoi est-c’que la main du hasard, le Destin avait frappé d’un coup de tonnerre sur l’être qu’était Aria, et non pas lui ? Il avait baissé sa garde, enfin – il avait laissé l’illusion d’une sécurité inexistante, glisser jusqu’à lui pour apaiser ses démons ; et voilà où il en était.

Pendant qu’il avait été avec Isolde, à régler ses comptes, à avouer des vérités qui n’avaient pas lieu d’être, à courir après ce qui était ; Aria était morte. Aria avait été seule, abandonnée par sa seule famille. Revenaient ici, sous ses yeux, les mêmes conséquences qu’autrefois : l’acte égoïste du frère qui s’abandonnait à quelques illusions de vie, et la sœur qui en payait le prix. Non, ils n’avaient pas été faits pour vivre – simplement survivre. Et maintenant, il n’y avait même plus de quoi survivre. La rage était un serpent qu’il avait trop longtemps endormi, dans le fond de ses tripes ; elle revenait, criante, faisant battre le sang à ses tempes, alors qu’il se noyait sous ses ressentiments, sous cette colère assourdissante, au moment de dévisager Isolde. Isolde qui s’était faite attendre. Isolde qui s’en était sorti – et pourtant, tout était tellement dévasté chez lui qu’il ne parvenait même pas à en ressentir un quelconque soulagement. Au diable, qu’ils aillent tous au Diable ; il précipiterait Radcliff toute entière dans le gouffre du Diable si ça pouvait lui ramener sa sœur. Isolde comprise. Il le savait maintenant ; après l’indécision de son cœur, il n’y avait plus que la clairvoyance, pure et nette de sa furie. « Désolée. » il souffla, accompagné d’un ricanement qui n’avait rien de sarcastique, ironique ou moqueur – plus celui d’un dément, qui perdait la boule à chaque seconde qui s’écoulait dans un monde sans l’essence de son âme. Sans Aria. Ouais, sans Aria, il n’y avait plus rien ; et tous les acteurs de ce chaos finiraient par le regretter tôt ou tard. Il demeura sourd, imperturbablement sourd aux mots qui suivirent ; Isolde vomissant ses excuses, toujours les mêmes. Toujours elle et sa cause à la con. Toujours des prétextes qu’il n’en pouvait plus d’affronter, encore, encore. Encore. « Non, non, non, non. » il marmonnait encore, passant une main sur son visage, pour mieux se souvenir qu’elle était encore imbibée du sang asséché de sa propre sœur. Et Isolde, qui trouvait des prétextes à ça, Isolde qui lui faisait face – à quoi bon parler de ces miracles qui ne touchaient jamais sa vie à lui ?! A quoi bon, hein ?! « Non, NON ! T’as rien à dire ! RIEN à dire, okay ?! » il n’voulait pas de ses excuses, des excuses sorties comme un automatisme qui n’signifiaient rien. Elle n’était pas désolée. Pas encore. Si, emporté par l’énervement il avait fait plusieurs pas en direction d’Isolde, il recula bien assez tôt, non pas pour se replier ; plutôt pour tenter de tout remettre en place. A+B, la force du monde. Le destin qui avait frappé. Et avait tout détruit sur son passage. Isolde qui avait frappé. Et tout détruit sur son passage. « T’es juste une putain de menteuse ! Tu mens, et tu mens -encore et encore ! En m’regardant droit dans les yeux ! » et derrière le désarroi, restaient ces derniers souvenirs qui le liaient Isolde et lui ; Isolde, à cette même fête foraine, lui crachant pour une énième fois au visage qu’Anthea était morte. Isolde, qui l’embrassait juste après. Isolde à laquelle il ne s’était que trop souvent accroché, délaissant celle qu’il aurait dû faire passer avant tous les autres. Isolde, l’incarnation de toutes ses putains d’erreurs. « Combien d’fois, hein ?! Combien d’fois tu m’as regardé droit dans les yeux avec tous les reproches possibles et imaginables, en m’disant que j’avais tué ta meilleure amie, hein ?! Combien d’temps tu m’as laissé vivre avec ça ?! » l’air qui glissa jusqu’à ses poumons était brûlant, incandescent, prêt à tout détruire sur son passage. Dans un volte-face, Cesare lâcha un soupir, désemparé, toute la grandeur de sa rage s’effondrant en un clin d’œil.

« Ma sœur, elle est vraiment morte. » serait-ce la seule fois qu’il serait capable de le dire, consumé par la rancœur ? Probablement ; encore hagard de cette soirée, couvert de sang de la tête aux pieds, les traces du feu encore gravées dans son esprit. Demain, serait un autre jour. La vie continuerait, et tôt ou tard, il ne serait plus apte à se faire à l’idée de vivre dans un monde où il n’avait plus rien. « Et t’es tellement sûre qu’y’a que les gens que tu juges dignes de défendre, qui peuvent vivre ; que t’arrives même pas à prétendre être vraiment désolée ! » non, il n’pouvait pas avoir lu une once de vérité, de vrai sentiment dans le regard clair d’Isolde. Parce qu’elle l’avait longtemps mené par le bout du nez, menteuse jusque dans les mots qu’elle lui avait livré ce soir. Ce soir où il avait cru qu’ils n’avaient été que vérité nue. Stupidité. « C’est ça, en fait hein ?! T’es persuadée que tes précieux dégénérés sont l’futur ou je n’sais quoi. Les seuls qui méritent d’être défendus. Et au diable les autres, hein ! Autant faire péter le reste de la ville – ta meilleure amie, qui même si elle est pas morte, DOIT obtenir justice coûte que coûte, même si ça entraine la mort de dizaines de gens ! » il la dévisagea ; ils étaient semblables si semblables de bien des manières. Et voilà pourquoi il ne pouvait que la détester maintenant. « J’sais que c’est un de tes précieux transmutants qui a tout déclenché ce soir. Et tu vas m’faire croire quoi, que c’était pas toi ?! Que ton amour infini pour cette fête, ou pour ce bébé t’a poussée à rien faire ?! » et tous les espoirs qu’il avait eus quelques heures plus tôt, face à elle encore une fois, s’étaient envolés. Consumés dans ces mêmes flammes qui avaient eu raison de tout ce qu’il avait essayé de devenir. Comment pouvait-il prétendre la croire, de toute manière ? Aussi sûrement que son être tout entier, c’était tout ce en quoi il avait cru, qui était remis en question. Saccagé. « J’m’en fous de combien de temps ça me prendra. Ou de qui l’a fait. Un de tes pions ou toi, ou qui que ce soit d’autre. J’vais trouver la personne qui a fait ça. » et il la tuerait, comme il avait si bien été entrainé pour le faire. Vingt années d’enseignement qui avaient si longtemps pesé sur sa conscience ; pour rien, visiblement. « Et j’tuerai tous ceux qui se mettront en travers de mon chemin. J’m’en fous de qui ils sont, ou d’où ils viennent. » il dévisagea la blonde à quelques pas de là, avant d’enchainer. « J’en ai fini avec toi, Isolde. » il n’était pas venu avec un énième speech pour apaiser les tensions. Une déclaration quelle qu’elle soit pour remettre Isolde sur un droit chemin qu’il n’avait jamais connu ; au fond, y avait-elle seulement été ? Au moment de la regarder, il n’savait plus qui elle était, ce qu’ils avaient été. Trop de temps perdu, des opportunités manquées. Le devoir imprenable imprimé dans l’âme de Cesare, voué à une autre – à la mauvaise personne. Et Aria qui en avait payé le prix avant tous les autres.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (isolde), perhaps the way we love, will destroy us too.   (isolde), perhaps the way we love, will destroy us too. Icon_minitimeLun 12 Oct 2015 - 21:41

can we forget yesterday
— cesare demaggio & isolde saddler —
He was lost but I have found, He's deeper than the ocean, Higher than the rain. Let me walk beside you now. Oh I will never leave you in so much pain. A lover and a fighter, He was the best I ever had. He is the one I want. Come lay your head upon my heart, Go easy on me, I know that I am the one you want. — the one i want.

Isolde ne savait pas vraiment ce qui s’était passé ce soir, mais il y avait une chose dont elle était persuadée, ça n’avait pas été la volonté d’Insurgency de foutre en l’air cette soirée. Ce n’était pas la sienne. Elle était en charge de ce groupe. Ça avait été le deal qu’elle avait fait avec chacune des personnes décidées à rejoindre le groupe : toutes les décisions devaient passer par elle. Ce n’était pas qu’elle avait envie d’instaurer une dictature, mais c’était une question d’organisation et de discipline, si chacun commençait à faire son bordel dans son coin alors monter un groupe ne servait à rien. Ainsi, les choses étaient claires, on n’agissait pas chacun de son côté en oubliant le reste du groupe. Johan était un homme bien, un homme en qui elle avait confiance, elle savait très bien qu’il ne serait pas passer outre cette règle pour faire exploser la moitié de la fête foraine comme ça. Il n’aurait pas sacrifié sa vie pour une action qui n’avait pas de sens. Il y avait une explication à cette affaire, quelque chose qui ne serait jamais révélé au grand jour parce que bien-sûr, présentée comme ça, la situation avantageait les hunters, mais il y avait forcément quelque chose pour expliquer le comportement de Johan. Rien ni personne ne pourrait ôter cette idée de la tête d’Isolde. Elle se donnerait les moyens de découvrir ce qui s’était réellement passé, comme elle l’avait déjà fait concernant l’incendie de la maison des Hodgins. La vérité finissait toujours par trouver son chemin de toute façon, il suffisait d’un petit coup de pouce pour qu’elle explose à la face du monde. Les hunters ne pourraient pas se cacher indéfiniment derrière les faits qu’ils choisissaient de révéler. Ce n’était que des mensonges qui visaient toujours à accuser les mutants de tous les malheurs du monde. Ils devenaient les pires créatures du monde ceux qu’il fallait abattre à tout point et on oubliait que parmi eux, il y avait toujours des gens biens. Transmutants, humains, où était la différence dans le fond ? Il y avait des bons et des pourris dans le lot et exterminer tout le monde, ça n’avait aucun sens aux yeux d’Isolde. Même éliminer tous les chasseurs de la planète dans le fond c’était absurde et ce n’était pas ce qui résoudrait le problème. Elle ne savait pas franchement comment résoudre le problème, commencer par révéler les horreurs des hunters, c’était déjà une bonne idée, faire en sorte que la vérité ait assez de poids pour qu’on commence vraiment à mettre les hunters en prison. Virer Thaddeus de son trône, parce qu’ici à Radcliff c’était lui qui avait tous les pouvoirs et puis après ? Après, elle ne savait pas encore. Ce qui viendrait après, on verra bien, pour l’heure ce qui comptait, c’était de faire en sorte de survivre face aux attaques des hunters et de faire en sorte qu’ils n’accusent pas à tort les transmutants pour des choses dont ils n’étaient pas responsables. Après, elle aurait bien le temps d’y penser à un autre moment. A tête reposée, mais certainement pas maintenant. Maintenant, elle n’avait pas envie de se prendre la tête avec quoi que ce soit.

Malheureusement pour elle, Cesare en avait décidé autrement. Il s’était introduit dans son appartement, Dieu seul savait comment, et évidemment c’était pour s’en prendre à elle. Il fallait croire que ça devenait une habitude de se pointer chez elle dès qu’il se passait quelque chose, pour l’accuser d’être une pauvre fille complètement folle qui faisait péter des trucs à tout va. La mairie, oui, ça avait été elle. Mais là, non. Elle n’y était pour rien. Elle n’avait tué personne ce soir, ni Johan en lui disant de faire un truc aussi stupide, ni ceux qui avaient pu périr dans l’incendie, ni même la sœur de Cesare. Elle était innocente et s’il ne voulait pas la croire, qu’est-ce qu’elle y pouvait ? C’était lui qui lui avait dit quelques heures plus tôt qu’il avait foi en elle, parce qu’elle était meilleure que ce qu’elle voulait bien prétendre et blablabla. Elle n’avait rien fait. S’il voulait s’en prendre à ceux qui étaient responsables de la mort de sa sœur, ce n’était pas sur elle qu’il fallait venir crier. Elle ne mentait pas, quoi qu’il puisse penser. Elle se rapprocha de lui, pour pouvoir encore plus le fixer droit dans les yeux, parce qu’elle n’inventait rien. « Je ne mens pas. » Puis elle laissa échapper un soupire avant de lever les yeux au ciel. Anthea était bien morte ce jour là, le fait qu’elle soit revenue à la vie ne changeait pas ce qui s’était passé à ce moment et puisqu’elle venait juste d’apprendre qu’il n’avait pas provoqué cette explosion que parce qu’il avait une haine incommensurable envers les transmutants, évidemment qu’elle n’était pas allée le voir pour lui dire qu’Anthea avait été revenue à la vie. Elle ne lui devait absolument rien à ce moment là et sans doute qu’elle ne lui devait rien non plus en ce moment. « T’as fait exploser le bâtiment. Tu les a tués, elle et les autres ! Les autres, ils sont pas revenus ! J’avais aucune raison de pointer à ta porte pour te dire qu’elle était revenue. Elle l’aurait pas voulu de toute façon. » Anthea ne portait pas Cesare dans son cœur, c’était normal après tout, il l’avait tuée, elle avait toutes les raisons du monde de le détester. Isolde lui avait promit qu’elle resterait loin de Cesare à présent, alors évidemment qu’elle n’était pas allée le voir pour lui annoncer la nouvelle. Elle n’avait rien eu envie de lui dire pendant un long moment, elle avait voulu le rayer définitivement de sa vie et pourtant, le destin semblait s’acharner à les réunir encore et encore. Si Anthea avait voulu qu’il sache qu’elle était encore en vie, elle serait allée le voir elle-même. C’était à elle de décider qui devait savoir et qui devait savoir. Ce n’était pas une décision qu’Isolde pouvait prendre pour son amie et elle avait toutes les raisons du monde de ne pas vouloir que Cesare le sache, elle ne pouvait pas la blâmer pour ça. Cesare ne pouvait pas non plus, mais de toute façon, c’était Isolde qu’il avait décidé de blâmer et pas seulement pour le secret d’Anthea mais pour la misère du monde apparemment.

Sa sœur était morte et c’était vraiment horrible, elle le savait bien, elle savait parfaitement ce que ça faisait de perdre des proches, mais elle n’était en rien responsable de la mort de sa sœur. L’accuser à tort d’être responsable de tout ça, ça n’allait pas la ramener. Ça n’allait rien changer. Ce qui pourrait peut-être aider ce serait de gratter la surface pour essayer de comprendre ce qui avait pu se passer et encore, ça ne changeait pas grand-chose dans le fond. « Je suis vraiment désolée Cesare, quoi que tu puisses penser. » C’était vrai, même s’il n’y croyait pas. Il était bien trop remonté pour croire tout ce qu’elle pouvait dire de toute façon et au fond d’elle, elle comprenait, elle avait été à sa place quand ça avait été Anthea. Mais qu’elle comprenne, ça ne voulait pas dire qu’elle allait le laisser passer ses nerfs sur elle toute la soirée. « Tu vois, c’est tellement plus facile de s’arrêter à l’évidence quand on est brisé qu’on cherche pas plus loin. Tu m’as reproché de ne pas avoir cherché plus loin après l’explosion, mais tu fais exactement pareil. » Elle n’avait rien fait ce soir, c’était un fait, c’était la vérité et même s’il ne voulait pas l’admettre, ça ne changeait rien. Il était en train de gueuler sur la mauvaise personne. « Tu as au moins raison sur un point, je considère que mes précieux dégénérés méritent d’être sauvés, c’est pourquoi je n’en aurais jamais envoyé un à l’abattoir. » Elle pouvait accepter qu’on réduise insurgency à un groupe de terroristes, mais kamikaze, certainement pas. Elle tenait énormément aux hommes et aux femmes qui avaient décidé de se battre avec elle, si bien qu’il était hors de question qu’elle les laisse se sacrifier bêtement pour rien du tout. « J’ai perdu un ami ce soir. Un homme en qui j’avais confiance. Un type que je connaissais assez pour savoir qu’il n’aurait jamais joué les kamikazes comme ça sans raison. » Car les explosions n’avaient clairement eues aucun but, ça avait été désordonné, brouillon, dénué de sens. Imprévu. C’était sans doute le mot qui correspondait le mieux à la situation. « Si tu veux trouver qui est responsable de la mort de ta sœur, tu peux d’ores et déjà éliminer Insurgency de ta liste. On y est pour rien. Quand bien même Johan serait responsable de tout ça, il est déjà mort alors t’emmerde pas trop avec ça. » Il devait bien le savoir qu’il était mort, après tout, tout le monde avait pu assister à la scène. Maudit soit Lynch, le nouveau héros de Radcliff. « Et si tu décides vraiment de t’en prendre à Insurgency, on pourra reparler de c’que ça fait d’avoir le sang d’innocents sur les mains, parce que c’est ce qui arrivera et ce sera probablement mon sang en premier. » Parce qu’elle n’allait pas le laisser s’en prendre à son groupe, ils n’avaient rien à voir avec la mort de sa sœur et quand bien même c’était si facile de les accuser, ils restaient innocents. « Bien. Je crois que tu sais où trouver la porte alors. » D’un geste rapide elle désigna la porte avec son bras, ce n’était pas nécessaire puisqu’il était entré ici sans l’accord de personne, il pouvait bien sortir sans qu’on lui indique la porte et puisqu’il en avait fini avec elle, il pouvait partir maintenant, elle n’avait pas l’attention de le retenir, pas cette fois.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (isolde), perhaps the way we love, will destroy us too.   (isolde), perhaps the way we love, will destroy us too. Icon_minitimeSam 17 Oct 2015 - 16:08


we will be monsters. alone in this world
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why is it always the woman who has to see past the beast in the man? why does she always have to clean his wounds, even after he has damaged her beyond repair? why is it always the man who is worthy of forgiveness for being a monster? i want to see the beast in the beauty. the half smile, half snarl. the unapologetic anger. i would like to see the man forgive the monster. to see her, blood and all, and love her anyway. w/isolde saddler & cesare demaggio.

Il vacillait. Tout vacillait. Le monde sous ses pieds s’effondrait littéralement ; plus rien n’avait d’importance, plus rien n’avait de prise sur lui – c’était donc ça, d’être réduit à ses ultimes substances. Ne plus rien être, à l’intérieur ; dévisager un visage connu, un visage aimé et ne ressentir qu’une haine brûlante, destructrice. A l’égard d’Isolde, à l’égard de n’importe qui d’autre : toute stupide personne qui était sortie vivante de cette fête foraine, alors même qu’Aria y avait crevé. A cause des flammes, à cause du feu, à cause d’un accident, ou à cause d’un quelconque connard qui avait décidé de s’attaquer à elle ; où était l’importance, ici, maintenant ? Probablement que les arguments d’Isolde l’auraient atteint d’une autre façon – d’une quelconque façon – en d’autres circonstances : c’n’était pas le cas-là, dans la pénombre de l’aube naissante, en plein cœur de l’appartement de la jeune femme. Pas maintenant, alors qu’il avait dû fuir la fête foraine en abandonnant le cadavre de sa sœur derrière – qu’allait-elle devenir ? Il n’avait même pas la force, même pas la volonté de penser à ça ; au corps qui la rattachait encore à une quelconque réalité – Aria n’était plus, quoiqu’il en soit, quoiqu’il fasse, quoiqu’il tente. La vérité trouve toujours un chemin ; lui revenait subitement une phrase que la blonde elle-même avait prononcée, il y a quelques temps déjà – la vérité finissait toujours par faire surface, en effet. Et elle avait éclaté, en cette nuit lugubre, en même temps que les bombes qui avaient massacré tant de personnes, ce soir. La fête de l’hiver s’était transformée en un carnage plus vaste encore que ceux que les dégénérés, ou les chasseurs de cette ville avaient laissé derrière eux – c’était comme s’ils étaient dans un pays en pleine guerre, les victimes s’amoncelaient, simples dommages collatéraux qu’on oublierait volontiers. Parce qu’il allait falloir répondre à cette attaque, d’une quelconque manière : Uprising, Insurgency, ou le maire de la ville – dans un coin de leurs têtes, ils préparaient tous déjà les armes avec lesquelles ils allaient répondre à cela. Voilà où ils en étaient, voilà où Cesare se trouvait désormais : plus seul que jamais. Il n’avait plus personne à protéger, plus personne à sauver, pas même son âme à préserver – pour qui et à quoi bon ? Les maigres espoirs qu’il avait alimentés dans toute son existence, ne l’avaient jamais concerné lui ; toujours quelqu’un d’autre. Surtout sa sœur. Surtout Isolde. L’une était morte plus physiquement que ce n’était possible de l’être. L’autre était morte aussi, d’une autre manière, plus vicieuse encore. Et il n’était plus que vide. Des plaies béantes par lesquelles s’infiltraient des questionnements qui ne cesseraient jamais : qui, qui, qui ? Trop de noms venaient se bousculer dans son esprit : des chasseurs qui les détestaient parce qu’ils étaient des dégénérés. Des dégénérés qui les détestaient parce qu’ils étaient devenus des chasseurs. Et tous les timbrés, tous les fous, tous les meurtriers qui hantaient les rues de Radcliff, aussi hasardeux qu’un accident vite arrivé. Aussi capricieux que le Destin lui-même. C’était ça qu’elle était devenue, leur ville ; le repère de tous les malheurs possibles et imaginables – quelle lueur d’espoir y avait-il désormais ? Pour lui, pour elle. Pour eux. Pour leur fille ? Cette gamine pour laquelle Isolde se disait faire tout ça ; préparer un monde infernal, fait de sang, de pleurs, de flammes. De l’odeur de putréfaction des corps qu’elle venait de laisser derrière, ce soir.

N’y avait-elle pas cette vérité immuable, ce fait inchangeable auquel elle ne pourrait pas échapper ? Les corps qui gisaient sur le sol du centre-ville ce soir, étaient les corps qu’elle avait elle-même invoqués ; pour une quelconque raison, parce que les transmutants avaient besoin d’être protégés à coups d’attaques sanglantes et de bombes explosant aux quatre coins de la ville. Etait-elle responsable de celles-ci ? Peut-être, peut-être pas. Mais qu’est-c’que ça changeait au final ? La blonde avait décidé de prendre les armes, elle avait décidé de commencer la guerre en faisant exploser des bâtiments – que ce soit un copieur qui se calquait sur ses faits à elle, quelqu’un de sa bande qui s’était mis à faire des opérations kamikazes – ou mêmes les chasseurs, qui décidaient de répondre au sang par le sang. Ca revenait toujours à elle. Et au milieu de la guerre, à travers les vastes champs de bataille ; tout c’qui résonnait n’était que l’hypocrisie. Probablement l’hypocrisie de ses mots à lui, certainement l’hypocrisie de ses mots à elle. Il en lâcha un ricanement, acerbe, brûlant de cette rage qui n’avait fait que naître en cet instant ; elle n’demandait qu’à sortir, qu’à se libérer, ou à s’effondrer littéralement pour le tuer à petit feu, là, fichée dans ses entrailles. Il n’savait pas encore ce qui adviendrait de tout cela, pour le moment, seule la colère gouvernait et ses mots et ses gestes. L’aveuglement, d’un univers tout entier qui n’avait plus le moindre sens : DeMaggio il avait été, il avait perdu sa famille, sa cause. Toutes ses croyances. Il avait placé tous ses espoirs en sa cadette, toutes ses attentes en l’idée d’une vie meilleure pour elle, loin des armes qu’elle avait prises bien trop jeune, comme lui. Et il avait échoué, lamentablement échoué – à cause d’Isolde. A cause des gens comme elle. A cause de sa présence à elle dans sa vie à lui, la fermeté avec laquelle il s’était accroché à une volonté qui n’aurait pas dû exister. Quelle ironie. Le sarcasme de la vie qui lui revenait en pleine figure. Le sang avait tout le reste ; c’était presque la bannière des DeMaggio (jusqu’à une certaine mesure, évidemment) et il aurait dû s’y tenir, coûte que coûte. Au moins pour Aria. La détestait-il autant qu’il se détestait lui-même ? La blâmait-il autant qu’il se blâmait lui-même ? Probablement pas ; mais alors que l’existence toute entière lui avait planté une lame imprégnée de poison dans ses chairs, il n’trouvait d’autre solution que de faire de même. Faire mal au reste du monde comme on le blessait – encore, et encore, et encore. Quelle meilleure victime qu’Isolde elle-même ? Il n’en trouverait pas, n’en trouverait plus ; parce qu’ici-bas plus personne n’avait d’importance – à part Isolde, qu’il le veuille ou non, qu’il l’accepte ou non. C’était là le courroux d’une loi qui les dépassait largement tous les deux : celle qui les rassemblait si souvent dans un face à face. Celle qui les rendait débiles au point de s’mentir, s’embrasser quelques secondes à peine avant le grand carnage. « Si, si tu as menti ! J’sais même pas c’qu’il te faut encore pour le voir ?! J’t’ai regardée droit dans les yeux ce soir, j’t’ai dit tout c’que tu voulais savoir. Et toi, toi qu’est-c’que t’as fait ?! T’as fait la même chose, simplement pour ramener, encore et encoooore, c’que j’avais fait, à ta chère Anthea – au combien tu m’avais détesté pour c’que j’avais fait, alors même que ta fameuse meilleure amie qu’tu cherchais tant à venger, était bel et bien vivante ! » dire la vérité, n’allait-ce que dans un sens ? Ou étaient-ils voués à répéter les mêmes erreurs ?! « Alors quoi, quoi. Tu croyais qu’j’allais aller la trouver pour finir le boulot, peut-être ? Que j’m’étais amusé au point d’vouloir recommencer, pourquoi pas, hein ?! » oh oui, il n’avait que trop conscience de la façon dont elle l’avait dépeint comme un monstre de la tête aux pieds : combien de fois lui avait-elle craché ce mot en plein visage ? Il n’l’avait pas été jusque-là, mais probablement que là, sanguinolent de la tête aux pieds, affaibli par des blessures invisibles, par lesquelles s’échappait son âme toute entière, il épousait plus que jamais sa nature monstrueuse. Sa nature haineuse, jusqu’au bout de ses doigts, encore imprégnés du sang séché de sa cadette.

Les mots d’Isolde ne trouvaient pas le moindre sens à l’esprit du DeMaggio ; tout c’qu’elle était, tout c’qu’elle disait, tout c’qu’elle affichait si présomptueusement, il était sûrement déjà venu avec la volonté de tout rejeter – tout rejeter de A à Z, l’idée qu’ils se soient un jour connus. L’idée qu’il ait pu l’aimer – l’aimer à en sacrifier tout c’qui avait eu tant d’importance pour lui. L’aimer au point d’en oublier Aria, et détruire tout c’qui lui aurait donné une chance de devenir autre chose que le fils maudit des DeMaggio, le porteur d’une couronne bien trop lourde. Si lourde, qu’elle finirait par le tuer, irrémédiablement : il aurait voulu pouvoir fuir, pouvoir se détourner du chemin maudit sur lequel son père l’avait lancé, y’a plus d’une décennie de cela. C’était impossible, désormais : pas besoin de tenter de faire le moindre demi-tour. « Y’a pas d’évidence- » il la dévisagea ; il savait, savait au plus profond de ses entrailles qu’Isolde n’avait pas été celle qui avait tué Aria – pas directement. Les stigmates affichées sur le corps de sa sœur, la lente agonie qu’elle avait endurée, et qu’il s’imaginait encore et encore dans son esprit ; tout ça, c’n’était pas Isolde. C’était quelqu’un de plus monstrueux, de plus noir, de plus destructeur que c’qu’elle ne serait jamais. Quelqu’un comme lui – quelqu’un qui n’avait plus de limite. « P’tèt bien que t’as pas envoyé ton ami faire c’qu’il a fait. Ou p’tèt bien que t’es assez stupide pour essayer d’voir une explication à c’qu’il vient de s’passer ! » oui, chercher des explications à un carnage qui avait fait des dizaines de morts – tellement plus que juste son ami dégénéré à elle. Tellement plus que sa sœur à lui. « Mais t’es celle qui a commencé tout ça, Isolde. J’t’avais dit que ça arriverait. C’est p’tèt pas toi qui as fait ça, qui as commandité ça, c’est p’tèt pas ta putain d’organisation qui a mis en place c’truc – parce que t’aimes cette fête. Mais c’est arrivé parce que t’as montré aux gens comme toi, que l’meilleur moyen de répondre à Lancaster, c’était par la violence. Et rien d’autre. » terroriste, kamikaze, où était la différence ?! Certains n’avaient pas de limite, Isolde était juste trop aveugle pour s’en rendre compte : à croire qu’elle n’avait pas encore assez épousé les ténèbres pour en connaître toutes les facettes. Qu’elle le fasse, qu’elle se jette en plein dedans ; il s’en foutait désormais. « Tout c’qu’il s’est passé ce soir. Tu peux blâmer qui tu veux. Mais c’est sur toi autant qu’c’est sur Lancaster. Il semblerait en effet qu’tu connaisses bien moins ceux qui sont autour de toi, qu’tu le penses. » elle s’était trompée sur lui. « T’es pas innocente. » il y avait cru, aurait tant aimé s’y accrocher comme dernier espoir pour tout son monde ; mais elle n’l’était pas, sinon pourquoi aurait-elle fui avec tant de volonté la scène du carnage ? Parce qu’elle était une transmutante, qu’elle devait se protéger ou qu’elle avait mieux  à faire ?! Non, quelque part en Isolde, quelque chose savait que c’était en partie sa faute – et ce soir, elle n’serait pas parmi ceux qui compteraient les corps laissés derrière. Les gens asphyxiés par la fumée, brûlés par les flammes ; comme Anthea, comme ces fameux amis auxquels elle avait été si attachée – le cercle vicieux de la vie, une certaine ironie. « T’emmerde pas à essayer d’me convaincre. J’trouverai la vérité moi-même, et quand ce s’ra le cas, qui que ce soit, j’te conseillerais de pas être sur ma route. » et si elle l’était, il n’hésiterait pas ; c’était sûrement la seule conviction qui pouvait brûler au fond de ses prunelles ce soir, alors qu’il n’était que gouverné par ses anciens démons. Ceux qui avaient noyé l’espoir avant même qu’il ne s’en rende compte, quand il avait été si jeune. Il n’y avait plus rien à retenir, en effet ; si ce n’est un prochain rendez-vous sur l’champ de bataille qu’elle avait elle-même mis en place : les cendres de la ville que tous détruisaient peu à peu. Il s’écarta, jusqu’à atteindre la porte. Et dire que ce n’était il y a pas si longtemps, qu’il y avait cru ; qu’il avait regardé Isolde droit dans les yeux pour espérer y trouver de quoi sauver ce qui pouvait encore l’être. Ce qui n’était plus. Tout un monde pouvait basculer comme ça, en une seconde, un claquement de doigts pernicieux ; un caprice du Bon Dieu.  
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(isolde), perhaps the way we love, will destroy us too.

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