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Auteur | Message |
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Jedikiah Grimwood MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 1364
SUR TH DEPUIS : 23/04/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Mar 9 Juin 2015 - 7:42 | |
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| | | | Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Mar 9 Juin 2015 - 11:30 | |
| - Spoiler:
Ellie aimait ressentir la main de Vik autour de la sienne. C’était un geste tellement anondin, se tenir la main – comme des enfants. Mais c’était tellement rassurant. C’était probablement le geste le plus rassurant du monde. C’est de se sentir accroché à quelque chose alors qu’on a l’impression de tomber. C’est de ne pas se sentir seul. C’est de se sentir aimé par quelqu’un d’autre. Quelques doigts entremêlés et on se sent comme invincible. Ellie se sentait beaucoup mieux à présent que Vik était près d’elle, et qu’ils étaient accrochés solidement l’un à l’autre. Elle ne se sentait plus aussi étrange, elle n’avait plus de vertige. Elle se sentait les deux pieds fermement posés sur le sol, et sa main collée à celle de celui qui rendait les choses étrangement plus faciles. Elle l’écoutait parler, cette voix qu’elle connaissait par coeur et qui parvenait encore à faire voler des papillons dans son estomac. Cette voix familière et chaleureuse, cette voix qu’elle voulait entendre jusqu’à la fin de ses jours. “Je te suivrais jusqu’au bout du monde.” Les mots résonnèrent dans l’appartement silencieux. Ellie serrait la main de Vik fort, très fort. Elle en était convaincue à présent. Elle ne le laisserait pas partir, pas pour rien au monde. Elle tenait trop à lui. La situation qui lui avait apparue si compliquée quelques minutes auparavant lui paraissait soudainement très simple. En vérité, tout cela n’avait aucune importance. L’essentiel, ce qui était vraiment important, c’était qu’ils soient ensemble. Vik était là pour rester, il lui avait prouvé. Et elle le croyait, vraiment. Et c’était absolument terrifiant – comme c’était terrifiant. La simple idée de le perdre. De l’emporter dans un combat qui n’était pas vraiment le sien. Ellie savait que c’était son propre choix, s’il décidait vraiment de la suivre, mais elle sentirait toujours ce poids sur ses épaules. Ça lui serrait l’estomac juste d’y penser. Elle était chez Uprising depuis si longtemps, depuis toujours il lui semblait maintenant, et elle y avait toujours fait son boulot de manière un peu absente. Elle y était dédiée, et elle croyait fermement à ce qu’elle faisait, mais ce n’était quand même à la base qu’un job, rien d’autre. Ça lui arrivait, parfois, d’oublier que tous ces conflits étaient réels, que ces gens étaient réels, qu’ils étaient vraiment en danger de mort, et que c’était à elle de parvenir à les sauver, ou à aider à les sauver. C’était si facile à oublier, ce genre de choses. C’était comme un film, après tout. Comme une bande-dessinée. Mais si Vik était là, s’il était présent, quelque part, dans cet univers qui lui avait semblé si abstrait par moment, rien ne serait plus pareil. Elle songerait toujours à lui, à chaque minute, à chaque seconde. Une inquiétude constante. Mais Ellie comprenait à présent qu’elle ne pourrait pas y échapper. Elle avait signé pour ça au moment où elle avait avoué à Vik ce qu’elle faisait. Et elle se sentait bien mieux, d’une certaine manière, de ne plus garder le secret – mais cette liberté venait avec un nouveau fardeau. Mais maintenant, elle n’avait plus à porter ce fardeau seule, mais avec lui également. C’était étrangement rassurant.
“Ça n’arrivera pas” dit-il d’une voix déterminée. Elle avait envie de lui répondre comment il savait une telle chose. Mais elle voulait y croire plus qu’elle ne voulait comprendre. Elle acquiesça doucement, les yeux plantés dans ceux de Vik. Elle aimait tellement ses yeux. Elle aimait s’y perdre. “Je serais toujours à tes côtés, Ellie, toujours.” L’appartement était silencieux, et Ellie se sentait si anxieuse et vulnérable, les mots de Vik vinrent la frapper directement au coeur, et elle ne put s’empêcher de serrer sa main encore plus fort, si c’était possible, et elle ne put également pas s’empêcher de sourire. Elle avait envie de lui demander pourquoi, qu’est-ce qu’elle avait fait pour le métier, lui, mais les mots étaient coincés dans sa gorge. Elle avait envie de sangloter, de désespoir et de bonheur. L’intensité du moment la faisait presque trembler. Elle n’avait jamais trop compris quelle était cette chose qui existait entre elle et Vik – cette fusion naturelle, cette complicité évidente, cette chimie qu’ils n’avaient jamais eu à créer, qui faisait juste exister. C’était tellement grand que ça les avait détruit, la première fois. Ellie ne voulait plus jamais ressentir cette douleur. Mais elle savait, à présent, qu’ils ne referaient pas les mêmes erreurs. Ni elle, ni lui. Ils ne se lâcheraient pas. Lorsque Vik se pencha pour l’embrasser, Ellie répliqua passionément. C’était le genre de baiser qu’on oubliait pas, le genre de baiser qui symbolisait un millier de mots et aucun à la fois. Elle sourit tendrement à Vik lorsqu’il cessa le baiser après quelques minutes. Non, elle ne pouvait clairement plus le laisser partir à présent. “Je t’aime trop pour t’abandonner…”
Il l’avait à peine murmuré, mais Ellie l’avait très clairement entendu. Oh, ces quelques mots, ces quelques lettres, le rêve des petites filles et des célibataires désespérées. Le sourire d’Ellie s’agrandit. Elle ne pouvait pas résister. Elle sentit son coeur s’emballer. Elle ne savait pas si Vik avait saisi ce qu’il venait de lui avouer, mais elle s’en fichait. Elle l’embrassa à nouveau, plus brièvement, posant ses mains sur chaque côté de son visage, glissant quelques doigts dans ses cheveux. “Je t’aime aussi, Viktor Dawson” murmura-t’elle, pour que lui seul entende, pour que lui seul le sache, car lui seul était important. “Et je ne t’abandonnerai pas non plus.” Elle l’embrassa encore, parce qu’elle ne pouvait pas s’en lasser, et glissa ses mains dans les siennes à nouveau. Elle aurait voulu rester dans ce moment pour toujours, mais elle n’avait pas oublié le boulot qui l’attendait. “Il faut vraiment que j’y aille” dit-elle à contrecoeur. “Et si tu veux venir, je ne t’empêcherai pas, mais… Je veux que ce soit ton choix.”
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| | | | Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Ven 12 Juin 2015 - 11:04 | |
| - Citation :
- téléportation ✤ salomon castellanos
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| | | | Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Ven 12 Juin 2015 - 14:09 | |
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| | | | Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Ven 12 Juin 2015 - 16:01 | |
| Étudiant en droit ✤ salomon castellanos |
| | | | Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Ven 12 Juin 2015 - 21:50 | |
| LYKKE.
Combien de temps encore est-ce que tu comptes m'ignorer ainsi? THANKS XO MONSTER |
| | | Faith Cunningham MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 17676
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Ven 12 Juin 2015 - 22:33 | |
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| | | | Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Ven 12 Juin 2015 - 22:43 | |
| LYKKE.
Arrête tes conneries! Ça fait déjà deux semaines que je suis revenue et que je t'appelle à tous les deux jours, sans aucune réponse de ta part. Depuis quand on ne se donne plus de nouvelles Mai? Qu'est-ce qui se passe avec toi? THANKS XO MONSTER |
| | | | Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Ven 12 Juin 2015 - 22:52 | |
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| | | Jedikiah Grimwood MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 1364
SUR TH DEPUIS : 23/04/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Sam 13 Juin 2015 - 22:25 | |
| - Spoiler:
Je suis sous tension et mon patron l’a bien compris : ça fait deux jours qu’il ne me laisse pas seul à la librairie de peur que j’étrangle un client un peu trop stupide ou juste menaçant. Je suis sous tension, une boule de nerf comme il ne m’a que rarement vu. Et il ne m’a posé aucune question. Je ne sais honnêtement pas comment il fait pour avoir une telle confiance en moi, mais pour continuer sur l’honnêteté, ça m’arrange bien. Lorsque je descends au sous-sol où sont disposés nos stocks dans ce que j’appelle la bibliothèque souterraine, je me laisse tomber sur les marches d’escalier pour souffler un peu. Je n’ai pas de nouvelles de Mila depuis trop longtemps et je m’obstine à ne pas en prendre. Pourquoi ? Je suis blessé, je suis vexé, je suis terrifié. Ces trois constats suffisent à répondre au pourquoi, j’espère, même s’ils ne le justifient en rien. Tu es un lâche, Artem. Ses mots me hantent, vraiment. Suis-je vraiment un lâche ? Sans avoir une haute estime de moi, je serais plutôt du genre à me sous-estimer, j’en suis conscient, je ne pensais sincèrement pas que je me verrai un jour affublé d’un tel adjectif. Suis-je vraiment un lâche ? J’ai courbé l’échine devant les convictions de mes parents. J’ai préféré leur planter un poignard dans le dos en les trahissant en silence plutôt que de leur dire la vérité les yeux dans les yeux. Si je l’avais fait, les choses se seraient-elles passées autrement ? Tu es un lâche, Artem. Je me prends la tête entre les mains et une boule de poils vient bientôt se loger sur mes genoux, s’allonger sur mes jambes pour ronronner et me réconforter. Hamlet a beau avoir un caractère horrible, il a beau se moquer de moi la plupart du temps, j’avoue qu’il arrive au bon moment.
J’inspire profondément avant de me relever, l’attrapant par la peau du coup pour le poser sur mon épaule où il se met rapidement à l’aise, griffes bien fermement plantées dans ma chemise et accessoirement dans ma peau. Ce n’est pas tout, mais ce n’est pas le moment de flancher. Mila a décidé de vivre sa vie. D’être indépendante. Et le moins que je puisse faire, c’est de lui laisser ce droit. Mes doigts se crispent sur la liste de livres que je suis allé chercher pour un client, manquant de la déchirer. Tu es un lâche. Je ferme les yeux, Hamlet quitte mon épaule : le réconfort ça va bien deux minutes, mais je ne suis guère intéressant aujourd’hui, il vaut mieux aller visiter les étagères de son domaine il aura moins l’impression de perdre son temps. Et je le comprends. Un soupir, je pars à la recherche des livres. Il faut que je me concentre sur mon travail, que je mette un instant de côté mon anxiété croissante. Il faut que j’apprenne à faire confiance à ma petite sœur, à ne pas lui en vouloir, à lui pardonner et à la laisser respirer. Il faut bien des choses, mais je n’ai actuellement qu’une seule envie : aller la chercher où qu’elle soit et la forcer à quitter cette ville, à quitter ce pays, la forcer à me suivre au Brésil où nous pourrons être en sécurité, avec de faux papiers, loin des ennuis, loin de la douleur, loin des flammes de ce brasier qui ne cesse de me hanter. J’ai brutalement envie de fumer et j’empresse de remonter avec mon chargement que je dépose à la caisse à côté du patron, en m’excusant pour ma lenteur. Et le regard compatissant qu’il me lance à le pouvoir de m’agacer, m’exaspérer et me réconforter un peu. Le monde a beau être pourri, violent, amer et cruel, ce sont les hommes comme ce vieil homme qui me font penser que ma décision d’éviter au maximum les conflits n’est pas de lâcheté, loin de là. Ce sont des hommes comme mon patron qui me font garder espoir en cette humanité pourrie jusqu’à la moelle. Qui me font penser que Mila n’est pas totalement perdue et qu’il reste quelque part un soupçon d’innocence qu’il est de mon devoir de préserver, de faire croître.
Il faut que je la retrouve. Je serre les poings, prends un nouveau carton de livres, m’approche des rayons pour le ranger, bien concentré. Ce n’est que lorsqu’une cliente s’approche de moi et m’interpelle que je sors la tête des titres, des auteurs et des référencements. « Je peux vous aider ? » Elle cherche un livre à lire. J’ai envie de lui répondre qu’elle s’est trompée de boutique et que pour des livres, il faudrait qu’elle aille dans une boulangerie, mais je me retiens. Je prends juste sur moi et tente d’être le plus aimable possible en déterminant son style de lecture. De toute évidence, inutile de lui proposer du Dostoïevski. Je la guide plutôt vers de la lecture que je juge plus populaire, moins complexe mais avec toutefois un bon fond littéraire histoire qu’elle ne se retrouve pas à lire des ânonnements dignes d’enfants de quatre ans. Je commence à lui décrire le roman que j’ai lu quelques jours plus tôt, son intérêt me fait revoir mon jugement hâtif et me décontracte. Je lui sors un deuxième livre, puis un troisième que je m’apprête à lui résumer à son tour lorsqu’on nous interrompt brutalement.
Si vous achetez ça, vous gaspillerait votre argent, c'est vraiment un livre endormant.. C'est presque un dictionnaire. Je fronce aussitôt les sourcils en levant la tête en direction de l’importun. J’aurai pu le parier. Lui et moi, c’est récurrent : nous ne sommes jamais d’accord sur la qualité d’un livre. C’est systématique, lorsqu’un ouvrage plait à l’un, l’autre le trouvera à jeter. Et pourtant, je ne pense pas qu’il soit non plus un lecteur différent de moi. Je fronce donc les sourcils, posant lentement le livre. « Ah bon, tu trouves ? » Il tend à la cliente un autre ouvrage dont je dévisage la couverture dans un soupir désespéré. Non. Pas celui là. Pitié, pas celui là. Tu ne peux pas lui conseiller… « Il n'est pas intéressant, je n'aime pas vraiment cet auteur mais son dernier livre n'était pas méchant » Je lève automatiquement les yeux au ciel. Je sais qu’en théorie, le client est roi, mais à mes yeux, la littérature est au dessus des rois, au dessus de tout. Je secoue la tête en interceptant le livre. « Lire pour se détendre, ça ne signifie pas non plus s’abrutir… Ne l’écoutez pas, je vous assure que ce livre est très bien écrit. Il a certes un vocabulaire un peu plus soutenu que d’autres ouvrages, mais ça ne l’empêche pas d’être réellement prenant et passionnant. Après… je vous le concède, ce n’est pas un livre à rebondissements comme on peut en lire… » je désigne du menton celui que Whistlewart lui a proposé. Whistlewart que je regarde droit dans les yeux avec un petit sourire et un regard qui signifie sérieusement, tu veux que je te démonte ton roman devant une cliente ? Tu ne pouvais pas attendre dix minutes ?. « mais c’est un véritable roman de qualité, je peux vous l’assurer. Après, bien sûr, tous les livres ont leurs caractéristiques et leurs particularités. Je vous laisse les regarder, je suis dans un rayon adjacent si vous avez encore besoin de moi ; n’hésitez pas. » Je lui offre un dernier sourire avant de mettre au défi Whistlewart de me suivre. Après tout, s’il veut vraiment qu’on discute de la qualité de ses lectures, je ne vais pas me priver.
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| | | Faith Cunningham MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 17676
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Dim 14 Juin 2015 - 21:02 | |
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| | | | Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Lun 15 Juin 2015 - 0:21 | |
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| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Lun 15 Juin 2015 - 0:32 | |
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| | | Calista Wolstenholme ADMIN - master of evolution MESSAGES : 14639
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Lun 15 Juin 2015 - 11:48 | |
| - Citation :
- ≈ Alex O'Loughlin , Eric Rivers
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| | | Faith Cunningham MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 17676
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Lun 15 Juin 2015 - 19:13 | |
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| | | | Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. | |
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