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 Event (Diondra) " Do you rather like to go to the great wheel first or straight to death ? "

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MessageSujet: Event (Diondra) " Do you rather like to go to the great wheel first or straight to death ? "   Event (Diondra) " Do you rather like to go to the great wheel first or straight to death ? " Icon_minitimeMar 4 Aoû 2015 - 23:27

I've never liked carrousselles anyway


Dire que Kingsley n’aimait pas les fêtes foraines était un euphémisme : ce genre d’évènements était pour lui l’étalage même des vices humains, outrageusement étalés, stand par stand, à la vue de tous : La gourmandise des lollypops et pommes d’amour dégoulinantes de sucre épais, l’orgueil et ses jeux d’adresse, l’avarice et ses jeux d’argent … Il y en avait trop pour que le chasseur ne les compte tous. Ça le dégoutait, aussi il s’accrochait au crucifix qu’il portait autour du cou, sa chaleur lui rappelant la présence du Christ et de sa vertu auprès de lui. Sa mission, oui, voilà, c’était ça l’important. Il n’était pas là pour observer la décadence de l’Amérique laïque : il devait trouver une jeune femme, une vaccinée qui causait bien des désagréments à la noble communauté hunter depuis plusieurs semaines. Il fallait que cela cesse, et il se sentait apte à soulager ses pairs de ce fardeau.

Diondra Alvarez était une ancienne mutante au pouvoir de « miroir » : elle pouvait retourner le don des autres mutants contre eux. Bien que sa capacité soit parfaitement inoffensive pour les humains, elle fut vaccinée parmi les tous premiers cobayes, et Kingsley s’en félicitait : s’il n’était pas à l’origine de la vaccination, procédure qu’il trouvait trop … clément pour les abominations, savoir qu’elle était hors de course était une plutôt bonne nouvelle pour lui. Moins il y aura de ces « gens », mieux le monde se porterait. Mais Diondra s’était montrée bien plus remuante une fois privée de ses pouvoirs : elle avait commencé à mettre son nez de fouine dégénérée un peu partout, cherchant des informations, des dossiers classés secret défenses, des témoignages des rares dérapages des hunters du coin. Parce que oui, Kingsley considérait que le comportement des chasseurs du Kentucky était des plus civilisés : avec l’apparition du NH 24 et du NH 25, ils avaient l’ordre de vacciner tous les mutants considérés comme représentant un danger pour la population. Il était rare qu’ils tuent, en tout cas officiellement. Officieusement… Ils faisaient ça discrètement. Rien à voir avec ce que l’on pouvait trouver dans les états conservateurs du Sud où l’homme s’était rendu quelques semaines auparavant : Là bas, la chasse aux dégénérés était ouverte, et les chasseurs ne faisaient pas dans la dentelle : ça canardait à tout va, la pendaison était revenue à l’ordre du jour pour les mutants une fois vaccinés. C’était la réaction la plus sensée et saine aux yeux de Kingsley, mais il se gardait bien de le dire à ses congénères, bien trop modérés à son avis : ils n’auraient pas compris. Pas tous en tout cas.

Toujours était il que cette Diondra commençait à venir fouiner un peu trop près de son cabinet, de sa vie et de celle de la famille Caesar. Or, si Kinglsey était connu pour ses positions « conservatrices », seul le cercle très fermé des hunters actifs du comté avait conscience de son activité … Florissante, passé minuit, et pour l’instant, il ne souhaitait pas que ses chasses nocturnes soient révélées au grand jour. L’opinion publique penchait lentement mais surement en faveur du contrôle des mutants, voire de leur neutralisation, mais il était trop tôt, à son gout, pour s’exposer ouvertement à la face du monde. Dieu seul savait ce que ces crétins d’Uprisings et ces tarées d’Insurgency étaient capables de tenter pour le mettre hors d’état de nuire … ou plutôt de faire le bien.

Il savait que la jeune femme viendrait, à un moment où un autre, à sa rencontre. Pourquoi ? Parce qu’un piège lui avait été tendue bien sur. Un pseudo indic lui avait organisé une « rencontre » avec l’avocat, qui devrait être surpris de son apparition, mais en parfait gentleman, répondrait à ses questions avec diplomatie et honnêteté. Après tout c’était comme ça qu’on le dépeignait dans la bonne société de Radcliff, comme un homme calme, posé et serviable. La pauvre enfant ne se rendrait compte de rien, et quand elle comprendrait enfin où elle avait mis les pieds, la gueule du loup se refermerait sur elle sans une chance de s’en extirper. Kingsley resserra son manteau de tissu noir contre lui, et souffla dans ses mains un peu de buée, un sourire mince sur les lèvres : cette nuit allait être de celle qu’il aimait par-dessus tout : meurtrière.


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MessageSujet: Re: Event (Diondra) " Do you rather like to go to the great wheel first or straight to death ? "   Event (Diondra) " Do you rather like to go to the great wheel first or straight to death ? " Icon_minitimeVen 21 Aoû 2015 - 12:52

This is the end. Hold your breath and count to ten. Feel the earth move and then hear my heart burst again. ▲Entièrement immergée dans le bain, mes poumons testent mes limites sans air. Quand la brûlure commence à se faire sentir, je sors la tête de l’eau pour reprendre de précieuses bouffées d’oxygène. Rester prostrée dans le silence, jusqu’à ce que l’eau ne devienne désagréablement tiède. Quand je m’extirpe de la baignoire, je suis aussitôt frappée par le froid dans la pièce. Le radiateur n’est d’aucune utilité dans notre triste appartement, ma mère devait choisir entre payer l’électricité et payer l’eau ce mois-ci, et à prier pour qu’il me reste des économies pour l’aider. Je serre les dents et je rentre le ventre tout en m’enveloppant dans une serviette rêche. Je maudis cet endroit et toute sa décadence. C’est le triste théâtre de mon être qui se morcèle, qui grandit pour s’écrouler aussitôt. C’est le cycle de ma vie. Mais bientôt, bientôt je grandirai. Bientôt, je n’aurai plus à m’inquiéter de savoir si j’allais pouvoir me laver ou me chauffer, bientôt je pourrai même acheter une de ces villas luxueuses en périphérie de la ville où ma mère se reposera d’une longue et épuisante existence passée au travail. Et bientôt les chasseurs seraient révélés, leur cruauté sera étalée aux yeux de tous, et tous les gens comme moi obtiendront justice. Tous ceux à qui on a arraché un don avec la force, tous ceux dont la mutation a été violée par leur sérum poison.

Parce que je sais. Maintenant je sais ce qu’ils font, ils nous ont dupé avec leur vaccin à la con pour nous la faire à l’envers ensuite pendant leur chasse. Tout ça, j’avais fini par l’apprendre au contact d’Elijah, à qui parfois je prêtais mes talents de mécanicienne et d’ingénieure. Je fermais allègrement les yeux sur la finalité de mes missions. Pour lui j’ai bidouillé des bombes, des moteurs et des systèmes électriques, et j’ai fait taire ma conscience quand, sous ma couette, j’entendais au loin des explosions. Il n’avait qu’à demander… n’est-ce pas ? En échange j’en apprenais plus sur les chasseurs, ce qui me permettait d’aider Octavia dans ses missions en solitaire aussi. Et comme j’étais humaine maintenant, je pouvais me permettre d’aller remuer un peu les organes médiatiques pour attirer l’attention sur mes – anciens – paires.
Ce soir j’allais franchir un autre pas. J’allais rencontrer un avocat renommé en ville, et j’allais lui apporter les témoignages recueillis, les quelques informations sur des activités non répertoriés sur des laboratoires. On m’avait promis qu’il était de confiance, qu’il aurait le coffre pour m’aider. Les derniers mois à me battre allaient enfin prendre une direction concrète.

La morsure du froid me saisit, attaque la peau sèche de mon visage. Ce soir, les gens multiplient les sourires autour de moi, se perdent dans cette ambiance festive illusoire. Ils sont fous ou inconscients. L’un rejoint souvent l’autre. J’enfonce mon visage dans mon écharpe, je ne veux pas me faire remarquer. Pas alors que je suis sûrement aux portes de la justice. Dans mon sac à dos, le dossier incriminant semble brûler par son importance. J’ai l’impression qu’il irradie et que tout le monde peut le voir. C’est le spectre de la paranoïa qu’il me reste depuis le vaccin. Un soupçon de méfiance, la réalité est distordue pour que tout le monde me paraisse suspect. Un stigmate trop puissant de la perte de ma mutation, qui ne veut pas s’évanouir comme les autres symptômes.
Au milieu des stands, des roulottes et des jeux, étourdie par l’odeur de la barbe à papa, je zigzague jusqu’au point de rendez-vous. Juste devant l’entrée de la diseuse de bonne aventure, homme dans sa trentaine entamée attendait, bien droit. L’avocat Moren. Il était imposant dans sa posture, presque solennel. Lentement, je m’approche de lui, presque intimidée. « Bonsoir, je me présente, je m’appelle Diondra Alvarez. » Un maigre sourire vient soulever les coins de ma bouche. « Vous êtes bien monsieur Moren ? Une connaissance m’a aiguillé sur comment vous trouver. » Un coup d’œil à droite, un autre à gauche. Les gens semblent ignorer complètement nos manœuvres ici, et je m’en conforte. « Le sujet sur lequel j’aimerais m’entretenir avec vous est quelque peu brûlant, je ne sais pas si vous avez été mis au courant au préalable. » Je commence à bouillir, à sentir les flammes de l’indignation m’envahir. Mais je ne dois pas m’enhardir, cela trahirait le caractère supposé calme de notre rencontre. Si je deviens immédiatement vindicative, je prends le risque d’attirer l’attention des chasseurs. Et à n’en pas douter, ce que j’ai sur eux ne m’apporteraient aucune clémence…
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MessageSujet: Re: Event (Diondra) " Do you rather like to go to the great wheel first or straight to death ? "   Event (Diondra) " Do you rather like to go to the great wheel first or straight to death ? " Icon_minitimeVen 21 Aoû 2015 - 23:06

I've never liked carrousselles anyway


Kingsley était un bon acteur, quand il le voulait. Alors qu’intérieurement, il maudissait cette soirée de débauche, ces lumières criardes et cette ambiance de fête complétement déplacée à ses yeux, il avait pourtant l’air d’un simple promeneur au milieu des stands et des groupes et familles en ballade. Son regard balayait distraitement la foule, il énumérait mentalement le nom de chaque mutant qu’il croisait, leur capacité, la façon dont il voulait les tuer. Le gouvernement disait qu’ils ne représentaient qu’un pourcentage infime de la population américaine, et pourtant il avait l’impression qu’ils grouillaient, comme des insectes, dans la ville, au nez et à la barbe de tous. Ça l’horripilait vraiment, et s’il n’était pas si attaché au respect de l’ordre et des ordres surtout, il n’aurait pas été contre un bon nettoyage de l’endroit, ni vu ni connu. Mais il avait une mission, un seul nom sur sa liste, et il devait s’y tenir. Malheureusement.

Il tourna la tête en direction d’une jeune femme qui l’interpelait timidement : Diondra Alvarez se tenait enfin face à lui. Elle n’était pas très grande, et lui paraissait extrêmement jeune : quel âge avait elle en réalité ? peut être une petite vingtaine année, à tout casser. Elle avait l’air de sortir tout juste de l’adolescence, loin d’être l’enquiquineuse extrémiste qu’on disait qu’elle était. Cependant, le chasseur savait que les apparences étaient trompeuses : la jeune femme pouvait être la pire succube sous ses traits juvéniles, et il s’en méfierait comme de la peste. Il offrit un sourire cordial à la jeune femme, de ceux qu’il offrait à ses futurs clients dans son cabinet. Après tout, c’était ce qu’elle pensait être, une future cliente qu’il défendrait corps et âme. Pauvre petite.

- Enchanté Mademoiselle Alvarez, je suis bien Kingsley Moren. Je suis l’un des associés du cabinet Moren & Caesar.

Il tendit la main à la jeune femme pour la serrer, avec un air rassurant sur le visage : il devait faire en sorte qu’elle croit en sa bonne foi, dur comme fer même, sans quoi non seulement elle ne lui donnerait pas ses informations, mais il n’arriverait pas non plus à l’attirer dans un coin suffisamment isolé pour l’éliminer loin des regards indiscrets.

- Pour être tout à fait honnête, on m’a simplement dit que vous aviez besoin de mon aide pour vous sortir d’une situation … délicate. Comme vous vous doutez, de par le contact qui nous a mis en relation, j’ai quelques … Affinités idéologiques qui me font m’intéresser sincèrement à votre histoire. Mettons nous à marcher, voulez vous ? Il fait tellement froid, je crains de geler sur place si je ne m’active pas un peu …

Il l’invita d’un geste de la main à avancer parmi les attractions, son regard posé sur elle avec un regard protecteur, presque amical. Il était bon pour ces choses là, le chasseur avait été élevé dans la bonne société du comté, il savait s’y prendre avec les jeunes femmes, surtout celles qui avaient besoin d’attention, comme Diondra. Elle aurait l’impression d’être la personne la plus importante de la Terre, avant d’en être définitivement rayée.

- Il est plus sur de se mêler à la foule, au bruit, plutôt que de s’éloigner tout de suite … si quelqu’un m’a vu vous attendre, il risque de nous filer si nous nous isolons … Ici au moins, il sera plus difficile d’entendre ce que nous pouvons nous dire. Je suis tout ouï d’ailleurs, je vous avoue qu’autant de mystère m’intrigue énormément …


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MessageSujet: Re: Event (Diondra) " Do you rather like to go to the great wheel first or straight to death ? "   Event (Diondra) " Do you rather like to go to the great wheel first or straight to death ? " Icon_minitimeJeu 3 Sep 2015 - 9:56

This is the end. Hold your breath and count to ten. Feel the earth move and then hear my heart burst again. ▲Je lui ai sorti mon plus beau vocabulaire pour qu’il me prenne un minimum au sérieux. En général, je ne parle pas non plus comme une bourgeoise guindée. J’ai envie qu’il me considère, qu’il ait une bonne impression de moi, ça ne pourra que faciliter nos relations si nous sommes amenés à travailler ensemble. Je dois donner l’impression d’être penchée à ses lèvres. Ce qui est le cas. Chaque mot qu’il prononce est analysé avec le plus grand soin, à condition que je puisse bien les entendre entre deux battements de mon cœur affolé et les cris des gamins dans les manèges.
Une situation délicate, c’est peu de le dire. Je suis victime d’un crime et chaque tentative d’obtenir justice se soldait par un échec, par une menace de mort. Alors j’ai remué longtemps en silence, fouiné à droite et à gauche, rassemblé des témoignages, des preuves suffisamment sérieuses pour marquer les esprits. Quelqu’un dans la masse grouillante de l’humanité finira bien par se rendre compte de l’entourloupe et prendre son courage en main pour m’aider, ou dans le pire des cas, pour reprendre la lutte.

A me voir comme ça, on ne se doute pas le moins du monde de ce que je fomente. Moi-même je n’ai pas l’impression d’avoir l’étoffe d’une révolutionnaire. Je n’ai pas la hargne d’Isolde, ni l’éloquence de Sheldon et encore moins le charisme d’Elijah. Je suis loin de tous les portraits de terroriste. Je n’en ai même jamais eu l’esprit auparavant. Avant que tout ça n’arrive, avant le vaccin, je n’avais pas grande conscience de la détresse mutante et de l’avènement des chasseurs. Je menais ma vie tranquille. Tout ce à quoi je pensais, c’était les études, et l’espace. Et puis c’est arrivé. Le violent revers, le coup de grâce. Saloperie de vaccin.
J’acquiesce quand il propose de s’éloigner un peu. Ce n’est pas tant le froid qui me gêne, mais plutôt d’éventuels observateurs trop curieux. Alors je commence doucement à avancer, comme si on ne faisait que flâner au milieu des attractions, se laisser prendre par le rythme mielleux et faux de cette soirée de fête. L’odeur de sucre m’écoeure presque, parce que ce n’est que de la poudre aux yeux, un moyen de cacher l’odeur du sang qui s’est imprégné dans les trottoirs et les murs. On peut piéger l’esprit humain et le laisser miroiter bien des choses, mais la mémoire des lieux ne trahit pas. Cette fête foraine est un pied de nez à la réalité, un doigt d’honneur aux mutants. On fait la fête dans un endroit ou quelques-uns de vos camarades ont sûrement perdu la vie. Ils se moquent vraiment de tout.

« C’est plus prudent oui. Eh bien pour commencer, j’ai été vaccinée il y quasiment cinq mois. Mais de force. Comme ça a été relevé par beaucoup d’anciens mutants, j’ai subi des effets secondaires très puissants. Paralysies partielles, nausées et vertiges, hallucinations, paranoïa exacerbée, je n’ai rien pu faire pendant plus d’un mois. Après ça, j’ai commencé à fréquenter une association censée aider à la réinsertion sociale et au suivi psychologique des vaccinés. Mais j’ai bien capté que pour beaucoup, c’était une vaccination volontaire, et les effets secondaires ont été moins violents pour eux, et sur une période un peu plus courte. Alors je pensais être la seule, je pensais être malade. Puis une autre fille est arrivée, et elle aussi elle m’a dit avoir été vaccinée de force. Et elle vivait encore l’enfer à cause des contre coups. A l’époque, j’étais encore trop dévastée pour vraiment comprendre. Peut-être que si j’avais réagi sur le coup, j’aurais avancé plus vite. Mais les effets… » Je m’arrête en repensant aux cauchemars, aux vertiges et aux visions. Si ce n’était pas l’enfer, alors qu’est-ce que c’était ? « Et puis les autres de l’association, ils ont commencé à retrouver leurs pouvoirs. Comme s’ils n’avaient jamais été vaccinés. Ça n’avait pas eu d’effet sur eux. Je pensais que ce serait pareil, mais mon don n’est jamais revenu. Pareil pour l’autre fille. On l’avait vraiment perdu. » Je sens quasiment l’ombre qui passe sur mon visage. La déception chatouille encore ma langue d’un goût amer. C’est la perte, et elle est définitive. « Alors avec cette fille, on a commencé à fouiller un peu, on a commencé à trainer dans les hôpitaux à la recherche de vaccinés. C’est la même période où monsieur Lancaster a commencé à renforcer les dispositifs. Ça commençait à crouler sous les vaccinés. Une vraie épidémie. Et à force de poser des questions, on a établi un schéma. Tous ceux qui disent se vacciner volontairement finissent par retrouver leurs capacités au bout d’un certain temps, entre 4 et 6 semaines. Les autres, ceux qui ont subi une attaque, ne retrouvent jamais leurs capacités. Ils décrivent des effets secondaires plus violents, une réhabilitation plus lente. » Je darde un regard flambant vers lui. « Je pense qu’il y a quelque chose avec le vaccin qu’on ne nous dit pas. Je pense surtout qu’il serait temps d’ouvrir des enquêtes pour ces vaccinés de force, pour retrouver ceux qui ont fait ça. La législation n’a encore rien prévu, mais ça peut changer, non ? J’ai tous les témoignages consignés dans mon dossier. Et j’ai d’autres faits troublants encore. » Je n’en dis pas plus, pas tant qu’il le demande. Est-ce qu’il va marcher ? Est-ce que c’est trop pour lui ? « Si je vous en parle, c’est que j’ai besoin d’un avis juridique, sur ce qui est possible de faire ou pas, sur ce qui est recevable ou pas. Le côté médiatique, je peux assurer aussi. »
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MessageSujet: Re: Event (Diondra) " Do you rather like to go to the great wheel first or straight to death ? "   Event (Diondra) " Do you rather like to go to the great wheel first or straight to death ? " Icon_minitimeSam 5 Sep 2015 - 22:48

I've never liked carrousselles anyway


Kingsley devait faire un effort pour écouter ce que racontait la jeune femme, et ne pas fixer cette gorge qu’il avait déjà tellement envie de trancher. Il n’avait pas encore décidé de comment il en terminerait avec l’existence de la jeune femme, mais il avait toujours eu une prédilection pour la strangulation et l’égorgement : l’un permettait de laisser moins de traces, de preuves, et il avait le plaisir de voir la vie quitter les prunelles des pécheurs se repentant dans leurs derniers moments, l’autre avait quelque chose de plus… Spectaculaire, le sang se répandant sur le sol comme pour vider le corps de son liquide vital vicié. Mais pour l’instant, il se contentait d’hocher la tête en prenant un air inspiré. D’ailleurs, ce qu’elle racontait n’était pas totalement inintéressant, et lui permettait d’avoir quelques précisions sur l’état des connaissances de ses ennemis : Bien sur, la gamine n’était probablement pas aussi informée qu’un Sheldon ou l’un des mystérieux commandants, mais ça lui donnerait une idée de ce qu’un citoyen lambda pouvait découvrir, avec une bonne connexion internet et des oreilles qui trainent.

Il écouta en silence l’histoire de Diondra, comme un avocat en rendez vous le ferait dans son bureau : C’était donc une ancienne mutante, une des premières vaccinées. Décidément, elle ne marquait pas de point auprès du chasseur. Son avis sur la vaccination avait toujours été sujet à controverse au sein de son propre camp : il trouvait cette solution bien trop clémente pour des êtres n’ayant aucune légitimité à vivre sur Terre. Ils étaient des abominations, des dégénérescences de la race humaine. Ils devaient être au mieux, éliminés proprement, et au pire, vaccinés et stérilisés, qu’ils ne puissent pas transmettre leurs gènes dégénérés à une prochaine génération encore plus dégradée, souillant un sang sain en le mêlant au leur dans un métissage contre nature. C’est pourquoi on ne le mettait que rarement sur des missions de vaccinations, préférant lui demander de neutraliser les mutants les plus dangereux pour la société, les pyrurgistes pyromanes, les manipulateurs d’émotions, de volonté, j’en passe et des meilleurs. Il s’en accommodait, et parcourait parfois des centaines de kilomètres pour abattre un mutant particulièrement coriace. C’était son devoir et sa fierté.
La suite de l’histoire de Diondra le fit un peu plus réagir : la jeune femme avait découvert la différence entre le vaccin temporaire et le vaccin administré par les hunters, le NH25. Ce dernier était censé être un vaccin à utilisation judiciaire, pénal, à neutraliser les mutants les plus dangereux et refusant le traitement classique. En réalité avec les récents évènements, les actes terroristes, la plupart des vaccins administrés par les forces de l’ordre étaient définitifs. Mais ça, le grand public ne le savait pas.

- Scandaleux, c’est absolument scandaleux mademoiselle Alvarez… Mais pour pouvoir exposer les responsables aux yeux de la justice, il faut des documents, des photos, des preuves… des bilans de santé ou des analyses sanguines peut être…

Des preuves, mais des preuves de quoi ? Que le gouvernement faisait tout pour protéger ses citoyens ? Qu’il y avait des hommes, des femmes prêts à risquer leur vie et leur intégrité physique pour qu’il n’y ait pas de monstres à tête de serpent ou et des bombes humaines en liberté dans la nature. Quel scandale en effet, ça ferait la une des journaux.

- Et bien, ayant quelques sources parmi les … deux camps, il y a de fortes suspicions qu’il y existe des déclinaisons plus agressives de leur vaccins. Le problème, c’est que les vaccins sont ne sont pas suffisamment testés avant d’être mis sur le marché, mais les pressions politiques étaient trop fortes pour faire attendre leur commercialisation plus longtemps.

Il enfonça ses mains dans ses poches, baissant ses yeux clairs sur la jeune femme. Ils étaient maintenant suffisamment éloignés pour qu’il puisse s’en prendre à elle sans que personne ne puisse l’en empêcher :


- Je pense qu’un traitement médiatique serait une première étape cruciale avant d’attaquer qui que ce soit en justice. Si le scandale éclate, les gens vont se poser des questions, investiguer dans leur coin … ça donnera plus de poids à l’action quand celle-ci sera lancée… Mais avant cela, je dois voir si les preuves sont effectivement recevables devant un juge…

Il lui sourit, tendant la main en vers la jeune femme pour voir les papiers. Il les brulerait, plus tard. Juste après le corps de Diondra.

- Je suis prêt à vous aider mademoiselle Alvarez, mais il faudra tout me dire, et que nous travaillons ensemble, en partenaires. Si nos versions diffèrent d’une seule ligne, nous perdrons toute crédibilité.

Le téléphone de Kingsley sonna dans sa poche, et il fit mine de regarder un message : en réalité, il avait réglé un réveil pour la suite de son plan.

- Hum… Un ami m’a déposé un colis en bas de la grande roue. Des photos de la sortie d’un laboratoire clandestin qui ferait des test sur des êtres humains *mon dieu, le terme êtres humains pour désigner ces monstres lui écorchait la bouche*. Vous voulez bien m’accompagner ? JE ne voudrais pas que quelqu’un tombe dessus par hasard…



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