i. êtes-vous originaire de radcliff ?
Non. Il vient de la ville de Seattle, mais il s'est posé à New York quand il a rejoint les rangs d'Interpol. Ça lui a donné beaucoup de visibilité pour atteindre son but, pour trouver cette vengeance et son passage dans ces rangs a largement augmenté ses capacités en combat. Il est en ville depuis que la guerre a éclaté. Il se soulage de la rage, de ce fait de ne pas avoir pu monter dans les rangs d'Interpol. Il gagne en popularité dans les rangs des hunters et c'est ce qui l'importe.

  ii. avez-vous déjà eu affaire à un ou plusieurs hunters ?
Il passe son temps entouré de chasseur. Il en est un. Il fait équipe parfois avec eux, mais il a souvent tendance à agir en solitaire. Blaze cache son don. Il n'a pas la moindre envie de se faire prendre et l'utiliser ne lui fait pas envie. C'est parfois nécessaire, mais il tente de l'éviter. Blaze ne s'est jamais battu contre un hunter, parce que pour lui, il n'est pas un mutant. Il ne fait pas partie d'eux. Sa façon de penser. Sa façon de faire. Il est un chasseur, un parfait soldat et ce n'est pas une foutue connerie qui changera ça.

  iii. utilisez-vous beaucoup votre don ?
Non. Blaze l'utilise rarement parce que c'est une honte pour lui. Ça le rend fou. Cette impression de perdre le contrôle, d'avoir quelque chose qui ne vient pas de lui. Il voue une haine profonde pour son père de lui avoir transmis ce virus, cette maladie dont il ne peut se détacher. Il se méprise pour ce qu'il est réellement, mais au fond de lui, il sait qu'il ne fait pas partie d'eux. Son esprit. Sa façon de vivre. Sa façon de faire. Son don. Il n'en use que très rarement et c'est surement pour cette raison qu'il ne le contrôle pas à la perfection. Ça pourrait lui nuire. Il le sait. Il sait qu'au fond il devrait tenter de le contrôler, parce que quand les émotions se font trop oppressantes, il a tendance à faire surface. C'est mal. C'est mauvais. Blaze le sait. Ca le rend fou d'avoir ça en lui, ça le ronge et ça le détruit à petit feu.

  iv. pensez-vous que les mesures mise en place par le gouvernement sont suffisante ?
Clairement pas. Les chasseurs ne seront pas arrêtés par quelques règles qui ne sont que des façades. Il se plane trop de choses dans l'ombre et l'organisation des hunters commence à prendre vraiment de l'importance. Surtout depuis que Lancaster est à la tête du comté. C'est parfait. Agir dans l'ombre. Tuer sans remords. Ils seront traqués, peu importe les règles et les mesures du gouvernement. C'est un fait et Blaze est parfaitement placé pour savoir ce qui se trame. Ayant un pied dans l'organisation, il peut se protéger par la même occasion.

i. comment êtes-vous entré parmi les hunters?
Cette mort. Cette mort qui en entraîna plus d'une autre. Déjà avant, il avait décidé de se faire justice, d'obtenir vengeance. C'est facile de les mettre dans le même lot. De leur faire porter cette perte immense à même de remplir son âme de ténèbres, de cette noirceur dont il ne peut plus se détacher. Son passage à Interpol à fait de lui un parfait soldat. Sang froid. Sans remords. Il sait manier les armes. Il sait agir sans perdre le contrôle et c'est ce qui fait de lui un parfait chasseur. Cette rage à même de l'animer est parfaite pour ce groupe. Le parfait tueur. Ils ne savent pourtant pas ce secret qu'il tente de garder enfouis et cacher. Ce foutu pouvoir qu'il n'utilise jamais. Il est pourtant là. À se cacher en lui. Il se déteste. Il se méprise ainsi que son paternel pour lui avoir fait don de cet erreur qui le rend tellement imparfait.

ii. avez-vous déjà effectué votre devoir de chasseur ?
Tuer c'est sa vie depuis trop longtemps. Cette haine qui coule dans ses veines et qui le rend fou. Cette envie de vengeance. Obsédé. Il ne peut faire autrement que de traquer les dégénérer pour les faire souffrir. Ça comble sa douleur pendant quelques instants et il rend service à l'humanité. Il a pourtant des choses à cacher. Il est aussi une foutue erreur de la nature. C'est ironique. Une proie qui chasse les autres. Un mutant qui ne manque pas d'en tuer d'autre. Il ne se considère pas comme un des leurs. Ça n'a jamais été le cas. Aucune pitié.

iii. les mesures du traité de protection des mutants vous font-elles peur ?
Non. Le carnage ne cessera pas. Il ne s'empêchera pas de continuer cette lutte acharnée, à tenter de faire entrer Nora dans ce monde. Dans son monde. Il sait qu'elle ne veut pas, mais il tentera de la faire ployer. Elle serait parfaite. Il connait ses compétences. Ce traité n'empêchera pas les chasseurs de tuer ces foutus monstres. Ces êtres indignes de vivre sur cette planète. Ils ne sont pas comme les humains. Qu'une erreur de parcours. Qu'une entorse.

iv. que pensez-vous de l'élection récente de thaddeus lancaster à la tête du comté ?
C'est surement la meilleure chose qui pouvait arriver. Surement qu'un tas de changement est à venir. Lui. Cette façon qu'il a de convaincre les gens que les mutants sont des êtres dangereux. Cette façon qu'il a de penser est similaire à Blaze. Il est pourtant l'un d'eux. C'est dangereux ce petit jeu, sa situation, mais il ne peut pas changer. Il ne veut pas changer. Sa haine est profonde et impossible à contrôler. Lancaster est parfait pour dire les bons mots, pour faire comprendre la vérité au reste du monde.

Il ne voulait pas son pour elle. Cette petite perle qu'elle était. Elle ne méritait pas de mourir de cette façon. Tuée par ce pouvoir. Tuée par ce père qu'il avait toujours méprisé. Ça l'avait rendu fou et là, il contemplait le rouge qui s'étendait sur le sol. Rouge. Couleur de la folie. Couleur de la haine. Couleur de l'amour. Ça avait été plus fort que lui, cette envie de faire entendre son point à ce paternel qui n'aurait pas dû en être un. Le fusil entre les doigts, son regard ne pouvait se détacher de cette marre rouge qui s'étendait à perte de vue et qui contrastait avec le plancher de bois. Cet endroit qui n'avait plus rien de saint. Sa mère qu'il ne connaissait pas et un père qui avait fini par sombrer dans le méandre d'une folie certaine. Loin de ce douter que son paternel n'était qu'un dégénéré, qu'un mutant, qu'une erreur de la nature. Sa petite soeur était morte. Cette petite chose fragile qu'il avait tenté de protéger de la poigne menaçante qui les entourant jour après jour. Leur père levait facilement le ton, prenait souvent les grands moyens pour se faire entendre et là, il avait dépassé les bornes. Il avait perdu le contrôle et sa petite soeur gisait dans un coin du salon. Le rouge ne cessait de s'étendre et Blaze restait figé là, les yeux sur cette couleur qui voulait dire tellement de choses à la fois. Des questions fusaient dans son esprit, parce que sous l'effet de la colère, il avait perdu le contrôle à son tour. Rapidement, le jeune homme était parti chercher cette arme pour asséner un coup fatal à son père. Il ne méritait pas de vivre. Pas après ça. Il avait pourtant juré qu'il avait manqué son cou, que la balle se serait logée dans le mur, mais elle avait fini par dévider, par trouver la trajectoire de son crâne. Blaze avait vu la balle se diriger près de sa tête, mais elle manquait visiblement sa trajectoire. Des questions ne cessaient de lui passer en tête. Il ne pouvait pas être doté d'un pouvoir comme lui. Comme son père. C'était quelque chose qu'il se refusait, qu'il méprisait. Encore plus maintenant. Encore plus à cause de cette foutue scène dont il pouvait se détacher. Il avait dû viser comme il se doit, sans que sa main tremble, sans la colère à même de le faire ployer sous une folie passagère et incontrôlée. Il attrapa un mouchoir question de retirer ses empreintes de l'arme du crime. Il n'y avait aucune autre preuve de sa venue. Ça allait passer comme un suicide. Vu l'angle de la balle, ça allait surement bien se passer. Il fallait qu'il parte. Qu'il foute le camp.


«Salut, Brekke.»  Son regard se posa sur elle. Cette sirène tentante qui était son idéel, cette femme qu'il avait désirée pendant tellement d'années. Il avait fini par oublier, par oublier cette beauté éphémère qu'elle possédait. La courbe sensuelle de ses lèvres, de ses formes. Lui. Il n'était plus le même. Depuis la mort de sa petite soeur, il s'était juré de se venger, de rayer ces dégénérés de la planète et d'en faire le ménage. Blaze avait aussi découvert qu'il faisait partie d'eux. En fait, il le savait depuis longtemps. Il le savait depuis cette fois. Cette balle n'aurait pas dû atteindre sa tête, mais il l'avait dévidé avec son pouvoir. Ce foutu pouvoir qu'il méprisait. Ce côté de sa personnalité qui le rendait malade et qu'il tentait de refouler. Il en usait pourtant. Parfois. Parce que ça ne se contrôlait pas. Parce que c'était plus fort que lui. “Rowan. T’as changé de coiffure” Un sourire passa sur ses lèvres. Elle était toujours aussi froide et ça le rendait fou. Qu'elle n'arrête pas de se refuser à lui, de le repousser comme s'il n'était qu'un vulgaire insecte nuisible. Il avait envie de la pousser dans un mur et lui forcer un peu la main. Il se contenta pourtant de passer les mains dans le fond de ses poches pour lui suivre. De garder ce ton froid. De se calmer. Il était devenu encore plus sombre. Les secrets étaient en train de le rendre fou. «Je savais pas que tu étais déménagée ici»  S'il tentait de se montrer aimable ou de faire semblant de l'être, ce n'était pas le cas de la blonde et il ne put s'empêcher de lâcher un soupir à sa réponse. “Maintenant c’est le cas. ” Il serra un peu les dents, refoulant les mots qui avaient envie de s'extirper de ses lèvres. «Je suis désolé pour Riley. Je sais que ça fait deux ans déjà, mais quand même. Mes condoléances.»  Il marqua une pause avant de reprendre. « Qu’est-ce que tu fais, ces temps-ci ? »  Elle soupira. Il se contenta de ne rien faire, de la dévisager. “Pas grand chose, je me repose. Et toi ?” Son regard changea. C'était la guerre. Ces dégénérés erraient dans les rues, usant de leur pouvoir, ce n'était pas le temps de se reposer, d'attendre que le temps passe tranquillement. «Tu te reposes ? Comment peux-tu te reposer avec ce qui se passe ?»  Elle ne semblait pas comprendre ce qu'il était en train de lui raconter. Il fallait qu'il soit plus clair. Il attrapa son bras pour attirer la jeune femme vers lui. Sa voix se fit plus basse. «Ces dégénérés qui courent les rues, t’as pas écouté les nouvelles ces derniers temps ?»  Le regard de la demoiselle changea. Il savait. Il se doutait qu'elle ne pouvait pas être d'accord avec lui. Ils étaient tellement différents de toute façon. Elle se défit de son emprise. « Tu devrais nous rejoindre. Tu serais la parfaite candidate.» Il la laissa filer, mais allait surement la retrouver. Blaze était doué pour ça.