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 I see fire... into my heart. (ft. Malachi)

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MessageSujet: I see fire... into my heart. (ft. Malachi)   I see fire... into my heart. (ft. Malachi) Icon_minitimeMar 16 Déc 2014 - 19:25


Le gérant du supermarché semble toujours en colère contre moi. Je n’ai été en retard qu’une seule fois pourtant, mais l’on pourrait croire qu’il n’accepte pas la moindre erreur au sein de son enseigne. Ou alors il ne m’aime pas tout simplement, mais en tout cas, je sens son regard posé sur moi presque tout au long de la journée, jusqu’à me rendre incroyablement mal à l’aise. Déjà qu’il ne m’en faut pas beaucoup à la base… Aussi, lorsqu’une collègue me demande d’aller refaire les rayons, j’accepte aussitôt. Cela me permettra d’échapper au regard de mon patron et peut être pourrais-je enfin quitter ce malaise perpétuel que je ressens depuis quelques temps. Produits en main, je me mets à siffloter tranquillement, preuve s’il en est de ma détente soudaine. Pourtant il s’agit bien là de la tâche la moins valorisante de mon métier, mais au moins, dissimulée dans ces rayons, je peux simplement agir sans redouter un commentaire.

Je suis d’ailleurs tellement détendue que j’agis presque comme un robot, perdue dans mes pensées, sans même me préoccuper de ce que je fais réellement. Après tout, ce n’est pas bien compliqué. Juste des boites de céréales à poser sur des étagères. Encore et encore… Mes pensées dérivent, sur diverses rencontres effectuées depuis mon arrivée en ville et je me sens rougir soudain, sans trop savoir pourquoi, ni même à quoi j’ai réellement pensé. Probablement une autre idiotie… Cependant mes rouges semblent me brûler et la chaleur se répand d’ailleurs un peu partout dans mon corps. Jamais dans toute ma vie je n’ai ressenti une telle chaleur et je me prends soudain à avoir peur. Ce n’est pas l’inconnu qui m’effraie, mais plutôt cette chaleur qui vient jusqu’à mes mains, qui en deviennent orangées, puis rouges. « Au… » Je voudrais appeler à l’aide, mais quelque chose me dit que je ne devrais pas. Ce n’est pas normal après tout et même si je m’efforce de ne pas y prêter attention, toutes ces histoires de mutants et de chasseurs se sont tout de même incrustées dans mon esprit. Foutue propagande. Du coup, je ne crie pas, je ne demande pas de l’aide. Non, je continue simplement à regarder mes mains devenir de plus en plus rouges, jusqu’à finalement laisser échapper une étincelle, qui vient s’écraser sur le sol lentement avant de s’éteindre. Comme une allumette mal allumée… Mes mains pourtant, sont toujours aussi rouges et désormais, ce n’est pas une, mais plusieurs étincelles qui s’échappent, jusqu’à former une flamme. Pas très impressionnante, mais suffisamment pour me faire crier de peur et pour allumer une boite de céréales. Le carton prenant feu facilement, c’est bientôt tout le rayon qui s’illumine devant moi, sans que je n’esquisse même un geste pour m’enfuir.

Je sais que je suis responsable de ce qui est en train d’arriver, du coup, je n’arrive pas à bouger, je n’arrive même pas à respirer normalement. Ce n’est que lorsque quelqu’un me bouscule, que je reprends légèrement mes esprits. Suffisamment pourtant, pour commencer à courir, en compagnie d’autres, en direction de la sortie. Sauf que moi, à la différence des autres, je ne m‘arrête pas, malgré le bienfait de la fraîcheur de l’air sur moi. Je continue à courir, sur le parking, sans regarder où mes pieds me portent. Fatalement, je rentre encore une fois dans quelqu’un. Sauf que cette fois, je ne cherche pas à m’enfuir. Mes mains s’accrochent au t shirt de l’homme, l’une d’elle glisse rapidement, faute de garder une prise correcte et finalement mon front se pose contre son cou. Je ne sais même pas de qui il s’agit… Cela pourrait être un inconnu, mais mon instinct m’invite à me blottir contre lui, juste avant de me mettre à pleurer, sans réussir à me contenir. Ce qui vient d’arriver est trop difficile à comprendre, trop difficile à gérer pour que je réussisse à conserver mes larmes.
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MessageSujet: Re: I see fire... into my heart. (ft. Malachi)   I see fire... into my heart. (ft. Malachi) Icon_minitimeMer 17 Déc 2014 - 21:46

Don't worry I'm here now
  Malachi & Claire
Malachi signa le reçu au livreur/caissier, avant de lui laisser le contenu entier de son chariot à livrer. La livraison à domicile après les courses était une pratique de plus en plus courante, et il en était bien content : il n’avait pas de voiture ici, à Radcliff, uniquement sa moto, et faire les allez retours avec des sacs en plastique plein les bras n’étaient pas une option. Depuis qu’il avait appris qu’il pouvait aller faire ses courses, puis les confier à un garçon de course pour que celui-ci les amène chez lui à l’heure qu’il désirait moyennant finance, sa vie avait changer : il pouvait faire ses emplettes les matins avec les cours, et se faire livrer le soir les denrées encore fraiches. On lui avait dit qu’on pouvait même faire ce genre de choses par internet. Mais comme la technologie et lui, ça faisait deux… il préférait éviter, autant que faire se peut.  En tout cas, les courses de la semaine était faite, il allait pouvoir rentrer chez lui, se faire un thé et retourner à la correction de la thèse d’un de ses étudiants de la faculté. Un récit passionnant, malgré la piètre orthographe de l’ouvrage. A croire que les plus jeunes ne savaient plus écrire…

Il sortit du magasin d’un pas tranquille, les mains dans les poches, l’esprit occupé au planning de la suite de son après midi. Il ne remarqua pas tout de suite les gens qui se pressaient autour de lui, certains criant même comme s’ils avaient vu le diable en personne. Il releva la tête, légèrement agacé par toutes ses personnes bruyantes comme tout, sans voir ce qui pouvait les effrayer autant. Il n’avait pas entendu de coup de feu, pas de bruit d’explosion, et rien ne semblait, pour l’instant, troubler le silence paisible du parking du supermarché. Tiens, à part peut être une légère odeur de brulé… il ne se retourna même pas, au final. Il n’avait pas de temps à perdre ici, et la panique ambiante le laissait indifférent, totalement.

Il allait ouvrir le topcase à l’arrière de sa moto pour en extraire son casque, quand une silhouette apparut au détour du range caddies pour se jeter presque littéralement sur lui, sans qu’il ait même le temps de faire un pas pour l’esquiver. Il se raidit, prêt à envoyer une salve de profonde terreur à son assaillant pour le faire reculer, avant de se rendre compte que c’était une … Assaillante. Et pas une inconnue, par-dessus le marché. Il ne mit pas plus d’une seconde à la reconnaitre, d’abord parce que la situation lui était familière ; quelques mois auparavant, cette même demoiselle lui était déjà rentrée dedans, dans un bus cette fois ci, pour lui subtiliser la bague qu’il portait autour du cou. Il avait pu la récupérer, et avait fait la rencontre de l’étrange Claire Sandburry. Depuis, il avait appris qu’elle était caissière ici, dans ce magasin, mais il n’allait jamais à sa caisse : il ne voulait pas qu’elle ait l’impression qu’il l’espionnait, où autre truc un peu craignos. Alors en général, quand il la voyait, il allait à une caisse tout au bout inverse du magasin, et se contentait d’apaiser son aura pour que ses émotions s’adoucissent, l’espace des quelques minutes où elle était à portée de son regard. Ce n’était pas grand-chose, mais ça lui faisait plaisir de le faire. Il ne bougea pas quand les mains maladroites de la jeune femme s’agrippèrent à son tshirt noir, et qu’elle fourrait son nez humide dans son cou. Il avait l’impression d’avoir la truffe d’un chiot au creux du cou, alors qu’il rangea les clés de sa moto dans sa poche, pour prendre la jeune femme dans ses bras, non sans une certaine hésitation. C’était elle trompée de personne ? Aussi bien, elle l’avait confondu avec quelqu’un, dans un instant de panique. Etait elle blessée ? Il baissa les yeux vers elle pour scruter son aura, mais ne vit aucun trace de douleur ou de colère. Juste beaucoup de peur, d’inquiétude et toutes les émotions liées à ce genre d’état. Elle était quitte pour une bonne frayeur apparemment. Il la laissa pleurer encore un peu, vérifiant d’un coup d’œil circulaire le moindre mouvement suspect : une épaisse fumée noire s’élevait à présent au dessus du magasin, sans qu’aucune flamme ne soit cependant visible.

Il leva sa main droite pour caresser timidement les cheveux de la jeune femme, comme il avait pu le faire avec son épouse des années auparavant, n’osant pour l’instant toucher à ses émotions, un peu trop vives pour être manipuler à la légère : c’était toujours délicat de catalyser des ressentis très forts, qui risquaient de lui exploser à la figure. Le mieux était qu’elle commence par se calmer un tout petit peu toute seule. Il lui murmura à l’oreille, de sa voix naturellement grave et chargée de son accent gallois:

- Shhhh c’est bon Claire, c’est bon … Je suis là, il ne peut rien t’arriver… C’est moi, Malachi, le type avec la bague autour du cou …


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MessageSujet: Re: I see fire... into my heart. (ft. Malachi)   I see fire... into my heart. (ft. Malachi) Icon_minitimeJeu 18 Déc 2014 - 0:22


Il sent bon. Il est chaud et il a refermé ses bras autour de moi comme pour me protéger. Ma main droite resserre donc légèrement son t shirt, comme pour être bien sûr de rester là encore un peu plus longtemps. Entre deux sanglots, je pousse donc un soupir de contentement, me sentant juste un peu rassurée. Pourtant, je n’ai encore aucun indice sur l’identité de mon ami du moment. Tout ce que je sais, c’est que là, au creux de ses bras, je me sens à l’aise, rassurée et presque sûre de ne pas être en danger. Probablement est-ce ridicule, mais c’est la sensation qui s’est emparé de moi, dès que mon corps est entré en contact avec le sien. Et puis ses gestes sont tellement doux. Comme cette main, qui vient désormais caresser mes cheveux, comme pour me rassurer encore un peu. Si bien que mon corps se détend légèrement, tout comme les battements de mon cœur s’atténuent un peu. Certes, ils sont toujours rapides et désordonnés, mais je n’ai plus l’impression qui va exploser dans ma poitrine. Ses mots pourtant, le font s’accélérer de nouveau et je détache mon visage de son cou pour le regarder soudain. Lui… Ce doit être un mauvais rêve s’il s’agit de Malachi… Ou un bon rêve ? Je ne sais pas trop. Ce que je sais pourtant, c’est que mes joues deviennent rouges et je ne maintiens mon regard dans le sien que quelques secondes, avant de finalement me défaire de son étreinte précipitamment. Je recule de plusieurs pas pour le fixer, avant d’entendre une sirène de pompier au loin. La panique revient presque aussitôt, dans mon regard et dans mon corps, qui se met à trembler… « Tu peux m’emmener loin ? N’importe où loin ! » Je ne connais pas encore bien la ville, c’est pour cela que je l’incite à m’emmener là où il veut. Je ne peux simplement pas rester ici. Après tout, responsable de ce qui vient de se passer, je ne peux juste pas.

C’est probablement à cet instant que je me rends compte que je l’ai tutoyé et que je me comporte comme si nous étions proches ou mêmes amis. Pourtant nous ne sommes rien de tout cela. Je ne suis que l’infâme voleuse qui a essayé un jour de lui dérober son bien le plus précieux. Au fond de moi, je sais qu’il ne pourra rien penser d’autre à mon propos. Même si au final, nous nous sommes quittés en des termes plutôt bons, je sais qu’il ne pourra jamais oublier ce que j’ai fait et encore moins me pardonner. Bien sûr que je devrais le lui demander, plutôt que de spéculer ainsi, mais je ne suis pas un grande bavarde et je ne veux pas vraiment lui demander son avis sur moi. J’aurais bien trop peur de la réponse pour simplement oser aborder le sujet. Quoiqu’il en soit, je l’observe avec mes yeux paniqués et lance de fréquents coup d’œil vers le magasin, qui doit probablement être en train de bien brûler actuellement. C’est idiot, je devrais rester dans le coin, à aider les gens et essayer de ne pas sembler trop coupable. Cependant c’est impossible, je n’arrive pas à prendre sur moi. Je suis une transmutante et rien que pour ça, je risque la mort. Si je ne prends pas la fuite maintenant, quelque chose me dit que je ne passerais pas la journée… « S’il te plaît. Maintenant. » Je lance un regard vers sa moto, puis de nouveau vers le magasin et hésite désormais à partir en courant. Peut être devrais-je le faire… « Laisse tomber. Je vais courir. Je veux pas t’embêter. » Et je commence d’ailleurs à marcher, passant à côté de lui, prêt à courir.
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MessageSujet: Re: I see fire... into my heart. (ft. Malachi)   I see fire... into my heart. (ft. Malachi) Icon_minitimeJeu 18 Déc 2014 - 10:11

I see fire... into my heart

 

Il fallut un petit moment pour que Claire le reconnaisse enfin, ce qui inévitablement enflamma les joues de la jeune femme, faisant sourire faiblement le professeur. Sa réaction était plutôt logique, après tout elle pouvait tout à faire croire qu’il lui tenait encore rigueur des faits intervenus lors de leur dernière rencontre. Ce n’était en réalité absolument pas le cas. Malachi n’était pas du genre rancunier, et encore moins quand, au final, tout était rentré dans l’ordre. Il était toujours intrigué par cette demoiselle aux comportements si … atypiques, mais il ne s’en méfiait pas, et n’avait aucune rancœur envers elle, vraiment. C’est pourquoi il s’inquiétait sincèrement de l’état de la jeune femme, profitant de son pas en arrière pour la scanner de bas en haut : elle n’avait pas de blessure visible, mais elle semblait vraiment, vraiment paniquée. D’ailleurs, elle tremblait, comme si elle sortait d’un frigo. A sa demande, il ne répondit pas, enfin pas verbalement, trop concentré sur la boule colorée qu’il voyait à la place du cœur de la jeune femme, qui s’agitait en rythme des tremblements de cette dernière. C’était désagréable de voir cette aura s’agiter sans pouvoir trop y toucher. Mais dans le cas d’émotions fortes, la manipulation était délicate, intrusive, et parfait totalement perturbante pour la personne dont il faisait taire les émotions. Et il n’avait pas besoin d’une Claire apathique et incapable de réagir.

Il la vit regarder sa moto, une magnifique machine Guzzi noire aux chromes rutilants. Son bébé, acheté peu après son emménagement à Radcliff il y a 6 ans. Elle était impeccable et avait de la place pour deux. Bien sur qu’il pouvait l’amener quelque part, si il le fallait, mais où ? et pourquoi ? Qu’avait elle fait pour se sentir obligée de se  carapater au plus vite ? Parce qu’avec des antécédents comme les siens, il doutait qu’elle est juste terminée sa journée et envie d’une petite balade en deux roues…. Mais le regard paniqué de la jeune femme, son naturel à le tutoyer et son angoisse eurent raison des ultimes réticences du professeur, qui hocha la tête puis fit volte face, sortant les clés de son blouson de cuir pour chercher le casque de son coffre. Claire avait probablement mal interprété son silence et ses mouvements, parce que déjà elle s’excusait, reculait un peu plus, lui disant qu’elle préférait courir, finalement. N’importe quoi. Avant qu’elle puisse faire un pas de plus, Malachi lui attrapa le poignet, et d’un petit mouvement l’attira à nouveau vers lui, pile en face de lui :

- Tu vas me faire le plaisir d’arrêter de dire des bêtises, et d’enfiler ça.

Il n’avait qu’un seul casque, et il serait probablement trop grand pour elle, mais il ne pouvait pas se permettre de l’emmener sans protection. Déjà que conduire lui sans casque n’était pas bien prudent, mais si c’était sa passagère, c’était pire. Il l’aida à monter à l’arrière, débloquant les petites prises pour qu’elle puisse installer ses pieds, avant de chevaucher à son tour l’engin.

- Accroche toi comme tu veux, mais la bête est nerveuse, il ne s’agirait pas de tomber.

Il fit rugir le moteur, ôta la béquille, et démarra à toute balle, non sans un dernier regard vers le magasin. Tiens, il y avait des flammes, maintenant. Il sortit du parking, puis s’avança dans la ville, un peu au hasard, pas encore tout à fait sur du lieu où il devait l’emmener. Il ne pouvait décemment pas l’emmener chez lui, il ne la connaissait pas assez, ça pouvait être un piège après tout. Il fréquentait un peu trop de mutants en ce moment pour prendre le risque d’emmener quelqu’un chez lui sans avoir confiance à cent pour cent. Il s’arrêta à un feu, dévisageant les panneaux routiers, avant d’effectuer un virage bruyant vers la droit, en direction d’une route montante et sinueuse. Il y avait un quartier un peu plus calme, résidentiel, avec un grand parc en haut d’une colline. On était un jour de semaine, il n’y aurait probablement personne là-bas à cette heure-ci. Tout le long du trajet, il s’efforçait de calmer Claire aussi discrètement que possible, sans forcer non plus, et sans un mot. L’avantage ici, c’était qu’avec ses mains qui s’agrippaient à lui, le contact physique facilitait grandement l’utilisation de son don, même sans qu’il l’ait à portée de regard. Il tachait d’instiller un peu de calme en elle, comme une tache d’encre bleu dans un verre d’eau. Pas assez pour tout colorer, mais assez pour qu’elle en sente les effets quand même. Avec un peu de chance, elle ne ferait pas le lien avec lui, considérant simplement que c’était la moto qui la berçait. Il s’arrêta à la porte métallique à l’entrée du parc, et coupa le moteur, avant de descendre, et de tourner son regard clair vers la jeune femme, un petit sourire un peu moqueur sur les lèvres.

- Bon … Maintenant que je me suis rendu complice d’un délit de fuite flagrant, tu m’expliques ce qui se passe, s’il te plait ?



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MessageSujet: Re: I see fire... into my heart. (ft. Malachi)   I see fire... into my heart. (ft. Malachi) Icon_minitimeJeu 18 Déc 2014 - 19:18


J’ai continué. Encore plus de tutoiement alors que je devrais pourtant continuer à le considérer comme un étranger. Cependant je ne peux renier le fait que malgré son statut de presque inconnu, sa présence à mes côtés a été rassurante et mon cœur s’est apaisé au creux de ses bras. Probablement est-ce la raison pour laquelle je continue à lui demander de l’aide pour m’emmener loin de là. Bien sûr que j’ai conscience d’abuser, mais je n’arrive pas à faire autrement. La confiance que j’éprouve pour cet homme est incroyablement déplacée mais mon instinct est plus fort que tout. Ce dernier m’a déjà trompé, plusieurs fois, dans le passé, mais cette fois, j’ai l’intime conviction qu’il n’a pas tort. La preuve, il m’empêche de partir, sa main agrippant mon poignet. Je tremble bien sûr, en souvenir de notre dernière rencontre, semblable en de certains points. Comme cette main, non loin de la mienne. Je voudrais qu’il prenne encore une fois mes doigts entre les siens mais ce n’est pas le sujet actuel. Non. Il ne cherche qu’à me retenir quelques secondes pour m’offrir son casque et donc la promesse d’une balade m’éloignant de ce lieu qui me fait désormais peur. Pourtant j’hésite. Et si tout ça devait recommencer alors que mes bras l’entourent ? Et si je venais à le brûler en le serrant contre moi pour ne pas tomber ? Une sirène, plus proche que les autres, me fait sursauter et je m’empare soudain du casque, que j’enfile sans faire de commentaires. Je remarque bientôt qu’il n’en a pas pour lui, mais n’ose faire le moindre commentaire, de peur qu’il ne change finalement d’avis. Il ne me faut que quelques secondes pour grimper sur la moto et dès qu’il est lui-même installé, je referme mes bras atour de sa taille et pose même ma tête dans le creux de son dos. La moto n’est pas une inconnue pour moi, pourtant un long frisson d’appréhension s’empare de tout mon corps et il me faut quelques secondes pour me rendre compte finalement que ce n’est pas la peur de l’engin qui me fait réagir comme ça, mais plutôt la peur de lui faire du mal dans cette position.

Bientôt pourtant, alors que le moteur vrombit et que la moto s’élance, je sens une petite once de calme s’insinuer dans mon cœur paniqué. Et plus les kilomètres défilent, plus je me sens sereine même si je continue de trembler de peur doucement. Toutes mes émotions sont bien moins intenses et j’attribue ce changement à la présence si proche du brun. Si c’est un rêve, il prend finalement un chemin assez sympathique et je me prends même à sourire, juste une seconde, avant de resserrer un peu plus mon étreinte autour de lui. Aucune chaleur, si ce n’est celle de mes joues, mais rien à voir avec ce qui est arrivé un peu plus tôt.

Soudain, tout s’arrête, la moto, mon léger bien être et la panique revient prendre sa place au creux de mon cœur. Pourtant, nous sommes loin du magasin et seule une fumée au loin peut rappeler cet affreux moment. Et les mots de mon interlocuteur. Bien sûr qu’il veut savoir pourquoi j’ai réagi come ça, mais malgré la confiance que j’éprouve envers cet homme, je ne peux me résoudre à lui dire la vérité. Pour ce que j’en sais, il fait parti de ces stupides chasseurs qui se sentent surpuissants en éliminant les transmutants. « Euh… enfin… euh… » Superbe mensonge madame Sandburry. Magnifique explication qui le satisfera probablement. Encore une fois, je me sens magnifiquement stupide et n’arrive pas à m’exprimer correctement. Comment pourrais-je lui mentir alors que je n’arrive même pas à former une phrase complète… Je me force à souffler, enlève enfin le casque comme pour me donner contenance et enfin, je parviens à lui répondre, un peu plus clairement. « J’ai peur du feu voilà ! » Je ne sais même pas comment je pourrais être convaincante avec ce mensonge de bas étage et mon ton clairement hésitant. Je ne sais pas mentir, je n’ai jamais su le faire et ce n’est probablement pas maintenant que je vais commencer… « Merci… En tout cas. Je… la balade était cool… » Bien sûr, je n’arrive pas à le regarder tandis que je parle et je rougis encore une fois. Il va finir par croire que le rouge est ma couleur naturelle…
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MessageSujet: Re: I see fire... into my heart. (ft. Malachi)   I see fire... into my heart. (ft. Malachi) Icon_minitimeJeu 18 Déc 2014 - 22:56

I see fire... into my heart

 

Malachi haussa un sourcil, peu convaincu par les baffouillements approximatifs de la jeune femme. Moui, non, cette demoiselle n’était décidément pas faite pour mentir, cela se lisait sur son front, sur ses joues aussi, qui s’enflammaient à nouveau alors qu’elle évitait soigneusement son regard. Que devait il faire ? la laisser comme ça, et repartir sans rien demander de plus ? ou peut être essayer de comprendre pourquoi elle lui mentait aussi effrontément ? Il lui prit le casque des mains, sans geste brusque, pour le ranger à l’arrière de la bécane, puis se retourna pour souffler à voix basse :

- Tu me mens Claire …

Il s’avança d’un pas, puis un autre vers la jeune femme, un peu pensif : elle était presque calmée, il le voyait à présent, malgré son teint écarlate. Il pouvait donc utiliser son don sans difficulté sur elle, il lui suffisait de la fixer, comme un serpent, ou mieux, de la toucher pour manipuler doucement ses émotions, pour qu’elle ait envie, terriblement envie de lui dire la vérité. Il pouvait faire ça de manière plus ou moins désagréable : l’effrayer d’abord, instiller la panique et l’angoisse chez la jeune femme, pour la pousser à le craindre, et lui faire cracher ses véritables intentions. Mais il rechignait à faire ce genre de choses : il ne supportait qu’à peine l’idée de faire volontairement du mal à quelqu’un, en dehors, peut être, des potentiels tueurs de sa femme. Sauf que, aux dernières nouvelles, Claire n’était pas une tueuse. En tout cas, il lui laissait le bénéfice du doute. Il préféra la méthode douce, celle qui, au final, le faisait moins culpabiliser : détendre la jeune femme, lui donner envie de rire, de plaisanter, de se rapprocher de lui, et de lui faire suffisamment confiance pour lui confier ses secrets. Pour cela, il fallait qu’elle le regarde, qu’elle lui ouvre son âme à travers ses iris, pour qu’il puisse effleurer son cœur pour l’adoucir, l’apprivoiser comme un petit animal craintif.

- Regarde moi, s’il te plait.

Alors qu’elle levait ses yeux vers lui, sans hésitation il se plongea dans l’âme de la jeune femme, comme il pouvait le faire si souvent, avec l’aisance d’un sportif professionnel. La petite boule d’émotions qu’il visualisait à la place du cœur de la jeune femme frémit légèrement alors qu’il l’effleurait mentalement, imaginant un puissant rayon de calme et de décontractions s’emparer de la jeune femme. Elle devait se sentir bien, vraiment bien, aussi bien et confiante qu’elle ne l’avait jamais été. Elle se sentirait en sécurité, comme avec une vieille connaissance, un membre de la famille, son meilleur ami même, si jamais elle en avait déjà eu un. N’était ce pas une journée magnifique, un très bel endroit pour se promener et prendre l’air ? Oui, elle devait se sentir bien, oublier temporairement ses problèmes, ou du moins ne plus s’en soucier. La plénitude, oui, voilà ce qu’il infusa dans le cœur de la jeune femme, lentement mais surement, alors qu’elle continuait à le fixer un peu béatement.

La manipulation n’avait duré que quelques secondes, une petite dizaine en réalité, mais Mal avait l’impression qu’il avait passé plusieurs minutes à manipuler les émotions de la jeune femme : ses iris bleutés s’étaient éclaircies de plusieurs tons, devenant presque fluorescents, comme à chaque fois qu’il utilisait son don avec application. C’était assez discret néanmoins, un peu comme si un rayon de soleil avait frappé son regard le temps d’un instant. La seule personne qui lui avait déjà fait une remarque là-dessus, en dehors d’Evangeline, c’était Viktor. Mais le véto était au courant de ses capacités, et en cela il était bien plus attentif que les humains lambdas. Et que les hunters d’ailleurs. Il pencha la tête légèrement sur le coté, un petit sourire sur les lèvres :

- Et si tu me disais la vérité, hum ? Il n’y a aucune raison que je ne comprenne pas ce qui t’arrive, je suis quelqu’un d’assez … Compréhensif, en temps normal.


Suffisamment compréhensif pour avoir déjà recueilli deux mutants débutants en deux mois. Mais ça, comment pouvait elle le deviner ?




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MessageSujet: Re: I see fire... into my heart. (ft. Malachi)   I see fire... into my heart. (ft. Malachi) Icon_minitimeVen 19 Déc 2014 - 0:20


Et voilà. Il affirme avec certitude quelque chose que je ne suis pas capable de contredire. Parce qu’il a raison et que je déteste mentir de toute façon. Je déteste le faire et pourtant je suis obligée. Si je lui dis la vérité, je sais que je me mets en danger et que je le mets en danger lui aussi, s’il ne l’est pas lui-même. Pourtant, lorsqu’il me demande de le regarder, je m’exécute, presque aussitôt. Ses yeux sont magnifiques. Et moi je me sens soudain terriblement bien. Ma peur semble s’être complètement envolée pour faire place à un étrange sentiment de confiance débordante. Pas en moi… Quoique si, un peu aussi. C’est tellement inattendu, tellement étrange, que j’ai presque l’impression qu’il m’a jeté un sort. Alors je me mets un rire, probablement un peu stupidement comme une oie heureuse. Ma main droite, comme animée d’une personnalité propre, vient se poser doucement sur son torse et je lâche un soupir soudain de contentement. Encore. Décidément, sa présence à mes côté m’aident terriblement à me sentir bien. Déjà plus tôt, le brun a réussi à faire fuir ma peur et là… il me donne envie de me blottir dans ses bras, pour ne plus les quitter. C’est étrange… Aussi lorsque j’amorce un mouvement pour effectivement me perdre dans ses bras, je fronce les sourcils et m’empêche difficilement de le faire. Pour ça, je me donne l’excuse facile de ses yeux. Si je dois me blottir contre lui, je perdrais alors de vue son regard si beau, si changeant, si lumineux, si… « Tes yeux dansent comme les flammes d’un feu… » Et c’est probablement la phrase la plus claire, la plus construite et la moins réfléchie que j’ai pu lui dire jusque là. Preuve s’il en est de la confiance soudaine que je lui accorde.

Et finalement je sursaute, alors qu’il parle, brisant le moment qui vient de se créer entre nous. Je me sens presque agressée pourtant j’ai le sentiment maintenant, de devoir lui parler, lui expliquer. Et puis au fond, cela me fera probablement du bien. J’oublie presque aussitôt qu’il pourrait être un chasseur de mutants. J’oublie aussi qu’il n’est rien d’un plus qu’un inconnu pour moi. Je lâche ses yeux pour fixer le sol une seconde et marmonner finalement, un peu timide. « Je crois que je suis une transmutante. J’ai… » Comment expliquer qu’il s’est bien rendu complice d’un crime en m’emmenant avec lui ? Je n’arrive pas à m’exprimer si bien que je laisse ma main glisser le long de son bras, pour prendre la sienne entre mes doigts. Comme la dernière fois, sauf que je suis beaucoup plus douce qu’il l’a été. Pourtant je tire moi aussi sur son bras, tout en avançant vers le parc. « Viens ! J’ai envie d’aller dans le parc ! » A croire que je ne viens pas de lâcher une bombe entre nous. Et que je le connais depuis des mois voire des années. Ce n’est pourtant pas le cas alors au bout de quelques mètres parcourus, je le lâche soudain et fait un bond en arrière en le fixant avec de grands yeux ronds. « Pourquoi tu veux savoir ? J’ai rien fait de mal. » A croire finalement qu’il ne m’a pas calmé autant que voulu. Mes yeux se posent de nouveau sur lui et je sens les larmes revenir. « Et si j’ai tué quelqu’un ? Je veux pas y retourner ! » Les conséquences de mon acte semble revenir d’un coup dans mon esprit et je sens des larmes se frayer de nouveau un chemin jusqu’à mes yeux…
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MessageSujet: Re: I see fire... into my heart. (ft. Malachi)   I see fire... into my heart. (ft. Malachi) Icon_minitimeVen 19 Déc 2014 - 18:40

I see fire... into my heart

 

Malachi retint un petit sourire satisfait en voyant le visage de la jeune femme se détendre presque automatiquement, gloussant même un peu en le fixant d’un regard pétillant. Quand même, quel chouette don il avait, de pouvoir rendre les gens heureux simplement en le voulant. Evangeline lui disant souvent, en riant, que si il n’était pas si introverti, il pourrait lever une petite armée rien qu’en promettant aux gens leur dose de bonheur et de bien être quotidienne. Il s’en amusait bien sur, mais en réalité, il savait que ce n’était pas totalement faux : si ses élèves l’appréciaient tant, il était conscient que c’était aussi en partie parce qu’il faisait régner dans sa classe une ambiance détendue mais studieuse, sans le stress symptomatique de certaines salles de classes. En tout cas, le charme marchait bien sur Claire, presque trop d’ailleurs, alors que celle-ci s’approchait de lui pour s’appuyer contre son torse. A croire de la demoiselle était vraiment, vraiment tactile, parce qu’à chaque fois qu’ils se rencontraient, elle ne pouvait s’empêcher de le toucher, le palper, pour sentir sa peau contre la sienne. Un instant, il songea qu’elle avait peut être un don lié au contact physique, un petit peu comme le sien, et qu’elle tentait de s’en servir plus ou moins discrètement ? Il n’en avait aucune idée, pour l’instant, elle se contentait de le complimenter sur ses yeux en s’approchant un peu plus, battant des cils comme une paire d’ailes de papillon. Il ne savait pas trop comment réagir à un tel rapprochement. Heureusement, cela ne dura pas trop longtemps, car elle marmonna quelque chose qu’il mit une demi seconde à enregistrer, alors qu’elle tournait la tête, comme si elle ne voulait pas vraiment qu’il entende ce qu’elle disait.

Il haussa un sourcil : « Je crois » ? Non non non  ma grande, c’est pas comme ça que ça se passe, soit tu es mutante, soit tu ne l’es pas. Il n’y a pas de période d’essai ou de choix. Quoique… Il regarda la main de la jeune femme descendre sur son bras, puis lui prendre la main, alors qu’il la fixait, les ailes du nez frémissantes, les sourcils froncés. Sans s’en rendre compte, il ne devait pas être particulièrement rassurant, à ne pas décrocher un mot. En fait, il était juste pensif, et son cerveau carburait à toute allure : était elle de ces humains qui avaient hérités de pouvoirs transmutants récemment, comme Viktor et Octavia ? En tout cas, elle n’était pas une hunter. Il préférait ça, au fond, ça lui aurait fait mal au cœur d’apprendre que ce personnage lunaire puisse être un danger pour sa vie.

Il se laissa tirer par le bras sans trop de résistance, avançant à côté d’elle en jaugeant ses réactions, qui ne tardèrent pas à le surprendre. Ils n’avaient fait que quelques mètres que déjà elle lui lachait la main et le fixait d’un air inquisiteur, presque suspicieux. Hop, il lui envoya une petite onde de réconfort, roulant des yeux avec un sourire :

- Je veux savoir parce que je suis curieux, c’est tout. Je me doute bien que tu n’as rien fait de mal.

Bon, en vrai, il doutait quand même un tout petit peu. Après tout, elle avait des antécédents de voleuse, et la seconde fois où elle le fuyait d’un bâtiment en flammes. Avouez que, quand même, la question se pose. Il tourna la tête vers elle avec un regard rond alors qu’il voyait les larmes perler aux coins de ses yeux. Soudain, il se sentit totalement désemparé : il n’aimait pas voir les gens pleurer, il ne savait jamais jamais comment se comporter. Evangeline ne pleurait jamais, ou si peu. Et quand elle le faisait, elle prenait les devant en se blotissant directement dans ses bras. Il n’avait plus qu’à la serrer fort et à attendre que ça se passe. Mais les larmes de Claire… hum, non, il ne savait pas comment réagir. Alors maladroitement, il serra l’épaule de la jeune femme, puis lui frotta le dos du plat de sa main.  Bon, ce n’était pas très naturel, mais que voulez vous, il n’était pas bon là-dessus.

- Tu n’as rien à craindre Claire , tu es, hum … une bonne personne, j’en suis persuadé. * il tenta tant bien que mal de l’encourager à lui parler un peu plus* Qu’est ce qui te fait penser que tu serais, euh, différente ? Il s’est passé quelque chose au magasin ?

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MessageSujet: Re: I see fire... into my heart. (ft. Malachi)   I see fire... into my heart. (ft. Malachi) Icon_minitimeVen 19 Déc 2014 - 21:00


« T’en sais rien du tout ! » Comment peut il affirmer être certain de mes actes ? Au final, il ne me connait pas et la seule face de moi qu’il a pu voir un jour est le vol. Je suis une voleuse, je suis donc une excellente candidate pour faire des choses mauvaises. Et je crois bien en avoir fait dans le magasin ; Quelqu’un est peut être mort à cause de ces… flammes. Je suis peut être devenue une tueuse cet après midi. Alors je n’arrive pas vraiment à supporter ce genre de phrases. Mon manque de confiance en moi ressort presque aussitôt et les larmes s’écoulent sans que je ne puisse les empêcher. Sa main, sur mon épaule, puis dans mon dos, n’est pas vraiment réconfortante, pourtant j’apprécie le contact soudain entre nous. Comme à chaque fois, avoir une parcelle de lui proche de moi me rend un peu plus calme et mes larmes s’assèchent rapidement. En partie parce qu’il parle de nouveau et un sentiment presque nouveau s’empare de moi. Presque, car je l’ai déjà ressenti, des années plus tôt, lorsque ma mère m’a empêché de savoir comment s’était déroulé l’enterrement de mon frère. Je m’étais si hermétiquement refermée après ça, que ce sentiment de colère m’est presque inconnu maintenant et je suis surprise de le ressentir à son égard.

« T’en sais rien du tout ! » Et je répète ces quelques mots avec une hystérie assez détectable. Parfois, j’ai comme des impressions de calme incompréhensible, mais maintenant que je suis loin du bâtiment en feu et que j’entends Malachi dire à quel point je suis probablement une bonne personne, j’ai de nouveau peur, en plus d’être toujours en colère, pour la suite de ses propos. Peur des conséquences surtout puisqu’il est hors de question pour moi de retourner en prison. Et puis il demande des explications, que je suis incapable de donner. Du coup, je préfère m’éloigner un peu de ses mains maladroites, pour croiser les bras devant moi, comme pour me protéger. Pas de lui forcément, mais plutôt de tous ces sentiments contraires qui m’envahissent depuis quelques minutes. « Je suis pas différente. Pourquoi tout le monde croit que les mutants sont différents ? Ils ont quoi ? Un chromosome en plus. La belle histoire. On s’en fout. Ils sont pas différents ! » Et c’est le plus long discours que j’ai effectué depuis ma sortie de prison. Depuis que j’ai appris toute la haine dirigée contre ces humains avec des pouvoirs. Le fait qu’un professeur d’histoire puisse dire quelque chose comme ça me rend un peu triste, après tout, les exemples ne manquent pas vraiment dans notre passé. Si y’a bien un truc que j’ai retenu de l’école, c’est bien ce type de choses. « Je suis pas différente. » Et bien sûr, j’oublie de répondre à la vrai question, à savoir, ce qu’il s’est passé au magasin. De toute façon, je n’ai pas très envie de répondre à cette question. Et puis de toute façon, il ne pourra pas m’aider. Pourtant, alors que je plonge de nouveau mon regard dans le sien, juste pour quelques secondes, je me sens de nouveau en confiance, presque rassurée de l’avoir près de moi maintenant.

La colère s’est évaporée, pour faire place à une toute nouvelle hésitation. Bien sûr que je pourrais lui dire tout ce qu’il s’est passé dans le magasin, sauf que je suis incapable de mettre des mots sur mes actes. Des étincelles sont sorties de mes doigts pour faire un feu. Je ne suis pas folle et je ne veux pas le paraître, alors je m’éloigne encore une fois d’un pas, plus perdue qu’autre chose. « Je veux pas être différente… » Ce n’est cette fois qu’un murmure, comme si je prenais conscience lentement de ce qu’il se passe. Mon regard lâche le sien, pour regarder autour de moi. « Tu n’es pas un chasseur hein ? » Bien sûr, il pourrait l’être, le nier, que je le croirais. Cet homme pourrait me promettre la lune que je le croirais. A quel point est-ce stupide ?
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MessageSujet: Re: I see fire... into my heart. (ft. Malachi)   I see fire... into my heart. (ft. Malachi) Icon_minitimeVen 19 Déc 2014 - 23:57

I see fire... into my heart

 

Cette fille ne s’arrêtait plus de l’étonner. Pourquoi s’énervait elle, d’un coup, alors qu’il essayait tant bien que mal de la réconforter ? N’était ce pas marqué sur son front que, de toute façon, il n’était pas bon pour ce genre de choses ? Mal n’était pas empathique, il manipulait les émotions, mais les comprenait avec difficulté. Et les sentiments… ne lui en parlez même pas. Il n’était pas de ses gens qui compatissent aisément, qui « se mettent à la place des autres ». Sa propre place était très bien, merci, au revoir. Alors pour une fois qu’il faisait un effort, alors qu’il n’était même pas obligé en plus, c’était un peu fort de café de l’engueuler comme ça. Elle avait quoi à se la jouer hystéro d’un coup ? Malachi ne supportait pas les cris. Il ne supportait pas sa voix qui montait dans les aigues quand elle répétait qu’il n’en savait rien. Il faillit lever la main, lui dire de se taire, la terrifier pour qu’elle la ferme. Il savait le faire, oh que oui, elle n’aurait pas été la première à lui faire perdre sa pourtant légendaire patience. Pourtant, il n’en fit rien, se contentant de serrer les machoires, si fort qu’elles se tendirent sous la peau de son visage, faisant apparaitre une veine plus épaisse sur sa tempe gauche. Ce qui n’était pas vraiment bon signe, en général. N’allait elle donc jamais s’arrêter de pleurer ? il ne supportait pas ça non plus.

Elle semble se débattre avec des émotions totalement contradictoires, alors qu’il n’osait même plus y toucher, malgré la tentation. Il avait l’impression qu’elle était à deux doigts d’exploser, littéralement. Elle se lança dans un monologue, le plus longtemps qu’il ait jamais eu à entendre de la bouche de la jeune femme si peu loquace d’habitude. Il se retint de rire jaune : bien sur que si les mutants étaient différents. Si ils ne l’étaient pas, ils ne voleraient pas, ne pourraient pas créer de l’électricité avec leurs moins ou lire dans les pensées. Son « chromosome en plus », comme elle pensait le savoir, était une mutation génétique bien plus complexe, à peine compréhensible par la science moderne. Mais c’était un fait, ils ETAIENT différents. Simplement, ils n’étaient pas uniques. Juste différents. Il la laissa s’énerver toute seule encore un moment, les bras croisés, roulant parfois des yeux en direction du ciel comme un adulte attendant la fin du caprice d’un enfant. Les mots claquèrent comme un fouet entre ses dents.

- Tu es différente. Comme tout le monde.

Il se regarda les ongles comme plongé dans une étude particulièrement passionnante de ses cuticules, la bouche pincée. Il s’avança jusque l’un des bancs du parc, et s’y assit : après leur folle cavalcade et les vibrations de la moto, la position débout était désagréable pour lui, et il avait besoin de reposer un petit peu sa jambe. Il releva enfin ses yeux vers elle uniquement lorsqu’elle lui demanda, anxieuse, si il était un chasseur. Il ne put retenir un ricanement goguenard, avant de lui répondre, un peu provoquant :

- Si j’étais un hunter, il y a déjà bien longtemps que ta tête servirait de cale porte chez Thaddéus. Donc, non je suis pas un de ses psychopathes.

Il posa le menton sur son poing, attendant de voir si la jeune
femme allait se décider à s’asseoir à coté de lui, oui ou non. A son tour, il lâcha sa propre bombe, en lui lançant d’un air scandaleusement désinvolte :

- Et tu es pyrokynésiste depuis combien de temps ? C’est pas trop dur de découvrir qu’on peut faire s’enflammer la moindre chose qui entre contact avec toi ? Peut être même que tu peux te transformer en torche humaine ? très pratique ça pour réduire sa facture de chauffage à coup sur…

Il la cherchait, mais la conclusion lui était venue à cause du comportement excessif de la jeune femme. Si elle culpabilisait tant, si elle s’inquiétait tant, c’est que son don devait être en rapport avec l’incendie du super marché. Une humaine avec les pouvoirs empruntés à un mutant, bien mal à l’aise avec un pouvoir si destructeur entre ses petites mains maladroites. Il savait ce que c’était de devoir gérer ce genre de situation : il avait encore sur l’épaule la brulure électrokinésique de son meilleur ami. Maintenant, à voir si elle cracherait le morceau rapidement ou pas…


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MessageSujet: Re: I see fire... into my heart. (ft. Malachi)   I see fire... into my heart. (ft. Malachi) Icon_minitimeSam 20 Déc 2014 - 19:56

Je grimace… Parce qu’avec sa réponse il me fait encore une fois passer pour une idiote. Bien sûr que nous sommes tous différents. Si nous ne l’étions pas, il porterait des cheveux longs, moi un anneau à l’oreille et autour du cou et nous serions tous les deux avec des seins et une queue. Ce n’est pourtant pas ce que j’ai voulu dire à quelques reprises maintenant. Aussi je fulmine très légèrement, avant de l’observer s’assoir. J’ai envie de le suivre, bien sûr, mais pour l’instant, je préfère rester debout, juste assez longtemps pour le regarder. Cela ne dure que quelques secondes mais je sens de nouveau mes joues chauffer, rouges. Il est bel homme, oui, je le remarque encore une fois et je ne peux m’empêcher de compter le nombre de fois où je l’ai touché… Presque plus que n’importe qui de vivant dans le monde. Perdue dans mes pensées soudain, je ne reviens sur Terre que lorsque je l’entends rire doucement. Mes bras croisés se resserrent légèrement alors que ma grimace s’accentue. Il se moque de moi, ouvertement et c’est exactement pour ça que je n’aurais pas du le suivre. Il n’a probablement toujours pas digéré ce que je lui ai fait et c’est sa façon de se venger de moi… « C’est pas drôle… » Que je dis finalement, avant de venir tout de même m’assoir à côté de lui. Parce que sa présence est rassurante et que j’aime sentir sa chaleur si près de moi. « Ma mère m’a toujours dis que j’étais trop stupide pour rester discrète. Elle doit avoir raison… » Malheureusement pour moi, dans la situation actuelle, ce manque de discrétion allait me mener droit à la mort.

Je me sens de nouveau agressée par son torrent de paroles qui m’assomme presque. Des mots que je ne connais pas forcément  et des remarques qui ne sont pas vraiment agréables. D’ailleurs, j’essaye presque aussitôt de me défendre… Plutôt difficilement. « Euh… » Très bien, essaye encore. « Hein ? » Pas loin, je suis sûre que je peux y arriver. « Je quoi ? » Non ce n’est toujours pas une phrase. « Chauffage ? » C’est tout ce que tu as retenu ? « Je suis pas… » Les mots se bloquent toujours autant dans ma gorge, m’empêchant de formuler la moindre phrase correcte. Au fond de moi, je reste toujours impressionnée par la prestance du professeur, d’autant plus qu’il a tout deviné très facilement. A croire que je ne suis qu’un livre ouvert. « Pyro-quoi ? » C’est un mot totalement inconnu pour moi et je me dois vraiment d’arrêter d’ouvrir la bouche. A chaque fois, je me rends plus stupide et si cela ne me dérange pas réellement habituellement, cela me gêne terriblement face à Malachi. Un frisson de peur s’insinue de nouveau dans mon cœur alors que je me rappelle quelques uns de ses mots. Peut faire s’enflammer la moindre chose qui entre contact avec toi. Comme lui, par exemple… J’aurais pu l’enflammer alors que nous étions sur la moto et même après, quand j’ai pris sa main ou que j’ai posé ma main sur lui. Autant d’occasions qui me font me décaler légèrement pour être bien certaine de ne pas le toucher.« J’aurais pu te faire du mal. J’ai peut être déjà commencé. Je… » Bon sang, comment suis-je censée réagir à tout ça. J’ai l’impression de l’ennuyer profondément et je n’aurais pas du me reposer sur lui pour me réconforter. « Je vais rentrer chez moi je crois. Rester enfermée jusqu’à ce que ça passe. J’ai jamais rien eu avant aujourd’hui, ça va probablement partir ! » Encore une fois, je me laisse emporter et je ne me rends pas compte qu’en parlant autant, je lui fais inconsciemment confiance. Je ne parle qu’avec ceux que j’aime bien, qui me prouvent, par des actes ou des mots, qu’ils sauront être là pour moi… à leur manière.
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MessageSujet: Re: I see fire... into my heart. (ft. Malachi)   I see fire... into my heart. (ft. Malachi) Icon_minitimeDim 21 Déc 2014 - 18:08

I see fire... into my heart

 

Malachi se sentit presque coupable d’avoir autant déstabilisé la jeune femme. Il avait une tendance à être taquin, très taquin, et son sarcasme était parfois mal perçu. Le drame d’être britannique, surement. Peut-être n’aurait-il pas dû se permette d’être aussi familier avec elle sans savoir qu’elle était aussi sensible et peu sûre d’elle. Pourtant, au fur et à mesure qu’elle s’exprimait, de manière plus ou moins aisément, il comprenait que la demoiselle manquait terriblement de confiance en elle, et qu’elle avait besoin d’être rassurée. Avait elle été élevé en entendant constamment, à longueur de journée, qu’elle était stupide ? Pas étonnant qu’elle ait une si faible estime de soit dans ces cas là. Elle avait probablement besoin qu’on la prenne un peu plus au sérieux. Or pour l’instant, il l’avait probablement plus fait paniquer qu’autre chose. C’était pas bien malin ça.

Il la laissa bafouiller calmement, sans l’interrompre, la fixant d’un regard calme, la tête levée vers elle, alors qu’elle se tenait encore début, les bras croisés. Elle était sur la défensive, et cela se sentait. Finalement, elle s’assit à coté de lui, toujours en marmonnant de manière peu intelligible. Elle se tortillait un peu, son regard papillonnant à droite, à gauche, de moins en moins calme. Apparemment, il avait visé juste. Un peu trop juste d’ailleurs, car il vit la jeune femme sombrer à nouveau dans la panique, l’angoisse, qu’il avait pris le temps d’effacer un peu plus tôt. Il secoua la tête négativement, essayant de rassurer la jeune femme :

- Tu ne m’aurais pas blessé Claire, tu n’en avais ni l’envie ni l’attention. Et je ne souffre pas, regarde, tout va bien !

Il tendit les bras devant lui pour lui montrer sa peau intacte. Mais c’était déjà trop tard, elle se levait du banc pour essayer de s’éloigner, balbutiant des excuses qui n’avaient pas lieu d’être, sans qu’il puisse à nouveau, en placer une. Il avait accepté de l’amener ici, elle ne lui avait pas mis le couteau sous la gorge, qu’il sache. Alors pourquoi tant de remords et de gêne de sa part ? il était encore un grand garçon qui faisait ce qu’il voulait, que diable.
Avant qu’elle puisse s’éloigner d’un pas de plus, il la retint par le poignet. A croire que ça allait devenir un truc entre eux, ce geste là. Il lui envoya une puissance onde d’apaisement, un peu à regret. Il ne voulait pas anesthésier les émotions de la jeune femme, mais là, maintenant, tout de suite, c’était pour son bien. La jeune femme était perdue, déboussolée. La seule chose qu’il pouvait faire, c’était lui expliquer. Et essayer de la calmer. Il la fit se rasseoir, tenant encore sa main dans la sienne pour maintenir la manipulation des angoisses de Claire au maximum. C’était un peu fatiguant, mais il n’y faisait pas vraiment attention. Il replia un genou vers lui pour s’installer plus confortablement. Il en aurait probablement pour un moment, alors autant se mettre à l’aise.

- Tu n’iras nulle part toute seule, avec « ça » qui te tombe dessus. Tu n’es pas la seule à subir ce genre de choses. Des personnes sans pouvoirs se sont levés un jour, comme ça, en ayant de l’électricité au bout des doigts ou des reflexes sur développés. Des mutants se sont retrouvés démunis de leurs dons sans aucune explication. Ça dure quelques jours, semaines, ça dépend. Et puis ça se volatilise. Pour un moment encore, ton corps va fabriquer des cellules hautement inflammables. Je ne sais pas si ça sorte de tes mains, ou de tout ton corps, mais tes extrémités seront comme des allumettes prêtes à s’enflammer. Ce n’est pas GRAVE Claire, pour certains c’est même une bénédiction. Tu ne dois pas en avoir peur, parce que ça peut, ça doit se contrôler, et tu Peux le faire. Regarde moi, Regarde moi !

Il resserra son emprise sur la main de la jeune femme, tout en faisant attention à ne pas lui faire mal, pour capter son regard dans le sien, à nouveau fluorescent. Il caressa son aura en même temps que son pouce frottait la peau du dos de la main de Claire, faisant taire toute l’agitation des émotions de cette dernière avec fermeté.

- Tu ne m’as pas brulé. Tu n’as pas voulu causer de dommage au magasin. C’était un accident, un bête accident comme les mutants en vivent des dizaines et des dizaines dans leur vie avant de contrôler leur don. Mais ça ne fait pas de toi quelqu’un de dangereux. Ça fait de toi quelqu’un qui a juste besoin de savoir que tout va bien se passer. Et tout va bien se passer.

Il ne pouvait pas forcer la jeune femme à le croire, il ne pouvait pas manipuler ses pensées. Simplement, il espérait vraiment, vraiment qu’elle allait le faire quand même. Il lui sourit, prêt à encaisser remontrances et questions …



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MessageSujet: Re: I see fire... into my heart. (ft. Malachi)   I see fire... into my heart. (ft. Malachi) Icon_minitimeLun 22 Déc 2014 - 2:18


Ses mots, je les écoute, je le sens rassurants et pourtant je ne les entends pas. Mon esprit est focalisé sur la douleur que j’aurais pu lui infliger, par accident, et sur les ressentiments qu’il aurait pu avoir alors. J’ai déjà l’impression qu’il ne pourra jamais me pardonner ce que j’ai déjà fait, je ne veux donc pas ajouter de griefs possibles à mon encontre. Debout, je m’apprête à m’éloigner loin de lui, avant de lui faire du tort, du mal ou bien de l’ennuyer avec mes bêtises. Du coup, lorsque ses doigts enserrent mon poignet, mes yeux ne peuvent s’empêcher de se baisser pour fixer sa main. Je me sens sourire presque aussitôt, un brin perturbée par ce contact qui ne cesse d’avoir lieu entre nous. Ce ne sont pourtant que des mains, se touchant, mais à chaque fois, je ressens ce même tremblement étrange. Seulement cette fois, il s’accompagne par une sensation très nette de soulagement, de sérénité, qui contraste étrangement avec mon état d’esprit précédent. Jamais de ma vie, je n’ai pu calmer une paniquer aussi facilement et j’en déduis quelque chose d’évident. La présence de Malachi n’est pas étrangère à ce calme soudain. De la à croire qu’il pourrait manipuler mes émotions, il me reste encore le monde à parcourir. De toute façon, je n’ai pas besoin de savoir qu’il s’agit là d’un quelconque don. Le plus important pour moi, c’est le bien être que je ressens maintenant. Celui qui me fait m’assoir de nouveau à côté de lui, tout en resserrant ma main dans la sienne, comme pour être sûre qu’il ne me lâche pas. Alors que la dernière fois, j’aurais tout fait pour qu’il me lâche au plus vite, cette fois, je veux conserver sa main dans la mienne le plus longtemps possible.

Je le vois finalement prêt à parler et je me force à me concentrer, pour bien écouter tout ce qu’il a à me dire. C’est probablement important et je dois absolument savoir ce qu’il sait lui-même. Si au début, je plante mon regard dans le sien, pour me concentrer un peu plus, leur lueur étrange aurait plutôt tendance à me déconcentrer, si bien que je regarde ailleurs. Nos mains liées d’abord et puis mes pieds ensuite alors que ses mots s’écoulent, si facilement que j’en serais presque jalouse. Pourtant, ce n’est pas le moment ni le lieu de l’être. Il ne cherche pas à m’impressionner avec ses belles phrases à rallonge et ses mots intelligents, il essaye simplement d’être gentil et de m’expliquer ce qu’il se passe. Je ne suis pas certaine de toute comprendre, pourtant les mots s’impriment dans mon esprit et j’hoche la tête parfois, pour bien lui montrer que je l’écoute. Je sursaute pourtant lorsqu’il m’intime de le regarder et c’est sa pression sur ma main qui m’achève de me convaincre. Mes yeux se relèvent donc pour se planter dans les siens et je me retiens avec peine de répéter ce que j’ai dit un peu plus tôt. Lorsqu’ils sont comme ça, ses yeux ressemblent beaucoup aux flammes qui sont sorties de ses doigts, mais encore plus beaux. Cette constatation m’a fait perdre un peu le fil, mais je me m’efforce de le reprendre, avec un peu de difficultés. Lorsqu’il termine son propos, je déglutis avec difficultés, pas vraiment convaincue. Je sais qu’il dit la vérité, ou ce qu’il pense être la vérité en tout cas, mais je ne parviens pas à m’en convaincre.

Bien sûr que ce n’était qu’un accident, au magasin, mais il n’empêche que j’ai peut être blessé quelqu’un. Et rien ne me dit que je ne recommencerais pas. « Tu ne peux pas savoir si je suis dangereuse… » Après tout, il l’a dit lui-même. Mes mains sont probablement l’équivalent d’allumettes prêtes à s’enflammer et je ne suis pas certaine de pouvoir survivre à un autre accident comme celui là. Malachi ne serait pas toujours là pour me calmer et me faire me sentir mieux. Ou peut être que si… Je secoue la tête légèrement, comme pour me donner du courage. Ce que je m’apprête à dire est plutôt étrange et je ne voudrais pas qu’il le prenne d’une mauvaise façon. « Tu as dis que je n’irais nulle part toute seule avec mon problème. Qui sera avec moi ? » Je suis presque certaine qu’il se mentionnait lui-même en prononçant ces quelques mots, mais je ne peux en être certaine. « Toi ? » D’où ma question, même si elle me fait rougir, encore plus que précédemment. « Comment tu sais toutes ces choses ? » Je pose la question pour noyer un peu la précédente, même si je suis presque certaine d’échouer dans l’entreprise. Il peut bien entendre et répondre à deux questions posées l’une après l’autre. Même moi je suis capable de le faire après tout. Mes yeux, qui avaient quittés les siens, reviennent finalement vers lui et je me sens sourire de nouveau, pour la seconde fois en peu de temps. « Tu as vraiment des yeux incroyables… » Et non, ce n’est pas de la drague de bas étage, je ne suis pas de ce genre là…
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MessageSujet: Re: I see fire... into my heart. (ft. Malachi)   I see fire... into my heart. (ft. Malachi) Icon_minitimeLun 22 Déc 2014 - 22:34

I see fire... into my heart

 

Malachi eut un moment l’impression d’avoir une de ses élèves en face de lui, qui hochait la tête de temps à autre, comme pour lui prouver qu’elle écoutait, à défaut de comprendre totalement. Il la voyait perdre le fil, de temps en temps : ce n’était pas dur de deviner quand, en général son regard se voilait, et divaguait à hauteur de leurs mains ou de ses pieds. Il ne pouvait discerner ce que la jeune femme pensait vraiment : elle n’avait pas ouvert la bouche de tout son grand discours, malgré quelques signes encourageant.
Finalement, elle lui répéta, à nouveau, qu’il ne pouvait pas savoir si elle était dangereuse. Il secoua la tête doucement, tentant de lui faire comprendre le fil de sa pensée :

- Tu n’es pas dangereuse, j’en suis sûr. Tu n’es pas quelqu’un de violent, d’agressif. Ce qui est dangereux, potentiellement, c’est ce don, pas toi. Tu ne te limites pas à des capacités particulières. Ce n’est pas la seule chose qui te définit, tu me suis ?

Il l’espérait en tout cas, parce qu’il ne savait pas trop comme le dire autrement. Heureusement, la jeune femme poursuivit, un peu enhardie par ses encouragements, ou par le matraquage émotionnel qu’il venait de lui infliger. Ou les deux, peut être. Ses paroles firent monter le rouge aux joues du professeur, rajoutant une couleur primaire sur son visage. Il passa nerveusement sa main libre dans ses cheveux, tic qu’il avait toujours quand une femme le rendait un peu mal à l’aise.

- Euh, je, il y a surement des gens qui sont plus proches de toi, à qui tu feras plus confiance pour t’aider avec tout ça … *il inspira profondément* Mais si tu veux que ce soit moi … Ce sera moi alors.

La seconde question le mit tout autant dans l’embarras, mais de manière différente : il avait pour principe de base de ne pas dévoiler sa mutation à qui que ce soit. Les rares personnes qui savaient étaient soit mutantes elles même, soit l’avaient plus ou moins de deviner toute seule. Si Claire n’était de toute évidence pas une menace, en revanche, il ne pouvait pas prendre le risque qu’elle en sache trop. Imaginons qu’elle se fasse repérer par un hunter, soumise à la question, torturée. Que se passerait il si elle donnait son nom à un des sbires de Thaddéus. Non, vraiment, il ne pouvait pas lui dire la vérité. Pas encore.

- Et bien … Je suis chercheur sur l’histoire de la mutation. J’ai fait plein de recherche là-dessus, c’est mon métier. De plus, j’ai beaucoup d’amis mutants. Des gens qui maitrisent l’électricité, qui possèdent une vitesse surnaturelle… Ou peuvent modifier les émotions des gens à loisir.

Un peu de légèreté dans le ton, et le tour était joué. Il lui fit un clin d’œil après sa dernière phrase, contournant le compliment d’une pirouette :

- C’est pour mieux t’hypnotiser mon enfant…



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I see fire... into my heart. (ft. Malachi)

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