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 hangover (feat Charlie)

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MessageSujet: hangover (feat Charlie)   hangover (feat Charlie) Icon_minitimeDim 8 Juin 2014 - 15:38

il a peur comme tous les Hommes mais il aimerait surmonter ses peurs il aimerait juste pouvoir revoir ceux qu'il aime mais il a peur parce que ça doit l'emmener dans un endroit dont il ne peut pas en revenir
take me home
Il est tard. Je le sais parce que je vois les rayons du soleil disparaître petit à petit derrière mes volets bancales. Je n'ai pas travaillé aujourd'hui, et je n'ai rien trouvé à faire, alors j'ai avalé deux ou trois somnifères et je suis resté dans mon lit. Pendant un moment, je me suis dit que c'était peut-être trop de pilules d'un coup. Et pendant un autre moment, je me suis dit que non, c'était sûrement pas assez de pilules d'un coup. Alors je me suis demandé quel choix je voulais faire. Trop, ou pas assez. J'ai fini par choisir trop et je m'en suis contenté. J'ai jeté la boîte par la fenêtre avant de penser qu'au final, c'était pas assez.  Et me voilà maintenant nauséeux. Simplement nauséeux. Et pas mort. Est-ce que c'est ce que je veux vraiment ?
Je me lève, et je me sens lourd, comme si tout le poids de mon corps était dans mes jambes. Je titube et me rattrape de justesse au meuble le plus proche. Il manque de s'écrouler au passage. Je n'ai pas de mal à m'imaginer avec un regard extérieur et voir le déchet en moi. Je me demande encore ce que je fais, ce que je peux faire, ce que je vais faire. Je me demande comment je peux passer de l'homme sans peur acharné du travail à celui de légume vivant. Une sirène d'ambulance résonne dans la rue, et je m'imagine à l'intérieur, entubé, entre vie et mort. Toujours ce même problème, je suis vivant alors que ce que je désire est mort. Cette sirène me pousse à m'habiller, à sortir. J'ai besoin d'air. D'adrénaline. De conflit. J'attrape le premier jean qui me passe par la main et j'enfile une chemise à carreaux. Je n'ai aucune idée de ce que mes cheveux donnent et je m'en contrefiche, ils se sont toujours dressés tout seuls.
Une fois dehors, j'aperçois le dernier rayon de soleil qui disparaît derrière un immeuble, et il emmène avec lui sa chaleur. Je me suis toujours dit qu'Orphan était le jour, et moi j'étais la nuit. Et à chaque fois que je vois un couché de soleil, j'ai l'impression qu'il représente sa mort, sa lente agonie, que c'est presque ma malédiction, comme je vois ce couché de soleil tous les jours, je revois les images de la mort de ma sœur aussi. Il me suffit d'une bonne trentaine de minutes de marche pour arriver au quartier sud. Cette marche m'a réchauffé, et même si j'ai marché vite, voir couru, je ne suis pas essoufflé. Je marche la tête basse, en regardant mes pieds faire un pas devant l'autre, me demandant où ils me conduisent. J'entends des rires alors je m'arrête. Je suis devant un bar. Je le reconnais immédiatement. J'hésite à rentrer. Je ne suis jamais à l'aise dans ce genre d'endroits, il y a trop de bruits, et ça perturbe mon ouïe restreinte. J'en ressors souvent avec un très gros mal de tête. Puis au final, je me décide à pousser la porte. Et si je faisais comme la plupart des hommes que je méprise, c'est à dire noyer mon chagrin dans l'alcool ?
Dès que je rentre, j'ai l'impression que tous les sons, le brouhaha, les cris, les rires, me frappent. Et ce qui me déstabilise le plus à ce moment, c'est bien d'entendre avec mon oreille droite, chose qui est plus que périlleuse depuis l'incident. Alors que d'ordinaire, je perçois à peine même si on me parle à mon oreille, ici, le bruit de fond qui résonne dans celle-ci est peut-être flou, mais bien présent. Tandis que l'autre subit ces sons si forts que j'ai peur de la perdre elle aussi. Le bar est quasiment bondé, et je me demande, alors qu'il n'est pas encore si tard que ça, si c'est la société actuelle entière qui n'a pas de vie ou si les gens ici présents considèrent qu'être bourrés aussi tôt est une vie. Je joue du coude pour aller jusqu'au bar et je repère un tabouret libre sur lequel je me jette presque. J'essaye de capter d'où viennent le plus de bruits et je me place de façon à ce que ce soit mon oreille sourde qui en subisse le moins possible les conséquences. J'ai appris avec le temps que c'était elle que je devais protéger le plus possible, peu importe le problème, parce qu'elle est mon point faible. Heureusement pour moi, ça veut dire me mettre de profil sur mon tabouret pour avoir l'oreille gauche ouverte sur la salle. Malheureusement, ça veut dire que c'est la droite qui est vers le bar, et donc que je vais devoir me concentrer grandement pour entendre lorsqu'on viendra prendre ma commande. Ce qui ne tarde pas à arriver. Je réprime un sourire quand j'aperçois la chevelure rousse de Charlie qui s'avance vers moi, et je fais comme si j'étais surpris de la voir, priant pour que pour une fois, ma capacité quasi nulle à savoir mentir ne me trahisse pas. ❝ Je ne savais pas que tu travaillais aujourd'hui ! ❞ lui dis-je d'un air nonchalant. C'est quasiment un mensonge, parce que je m'en doutais, et que je l'espérais. Je me décale légèrement vers le bar, en faisant en sorte d'être toujours assis de profil sur mon tabouret, mais d'avoir mon oreille gauche plus enclin à entendre sa réponse. Machinalement, je pose mon coude sur le bar et place ma main dans mon cou, sur mes brûlures, pour les cacher. Je n'en ai pas honte, elles sont mon fardeaux, mais parfois, je n'ai pas envie de forcer les gens à les regarder. D'une manière ou d'une autre, elles attirent le regard. Parfois, elles incitent à la pitié, parfois au dégoût, parfois autre chose encore, et avec Charlie, il n'y a rien que j'ai envie qu'elle ressente en les voyant, parce qu'il n'y a jamais rien d'agréable qui ressort d'elles. Celles de mon avant bras sont cachées par la manche de ma chemise. Je ne peux pas m'empêcher de me dire qu'elles les a vues lorsqu'elle m'a secouru, ou peu importe ce que c'était. Et ça suffit à m'épuiser, à me sentir inférieur et inutile, et je déteste ça. ❝ Un whisky s'il te plaît. ❞ J'ai dit le nom de la première boisson qui me vient à l'esprit, mais je ne suis même pas sûr d'y avoir goutté un jour. L'alcool, l'amour, la drogue, les études, la mode. Tout ce qui pouvait me distraire ou me rendre inapte à m'occuper de ma sœur et de ma mère m'a toujours été proscrit. Je l'avais décidé, et je ne le regrette pas. Peut-être que je devrais m'ouvrir au lieu de me renfermer maintenant, me laisser aller à découvrir ces choses. Mais c'est trop dur, je n'en ai pas le droit.
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MessageSujet: Re: hangover (feat Charlie)   hangover (feat Charlie) Icon_minitimeDim 8 Juin 2014 - 19:09

we can fight the dark
hazel parstone & charlie fords
Charlie travaillait depuis le début de l’après-midi. Depuis peu, elle décidait de prendre les services du soir pour la simple raison que ça payait mieux que ceux du midi, et la jeune femme avait besoin d’argent. Elle se satisfaisait de peu mais ce qu’elle avait déjà n’était pas suffisant. C’était comme si elle était enfermée dans sa vie sans possibilité de faire des projets. Comme si, elle était condamnée à être serveuse jusqu’à la fin de sa vie. La belle rousse aimerait reprendre ses études, tomber amoureuse, faire quelque chose de sa vie. A la place, elle était coincée dans ce rôle de serveuse timide avec aucune sortie à l’horizon. Elle nettoyait les tables et desservait les assiettes sans broncher et avec le sourire, seulement sa vie la lassait. Elle était bloquée dans une routine agaçante et une vie qui ne la plaisait pas. Elle voulait plus, tellement plus. C’était elle, ce qu’elle était. Elle ne se plaignait jamais de sa pauvre condition, elle n’en avait pas le droit. D’autres personnes avaient des vies beaucoup plus difficiles que la sienne et c’était irrespectueux de sa part de se lamenter sur son pauvre sort.

Le soleil était fatigué, il baillait des rayons rouges sur un ciel déjà orangé. Elle admira quelques secondes ces couleurs, c’était si joli à voir qu’elle aurait pu passer un moment à observer le retrait du soleil et l’arrivée de la lune. Il disparaissait et la nuit prenait place. Charlie soupira un instant et retourna à son travail. Beaucoup de personnes allaient arriver et le travail allait s’amplifier. On la payait pour prendre des commandes, les donner en cuisine, servir les plats et boissons puis faire payer et nettoyer derrière les clients. C’était très physique et ça épuisait plus qu’on ne le pensait. Parfois, elle faisait les fermetures, c’était des bonus mais c’était dangereux lorsqu’elle rentrait chez elle. Ca dépendait de son courage du jour. La vie de Charlie était rythmée par ce seul job. Quand elle rentrait chez elle le soir, elle ne pensait à rien d’autre que les bouteilles vides du comptoir qu’elle a oublié de jeter ou les problèmes personnels des habitués. Tout de même, ça faisait un moment qu’elle travaillait là-bas et elle avait appris à connaître quelques personnes. Elle les conseillait, elle s’occupait d’eux, son travail était devenu sa vie.

Un court instant où tous les clients du grill étaient contents, elle s'assied dans l’arrière salle et elle bu un peu d’eau. C’était son moment de répit, celui avant la tempête, celui avant qu’un serveur vienne vers elle et lui dise qu’il y avait un nouveau client et que c’était son tour de s'en occuper. Elle inspira, elle prit son calepin et elle retourna dans la salle, avec son sourire aux lèvres. Elle était tellement fatiguée de sourire comme un robot. Ca faisait partie du job. Elle s’avança, elle commençait déjà à noter quelques petites choses dans son calepin et lorsqu’elle releva la tête, elle sourit, pour de vrai cette fois. Elle reconnut facilement la tête d'Hazel et elle était contente de le voir. Il était une bouffée d’air frais dans sa vie étouffante. Elle venait à peine de se présenter à lui qu’il ouvra la conversation. « Je ne savais pas que tu travaillais aujourd'hui ! » Même pas de bonsoir ou rien que ce soit, elle était un peu déçue mais elle n’y faisait pas attention. Elle continuait de sourire, debout devant lui. « Cite-moi un moment où je ne travaille pas. » Plaisanta-t-elle. Elle tourna la page de son calepin puis elle le regarda. « Alors, qu’est-ce que je peux faire pour toi ? » Même si elle avait déjà fait beaucoup pour lui, Charlie avait un grand cœur et elle ne s’arrêtait jamais. Les gens avaient besoin d’aide, elle accourait. Le jour où ils se sont rencontrés, elle ne le connaissait même pas mais ça ne l’a pas empêché de le ramener chez elle pour lui faire tomber sa fièvre. Il aurait pu être un meurtrier, un violeur ou un voleur, rien ne l’aurait empêchée de le soigner ce jour-là. C’était un trait assez candide de sa personnalité et elle savait qu’un jour sa bonté d’âme la blesserait. « Un whisky s'il te plaît. » Elle hocha la tête et lui lâcha un dernier sourire. « Tout de suite. » Puis elle s’exécuta et elle était partie faire ce pour quoi elle était payée.

Elle était revenue avec son verre sur son plateau et une assiette juste à côté. Elle posa d’abord l’assiette sur une table d’un jeune couple et elle revint vers Hazel pour lui donner son verre. Elle soupira. « Voilà. » Elle regarda autour d’elle et personne ne semblait avoir besoin de ses services, elle s’appuya sur le bar pour souffler un peu. Elle aurait pu s’endormir si elle n’avait pas oublié la présence d’Hazel juste en face d’elle. « Comment tu vas ? » Elle s’était surprise à poser cette question juste après avoir regardé son cou. Elle avait presque oublié toutes les marques et cicatrices qu’il portait sur son corps. Il y avait des jours où ça l’inquiétait si ça lui faisait mal et d’autres où elle était curieuse sur leur provenance. Mais aujourd’hui elle était silencieuse et indifférente, elle était trop fatiguée pour se poser toutes ces questions. Et ça ne la regardait pas, elle aussi devait bien cacher des secrets. Elle avait juste la chance de ne pas s’en souvenir.
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MessageSujet: Re: hangover (feat Charlie)   hangover (feat Charlie) Icon_minitimeLun 9 Juin 2014 - 14:12

il a peur comme tous les Hommes mais il aimerait surmonter ses peurs il aimerait juste pouvoir revoir ceux qu'il aime mais il a peur parce que ça doit l'emmener dans un endroit dont il ne peut pas en revenir
take me home
Observer les foules, pour moi, est plus qu'une forme de passe-temps, c'est plus comme une observation obligatoire de mon environnement. Toute ma vie, j'ai observé, espionné, les autres, non pas pour savoir comment ils vivaient, mais pour apprendre à les anticiper. Savoir quel genre de personne me donnerait son argent si je le menaçais avec un couteau et savoir le genre de personne qui se jetterait sur moi pour me désarmer. Je n'ai jamais eu peur que ma « victime » prenne le dessus sur moi, j'avais plutôt peur de la blesser sans faire exprès. J'avais d'autant plus besoin de savoir et de connaître parfaitement les gens qui m'entouraient pour être capable d'être sûr des personnes que je côtoyais et en qui je pouvais avoir confiance. J'ai toujours su que je ne pouvais compter que sur moi-même pour subvenir aux besoins de ma famille, mais j'aimais l'idée de savoir, en observant assez les foules, les réactions des gens en général et que si jamais j'avais réellement besoin d'aide un jour, je connaissais à l'avance vers quel type de personne me tourner. Je n'ai jamais eu peur de la foule, c'est pour ça qu'aujourd'hui, ce n'est pas elle qui me gêne, c'est le bruit qu'elle engendre.
Les chaises qui raclent sur le sol, les verres qui trinquent, les assiettes qui tombent, les coups de fourchettes, les rires des gens, leurs paroles. Tout m'atteint mais je ne comprends rien. Je me demande si une seule fois je suis venue dans ce lieu dans la simple et bonne intention de manger, de boire, et de discuter. Comme une personne normale. Est-ce que j'ai une seule fois emmené Orphan au restaurant ? Je ne m'en souviens plus. Pourquoi, alors que pour toutes ces personnes la vie à l'extérieur paraît si simple ? Pour nous, c'était l'extérieur qui était un danger.
Je ne savais pas que tu travaillais aujourd'hui ! ❞ Comme d'habitude, moi j'en dis, mieux je me porte, et malheureusement, même avec Charlie, les vieux réflexes ne disparaissent pas. Il y avait un temps où j'étais plus poli que ça, mais j'ai tellement pris l'habitude de parler peu que maintenant, je ne sais même plus ce que c'est, la politesse. ❝ Cite-moi un moment où je ne travaille pas. ❞ Cette fois, je ne peux m'empêcher de sourire, et je baisse les yeux en même temps. Et même si elle le dit sur le ton de la plaisanterie, je sais ce que ça fait de vouer sa vie au travail. C'est toujours pour échapper à quelque chose. Je relève les yeux et je me perds dans le bleu des siens, me demandant si elle fuit quelque chose par son travail, comme moi je le fais. ❝ Alors, qu'est-ce que je peux faire pour toi ? ❞ Je lui réponds par ce whisky que je ne sais même pas si je pourrais l'avaler en entier, mais je m'en fais un défi personnel. Je garde mon sourire, même si je le sens s'effacer lentement, je lutte pour qu'il reste sur mes lèvres pour la simple et bonne raison que je veux lui sourire. ❝ Tout de suite. ❞ Je la suis des yeux alors qu'elle s'éloigne de moi et mon sourire disparaît pour de bon. Pour la première fois, je me rends compte à quel point je me sens seul. Je sais que je suis seul, et d'ordinaire, ça ne me dérange pas, et pourtant, là, je sens un poids sur mes épaules. Sans m'en rendre compte, dès que Charlie réapparaît, mon regard se fixe de nouveau sur elle, alors qu'elle sert un couple plus loin puis qu'elle revient vers moi. Et alors qu'elle se rapproche, je ne peux m'empêcher de penser que de l'extérieur, je dois avoir un comportement suspect, à suivre des yeux quelqu'un comme ça. Alors quand elle pose le verre devant moi, je regarde partout mais pas elle. Ce qui doit me rendre encore plus suspect. ❝ Voilà. ❞ Je pose mon index sur le verre dont la fraîcheur me fait du bien. ❝ Merci. Combien je te dois ? Même si je ne sais pas encore si je vais m'arrêter à un verre... ❞ J'essaye d'insuffler un peu d'amusement dans ma voix, pourtant, je suis sûr que je ne convins personne. Je n'ai quasiment jamais bu de ma vie alors je ne sais même pas ce que l'effet d'un verre pourrait avoir sur moi. Et je répugne les gens qui se soûlent pour le plaisir. ❝ Comment vas-tu ? ❞ Sa question me surprend, sûrement parce que je n'ai pas l'habitude à ce que les gens se demandent comment va ma vie. Alors je reste à la regarder, interdit, ne sachant pas quoi répondre. ❝ Euh... B... Bien, et toi ? ❞ Ma voix déraille légèrement, et j'espère que le brouhahaha de la pièce le couvrira. J'amène le verre à ma bouche, et bois une gorgée. Et là, je ne peux m'empêcher de faire une grimace. J'ai beau n'avoir pris qu'une petite gorgée, toute ma gorge me pique et me brûle, et je sens le liquide descendre si distinctement que je me demande si c'est normal ou non. ❝ Wouha, t'as déjà goutté ce genre de truc ? ❞ Il m'est souvent arrivé de me retrouver dans des lieux où il y a une grande effusion d'alcool, mais je me suis toujours arrangé pour ne pas en boire. Je connais l'odeur, mais très peu le goût. Peut-être du vin ou du champagne, mais rien de plus. Je ne voulais pas boire devant ma sœur non plus, pour ne pas que ça lui vienne à l'esprit d'y goûter, même si je me doute qu'elle n'avait pas besoin de ma permission... Sur le coup, je ne peux pas m'empêcher de lui tendre le verre comme pour lui proposer de goûter, mais je me ravise, un sourire malicieux aux lèvres. ❝ Ah nan, t'es en service, t'as pas le droit ! ❞ Je me demande si elle ne va pas avoir trop d'ennuis à rester là à côté de moi à rien faire. Je regarde la pièce en essayant de trouver son supérieur, mais tout est redevenu calme d'un coup. Comme si tout à l'heure, c'était le moment où tout le monde avait choisi de se manifester, et que maintenant que tout le monde avait son assiette devant lui, tout le monde était calmé. Je passe ma main dans mes cheveux, distraitement, et bois une nouvelle gorgée, accompagnée d'une nouvelle grimace que j'essaye de camoufler au maximum. ❝ Tu n'as plus de problème ? Je veux dire depuis la dernière fois où... La fois où je t'ai aidé. ❞ Je me sens un peu ridicule, moi assis et elle debout, mais qu'est-ce que je m'imaginais en venant ici alors qu'elle travaille ? Qu'elle ait du temps pour moi ? C'est déjà un exploit de pouvoir lui parler et avoir un vrai dialogue. Ça fait du bien de pour une fois, pouvoir être quasiment moi. Même si je ne me dévoile pas complètement, j'agis plus ou moins sans me demander dès que je vais ouvrir la bouche si je joue un rôle ou non.
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MessageSujet: Re: hangover (feat Charlie)   hangover (feat Charlie) Icon_minitimeMar 10 Juin 2014 - 2:14

we can fight the dark
hazel parstone & charlie fords
Charlie lui avait apporté sa boisson sans se plaindre. Certaines personnes auraient pu se plaindre de servir leurs amis, elle n’était pas comme ça et au contraire, elle était enthousiaste à l’idée de faire plaisir à quelqu’un. Elle avait remarqué qu’Hazel la suivait du regard, ça ne la dérangeait pas. Elle était habituée maintenant mais de sa part, ça ne pouvait être que pour la surveiller, la protéger. Elle ne savait même pas s’ils étaient réellement amis car leur relation était vraiment étrange. Il devait sûrement se sentir proche d’elle par leur passé. Il semblait être un garçon troublé et elle était une fille amnésique. Elle était incapable de dire si elle a un jour souffert dans sa vie ou si elle a été heureuse. C’était son fardeau, il devait porter le sien. Et à cause de ça, ils étaient proches. Leurs problèmes les avaient rapprochés. « Merci. Combien je te dois ? Même si je ne sais pas encore si je vais m'arrêter à un verre... » Elle leva les yeux au ciel puis elle sourit. « Cadeau de la maison. » Ca ne la dérangeait pas de payer son verre, tant qu’il ne descendait pas toute la bouteille. Elle le regarda goûter au nectar et grimacer, beaucoup de ses clients faisaient cette même tête lorsqu’ils avaient un verre de whisky dans la main. Ça devait être vachement fort. Elle n’avait jamais essayé. L’alcool ce n’était pas son truc. Elle servait des verres tous les jours et pourtant, elle n’avait jamais pensé à y goûter une fois.

Ensuite, Charlie lui avait demandé comment il allait. « Euh... B... Bien, et toi ? » Il bégayait dans sa réponse. C’était comme s’il n’était même pas sûre de son état. Elle comprenait ça, ça lui arrivait parfois. Elle n’était jamais vraiment sûre de savoir comment elle allait. Il y avait des fois où elle explosait en pleur sur le sol de sa salle de bain, réalisant qu’elle était tout sauf heureuse et d’autre fois où elle était tellement euphorique que seul des rires sortaient de sa bouche. Elle ne voulait pas insister sur sa question, elle se contenterait de ça. Elle était pas chiante, ce n’était pas son style et elle n’allait pas être comme l’une de ces filles qui prend la tête de ses amis pour savoir comment ils vont au plus profond de leur âme. Non seulement ça la regardait pas mais en plus, elle ne voulait pas savoir. Charlie préféra ne pas répondre à sa question, elle ne savait pas quoi lui dire alors elle s’est tut un court instant. « Wouha, t'as déjà goutté ce genre de truc ? » Un léger rire s’échappa de sa bouche, le comportement d’Hazel l’amusait. Il semblait tellement simple, le genre de gars qui ne se prend pas la tête et qui plaisantait sur tout. Elle aimait croire ça. C’était plus facile que d’imaginer un passé sombre et tordu pour lui. Personne ne devrait avoir ça. « Attend, t’as jamais bu de whisky ? » Elle le regarda puis elle ricana doucement, ce n’était pas pour se moquer, c’était juste marrant sans être hilarant. Il lui tendit le verre pour qu’elle goûte alors elle pencha la tête sur le côté en signe de refus. « Ah nan, t'es en service, t'as pas le droit ! » Elle lui répondit du tac-o-tac avec son éternel sourire candeur aux coins des lèvres et le regard rêveur. « Mon père disait que c’était une boisson d’homme et que tous les hommes qui n’en ont jamais bu étaient tout sauf des hommes. » Elle rit une dernière fois en se moquant de lui puis elle s’arrêta de rire soudainement. Depuis très longtemps, Charlie ne pensait pas ses mots et elle ne parlait jamais de sa famille. Elle était en état de choc, elle se souvenait de son père, du moins d’une des choses qu’ils faisaient : boire du whisky. Elle fixait le vide un instant pendant que son esprit fouillait son cerveau pour chercher d’autres informations sur lui. Sa mémoire était un outil très étrange et complexe. « Je crois que j’ai besoin de m’asseoir.. » Elle posa le dos de sa main sur l’un de ses lobes frontaux puis elle posa cette même main juste au-dessus de sa poitrine. Elle était en sueur et son cœur s’accélérait. Elle n’était tellement pas habituée à savoir qui elle était qu’une simple phrase l’avait mis hors d’elle et son corps répondait étrangement à ça.

Puis tout à coup, elle allait mieux. Son esprit ne voulait plus savoir, c’est comme s’il avait atteint une information qu’il ne devait pas revenir jusqu’au cerveau de Charlie. Elle ne le savait pas, elle se croyait juste amnésique ou atteinte d’un Alzheimer, Charlie faisait juste un blocage émotionnel. Ce n’était pas sa faute. Ce qu’elle a vécu, aucune enfant ne devrait avoir à vivre ça et elle refusait de s’en souvenir. « Désolée.. » Elle esquissa un petit sourire en coin qui se fendit rapidement. « C’était qu’un mal de tête. » Toujours debout, elle le regarda continuer la conversation tandis qu’elle essayait d’ores et déjà d’oublier ce "mal de tête". Elle en avait souvent, des brides de souvenir qui réapparaissaient à des moments opportuns, elle s’était habituée et ça ne l’avait jamais autant dérangé que maintenant. Cette fois-ci elle n’était pas seule. « Tu n'as plus de problème ? Je veux dire depuis la dernière fois où... La fois où je t'ai aidé. » La jeune femme le regarda en soupirant, ça par contre, elle s’en souvenait. Ce n’était pas le genre de truc qu’on oublie facilement. Charlie avait la chance d’être plutôt jolie donc quand un client ivre l’accoste et ne veut pas la lâcher, elle pouvait toujours compter sur son preux chevalier pour la sortir d’affaire. « Ah tu veux dire la dernière fois où j’ai eu un gars insistant sur moi ? » Pauvre Hazel, elle l’agressait pratiquement verbalement rien qu’avec sa voix qui était devenue dure. Elle le fixait du regard, comme si elle ne voulait pas parler de ça et elle ne voulait pas en parler. Même s’il était le héros qui l’avait protégée ce jour-là, elle ne voulait pas ramener le sujet dans la conversation. Elle avait considéré que c’était une mauvaise soirée et puisqu’elle ne lui posait aucune question personnelle sur lui, il ne pouvait pas poser des questions de ce genre comme si de rien n’était. « Je… Désolée. C’est juste que je n’aime pas en parler. » Elle s’excusait à nouveau pour son impolitesse, elle n’aurait pas dû lui parler ainsi, elle le savait pertinemment. « J’ai déjà eu ce genre de problèmes avant et je m’en sortais très bien comme ça, tu sais. Enfin merci pour ce que tu as fait la dernière fois mais.. n’en reparlons plus. » Encore une fois, elle se forcit à sourire. La rousse tourna son regard sur la salle, elle cherchait une échappatoire à cette discussion qui tournait mal. Mais personne n’avait besoin d’elle.
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MessageSujet: Re: hangover (feat Charlie)   hangover (feat Charlie) Icon_minitimeMer 11 Juin 2014 - 13:31

il a peur comme tous les Hommes mais il aimerait surmonter ses peurs il aimerait juste pouvoir revoir ceux qu'il aime mais il a peur parce que ça doit l'emmener dans un endroit dont il ne peut pas en revenir
take me home
Pourquoi je suis ici, à Radcliff ? C'est une très bonne question. Pourquoi je continue de hanter ces lieux que je connais par cœur ? Ces lieux où, à chaque coin, j'ai l'impression qu'Orphan va surgir, avec sa tête de celle qui a fait une connerie et qui compte sur son frère pour la réparer ? Il n'y a plus rien qui me retient ici, alors pourquoi je ne retourne pas dans ma campagne qui me manque tellement ? Peut-être parce que j'ai encore espoir que ma mère surgisse de nul part, me disant qu'elle s'était cachée le temps que les choses se tassent. Lorsque je me suis réveillé à l'hôpital, après l'incident de la station essence, on m'a appris que ma sœur était morte, que je devais m'occuper des papiers à signer, de la sépulture. Je me souviens n'avoir pas compris au début, c'était normal pour moi de m'occuper de ma sœur à la place de ma mère parfois, et, une fois le discours de l'infirmière sur ma sœur fini, je lui ai demandé où était ma mère, parce que j'avais envie de la voir et partager mon chagrin avec elle. Je voulais combler un peu sa souffrance avec le fait que l'un de ses deux enfants était encore vivant. Et c'est là que l'infirmière m'a dit que ma mère était introuvable. Et j'ai compris deux choses. La première était voilà pourquoi c'est à moi de remplir les papiers. Et la deuxième était que de toute façon, comment est-ce que je pouvais lui faire face alors que c'était moi qui avait tué Orphan. La raison pour laquelle je reste ici et que je ne retourne pas où je vivais avant est simplement parce que j'ai autant espoir que ma mère réapparaisse à Radcliff que je n'ai peur qu'elle ne soit retournée dans notre campagne et que j'ai à lui faire face. J'ai peur, en côtoyant de nouvelles personnes, ici, à Radcliff, de finir par les trahir, elles-aussi. ❝ Cadeau de la maison. ❞ J'hausse un sourcil d'un air amusé. Pour une fois que j'ai de l'argent sur moi, et que je compte payer honnêtement quelque chose, voilà qu'on me l'offre.❝ La prochaine fois, c'est moi qui t'invite.
Après lui avoir répondu en lui disant comment j'allais, je remarque qu'elle ne répond pas à ma question. Je n'insiste pas, parce que je comprends tout à fait l'envie de ne pas vouloir répondre à ce genre de question. Même si je sais que ça cache quelque chose, et que ça m'inquiète. Et, inconsciemment, ça me vexe un peu. Parce que j'aimerais qu'elle ait assez confiance en moi pour se confier à moi, sûrement doit-elle se dire que je ne suis pas un assez bon auditeur et que je ne suis pas digne de partager ses problèmes. Qui penserait le contraire ? Je donne parfois l'impression d'avoir tellement été abîmé par la vie que je ne suis plus qu'une carcasse qui se traîne. Et puis, je ne le fais pas, alors pourquoi lui en vouloir qu'elle ne le fasse pas non plus ? Je la comprends, et pourtant, ça m'énerve quand même et je ne peux pas m'empêcher de me contracter. Mais j’enchaîne mine de rien. ❝ Attend, t'as jamais bu de whisky ? ❞ Alors qu'elle se moque de moi et que je me perds dans la contemplation de son sourire et de son regard ailleurs, je me dis que je peux lui pardonner de ne pas me faire confiance. ❝ Mon père disait que c'était une boisson d'homme et que tous les hommes qui n'en ont jamais bu étaient tout sauf des hommes. ❞ Je réponds alors qu'elle rit encore ❝ Je ne dois pas être un homme alors, enfin jusqu'à aujourd'hui ! ❞ Puis son rire s’éteint, et pendant un moment, j'ai peur d'avoir dit quelque chose qu'il ne fallait pas. Mais je comprends aussi que c'est la première fois qu'elle me parle de sa famille. Moi qui, il y a pas quelques minutes, déplorais le fait qu'elle ne me parle pas d'elle, maintenant qu'elle le fait , de façon aussi minime soit-elle, je ne me sens pas particulièrement heureux, et mon sourire s'éteint avec elle. Je la regarde fixer le vide et les battements de mon cœur s'accélèrent, je suis inutile et ça me rend malade. ❝ Je crois que j'ai besoin de m'asseoir... ❞ Je me lève d'un bon, lui proposant mon tabouret. Je reste un moment la main en l'air, comme pour la passer sur ses épaules, sa taille, peu importe, mais prêt à la soutenir. Mais je n'eus pas le temps de me décider que je vis le changement, montrant qu'elle n'avait pas besoin, ou ne voulait pas, de mon aide. ❝ Désolée... ❞ Je penche la tête sur le côté alors qu'elle me sourit, mais mon visage reste impassible alors que mon bras retombe le long de mon corps, mollement. ❝ C'était qu'un mal de tête. ❞ Je ne sais pas quoi lui répondre, sûrement parce que j'y crois qu'à moitié. Mais ma question sans réponse plus tôt me reste au travers de la gorge et je n'ose rien demander. Alors je préfère me taire et me cacher derrière mon visage froid, inexpressif. Je me rassis en passant une main dans mes cheveux. Je déteste être inutile. Mais je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter et de reparler des sujets sensibles. ❝ Tu n'as plus de problème ? Je veux dire depuis la dernière fois où... La fois où je t'ai aidée. ❞ Je ne suis pas connue pour ma délicatesse, et pour moi, même si ce sujet peut être épineux, ce n'est pas pour ça que je vais réfléchir pendant trois heures avant de poser la question, une fois que j'ai réellement envie de la poser. ❝ Ah tu veux dire la dernière fois où j'ai eu un gars insistant sur moi ? ❞ Je hoche la tête, prenant conscience quelques secondes plus tard que son ton frôle l’agressivité pure. Mais je fais mine de rien, parce que je suis habitué à ce qu'on me parle plus méchamment que ça. Même si ça me touche plus que je ne l'oserais l'avouer.
Je ne cille pas alors qu'elle me regarde droit dans les yeux. Je suis également du genre à fixer les gens bien en face, et j'aime autant quand ils font de même avec moi. Je comprends qu'elle ne veut pas en parler. Décidément, j'ai encore du chemin à faire avant qu'elle ne s'ouvre à moi. ❝ Je... Désolée. C'est juste que je n'aime pas en parler. ❞ Je fais un geste exhaustif de la main par dessus mon épaule, comme pour lui signifier que c'est déjà de l'histoire ancienne et qu'elle n'avait pas à s'excuser. ❝ J'ai déjà eu ce genre de problèmes avant et je m'en sortais très bien comme ça, tu sais. Enfin merci pour ce que tu as fait la dernière fois mais... N'en parlons plus. ❞ Je souris un peu mesquinement et lève les mains devant moi en signe de paix. ❝ Très bien, je ne jouerai plus les preux chevaliers, c'est promis. ❞ Je continue de sourire, un peu malicieux. Moi qui ne sais pas mentir, devoir faire une promesse tout bonnement fausse relève du défis. Et pourtant, c'est sorti tout seul. Je l'observe se tourner vers la foule. Soit je change de sujet, soit je la laisse partir. Je pense que je la dérange, alors j'ai envie de me faire tout petit. Je finis mon whisky d'une traite, puis mes doigts parcours le bois du bar d'un air distrait. ❝ Je me demande... ❞ Wouha, l'alcool qui monte au cerveau est juste tout bonnement désagréable, et pendant une fraction de seconde, je perds tout contact avec la réalité, et mon esprit se brouille. Je cligne des yeux plusieurs fois, la gorge en feu, me demandant ce que je voulais dire. ❝ J'ai complètement oublié ce que je voulais dire ! Sûrement encore un truc super chiant où j'allais insister pour savoir qu'est-ce qui se trame dans ta tête, parce que je suis curieux de savoir et que je m'inquiète pour toi, mais en même temps, je sais que je ne devrais pas, que c'est égoïste de ma part parce que je ne dis pas grand chose sur moi mais... Tu ne devrais peut-être pas traîner avec un mec comme moi, je suis pas aussi fréquentable que j'en ai l'air. ❞ Sachant que je n'ai pas trop l'air fréquentable. Mais qu'est-ce que je raconte ? Et puis depuis quand je sors des phrases aussi longues ? Ok, donc, se souvenir que l'alcool, avec mon côté incapable de mentir, franc et livre ouvert, ça ne fait pas bon ménage. Je me tourne vers elle, cherchant son regard, j'ai envie de lui dire que je suis désolé, mais je sais que ce que j'ai dit est la vérité, et je ne peux pas revenir dessus. Je ravale mon sourire débile qui parsème mes lèvres depuis que j'ai fini ce verre d'une traite. Une douce chaleur gagne mon corps, et embrume mon cerveau par la même occasion. Comme souvent quand je suis seul et que les sons me gênent dans la pièce où je me trouve, je me bouche l'oreille droite avec ma main, la coupant du monde, n'entendant plus que par mon oreille valide, ce qui me soulage beaucoup. Plus de résonance, plus de bruit de fond tonitruant et envahissant. Simplement du bruit, tout ce qu'il y a de supportable. Puis je comprends ce que je fais, et j'enlève ma main comme si je m'étais brûlé. ❝ Ok, je crois que je ne vais pas prendre de nouveau verre, parce que ça ne me réussit pas. ❞ Ma voix est bancale, et même si dans un sens je me sens plus audacieux que d'habitude, plus libre, je sais aussi que je risque de devenir tout ce que je répugne, un ingrat ivrogne et pathétique.
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MessageSujet: Re: hangover (feat Charlie)   hangover (feat Charlie) Icon_minitimeVen 13 Juin 2014 - 4:10

we can fight the dark
hazel parstone & charlie fords
Charlie n’était pas méchante, elle ne l’a jamais été. Elle avait juste de gros problèmes de confiance, et ça depuis toujours. Elle faisait partie de ces gens qui se lie facilement, de l’altruisme et de la douceur à l’état pur. Mais une partie d’elle était trop détachée, trop distante pour se confier et Hazel ne pouvait pas lui en vouloir pour ça. Il cachait sûrement des secrets et elle ne disait jamais rien, elle ne demandait rien et n’exigeait rien de sa part. Elle arrivait à voir dans son regard que tout ce mystère le dérangeait, parfois. Sa vie était aussi inconnue pour elle que pour lui, c’est dur de parler de choses dont on ignore l’existence. Mais elle pouvait au moins lui avouer son amnésie, mais non, elle ne le fera pas. Elle l’appréciait mais elle ne se sentait pas encore suffisamment proche de lui pour lui confier une chose aussi personnelle. A vrai dire, elle n’a jamais dit ça à personne. Elle travaille sur sa mémoire, seule, comme une grande. Elle a pris des cours de tir au club pour réussir à se souvenir d’où elle tenait l’arme qu’elle cachait dans son tiroir, peut-être qu’au contact de la cible ça lui rappellerait quelque chose, mais elle n’a jamais fait plus que ça. En réalité, son passé l’effrayait plus qu’elle n’osait l’admettre. Et si elle était horrible ? Complètement différente de ce qu’elle est maintenant ? Elle ne savait pas si elle saurait supporter un tel choc. Il y avait des jours où elle prenait cette amnésie comme une bénédiction, c’était sa chance de tout recommencer sans se poser de question, sans regarder derrière elle. D’autres fois, elle la voyait comme une véritable malédiction qui l’empêchait de réellement se connaître elle-même. Charlie ne savait pas comment s’occuper de ce problème, cette immense chose qui l’empêche d’avancer, mais elle ne pouvait pas le dire à Hazel. Pas maintenant.

« Très bien, je ne jouerai plus les preux chevaliers, c'est promis. » La rousse le regarde, elle penche légèrement la tête sur le côté en lui faisant une adorable moue. Charlie était seule et c’est vrai que parfois, il fallait qu’on prenne soin d’elle. C’est juste qu’avec le temps, elle avait appris à devenir indépendante et autonome. Elle oubliait que certaines personnes veuillent la protéger comme elle s’efforce à s’occuper des gens. « Ne t’inquiète pas, c’est bien d’avoir quelqu’un qui assure mes arrières. » Elle lui lance un petit sourire puis elle tourne la tête pour regarder la salle. Hazel termine son verre d’une traite et intérieurement, elle se dit qu’il aurait peut-être  dû y aller mollo là-dessus. Ca la fait sourire mais elle n dit rien. Elle avait déjà vu l’effet qu’avait cette boisson sur certains clients, elle n’attendait que sa réaction pour se moquer encore plus de lui. « Je me demande... » Son regard se pose sur lui, cette fois-ci elle est intriguée sur ce qu’il s’apprête à dire. « Hm ? » Il prend lentement des couleurs rouge sur son visage puis il a l’air d’avoir du mal à voir. Elle se penche un peu plus vers lui pour observer sa réaction puis elle se redresse en voyant que ce n’était que l’effet de l’alcool sur son organisme. « J'ai complètement oublié ce que je voulais dire ! Sûrement encore un truc super chiant où j'allais insister pour savoir qu'est-ce qui se trame dans ta tête, parce que je suis curieux de savoir et que je m'inquiète pour toi, mais en même temps, je sais que je ne devrais pas, que c'est égoïste de ma part parce que je ne dis pas grand chose sur moi mais... Tu ne devrais peut-être pas traîner avec un mec comme moi, je suis pas aussi fréquentable que j'en ai l'air. » Charlie plisse les yeux en fronçant les sourcils pendant qu’il débite un long monologue dont elle ne retient seulement la fin puis elle finit par lever les yeux au ciel. Elle est silencieuse. Comment on peut répondre après ça ? Elle avait tellement de choses à lui balancer dans la tête que les mots se bousculaient dans sa tête. Elle était juste à côté de lui et la seule chose qu’ils pouvaient entendre était les résonnances de la salle dans leurs oreilles. Elle baissa son regard, en silence. « Ok, je crois que je ne vais pas prendre de nouveau verre, parce que ça ne me réussit pas. » Elle haussa les deux sourcils en même temps tout en baissant son regard, pour montrer à quel point elle était d’accord là-dessus. Jusque-là elle l’aimait bien mais il n’était pas en droit de dire ça. Il n’avait pas le droit de choisir qui elle pouvait voir et qui n’était pas fréquentable pour elle. Il n’avait pas le droit de vouloir qu’elle lui dévoile tous ses secrets alors qu’elle ne sait pratiquement rien sur lui. Il n’avait juste... pas le droit. Ce qu’il demandait n’était pas juste, par pour elle en tout cas. « On dit que l’alcool fait ressortir la vérité. Ça doit sûrement être pour ça que mon père disait qu’il faut être un homme pour en boire. Il n’y a que les hommes pour avoir le culot de dire autant de merdes qui sonnent si vraies. » Lui dit-elle sur un ton distant pour montrer à quel point elle était vexée par ses paroles. Elle récupéra son plateau et elle quitta le bar. Charlie refoulait suffisamment d’émotions pour devoir s’occuper des refoulements des autres. Il aurait pu dire ça plus gentiment ou le garder pour lui-même, c’était bien ça aussi. En s’avançant pour quitter le comptoir, elle se retourna, se souvenant qu’elle avait une dernière chose à lui dire avant de retourner travailler. « A moins que tu sois un de ces transmutants qui peut entrer dans ma tête, t’es supposé attendre que je me confie à toi. Ça s’appelle la patience, tu devrais essayer ça un de ces quatre. » Elle se tourna et commença à s’éloigner.
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MessageSujet: Re: hangover (feat Charlie)   hangover (feat Charlie) Icon_minitimeMar 5 Aoû 2014 - 13:47

il a peur comme tous les Hommes mais il aimerait surmonter ses peurs il aimerait juste pouvoir revoir ceux qu'il aime mais il a peur parce que ça doit l'emmener dans un endroit dont il ne peut pas en revenir
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Un coup j'ai envie de faire ça, un coup autre chose. Un jour je veux manger ça, puis deux secondes après, autre chose. Et parfois, j'ai envie de dire les pires horreurs à toutes les personnes que je connais et que je fréquence, que notre relation soit positive ou négative, et dans la seconde d'après, j'ai juste envie de leur dire de vivre leurs rêves, de se battre pour leurs vies parce que vivre est un miracle. J'ai envie que tout le monde crève, moi y compris, et je me déteste pour ça. Je bénis la vie des autres mais je n'ai plus envie d'être le seul à souffrir dans mon coin. Alors oui, bien sûr, tout le monde a ses problèmes, il n'y a pas que moi, mais j'avoue, j'assume, mon fardeau, mon deuil est trop lourd à porter. Je m'en rends compte au fur et à mesure des jours qui passent, je m'en convaincs, pendant quelques instants et après j'ai honte et je me maudis. J'arpente les rues comme un fantôme alors que je suis vivant, je sais et je garde les traces sur mon visage du fait que je n'ai pas de raison de vivre et que je suis toujours là.
Je promets une chose, tout en sachant que je serais incapable de la tenir, et je me demande depuis quand est-ce que je sais mentir. Je regarde Charlie me sourire, une moue sur le visage et la tête penchée sur le côté. Et alors je sais, je suis sûr, que je ne tiendrais pas cette promesse. J'étais déjà sur-protecteur avec ma sœur, avec ma mère, et peut-être que maintenant que je n'ai plus personne à protéger, le vide se fait trop profond. Et ce serait pour ça que je cherche autant à protéger le peu de personne à qui je tiens maintenant. Je me sens inutile dans ce nouveau monde, ce monde où ma sœur n'est plus qu'un souvenir et ma mère manque à l'appel. J'ai trop de fierté pour me réfugier dans l'alcool, excepté ce soir peut-être et encore, c'est juste un soir, hein ? Mais pourtant j'ai envie de me réfugier dans quelque chose. Le travail ? Non. La drogue ? C'est au même titre que l'alcool. Je me console dans mon propre chagrin, et il n'y a rien de plus déprimant, je crois bien.
Je bois mais je n'oublie rien, alors j'accepte ce que je savais déjà, l'alcool n'aide en rien à se remettre de ses peines. Au contraire, je dis des choses que je vais regretter, et je n'ai même pas besoin de voir le visage de Charlie pour m'en rendre compte. Je repense à la première fois où je l'ai vu, cette fois où j'ai seulement aperçu une fille emmerdée par un de ces salauds ivrognes qui remplit les bars. Je n'ai pas vu une demoiselle en détresse, j'ai simplement vu, et espéré, que mon ancien moi allait refaire surface pour prendre soin de quelqu'un, ne serait-ce que quelques instants, et c'est ce qui s'est passé. Concrètement, de cette nuit là, je ne me souviens que de la chevelure rousse de ma protégée et de la fièvre. Je ne saurais même pas vous dire comment j'ai su la reconnaître la fois d'après où je suis allé la voir. ❝ On dit que l’alcool fait ressortir la vérité. Ça doit sûrement être pour ça que mon père disait qu’il faut être un homme pour en boire. Il n’y a que les hommes pour avoir le culot de dire autant de merdes qui sonnent si vraies. ❞ Je ne peux pas m'empêcher de sourire, non pas parce que je trouve quelque chose de drôle à ses paroles, non, loin de là, mais seulement parce que je me demande si il y a vraiment un tant soit peu de quelque chose d'un homme en moi. Je suis loin d'avoir connu la moitié des choses qu'un adolescent a découvert sur le fait véritable d'être un homme. Comme je m'y attendais, je n'avais pas besoin de voir son visage pour voir qu'elle n'avait pas forcément apprécié mes paroles idiotes, le ton de sa voix me suffit, et c'est sûrement pour cette raison que je n'ai toujours pas le courage de lever les yeux de mon verre. ❝ A moins que tu sois un de ces transmutants qui peut entrer dans ma tête, t’es supposé attendre que je me confie à toi. Ça s’appelle la patience, tu devrais essayer ça un de ces quatre. ❞ Je ne peux m'empêcher de sourire, cette fois, parce qu'en réalité, je suis plutôt patient comme garçon. J'ai presque le réflexe de répondre, pas de façon civilisé, mais je me retiens. J'ai juste le temps de regarder du coin de l’œil pour voir qu'au final elle est partie. Je prends ma tête entre mes mains et je souffle un bon coup. Je ne sais pas exactement combien de temps je reste dans cette positions, je n'entends que le brouhaha de la salle au travers de mon oreille valide. Je sursaute lorsque quelqu'un me tapote sur l'épaule. ❝ Ah bah enfin Dude, ça fait dix minutes que je t'appelle ! ❞ Je hausse un sourcil devant l'homme qui se tient sur ma droite. Impossible que je l'entende avec le brouhaha de la salle et mon problème à l'oreille. ❝ Ah mais t'as quoi dans le cou, tu t'es brûlé ? ❞ Je souffle distraitement. ❝ T'as un problème ? ❞ Mon ton est plus sec que je ne l'aurai voulu, et qu'il n'aurait fallu dans ce genre de situation. ❝ Tu connais bien la serveuse ? Non parce que ça fait un moment que je l'ai remarquée, et qu'elle me plaît bien. ❞ J'étudie l'homme sans me gêner. Il n'a pas l'air d'un de ces ivrognes que je côtoie la plupart du temps, ni même de ces idiots qui viennent me parler, les seuls à oser, le plus souvent. Grand, bien foutu, légère barbe et bien habillé. Je hausse les épaules d'un air distrait. ❝ C'est pas à moi qu'il faut le dire, elle va pas te manger. ❞ Je comprends rapidement qu'il est peut-être temps pour moi de partir. Je ne me souviens même plus pourquoi j'étais venu au début. Je sens des picotements dans mes doigts, alors je me redresse immédiatement comme si quelqu'un ou quelqu'un chose allait m'attaquer. Pourquoi est-ce que je me sens en danger tout à coup ? L'homme me dévisage. Je sens que ma tête commence à tourner et que tous les objets qui pourraient servir d'armes dans la salle commencent à vibrer, comme pour m'appeler. J'amène ma main tremblante à mon visage et me frotte les yeux, ma vue se brouille. Je crois que je devrais partir rapidement. Peut-être qu'en plus d'être un produit relativement controversé, l'alcool est en plus néfaste pour mon pouvoir et le déstabilise. L'homme n'existe plus pour moi, ni même tous les gens dans la salle, seul le chemin que je dois emprunter jusqu'à la sortie de ce lieu m'importe mais reste terriblement brouillé. Je me lève et titube légèrement, me rattrapant au bar. Moi qui déteste me faire remarquer, je suis servi. Maintenant, il faut que j'arrive à sortir sans me traîner.
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MessageSujet: Re: hangover (feat Charlie)   hangover (feat Charlie) Icon_minitimeMer 13 Aoû 2014 - 16:27

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Il sourit. Pourquoi il sourit, elle est clairement en train de l’envoyer balader. Elle est en train de dire qu’il est aussi con que tous les autres hommes. Et il sourit, il rit presque. Elle ne comprend pas sa réaction. C’est l’alcool qui veut ça ? Elle continue de parler, de lui dire qu’elle n’aime pas qu’il décide s’il est bien pour elle. Elle n’avait plus de parents pour décider ça à sa place, de quel droit lui il pouvait faire la même chose. Elle a toujours su qui était nocif et influençable, elle savait avec qui il fallait être ami et avec qui il ne le fallait pas. Au final, elle est déçue parce qu’elle aimait bien Hazel mais il semble décidé à rejeter toutes les personnes qui s’approchent de lui. Alors c’est ce qu’elle fait, elle s’éloigne. Elle s’éloigne parce que c’est ce qu’il voulait qu’elle fasse. Il la voulait loin de lui, loin de ses problèmes sans savoir qu’elle avait elle-même ses propres démons. Elle a pris ses sourires comme une insulte et préfère s’en aller que de rester et le voir se noyer dans son verre. Et puis, elle travaille. Elle avait besoin de cet argent et de ce job. Charlie était seule, elle n’avait personne pour s’occuper d’elle à part elle-même. Elle ne pouvait pas se permettre de rejeter ses responsabilités comme il semblait le faire.

La rousse continue de travailler, son plateau à la main et son tablier à la taille. Elle sourit, rit avec ses clients comme elle le fait tous les jours. Elle copine parce que son naturel veut ça. Quelle douce enfant qu’est Charlie. Obligée à grandir trop vite. Elle ne savait pas à quel point ses souvenirs pouvaient être douloureux, c’était peut-être le mieux pour elle d’être amnésique. Elle tourne rapidement la tête vers le bar, involontairement, elle veut savoir si Hazel va bien. Il continue de boire et un homme parle avec lui, il ne risque rien, elle s’en convainc.  Il décide de se lever pour partir alors elle tourne la tête comme si elle ne l’avait pas vu. Comme elle est nulle pour espionner les gens discrètement. Il commence à marcher vers la sortie mais un mal le hante. Elle le voit et  il trébuche pour se rattraper sur le bar. Elle inspire profondément de peur qu’il soit blessé et elle accourt pour l’aider. « Hé ! Ne tombe pas, hein. » Elle le rattrape doucement puis l’aide à se relever. « Tu veux que je t’accompagne jusqu’à chez toi ? » Soudainement, Charlie oublie qu’elle doit travailler, elle veut juste l’aider à sortir d’ici sans le retrouver étalé sur le sol. Son altruisme lui fera défaut un jour.


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