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 Moi, je garde mon tablier ! | Jarod

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MessageSujet: Moi, je garde mon tablier ! | Jarod   Moi, je garde mon tablier ! | Jarod Icon_minitimeMer 5 Aoû 2015 - 18:35

Moi, je garde mon tablier !
Jarod & Lazz


Confused what I thought was something I felt
Confused what I feel with something that's real
I tried to sell my soul last night
Funny, you wouldn't even take a bite




« Ce sera tout ? »

Tu t'apprêtes à répondre par la positive à l'épicière jusqu'à ce que tes yeux se posent sur une famille de sachets de petites billes de formes irrégulières impeccablement alignés sur le comptoir juste à côté de la caisse et de son tapis déroulant. Etonné, et ne les ayant jamais vu, tu les désignes du menton.

« Qu'est-ce que c'est ? »

« Des pralines, une confiserie Européene. » répond l'épicière.

Un sourire au coin des lèvres, tu saisis la crête du sachet entre deux doigts avant de déposer ce dernier sur le tapis roulant. Fourrant tes commissions dans un sac en papier kraft, tu t'extirpes de l'épicerie et dès que le vent glacial de Février t'arrive dans la gueule, se substituant à la soufflerie particulièrement désagréable, rallumes ton cigare avec difficulté. L'immense rouleau de tabac – et uniquement de tabac, je vous prie – entre tes lèvres humidifiées par un baume protecteur, tu te recroquevilles imperceptiblement dans ton incroyable manteau qui te fait paraître plus imposant que tu ne l'es déjà, et te dépêches de regagner ton quartier, sourd à l'appel qui vibre dans ta poche. C'est un jour où tu t'es levé beaucoup plus tôt que d'habitude – en milieu de matinée au lieu de fin d'après-midi – puisque ce soir tu ne travailles pas. L'occasion de remplir tes placards avec cette bonne vieille nourriture corrosive pour les intestins mais qui te réchauffe le cœur.

Pénétrant dans ton appartement péniblement éclairé par la faible lumière de l'après-midi hivernal, tu déposes simplement ton sac sur la table de la cuisine avant de retirer tes gants pour passer décemment un appel. La tonalité retentit deux fois, cinq fois, dix fois dans le vide avant que tu te tombes sur la messagerie. Ca, c'est bien un truc que tu ne supportes pas : louper l'appel de quelqu'un qui ne décroche pas par la suite. Lâchant un grognement, tu récupères un paquet laissé sur la table et déposé par le facteur ce matin, avant de piocher dans le sac en papier kraft pour récupérer le sachet de...de tu-sais-déjà-plus-ce-que-c'est sucré, de le fourrer dans la poche de ton trench coat et de ressortir, ton cigare toujours allumé.

Tu gagnes rapidement, dans le froid glacial, l'immeuble habité par Jarod, ton premier et plus proche ami à Radcliff. Une chose est sûre, cette canaille est réveillée et elle est étrangement occupée depuis qu'elle t'a appelé. Tu te glisses dans le hall d'entrée, te rappelles de l'étage et grimpe dans l'ascenseur, non pas par flemmingite aiguë, mais parce que la petite pièce amovible possède sur l'une de ses faces un grand miroir qui te permet de constater ton apparence avant de visiter ton hôte et de vérifier si tu es présentable. Appuyé contre les portes coulissantes tandis que l'ascenseur gagne le troisième étage, tu replaces de ta main libre quelques mèches rebelles, lisses la tresse qui pend dans ton dos, arranges le tracé de tes sourcils. Dans un tintement, les portes se séparent et dévoilent le couloir des apparemment, te laissant le loisir de dévorer à une allure mesurée la distance qui te sépare de la porte de ton ami, sur le panneau duquel tu frappes trois coups brefs.

« Jaja, c'est moi, canaille, ouvre ! Je vais t'apprendre à pas répondre à mes appels ! »

Une fois que l'autorisation d'entrée s'est écrasée sur la paroi de la porte, tu appuies sur la poignée pour pénétrer dans l'appartement. Une bouffée de chaleur particulièrement désagréable te gagne alors, et tu as aussitôt le réflexe de retirer ton écharpe que tu fais glisser le long de ta nuque afin d'éviter de suer aussitôt comme un bœuf. Jarod ne t'accueille pas, et à en juger par les bruits qui proviennent d'une pièce adjacente, il est occupé dans la cuisine. Tu te débarrasses successivement de tes chaussures et de ta veste avant de gagner la dite cuisine.

« Faut que t'apprennes à ouvrir ta porte le matin, le facteur a encore déposé ton truc chez moi. Tu vas finir par faire livrer tous tes colis à mon ad...oooh putain t'es pas sérieux... »

Tu te figes, encadré par le chambranle de la porte, dans une expression d'extrême stupéfaction, alors que la vision étrange de ton ami s'impose à toi. Dans une nudité quasi totale, il s'affaire aux fourneaux, simplement vêtu d'un tablier blanc carrelé de noir, orné de petits dessins naïfs, dont les cordons fleuris s'accrochent tantôt à sa nuque, tantôt à ses hanches. Tes yeux glissent subrepticement au niveau de ses reins tandis qu'un lien se glisse entre la raie de ses fesses rebondies. Tu lâches un soupir avant de lever les yeux au ciel, qui au passage accrochent l'inscription ironique dans cette situation « Moi, je garde mon tablier ! ». Ouais enfin t'aurais pu regarder autre chose aussi.
Tu as déjà vu de nombreuses fois Jarod presque nu, cet homme n'a ni pudeur, ni honneur, surtout quand tu le ramènes chez lui complètement torché à la fin de la nuit. Mais jamais il ne t'avait accueilli ainsi.

« Et dans cette petite merveille y'a pas une foutue poche pour mettre ton putain de téléphone. » soupires-tu dans un sourire avant de lui lancer le sachet. « Tiens, cadeau.»
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MessageSujet: Re: Moi, je garde mon tablier ! | Jarod   Moi, je garde mon tablier ! | Jarod Icon_minitimeJeu 6 Aoû 2015 - 15:53

« Insomnie mon amour. » C’est ce que Jarod aurait pu grogner plusieurs fois en regardant son réveil. Dès qu’il y posait le regard, le temps avait poursuivi sa course, mais jamais suffisamment. Il avait eu le temps de se rejouer toutes les chansons débiles qui lui passaient par la tête, de tenter de compter les moutons et de passer en revue tout ce qu’il voulait faire dans la journée et qu’il ne ferait sûrement pas.
Vers six heures et demie du matin, il en avait eu assez et avait fini par se lever pour prendre une des douches les plus longues qui soit avant de se jeter comme un drogué sur sa cafetière et son paquet de cigarettes. La tête ailleurs, il avait perdu un morceau de biscuit dans son café, ou deux, et avait trouvé le moyen de se brûler avec sa cigarette sans faire attention. Il l’avait senti immédiatement, une sensation à laquelle il n’était vraiment pas du tout habitué, pas encore. Au fond, c’était une matinée comme une autre ou presque. Il lui arrivait toujours une connerie le matin, c’était presque un rituel, une habitude. Il avait grommelé, ragé un peu et finalement, il avait bu - mangé - son café alors que l’horloge indiquait un peu plus de huit heures.
Il n’était que huit heures... la journée allait être foutrement longue. Problème d’insomniaque.

Pendant un moment, il était resté assis à lire dans son canapé, à se demander ce qu’il allait bien pouvoir faire de sa journée. Une autre douche et une machine à laver plus tard à cause d’un souci de bouteille de lait mal refermée et de coordination bidon, il trouva enfin. Lazz. Avec lui, il ne risquait pas de s’ennuyer. Le seul problème, c’était que le bougre ne décrochait pas. Encore un plan qui tombait à l’eau. Il allait encore devoir trouver un truc à faire. Tout en réfléchissant, il en oublia de se rhabiller, son attention se portant directement sur un partie de son anatomie capitale... son estomac. Il était passé midi et il commençait à avoir sérieusement la dalle, comme toujours quand il faisait une petite crise d’insomnie. En fouillant dans les placards, ce fut l’illumination : un gâteau. Toute personne normalement constituée aurait opté pour un vrai repas, pas lui. Un gâteau, un gros gâteau, au chocolat et à la meringue. Il enfila son tablier, toujours dans le plus simple appareil. Après tout, il allait de toute façon se salir, encore une fois, alors à quoi bon remettre des fringues propre ? En plus, en l’absence de vis-à-vis, qu’il se balade chez lui à poil n’emmerderait personne. Son téléphone perdu dans les coussins du canapé, il n’entendit pas l’appel alors qu’il était en train de battre les œufs.

Plongé dans sa préparation de gâteau, il haussa un sourcil en entendant Lazz parler d’appel de l’autre côté de la porte. Il n’était pas compliqué de reconnaître la voix de son ami. N’ayant pas envie de se foirer dans son gâteau, il cria aussi fort que lui pour lui dire d’entrer, que c’était ouvert, comme trop souvent.

- « La porte était ouverte. Si le facteur a la flemme de grimper trois étages pour déposer un colis, j’y peux franchement rien moi. Puis elle est quasiment toujours ouverte cette porte, tu le sais aussi bien que moi. » Il baissa les yeux sur lui et haussa les épaules. « Quoi ? T’as déjà vu pire, fais pas genre. »

Et comme si de rien n’était, il reprit la préparation de son gâteau en désignant le canapé du menton, sans housse.

- « J’ai renversé du lait en essayant de lire et verser en même temps. Mon tel a dû atterrir entre les coussins quand je l’ai largué après avoir essayé de te joindre. Et puis, tu me vois cuisiner avec mon téléphone à côté ? Je risquerai de le noyer ou l’écraser ou que sais-je. »

Il était poissard et maladroit, il changeait de téléphone plus vite que le marché sortait de nouveautés en la matière. Il avait fini par acheter les moins chers pour ne pas se ruiner. Les vendeurs se demandaient sûrement ce qu’il foutait avec ses appareils.

- « Oh c’est gentil. C’est quoi ? »

Il s’interrompit pour tenter de rattraper le sachet qui failli bien atterrir dans le plat de la pâte. Jarod s’empressa de lever les yeux au ciel. Encore un peu et il aurait pu tout recommencer.

- « Tu voulais m’éborgner hein ? Me défigurer ! C’est ça ?! Ami indigne ! »

Tout dans l’exagération, rien dans la proportionnalité de la réaction. Il jeta un œil dans le sachet, tentant de deviner quel bonbon refermait quoi. C’était comme un jeu. Mieux que les cadeaux dans les œufs surprises. De toute façon, c’était le chocolat le plus intéressant, pas les jeux ou les figurines qu’il y avait dedans.
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MessageSujet: Re: Moi, je garde mon tablier ! | Jarod   Moi, je garde mon tablier ! | Jarod Icon_minitimeJeu 6 Aoû 2015 - 16:26

Ben voyons c'est toujours la faute des autres avec lui ! C'est bien son genre, tiens ! Quoique effectivement, le facteur avait la sainte manie de renoncer à monter quand un immeuble comportait plus de deux étages et se contentait de déposer un avis de passage dans la boîte aux lettres du destinataire en prétextant que ce dernier ne se trouvait pas à son domicile au moment de la livraison. Tu te plais à penser surtout que c'est beaucoup plus agréable de passer chez toi, qui habite au rez de chaussée de ton propre immeuble, qui accueille en général le facteur avec une bière ou un café avec des chips au guacamole et surtout, qui ouvre la porte habillé, pas comme cet énergumène qui fait une petite danse ridicule avec son tablier tout en faisant croire qu'il sait cuisiner.
Non, tu es médisant, Jarod est un excellent pâtissier et tu adores venir manger des cochonneries chez lui. Il s'obstine à se justifier d'avoir manqué ton appel parce qu'il a encore fait n'importe quoi et sa maladresse touchante te tire un sourire jusqu'à ce qu'il t'insulte faussement de nouveau en manquant de laisser tomber ton cadeau par terre.

« Réflexes toujours aussi pourris. Qui aime bien charrie bien. » commentes-tu avant de te rapprocher pour poser le colis sur la table. « Je te retourne la question d'ailleurs. » ajoutes-tu en désignant la pâte qui repose dans le saladier et qui a bien failli être gâchée.

Tu t'approches de lui pour te pencher sur sa préparation et, d'un rapide mouvement du doigt, en chopper une goutte que tu t'empresses de faire disparaître en suçant la pulpe de ta phalange. Une douce saveur sucrée se répand sur tes papilles et tu lui adresses un sourire accompagné d'un regard éloquent ; en règle générale, quand la pâte crue de Jarod est bonne, la pâte cuite est encore meilleur. Ta gourmandise n'a pas de limites quand il s'agit de ses expériences culinaires, et c'est bien parce que tu as accueilli de ton estomac d'acier quelques foirades bien violentes qu'il demeure aussi doué dans certaines préparations. Oui, il t'arrive d'être son cobaye de cuisine, et alors ? Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour ses potes, pas vrai ?
D'un doigt tu fais sauter l'attache du sachet qui s'ouvre comme une fleur dans sa main, avant de piquer une confiserie parmi celles qui s'y pressent et tu croques dedans, lui montrant le cœur en amande.

« C'est des pralines, c'est un truc français il paraît. Y'a même une amande à l'intérieur. De toute façon c'est sucré, donc je me suis dit que tu aimerais. Et d'après ce qu'est marqué dessus, ça se met dans les pâtisseries aussi. »

Tu pousses l'autre partie du bonbon entre ses lèvres avant de gagner le canapé dé-houssé sur lequel tu t'affales comme un gros sac avant d'étendre tes bras sur le dossier de part et d'autre de ton corps et de croiser tes jambes, l'air désinvolte. Ton regard a quitté son corps qui de toute façon ne t'attire par pour se promener sur la pièce que tu connais par cœur, par réflexe. Quelque chose te gêne entre les coussins, tu y plonges ta main et en retires un petit portable obsolète que tu lances à tes côtés. Le voilà donc celui-là ; il ne risquait pas de prendre ton appel, effectivement.

« T'es bien matinal, gars, d'habitude tu roupilles jusqu'à tard dans l'après-midi. Pourquoi tu m'as appelé, d'ailleurs ? »
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MessageSujet: Re: Moi, je garde mon tablier ! | Jarod   Moi, je garde mon tablier ! | Jarod Icon_minitimeVen 7 Aoû 2015 - 0:20

Bon... niveau facteur, il fallait bien qu’il reconnaisse qu’il avait parfois fait quelques frayeurs à ce dernier et qu’il lui arrivait de ne pas toujours ouvrir la porte même quand il était là. Cela dit, quand la porte restait close, c’était parce qu’il venait de parvenir à somnoler, voire à s’endormir tout court, et qu’il n’aurait laissé personne l’empêcher de dormir. Dormir, c’était un peu comme manger et fumer, il ne valait mieux pas l’en priver. Au fond, Jarod tournait avec une bonne trinité : la nourriture, les cigarettes et le sommeil ou le café, suivant les besoins du moment. En plus, quand on travaille de nuit, on ouvre rarement aux gens dès le matin.
En attendant, les réflexes pourris, ça n’allait pas changer de si tôt. Dès qu’on le tirait de derrière son zinc ou de la préparation de cocktails divers et variés, sa coordination se faisait la belle et c’en était fini du barman sexy en diable derrière son bar. Cette situation était d’ailleurs un vaste sujet de plaisanterie à son travail et en dehors. Il excellait aussi en pâtisserie, on ne pouvait pas être bon en tout et sa maladresse compensait - à son avis - largement ses deux plus grands talents.

- « Alors tu m’adores infiniment Lazz. »

Il le charriait tout le temps, mais vraiment tout le temps... Jarod ne s’en offusquait jamais, prenant tout ça très bien, sachant parfaitement que ça n’était pas méchant. Ils se ressemblaient beaucoup tous les deux, tout en étant vraiment différents. Un bon équilibre.

- « Un gâteau pardi. » Silence... « Chocolat meringue. »

Avec un peu de précision... Lazz serait sûrement heureux de ne pas encore expérimenter une de ces recettes qu’il essayait de modifier pour la rendre encore meilleure. Il avait des déclinaisons en masse d’un nombre de recettes édifiant. Il avait presque plus de cahiers de recettes pâtissières que de fringues dans son armoire. Quoi que non. Pas à ce point. Rien n’égalait le nombre de fringues dans ses armoires.
Tout prêt à lui taper sur les doigts, Jarod renonça. Après tout, il aurait quand même goûté quand il aurait eu le dos tourné à chercher quelque chose dans un placard.

Observant bien volontiers le contenu du sachet, il regarda le cœur de la confiserie avec envie. Il avait de nombreuses faiblesses et ça, ça en faisait sûrement partie. Il se fichait de savoir si c’était français, suisse ou martien, ça avait l’air vraiment délicieux. Ces choses-là n’auraient pas le temps de finir dans une pâtisserie, ce serait mangé bien avant.

- « Tu rigoles ? C’est dans mon estomac que ça va finir ça et sans accompagnement ! »

Il en piqua une et croqua dedans avec enthousiasme. C’était aussi bon que ça en avait l’air, voir plus. C’est un bruit étrange qui s’échappa de sa gorge pour prouver que c’était bon. Exagéré, bien entendu, mais, son ami avait plus que l’habitude de ce genre de réactions de sa part. Encore plus motivé pour en terminer avec son gâteau, il jeta quand même une œillade vers Lazz qui s’étalait dans le canapé avant de balancer le téléphone perdu plus loin sur les coussins. Ah ! Il avait raison finalement. Perdu dans le canapé !

- « Hum... Insomnie. Pas moyen de fermer l’œil et j’ai tout essayé. L’heure a défilé tranquillement pendant que je tentais de compter les moutons avec un somnifère qui a rien foutu de bon. Je savais pas quoi faire, j’avais trop d’heures à tuer et j’me suis dit que tu serais partant pour m’aider à croquer le cou de quelques heures dans la journée. Rien d’important à faire ? Parce que tant qu’à être ici, tu restes manger nan ? »

Avec un gâteau pour midi ? Et du gâteau en dessert ? Ah ben oui, bien sûr. Ça sentait la commande à un resto quelconque aussi sûrement que son appartement embaumait le chocolat. Jarod était vraiment trop piètre cuisinier que pour lui demander de cuisiner vraiment en faisant en plus un gâteau, c’était le foirage assuré.
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MessageSujet: Re: Moi, je garde mon tablier ! | Jarod   Moi, je garde mon tablier ! | Jarod Icon_minitimeVen 7 Aoû 2015 - 11:42

nfiniment, peut-être pas. Mais tu l'adores, c'est une certitude. Il est de lui la personne de ton entourage que tu apprécies le plus, celle qui t'a tout donné sans trop te reprendre, celle qui te procure des émotions désintéressées sans jamais t'obliger à les rendre. Sans aucun doute, il est celui qui te ressemble le plus et celui dont tu te sens le plus proche. Et si tu vas jusqu'à récupérer ses colis pour lui épargner l'aller-retour à la poste, tout en lui apportant un sachet de pralines en cadeau, c'est quand même que tu dois sacrément l'apprécier.
Enfin, tu apprécies et taquines tout le monde. Mais peut-être pas exactement de la même manière que Jarod. Il doit se remettre en question sur le fait qu'il te doive bien, pour tout ce que tu fais, une petite goutte de sa pâte crue, car il ne te repousse pas et te donne même l'image à laquelle cet amas marron-blanc doit ressembler quand il sortira du four. Le laissant à l'amour des pralines que tu lui as offert, tu t'affales donc sur le canapé, levant les yeux au ciel face à ce petit bruit extravagant qu'il fait à chaque fois qu'une saveur caresse ses papilles avec un peu trop d'entrain.

« Tu vas finir par avoir un orgasme gustatif un de ces jours. »

Et ça n'a aucune visée provocatrice cette fois-ci parce que...eh bien...tu ne sais tout simplement pas ce que c'est, sexuellement parlant. Tu t'es cultivé sur de nombreux domaines pendant ta longue traversée des Etats-Unis, mais le domaine charnel t'es encore totalement obscur et ma foi, ça ne t'empêche pas de dormir ou de vivre tranquillement ta petite vie bien posée sans être fade dont tu profites à Radcliff depuis désormais un an et demi. Chocolat-Meringue ; parfait, une recette qu'il maîtrise bien et qui ne fera pas courir trop de risques à ton estomac déjà bien défoncé par toute la nourriture outrageusement épicée que tu as pu lui faire endurer, rendant le potentiel hydrogène de ton pancréas certainement proche de celui de l'eau de javel. Il avale les pralines une par une, ainsi, comme on boufferait du sucre à la cuiller - tellement son genre - et tu secoues la tête en le regardant faire l'enfant. Sa bonne humeur naïve est rafraîchissante et communicative. Plus douce que la tienne et beaucoup plus agréable à vivre, enfin, ça dépend pour qui.

Une insomnie est donc la malheureuse raison de son lever trop matinal pour être naturel. Tu dessines une petite moue du coin de tes lèvres pour lui montrer ta compassion ; toi-même tu dors peu, mais il est plus facile de vivre les choses quand on les décide plutôt que quand on les subit. Tu comprends mieux pourquoi il est si énergique ce matin. Le manque de sommeil le rend paradoxalement aussi excité qu'une puce et tu sens d'ici qu'il va être difficile à contenir avant d'être totalement épuisé et de s'écrouler sur le canapé en divaguant sur les ingrédients d'une pâtisserie outrageusement compliquée ou sur la disposition des paillettes de son dernier coup de coeur vestimentaire. Lorsqu'il te demande si tu désires rester manger le soir-même, tu acquiesces, évidemment, en émettant toutefois ta réserve habituelle.

« D'accord mais on commande quelque part ; tu me ferais cramer des pâtes. »

Pour le coup l'envie de cuisiner ne figure pas parmi tes priorités ; aujourd'hui est un jour de congé durant lequel tu as bien l'intention de jouer les larves, ou du moins de faire des activités qui ne nécessitent pas une utilisation prolongée de tes neurones. Tu éclates de rire en le voyant sautiller dans sa cuisine, totalement affairé dans sa préparation, avant de t'étendre sur le canapé pour attraper la poignée de la porte fenêtre donnant sur le balcon et procurer un peu d'air à cette ambiance chocolatée tout en laissant pleinement entrer un second soleil dans l'appartement.

« T'avais commandé quoi, du LSD pour faire un space cake ? » plaisantes-tu, étendu comme un chat au soleil en faisant allusion au paquet que tu lui as ramené.

Le bout de tes doigts pousse le battant de la fenêtre pour l'ouvrir au maximum avant que tu ne dégaines un étui à cigare dont tu extirpes le bâton de tabac que tu n'avais pas terminé tout à l'heure. A l'aide d'une grande allumette d'une dizaine de centimètres, tu t'emploies à le rallumer dans une longue et belle flamme avant de le caler entre tes lèvres, satisfait. Un volute de fumée s'échappe de ta bouche et prend la fuite sous le soleil avant de se jeter du balcon. Un sourire aux lèvres, tu t'allonges, car tu préfères toujours fumer couché, les bras derrières la tête dans un oreiller de chair tressé et croises les jambes comme si tu étais chez toi - chez Jarod est un peu ta seconde maison et l'inverse est aussi valable. Ta tresse se défait légèrement dans le mouvement, laissant traîner quelques mèches autour de ton visage rasséréné par les souffles de tabac qui se perpétuent dans ta gorge ; ô délicieuse agonie parfumée. Ton ami, un canap, une bonne odeur de chocolat, du soleil dans la gueule ; c'est une bonne journée.

« Au fait ! j'ai rencontré un de tes amis l'autre soir, celui que je t'ai envoyé quand t'as pris ta pause un peu plus tard, là. C'est quoi son nom...le prof d'histoire...Malachi ! Eh, c'est un petit copain vraiment bien, garde-le. »

Evidemment, la moitié de la phrase tient de la provocation. L'autre moitié est la stricte vérité, tu as vraiment apprécié cet ami dont il ne t'a jamais parlé.
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MessageSujet: Re: Moi, je garde mon tablier ! | Jarod   Moi, je garde mon tablier ! | Jarod Icon_minitimeVen 4 Sep 2015 - 16:40

Bien sûr que Lazz l’adorait. Il avait peut-être exagéré un peu mais, vraiment juste un peu alors, quand il avait ajouté le infiniment. Il n’empêchait que ce gars, sans tout savoir sur son compte, était quelqu’un qu’il considérait comme étant quelqu’un de proche. En réalité, avec lui, il était très humain. Uniquement humain.
Il aurait aimé pouvoir tout lui dire, être lui-même mais, le rejet était quelque chose que Jarod connaissait un peu trop bien pour son propre bien justement. Quoi qu’il en soit, le sachet de pralines allait rapidement finir vide et dans la poubelle au train où allaient les choses. C’est que c’était vraiment très bon ces petites choses. Il n’était pas sûr qu’un orgasme gustatif puisse se faire mais, en y réfléchissant bien, lui qui avait palier son absence de sensation au toucher de par les odeurs, le goût et le son, ça n’était pas impossible. Tout avait toujours été plus intense, plus violent, plus troublant. Alors oui, pourquoi pas ? Un orgasme de ce type n’était pas à exclure. En réalité, c’était limite si tenter l’expérience ne lui faisait pas envie, c’était tout dire.

- « Qui se plaindrait d’avoir un orgasme ? Certainement pas moi ! Tu imagines ? Un orgasme en mangeant. Ça doit être tellement prenant. Rien que l’idée que de la nourriture puisse faire ça, c’est assez génial. »

Pour lui en tout cas, l’idée était franchement intrigante. Il n’était pas conscient que Lazz n’avait pas la moindre connaissance dans ce domaine alors que pour lui, sans être naturel, c’était en tout cas un terrain connu et devenu naturel avec le temps.

Aujourd’hui, il épargnait son ami puisqu’il avait jeté son dévolu sur une recette qu’il connaissait et maîtrisait. Ce pauvre gars en avait vu des vertes et des pas mûres avec lui et il ne pouvait qu’épargner un peu son estomac. Certes, la recette choisie n’avait pas été sortie pour l’occasion puisqu’à la base, il ne savait pas qu’il viendrait mais, ça ne pouvait faire que du bien à son estomac. Son ami avait tendance à se pourrir le système digestif avec des trucs imbouffables pour le commun des mortels.
Emporté par sa recette et par le surplus d’énergie fourni par son insomnie, Jarod était plus qu’en forme et ça se voyait. C’était presque énervant à voir, peut-être même stressant pour les autres. Il ne s’était jamais véritablement posé la question. Ce soir, il serait proche de la loque humaine et ramperait jusqu’à son lit en suppliant la terre entière de le laisser dormir juste un peu. Il détestait ça mais il n’y pouvait pas grand-chose.

- « J’y peux rien si la cuisine reste un mystère insoluble pour moi. Puis tu connais la cuisine, tu peux te mettre aux fourneaux si tu tentes pas de vouloir dissoudre mon estomac et mes intestins dans de l’acide. Sinon, y a les numéros des livreurs... » Il regarda vers le meuble près du canapé. « ... quelque part entre les papiers là. » Il pointa vaguement l’endroit avec le fouet.

Il était vraiment à fond en ce qui concernait son gâteau et quand enfin il eut fini, il le colla au four. Il retira son tablier et le jeta sur le plan de travail sans plus rien pour le dissimuler. Pas plus pudique que lors de l’arrivée de Lazz, il passa devant lui pour rejoindre sa chambre et au moins enfiler un caleçon. Le petit courant d’air de la porte-fenêtre n’était pas le bienvenu vers ses soubassements.

- « Huuum... Non. Mais tu veux pas savoir, je t’assure. »

Jarod ne se voyait pas lui annoncer de but en blanc qu’il avait commandé un petit quelque chose pour ses plaisirs en solitaire. Depuis qu’il avait retrouvé la sensation du toucher, disons qu’il explorait un vaste monde de possibilités.

Enfin vêtu un minimum et son gâteau au four, il attrapa une cigarette au moment où Lazz alluma son cigare. Un peu plus de fumée ou un peu moins, il n’était plus à ça près. Son appartement empestait toujours tout un tas d’odeurs à cause de son ancienne condition. Il fallait parfois avoir l’estomac bien accroché. Quoi qu’il prenait tout de même garde à associer les odeurs de sorte à ne pas se rendre lui-même malade alors que tout avait toujours été plus fort pour lui.
Surpris, il tourna la tête vers lui. Il ne s’attendait pas à ce que Malachi déboule dans cette conversation.

- « Oulaaa, tu t’égares Lazz. C’est un type bien mais c’est juste un ami, un très bon ami d’ailleurs. Il est casé, tout ça. Non non. »

Rien que l’idée de sortir avec Malachi le mettait mal à l’aise. C’était un peu comme si on lui disait qu’il couchait avec son frère. L’idée était franchement effrayante, terrifiante même. C’était un mentor, un pilier sur lequel il pouvait compter, il l’avait même bien aidé à se calmer ce soir-là. C’était presque affligeant de se rendre compte qu’il avait toujours besoin de lui alors qu’il n’était plus un mutant. À croire qu’il ne serait jamais vraiment à l’aise dans ce monde. Une autre pensée effrayante...

- « Il est sexy mais... brrr. C’est. C’est comme si c’était mon frère ou un truc comme ça. C’est glauque. »
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