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 "My home is your home. well, I guess" [ Elija x Mal]

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MessageSujet: "My home is your home. well, I guess" [ Elija x Mal]   "My home is your home. well, I guess" [ Elija x Mal] Icon_minitimeMar 3 Mar 2015 - 21:38


My home is your home. Well, I guess.  
"Elijah & Malachi "


Malachi avait nettoyé la maison du sol au plafond pour l’arrivée de son « invité ». Il était content de pouvoir pour une fis s’organiser un peu avant que quelqu’un ne débarque chez lui : en général, on lui envoyait un texto dix minutes avant le grand débarquement, si toute fois on le prévenait. Combien de fois Octavia avait elle débarqué en trombe chez lui, blessée ou shootée à l’adrénaline, parfois avec les autorités aux fesses, alors qu’il était encore en peignoir dans sa salle de bain. Aujourd’hui, il avait pu passer l’aspirateur, faire les lits et aérer les pièces à vivre. Il avait même eu le temps de s’occuper de ses plantes vertes, bien en évidence sur le rebord de la fenêtre. Sa maison sentait le propre et était plus qu’accueillante, il était, pour une fois satisfait. Il vérifia l’heure, guettant que sonne la demi : normalement, son « invité » ne devait plus tarder.

Il s’appelait Elijah, Elijah Aisling. Il avait reçu sa « fiche » de la part d’un responsable de l’organisation : il avait une photo de ce dernier, quelques lignes sur son histoire, son caractère… Etonnamment, rien sur son pouvoir ; Peut-être ce dernier était-il confidentiel, alors Mal’ ne s’en formalisa pas. Après tout, il avait reçu plus mystérieux que cela chez lui. Il sourit légèrement en lisant que l’homme était irlandais : c’était sympa, au moins ils pourraient parler du pays et boire du whisky devant le feu. Cette perspective lui plaisait bien, en tout cas si l’individu était d’humeur. Oh, au pire, le professeur le mettrait à l’aise naturellement ou pas.

L’horloge sonna, et Mal sortit de la cuisine pour attendre le mutant sur le palier : il avait besoin d’avoir son champ de vision libre pour parer à l’éventualité que l’arrivant soit suivi. Il suffisait d’une minute d’inattention pour qu’un drame se produise, il était bien conscient de ça, encore plus depuis qu’il était revenu à Radcliff. Il était donc assis sur le perron de son immense bâtisse quand une voiture noire, les vitres teintées, freina devant chez lui jusqu’à s’arrêter complètement. Un homme, celui de la fiche, sortit du véhicule d’un pas lent, mais assuré. C’était donc lui, Elijah Aisling. Malachi lui sourit et se releva, lui serrant la main sans un mot, et le laissa passer devant lui pour qu’il puisse découvrir la maison sans se sentir forcé de le suivre.

Le manoir des Porter était une demeure immense : Produit maison du paternel du professeur, un architecte reconnu dans tout l’Etat, elle mêlait le charme de l’ancien et la chaleur du moderne. Le parquet grinçait sous les pieds, et pourtant à quelques mètres, dans le deuxième salon, une immense verrière laissait passer les rayons d’un soleil timide. Tout autour de la verrière, des orchidés fleurissaient tranquillement, ajoutant une atmosphère paisible au lieu chargé de livres et de fauteuils bien trop rembourrés et confortables pour être honnêtes. Plus loin encore on trouvait l’escalier menant aux nombreuses chambres, puis la porte menant à la cuisine, parfaitement équipée : Papa Porter avait fait les choses biens avant de céder la bâtisse à son fils aîné, et ce dernier ne lui en tenait pas rigueur. L’eau chauffait déjà dans la bouilloire et la pièce sentait le thé à plein nez.
Malachi laissa Elijah prendre la possession des lieux, prenant sa veste pour la ranger sur le porte manteau. Il resta un instant silencieux, ne voulant pas trop perturber le nouvel arrivant : il devinait sans trop de difficulté, à voir l’aura du mutant, que les émotions se bousculaient en lui, bien qu’il ne fasse rien paraitre de l’extérieur. C’était louable, mais pas nécessaire : ils étaient dans le même camp après tout. Malachi n’en doutait pas : jamais les Uprisings n’auraient pris le risque de lui envoyer quelqu’un qui n’était pas totalement fiable. Après tout, il était l’un des seuls mutants de la ville à ne pas être encore dépisté, et personne ne se doutait que sous ses airs de prof un peu paumé, il était capable de terroriser les hommes par un simple battement de cils. Une fois Elijah installé, il se décida à, enfin, lui adresser la parole, de sa voix naturellement douce et grave.

- Hum, je suppose que l’on te l’a déjà dit, mais je préfère me présenter à nouveau. Je suis Malachi, Malachi Porter, ton hôte et accessoirement le maitre des lieux. Tu as une chambre déjà prête à t’accueillir pour ce soir, n’hésite pas à y monter tes effets si tu le souhaites. Il y a une salle de bain attenante, tu trouveras vite tes marques. Je te laisse libre de visiter si tu le sens, moi je reste dans la cuisine, je vais me faire un thé. N’hésite pas à venir me rejoindre quand tu auras terminé.

Un nouveau sourire, et Malachi instilla, doucement, un sentiment de sécurité et de bien être dans l’aura d’Elijah : rien d’agressif, quelque chose d’à peine perceptible en fait : un peu comme un bon pressentiment. Il préférait y aller doucement avec les nouveaux venus, en général : certains étaient encore un peu sauvages, ou à fleur de peau, et il ne s’agissait pas de les terroriser à peine venu. Et puis, il ne connaissait pas la nature du don de l’homme en face de lui. Rien que pour cela, il se devait d’être prudent …
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MessageSujet: Re: "My home is your home. well, I guess" [ Elija x Mal]   "My home is your home. well, I guess" [ Elija x Mal] Icon_minitimeMer 4 Mar 2015 - 16:22


Malachi&Elijah

My home is your home, well, I guess

« "Irlandais, aimerait que l’Amérique tienne ses promesse quant à la liberté".. Tu veux vraiment que je mette ça pour te décrire ? » Assis au fond d’un pub obscur, Elijah pris une gorgée de sa pinte et se contenta de sourire au mutant en face de lui. « Déjà que je me tape cette pisse en guise de bière, qu’on ne me donne pas une raison de plus de partir de ce pays. » Aussi sincère qu’il puisse être, le goût proche de l’eau de ce qu’il venait de payer près de six dollars avait le don de lui faire systématiquement grincer des dents.. Avant d’en recommander une autre. L’homme en face écrivit donc ces quelques mots sur le papier cartonné avant de coller une photo de mauvaise qualité en haut de la fiche. Il s’apprêtait à la mettre dans une enveloppe avant de réaliser quelque chose. « Attends.. Je n’ai pas indiqué.. » Le regard qu’il lui lança en guise de fin de phrase pour éviter de devoir dire le mot à voix haute fut plus que clair. « Si. C’est écrit, juste là. » D’un mouvement du menton, Elijah indiqua l’espace laissé blanc sur la petite fiche qui venait d’être rédigée. Un instant, un léger silence plana entre eux deux avant qu’il ne rajoute « Ecoute je peux te le dire à voix haute si tu n’arrives pas à voir ce que tu as pourtant bien écrit mais- » « Non non c’est bon, excuse-moi je ne sais pas ce que mes yeux m’ont joué comme tour. Evidemment que je l’ai marqué. » L’homme secoua la tête, le regard fixé sur le blanc de la fiche qu’il devait probablement voir couvert d’écriture à présent. Si on lui demandait ce qui était précisément écrit, il ne saura probablement pas quoi répondre et tournera un regard hagard en direction d’Elijah. Mais personne n’était présent, et le membre d’Uprising mis avec précautions la fiche dans l’enveloppe en s’excusant encore de sa stupide erreur.
C’était lui qu’il avait utilisé pour faire discrètement partie du mouvement pseudo-terroriste. Un brave type qui avait la fâcheuse faculté de capter analyser et comprendre toute sorte d’envois d’ondes l’environnant, rencontré ‘par hasard’ dans une station-service. Déjà perturbé par ces centaines d’SMS qui devaient transiter dans son esprit sans arrêt, sans compter les appels et autres signaux radios, le persuader d’assister à une réunion du groupe sans même vraiment connaître le mutant ni faire ses preuves avait été un jeu d’enfant. Si Elijah ne savait pas à quoi s’attendre en assistant à la réunion, ce fut son nouvel ami qui lui apporta ce qu’il cherchait. Lui présentant à voix basse les mutants présents, le jeune homme avait aussi précisé leurs pouvoirs. Et dans sa grande bonté – ou naïveté – il avait même proposé à Elijah de séjourner chez lui le temps de s’installer à Radcliff.

Malachi Porter. En plus de celui ‘trouvé’ à la station-service, c’était ce mutant qui avait plus intéressé Elijah – plutôt que le barge capteur de SMS. Son pouvoir était visiblement le contrôle des émotions, et selon son cher ami, il était veuf. A croire qu’il avait rédigé les fiches de tous les mutants d’Uprising et pouvait décrire la vie personnelle de tous sans aucun problème à n’importe quel inconnu. Ce qui avait surpris le plus le transmutant était surtout cet espèce de mini-programme d’hébergement qu’Uprising avait su mettre en place. Bien que tout cela soit peu formel et relève plus du dépannage qu’autre chose, si la cause du groupe était candide, au moins ses membres formaient un tout. Un ensemble solidaire et uni. Assis dans l’imposante et silencieuse voiture noire, en route pour s’installer avec le peu d’affaires qu’il avait chez ce M. Porter, Elijah se surpris à imaginer ce que ce groupe homogène pouvait être si seulement leur cause devenait sienne. Puis la voiture commença à pénétrer dans le quartier Nord de la ville et des villas défilèrent derrière la fenêtre teinté. Oui, si le groupe et ses membres étaient aussi unis et riches que ce qu’il voyait, il tardait à Elijah de faire changer la philosophie des membres – et ce Malachi sera probablement le premier.

Un mince sourire aux lèvres, Elijah sortit de la voiture avec sa maigre valise. D’un pas mesuré, le dos droit et le menton haut, il quitta la voiture pour se diriger vers l’immense bâtisse devant laquelle son hôte l’attendait. Intérieurement il était impatient, mais tenta de cacher cela un maximum. Une nouvelle opportunité apparaissait devant lui, et elle s’appelait Malachi. Sans un mot ils se serrèrent la main avant d’entrer à l’intérieur, un endroit visiblement plus sûr pour faire les présentations. Les pupilles de l’homme effleuraient à peine l’intérieur de ce qui semblait être un manoir, et ne laissaient à l’œil que peu de temps pour vraiment voir ce qui l’entourait. Car ce n’était pas ce qui intéressait Elijah. Le parquet avait beau être ciré, le mobilier d’une finesse certaine, le mutant ne pouvait décemment se concentrer sur une maison où il ne résidera que peu de temps. Il ne pouvait contrôler les chaises et les plantes qui semblaient se plaire près des fenêtres, non, ce sur quoi il avait une emprise le précédait silencieusement. Sa proie. M. Porter, le veuf, le manipulateur d’émotion.

Il n’avait pas dormit la nuit dernière. Depuis qu’il avait appris l’existence de ce mutant et que ce dernier pouvait l’héberger, c’est-à-dire à son contact constant, Elijah n’avait pas fermé l’œil. Il n’avait pas non plus fermé ses bouteilles de whisky que, au contraire, il avait ouvertes unes à unes. Tout comme ce qu’il avait fait avec une certaine Skylar, ses mots allaient rallier cet homme au don puissant à sa cause. Mais il ne le brisera pas, non, et à chaque fois que cette idée lui revenait à l’esprit, ce fut une gorgée d’alcool qui la noyait. Le futur tendait ses bras au mutant, ou Dieu lui envoyait un signe, il ne le savait pas vraiment. Tout ce dont il était sûr, c’était que Malachi sera le début de tout ce qu’il ne ratera pas cette fois-ci. Vous avez beau avoir une vitesse hors-norme, une puissance inégalée ou un toucher mortel, si quelqu’un arrive et contrôle à la fois votre mental et vos sentiments, vous ne pouvez rien faire. Lorsque votre âme même était touchée par des dons aussi miraculeux, vous ne pouvez que vous agenouiller et vous soumettre. Elijah avait déjà pensé à la manière dont il allait doucement persuader le mutant de l’aider dans ce qui était pour l’instant qu’une croisade solitaire, et l’attente de mettre tout ceci en marche avait le don de lui faire grincer des dents. Observant son hôte tandis qu’il prenait et rangeait sa veste, l’homme hésita un instant à lui adresser la parole mais se retint. Il fallait attendre. Le mutant prendra son temps.
Hochant simplement la tête après que Malachi se soit finalement présenté de lui-même, il revint sur ses pas et trouva l’escalier menant à l’étage, à sa chambre où il posa négligemment la petite valise qu’il avait prise avec lui. A son impatience s’était mêlé un étrange sentiment de bien-être qui ne pouvait venir de son entrée dans la chambre d’amis qui avait été préparée pour lui. Probablement le jeune mutant. Son sourire s’élargit à cette idée, et il laissa ce sentiment artificiel l’habiter tandis qu’il redescendait.

Une odeur de thé plutôt marquée  flottait dans la cuisine lorsqu’Elijah revint. « Merci beaucoup de m’accueillir ici, la chambre est parfaite, et ta maison est.. » Son regard observa pour la première fois l’endroit, semblant découvrir totalement un lieu qu’il avait pourtant quitté pour aller à l’étage quelques minutes auparavant. « .. Magnifique. » Oui, qu’est-ce que cela serait si la richesse des membres d’Uprising pouvait être sous son contrôle.. Non pas qu’il en ai besoin, mais parce que des manoirs de cette taille pourraient aisément héberger une quinzaine de mutants qui pourraient s’y entrainer. « Pourrais-je avoir un café ? Je dois reconnaître que boire du thé n’a jamais vraiment été dans mes habitudes. » D’autant plus qu’avec tout le whisky qu’il avait ingéré ces derniers jours, cela lui donnera l’impression de boire un irish coffee. « Tu héberges souvent des gens ici ? » Une question qui pourrait en valoir une autre, tant le peu d’intérêt qu’avait Elijah sur ce sujet était grand. Tout cela n’était que pour se réfréner, attendre, patienter. Jusqu’aux dernières nouvelles, son premier petit cobaye avait mal tourné puisqu’il était porté disparu, et il ne voulait définitivement pas que ça se reproduise.





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MessageSujet: Re: "My home is your home. well, I guess" [ Elija x Mal]   "My home is your home. well, I guess" [ Elija x Mal] Icon_minitimeMer 11 Mar 2015 - 11:38


My home is your home. Well, I guess.  
"Elijah & Malachi "


Le nouvel arrivant lui faisait plutôt bonne impression. Il était poli, malgré ce qui ressemblait à une solide gueule de bois. Malachi n’était pas dupe, il venait d’un pays où c’était le sport national. Cependant, il ne le releva : l’inconnu avait surement ses raisons. Quand le mutant s’éclipsa dans la chambre pour poser ses affaires, Mal’ envoya un discret « ok » par texto à qui de droit : l’organisation savait à présent qu’Elijah était ici.  Il n’avait plus qu’à attendre que l’homme descende, histoire de lui faire la conversation, avant de reprendre sa vie habituelle. Après tout, il était hôte, pas baby sitter. Libre à ses invités de faire ce qu’ils voulaient ensuite, il n’était pas gardien de prison.
Une fois Elijah descendu, il le remercia de ses compliments d’un sourire humble : il ne faisait pas grand-chose à vrai dire, à part empêcher la poussière de s’épaissir sur les meubles et arroser les plantes. Pour le reste, il avait hérité de la maison telle quelle, et avait jamais bougé le moindre bibelot. C’était surement pour ça que la bâtisse ressemblait tellement à ces maisons qu’on trouve dans les mensuels de décoration intérieur. La seule pièce qu’il avait un tant soit peu personnalisée, c’était son bureau, à l’étage. Mais il était rare qu’il y invite qui que ce soit à vrai dire.

- Merci, c’est gentil. Je n’y suis pour rien, j’en ai hérité en l’état.

En réalité, les parents Porter n’étaient absolument pas morts, mais simplement partis vivre leur très active retraite en Floride, comme beaucoup d’américains de la classe moyenne/supérieure. Lui avait eu la maison qu’ils n’avaient pas eu le cœur de vendre, espérant qu’il la remplirait un jour de quelques petits marmots bruyants. Mauvaise pioche, il n’avait jamais été si seul que depuis son emménagement. Il hocha la tête à la demande de l’irlandais, appuyant simplement sur le bouton rouge de la cafetière juste à coté de lui. L’homme avait quand même une tête un peu fatiguée, mais Mal’ n’osa pas lui demander pourquoi. Quand il hébergeait des connaissances, des amis, il ne se gênait pas pour demander la raison de leur présence chez lui. Mais là, il ne savait pour ainsi dire rien sur l’homme, sa situation, ses pouvoirs … Sa dangerosité. Alors à défaut d’être méfiant, il se devait d’être à tout le moins prudent. Il se servit son propre thé, une infusion aux effluves automnales de tourbière, puis tendait une tasse de café noir et brûlant à son invité. Il nota le passage au tutoiement, et s’autorisa donc à faire de même :

- Ça dépend de ce que tu entends par souvent. En général, ça sert surtout de planque d’urgence quand un mutant se fait courir après par la police ou les chasseurs. Ils savent que la porte de la véranda n’a pas de serrure, il suffit de la secouer un peu pour l’ouvrir. Quand je sais qu’il y a une mission un peu périlleuse, je bosse en bas, pour pouvoir réceptionner les gens au plus vite. Ce serait con que quelqu’un rentre ici juste parce que je dors.

Comme si il dormait souvent, lui, l’oiseau de nuit, qui s’abimait les yeux sur les livres et les banques de données jusqu’à tard le soir. Qui avait sorti deux ouvrages, sous pseudonyme, sur l’histoire de la transmutance en 5 ans. Mais bon, ça, Elijah ne pouvait pas le savoir. Mal’ s’installa sur l’un des tabourets hauts, et l’invita à faire de même, alors qu’il trempait ses lèvres dans le liquide brulant. Il en était à son quatrième thé de la journée, et cela n’allait pas s’arranger en continuant.

- Hmm, je ne crois pas t’avoir déjà croisé dans le coin, d’ailleurs. Tu es là juste pour affaire, ou pour quelque chose sur le long terme ?

La question était suffisamment vague pour qu’il puisse l’éluder assez confortablement. C’était de la politesse typiquement anglaise de laisser son interlocuteur avoir le loisir de confier le strict minimum. Mais il avait la sensation qu’Elijah voulait plus que ça. Le mutant n’était pas tout à fait stupide, il « sentait » quelque chose chez ce gars, une espèce d’impatience, de voracité réfrénée. Ça pouvait être tout et n’importe quoi bien sur, mais il voyait bien que quelque chose lui brûlait les lèvres, et que ce n’était pas le café. Il ne lui faudrait probablement pas longtemps avant de lui cracher le morceau …

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MessageSujet: Re: "My home is your home. well, I guess" [ Elija x Mal]   "My home is your home. well, I guess" [ Elija x Mal] Icon_minitimeSam 14 Mar 2015 - 14:03


Malachi&Elijah

My home is your home, well, I guess

Elijah trempa ses lèvres dans le café. Brûlant. Et sans sucre. Elijah reposa discrètement le café, cherchant distraitement du regard une quelconque boîte de sucre tout en écoutant son hôte lui parler. « .. Ils savent que la porte de la véranda n’a pas de serrure, il suffit de la secouer un peu pour l’ouvrir. Quand je sais qu’il y a une mission un peu périlleuse, je bosse en bas, pour pouvoir réceptionner les gens au plus vite. » Le mutant hocha la tête. A entendre Malachi, il hésitait entre considérer que c’était lui qui s’était organisé pour faire de son logis une sorte de rendez-vous, ou bien qu’Uprising avait finalement quelques notions de bon sens en mettant en place tout cela.  « Ce serait con que quelqu’un rentre ici juste parce que je dors. » Non, c’était définitivement lui qui en était à l’origine. Sacrifier volontairement ses nuits voir même sa propre sécurité pour d’autres relevait d’une dévotion à sa cause, et aux siens, remarquable. A moins qu’Uprising ai réussi à former des petits soldats, mais tout ce qu’Elijah avait vu dans les rangs de l’organisation était des hippies qui, la fleur au fusil, croyaient que le monde allait entrer en harmonie. Bien sûr, les plus extrêmes avait osé porter des armes, voir même tuer des hunters, mais ces personnes étaient bien loin de celles que l’irlandais avait pu manipuler à Detroit, ou de manière plus générale, dans son entourage. Malachi était tout ce qu’il y avait de plus normal, du moins lui semblait-il. Chez la plupart des personnes qu’il contrôlait, Elijah voyait toujours certaines attitudes étranges et déplacées qui trahissaient l’emprise parfois incomplète qu’il avait sur eux.
Mais lui non. Le mutant serra les dents, se demandant pourquoi est-ce qu’il cherchait un problème là ou il n’y en avait pas. Avait-il peur qu’Uprising lui coupe l’herbe sous le pied ? C’était ridicule.

Il pris place sur la tabouret à côté de celui du mutant, sa tasse de café bien trop fort pour lui à la main et intacte. « Hmm, je ne crois pas t’avoir déjà croisé dans le coin, d’ailleurs. Tu es là juste pour affaire, ou pour quelque chose sur le long terme ? » Il faisait la conversation de la même manière que son invité. Sauf que ce dernier parlait pour pouvoir s’agripper à des détails et l’amener là ou il le voulait, contrairement à lui qui discutait probablement par.. Courtoisie. Ce genre de discussion était tellement étranger à Elijah qu’il ne se préoccupa même pas de répondre à la question. « Nous sommes tout deux pas du coin, je me trompe ? » Petit rire, et il pris une gorgée du café avant de se souvenir qu’il était imbuvable pour son palais. « Tu as autant un accent british que moi irish.. Et tu as même gardé leurs sales habitudes. » Boutade entre la rose et le trèfle. En soit, il ne détestait pas boire du thé, il n'en voyait juste pas l'intérêt. Du moment qu’Elijah ne commençait pas à penser comme son oncle membre de l’IRA, il partait sur des bases sympathiques. « Mais oui, je suis ici sur le long terme. Il faut bien luter pour notre cause n’est-ce pas ? Radcliff est une ville rongée par les hunters, et il faut s’en débarrasser à tout prix. » Le petit manoir bien rangé de Malachi rappelait plus à l’extrémiste sa propre maniaquerie et donc son style de vie, plutôt qu’un train train quotidien bien rangé et peu voir pas engagé. Mais ça, il ne le savait pas. « Enfin, je suis conscient qu’Uprising a des priorités autres, mais il va falloir qu’ils se rendent compte de la menace que constitue les humains. Moi aussi j’étais comme ça au début.. » Son regard se porta sur sa tasse avant de se perdre dans les carreaux impeccables de la cuisine. Ses doigts vinrent toucher en un geste mécanique son anulaire gauche. Oh, évidemment, Elijah n’avait gardé sa bague de mariage que quelques semaines avant de la ranger dans un coin, se souciant presque autant de ce lien sacré avec cette blonde inutile que du sort de la race humaine en général. Mais il fallait planter le décor.
« .. Avant que je ne réalise que la vie n’est pas plus facile aux US qu’en Irlande. » Faux soupir. Une pensée alla tout de même à celle dont il portait à présent le nom. Aisling, la belle et douce Aisling. D’une certaine manière, elle avait été à la fois son premier pantin et dégât collatéral. Probablement crevée quelque part, ou en train de faire le trottoir, Elijah ne s’était pas donné la peine de la retrouver, bien trop abattu par la disparition de Skylar. Mais si jouer sur cette corde de veuf pouvait l’aider, que dieu lui en soit témoin, il allait pleurer cette idiote toute la journée jusqu’à ce que ses mots de haine s’ancrent dans l’esprit de Malachi pour son plus grand bonheur.






(c) AMIANTE


Dernière édition par Elijah Aisling le Dim 22 Mar 2015 - 15:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: "My home is your home. well, I guess" [ Elija x Mal]   "My home is your home. well, I guess" [ Elija x Mal] Icon_minitimeSam 14 Mar 2015 - 22:48


My home is your home. Well, I guess.  
"Elijah & Malachi "



Il poussa négligemment la sucrière devant Elijah en interceptant son regard. C’est vrai qu’il ne lui en avait pas proposé, question d’habitude surement : lui ne sucrait jamais ses boissons. Il continuait de parler d’une voix posée et sereine, non sans sentir le regard particulièrement appuyé de son invité. Il le fixait intensément, presque trop, si bien que Malachi se demandait si ce n’était pas ça, son don : lire dans les pensées des gens en les observant, ou un truc du genre. Ce serait marrant que ce soit le cas, puisqu’il venait d’y penser, donc Elijah serait au courant par la pensée qu’il lisait les pensées. Ou alors il pouvait penser très fort à un truc rigolo, et voir si ça ferait le ferait sourire comme … je sais pas moi, une blague ? *C'est l'histoire d'un aveugle qui rentre dans un bar, puis dans une table, puis dans une chaise, puis dans un mur...*. Pas le moindre sourire n’effleura les lèvres d’Elijah. Zut, soit la blague était vraiment naze, soit il n’était pas télépathe. Malachi opta pour la seconde option, et reprit un peu de thé.

Il hocha légèrement la tête alors qu’Elijah reprenait la parole, et sourit légèrement. C’est vrai que parfois son accent gallois ressortait, surtout dans l’intimité. En classe, il faisait un effort pour le gommer, pour les oreilles délicates et peu habituées de ses élèves. Quand il devisait avec passion sur un sujet, ou qu’il s’énervait à l’inverse, les syllabes se faisaient plus trainantes, les voyelles plus prononcées, les « r » presque espagnols. Mais cela faisait son charme, et surtout ça faisait partie de lui.

- Gallois, ne me confonds pas avec ses espèces d’hipsters écervelés londoniens, j’ai eu une véritable éducation et je n’ai pas besoin d’une collection de tasses à l’effigie de la famille royale pour me sentir exister, dieu merci. Irlandais … ma femme l’était aussi, c’est vrai que c’est une prononciation reconnaissable entre mille …

Il croisa les doigts sous son menton, écoutant attentivement ce que disait l’irlandais. Il était donc là pour combattre le racisme se répandant comme une peste dans tout le pays, et ici peut être encore plus qu’ailleurs. C’était un combat louable, noble même, bien que le ton employé par l’homme lui paraissait parfois un peu … Belliqueux. Il était plutôt d’accord sur lui sur le fond, mais la forme elle était assez acerbe, violente. Tout l’inverse du placide gallois. Elijah avait les yeux qui brillaient, malgré le ton de sa voix qui restait d’un calme et d’une précision implacable. Il semblait déjà avoir une idée bien faite sur l’organisation résistante, sur son fonctionnement, ses objectifs. Moui, pourquoi pas. Malachi ne se considérait pas encore comme un membre actif, mais plutôt comme un soutien un peu en retrait. Après tous ses principales missions se limitaient à la planque de mutants traqués et l’étude de documents. Rien de très très dangereux en somme, bien qu’il ait croisé quelques rares hunters, mais à distance, qui n’eurent pas la possibilité de s’approcher à moins d’une dizaine de mètres du pas de la porte. Il n’avait jamais été en première ligne, et n’envisageait absolument pas de l’être. A quoi aurait il pu servir de toute façon, avec son don presque inoffensif et sa jambe en métal. A part faire l’appât, et encore, de toute façon il n’était même pas un mutant déclarer.

- Hum… j’imagine oui. Les hunters ressemblent aux colons à la découverte des peuplades indigènes. C’est de la pure folie de leur part que cette espèce de guerre sainte contre nous.

Il ne savait pas trop quoi dire en réalité. Il n’était pas foncièrement contre les humains dépourvus de dons. Ils ne contrôlaient pas leurs gênes de toute façon, tout comme lui n’avait pas choisi sa mutation, alors pourquoi les condamner ? il ne se sentait pas supérieur, et à peine différent. Il avait déjà perdu son pouvoir une fois, pendant quelques semaines, et il n’en était pas mort. Il se gratta la tête, passablement embêté : rarement un de ses invités s’était montré aussi… vindicatif envers l’intégralité du genre humain. Contre les chasseurs, oui, bien sur, et il était d’accord avec eux. Les meurtriers devaient être stoppés. Mais parmi les humains, il y avait des innocents, des gens qui ne connaissaient même pas leur existence, ou qui n’y étaient absolument pas hostiles. Ses propres parents, son beau père étaient humains, et avaient toujours accepté sa transmutance, sans aucune réserve. Aussi, il se refusait de tous les mettre dans le même panier. Il sortit de sa réflexion en voyant Elijah se toucher l’annulaire. Cela le fit sourire, un peu plus tristement : il reconnut ce geste entre mille, un tic d’homme marié. Ou de veuf, au choix. Allez savoir pourquoi, il osa même lui demander :

- Tu es venu seul ? Je veux dire… Ton ou ta partenaire ne t’a pas accompagné ?

Oui, quitte à mettre les pieds dans le plat, autant ne pas en plus passer pour un type homophobe par-dessus le marché …


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MessageSujet: Re: "My home is your home. well, I guess" [ Elija x Mal]   "My home is your home. well, I guess" [ Elija x Mal] Icon_minitimeLun 16 Mar 2015 - 12:16


Malachi&Elijah

My home is your home, well, I guess

Gallois et anciennement avec une irlandaise. Cela rattrapait le coup, bien qu’Elijah ne fasse toujours pas confiance à la tasse de thé qu’il tenait entre ses doigts. Malachi cachait cependant bien son accent, épargnant au mutant l’espèce de semi-patois cher aux gallois, une langue qui ressemblait à de l’anglais à l‘exception que la sonorité était simplement inappropriée. « Au temps pour moi, je ne voulais pas t’insulter ! Surtout avec d’aussi bons goûts pour les femmes. » A croire que sa fierté pour un pays qu’il n’avait pas revu depuis près de 7 ans était aussi ancrée en lui que sa cause pro-mutante. Une cause qu’il expliqua dans les très grandes lignes, sans mentionner sa haine à fleur de peau, et encore moins le sang qui maculait ses mains. Elijah se contentait de dire des faits, des affirmations. Il faut s’en débarrasser. Il faut bien luter. A terme, ces petites phrases feraient leur bout de chemin dans l’esprit de son hôte, jusqu’à ce qu’il pense cela de lui-même. Le mutant voulait prendre son temps. « Hum… j’imagine oui. Les hunters ressemblent aux colons à la découverte des peuplades indigènes. C’est de la pure folie de leur part que cette espèce de guerre sainte contre nous. » Elijah n’avait jamais pensé à cette comparaison, mais imaginer les mutants en sorte d’indigènes lui parru étrange. C’était plutôt eux les colons, la race supérieure qui se faisait plus ou moins marcher dessus par ces indigènes ignorants et craintifs. « C’est de la pure folie en effet. » Elijah répéta ce qu’il venait de dire, appuyant discrètement dessus afin que Malachi soutienne un peu plus cette idée. Au moins était-il conscient de ce qui se passait pour ceux qui partageaient une mutation, ce qui facilitera probablement la persuasion d’Elijah. Oui, les humains menaient une guerre sainte contre ceux qui pouvaient s’assimiler à des dieux, et c’en était ridicule.

Il continua de parler, gardant en tête la manière dont il avait parlé au passé de sa femme, confirmant ainsi ce que le mutant plutôt bavard lui avait dit. Heureusement pour lui, Malachi était du genre curieux, ou indiscret, et lui posa la question qu’il fallait poser. « Tu es venu seul ? » Question suivie de près par « Je veux dire.. Ton ou ta partenaire ne t’a pas accompagné ? » L’image de sa blonde de femme laissa soudainement place à un homme musclé et torse nu, et Elijah eu le plus grand mal à garder une quelconque remarque sarcastique pour répondre à ce sous-entendu étrange. Non pas qu’il soit contre ce genre de relations, mais le fait qu’on puisse le considérer lui comme autre chose qu’une homme à femmes le dérangeait un brin. Aux dernières nouvelles, il portait un col roulé et non en V. Etait-ce devenu à la mode dans ce milieu là ? Le mutant allait devoir vérifier avant de passer comme tel dans les bars, et payer des cocktails inutiles à des femmes qui le pensait inatteignable. « Ma partenaire » fut tout ce qu’il réussit à dire sans être vexant ou provoquant, afin de rétablir un peu de son image. « Enfin, ma femme oui. Ma.. »  A la place d’Aisling, ce fut le visage de Skylar qui se dessina dans son esprit. Le mot qu’il avait sur les lèvres mourru, car en plus d’être un surnom gaélique, si Elijah voulait donner dans le sentimental, il ne voulait réellement confier des choses personnelles. « Non elle n’est pas avec moi. Elle est morte. »
Une gorgée de café serré à défaut d’avoir remarqué la sucrière qu’on lui avait tendu, et il continua. « Si mon pouvoir n’est pas précisé, c’est parce que c’est ça qui a mené à la mort d’Aisling et de.. De tout les autres. » Grande improvisation totale, bien qu’en réalité ce n’était pas loin de la vérité, il ajouta : « Enfin bref, je ne pense pas que ça t’intéresse beaucoup. Des histoires d’hunters à la con qui nous traquent comme du gibier, tu as du en entendre beaucoup.. Et puis, tu as l’air d’être en sécurité ici, on ne parlera jamais de toi comme d’un ancien ami mort d’une balle dans le crâne n’est-ce pas ? »





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MessageSujet: Re: "My home is your home. well, I guess" [ Elija x Mal]   "My home is your home. well, I guess" [ Elija x Mal] Icon_minitimeMer 18 Mar 2015 - 16:33

We are not so different, You and I ...
Elijah ∞ Malachi


La tête qu’avait fait Elijah au moment où il parla de l’éventualité d’Un partenaire avait été proprement épique, il aurait voulu avoir une caméra ou un appareil photo pour immortaliser son air ahuri de ce dernier. A croire que l’homme n’avait jamais envisagé cette option, ni même que l’on puisse penser ça de lui. Sauf que voilà, de forts gays bien viriles, Mal’ en avait dans son entourage, et cela n’aurait pas choquer le motiopathe plus que cela que son invité soit de l’autre bord. Seulement voilà c’était sans compter l’éducation probablement éminemment catholique et pratiquante de l’homme, et son état d’esprit « Adam et Eve, pas Johan et Viktor ». Bref. Il retint un petit rire amusé, alors que l’autre mutant reprenait le fil de son histoire. Malachi l’écoutait presque religieusement, comme subjugué par les banalités qu’il pouvait raconter. Il était rarement aussi fasciné par les paroles de qui que ce soit, mais c’était plus fort que lui, tant est si bien qu’il se demanda si c’était ça, le don d’Elijah, un charisme écrasant, proche de l’hypnose. Si c’était le cas, alors ils auraient un nouveau point commun dans l’influence qu’ils pouvaient exercer sur les autres. Il l’écouta répéter que les hunters étaient des hommes dangereux, mauvais, des parasites à éliminer, et cela faisait sens dans son esprit. Comme si il avait énoncé la vérité la plus banale, comme 1 et 1 font 2. C’était un peu troublant, pour quelqu’un d’aussi opiniâtre et libre d’esprit que Mal, de tenir d’aussi fortes convictions d’après les dires de quelqu’un. Mais ça, il ne s’en rendait pas encore vraiment compte.

Il sentit le sang quitter son visage en entendant la confidence d’Elijah, passant sa main sur sa bouche, mortifié : il avait été mettre joyeusement les pieds dans le plat, sans aucune délicatesse, et la réponse lui avait retourné une sacré claque. Il était géné bien sur, mais aussi douloureusement conscient que sa situation de veuf n’était, au final, pas exceptionnelle pour les gens de leur « race ». Ils devaient tous vivre avec la menace de se voir arracher ce qui leur était cher, soit par leur propre pouvoir, soit par celui que quelqu’un d’autre, soit par les hunters.

- Oh… Je suis désolé, je n’aurais pas du poser la question. Je compatis, et je sais ce que tu ressens.

Pas besoin d’en dire plus, alors qu’il avait touché, presque instinctivement, à l’anneau d’or blanc attachée à une chainette autour de son propre cou. En sept ans, il n’avait jamais, jamais eu la force de se séparer de son alliance. Il avait même mis des années à l’ôter de son doigt, alors de son cou… Il hochait silencieusement la tête, intégrant progressivement toutes les informations qu’Elijah lui délivrait : l’homme avait beaucoup, beaucoup perdu à cause de son don et des traques successives. Sa famille, sa femme, probablement des amis… ça faisait beaucoup, vraiment beaucoup. Pour sa part, il avait « la chance » de n’avoir perdu que sa femme et son beau frère dans la bataille : depuis son arrivée à Radcliff, aucun mutant dans son entourage ne s’était fait attrapé, et c’était peut être en parti grâce à lui et sa maison. Mais ça, il ne le dirait jamais ouvertement, il était bien trop modeste pour cela. Il termina sa tasse de thé et se redressa pour la poser dans l’évier, songeur, avant de revenir à sa place en face de son interlocuteur :

- En sécurité … Je ne sais pas. J’ai juste eu la chance d’être en conférence en Egypte quand ça a pris le maire de faire tester tous les habitants de la ville pour détecter le gêne transmutant. Je suis passé à travers les mailles du filet et pour l’instant, personne ne m’a jamais demandé de compte. Ici, les hunters se focalisent d’abord sur les mutants déclarés, ils n’en sont pas encore à enquêter sur la population pour trouver ceux qui ne se montrent pas … Alors oui, j’en profite, et puis mon don est plutôt pratique pour évoluer incognito… Mais on a du probablement te dire ce qu’il en était de mes capacités non ? * silence* certaines personnes ne sont pas très à l’aise à l’idée qu’on puisse manipuler … quoique ce soit en eux, et refusent même que je les héberge. C’est un peu dommage, mais c’est comme ça. Je ne veux forcer personne, que j’en sois capable ou non n’a pas d’importance.

Il sourit doucement, de ce sourire rassurant qu’il avait souvent pour ses élèves. Ça le peinait toujours un peu qu’on lui reproche d’utiliser ses pouvoirs : après tout, il s’en servait dans la grande majorité pour soulager les gens, ou pour se protéger. Manipuler n’avait jamais été son truc, ni avant ni maintenant… Et il se voyait mal agir autrement …

 
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MessageSujet: Re: "My home is your home. well, I guess" [ Elija x Mal]   "My home is your home. well, I guess" [ Elija x Mal] Icon_minitimeDim 22 Mar 2015 - 16:02


Malachi&Elijah

But you see, it's not me, it's not my family. In your head, in your head they are fighting. In your head, in your head, they are crying...

Elijah l'observa toucher mécaniquement l'anneau qu'il portait au cou. C'était tellement vieux jeu, tellement dépassé, de porter là le souvenir passé d'une alliance brisée. Comme un fardeau autour du cou, ou une croix que l'on porte en permanence, l'anneau même pas doré qu'il avait décidé de garder était pour le mutant une preuve de faiblesse. On peut aimer quelque chose, voir quelqu'un, mais s'identifier à cette personne au point de se mettre une sorte de collier autour du cou était une notion qui lui échappait - ce fut d'ailleurs pour cela que sa propre alliance glissa rapidement de son doigt peu après le mariage. Bien qu'il ne comprenne pas réellement les sentiments de Malachi, le mutant arrivait néanmoins à les provoquer de fil en aiguille. S'il n'avait pas la mutation de son hôte, il était proche d'avoir un résultat similaire. Elijah ne répondit pas à sa phrase d'excuse, mais il l'assimila tout autant. La compassion et la tristesse étaient les choses les plus utiles pour lier les personnes entre elles, ça et l'amertume. Avoir insinué, sous couvert de gentillesse, que Malachi était en sécurité ici n'était pas anodin. Ce n'était pas aimable non plus. Si il était réellement impliqué dans sa cause, il aurait du laisser son petit cocon de côté, dire au revoir à ce beau manoir en solitaire pour au minimum le partager avec des mutants, avec Uprising, voir en faire don pour utiliser l'argent à un meilleur escient que celui d'être confortable dans sa petite vie. Dans son petit train train. Bien qu'il n'avait aucune idée de ce que faisait le mutant dans ses temps libre, l'irlandais ne pouvait s'empêcher de mépriser un peu ce qu'il faisait, ou plutôt, ce qu'il ne faisait pas.
L'alliance au cou, la grande maison pour un grand solitaire - et ne parlons pas du thé. Autant de choses qui pourraient faire décoller cet homme dans ses convictions, ses idéaux.. Et pourtant le voilà, à jouer à l'hôtel. C'était dommage. Un gâchis qu'Elijah allait arranger, autant pour le bien du veuf que pour le sien.

« Alors oui, j’en profite, et puis mon don est plutôt pratique pour évoluer incognito.. » Et il n'avait pas peur de le dire, qu'il ne s'impliquait pas. Elijah aurait voulu lui dire qu'au contraire, avec un don si discret, on était aussi puissant qu'invisible. Prenez-le comme exemple, ou n'importe quel politicien, ou n'importe quelle propagande. Que ce soit le contrôle mental ou celui des émotions, les deux avaient l'avantage de faire croire à la personne ciblée qu'elle avait fait ces choses d'elle-même alors qu'il n'en était rien. Leur mutation était de diriger un amas de moutons qui se pensent individuels et éclairés alors qu'il n'en était rien. « Mais on a du probablement te dire ce qu’il en était de mes capacités non ? » Oui, Elijah en avait entendu parler, et pour éviter qu'il entende ses dents grincer d'ici rien qu'à l'idée que ce don qu'il avait puisse être utilisé juste pour être tranquille, il grimaça en buvant son café. Il fallait le laisser parler, s'ouvrir, s'exprimer. Le silence qui suivit lui donna l'impression que Malachi avait sentit le ressentiment qu'il gardait silencieusement en lui, avant qu'il ne parle de nouveau. «  Je ne veux forcer personne, que j’en sois capable ou non n’a pas d’importance. »  Un sourire condescendant se dessina sur les lèvres de son interlocuteur. Evidemment.
Monsieur Douillet en voulait surtout pas s'impliquer.  
«  Tu veux dire par là qu'être mutant n'a pas d'importance ? » Son ton n'était pas agressif, il était plat. Comme s'il disait qu'il faisait beau aujourd'hui, une intonnation qui contrastait avec la douce accusation. « Tu veux dire que la raison pour laquelle j'ai perdu ma femme était inutile, dans le fond ? » Rire jaune. «  J'espère que la tienne n'est pas morte de la même manière alors, parce que sinon, nous allons avoir un problème. Je ne vis que pour la venger. Je ne vis que pour éviter à d'autres de vivre avec un cadavre sur la conscience simplement parce qu'il ou elle était différent. » S'il disait ses convictions, du même ton calme et posé que s'il annonçait la météo, il savait que ses mots s’insinuaient tant bien que mal dans l'esprit de Malachi jusqu'à ce qu'elles deviennent siennes. « Tu as été prudent tout à l'heure, dans le cas ou j'étais plus attiré par les hommes que par les femmes, au cas où je faisais partie de ces couples qui aujourd'hui encore se font maltraiter dans certaines parties du pays.. Mais lorsqu'il s'agit de mutants "tu ne veux forcer personne" car ça n'a "pas d'importance" ? » Les accusations, ou plutôt, la vérité était là - mais le ton n'y était pas. Presque paternel, Elijah avait la voix d'une personne qui apprend les choses de la vie à un cadet.

Il posa sa main sur l'épaule de Malachi et le fixa droit dans les yeux. « Pense à elle, et dis-moi que venger sa mort n'a pas d'importance Gandhi. Là ou on ne veut pas provoquer les choses, elles restent comme elle sont - et face aux fusils, aux vaccins fait de force et à la mort qui est devenue l'ombre de chaque transmutant, pense encore à la raison pour laquelle tu aides Uprising, à part servir de chambre d'hôte. » Elijah enleva sa main, et détourna ses orbes d'un bleu glacé du mutant. Il finit d'un trait son café, le regard droit devant lui. « Tu as le potentiel de tout faire avec ta mutation, et moi, je peux t'aider. Tu n'as qu'à choisir entre la passivité et honorer la mémoire de celle que tu as perdu. »
Passant à côté de lui, sans lui accorder le moindre regard, il quita la cuisine pour aller.. Dans le salon. Il était exposé plein sud, et la fatigue commençait à le rattraper. Si Malachi voulait lui parler alors qu'il y faisait une sieste, il aura moins de scrupules à le faire si il était allongé sur le canapé plutôt que dans sa chambre le porte fermée.





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MessageSujet: Re: "My home is your home. well, I guess" [ Elija x Mal]   "My home is your home. well, I guess" [ Elija x Mal] Icon_minitimeDim 22 Mar 2015 - 18:27

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Etonnement, Malachi n’apprécia pas le ton qu’employa Elijah pour lui répondre. Ses paroles même ne lui plaisaient pas, en général, même si elles étaient totalement logiques et sensées, effet évident du pouvoir de l’autre mutant. Mais lui-même était un transmutant suffisamment affirmé et conscient de ses propres capacités pour sentir que quelque chose clochait chez l’homme en face de lui. Il y avait quelque chose dans ces paroles qui le faisait culpabiliser, lui qui était pourtant presque totalement en paix avec lui-même. Ses insinuations sur la mort de sa femme n’étaient pas du genre qu’il laissait passer facilement. Sa voix claqua comme un fouet sur le sol.

- Ma femme est morte à cause des hunters, pas à cause des humains. Je la vengerai des monstres qui l’ont traqué, pas de la boulangère du coin.

Même si la boulangère était peut être en connivence avec ces derniers qui sait ? Après tout, tous ceux qui n’étaient pas mutants étaient potentiellement des ennemis de ses derniers non ? L’idée lui semblait logique, malgré qu’elle soit totalement étrangère à sa philosophie normalement. Mais il ne se vengerait que de ceux qui portaient les armes ce soir là. Les autres, il s’en fichait royalement … Pour l’instant.

- Je n’ai jamais dit qu’être mutant était sans importance, ne me fait pas dire ce que je n’ai pas dit. J’ai dit que je n’avais pas besoin de m’en servir Contre les gens au quotidien. Nuance.

Décidément, les intonations de l’irlandais ne lui plaisait pas, aussi il plissa légèrement les yeux, sur la défensive devant sa tasse de thé. Malachi était quelqu’un d’ouvert et généreux, mais cela ne l’empêchait pas d’être également excessivement prudent : il ne donnait pas sa confiance à n’importe qui et, de toute évidence, ce type là était du genre qui faisait clignoter tous ses signaux d’alerte : son ton paternaliste, qu’il ne supportait pas d’un type inconnu qui n’avait que quelques années de plus que lui, cet air de monsieur j’ai-tout-vécu-tout-connu. Ce fut encore plus viscéral quand il vint poser sa main sur son épaule : Malachi ne supportait pas le contact physique, encore moins de la part d’un inconnu qui venait lui faire la leçon. Il fixa malgré tout droit dans les yeux, notant presque pensivement qu’ils étaient incroyablement froids, comme ceux d’une reptile, mais en bleu. On lui disait souvent que ses propres iris devenaient incroyablement claires quand il utilisait son pouvoir, mais c’était plutôt quelque chose de brillant, de fluorescent. Là, il avait l’impression de contempler deux icebergs, alors qu’Elijah lui intimait de penser à Evangeline à sa mort, et à son inertie face à cette fatalité. Il serra la mâchoire tellement fort qu’il la sentir craquer. Il avait raison, clairement, mais ce n’était pas la bonne façon de le lui dire, si tant était qu’il y avait une bonne façon de lui dire. Il ne répondit rien d’abord, se contentant de lui lancer des éclairs de ses yeux aussi bleus que les siens. Il le suivit du regard alors qu’il quittait la pièce, sans desserrer le moindre de ses muscles tendus.

Ce mec puait le danger à trois kilomètres, s’était juste évident. Les pièces d’un puzzle étrange se mettaient en place, bien que son ressenti soit bien trop chaud pour qu’une prise de recul soit possible : il arrivait ici comme une fleur, sur recommandation de l’organisation, mais avec une fiche d’informations plus que lacunaire. Il avouait bien volontiers détenir un pouvoir dangereux pour lui et les autres. Il déclarait également être transhumaniste, et que les humains n’étaient qu’une race inférieure. Ça commençait à faire beaucoup pour un seul homme quand même. De même, cette espèce de capacité à le captiver comme un gamin devant un dessin animé l’inquiétait : faisait il ça naturellement, ou était ce une facette de son don. Pour l’instant il n’en savait fichtre rien, mais cet aspect de l’homme pourtant si propre sur lui, en dehors de ses propos bizarres, le mettait mal à l’aise. Et surtout, surtout, Malachi avait remarqué l’étrange aura du mutant : elle était terne. Pas brillante, pas lumineuse, pas mouvante, non terne. Vagument grisâtre, terriblement neutre. Comme si quelque chose occultait les émotions d’Elijah, les régulaient constamment. Et ça, ça l’effrayait terriblement, lui qui voyait toute l’humanité d’une personne dans les sursauts de ses émotions, l’ondoiement de son aura. Il termina sa boisson seule, en songeant qu’il faudrait se méfier de cet homme pourtant plein de bon sens. Il y avait un truc qui clôchait chez lui, c’était évidemment.

Il le rejoint après avoir rincé les deux tasses dans l’évier, et s’assit sur le fauteuil en face du canapé où le mutant s’était allongé. Sans son accord, mais ça à la rigueur, il n’était pas à ça près.

- Une toute petite chose … Si tu reposes la main sur moi sans mon consentement préalable, je serais contraint de marcher dessus avec ma prothèse métallique, et il s’en suivrait les fractures d’à peu près tous les os qui la composent. Je préfère te prévenir, avant que tu ais cette mauvaise idée une nouvelle fois.

Tout comme Elijah l’avait fait préalablement, il n’avait pas parlé de manière agressive, mais avait annoncé un fait, quelque chose qui se produirait inévitablement si il se permettait d’autres familiarités du genre. Au moins, il était prévenu.

- Maintenant que tu as fait le tour de la maison, je te laisse faire ta vie. Le frigo est rempli, mais si tu veux autre chose, il suffit de regarder sur les post it du frigo pour trouver les différents take away du coin. Sur ce, je vais retourner à mes occupations. Bonne sieste.

Il le salua de la tête et lui tourna le dos, bien décidé à partir. D’ailleurs, c’était un test : si il lui demandait de rester, il ferait mine de ne pas avoir entendu et continuerait sa marche. En revanche, si il s’arrêtait, il aurait la confirmation que l’étrange capacité du mutant sur son canapé se rapprochait dangereusement de la sienne …

 
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MessageSujet: Re: "My home is your home. well, I guess" [ Elija x Mal]   "My home is your home. well, I guess" [ Elija x Mal] Icon_minitimeVen 27 Mar 2015 - 0:27


Malachi&Elijah

But you see, it's not me, it's not my family. In your head, in your head they are fighting. In your head, in your head, they are crying...

Elijah avait plusieurs jours devant lui pour persuader le mutant. Et puis, Evangeline faisait le travail qu’il ne pouvait faire pendant ce temps. La jeune femme était sur le terrain lorsqu’il ne pouvait y être, et il n’avait pas à s’inquiéter pour elle. En plus d’avoir été entrainée par ses soins, l’homme pouvait faire confiance en sa détermination. Il devait lui faire confiance. Il n’avait plus qu’elle. Ce fut donc avec un soupir de relaxation que l’extrémiste se laissa s’allonger sur le canapé de son hôte. Tandis qu’elle faisait avancer leur collecte d’information sur les hunters de Radcliff, lui faisait grossir les rangs. Tout allait bien, même si Malachi ne semblait pas être prompt à le suivre. Ses paupières se fermèrent d’elle-même, et sa tête s’alourdit sur les bras qu’il avait glissés derrière. Tout allait pour le mieux dans le pire des mondes, et bientôt, il aura avec lui un transmutant capable de modifier les émotions.
Puis, il entendit ses pas.
Malachi l’avait rejoint plus tôt que prévu, lui qui pensait avoir brusqué sa petite âme en lui disant simplement une vérité qu’il ne pouvait voir. Ah, il était beau en martyr, en petite chose blessée portant à son cou un anneau probablement acheté pour moins de cent billets – mais dès qu’il fallait agir, il était outré. Du moins, agir contre les humains, les hunters lui semblant être des personnes à part, ne disposant absolument pas des mêmes poumons, jambes et cœur qu’eux. Ce Porter n’était pas stupide, mais juste bien éduqué. La paix c’est bien. La violence ne résout rien.
Et caetera, et caetera.

« Une toute petite chose.. » Un œil s’ouvrit, puis un autre, avant que ses pupilles ne se tournent vers lui, le fixant, seule preuve qu’il l’écoutait car son corps tout entier restait malgré tout étalé sur son sofa. « Si tu reposes la main sur moi sans mon consentement préalable, je serais contraint de marcher dessus avec ma prothèse métallique, et il s’en suivrait les fractures d’à peu près tous les os qui la composent. Je préfère te prévenir, avant que tu ais cette mauvaise idée une nouvelle fois. » Elijah toussa. Il n’était pas malade, il s’était juste étouffé en riant cyniquement à cette demande. Se redressant malgré lui, il pesta à moitié contre sa quinte de toux qui réfrénait son envie de montrer du doigt les contradictions de Malachi. Lui qui prenait des gants au cas où il était attiré par les hommes ne voulait pas de contact physique ? Il ne lui avait pas posé une main sur la cuisse tout de même.. Et puis merde, il portait un col roulé. Avant qu’il n’ai le temps d’objecter, l’autre continua : « Maintenant que tu as fait le tour de la maison, je te laisse faire ta vie. Le frigo est rempli, mais si tu veux autre chose, il suffit de regarder sur les post it du frigo pour trouver les différents take away du coin. Sur ce, je vais retourner à mes occupations. Bonne sieste. »
Ses pupilles suivirent l’homme avant qu’Elijah ne décide de fermer de nouveaux ses yeux. Il avait le temps pour lui, au moins l’avait-il cerné. « Tu sais que nous pensons tous les deux la même chose. » Que nous sommes d’accord, que nous sommes pareils. Le mutant bailla avant d’ajouter d’une voix plus lente et pesante : « Une chose qui ne s’appelle pas Uprising. »

Tout allait bien dans le pire des mondes.






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