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 heart by heart (marius) - november

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MessageSujet: heart by heart (marius) - november   heart by heart (marius) - november Icon_minitimeJeu 4 Juin 2015 - 0:01

Heart by Heart
|► J'ai le coeur lourd. Je ne sais pas comment je dois gérer tout cela. Je ne sais pas comment je dois avancer. Il pense que je vis avec un autre homme et que je suis prête à refaire ma vie. Il voulait que je parte. Je ne vis pas avec cet homme, il n'est qu'un ami mais j'ai aimé le voir aussi jaloux. J'ai aimé qu'il me montre à sa manière qu'il tienne à moi. Mais je ne peux rien faire, je n'y arrive pas, je n'ai pas confiance. Si je lui pardonne il se passera quoi ? Si on avance ensemble comment cela se passera-t-il ? Je ne veux pas refaire les mêmes erreurs, je ne peux pas me permettre de resouffrir comme avant. Je ne veux plus de cela. J'étais à ramasser à la petite cuillère et je ne veux plus qu'on me retrouve comme ça pour un homme. J'ai pris mes distances. Pourtant ses paroles de l'autre fois alors qu'il me pensait aimer un autre homme... elles font écho en moi et je ne sais même pas si je pourrais envisager de revenir. Je me tâte vraiment, je n'en ai pas la moindre idée, peut-être que cette ville n'est plus faite pour moi et que si je m'éloigne il trouvera une fille qui sera prête à accepter tous ses défauts. J'ai mal à l'imaginer, je suppose que cela passe au bout d'un moment. Il voit une fille justement, alors je ne veux pas y penser. Je dois me noyer dans le boulot, partir un peu partout où ma candidature après ce tournage pourrait être prise, je vais me renseigner et demander des lettres de recommandations à la fin de mon boulot à New York. En plus j'aime bien cette ville, elle est assez dingue, rien ne dort, rien n'est mort. Radcliff semble être un cimetière à ciel ouvert lorsque l'on compare. Tu peux sortir du tournage tard le soir pour les prises de nuit, à 2heures du matin tu trouveras toujours un truc pour manger d'ouvert. Tu as envie d'une crêpe au nutella, tu trouves le premier commerce de proximité et on en trouve. C'est assez démentiel et ça me fascine un peu. je pourrais rapidement me faire à cette idée moi. Alors dès que j'ai un moment de libre je me balade. J'adore les bords de Hudson, l'air marin vous frappe le visage... il est en parti gelé avec le froid et cela le rend encore plus mystérieux. Je suis montée tout en haut de Empire State Building, comme une vraie touriste et la vue m'a coupé le souffle. Je me suis baladée au zoo de Central Park.

Puis je vais bosser un peu quand même, on tourne dans les rues et un peu en studio. J'adore l'idée du film, la vie d'un ancien acteur, devenu metteur en scène à Broadway, on voit les coulisses, les acteurs de sa pièce, la critique l'attend au tournant. Les phrases sont toutes philosophiques et pourraient tout à fait s'adresser aux futurs spectateurs. J'espère que tout ira bien; le réalisateur est plutôt connu et j'ai vu tous ses films pour ma part, bosser pour lui, être l'un de ses yeux c'est juste génial. Je pourrais parler longtemps de ce tournage, je suis ravie d'avoir décroché une place dedans, mon cv va être un peu plus prestigieux. Donc NY ne me sera pas que bénéfique pour mon coeur apparemment. Coeur toujours en miettes. Je m'en veux de mes messages un peu durs avec Marius. Pourquoi je n'arrive pas à être furieuse tout le temps contre lui. Ne plus avoir de réponse me frustre tellement. Et puis il me manque, j'en peux plus. Je ne peux pas le voir, je ne peux rien faire. Je suis toute seule et au final, sa présence, même chiante, me manque. Je dois l'admettre alors j'envoie ce message trop bête. Il ne répond pas de suite. A croire qu'il le fait exprès, il ne veut pas me parler, il m'en veut. Je le trouve gonflé de m'en vouloir alors que dans l'histoire il a quand même beaucoup de tort. Comment fait-il pour penser qu'un adultère dans un couple c'est strictement rien ?  Ma journée de boulot a été longue, on fait des prises longues, sans coupure et la moindre erreur nous faire reprendre tout à zéro. Les acteurs sont nerveux et semblent en avoir parfois marre. Il faut que tout soit juste parfait. Je finis de ranger mes caméras lorsque je sens mon portable vibrait dans ma poche arrière de mon jean. Je referme le coffre et je le glisse à son endroit. Je sors du camion et j'attrape mon portable pour lire le message. Malgré moi mon coeur s'accélère lorsque je vois l'expéditeur. Marius. Bêtement je fais ce qu'il me dit dans le message. Je relève la tête. Je mets deux trois secondes à le voir parmi les gens. Il a un badge, surement visiteur. Je pouffe de rire malgré moi. Je remets mon portable dans la même poche et je m'avance vers lui. J'avance vite, trop vite surement mais finalement je me jette dans ses bras pour l'enlacer. " tu n'es qu'un crétin Marius Caesar, pourquoi tu n'as pas fait cela avant... " Je me hisse contre lui, mes bras le serrant, mon visage niché dans son cou, son odeur m'effleurant. " et tu es fou aussi.. qu'est-ce que tu fais à New York enfin ? " je m'écarte rougissante pour le voir répondre, et je veux une réponse honnête.
 
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Marius Caesar
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MessageSujet: Re: heart by heart (marius) - november   heart by heart (marius) - november Icon_minitimeVen 5 Juin 2015 - 23:50

Heart by Heart
|► Il y a des jours où je suis particulièrement stupide. Et d’autres, ou je ne sais pas pourquoi, mais je commence à réfléchir. Oh, il ne faut pas se leurrer, les premiers sont beaucoup plus fréquents que les seconds, mais bon. Les deux existent. Et il faut faire avec. Et là, lorsque j’ouvre les yeux…je comprends direct que ça va être une journée bien pourrie. Mais du genre… vraiment pourrie. Parce que j’ai mal au cœur, mais cette fois, ce n’est pas à cause de ma malformation. Et non, je ne suis pas enceint (ça se dit comme ça pour un mec ? ça doit même pas exister comme mot, en plus, pourquoi je me prends la tête ?), je n’ai pas la nausée. J’ai mal au cœur comme… Mal à cause des SMS que j’ai reçu hier. Non. Avant-hier. Non. Il y a une semaine. Deux ? Deux. Lorsque j’ouvre les yeux, donc, et bien…

Je fixe le plafond. J’ai dormi seul cette nuit. Comme toutes les nuits depuis deux semaines. Ca fait long. Mais étrangement, ce n’est pas ça qui me dérange le plus. Et lorsque je me mets sur le ventre pour atteindre mon portable et consulter mes SMS et mes non-SMS, je me surprends à, encore une fois, relire la conversation avec Astrid. Ca fait mal. Vraiment. Je ne sais pas trop pourquoi je suis autant sur les nerfs, mais à chaque fois que je la relis, ça m’énerve. J’ai envie de hurler, j’ai envie de balancer mon portable par la fenêtre – d’ailleurs, c’est ce que j’ai fait il y a quatre jours, on va éviter de casser le nouveau – j’ai envie d’étrangler quelqu’un. Je balance le téléphone sur mon lit, me lève, me laisse tomber au sol pour commencer mes pompes habituelles, entamer une série d’abdos. Recommencer des pompes. Sauter en l’air pour attraper ma barre de traction, en faire une trentaine en augmentant petit à petit mon poids. C’est mon rituel du matin depuis je ne sais même plus combien d’années, et ça m’aide à avoir les idées claires. Oui, Marius, avoir les idées claires. Bon en général, je ne vous le cache pas, ça me sert plutôt à terminer de me réveiller et à choisir quelle paire de chaussettes je vais mettre, mais aujourd’hui, lorsque je me laisse retomber tout en douceur – et avec une cinquantaine de kilos en moins – c’est un autre niveau d’idées claires que j’ai atteint.

En fait, la situation est simple. Vraiment. Si simple que j’éclate de rire. Ce soir, je vais à New-York. Non, mieux encore ! Cet après-midi. Après tout, depuis que le tournage est fini, je me repose légèrement sur mes lauriers en attendant que le temps passe, alors pourquoi ne pas partir ce midi ? Hein ? Et pourquoi ne pas partir maintenant ? Je bondis sur mes pieds, me jette sur mes placards, balance dans un sac de voyage trois caleçons et deux paires de chaussettes, un tee-shirt et trois joggings, deux chemises, un polo, mon doudou, une brosse à dents et rajoute même un nouveau caleçon. Par principe. Au pire, j’achèterai sur place ce qu’il me manquera. Un coup de fil à mon banquier, j’ai un billet d’avion pour dans trois petites heures. C’est fou comme mon père doit avoir les boules ce c#nnard. Il a beau me refuser l’accès à son compte en banque, il a fait la c#nnerie de me couper les vivre après ma majorité, lorsque les parts de Caesar Entreprise étaient définitivement à moi. L’avantage, c’est que j’ai pas trop trop besoin de bosser en théorie. Et que j’ai toujours le même banquier depuis mon premier compte en banque, depuis mes sept ans, l’âge de raison, tout ça tout ça… Je ferme mon sac de voyage, embarque ma tablette et mon chargeur, attrape un chewing gum et ma casquette.

Bon. Et maintenant. Je fais quoi ? Je viens d’arriver à New-York. Pendant une fraction de seconde, je regarde autour de moi en clignant des yeux. Mince. J’suis vraiment à New York. Sur un gros coup de tête. Je ne sais même pas où elle bosse. Et j’ai p#tain de faim, aussi. L’avion, c’est bien mignon, mais ça m’a toujours donné faim, allez savoir pourquoi. Je tente de m’exfiltrer de l’aéroport que je connais bien malgré tout, pour avoir accompagné notre père à des congrès (pas question de laisser la gouvernante seule avec moi, mes parents préféraient m’avoir à l’œil), et je finis par rejoindre en taxi le seul hôtel dont je me rappelle le nom et où le mien me débloque une chambre dès mon arrivée. Et là, uniquement là, je commence à comprendre pourquoi ma journée va être pourrie : je réfléchis. Déjà, 1- Je suis à NY sans avoir prévenu Martial. Ca, déjà, c’est bizarre. 2- Je suis à NY sur un coup de tête, pour retrouver Astrid et… et ? 3- J’ai toujours faim. Et 4- Il faut que je trouve où se trouve le tournage, que je voie s’ils ont besoin de cascadeurs. On ne sait jamais. Je me laisse totalement tomber sur le lit, et me revoilà à fixer le plafond. Comme quoi, tout se recoupe.

Des cheveux roux. Ca ne m’aura pris que trois heures, une douzaine d’appels, une heure d’entretien. Je ne suis pas engagé, de toute manière, ils n’avaient pas prévu de scènes prévoyant un doubleur blond, mais bon, je suis là, c’est le principal. Ou plutôt, elle est là et c’est ça le principal. Mon petit cœur de pacotille fait un salto arrière d’ailleurs. Elle range ses caméras, comme avant. Une main dans la poche, je tape rapidement un SMS en réponse à celui qu’elle m’a envoyé pendant que je discutais avec le producteur. Un large sourire aux lèvres, j’attends qu’elle le reçoive – tiens, elle vient de vibrer vu qu’elle sort son portable – et qu’elle lève la tête pour lui faire un signe étonnamment discret. P#tain, mais il est où le Marius qui saute sur les tables en faisant tourner sa chemise ? J’ai presque l’impression d’être timide. Ce qui est horriblement con. Mais je n’ai même pas le temps de m’affliger que déjà elle avance – p#tain mais je rêve où elle court ? –, me rejoins, me tomber dans les bras. J’éclate de rire alors que tout naturellement, je lui rends son étreinte pour mieux enfouir ma tête dans ses cheveux. " tu n'es qu'un crétin Marius Caesar, pourquoi tu n'as pas fait cela avant... et tu es fou aussi.. qu'est-ce que tu fais à New York enfin ? " Lorsqu’elle s’écarte, je le regrette aussitôt ; mais la vue de ses petites pommettes rougissantes me fait totalement perdre pied. P#tain. M#rde. Je rêve ? Je suis amoureux ? Genre vraiment ?

« Je suis venu te voir, pardi ! Et bien sûr que je suis fou, bien sûr que je suis un crétin. Je suis un crétin tellement fou que je nous ai réservés un resto dans mon hôtel ! Enfin, je veux dire, que j'ai réservé au resto de mon hôtel, hein ! » Je fronce aussitôt les sourcils, me souvenant des dernières fois que je lui ai proposés qu’on mange ensemble. Ce n’était pas fameux. « Enfin… si tu es d’accord. » Je prends sur moi. Aujourd’hui, c’est une journée où je suis adulte. Presque. Ca ne va pas se reproduire de sitôt j’imagine, il faut que j’en profite. Un peu. Parce que demain, je sais que je vais tout regretter. Je me gratte le crâne, comme toujours lorsque je suis stressé. Ou anxieux. Bref : comme souvent face à Astrid. « Tu n’avais rien de prévu ? Alaric m’a dit que le tournage était bouclé pour la journée. » Alaric, comme si je connaissais personnellement le réalisateur. En vrai, je ne l’ai vu que trois fois, et toujours de loin. Mais j’ai couché avec sa fille il y a deux ans, c’est tout comme, non ? Je déboutonne un peu ma chemise. « Comme ça, on pourra parler. J’imagine que… il faut, non ? »
 
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MessageSujet: Re: heart by heart (marius) - november   heart by heart (marius) - november Icon_minitimeSam 6 Juin 2015 - 13:46

Heart by Heart
|► Je tente de ne pas y penser. D'oublier. C'est pour ça que je suis venue ici non ? Il faut que j'avance, j'ai trouvé un super boulot, je suis ravie d'avoir une seconde avec mon nom dans le futur générique. C'était le meilleur moyen, m'éloigner, je ne sais pas encore ce que je ferais lorsque le tournage sera terminé mais je ne veux pas me poser cette question. Je dois juste avancer et faire des progrès. L'oublier et ne pas rager à l'idée qu'en ce moment même il soit en train de culbuter une fille qui passait par là. Ok c'est un peu horrible mais Marius je suis sûre que c'est là, elle lui plait alors il la met dans son lit, il l'a fait avoir moi, j'ai peut-être eu un peu plus de chance parce que mon espérance de vie dans la sienne a été un peu plus longue mais au final j'aimerais parfois que ses trois mois à l'aimer n'existent pas. Je ne serais pas cette situation si cela n'avait pas eu lieu, si j'avais résisté. Je me sens idiote c'est quand même d'être tombée amoureuse d'un garçon qui ne ressent pas un tiers de mes sentiments, il a fallut que le premier que je laisse entrer dans mon coeur soit le pire des idiots briseurs de coeur. Cela me fait mal parfois, parce que je sais que s'il avait voulu y mettre du sien, notre histoire aurait peut-être pu fonctionner. Au lieu de ça il a couché sur mon canapé avec une de mes amies dans l'appartement où je vivais. Je sens que toute cette histoire est pleine de si... et si... je pourrais tout refaire mais la réalité est tellement plus difficile et pour continuer sans penser au passé c'est bien plus compliqué que ce que j'avais pu imaginer. Je dois me concentrer sur ma vie actuelle, ne plus penser à lui, Marius n'est pas fait pour moi et ce n'est pas faute d'y avoir cru. Maintenant je le sais, mais cette réaction qu'il a eu la dernière fois lors du dernier jour de tournage m'a fait penser que lui non plus n'était pas réellement passer à autre chose, sa jalousie était impressionnante et je l'ai repoussé, parce que je n'ai pas le choix. L'immaturité de Marius ne changera pas, il ne veut pas changer. Alors rien ne fonctionnera entre nous parce que je le retrouverais toujours sur un canapé à coucher avec une de mes amies qui lui aurait tapé dans l'oeil dans la journée. Et cette idée est une nausée permanente qui revient sans cesse. Maintenant que je suis loin il va falloir que je me reprenne en main parce que je ne peux pas rester dans cette situation indéfiniment. Ce soir je sors, après le boulot je passe à l'appartement qu'on me prête et je cherche un endroit à la mode dans New York, je devrais bien pouvoir trouver un truc sympa pour me détendre et boire. J'avoue que l'idée de boire me plait bien. Il paraît qu'on oublie tout lorsque l'alcool coule à flot dans les veines. C'est tout à fait le médicament qu'il me faut. Et puis si un mec me drague je couche avec... Enfin j'espère pouvoir en être capable, parce qu'ici ce n'est pas Radcliff, c'est New York et je regarde les séries policières, il se passe un tas de trucs louches et je ne veux pas être l'une des victimes en plus.

Voilà c'est décidé et puis pourtant j'envoie ce message à Marius. Je ne veux pas le blesser bien que ce soit lui qui le fasse continuellement. Il ne répond pas et j'avoue que cela me rend totalement malade, j'ai besoin de savoir comment il va et qu'il passera aussi à autre chose.. peut-être ? Enfin j'en sais rien si je veux vraiment savoir mais je ne veux pas être en froid avec lui, enfaîte j'avoue que je ne sais pas du tout ce que je veux. Le prénom Marius me perturbe et je suis totalement bouleversée à l'idée d'imaginer ce qui pourrait se passer ou pas. Oui j'ai peur, mais je dois me confronter à ce genre de chose. Je devrais surement parler avec lui, c'est surement ce qu'il reste à faire pour que les choses soient claires. Que l'on sache qu'il faut arrêter sans se faire plus de mal parce que sinon c'est un cercle vicieux et sans fin. J'espère que je ne me trompe pas. Parce que je sais que je pourrais le regretter mais je pense que lorsque j'aurais réalisé tout cela.. que tout sera claire pour nous, je pourrais surement envisager une vie plus sereine. C'est juste tout ce que je souhaite, que ma vie redevienne presque aussi ennuyeuse qu'elle l'était avant, avant ce tournage en ville, avant que Marius n'arrive dans ma vie, avant. Je veux me retrouver, je veux retrouver la fille que j'étais, parce que je me perds en chemin, si je ne change rien, cela sera inévitable. Impossible à changer.

Je finis cette journée. Au final elle sera passée vite. Je ne sais pas si Marius me répondra, je ne sais pas encore une fois ce que je veux, une réponse ou un oublie volontaire, qu'il m'évite. J'en sais rien. Maintenant je crois que dans les deux sens je souffrirais alors au point où j'en suis, je tente de ne pas me tracasser des masses. Mais alors que je termine de ranger mes caméras que j'ai pris pour la journée, mon portable sonne dans la poche arrière de mon jean. J'attrape machinalement l'appareil et à la vue du message... mon coeur s'emballe il est là. Je me retourne et je fais ce qu'il me conseille, je lève la tête. Il me faut deux trois secondes pour le retrouver. Voir sa tête blonde et son regard enfantin. Forcément je ne comprend pas ce qui me prend, pourquoi je lui cours dans les bras ? N'est-ce pas une preuve qu'il veut changer et faire des efforts ? Celle-ci, je ne m'y attendais tellement pas... et pourtant il a pris l'avion et il m'a retrouvé à New York. Il est dingue et crétin mais ok, je suis dingue de lui, bordel. J'inspire son odeur, je le sens me serrer contre lui. Mais m'écarte vite pour reprendre mes idées, je sens mes joues qui rougissent et cela me rend un peu mal à l'aise. Il vient pour moi, alors je ne me trompais pas, il veut bien changer ? Je me pince les lèvres et je le regarde tendrement, totalement hypnotisée. Il me fait rire, il a même prévu un restaurant, je regarde ma tenue, j'ai l'impression de ne pas être dans une tenue très appropriée. La dernière fois que nous avons tenté un rapprochement pour déjeuner, je le détestais et je l'ai planté au milieu d'un McDo juste avant qu'il ne fasse une de ses crises, après laquelle il m'a fait comprendre que je ne comptais pas et que je pouvais l'abandonner. Ce que j'ai vraiment voulu faire pour le faire souffrir mais apparemment j'en suis juste incapable. Je me sens trop faible lorsqu'il est dans les parage, vraiment trop. Une chose sur laquelle je vais surement devoir travailler. " Je suis d'accord et je n'ai rien de prévu.. Effectivement il faut que nous discutions, j'en peux plus de cette situation. " J'attrape doucement sa main du bout de mes doigts et je le tire un peu contre moi, je pose mon front au niveau de son torse caché sous sa belle chemise qu'il vient de déboutonner légèrement. " Je crois que je n'ai pas vraiment la tenue pour un repas au restaurant.. par contre... Tu crois que je pourrais juste passer me changer? Promis je serais pas trop longue " Il faut qu'on repasse dans le petit studio qu'on me loue. Je dois bien avoir une robe pour ce genre de moment. " Mon studio est à 5 minutes à pieds, si tu veux on y va maintenant.. " Je relève la tête vers lui. Je le trouve tellement séduisant, je craque totalement. " tu me manques... tu me manques et je suis totalement paumée... " Je caresse sa joue avec un pauvre sourire mais je me reprend. " On devrait y aller, si on ne veut pas arriver en retard pour ta réservation " je déglutis et je vais récupérer mes affaires avant de le retrouver pour prendre la direction de mon studio pas trop loin.
 
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Marius Caesar
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MessageSujet: Re: heart by heart (marius) - november   heart by heart (marius) - november Icon_minitimeLun 8 Juin 2015 - 21:17

Heart by Heart
|► En me voyant en jogging, en survêt, en tee-shirt, on oublie souvent que j’ai grandi avec une cuillère en argent dans la bouche. Et c’est tant mieux. En me voyant les cheveux décoiffés et avec un jean déchiré, on ne s’imagine pas que j’ai grandi avec des polo Ralph Lauren et des vestes de soirée achetées sur les Champ Elysées. Et même si avec la vulgarité, mes tenues ont été l’un de mes angles d’attaque pour m’émanciper de mes parents et leurs faire de jolis doigts d’honneur, et bien… je sais bien porter la cravate. Les chemises, les pantalons qui vont avec, je les porte en général avec l’aisance. Et mieux encore, j’ai appris malgré moi à les choisir et  me tenir comme il faut avec. Être habillé comme ça, ça a la mauvaise habitude de me pousser à bien me comporter, à me tenir droit. Ca va de paire avec… les Caesar. J’ai toujours trouvé que mon frère jumeau et que mon père avaient quelque chose de plus que moi, dès qu’ils mettaient le costume que je refusais d’enfiler – j’en ai même brûlé un au briquet la veille d’une soirée mondaine pour obliger mes parents à me laisser à l’appartement. C’est certainement pour toutes ces raisons que je troc mes jeans et tee-shirt pour une chemise et un pantalon lorsque j’ai l’impression de vivre ou de provoquer un événement important de ma vie.

Et c’est sûrement pour ça que dès que j’ai retrouvé Astrid, tout à l’heure, dès que j’ai réservé le restaurant sur un coup de tête, j’ai demandé à l’hôtel où se trouvait le tailleur le plus proche et le plus rapide. Cet ensemble que je porte, il m’a coûté certainement autant que mon loyer. Je n’en sais rien : je me suis contenté de tendre ma carte alors que j’étais en train de choisir la cravate que j’allais assortir à la paire de chaussettes (paire que j’ai volée, d’ailleurs, petite fierté de la journée).

J’inspire, crispé. Est-ce qu’elle veut bien me parler, est ce qu’elle veut bien de moi, est ce que je peux la prendre dans mes bras pour l’embrasser et répondre à la question sans réponse qui tourne dans ma tête : qu’est ce que je fous là ? " Je suis d'accord et je n'ai rien de prévu.. Effectivement il faut que nous discutions, j'en peux plus de cette situation. " Je soupire de soulagement, sans même chercher à le cacher – ce n’est pas ce genre de choses que j’ai tendance à cacher. Et de soulagement, aussi, je lui offre un sourire resplendissant lorsqu’elle attrape ma main et revient se réfugier contre mon torse, comme au bon vieux temps. Pour être honnête, je ne comprends pas trop ce qui se passe. Ca ne fait que deux semaines qu’on ne s’est pas vu, une éternité. Pour moi. Elle, elle semblait tellement avoir envie de se barrer, de disparaitre de ma vie. Sans compter que je l’ai blessée, sans le vouloir, la dernière fois qu’on s’est vu. Alors pourquoi, pourquoi est elle aussi… Je ne vais pas m’en plaindre, hein ! C’est juste que bon, c’est bizarre. Et si en règle générale, j’aime le bizarre et je me contenterai de me demander si elle a déjà fait l’amour sur un plateau de tournage, là… Là j’ai envie de me rattraper. Un peu. Elle pose son front sur mon torse, donc, et moi je l’embrasse sur ses cheveux en la serrant contre moi. Ca ne sert à rien de se poser trop de questions, de toute façon. " Je crois que je n'ai pas vraiment la tenue pour un repas au restaurant.. par contre... Tu crois que je pourrais juste passer me changer? Promis je serais pas trop longue. Il faut qu'on repasse dans le petit studio qu'on me loue. Je dois bien avoir une robe pour ce genre de moment. " Ce genre de questions, par exemple. Ce genre de remarques… elle relève sa tête pour croiser mon sourire au bord du fourire. Non, je ne me fous pas de sa tronche. En plus, elle n’a pas tort : l’hôtel où je suis, j’ai pas tapé dans le sans étoile, loin de là. J’ai pas trop réfléchi, j’ai suivi mes habitudes. Et même si son studio est à cinq minutes à pied… Je secoue la tête. Et avant que je ne puisse dire quoique ce soit, elle m’achève. Vraiment. Ou du moins, elle achève mes neurones qui tentaient de bosser sur l’énigme qu’est son comportement. " tu me manques... tu me manques et je suis totalement paumée... On devrait y aller, si on ne veut pas arriver en retard pour ta réservation "

Je peine à déglutir lorsque ses doigts frôlent ma peau. Allez, b#rdel, Marius, reprends toi ! Tu te prends pour qui, là, pour Martial ? Tu es Marius, b#rdel, Marius. Fais pas semblant d’être le prince charmant ! Sois toi-même, c’est pour ça que tu es à New-York, parce que tu es toi-même ! Mes mains quittent ses hanches. Je recule d’un pas, un sourire aux lèvres  - oui, toujours le même, quoiqu’un petit peu plus taquin, comme toujours lorsque j’ai fait une bêtise ou que je m’apprête à en faire une. « Ne t’inquiète pas pour l’horaire, on a le temps. Tu sais, c’est pas le genre de resto où si on les fait attendre deux minutes, ils commencent à taper du pied en hurlant. C’est plutôt le genre de resto où… où le gérant connait mon père. Et mon nom. En revanche,… » Je remets une de ses mèches échappées en place derrière son oreille. « … pas la peine de repasser à ton studio ! J’ai prévu le coup ! Tu sais, j’ai eu tout l’aprèm à tuer, et un costume c’est pas trop trop long à ajuster quand on a une taille de mannequin comme moi ! » Qu’elle se rassure, je ne suis pas sérieux. Juste de bonne humeur. La timidité qui m’a surpris – et que je n’ai pas totalement appréciée – commence enfin à s’évaporer et je redeviens un peu le même gamin que d’habitude, surexcité à l’idée de montrer à sa meilleure amie l’ensemble du parc d’attraction dans lequel ils viennent d’être projeter. On sort vers la rue, je fais un signe au taxi qui m’attendait depuis tout à l’heure et qui se gare bientôt à notre côté. J’exagère le mouvement lorsque je l’invite à monter dans le véhicule. « Ritz-Carlton, j’imagine que vous savez où c’est… » je lance en direction du chauffeur. Je me tourne vers Astrid. « T’étais déjà venue à New-York ? Je ne sais pas si t’as déjà mangé au Ritz, à Paris, mais celui de New-York se débrouille pas trop mal comparé au français ! »

Le chauffeur conduit bien, mais surtout vite. Je n’ai même pas le temps d’être mis mal à l’aise par le silence que déjà il se gare et qu’on sort du véhicule tandis que mes doigts laissent quelques billets dans la main du chauffeur. Comme pour le costume, on ne dirait pas lorsqu’on me voit à Radcliff, mais l’argent n’a pas beaucoup de valeur à mes yeux. Je n’ai jamais, strictement jamais, eu à m’en soucier. Et je doute avoir à en soucier un jour. On arrive à la réception, on nous accueille dans un sourire. « Monsieur Caesar ! Votre table est prête, si vous voulez bien, je vais vous acc... » Je le coupe en éclatant de rire et en passant un bras autour des épaules d’Astrid. « Nan, nan, pas tout de suite ! Faut d’abord qu’Astrid se change ! Normalement vous avez du recevoir un truc à faire monter dans ma chambre, non ? » Sans attendre sa réponse, j’attrape la clé et je fais signe à Astrid de me suivre vers l’ascenseur. « J’espère qu’elle va te plaire ! C’est la coutière habituelle de ma mère qui m’a conseillée ! Et faut pas être intimidée, hein ! C’est juste un hôtel où le personnel a un balai coincé dans le fion. »

 


Dernière édition par Marius Caesar le Dim 14 Juin 2015 - 13:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: heart by heart (marius) - november   heart by heart (marius) - november Icon_minitimeJeu 11 Juin 2015 - 10:44

Heart by Heart
|► Lorsque je regarde ma main je me souviens cette matinée qui ne s'est pas passée comme prévu. Je suppose que personne n'avait prévu cette alternative, en venant faire visiter à Malachi, je n'ai pas une seule minute imaginer faire rager Marius, c'est venu tout seul, je n'ai rien prémédité, je ne pensais pas qu'il viendrait le frapper, qu'il s'en prendrait à mon ami qui n'est même pas mon petit ami. Malachi est marié et si Marius avait bien regardé, il aurait vu que Mal, il portait une alliance. Seulement Marius ne comprend jamais grand chose, il est borné et égoïste. Parfois lorsque je fais l'état de ses défauts je ne comprend toujours pas comment j'ai pu tomber amoureuse de lui. Il est gamin, ne pense qu'à lui  ou à la rigueur son frère. Il semble ne pas supporter l'idée de se retrouver seul, mais s'il ne fait pas d'effort, c'est exactement comme ça que cela se passera. Je ne m'attacherais pas à lui, je ne voudrais pas pourrir mon existence avec un mec comme lui. Seulement je ne sais pas pourquoi il arrive à me manquer. Je n'avais jamais été réellement séparée de lui, enfaîte on a eu une rupture sans vraiment la faire, puisqu'on se voyait quasiment tous les jours. Aujourd'hui je suis à New York depuis quoi trois ou quatre jours et je me sens seule, je suis seule et je m'excuse de lui avoir mal parlé. Je sais que ce n'est pas vraiment moi, mais je ne me sens pas de lui en vouloir encore plus longtemps. Je pense juste que l'on devrait parler, parler calmement, pas se sauter à la gorge et se sortir des horreurs. Mais je ne sais pas quand on pourra, si on pourra. Il ne me répond pas dans la foulée comme à son habitude alors je reprend le boulot et je me noie dedans pour une journée normale. Je dois faire un peu plus attention depuis que je suis fêlée deux doigts en tentant de le frapper. Je ne pensais pas Marius aussi musclé et je me suis bien faite avoir. Peu importe, j'ai demandé à ne pas avoir d'atèle si possible parce que j'aurais sans doute trop galéré pour tenir une caméra en embarqué comme on a tendance à le faire pas mal. Je soupire doucement lorsque je finis de ranger mon matériel, je ferme l'énorme valise rembourrée qui contient mes instruments de boulot et je la range dans une caravane faite pour. Je me serais surement pris un café dans un Starbuck et j'aurais surement été dessiner un peu du coté de central park en priant pour retrouver mon chemin. Seulement mon portable a vibré, je l'ai sorti et je l'ai lu. Marius se trouve devant moi. Il est là et c'est un peu comme un rêve ou une scène d'amour dans un film romantique. Je fais quoi ? Je ne peux pas l'embrasser, parce que je ne veux pas qu'il pense que tout est passé, mais je ne sais pas je me précipite vers lui pour l'enlacer. Ce geste me montre beaucoup, il me montre qu'il tient à moi tout de même. Il a fait un effort que je suppose assez surhumain pour lui. Marius débouler comme ça ? J'ai du mal à y croire. Je n'en reviens pas.. Je suis totalement chamboulée, je crois même que je rougis un peu, moi rougir face à lui. Il me demande si on peut parler, et je crois que c'est indispensable, autour d'un repas je pense que cela sera mieux. Je ris un peu lorsqu'il semble l'homme le plus soulagé du monde. Il a eu sans doute peur que je lui fasse le plan du McDo. Je ne refais pas les mêmes erreurs. Enfin si, peut-être que lui accorder cette chance en est une, je suppose que je ne tarderais pas de le savoir, parce que Marius va sans doute vite redevenir lui-même.

Je constate alors ma tenue, pas tellement parfaite pour dîner dans un grand restaurant. Je sens que Marius n'a pas fait dans un petit truc alors je vais devoir sortir une robe de soirée. Quoique je mette je crois que je vais faire tâche de toute façon, je n'ai pas l'élégance des femmes riches ou de l'élite de New York. Je regarde alors Marius étonnée lorsqu'il m'annonce qu'on a même pas besoin de repasser chez moi, parce qu'il a prévu le coup. Je soupire, cela me gène et d'un coté m'inquiète, qu'est-ce qu'il a pu prévoir comme tenue. J'ai un peu peur du résultat. Il ne m'a jamais vraiment fait de cadeau "vêtement", je veux dire, il ne m'a jamais offert des robes ou des choses comme ça sans mon avis et j'avoue que je ne sais pas ce qu'il va avoir pris. Quand je vois les autres filles qu'il drague, un peu vulgaire, j'ai peur que la robe soit affreusement courte ou moulante. Je sais que je ne suis pas épaisse mais cela me mettrait affreusement mal à l'aise je crois. Et puis mes cheveux ? Qu'est ce que je vais faire de cette tignasse auburn ? Je ne peux pas les boucler si on ne repasse pas à la maison. Je tenterais un truc, mais je sens que cela ne sera pas non plus exaltant. J'ai un peu de maquillage dans mon sac, cela devrait fait l'affaire. J'espère. En tout cas il ne faut pas qu'il s'attende à ce que je sois magnifique.   Il me fait pouffer légèrement avec son humeur. Il se prend parfois vraiment pour un mannequin, ok il est juste divinement bien foutu, il en joue un peu et il sait que les femmes aiment ça. Je lève les yeux au ciel. On récupère mes affaires et on se dirige vers la rue, un taxi semblait attendre et il continue à me surprendre. Il me fait entrer dans l'habitacle de la voiture. Je m'installe derrière le chauffeur et j'entend alors le nom du restaurant, j'ai chaud pour le coup, parce que bon, ce n'est pas n'importe quoi, c'est réputé dans le monde et je ne crois pas que je vais me sentir à ma place. Je stresse déjà à l'idée de marcher dans une robe au milieu de femme qui mette mon salaire tous les jours dans une tenue. Je vais faire tellement tâche. Marius a bien plus de classe que moi, regardez le dans son costume, on dirait un James Bond. Il est vraiment parfait et je me rend compte que je craque toujours autant pour lui, on se fait du mal, mais on a besoin l'un de l'autre je crois. Marius c'est un peu ma faiblesse et ma force, je ne sais pas gérer cela. Et je ne sais pas si un  jour j'y parviendrais. " Tu n'étais pas obligé de prendre un si grand restaurant, je vais affreusement faire tâche, même avec la tenue que tu auras pris... " je lui fais un petit soupire stressé. " tu sais très bien que c'est la première fois que je sors de l'état... contrairement à toi " je ne connaissais pas New York et j'aurais jamais connu si je n'avais pas eu ce boulot, maintenant je vais sortir, je vais en profiter et bouger avec mon travail, je ne peux pas rester enfermer dans le Kentucky toute ma vie, j'ai le monde à voir, je suis jeune.

Le taxi ne tarde pas à freiner devant un hôtel de dingue. On nous ouvre la porte et je sors avec l'aide de Marius. Merde, ma tête fait tellement tâche, j'ai l'impression qu'on ne va voir que moi. Mon jean jean noir avec mes boots et ma veste en cuir... mes cheveux sont à peine coiffés après une telle journée. Je soupire légèrement et je m'encourage toute seule. Je suis de près Marius, lui en costard et moi dans cette tenue, je vais passer pour son assistante et encore, une assistante d'habille mieux. Marius semble ici comme chez lui, il récupère la clé de sa chambre et fait même patienter pour sa réservation. Je le suis coincée... on entre dans l'ascenseur, je tente de me détendre un peu, personne ne peut me voir, on est que tous les deux. Je pouffe encore un peu à la réflexion de Marius qui a remarqué combien je n'étais pas à l'aise. " j'ai juste l'impression de faire tâche dans ce genre d'endroit, ça ne me ressemble pas. " pas du tout même, je me contenterais d'un petit restaurant italien dans little italy à la rigueur mais ici. Ouha. Je lui fais un petit sourire, une envie soudaine de l'embrasser, je le regarde... mais les portes s'ouvrent et je me retiens, un couple plus âgé rentre en tenue de fête et la vieille me relooke méchamment. Je me cache un peu derrière Marius pour éviter qu'on me voit trop. Je ne suis pas dans mon élément. Décidément. J'ai peur de cette soirée. Heureusement ils sortent avant nous et on continue à monter, dans le silence. Une part de moi a hâte de voir la robe, mais j'ai peur qu'il ne me plaise pas. Je suis Marius à nouveau dans les couloir trop luxueux, rien que le tapis coûte aussi cher que tout ce que je possède. On entre dans une suite, je savais Marius riche mais de là à avoir une telle chambre... Sur le lit est allongée une longue robe dans les tons chauds de beige. Les chaussures assorties sont posées au pied du lit et il y a même des pétales de rose sur le lit tout autour de la tenue. Il y a d'autres paquets mais ne sachant pas trop si c'est pour moi... Je ne regarde que la robe. Je ne sais pas quoi dire, je ne suis stressée pour rien, elle est magnifique, pas courte ou moulante, longue voluptueuse et sobre. Par contre moi qui suis une bille pour marcher avec des talons, je sens que je vais m'accrocher au bras de mon partenaire. J'ai un immense sourire sur mon visage lorsque je me retourne vers lui. " Elle est magnifique, tu es fou, merci...! " je m'avance vers lui, je me hisse doucement sur la pointe des pieds et je lui donne un baiser chaste sur ses lèvres. " Je vais aussi prendre une douche, je me presse " Je prend mon sac, la robe avec le paquet pensant que ce sont les chaussures sur le coup et je m'enferme dans la salle de bain.

Je me regarde dans l'immense miroir, la salle de bain est aussi grande que ma chambre à Radcliff. Je semble fatiguée. Je retire mes fringues et je les laisse tomber sur le carrelage chauffée. L'eau chaude arrive immédiatement et je me faufile dans le rivière d'eau qui me tombe dessus. Je lave mes cheveux, il y a un sèche cheveux et une brosse, je vais tenter de les dompter. Je ne suis pas trop longue, c'est juste pour me rafraîchir. J'enroule une serviette autour de ma taille et de ma taille. Je me remaquille simplement. Je retire la serviette de mes cheveux, je les frotte un peu. Je regarde alors ce qui se trouve dans la boîte et je reste un peu dubitative... J'ouvre la porte de la salle de bain avec une culotte en dentelle et le soutient gorge qui va avec dans chacune des mains et je le regarde. " je suis censée mettre ça aussi ? " je rougis un peu, je le taquine mais je ne rend compte que ça me gène aussi. Je n'ai jamais porté de choses aussi sexy. Je ne sais pas si cela va m'allait... " Il y a aussi une nuisette, je la mets maintenant ? " je le provoque un peu, c'est pas méchant, je pense qu'il espérait surement que j'enfile ça après le repas. Mes cheveux ballants et mouillés retombent sur mes épaules et les remouillent. Je pense alors que je n'ai qu'une serviette sur le dos et non un peignoir. " tu ne m'avais pas habituée à faire dans le détail à ce point... " j'attend juste une réponse et d'un coup je me dis que ce n'était peut-être pas pour moi. Je déglutis. " j'aurais peut-être pas dû ouvrir... ça doit être pour ta Gladys. " enfaîte c'est forcément ça, parce que je ne mets pas ce genre de trucs. " je suis trop bête " je lui balance les sous-vêtements et je claque la porte énervée; C'est elle qui viendra après le dîner pas moi, elle sera sans doute 100 fois plus sexy là dedans que moi, il le sait parfaitement. Je me laisse tomber à coté des toilettes. Je n'y arrive pas, comment je dois lui faire confiance ? Soit c'est pour elle, soit il espérait quand même me remettre dans son lit ce soir. Il est gonflé et si je ne suis pas prête  ? Oh j'en sais rien. Plus rien du tout, les larmes de tout montent, frustration, colère, jalousie, fatigue... et si j'étais moi l'idiote de l'histoire à lui laisser cette chance ? J'en sais rien. Je suis perdue. Marius a le don d'embrouiller mon esprit. Il est pire que le vin.
 
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Marius Caesar
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MessageSujet: Re: heart by heart (marius) - november   heart by heart (marius) - november Icon_minitimeDim 14 Juin 2015 - 14:24

Heart by Heart
|► En règle générale, je vis trop bien avec mon compte en banque bien rempli pour étaler ma fortune aux yeux des gens. Du coup, même si c’est plus qu’évident que je ne regarde pas mes dépenses et que je ne stresse jamais les fins de mois – moi, stresser ? Vous avez fumé ? – on sous-estime souvent la fortune qu’est supposé gérer mon banquier. Et ça m’arrange, j’indique le nom de mon hôtel au taxi, et je m’en désintéresse automatiquement. Mais je remarque dans un même temps le regard troublé d’Astrid. Il y a un problème ? Non, j’ai quand même pas déjà tout foiré, ce serait trop dommage. Faut pas croire, j’ai pas d’idées derrière la tête, mais… mais. Je ne sais toujours pas trop ce qui m’a pris de venir ici sur un coup de tête, de tout préparer. Je me suis éclaté cet aprèm à choisir mon costume, à discuter avec l’une des couturières de ma mère qui m’a étonnamment toujours eu à la bonne. Je me suis éclaté à essayer d’imaginer Astrid dans les robes. Mais là, brusquement, je suis en train de me rendre compte que si le luxe m’est naturel, il ne l’est peut pas pour tout le monde. On m’a appris à bien me tenir, à vivre dans un tel milieu, et même si j’ai rapidement préféré apprendre à faire des doigts d’honneur, j’ai bien été obligé de retenir deux trois trucs contre mon gré. Comme le nom des hôtels et des restaurants. " Tu n'étais pas obligé de prendre un si grand restaurant, je vais affreusement faire tâche, même avec la tenue que tu auras pris... tu sais très bien que c'est la première fois que je sors de l'état... contrairement à toi " Oh. Ma bouche s’arrondit dans un o étonné. C’est sérieusement la première fois qu’elle sort de l’état ? Et elle pense que j’ai choisi le resto spécifiquement ? J’hausse les épaules, un peu stressé – oui, moi… - par son stress. « Euuuh, tu es au courant que pour faire tache, faudrait vraiment que tu le veuilles ? Et puis, c’est pas non plus un grand resto, c’est juste celui de mon hôtel, hein. C’était le plus simple. » Bon, d’accord, ce n’était pas forcément les choses à dire, mais bon. C’est dit. Et voilà.

On arrive bien vite à l’hôtel, j’y entre comme si c’était chez moi. En même temps, vu que je paye, c’est un peu chez moi, non ? Astrid me suit de près, et faut vraiment que je me retienne pour ne pas en profiter. Allez, Marius, tu t’es promis que tu n’allais faire de faux pas maintenant. Et puis, qu’elle te fasse une scène au milieu du hall d’entrée, c’est pas forcément l’idée du siècle. Et les grands-mères risquent d’être choquées si tu commences à… J’arrive à l’ascenseur, j’essaye de décontracter Astrid. J’avoue que sans la masser, la toucher, c’est assez galère.

Mais bon, je suis connu pour babiller et raconter de la m#rde donc voilà, j’ai de multiples talents. On entre dans l’ascenseur, donc, et j’arrive à la faire rire. Un peu. " j'ai juste l'impression de faire tâche dans ce genre d'endroit, ça ne me ressemble pas. " Je lève les yeux au ciel. « Décontracte-toi, Tidou ! je t’assure qu’on a l’impression que tu as toujours habité ici ! Faut pas te prendre la tête. La dernière fois que je suis venu, avec Martial on s’était poursuivi dans les couloirs avec de la mousse à raser dans les mains pour en faire bouffer le plus possible à l’autre donc bon… » Un sourire s’étire sur mes lèvres à ce souvenir. Ca date un peu, faut pas croire. Ca date un peu beaucoup. Avant… avant mon cœur, avant le schisme, avant la mutation. Avant beaucoup de choses, en fait. L’ascenseur s’arrête un peu trop tôt, je fronce les sourcils. Un vieux couple, bon d’accord, un couple plus vieux que nous entre dans l’ascenseur. Astrid a un mouvement de recul, je foudroie la vieille du regard. Je cherche quelque chose de méchant à dire. De vraiment méchant à dire. Et quand les portes s’ouvrent qu’ils font mine de descendre, je retiens d’un geste de la main le mec. « Tu dois être sacrément fauché pour taper dans du périmé comme ça. Si j'étais toi, j'aurai peur des mycoses. Si tu veux, j'dois avoir le numéro de putes un peu plus classe que celle là. Bonne soirée quand même ! » Je lui lance un sourire bien appuyé lorsque j’appuie sur le bouton qui referme l’ascenseur. Non mais. Elle s’est cru où cette pétasse ?

On arrive dans ma chambre, je jette par automatisme mes clés sur le buffet et ferme la porte derrière Astrid. Le temps que je m’étire et que j’aille me cherche une bière dans le mini-bar – oui, je sais, on va manger au resto juste après, mais bon, je prévois le coup le temps qu’elle s’habille – Astrid est déjà pas très loin du lit. Et de la robe. Je siffle en voyant la mise en scène : les mecs savent y faire. En plus, ils ont même mis les chaussures à côté. Faudra que je songe à les remercier. Mon regard se pose un instant sur les autres paquets, fronçant les sourcils. Mouais, j’aurai peut être du les ranger, parce que… son sourire lorsqu’elle se tourne vers moi vaut tout le trésor du monde. Je suis un p#tain de raté, mais là, sérieux là, j’ai l’impression pendant une fraction de seconde que je suis un peu plus que ça. " Elle est magnifique, tu es fou, merci...! " Elle s’avance vers moi, je rougis légèrement, chose extrêmement rare, faut le noter. Et le baiser qu’elle pose sur mes lèvres ne me donne qu’un avant-goût de ce à quoi j’avais droit, avant. P#tain, c’est presque fourbe de me faire ça. Tu me balances un saumon sous le nez et j’ai même pas le droit de le bouffer. Je suis presque vexé en fait. Pas que j’attendais plus mais bon… je suis moi. Avec mes défauts. " Je vais aussi prendre une douche, je me presse " « D’acc ! Prends ton temps ! Enfin, pas trop quand même hein ! » Non Marius, tu ne la rejoins pas. Je me retiens d’envoyer mes chaussures de l’autre côté de la pièce et me pose devant l’un des miroirs, histoire de remettre mes cheveux en place et de reboutonner légèrement ma chemise. Bon. Cravate ou pas cravate ? J’aime bien en mettre, mais je ne les supporte pas plus d’une douzaine de minutes en général. Je ne remarque pas tout de suite qu’elle a pris le mauvais paquet. En fait, ce n’est que lorsqu’elle sort de la salle de bain avec les cheveux trempés, plus sexy que jamais, et avec des sous-vêtements dans chaque main, que je m’en rends compte. Oups. " je suis censée mettre ça aussi ? " Elle rougit. Et moi aussi. Un peu. Parce que bon, en théorie, elle n’était pas censée l’ouvrir maintenant, ce paquet. « Euuuh… » Je me racle la gorge. " Il y a aussi une nuisette, je la mets maintenant ? " Ma main part directement dans mes cheveux qu’elle ébouriffe, descend dans ma nuque qu’elle masse au niveau des omoplates. Ca : ça veut dire que je suis mal à l’aise. « Euuuh…. » C’est un peu compliqué de répondre tout de suite. Non mais elle s’est regardée dans une glace, là ? Parce que bon… p#tain… et dire qu’elle pensait faire tache. Merde. Elle va tous les éclipser. « En fait… » " tu ne m'avais pas habituée à faire dans le détail à ce point... " Bordel, je dis quoi, moi ? J’essayais d’être parfait ? Non, elle ne va pas y croire. C’était pour après le repas ? Je vais me prendre une gifle. Tu veux pas enlever la serviette. Bon, pour le coup, ce sera pas la gifle, ce sera la castration. Elle attend une réponse, mais moi, je reste con. " j'aurais peut-être pas dû ouvrir... ça doit être pour ta Gladys. Je suis trop bête " Hein ? Je me prends les sous-vêtements à la tronche. « Astrid ! » Apparemment, le silence n’était pas la bonne réponse non plus. Merde. Je récupère le soutien-gorge, le balance sur le lit avec la culotte, pour me précipiter vers la salle de bain qu’elle a fermée. Forcément. Je tambourine. « Bordel Astrid ! Bien sûr que c’était pour toi ! Mais… » Je m’écarte de la porte, donne un coup de pied dedans qui s’ouvre. Ah. C’était pas verrouillé. Je m’accroupis face à Astrid. « Astrid… je… » Je m’assois carrément sur le carrelage. « C’est pour toi que je suis là, tu sais ? Y’a que Martial qui sait que je suis sur New York, j’suis parti sur un coup de tête pour te voir, tu sais ? Gladys c’est… c’est… c’est fini. En fait, il n’y a rien eu. C’était… c’était stupide de ma part. Tu… t’es pas obligée de les mettre, je… je les trouvais juste jolis. » Je suis incroyablement mal à l’aise. Il n’y a qu’Astrid, de toutes mes conquêtes, qui soit capable de me mettre mal à l’aise. Et de me faire partir à New York sur un coup de tête. Je lui tends une main pour l’aider à se relever. Et je ne peux pas m’empêcher de penser que si ça se trouve, en se relevant, elle va oublier de tenir sa serviette et que… faut que je prenne une douche, moi. C’est pas le moment de merder. Vraiment pas le moment. « Je te laisse terminer de te changer ? Tu veux qu’on mange ici ? Je peux décommander le resto, ou plutôt le faire monter… ici ? Ou on peut aller manger un italien, ou… ou un McDo ? » Je suis mal à l’aise, bordel, et j’aime pas ça ! Aide moi, Astrid, parce que là, tu ne m’aides pas. Bordel. Tu es trop belle, tu es trop sexy pour que j’arrive à aligner deux pensées cohérentes. Bon en temps normal, ça ne m’aurait pas dérangé, mais là, je voulais être bien. Arrêter d’être un raté. Et arrêter de penser avec autre chose que mon cerveau. Pour une fois.

 
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MessageSujet: Re: heart by heart (marius) - november   heart by heart (marius) - november Icon_minitimeMar 16 Juin 2015 - 21:17

Heart by Heart
|► Comme si la situation n'est pas assez gênante. Marius dans toute sa splendeur rien que pour toi à NYC et maintenant la robe. Il est dingue,je vous jure, ce mec est totalement fou et peut-être bien de moi, et pourquoi je me mets à imaginer cela moi, c'est mauvais tout le monde le sait d'espérer, l'espoir n'a jamais fait vivre et je l'ai découvert il n'y a pas si longtemps que ça. L'espoir fait mal, lorsqu'on a espéré que qu'on se reprend un coup en pleine face, on pensait tout acquis et finalement tout ne l'était pas, rien enfaîte, une claque,une gifle, la baffe de trop souvent. Alors je dois mesurer mes émotions, ne pas penser à ce que Marius est en train de faire, ok, cela ressemble beaucoup à une reconquête mais Marius sait séduire,il sait faire la comédie, il la joue à merveille et je fois me méfier, je ne veux pas retomber comme il y a un mois, je ne veux plus de ça avec lui. Je me reconstruis doucement et je crois que je n'ai plus le temps pour tout recommencer. Si Marius doit refaire le con il ne me récupérera pas, je crois que s'il ne fait pas l'effort de m'avoir c'est que ma vie devra surement se passer de lui. A mon plus grand regret, j'ai pensé à plusieurs moment que c'était peut-être lui, l'homme de ma vie, aujourd'hui j'arrive à en douter. Je crois qu'il ne ressent pas ce que je ressent et l'amour platonique ce n'est pas fait pour moi. Il fait trop mal. Je n'ai plus autant confiance en Marius, il m'z trompé et il pourrait recommencer, d'ailleurs je crois que c'est dans sa nature, c'est comme avec les chiens ça, ils mordent une fois, ils pourront recommencer, c'est dangereux de les garder. Pourtant lorsque j'ai relevé la tête tout à l'heure et que j'ai vu sa frimousse blonde, son sourire taquin, je n'ai pas pu m'empêcher de me dire que c'est pour ça que je l'aime aussi, aussi imprévisible et dingue, fougueux, il réagit par instinct et son instinct le guide à moi, c'est aussi une façon de voir les choses non ? De penser que sa façon de m'aimer est différente, mais alors n'est-il pas aux antipodes de la mienne ? Il faut qu'on parle, qu'on établisse des choses qu'il se passe ce déclic pour lui ou moi. Je ne sais pas, j'ai envie de lui, d’avancer avec lui mais je ne sais pas m'y prendre. Je dois trouver un terrain, pour attaquer et creuser la personne à fond savoir comment faire, on doit le faire à deux, il faut qu'il m'aide. Qu'on prenne ce chemin ensemble pour être plus fort. On peut l'être, il fait trouver le juste milieu entre l'espérance et la croyance,ne pas laisser tomber mais ne pas trop en demander. Je crois que de toute façon je suis définitivement guéri pour lui faire confiance dans la foulée, je sais qu'il ne tardera pas de me décevoir.

D'ailleurs je pense, je pense, je prend cette douche, que je veux rapide et ce moment arrive ou du moins je crois qu'il arrive, parce que je ne me rend pas compte que je suis en train de m'emporter pour n'importe quoi, le pauvre Marius ne doit rien comprendre, comment moi Astrid Blake j'arrive à lui faire une crise de jalousie pour une bimbo que je ne connais pas et avec qui je n'ai strictement rien à voir. En plus je n'ai aucune preuve, juste son hésitation qui me met sur la piste d'un truc peut-être douteux parce qu'il faut savoir que tout ce qui est douteux vient de Marius, c'est le roi des douteux, dans le genre plan foireux. J'entend bien sûr pas autre chose. Je me retrouve dans la salle de bain, avec une magnifique robe de cocktail claire accrochée au porte manteau de la salle de bain et aussi avec une belle boîte que je décide d'ouvrir peut-être trop vite. Des sous-vêtements, une nuisette, le tout dans un style chic et sexy, la dentelle à l'appuie. Je me pose mille questions et jamais les bonnes. Est-ce pour moi ? Qu'est-ce que je dois comprendre ? Doit-on coucher ensemble et n'est-ce pas pour cela tout ce pata-caisse de grand restaurant et tout le tralalah ? Juste pour me mettre dans son lit ? Je me pose évidemment des questions. Pas les bonnes alors je décide d'en référer à mon compagnon de la soirée, pour avoir une explication plus que logique et raisonnable, je dois forcément me tromper. Il y a une erreur et comme dirait les français ( merci Marius & Martial ) n'y-t-il pas une couille dans le pâté ? J'en sais rien. Mais l'hésitation de Marius me fait penser que je n'étais peut-être pas la destinataire et que je le suis emportée un peu rapidement. Alors je m'énerve, c'est tellement évident sur le moment... je lui balance le tout et je claque la porte énervée. Faut que je calme mes nerfs et le voir comme ça sans savoir que faire m'agace ! Agis comme un homme Marius,assume tes conneries un peu Marius. Cela me changera, je n'aurais peut-être plus l'impression d'être en face d'un gamin. Rahhh je fulmine et je me fous dans un coin de la salle de bain. J'entend bien la voix de Marius mais je ne bouge que lorsqu'il décide de la jouer ninja et d'ouvrir la porte brusquement, il fallait juste tourner la poignée, je ne suis pas le genre à faire des scène, pleurer et m'enfermer, ok je pleure un peu, mais je ne m'enferme pas. Peut-être que je pourrais aimer les mots qu'il va utiliser pour me rassurer et me consoler ? J'ai dit peut-être attention. Je ne suis pas en train d'espérer comme une dingue, on verra. Bon je craque, putain ce que je suis faible avec lui, c'est impressionnant l'effet qu'il peut t'avoir sur moi, dévastateur. Je lève les yeux vers lui, un peu larmoyants mais pas trop, enfin j'espère, ça va que je ne suis pas maquillée après cette douche, sinon bonjour les yeux de panda, pour la sexy-attitude, je repasserais dans 50 ans, et encore c'est peut-être juste. Je me rend compte que je suis en serviette; Une part de moi et mal à l'aise, parce que je ne suis plus sa copine et l'autre se dit qu'il m'a déjà vu nue plus d'une fois. Et je suis même sûre qu'il voudrait que cela se reproduise. Enfin j'arrive à sourire devant les explications de Marius. Je crois qu'il est mal à l'aise et je le trouve tellement mignon dans ses bredouillages. Je me demande comment c'est dans sa tête, il ne doit pas savoir où se mettre. " on peut dire que tu sais parler aux femmes, enfin c'est ironique hein.. je.. je sais pas pour les sous-vêtement, je ne pensais que tout irait si vite. " je rougis, parce que l'idée de coucher avec lui, j'en meurs presque d'envie, mais j'ai peur que ce soit la solution de facilité et qu'au final on ne parle pas comme c'était prévu, j'ai besoin de cette discutions, elle est fondamentale dans notre relation. Je serre les mains qu'il me tend pour m'aider à me relever. Ma serviette reste à sa place, bien calée au dessus de ma poitrine, mais je manque de glisser, sur le sol un peu mouillé, ce qui a pour résultat de rapprocher nos deux corps, je me rattrape à lui mais rapidement je m'écarte, pas maintenant, on se calme Astrid. Pourtant cette proximité me donne juste envie de l'embrasser. C'est fou qu'il puisse être l'homme qui me fait à la fois le plus grand mal et le plus grand bien.

Je note la proposition qu'il me fait, ne pas descendre en bas. J'avoue qu'elle me tente bien, je peux mettre cette robe, lui est beau alors je me dois de suivre le modèle mais on ne serait pas épié par les amateur de potins et je serais juste en tête à tête avec lui. Je pourrais lui dire ce qui me passe par la tête et manger du homard avec les doigts si l'envie me prend. En plus je suis sûre que je vais galérer juste avec les couverts et qu'on va me prendre pour la pute dans Pretty Woman ou pour Jack dans Titanic, une artiste sans un sous entretenue par un riche mec. Je ne veux pas qu'on puisse penser que je profite de l'argent de Marius, cela n'a jamais été le cas je veux que ça reste ainsi. " On peut rester ici, je finis de me préparer tu fais monter le dîner ? J'espère que tu te rappelles ce que j'aime " c'est aussi un test. Pour voir s'il me connait quand même, il devrait savoir que je ne suis pas compliquée, qu'il m'a fait adorer la cuisine française et italienne alors que je ne mangeais que de la mal bouffe. Que j'adore le vin rouge et le vin blanc mais que le rosé me rend malade avec des nausées ou des migraines. Il ne doit pas oublier que je suis allergique aux fruits de mer que la première fois qu'il m'a fait à manger il y avait des fruits de mer et qu'il a dû me faire une piqûre dans les fesses. On a eu de la chance ce soir là, que j'ai une seringue d'adrénaline, sinon nous aurions fini à l'hôpital. Au lieu de quoi, il m'a mise au lit, on a regardé un film et on a couché pour la première fois ensemble et je m'en souviens encore. J'aimerais que lui aussi. Je sais aujourd'hui que cette gentillesse existe, mais qu'elle sert une autre partie de lui, son coté séducteur. C'était surement pour mieux coucher avec moi qu'il a été si prévenant. Pas question de me poser trop de question. Je le mets gentiment dehors et je repousse la porte sans faire attention qu'elle n'est pas totalement fermée. Je laisse choir la serviette sur le sol pendant que je me maquille. Un maquillage simple, je n'ai pas grand chose sur moi, poudre,eye-liner et mascara sans oublier du rouge à lèvres plus foncé que ma teinte habituelle. Je sèche mes cheveux, je suis ravie de voir qu'ils ondulent bien, je les coince sur un coté avec deux trois épingles que j'ai dans mon sac, je me parfum un peu, et je suis une fille j'ai toujours du déo sur moi, j'en mets un coup, j'ai toujours cette hantise de puer la transpiration, je bouge pas mal la journée, je porte des caméras, mine de rien c'est physique. Je regarde un petit instant la robe, j'entend de l'agitation dans la pièce à coté, il va falloir que je sorte à un moment ou un autre. Je me décide, je l'enfile, laissant pendre la fermeture arrière que je ne peux pas agrafer. Sous la robe je n'ai pas de soutien gorge, le mien étant noir et la robe claire. J'espère que Marius ne verra pas cela comme une petite provocation sexuelle. Je décide de ne pas mettre les escarpins je reste nus pieds pour rester sur la moquette taupe douce de l'hôtel on s'en fiche, mes efforts sont déjà bels et biens considérables. J'ouvre la porte. Je reste plantée là anxieuse de sa réaction. Tout est prêt une table pour deux, dîner chandelles, l'odeur des plats embaument la pièce. Je souris. " tu peux fermer ma robe s'il te plait ? " Je me tourne pour lui laisser mon dos apparent. Je fais tomber mes cheveux sur mon épaule pour éviter qu'ils se prennent dedans. " ça sent super bon, c'est quoi ? " je fais ma curieuse. Je me retourne une fois sa mission accomplie, je pose ma main sur son torse musclé. " désolée pour tout à l'heure, j'ai pété un câble, tu as foutu un coup à Malachi et je te fais une scène de jalousie pour ça... ça n'aurait pas dû arriver, mais je n'aime pas te voir avec d'autres, enfin tu le sais " on doit se dire les choses non ? je crois que je me lance doucement dans l'arène des sentiments et de la vérité. Et puisse le sort m'être favorable, c'est ce qu'on dit dans une trilogie sanglante je crois. " j'aimerais savoir où on en est tous les deux pour pouvoir aller plus loin avec toi, te refaire confiance, avancer, faire un truc, je ne sais pas de quoi tous les deux, ensemble, on est capable, il faut qu'on se dise les choses. Alors j'ai une question et je veux que tu y répondes sincèrement. Pourquoi être venue ici, vraiment, pas juste une réponse qui dira, pour toi Astrid, je le sais ça. Je sais qu'on en vient pas sur un coup de tête sans vraie raison retrouver son ex dans une ville à plus de 4 heures. j'ai besoin de savoir, et tu as besoin de me le dire. " je lui en demande trop, mais c'est ce dont j'ai besoin et s'il n'est pas prêt on ne le sera jamais. Parce que je ne serais plus prête à m'engager avec un homme qui ne sait pas ce qu'il désire. Le choix est simple, plusieurs culs ? Où un cul fidèle, aimant, amoureux qui ne devrait pas faire de mal..? Marius semble penser que le premier c'est le mieux. Et ça m'exaspère. Je m'avance vers le repas, je me tourne un peu vers lui, un regard qui montre que j'attend cette réponse. Je ne laisserais pas passer. Je tente de deviner en même temps les plats mais j'avoue que je suis nerveuse à l'idée de sa réponse.
 
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Marius Caesar
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MessageSujet: Re: heart by heart (marius) - november   heart by heart (marius) - november Icon_minitimeDim 21 Juin 2015 - 16:42

Heart by Heart
|► Bon, d’accord, je sais que j’ai un peu abusé avec les sous-vêtements, pas besoin de me faire remarquer à quel point c’était stupide. Le pire, c’est que je connais Astrid. Je la connais très bien, à force. Mais je n’ai pas pu résister lorsque je suis passé devant ce magasin de lingeries féminines, c’était plus fort que moi. Si je le regrette ? Pas vraiment. Si le je regrette ? Oui. Un peu. Beaucoup, même, là, parce que je suis incroyablement mal à l’aise et que je n’ai pas la moindre idée de ce que je suis supposé répondre à sa question. En fait, là, mes neurones courent de partout en hurlant et en agitant leurs petits bras. Astrid, Astrid, ma petite Tidou, est ce que tu as la moindre idée de ce que tu me fais subir à être ainsi en petite – toute petite – tenue devant moi tout en me posant des questions pièges ? Je suis faible, incroyablement faible, je ne sais pas quoi te répondre parce que je suis trop concentré à ne pas dire de conneries plus grosses que moi. J’hésite, donc, sur ma réponse et je choisis finalement de ne rien dire. Erreur, grosse erreur, Marius. Elle claque la porte, pas vraiment satisfaite par ma justification. Astrid, bordel, qu’est ce que j’ai fait de mal, encore, hein ? Je tambourine à la porte, je donne un coup de pied dedans, je tourne la poignée et elle s’ouvre gentiment. Et je me précipite vers Astrid en m’accroupissant face à elle avant de m’asseoir carrément. Bordel, Tidou, laisse moi faire des erreurs. Qu’est ce qu’elle croit, bon sang, que je fais ça à toutes mes ex pour les reconquérir ? Et bien non. Pour la simple raison que c’est la première fois que je m’intéresse vraiment à l’une de mes ex. Et que je veux… que je veux quoi ? Je ne sais pas exactement. Ou plutôt, je n’ai pas envie de savoir exactement pourquoi je fais tout ça. Et on s’en fiche. Parce que l’important, c’est qu’Astrid ne m’a pas encore insulté ou giflé, l’important c’est qu’elle me regarde là et que je bredouille comme un con des explications, je vous le donne en mille, à la con elles aussi. Qui se ressemble s’assemble. " on peut dire que tu sais parler aux femmes, enfin c'est ironique hein.. je.. je sais pas pour les sous-vêtement, je ne pensais que tout irait si vite. " Elle rougit. Je rougis par réflexe alors qu’en temps normal, ce n’est pas vraiment ce genre de discussion qui me met mal à l’aise. Là, je rougis surtout parce que je lui tends la main et que je viens de me dire que ce serait chouette qu’elle fasse tomber sa serviette, dérape sur une flaque d’eau et me tombe dans les bras et que je… Elle glisse vraiment, je la rattrape d’office lorsqu’elle me tombe vraiment dans les bras. Merde. C’est pas que j’ai du mal à respirer, c’est pire que ça. J’ai le cœur qui bat la chamade dans ma poitrine et lorsqu’elle s’écarte en tenant bien sa serviette, je ne peux que lui sourire bêtement.

Et, toujours bêtement, je m’entends lui proposer une accumulation d’idées stupides – comme de la laisser se changer tranquille – et d’autres un peu plus intelligentes – proposer de monter le repas dans la chambre par exemple. Putain que je déteste être mal à l’aise comme ça, je ne me reconnais plus. Aide moi, Astrid, mince ! " On peut rester ici, je finis de me préparer tu fais monter le dîner ? J'espère que tu te rappelles ce que j'aime " J’arrive à lui offrir un grand sourire en jurant dans ma barbe. Déjà, elle n’a pas dit qu’elle en avait ras le bol de moi, donc c’est positif. Mais le problème, dans l’affaire, c’est cette histoire de test. Astrid, mon corps n’est pas adapté pour subir autant de stress, tu es au courant ?! Je la laisse terminer de s’habiller, et en me frottant ma petite barbe de perplexité, je prends le temps d’appeler le service d’hôtel. Mince. Ce qu’elle aime ? J’en sais trop rien. Allez, Marius, réfléchis deux secondes ! Qu’est ce qu’elle aime ? Le MacDo, oui mais sinon ? Les fruits de mer ! Ah, non, pas les fruits de mer, on va éviter. J’ai un mauvais souvenir de la dernière fois qu’on en a mangé. Pas que ce n’était pas marrant de lui planter une seringue dans les fesses, mais bon, on va éviter pour cette fois. Bon, ça ne règle pas le problème et au bout du fil, la personne qui a pris mon appel s’impatiente. Je soupire. Les filles aiment bien les brocolis, non ? Et les légumes, les filles raffolent des légumes et de tous ces trucs que j’ai définis comme étant indigeste. J’entends du bruit à côté, il faut que je me décide. Vraiment. Et je choisis d’arrêter de réfléchir et de commander mon plat préféré, ou presque, avec des légumes. Ce sera donc du magret de canard. Simple, pas trop lourd. Je leur demande de faire vite, d’installer la totale, et je prends le temps de me recoiffer correctement devant le miroir : autrement dit de me passer la main dans les cheveux pour les décoiffer joliment. Je m’appuie sur le meuble face au miroir et me regarde dans les yeux. Faut vraiment pas que je merde. Pour une fois. Faut que j’essaye d’être la personne qu’on attend que je sois, autrement dit faut que j’aille à l’encontre de tous mes principes élémentaires. La galère totale. J’inspire. Les mecs arrivent enfin, je ne daigne même pas me retourner. Ils installent tout en un claquement de doigts – je trouve d’ailleurs qu’ils en ont un peu trop fait et repartent aussitôt. En fait, je ne bouge que lorsque j’entends la salle de bain s’ouvrir.

Putain. La couturière de ma mère ne s’est pas trompée sur les dimensions. Et même si j’ai toujours su trouver à l’œil la taille de soutien-gorge d’une fille, je m’étonne d’avoir eu autant l’œil niveau dimension moi aussi. Et de goût. Parce qu’honnêtement, la robe lui va super bien. J’en reste muet. " tu peux fermer ma robe s'il te plait ? " Je déglutis avec difficulté. Astrid, Astrid, ose dire que tout a changé entre nous après ça, parce que là, j’ai pas envie de fermer ta robe, bien au contraire. D’ailleurs, je n’arrive pas à m’empêcher, de l’embrasser dans la nuque et sur les épaules lorsque je m’exécute. Je crains à mort : on dirait Martial avec sa fiancée, ça me donnerait presque envie de vomir si Astrid était moitié moins sexy. " ça sent super bon, c'est quoi ? Désolée pour tout à l'heure, j'ai pété un câble, tu as foutu un coup à Malachi et je te fais une scène de jalousie pour ça... ça n'aurait pas dû arriver, mais je n'aime pas te voir avec d'autres, enfin tu le sais " Je grimace méchamment lorsqu’elle parle de l’autre crétin. Je lui ai foutu un coup, et je suis certain que je serais capable de lui en mettre un deuxième si on se recroisait. Je grimace donc, en essayant de changer de sujet. « Magret de canard, j’espère que t’aimes ! Je ne sais pas pourquoi ils ont mis une table, attends, j’vais installer ça par terre, assis toi. » D’un tour de main, je récupère les plats, la nappe, les assiettes et nous voilà installé sur la moquette pour un pique nique improvisé. J’aurai du demandé du caviar.

" j'aimerais savoir où on en est tous les deux pour pouvoir aller plus loin avec toi, te refaire confiance, avancer, faire un truc, je ne sais pas de quoi tous les deux, ensemble, on est capable, il faut qu'on se dise les choses. Alors j'ai une question et je veux que tu y répondes sincèrement. Pourquoi être venue ici, vraiment, pas juste une réponse qui dira, pour toi Astrid, je le sais ça. Je sais qu'on en vient pas sur un coup de tête sans vraie raison retrouver son ex dans une ville à plus de 4 heures. j'ai besoin de savoir, et tu as besoin de me le dire. " Hein ? Je me fige totalement. C’est violent. Brutal. Pourquoi elle me dit tout ça ? J’aimerai savoir où on en est tous les deux. J’ai faim. Mais je repose ma fourchette. Je fronce même les sourcils. Parce que pour le coup… WHAT ? Elle sort ça d’où ? De son chapeau qu’elle n’a pas ? « Ah ouais, tu vas quand même droit au but… » Je me laisse le temps de réfléchir. Je repousse même mon assiette pour ramener mes genoux contre ma poitrine, genoux que j’enserre entre mes bras, menton posé dessus. « Tu veux une réponse honnête ? J’en sais rien. Ca ne m’est jamais arrivé avant toi, d’avoir besoin de te voir, d’avoir besoin de toi au point de partir te voir sur un coup de tête. Parce que c’est vraiment ça, tu sais. C’est un coup de tête. Ce matin je me lève et je décide que ça ne peut plus continuer et que j’ai besoin de te voir et de te parler et… » Ma voix s’estompe. J’aime pas parler de moi. Je n’ai pas envie de parler de moi. « Je ne sais pas où j’en suis. J’ai l’impression de faire une bêtise mais en même temps, je sais pas trop… Tu es spéciale. Je ne sais pas trop comment le dire autrement. » J’ai plus faim. J’ai juste envie de disparaître, là. Parce que dans ma tête, c’est clair comme de l’eau de roche que je me verrai bien ressortir avec elle, là, direct. C’est clair depuis qu’elle m’a largué, ou presque. La seule nouveauté, c’est que je veux elle et pas une autre. Dans ma tête, donc, c’est relativement aussi clair que ça peut l’être. L’inconnue, c’est elle. « Est-ce que tu me détestes ? » La question a jailli spontanément de mes lèvres. J’ai l’impression d’être face à Martial, ou à mon père, ou à ma mère. Je dis ce que je pense, sans aucune retenue.

 
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MessageSujet: Re: heart by heart (marius) - november   heart by heart (marius) - november Icon_minitimeMer 24 Juin 2015 - 14:59

Heart by Heart
|► Quelle fille n'aimerait pas que le garçon qu'elle pense aimer revienne vers elle comme ça. Sans rien lui demander, juste en l'engueulant et en lui faisant une scène. Quelle fille rêverait pas ? Je n'ai pas dis que j'en rêvais tous les jours mais j'avoue que l'idée me plait beaucoup et qu'il m'a manqué  mon Marius comment faire pour ne pas craquer devant sa petite tête, tout parfait dans un costume qui a dû lui coûter une fortune ? Comment je dois faire pour arriver à lui en vouloir encore ? Je ne peux pas. Mais je reste sur la défensive, je me méfie, je ne peux pas me permettre de retomber encore lourdement, l'atterrissage me ferait bien trop de mal, plus qu'avant déjà et je sais que c'est mauvais. Je dois avancer et ne pas m'accrocher forcément à lui. Je dois y arriver, je sais que je peux, seulement entre pouvoir et vouloir la différence est énorme. On peut, mais le voulons-nous vraiment ? Je me pose parfois la question, je l'avoue, je reste perplexe, est-ce que je veux avancer sans Marius ? Le problème est bien là, je ne crois pas. J'ai cette envie d'être dans ses bras, de me réfugier contre lui lorsque je suis fatiguée ou triste, j'ai envie de l'embrasser, j'ai envie de l'aimer, de profiter. Je me dis qu'il est temps que cela m'arriver, j'ai regardé assez de film où l'héroïne arrive à trouver l'homme qu'elle aime malgré toutes les épreuves. Je veux avancer, je veux ça moi aussi. Je me demande juste si Marius est le bon candidat pour faire ça. C'est une histoire assez bizarre faut l'avouer, mon histoire pourrait bien faire un roman, je t'aime moi non plus, les feux de l'amour de Radcliff, soyons fous, je me mettre à réaliser des séries cucul dont je me suis toujours foutue.

Je me laisse bercer par cette soirée. Après tout passer un agréable moment n'est pas interdit. Je peux le faire, j'ai le droit moi aussi de sourire devant un homme et de me laisser séduire, je ne m'engage en rien, enfin j'ai beau me le promettre, je sais que je m'engage dans une histoire qui n'est pas fini de me faire verser des larmes. Je n'arrive pas vraiment à croire que Marius m'emmène dans l'un des plus prestigieux hôtels du monde, de la ville, du pays, j'en sais rien mais le plus prestigieux que moi j'ai eu l'occasion de voir. Je ne me sens pas dans mon élément, je suis une fille simple, je ne viens pas de ce milieu, je viens de l'inverse, famille modeste et nombreuse, on avance doucement mais surement avec des valeurs qui en valent surement plus la peine. Je ne veux pas poser de jugement trop attife mais je sens que les gens me regarde parce que je ne fais pas partie de leur monde. Rien que la scène dans l'ascenseur me le montre. Alors que nous montons à la suite que Marius a réservé, un couple s'ajoute à nous dans l'ascenseur. Le genre cinquantaine qui se faire sentir que j'ai mieux réussi ma vie que toi ? Totalement lui. Eux. D'ailleurs la façon dont me regarde la femme ne fait que me mettre d'autant plus mal à l'aise. Je me cache un peu plus derrière Marius, je dois vraiment faire tâche. C'est sans compter Marius, cet homme qui est plein de spontanéité qui intervient lorsqu'ils quittent l'habitacle. Je ne peux m'empêcher de pouffer à son commentaire, discrètement bien sûr. Mais je sens qu'il a marqué un gros point. Je me mords la lèvre et j'ai presque envie de l'embrasser, de l'aimer, lui faire l'amour à tout de suite d'avoir pris ma défense de la sorte. C'est romanesque je sais parfaitement, la fille qui se jette sur son compagnon juste parce qu'il vient de la sauver/délivrer/défendre/protéger, tout ce que l'on trouve dans les Walt Disney. Nous nous n'aurons pas de " Et ils vécurent heureux jusqu'à la fin des temps blablabla.... "  

Je découvre ma robe, splendide, j'avoue que j'appréhendais. Je ne savais pas à quoi m'attendre lorsqu'il m'a dit qu'il était passé chez la couturière de sa mère. Je ne connais pas la maman de Marius, elle pourrait parfaitement être fringuée comme la reine d'Angleterre, auquel cas, moi j'étais dans la merde. Très peu pour moi les petit tailleurs jaune poussin avec le chapeau qui va avec. Mais sa mère peut-être digne de Charlize Theron ou un truc dans le genre. Dans ce cas là, je sais que la robe est parfaite qu'importe la situation. Et c'est ça à mon avis, sa mère doit être une jeune très raffinée, en tout cas son couturier ici l'est. Une magnifique robe beige, poudrée. Longue, simple, splendide. J'en reviens pas. Moi qui ne porte pas tellement de robe, j'ai hâte de me faire dedans. Je m'excuse et file prendre une douche, me faire une petite beauté, si on doit descendre dans le restaurant j'ai intérêt de faire bien moins tâche, une petite vengeance que j'aurais sur la vieille peau de tout à l'heure. Faudrait-il encore qu'elle soit en train de manger pour me voir. Seulement je n'ai pas vu la suite arriver. Une boîte avec des sous-vêtements des questions qui arrivent trop vite dans ma tête. C'est bizarre mais j'ai l'impression qu'il ne sait plus où se mettre, j'en déduis trop hâtivement que ce paquet ne m'était pas destiné, à tord et je m'emporte. Cela aurait bien pu être pour sa pouffiasse de l'autre jour après tout ? Claquant la porte, je le retrouve venir me rassurer. D'ailleurs c'est la première fois que je vois Marius rougir. On fait un bon compromis, dîner ici finalement. C'est plus intime et je me sentirais mieux. Mais je tiens à me faire belle. Rien que pour mettre cette robe. On verra où nous mènera la soirée. Je finis de me préparer, il se doit de me fermer la robe j'en suis incapable sans me tordre l'épaule et le bras.   J'ai l'impression qu'il est troublé, mais c'est peut-être qu'une impression. Il a dû en voir défiler des mannequins dans des robes scandaleusement chères. Alors moi je ne suis surement pas la plus belle de toute, je dois même figurer en bas de la liste. J'inspire, je vois le dîner installer, l'odeur alléchante. Je meurs de faim et je ne m'en rend compte que maintenant.

On repart sur un sujet plus agréable, la bouffe. Magret de canard rien que ça, j'en ai goûté une fois avec lui et j'ai trouvé ce plat délicieux. J'en salive mais je me contiens, je suis dans un grand hôtel, je veux faire bien, être présentable, digne de Marius un peu aussi, je vois combien il fait des efforts, je me dois d'en faire aussi. J'inspire et je ris légèrement. " Pique-niquons dans une suite royale, oui très bonne idée, j'aime ça tâcher la moquette hors de prix tu me connais " je le taquine, quoique j'aime cette idée aussi. Laissez mon empreinte un peu dans un tel monde que je ne côtoie pas.  Je le regarde faire un tas de question en suspend dans mon esprit, je veux savoir plein de chose, nous, lui, comment on fait, où on en est ? Je commence par quoi ? Je m'installe en face de lui, je fais attention à ma robe, je sens qu'elle finir au pressing celle-là. Je lui souris avant de me lancer dans un tirade digne de l'auteur classique Racine. Trop de question existentielle me taraudent finalement. J'inspire, je veux des réponses, j'ai peur de ne pas y avoir le droit, juste de le braquer. Mais il y a un moment si on doit avancer il faut qu'il le fasse avec moi. Je ne veux pas qu'il hésite tout le temps sur ce qu'il ressent, ce qu'il veut, moi je le sais et il serait temps pour lui s'en faire autant.  Je sais parfaitement que j'y vais fort, mais je dois le brusquer un peu, c'est comme frotter fort deux silex pour avoir une étincelle. D'ailleurs il semble perplexe, j'appréhende, mon coeur bat vite, je fais quoi ? Je me ravise ? Non allez un peu de courage ma vieille, tu as vécu pire avec lui maintenant il faut qu'il avance, il te doit bien ça. Oui il me doit bien ça. Mais je ne m'attendais pas à ça, pourquoi je rêvais qu'il me dise, je t'aime, je suis fou de toi c'est pour ça que j'ai au moins deux milles kilomètres sur un coup de tête. Non au lieu de ça il est aussi paumé que moi, il pense même que je suis une erreur et j'avoue que c'est ce qui reste le plus ancré en moi à ce moment là, je suis une erreur, c'est une blague ? Pourtant il dit aussi que je suis spéciale alors  je suis censée faire quoi moi ? Le regarder m'échapper. Encore ? Je n'en ai pas la moindre idée. Puis cette question surgit. Le détester ? J'en sais rien enfaîte, une part de moi le déteste toujours, j'ai de l'amertume et je crois que je vais d'abord répondre à ça. " je t'en veux toujours, c'est plus fort que moi, je t'imagine encore et encore dans les bras de Zoey... tu poses tes mains sur son corps comme tu le faisais avec moi et cette image est bloquée dans mon cerveau. Au delà de ça, du mal que tu m'as fait, je sais que je tiens toujours autant à toi, ça m'énerve, parce que j'aurais aimé être plus forte et te résister. Seulement j'ai juste l'impression que tu ne te rends pas compte combien j'ai souffert par ta faute.  " Je marque une pause j'enchaîne avec la suite. " Tu dis que je suis unique pourtant tu es allé voir ailleurs, avec ma meilleure amie soit disant passant. Tu dis que je suis spéciale mais tu me fais mal dans chacun de tes gestes lorsque tu dragues une pauvre gonzesse sous mes yeux. Tu étais unique à mes yeux, tu étais le premier que j'aimais, avec qui j'avais de l'espoir, tu es unique parce que je t'ai aimé, je t'ai détesté et que je ne retrouverais sans doute jamais personne qui me fera plus de mal que toi. " je dis tout cela en regardant mon plat refroidir, je le triture un peu avec ma fourchette, d'une voix douce et posée. " Ce soir si j'ai accepté c'est parce que je suis prête à te laisser une chose. Montre moi juste que je suis unique et pas une erreur, je ne veux pas être une erreur, et je ne crois pas que j'en sois une. Toi prouve moi que je n'en fais pas une en t'ouvrant encore mon coeur. Un couple ça se construit à deux, je ne peux pas tout faire toute seule. " Je lève les yeux, je le regarde tendrement. Je me sens trop loin de lui limite, j'ai envie de me blottir dans ses bras. Il semble ailleurs. Je pousse mon assiette, je me relève et je me place derrière lui. Je souris avant de m'accroupir à coté de lui, rah je marche sur cette fichue robe. Je galère. Avec une contorsion pas évidente, en plus j'ai deux doigts immobilisés par le coup de poing que je lui avais donné quelques semaines auparavant, je me pose contre lui, ma tête sur son épaule, je tourne doucement son visage vers moi. " j'ai besoin de toi Marius, vas savoir pourquoi toi, mais j'arrive pas à me faire à l'idée que je peux te perdre. je ne veux pas te perdre " Je déglutis difficilement. Mon front contre le sien, je ferme les yeux et j'inspire. Est-ce qu'on avance vraiment là ?
 
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Marius Caesar
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MessageSujet: Re: heart by heart (marius) - november   heart by heart (marius) - november Icon_minitimeSam 27 Juin 2015 - 18:07

Heart by Heart
|► C’est bizarre. Je n’ai jamais été aussi sincère avec quelqu’un d’autre que Martial depuis… depuis l’âge où je pensais encore que mes parents m’aimaient pour ce que j’étais. Ca remonte à longtemps, figurez vous. C’est bizarre donc, de m’entendre dire de telles choses. Parler, oui, ça je sais faire. Je sais même trop bien faire parce que j’ai tendance à ne jamais savoir quand me la boucler, quand m’arrêter dans mes bêtises et mes remarques sans intérêt autre que de me faire remarquer. Mais parler de moi, m’offrir une introspection gratuite, ce n’est pas du tout, pas du tout du tout mon genre. Il n’y a guère que Martial qui y a droit, parfois, et encore. C’est jour de fête, ou plutôt jour de bad dans ces cas-là, et mon frère est tel que je ne suis jamais dépressif très longtemps lorsqu’on est tous les deux. Ses questions, Astrid me les pose cash, sans prendre de gants, et je me les prends dans l’estomac tout aussi directement. J’ai envie de lui cracher mes intestins dans la gueule tellement ça fait mal. Mais le pire, c’est que ses questions sont justifiées. Notre dernière discussion, ses doigts gonflés, notre séparation physique brutale… Je suis obligé de grandir si je ne veux pas la perdre. Et c’est ça le pire dans l’affaire, c’est qu’en effet, je ne veux pas la perdre. C’est aussi simple que ça. Et ça fait mal. Parce que j’ai l’impression de faire une bêtise. Je n’ai plus vraiment faim, maintenant. Chose exceptionnelle. J’ai une boule dans le ventre, un nœud dans la gorge et quelques neurones en activité. Je suis paumé, perdu, je n’aime pas parler de ce que je ressens pour une excellente raison : ça n’a rien de bon de s’interroger. Je me souviens de mes angoisses, je me souviens de mes colères, je me souviens de ma fureur et de mes larmes lorsque j’étais gosse et que je me disputais avec mes parents. Je me souviens de mes hurlements et de mes provocations gratuites. Je me souviens de leur ignorance. Je sais que je suis un raté, je sais que tout le monde va finir par s’en apercevoir et me lâcher. Et au lieu d’essayer de changer ça, comment je réagis ? En faisant en sorte qu’en effet, les gens me lâchent. Me déteste. Est-ce que tu me détestes ? Ma question, spontanée, est bien moins naïve que ce que ma voix timide peut faire croire à Astrid. Est-ce que tu me détestes, Astrid ? Est-ce que je te déçois ? Forcément. " je t'en veux toujours, c'est plus fort que moi, je t'imagine encore et encore dans les bras de Zoey... tu poses tes mains sur son corps comme tu le faisais avec moi et cette image est bloquée dans mon cerveau. Au delà de ça, du mal que tu m'as fait, je sais que je tiens toujours autant à toi, ça m'énerve, parce que j'aurais aimé être plus forte et te résister. Seulement j'ai juste l'impression que tu ne te rends pas compte combien j'ai souffert par ta faute. " J’ai du mal à déglutir. Je me sens incroyablement mal. C’est tout ce qu’on récolte, en même temps, lorsqu’on tente de se comporter en adulte pendant une journée. En adulte responsable, en adulte qui assume ses responsabilités, qui… j’ai juste l’impression que tu ne te rends pas compte combien j’ai souffert par ta faute. Pas vraiment non. Et en même temps… si. Mais Astrid, tu ne comprends pas que si j’essaye une fraction de seconde de te comprendre, je vais devoir faire une rétrospective de toutes les conneries que j’ai pu faire avant, sans jamais rien regretter ? Et même là, ce que je regrette, c’est pas d’être allé voir ailleurs, c’est d’avoir déchaîné ta fureur et que tu te sois éloignée de moi. Je me mordille la lèvre. Je me rends bien compte qu’il vaut mieux pour moi que j’évite de tenter de me justifier. " Tu dis que je suis unique pourtant tu es allé voir ailleurs, avec ma meilleure amie soit disant passant. Tu dis que je suis spéciale mais tu me fais mal dans chacun de tes gestes lorsque tu dragues une pauvre gonzesse sous mes yeux. Tu étais unique à mes yeux, tu étais le premier que j'aimais, avec qui j'avais de l'espoir, tu es unique parce que je t'ai aimé, je t'ai détesté et que je ne retrouverais sans doute jamais personne qui me fera plus de mal que toi. Ce soir si j'ai accepté c'est parce que je suis prête à te laisser une chance. Montre moi juste que je suis unique et pas une erreur, je ne veux pas être une erreur, et je ne crois pas que j'en sois une. Toi prouve moi que je n'en fais pas une en t'ouvrant encore mon coeur. Un couple ça se construit à deux, je ne peux pas tout faire toute seule. " Je manque d’avaler de travers à chacune de ses phrases. Une erreur. Ce n’est pas elle l’erreur, c’est moi. C’est moi, l’erreur. L’erreur, c’est que je pense être capable d’être celui qu’elle veut, ce qui est tout bonnement impossible. J’ai été incapable d’être le fils que mes parents voulaient et encore moi le fils qu’ils auraient pu aimer. Elle se lève, je la regarde d’un air soupçonneux comme si je m’attendais à… à quoi ? A rien. Je manque juste de rire en la voyant galérer avec la robe. Même sérieux, je reste moi. Et je ferme les yeux en rentrant les épaules pas réflexe lorsqu’elle s’assoit tout contre moi. Je frissonne, totalement sensible à sa proximité. « Astrid ? » Je ne sais pas trop à quoi m’attendre mais j’ai tellement peur de faire le moindre faux pas que… que… que j’hésite même à respirer. Qu’est ce qu’elle fait bon sang, à être aussi… elle-même ? Aussi désirable, aussi attirante, aussi… Astrid ? " j'ai besoin de toi Marius, vas savoir pourquoi toi, mais j'arrive pas à me faire à l'idée que je peux te perdre. je ne veux pas te perdre " Son contact devient brûlure, j’ai du mal à respirer. J’ai envie de l’embrasser, j’ai envie de lui faire l’amour, j’ai envie de… Stop. Oui, stop.

Je la repousse le plus délicatement possible – ce n’est guère concluant – me lève, jette ma veste et ma cravate dénouée sur le lit et ouvre la fenêtre pour m’appuyer à la balustrade, me retenant de justesse de m’y jucher comme j’en ai l’habitude avec Martial. Je me prends la tête entre les mains. J’ai besoin de toi. Depuis quand des gens ont besoin de moi ? J’ai les mains qui tremblent et de frustration, je frappe la balustrade paume ouverte, la faisant résonner dans un bruit sourd, avant de me tourner en direction d’Astrid et de notre pique-nique improvisé. « Je sais pas où j’en suis, Astrid ! Je… » Mauvais départ. Elle va se braquer. Je la connais. Déjà, que je la repousse, elle va se braquer. J’essaye de réfléchir à toute vitesse mais honnêtement, je patauge dans la gadoue formée par mon cerveau. « Je… j’avais huit ans, je crois. Mes parents étaient invités à une soirée. Une soirée mondaine. Je… » J’ai du mal à trouver mes mots, j’ai du mal à parler. P#tain Astrid, ne m’interromps pas s’il te plait. « Martial et moi on était en train de jouer dans le salon, mes parents débarquent et commencent à discuter. Martial, va te préparer, les enfants sont invités eux aussi. Pas un regard pour moi, rien. » J’ai le visage étrangement dur, je le sais, lorsque je me tais. J’imagine qu’elle ne voie pas où je veux en venir. J’imagine, aussi, que mon attitude ne ressemble en rien à ce dont elle a l’habitude, à ce dont Martial à l’habitude. « Tu sais ce que j’ai ressenti ce soir là ? L’abandon. Concret. Le reniement. Je n’étais pas assez bien pour eux alors je n’existais pas à leurs yeux. » Je serre les dents, m’écarte de la fenêtre, reviens vers Astrid. « J’ai peur Astrid. J’ai peur d’espérer quelque chose que tu ne seras pas capable de m’offrir, j’ai peur que tu t’aperçoives que je suis un raté, que tu m’abandonnes. Quand tu n’espères rien des autres, tu n’es pas déçu en général. Tu veux savoir pourquoi t’es unique ? Et bien pour ça. Parce que je m’obstine alors que je sais comment ça va se finir cette histoire. » Je serre les dents et soupire. « Ca va se finir mal. Quoique j’essaye de faire, ça va se finir mal, c’est sûr. Mes parents me méprisent, pourquoi est ce que ce serait différent avec les autres ? De toute évidence, je fais toujours les mauvais choix. » J’essaye de rester droit dans mes bottes mais pour être franc, je galère. Je n’en mène pas large, pas large du tout. Elle ne va pas comprendre. Parce qu’elle ne peut pas comprendre ce que c’est que d’être un raté dans une fille comme la mienne. Quand tu vois mon père, que j’admire autant que j’exècre, quand tu vois mon frère, que j’admire tout court… et quand tu me vois moi, il n’y a pas photo : si je n’étais pas né en même temps que Martial, on aurait pu se demander si je n’étais pas le fils du facteur. « J’dis pas que c’est pas de ma faute, c’est juste que… » Je me sens ridicule. C’est juste que quoi ? J’ai besoin de grappiller de l’affection dans le lit de toutes les filles que je croise ? J’ai besoin de draguer, de charmer, de séduire, pour me sentir aimer par des gens ? C’est un peu ça, ouais. « P#tain, j’suis trop con. » Je fais volteface, sors de la chambre d’hôtel – ou plutôt appartement d’hôtel, claque la porte et me laisse glisser sur le moquette du couloir, contre le mur. Je suis trop con, j’aurai vraiment du me la boucler, lui dire ce qu’elle voulait entendre et qu’on termine au lit, comme… comme prévu ? Non, parce que je ne prévois rien. Comme espéré plutôt.

 
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MessageSujet: Re: heart by heart (marius) - november   heart by heart (marius) - november Icon_minitimeMar 28 Juil 2015 - 0:43

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Je tente, je n’ai plus rien à perdre, tout a été perdu il y a un bon moment de cela. Je dois tenter, avancer, continuer, l’espoir me fait parfois vivre, parfois il me tue à petit feu, je ne sais pas ce qui est le mieux. La délivrance de la mort ou la souffrance de la vie, tout cela semble si paradoxal. Je ne sais pas ce que je suis censée préférer. Je suppose que le mieux pour tout le monde c’est la vie mais c’est une idée reçu, les gens ne comprennent pas que tout le monde n’est pas fait pour affronter les épreuves compliquées qu’on nous donne. Je crois que je ne suis pas faîte pour en avoir de trop et je les enchaîne. Qui a jugé que je serais assez forte pour m’en sortir ? J’aimerais lui dire deux mots parce qu’il s’est lourdement trompé. Je suis faible, je suis lâche, j’aimerais fuir la souffrance à tout jamais, ne plus jamais la voir, la sentir. Seulement on ne me laisse pas l’occasion d’être tranquille. Lorsqu’un heureux événement arrive on me l’enlève. Je crois que je ne suis pas faite pour être heureuse et pourtant je suis partie à sa recherche. Je me suis donnée comme mission le bonheur mais il court bien plus vite que moi. Il laisse une triste trace et je ne sais pas comment l’éviter, personne ne semble être capable de m’aider. Laissez-moi mourir la prochaine fois. Je n’ai plus rien à perdre. Il m’a perdu, je l’ai perdu, nous nous perdons de jours en jours et nos peurs réciproques nous bloquent dans l’avancement de la vie. Dans notre avancement. Je ne sais pas pourquoi je lui dis tout cela, qu’est-ce que ça va changer ? Je n’en ai pas la moindre idée, je sais qu’il a peur de l’engagement et moi je lui dis que je veux être avec lui, que j’ai besoin de lui, comment ne pas flipper après un tel discours, si j’étais lui, je claquerais la porte. J’ai l’impression de me planter, je fonce dans le mur mais je continue à déverser mes mots. C’est une erreur, voilà où elle est, il a raison je suis une erreur et je ne sais pas comment je dois comprendre cela. Je suis une erreur et il a raison de me fuir, tout le monde me fuirait, je n’ai rien à apporter. Je me sens mal, je ne fais pas confiance, je ne suis pas la plus belle .. je ne sais plus ce que je dis, mais c’est surement ça, pour qu’il soit si tenter d’aller voir ailleurs. Je ne suis pas celle qu’il veut, je ne dois pas lui correspondre, j’en sais rien, je me fais un tas de films, je me torture totalement l’esprit et je n’avance plus depuis que je l’ai trouvé à poile sur mon canapé avec ma meilleure amie. Elle aussi à poile soit disant passant. Cette image, elle est gravée dans ma tête et parfois elle revient la nuit. Je ne comprends pas comment j’ai pu en arriver là. Etre cette fille trompée qui n’a rien vu venir, ou qui n’a pas voulu voir venir la chose.

Rien ne se passe comme je l’espérais. Je me doutais que mes mots pourraient être compliqués pour lui. Je n’imaginais pas qu’il pourrait me repousser, pas après ce qu’il vient d’entreprendre pour me retrouver. Je me sens rejetée, à nouveau, je suis l’erreur, je suis la fille de trop, la fille qu’on blesse, celle qui ne semble pas assez importante pour être protégée et avec qui on peut construire une histoire. Je reste interdite, je ne le regarde pas se diriger vers la fenêtre et l’ouvrir, je l’entends juste. Il me rend malade, je ne le comprends jamais, je ne sais pas ce qu’il veut, moi, pas moi ? Moi ? Qui ? MERDE, Marius, pourquoi tu me fais tant de mal, je sature, je n’y arrive plus, je fatigue, si tu ne te décides pas moi je vais prendre la décision, celle que tu m’as empêché de faire, celle qui tu as pourri chaque jour et encore aujourd’hui t’oublier et ne plus te voir. Des larmes montent, elles s’arrêtent pour ne pas couler, je serre les dents, je pince mes lèvres, je dois être forte, même si je n’ai jamais su vraiment comment faire. Je suis une faiblesse de la nature il faut croire. Je ne sais pas comment gérer tout ça, non je ne sais plus du tout. Je ne suis pas née pour avoir mal. Je l’écoute, il commence à parler mais je ne le regarde pas, je fixe son assiette encore pleine. Mes lèvres sont pincées encore. Je me sens mal, j’ai envie de le fuir, pour aller où ? Dans mon appartement, je m’enfermerais et je n’ouvrirais à plus personne, pour éviter que l’on me fasse du mal. On devient phobique de la douleur à force de la recevoir lorsque l’on n’est pas capable de l’assumer pleinement. Une larme coule. Je craque, surement parce que je commence à le connaitre, à percevoir un semblant de véritable sentiment. Malheureusement ils ne me concernent pas, ce n’est pas moi dont il s’agit. Sa famille. Je ne sais pas grand-chose, je connais son frère, je sais qu’il n’a pas eu une enfance facile mais au-delà de cela, il n’en parle pas et je vais connaitre une chose sur lui dont il n’a jamais voulu me parler avant, dois-je me sentir flattée ou juste troublée ? Je déglutis, j’inspire. J’écoute patiemment. Je commence à comprendre et à sentir un sentiment de révolte, comment pouvait-il penser que j’étais ce genre de personne à l’abandonner sans raison, à partir comme ça. Comment ? Alors il n’a jamais compris combien je tenais à lui sinon la question ne se poserait même pas. Je cherche mes mots, le temps qu’il termine, je tente de savoir ce que je peux répliquer à un tel discours lourd de sens. Je déglutis, je me sens légère d’un poids quand même, l’erreur n’est pas véritablement moi, enfin je crois. J’ai tout de même un doute. Je relève le regard, parce qu’il est planté devant moi depuis deux minutes et termine. Je le fixe, émue, en colère, troublée. A croire que je le fais encore fuir puisqu’il claque la porte de la chambre. Je craque et mes larmes coulent, j’aurais aussi bien tout reversé du repas mais je pense bêtement à la moquette qu’il faudrait refaire. Je me lève lourdement, manquant de faire craquer ma robe en marchant dessus, heureusement ce n’est pas le cas. J’attrape le téléphone de l’hôtel, en quelques chiffres j’ai le room service. Je veux une bouteille de rhum et rapidement, juste une bouteille, je crois qu’on à besoin d’alcool fort, j’en ai besoin. Je dois me donner du courage, je ne sais même pas où est parti Marius, je me retrouve dans une suite immense, pas à ma place, seule. J’attrape ma veste en cuir et je sors devant la porte, le temps de recevoir la bouteille et je pars à sa recherche, j’aurais le meilleur look du quartier, robe hors de prix plus vieux blaser en cuir noir. Seulement je n’aurais pas à aller loin, il est là et je ne sais pas pourquoi j’aurais dû m’en douter. Je le regarde et je vois aussi le serveur arriver. Je récupère la bouteille qu’il a pris soin d’ouvrir. Je m’accroupie alors près de lui dans le couloir, sur la moquette. « tu as vraiment cru que je pourrais t’abandonner, que je pourrais être comme ton père ? » Je bois une longue et douloureuse gorgée du breuvage trop fort pour moi. Je grimace, je lui tends, sachant qu’il va surement aider l’aider, au point où on en est, le repas est déjà froid, le romantisme attendra, cela ne nous va pas il faut croire. « Je ne suis pas lui, je n’avais pas l’attention de te laisser, jamais. Je ne suis pas ce genre de personne. Je peux concevoir tapeur mais j’aurais dû le savoir avant. » Je récupère la bouteille et une autre gorgée forte. Une autre grimace. « tu n’es en rien un raté pourquoi tu le serais ? Je refuse de t’entendre dire cela, tu es paumé peut-être mais pas un raté. Si tu as un si grand problème avec ton père c’est avec lui que tu devrais régler les choses, moi je veux juste t’aider » Je le regarde et je le force à me regarder, je ne sais pas vraiment si l’alcool parle déjà. Je l’embrasse doucement. « je suis sûre que ce choix n’est pas mauvais sinon je serais comme une de ses filles avec qui tu as couché. Mais tu reviens toujours vers moi, parce que je ne suis pas l’un de ses mauvais choix, je suis le bon, faut l’accepter, parfois on trouve la bonne personne, qui te dit que ce n’est pas moi ? » Je déglutis, l’alcool parle. D’ailleurs dans tout ce bordel j’en reprends encore. « ça se finira mal que si toi tu le décides, moi j’en ai marre que ma vie se termine mal, montre-moi un autre chemin Marius s’il te plait » je pose lourdement ma tête sur son épaule, j’arrive plus à réfléchir, je surchauffe l’alcool n’a jamais été mon fort.

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Marius Caesar
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MessageSujet: Re: heart by heart (marius) - november   heart by heart (marius) - november Icon_minitimeVen 31 Juil 2015 - 22:07

Heart by Heart
|► J’ai envie de vomir. Assis sur la moquette de l’hôtel, recroquevillé, la tête enfouie entre mes bras et mes genoux repliés contre ma poitrine, j’ai envie de vomir. Putain, j’suis trop con. C’est fou comme cette phrase résume tout. Quatre, cinq mots, l’ensemble de ma vie synthétisée. Je suis stupide d’avoir cru… d’avoir cru quoi ? Rien du tout. Je suis un raté, je fous tout en l’air, volontairement ou involontairement. Je ne suis qu’une déception, je ne suis qu’un connard et je le sais. J’ai envie de vomir parce que je me dégoûte. Et que je ne sais pas comment cesser d’être moi sans devenir quelqu’un d’autre. J’aime être moi, j’aime juste pas déplaire aux autres et pourtant je ne peux pas m’en empêcher. Je ne sais pas quoi faire. Je ne sais pas quoi faire avec Astrid parce que s’il y a une certitude, c’est qu’elle est unique et que je ne veux qu’elle dans ma vie. Ce n’est pas compliqué, bordel. Okay, j’ai couché avec d’autres filles, okay il parait que ça ne se fait pas, mais c’est Astrid que j’aime, c’est Astrid que je veux et c’est tout. Et je suis con d’avoir pu croire qu’elle aussi allait vouloir de moi. De toute manière, c’est juste tellement prévisible cette merde. Tout finit toujours mal. Tout, absolument tout, finit par foirer, finit par me lâcher, finit par m’abandonner. Même mon cœur. Même Astrid. Je tape du pied sur le sol en hurlant dans ma main une flopée de jurons qui s’étranglent en même temps que ma salive. Beurk. J’inspire lentement, en essayant d’étouffer dans l’œuf les sanglots qui menacent de débarquer. Je ne parle jamais de mon enfance de merde, parce que je n’aime pas ça. Et parce que ça ne regarde pas les autres en général. De toute manière, ça a toujours été de ma faute. Dans les journaux people, c’était toujours de la faute du petit Marius et pauvres parents Caesar, exemplaire petit Martial. Et racaille, délinquant, cas désespéré de Marius. Je ne parle jamais de mon enfance remarquablement pourrie parce que ça n’intéresserait pas les gens et parce que c’est passé, c’est fini maintenant : mon père ne veut plus entendre parler de moi et moi de lui. Statu quo, pas de vainqueurs, juste une famille à chier en dehors de Martial.

La porte s’ouvre, je lutte pour ne pas tourner la tête dans sa direction. C’est Astrid, j’imagine, ça ne peut qu’être Astrid. Allez, haut les cœurs, Marius, chasse cette triste mine, remet un sourire sur ton visage, un rire dans tes yeux, quelques faux-semblants et le tour sera joué. Je ne suis pas fait pour déprimer, bordel, je suis fait pour être optimiste, pour rire, pour dire de la merde et faire rire les autres. Un autre pas, celui d’un employé de l’hôtel, je reconnais ses chaussures luisantes. Et elle s’assoit à côté de moi. « Laisse moi tranquille » Je grommelle comme un gosse vexé. Gosse que je suis. « tu as vraiment cru que je pourrais t’abandonner, que je pourrais être comme ton père ? » J’hausse les épaules, sans décrisper mes bras qui enserrent toujours mes genoux. Seul changement : mon menton posé sur mes bras et mes yeux qui regardent Astrid dans une moue que je n’arrive pas à rendre joyeuse. Bouteille de rhum. Bon choix. Je tends la main, réceptionne le verre froid. C’est con, je vais être obligé de déplier mes muscles pour boire. Elle est maligne, la fourbe. « Tout le monde finit par être comme mon père. » Je ferme les yeux en entendant sa voix qui me hurle dans le crâne. Que je suis un crétin fini. Que je suis une déception. Que je suis la honte de la famille. Que je n’arriverai jamais à rien. Que je devrais prendre exemple sur Martial. Que bon sang qu’est ce qu’il a fait pour mériter un fils comme ça. J’hausse à nouveau les épaules, me redressant pour boire une gorgée de rhum. Mon regard file vers l’étiquette de la bouteille. Ouais, une bonne, excellente même, marque. Comme toujours, comme tout ici. « Je ne suis pas lui, je n’avais pas l’attention de te laisser, jamais. Je ne suis pas ce genre de personne. Je peux concevoir ta peur mais j’aurais dû le savoir avant. Tu n’es en rien un raté, pourquoi tu le serais ? Je refuse de t’entendre dire cela, tu es paumé peut-être mais pas un raté. Si tu as un si grand problème avec ton père c’est avec lui que tu devrais régler les choses, moi je veux juste t’aider » Je frissonne et manque d’éclater de rire à la seule idée d’en parler avec mon père. J’ai réglé les choses, il y a cinq ans, en lui crachant ce que j’avais à lui dire. Mais je ne suis pas d’accord avec elle, il n’est pas question d’en parler comme ça. C’est la première personne autre que Martial et Michel à qui je me confie. Et je ne sais pas si je réitèrerai l’expé… Ses lèvres m’avaient manqué, putain. Je me perds totalement dans son odeur, dans ses yeux, je… « je suis sûre que ce choix n’est pas mauvais sinon je serais comme une de ses filles avec qui tu as couché. Mais tu reviens toujours vers moi, parce que je ne suis pas l’un de ses mauvais choix, je suis le bon, faut l’accepter, parfois on trouve la bonne personne, qui te dit que ce n’est pas moi ? Ca se finira mal que si toi tu le décides, moi j’en ai marre que ma vie se termine mal, montre-moi un autre chemin Marius s’il te plait » Je frissonne à nouveau. Mais cette fois, ce n’est pas pour éclater de rire. tu reviens toujours vers moi. Ca oui. Je n’ai pas pu faire autrement ces derniers mois. Elle pose sa tête sur mon épaule, ma main glisse dans son dos pour l’attirer et la maintenir contre moi. Je prends une nouvelle gorgée de rhum. Mes doigts jouent d’ailleurs avec la fermeture éclair de sa robe. Non Marius. Fais pas le con. « J’en ai marre d’être nul. T’es pas un mauvais choix, t’es le meilleur, t’es la meilleure, c’est juste que… » J’hausse les épaules. Et cette fois, c’est moi qui l’embrasse. Tout doucement. « C’est juste que je t’aime, et que ça me fait peur. » Je l’embrasse encore. Possessivement. Comme si j’avais peur qu’elle me repousse. « Je vais faire des efforts, je te jure. » Je suis sérieux. Je n’ai jamais été aussi sérieux, j’imagine. Ou du moins, pas depuis un bail. Et je suis nerveux, aussi. Comme si c’était ma première copine. Dans un sens… ça l’est. Je la regarde dans les yeux. « Tu me donnes une seconde chance ? On retente le coup, alors ? » J’ai le cœur qui bat la chamade dans ma poitrine. Je stresse. Et en même temps… c’est ce que je veux vraiment. C’est elle que je veux, pas une autre.

 
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MessageSujet: Re: heart by heart (marius) - november   heart by heart (marius) - november Icon_minitimeLun 3 Aoû 2015 - 22:23

Heart by Heart
|►La situation semble totalement grotesque. Je ne comprend pas vraiment ce qui se passe je dois avouer et pourtant je suis belle et bien là et je n'ai pas l'intention de partir, enfaîte j'aurais bien pu à un moment, lorsque j'ai pensé qu'il avait pris des sous-vêtements pour sa traînée mais il semblerait que je me sois juste emportée trop vite, c'est juste un cadeau pour plus tard si j'ai bien compris, Marius imagine apparemment pas mal de chose et j'avoue que je ne sais plus trop où donner de la tête parce que si je veux comprendre cela risque de faire beaucoup trop. Marius a toujours été une véritable énigme pour moi, tantôt à me courir après, être le copain parfait, tout ce que je voulais, et tantôt il est le pire des mecs et je me demande comment des filles à Radcliffe arrive encore à tomber dans le piège. C'est dingue je crois qu'il est bipolaire, ou schyzo, ça j'avoue y avoir pensé, et bah oui on peut parfaitement avoir deux personnalités et ne pas s'en rendre compte. Sauf que Marius, chez lui, dans sa tête, c'est normal d'être le parfait goujat et le parfait copain aussi. Enfin parfait je m'entends, d'autres filles ne le supporteraient pas. Moi j'aime ce qu'il est, je suis probablement aussi tarée que lui dans le fond mais ces derniers temps je n'ai pas eu l'occasion de sortir cette partie de moi. Tout semble bien trop sérieux et je n'arrive plus à profiter comme je devrais, je suis jeune, j'aurais largement pu retrouver une personne dans ma vie seulement impossible. Marius est toujours là, même quand je ne veux pas de lui, il revient. Dans ma tête, dans ma vie, au boulot, partout, il m'obsède autant que moi je dois l'obséder. Une situation dont il n'arrive pas à faire face. Je me sens bête de tenir à lui parfois parce que lorsque quand je le vois draguer une nana alors que je suis là, je me dis qu'il ne recherche rien de plus que de l'amitié, bref. J'avais besoin de partir et comme toujours lui il avait besoin de me retrouver ici. Nous voilà dans un hôtel dont la plus petite chambre vaut la moitié de mon salaire. Dans un endroit où je n'aurais jamais mis les pieds s'il n'avait pas insisté. Cela semblait important pour lui alors je l'ai suivi, peut-être qu'il veut changer, avancer. Les débuts ne sont pas concluants. Je crois qu'il n'y en a pas un pour rattraper l'autre. On a la boulette attitude. Imaginez nos gosses, doubles boulets, arf les pauvres, je ne sais pas si il faut tenter. Enfin on ne va pas parler de gosse, je suis sûre qu'à l'évocation du mot enfant Marius fuit à l'autre bout du monde alors je préfère zapper ce passage. On n'est même pas à nouveau un couple alors je dois dire que je vais trop vite. Ce n'était qu'une pensée de toute façon.

Je me retrouve dans cette chambre d'hôtel. Une robe hors de prix sur le dos, faîte presque sur mesure. Il est dingue, on mange un repas aussi cher sur la moquette que l'on risque de tâcher mais apparemment cela ne gène ni Marius ni moi parce que la conversation prend une tournure tout à fait inattendue. Bon j'ai lancé le sujet mais je m'attendais à ce qu'il contre la conversation, qu'il me sorte une connerie pour qu'on parle d'autre chose. Au lieu de cela, il devient sérieux et se referme sur lui. Je le voix immédiatement lorsqu'il me repousse. C'est affreusement vicieux et frustrant, ce mec me rendra dingue. Il souffle le chaud et le froid et je crois qu'on n'est pas prêt d'y arriver si on ne fait un petit effort. Juste souffler le tiède, je ne sais pas moi, mais faut qu'on trouve. Il faut qu'on y arrive. Et alors qu'il se livre moi j'en apprend beaucoup plus sur lui. Je n'aurais jamais pensé qu'il puisse avoir autant de complexes. Il se sent mal dans sa peau à cause d'un passé dont il n'a jamais osé me parler. Moi je veux l'entendre, je l'aurais écouté avant mais je n'ai jamais voulu le brusquer. Peut-être que cela explique pas mal de chose, cette peur que je finisse pas l'abandonner. Ce à quoi je n'avais pas pensé dans le futur, je voulais le changer pour faire ma vie avec lui et c'est lui qui a tout gâché pas l'inverse. Alors je ne sais pas, je ne sais plus vraiment ce que je dois penser de cet homme qui paraissait si sûr de lui et enfaîte ronger par une chose que je ne peux même pas vraiment comprendre. Mon père ne m'a jamais fait quelque chose dans ce genre et j'aimerais qu'il comprenne que je ne suis pas celui-ci et que je n'ai pas du tout les mêmes intentions que lui. Il faut qu'il le sache. Seulement il fuit, je le regarde avec un air affreusement ahuri sortir de la chambre. Je ne sais même pas où est-ce qu'il part comme ça. Merde ! Il va me falloir de l'aide et c'est une aide précieuse que je commande à  la réception. L'avantage dans ses hôtels c'est qu'on a tout ce que l'on veut quand on veut, il n'y a pas d'heure, cette bouteille elle arrive pile lorsque je sors pour aller chercher l'homme que j'aime. Il ne doit pas être bien loin... ah bah oui juste à  coté de la porte. Il  semble nerveux,  crispé. Je réceptionne la bouteille que j'ouvre, j'en bois déjà un peu, parce qu'il faut que je me détende. Les retombées de cette conversation pourraient être importantes et si je suis nerveuse il se pourrait que je dise n'importe quoi et j'aimerais l'aider quand même pas le faire fuir. Je cherche tout l'inverse.   Je lui tends la bouteille, je me demande pendant une seconde s'il va en vouloir mais je le vois l'attraper et un léger sourire se dessine sur mes lèvres. Il me faut une autre grosse gorgée de rhum pour me lancer dans mes explications, pour tenter de le rassurer. Je ne sais pas si je suis douée mais je suis partie et j'ai l'impression de réciter une tirade de Racine. C'est trop bizarre de trouver ses mots comme ça. A croire que ce que je ressens pour lui m'inspire plus que ce que j'aurais pu imaginer. Je ne sais pas ce qu'il pourrait dire, j'aimerais des choses positives, j'aimerais être une bonne chose pour lui, j'aimerais l'entendre. C'est compliqué de constater qu'on peut être importante mais que la personne ne vous le montre jamais. Il ne me l'a jamais montré avant ce soir, enfin là c'est moi qui tente de lui faire sortir les vers du nez et j'avoue que j'aurais aimé qu'il le dise de manière spontanée. C'est totalement idiot, c'est comme si je voulais qu'il me dise les choses mais le pensera-t-il ? Je suis stupide d'espérer encore. C'est trop compliqué.

Pourtant je l'embrasse, pourtant j'en avais envie, besoin. Un vrai baiser, doux. Cela m'avait manqué affreusement manqué et j'ai déjà envie de recommencer. Mais je ne fais que le regarder et attendre, comme j'ai toujours fait. La vie n'est-elle pas une succession d'attente, on espère, on voit cette attente arriver au bout mais rien ne se passe comme prévu, avec Marius c'est exactement ce qui se passe, tout le temps, il n'y a pas de pauses. Toujours des rebondissements. Et puis je repars dans une tirade. Je ne veux pas qu'il me laisse encore, je veux le convaincre, je suis peut-être bête de faire ça, mais je sens que cela peut aussi bien le rassurer. J'espère ne pas le faire fuir. Il semble si fragile parfois, j'ai peur de le briser encore plus. Mes mots s'arrêtent enfin et je repose ma tête sur son épaule, je me sens fatiguée de me battre comme ça, comment je peux encore y parvenir ? C'est la question que je me demande. Je sens son bras se glisser dans mon dos, je frissonne, ce contact, cela faisait longtemps que je n'avais pas eu ses sensations là. Je me laisse allée et alors il parle. Je n'aurais jamais entendre Marius me dire des choses comme ça et j'ai bien l'impression que c'est la première fois qu'il peut les dire. Je déglutis encore mais je suis heureuse. Et je n'ai le temps de rien qu'il m'embrasse à son tour, je suis perdue et j'entends des mots que je n'aurais jamais pensé encore, je suis touchée. Je veux rire de joie mais il m'embrasse encore et je me blottis contre lui répondant avec autant d'ardeur. Il faut de la force dans l'amour, mon amour est plus que fort pour lui, il n'en a pas encore assez conscience. Je le regarde dans les yeux comme il le fait... et veut cette chance. J'avale ma salive. Est-ce que l'on recommence ? J'en rêve, et cette fois j'ai plus peur qu'il reparte dans ses bêtises parce qu'il semble totalement plus sérieux. Je fais un léger signe de tête positif, mes lèvres retrouvent toujours les siennes. Je le serre contre moi.. je ris un peu. Je veux plus qu'un baiser je crois, je le veux, c'est compliqué certes mais je le veux. Je me redresse maladroitement, l'effet du rhum commence à se faire sentir et je n'ai pas terminé. Je bois une nouvelle gorgée. Je tends ma main libre à Marius pour l'aider à se relever. Je le tire contre moi, son corps contre le mien pour l'embrasser. Il faut pour ça que je me hisse sur la pointe des pieds. Je souris maladroitement. Je crois avoir déjà un peu trop bu, l'alcool et moi ça fait deux. J'ouvre la porte de notre chambre en le tirant avec moi. «  au cas où tu ne l'ais pas compris c'est un oui » je recule sur la moquette pour ne pas le perdre de vue. Je retire mes talons que j'envoie valser dans un coin. Je fais pareil avec mon blouson. Il fait tout à coup très chaud non ? Dans tout ça je me laisse finalement tomber sur le lit, sur le dos, je ne le perds toujours pas de vu. Il n'en est pas question, plus jamais je veux le perdre. « On en était où ? » effectivement cette phrase est assez ambiguë mais je crois que je m'en rends pas compte et je crois que tout ce qu'il pourra me proposer m'ira tant qu'on est ensemble cette nuit.

   
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Marius Caesar
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MessageSujet: Re: heart by heart (marius) - november   heart by heart (marius) - november Icon_minitimeMer 5 Aoû 2015 - 23:15

Heart by Heart
|► Je suis totalement dépassé, là. Non, mais vraiment. L’unique certitude que j’ai, c’est que je vais certainement regretter dans peu de temps d’avoir été aussi… sincère ? Non, ce n’est pas le mot. D’avoir été aussi… moi, vraiment moi, pas le moi habituel, juste le Marius qui aurait aimé grandir dans une famille normale où ses parents tentaient de le comprendre et ne l’ignoraient pas juste purement et simplement parce qu’il ne rentrait pas dans le moule. Je vais le regretter lorsqu’elle va me lâcher, lorsque je vais la tromper, lorsque l’on va tout détruire encore une fois. Bordel. J’aurai bien aimé que tout continue comme avant, dans une mécanique bien rodée d’un Marius qui s’attache à tout le monde sans s’attacher, avec un Marius qui a des copines, des exs, des amis, des mécontentes. Pourquoi est ce que tout est devenu soudainement compliqués ? Quand, surtout ? Quand Astrid m’a larguée. Lorsqu’elle est partie. Lorsque sur un coup de tête, je suis allé la voir. Il y a quelques heures, maintenant, pas grand-chose mais une éternité. Et on s’embrasse. Une fois. Deux fois. Trois fois. Je frissonne à son contact, je me perds totalement lorsque je suis contre elle. J’ai l’impression que c’est la première fois que l’on a un tête à tête, que l’on vient à peine de se rencontrer, que les mois ont disparu derrière nous, que… Je suis complètement dépassé. Je ne réfléchis pas, pas que ça change de d’habitude, je ne le sais que trop bien, mais je ne cherche même pas à être stupide. Je dis juste ce que je pense, sans contrefaçon.

Je n’aurais jamais cru m’entendre dire quelque chose comme ça à Astrid. Pas que ça m’étonne mais… Il ne faut pas croire. Je dis je t’aime quand je le pense, et je l’ai dit à un sacré paquet de filles. Je tombe amoureux, oui, très facilement. Je tombe amoureux d’un sourire, je tombe amoureux d’une attention, je tombe amoureux d’une silhouette. Il ne faut pas croire, chaque je t’aime que j’ai dit, à une fille comme à mille, je les ai pensés. Ce qu’ils ont de différents avec celui là ? Je ne sais pas exactement. Mais ils n’ont rien à voir, ça c’est certain. Peut être que la différence n’est pas dans ces trois mots murmurés comme une confession mais plutôt dans ceux qui les suivent. ça me fait peur. Ca me terrifie, plutôt. Parce que ça veut dire que je suis totalement vulnérable maintenant, ça veut dire qu’elle peut m’écraser comme un moustique en riant et en s’écartant de moi. Parce que ça veut dire que je place en elle les mêmes espoirs que je me suis acharné aveuglément à placer dans mes parents lorsque j’étais gosses. Et je n’ai reçu en récompense que des déceptions. Je vais faire des efforts. Je promets. Je le jure. Je suis sérieux, je veux vraiment en faire. Quels efforts ? Je n’en sais strictement rien, j’ai de vagues idées. Déjà, ne pas la tromper. Il parait que c’est un bon point de départ. Pour le moment, je ne compte pas la tromper, mais je n’ai jamais compté la tromper non plus, c’est juste… arrivé. Je ferme les yeux. Arrête de penser, Marius, arrête de réfléchir et de compliquer encore plus les choses en te remémorant que tu es un raté, ça ne te servira à rien. On retente le coup ? Elle se sert contre moi, on se relève lentement. Et elle m’embrasse. Encore. Putain, ce que ça m’avait manqué. « au cas où tu ne l'ais pas compris c'est un oui » On est de retour dans la chambre. C’est bizarre : je n’irais pas jusqu’à dire que les rôles sont inversés, mais… c’est presque le cas. Elle entreprenante, moi plus réservé. Réservé, moi ? Putain. Où va le monde ? Elle se laisse tomber sur le lit, je suis un peu plus… circonspect. Lol. « On en était où ? » Je lui souris. Bêtement. Pour changer. « Je sais plus vraiment. Tu reveux de magret de canard ou on passe au dessert ? »

J’ai mal à la tête. Le rhum, faut croire, même si je n’en ai pas bu des masses. Je m’étire comme un chat dans les draps de soie, le temps de remettre mes idées en place. Je suis dans un lit, dans un hôtel dont je reconnais le nom. New-York. Pourquoi je suis là déjà ? Ah. Oui, c’est vrai, Astrid. Le repas. La dispute. Astrid. Je tourne la tête sur le côté et… Astrid. Je souris comme un débile, encore. C’est une habitude qu’on ne m’ôtera pas, de toute évidence. Je baille comme un demeuré lorsque je m’extirpe des draps pour mieux enfiler un tee-shirt quelconque et un jogging encore plus quelconque. Je sautille entre les assiettes froides de bouffe tout aussi froide, me glisse sur le tapis jusqu’au téléphone, histoire que quelqu’un vienne nettoyer tout ça et nous apporter un petit déjeuner, aussi. Une personne vient très rapidement débarrasser le tapis pour m’assurer que le petit-déjeuner n’arrivera que d’ici une douzaine de minutes. Et je reviens au bord du lit, du côté d’Astrid cette fois, pour replacer correctement les draps et l’embrasser sur les cheveux. J’hésite un instant. Est-ce que ça va l’énerver ? Oui, j’imagine. Mais on ne me changera pas du jour au lendemain. Et un sourire espiègle s’étire sur mes lèvres lorsque je glisse mes mains sous les draps pour commencer à la chatouiller aux points sensibles, comme là, entre deux côtés, et je remonte dans un éclat de rire sur toutes les côtes flottantes. « Debout debout ! » Ce n’est quand même pas la même ambiance que la dernière fois que l’on s’est vu, à Radcliff, mais j’avoue que l’évolution me convient. Me convient mieux que jamais. « Le petit-dej arrive dans une dizaine de minutes, je crois… »

 
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MessageSujet: Re: heart by heart (marius) - november   heart by heart (marius) - november Icon_minitimeMar 11 Aoû 2015 - 16:09

Heart by Heart
|►C'est ça que je veux. C'est d'ailleurs ce que j'ai toujours désiré. Lui. Le dessert, ce changement, ce revirement. Je ne m'attendais pas à de telles paroles mais maintenant qu'elles sont dans ma tête je crois qu'elles ne vont pas ressortir d'aussi tôt. Je ne veux plus qu'on soit séparé, je ne veux plus qu'on arrête, je ne veux plus qu'on soit obligé de se faire du mal parce que l'un comme l'autre on a trop peur de nos sentiments. Maintenant qu'ils sont avoués et assumés, on ne peut plus reculer et on doit avancer pour savoir comment on peut faire avancer les choses et j'ai envie que cela marche, parce qu'au fond de moi je crois que je l'ai toujours su. Je l'aime et il est fait pour moi. On est fait l'un pour l'autre, sinon cela ne serait pas aussi fort entre nous, je le sais. C'est quelque chose qui trônait dans mon esprit depuis que je le connais mais je l'avais juste effacé de mon cerveau pour éviter de trop souffrir. Alors oui c'est lui que je veux et maintenant je ne veux plus que cela change, on a enfin mis les choses à plat et il ne nous reste plus qu'à s'aimer comme on aurait dû faire dès le début, je ne comprend pas pourquoi on n'a été aussi bête, pour se faire mal comme ça. Mais il paraît que l'amour fait souffrir alors je suppose que c'est aussi à cause de cela. Mais je ne veux pas non plus trop m'avancer, il m'a fait le coup une fois et il peut parfaitement recommencer. Avoir ses instincts d'homme qui va voir à droite et à gauche et je crois que là, s'il rebrise la confiance que je remets en lui, ce sera définitivement terminé. Je le chasserais de ma vie et on oubliera tout ce qu'on a pu vivre et je saurais finalement que j'ai fait la plus connerie ce soir là, lorsque je lui avoue que je veux cette chance, cette nouvelle chance de construire quelque chose de beau ensemble. Pour le moment j'y crois, je suis sûre qu'on peut avoir un avenir, se battre pour s'aimer, créer une belle histoire d'amour, comme dans les films ou dans les livres. Je veux vivre cela, après tout j'y ai le droit et je me refuse d'échouer à nouveau. Je ne sais pas comment je pourrais m'en remettre. J'ai déjà eu tant de mal la première fois, je ne veux pas que ça se reproduise. Je veux juste qu'on avance ensemble, parce que bizarrement dans ses bras, j'oublie ce qu'il m'a fait et je me sens à ma place. Pardonner c'est savoir vivre avec l'autre mais ne pas oublier et je n'oublie pas, c'est calé dans un coin de ma tête, cela va ressortir je suppose de temps en temps, mais si on est solide, on y arrivera et on recollera les morceaux. Avec un super glue de compétition qui tiendra à vie. Alors ce soir je suis à lui et je tiens à le rester longtemps. Tout est symbolique mais je me livre littéralement à lui. Ce soir on se réconcilie par la meilleure des manières. L'amour.

Je ne me rends pas vraiment compte. Je m'endors doucement au creux de son épaule, son odeur chatouillant mes narines. Je suis bien, j'entends en berceuse le rythme de son cœur, il bat pour moi et je crois que c'est la plus douce des mélodies. Je me sens bien, c'est la première fois depuis des semaines, depuis la dernière fois que j'ai dormi dans ses bras peut-être. Je ne suis pas sûre non plus. Je dors sans aucun soucis, dans un rêve, sans turbulences, je suis bien. Je vais pouvoir rattraper certaines nuits d'insomnies je crois. En tout cas lorsque je reprend conscience, je me souviens de presque tout, j'avoue oublier le fait que je suis dans une immense chambre d'hôtel. Je tente de me rendormir et je crois que j'y arrive, je somnole plus qu'autre chose mais je suis bien, je ne voudrais bouger pour rien au monde. J'entends un peu de bruit autour de moi mais je n'y prête pas spécialement attention. Marius doit se lever pour faire je ne sais pas trop quoi. Je suis une véritable marmotte, quand je peux dormir, je dors et comme je ne travaille pas avant cet après-midi, je peux rester à ne rien faire. Profiter de Marius. Ce à quoi je ne m'attend pas ce sont les chatouilles qui arrivent. Je bondis, je suis du genre trop chatouilleuse et je crois que monsieur s'en rappelle. Il le fait gentiment, je grogne mais je ne peux pas m'empêcher de rigoler. Je me tortille pour tenter d'attaquer à mon tour, la vengeance... Mais je ne fais pas vraiment le poids ! Je me tourne vers lui et apparemment il a même commandé le petit déjeuné. Je souris et je me mords la lèvre. «  Oh 15 minutes, ça nous laisse le temps pour pas mal de chose » je crois que le sous-entendu pour lui est très clair vu la suite. Je ris comme jamais, je profite de l'instant présent. Je n'ai pas du tout envie d'aller travailler, et pourtant... à moins que j'appelle pour dire que j'ai un empêchement, une inondation dans mon appartement ? Un truc comme ça ? C'est une idée.. Alors qu'on installe le petit déj' je file prendre une petite douche et me laver les dents. Je sors habillée normalement avec les sous-vêtements un peu sexy qu'il m'a offert, histoire de ne pas remettre les sales. Et puis on sait jamais la surprise pourrait lui plaire je crois. Je me fais une queue de cheval haute et je me mets un peu de mascara avant de sortir pour le retrouver. « je meurs de faim vu tout l'exercice qu'on a fait cette nuit »  je m'avance vers lui installé autour de la table du petit dej. Je grimpe sur ses genoux. Je n'ai plus de batterie sur mon portable et j'ai bien envie de sécher un jour de boulot. « je crois qu'aujourd'hui je vais faire l'école buissonnière » je l'embrasse, plutôt je lui vole un baiser et je pique son pancake dans lequel je mors. Je me relève. « Je te pique deux minutes ton portable, je vais appeler le boulot pour leur dire... que je viendrais pas. J'ai bien mieux à faire » Je lui vole à nouveau un baiser parce que j'ai toujours aimé ses lèvres. Je me dirige vers sa veste, je sais qu'il le mets souvent dans sa poche intérieure. Je fouille dedans avant de le sortir seulement je fais tomber quelque chose avec. Je me penche pour le ramasser et je reste … abasourdie parce que je vois. Une échographie datant de quelques jours. Je déglutis et je tourne la photo. ' il te ressemble déjà ' le message est clair, sur cette photo c'est son bébé et vu le mois de grossesse inscrit dans l'un des coins je comprend vite que cette fille, il a couché avec au début de notre relation. Des larmes montent toutes seules pour inonder mon vitesse, je repose le téléphone et j'avance vers lui. Je lui pose la photo sur son assiette le visage ravagé par les émotions. J'avais tort, quand il s'agit de Marius on ne peut rien espérer, il finit par décevoir n'importe qui. « j'ai vraiment été trop bête pour croire que tu changerais. » Je me retourne et j'attrape ma veste en cuir et mon sac. « oublie moi une bonne fois pour toute, je ne veux plus jamais te revoir, de toute façon tu as bien mieux à faire qu'être ici avec moi » mon rêve de famille avec lui se brise, je voulais avoir des enfants avec lui et maintenant il va en avoir avec une autre, cette étrangère... ça fait toujours aussi mal et je ne sais pas si j'arriverais à remonter la pente. Je claque la porte de la suite sans me retourner, sans lui laisser le temps de s'expliquer, je me presse, j'attrape l'ascenseur de justesse, plus vite je l'évite mieux c'est, parce qu'il va vouloir me suivre pour s'expliquer, je le connais et moi je ne veux rien entendre de lui.
   
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