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| " La colère est une courte folie. " [ Isaac.] | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: " La colère est une courte folie. " [ Isaac.] Jeu 5 Juin 2014 - 17:56 | |
| «La vie est un rêve effrayant.» Réveil en sursaut, réveil brutal. Simple regard sur l’heure d’une montre posée sur la table de chevet qui émets bien trop de lumière à son gout et qui indique en cet instant, minuit et demi. Long soupire qui s’échappe des lèvres de la jeune femme qui met quelques minutes avant de reprendre complètement ses esprits, toujours ses foutus cauchemars qui reviennent sans cesse depuis une année, depuis que la brune s’est échappé de cette foutue baraque. C’est comme si son esprit était toujours retenu la bas par une quelconque manière, qu’importe c’était devenu habituel pour la jeune Hope qui se ressaisie rapidement pour se lever. Morphée ne voulait plus d’elle dans son royaume, sa journée venait de commencer, même à une heure si tardive. Ni une, ni deux la jeune femme attrapa des vêtements qu’elle enfila, ainsi qu’une veste, toujours avec une capuche. A cette heure ci, normalement personne de la ville n’avait le droit de sortir, un couvre feu avait été mis en place, mais justement Hope ne tenait pas compte de toutes ses interdictions, personne n’avait le droit de lui indiquer ce qu’elle devait faire ou ne pas faire, elle était libre, c’était tout ce qui comptait à présent. Autour de sa ceinture, la belle installa son fameux couteau dans son étui, jamais la demoiselle ne sortait sans celui ci, c’était un moyen de se battre autant que de se défendre et la mutante était bien meilleure avec ce véritable bijoux qu’avec ses propres pouvoirs, c’était un comble non ? Quand on savait que la brune avait le pouvoir de produire des flammes entre ses doigts, de ne pas avoir besoin de la matière pour cela et qu’elle se servait toujours d’armes blanches, c’était plutôt étrange mais la vérité c’était aussi qu’Hope ne se sentait pas tout le temps à l’aise avec ce don et tant qu’elle n’arriverait pas à le maitriser réellement tout serait plutôt folklorique.
Parfois la pyrurgiste avait peur de perdre le contrôle, de mettre le feu à quelque chose sans le vouloir ou même d’arriver à le faire exploser par une colère ou une peur bleue. Tout cela était plutôt déstabilisant. Chassant ses pouvoirs de ses pensées, Hope passa le seuil de sa porte pour aller faire une balade nocturne, c’était quelque chose qu’elle faisait assez souvent lors de ses insomnies, la nuit avait un pouvoir réellement apaisant sur cette grande impulsive. La nuit, le calme qui avait un règne sans fin durant ses quelques heures, et puis si elle n’avait aucune peur de sortir durant ce laps de temps c’était parce qu’au fond il y avait aussi un but qu’elle ne perdait jamais à l’esprit. Rencontrer des hunters, assouvir son désir de vengeance, ils n’étaient que des êtres sans cœur qui ne méritait que de mourir sous sa lame, même si la plupart n’étaient pas de ceux qui l’avaient gardé captive durant plus de 15 ans, ils détestaient ce qu’elle était et traquaient sans pitié les personnes qui avaient le même don qu’elle et c’était quelque chose d’insupportable pour cette jeune femme.Capuche sur la tête, démarche naturelle, presque paisible, la demoiselle laissait cette légère brise se balader sur son doux visage, traits fragiles, presque encore enfantin et ce regard flamboyant qui n’avait jamais perdu cet éclat, tout allait pour le mieux depuis qu’elle était maitre de son univers, de ses gestes, c’est sans réellement s’en rendre compte que ses pas l’avaient guidés jusqu’au parc, immense terrain aux allures d’un paradis, une immense étendue d’eau, de la verdure, les joies que pouvaient nous offrir la nature.
Hope eut un sourire léger qui s’était dessiné au coin de ses lèvres et c’est tout naturellement malgré sa peur bleue de l’eau qu’elle s’assit non loin de celle ci. La lune au zénith dans le ciel se reflétait avec éclat dans l’eau sombre, tout avait une allure mystique et magique. Décidément la nuit et ses merveilles, elle ne s’en lasserait vraiment jamais. S’asseyant dans l’herbe légèrement humide mais la belle s’en fichait, un soupire de bien être s’échappant cette fois de ses lèvres, fermant un court instant ses paupières pour apprécier cette ambiance tellement apaisante, il n’y avait personne, le parc était désert et ce n’était que mieux. Mais toujours quelque chose pour casser l’ambiance, son téléphone se mit à émettre des sonneries, décidément cet appareil on avait beau essayer de lui faire comprendre son fonctionnement, Hope trouvait cela trop difficile, trop stupide, trop de choses d’ailleurs. Appuyant sur les touches pour le faire taire, elle se surpris même à encore une fois essayer de s’intéresser à cette petite chose qui était tout de même très intéressante. Depuis un an, tout les jours, elle arrivait encore à s’émerveiller de toutes les belles et nouvelles choses qui pouvaient l’entourer, la belle en apprenait tout les jours et n’en n’avait jamais assez à son gout, la mutante avait raté trop de choses et voulait les rattraper, le plus vite possible. Même si, l’idée de vengeance était toujours au dessus de tout dans son esprit. Léger bruissement et Hope se retourna lentement, il ne semblait y avoir personne dans l’obscurité, pourtant peut être que parfois les apparences peuvent être trompeuses. |
| | | | Sujet: Re: " La colère est une courte folie. " [ Isaac.] Sam 7 Juin 2014 - 0:48 | |
| Jimmy hoche de la tête quand je lui demande quelle direction prendre. Ce n’est pas un oui que j’attendais. Je le bouscule un peu pour qu’il fasse son choix. Droite ou gauche ? Il délie un non catégorique et me le répète avec de plus en plus de force. Il hurle avant de se recroqueviller au sol et me somme d’arrêter ça. Mais je ne fais rien. Rien du tout. Je m’abaisse pour le ramasser mais il continue à s’agiter, à crier de plus en plus. Tout le décor se referme sur nous, la route s’effiloche de tous les côtés laissant place à du vide. L’obscurité nous gagne et alors que je m’accroche à ma dernière parcelle de terre, Jimmy se redresse et saute. Ses hurlements le suivent dans la descente tandis que la main encore tendue je fixe le néant. Je sais que je vais finir par tomber moi aussi. Je le sais pertinemment. J’ouvre les yeux en sursaut avec la sensation désagréable d’étouffer. Je vire les draps par simple automatisme, les arrachant même du lit. Dans un mouvement compulsif et instinctif, je retire mon t-shirt comme si ce dernier me prenait à la gorge. Ma respiration est toujours chaotique et incertaine, je fais même des appels d’air. Faut que je me calme. Allez Mason, inspire. Je me redresse pour tituber jusqu’à la fenêtre et l’ouvrir. Je m’effondre à moitié contre l’embrasure en forçant la fraîcheur de la nuit à m’extirper définitivement du cauchemar. C’est comme ça tout le temps mais ça n’enlève pourtant jamais le côté inédit des choses. Je crois que je ne m’habituerai jamais à ça. Quand je sens que je reprends un peu pieds, je lève mes doigts pour essuyer la sueur qui encombre mon front. Chaque rêve me semble plus vivant que le précédent. Parfois, j’en viens à craindre qu’il me hante. Qui sait ce qui se passe après la mort et avec un don pareil… Non, je ne dois pas virer fou ou irrationnel. C’est juste mon subconscient qui se détraque. J’allonge un bras pesamment pour attraper mes cigarettes sur la table de chevet. Mon briquet refuse de s’allumer à deux reprises avant de me délivrer une étincelle salvatrice. La première bouffée de nicotine me fait soupirer alors que mes yeux tombent sur une bouteille qui traine encore là. Je ne peux pas encore boire. Je passe mon temps avec des migraines atroces à cause de ça. Faut que je fasse autre chose pour me sortir ça de la tête.
Quand j’ai terminé ma clope, je m’assieds sur le bord de mon matelas et analyse l’horloge. J’ai dormi une petite heure. C’est toujours ça de pris. Je grogne à moitié en me recouchant, un bras sur les yeux. Mon esprit dérive dans tous les sens et assurément pas les bons. Je me retourne deux, trois fois puis je décide que ça suffit. Je vais pas rester là à contempler ce plafond. Je finis par me lever pour m’orienter vers le couloir et puis, la salle de bains. Je me passe un peu d’eau sur le visage pour faire disparaître toute trace de frayeur nocturne. Ensuite, j’attrape un pull, je troque mon pantalon de survêt’ pour un jean avant de gagner le salon. Mon appartement est ridiculement petit mais il me suffit largement. Une fois dans l’entrée, j’enfile une veste, des baskets. J’ai du mal de résister à un petit remontant mais je parviens à surmonter ce besoin en sortant immédiatement. Je mets mon bonnet une fois à l’extérieur, histoire de me camoufler un chouïa. On n’est pas censés enfreindre le couvre-feu – pour un ancien flic, je montre mal l’exemple mais j’en ai rien à carrer. Marcher ne me vide pas assez l’esprit alors je me mets à accélérer le pas. Je commence même à courir sans m’apercevoir comme si il suffisait de prendre de la vitesse pour semer ce qui se passe dans mon crâne. Je réalise que je suis ridicule et reprend mon souffle quand je débarque dans une sorte de parc. Je pose mes mains sur mes genoux en attendant de retrouver un semblant de souffle. La sonnerie d’un portable me tire pourtant bien vite de cet exercice. Quelqu’un ? Ici à cette heure-ci ?
Prudemment, je m’avance vers la source du bruit pour découvrir une jeune femme assise très naturellement au bord d’une étendue d’eau. Qu’est-ce qu’elle fiche là ? Est-ce qu’elle est censée vérifier que tout le monde dort bien ? Non, je crois pas que quelqu’un en patrouille s’installerait ici. C’est stupide. Je décide de ne pas m’attarder sur cette réflexion et sors pesamment de ma cachette en attrapant une nouvelle cigarette pour la poser entre mes lèvres. Je suis plutôt las d’être seul avec mes pensées, c’est pour ça que je me présente à elle. Ca et aussi parce qu’elle m’a déjà à moitié grillé. « ‘soir. » Je tente de paraître le plus nonchalant possible en la rejoignant. « C’est pas courant de croiser d’autres personnes à cette heure tardive. » Je renifle un peu avant de m’accroupir à quelques mètres d’elle. J’enflamme ma clope à la suite et soupire en tirant une bouffée. Du coin de l’œil, je la détaille avant d’ajouter « Vous faites pas partie des autorités, j’espère ? » Je ne réfléchis pas au fait que je contrôle peut-être pas grand-chose à mon pouvoir ce soir en étant aussi crevé et aussi perturbé. Ça ne me traverse même pas l’esprit alors qu’elle a un téléphone entre les mains et qu’il a déjà émis des bruits significatifs.
Dernière édition par Isaac Mason le Sam 14 Juin 2014 - 11:12, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: " La colère est une courte folie. " [ Isaac.] Mar 10 Juin 2014 - 1:01 | |
| "La victoire appartient à celui qui y croit le plus et surtout le plus longtemps." Malgré la nuit, malgré le calme apparent, son instinct ne l'avait pas trompé. Il y avait bien quelqu'un de présent dans le parc, tout les sens de la jeune femme s'était réveillé, une mauvaise rencontre était si vite arrivé, elle ne se ferait pas prendre par un quelconque danger. Depuis qu'elle s'était échappé de cette vie qu'on lui avait imposé, la jeune Hawkins avait continué à s'entrainer, chaque jour, sans faillir une seule fois. Garder une condition physique et un maniement des armes irréprochables, le seul progrès qu'elle avait à faire était à propos de son pouvoir. Celui ci était encore bien trop lié intimement avec la moindre émotion, le moindre ressentis, dans le positif comme dans le négatif. Le peu de fois ou la brune avait ris aux éclats il s'était passé autant de catastrophe que lors d'une colère. C'était si déstabilisant de pouvoir provoquer une simple explosion avec une frayeur ou un sentiment négatif, elle pouvait blesser des innocents et c'est quelque chose qui pourrait la rendre malade, sa seule cible était les hunters, rien d'autre. Dans le fond, elle n'était pas méchante, c'était une gamine à qui on avait voler son innocence et sa joie de vivre bien trop tôt pour la plonger dans un monde hostile ou la mutante n'avait clairement pas sa place, mais face à un passé aussi lourd, il ne reste plus qu'à relever la tête, ignorer cette douleur qui vous serre le cœur, qui vous coupe parfois le souffle et avancer, garder vos convictions bien encrées pour ne jamais dévier du chemin que vous avez choisis.
" Peu de personnes osent sortir pour apprécier ce que peux offrir la nuit." Son regard, flamboyant se posa sur l'inconnu, il venait d'allumer une cigarette, même les yeux fermés, Hope pouvait sentir la braise se consumer sur ce bâton de nicotine, un fin sourire apparu sur le coin de ses lèvres, il était si rare qu'elle croise quelqu'un la nuit, seulement sa méfiance ne la quittait jamais. Les chasseurs étaient souvent rusés, quitte à se faire passer pour une simple personne qui se balade la nuit, qui se fiche du couvre feu, peut être qu'il était une simple personne torturé comme elle ou seule la nuit pouvait apaiser ce genre de douleurs cachées. Qu'importe, elle aurait sa réponse bien assez vite. Les nouvelles paroles qui résonnèrent de la bouche du jeune homme eurent pour but de faire sourire un peu plus la jeune femme qui haussa les épaules en murmurant simplement. " J'ai une tête à faire partie des autorités ? " Léger rire de sa part, il était normal qu'il puisse se méfier tout comme elle. Le climat d'hostilité et de méfiance constante régnait en maitre à Radcliff, personne n'y échapper, la jeune Hawkins n'en doutait plus à présent. Seulement son attention fut attirée par son téléphone qui était entrain d'émettre de nouveau, des bruits étranges, la sonnerie, le vibreur et cet objet commençait sérieusement à lui taper sur le système, la belle appuya sur toutes les touches possibles et inimaginables avant de froncer les sourcils en voyant de la fumée sortir de son téléphone.
Elle n'avait qu'une envie, se maudire, se claquer la tête par terre, son pouvoir venait de se manifester en présence d'un inconnu dont elle ignorait l’identité. Un sourire se présenta sur les lèvres. Remets ton masque jeune fille, les apparences pourront te sauver, comme toujours. Posant son téléphone par terre en prenant un air amusé, elle murmura. " Décidément la technologie n'est vraiment pas pour moi, ils tombent toujours en panne ses petits objets !" Si elle avait pu rire de sa pitoyable tentative de sauver les meubles, Hope l'aurait sûrement fait, qu'importe si il était un chasseur, la mutante s'occuperait bien vite de son cas. Mais en l'observant, il ne semblait pas dangereux, aucune attitude hostile, il s'était accroupis à quelques mètres d'elle, sûrement l'envie de discuter. La solitude est apaisante mais parfois elle peux être sérieusement déprimante, la jeune femme ne pouvait nier que le fait d'échanger comme ça, avec un inconnu, à la lueur des éclats de la lune avait quelque chose d'agréable. " Et vous, c'est stupide si à mon tour, je demande si vous faites partie des autorités ou qu'une quelconque connerie de ce genre ? Ou vous aimez simplement profiter du calme que la journée ne nous offre pas?" |
| | | | Sujet: Re: " La colère est une courte folie. " [ Isaac.] Jeu 12 Juin 2014 - 0:50 | |
| Quelqu’un m’a un jour dit que les meilleures rencontres restaient les plus sordides, aux moments inopinés et qui se produisaient sans raisons. Je ne sais pas trop si ça se vérifie dans la pratique mais au moins, celle-là, elle ne se laisse pas démonter. Sa réplique m’arrache un léger sourire alors que je continue de fixer l’eau distraitement. Elle n’a pas tout à fait tort d’ailleurs. J’ai toujours préféré la nuit au jour et quand je pouvais être de service le soir, je le faisais volontiers. Pas étonnant que Megan ait été agacée par ça. Elle a dû penser que je la fuyais, ce qui n’était pas le cas. Mon pouce tourne machinalement l’alliance que je porte encore à mon annulaire. Je n’ai pas réussi à la retirer. Je suis habitué à ce qu’elle soit là à vrai dire même si ça ne signifie plus rien. Je me demande pour quelle raison l’inconnue brave le couvre-feu même si elle m’a déjà donné un élément de réponse finalement. Elle doit apprécier elle aussi la quiétude nocturne ou alors elle attend quelqu’un – pour ce que j’en sais. Je l’observe hausser des épaules et me renvoyer une question qui dessine l’esquisse d’un rictus amusé. « J’ignorais qu’il y avait un profil type pour les autorités. Cela dit… » Je me relève en roulant des épaules et retire ma cigarette de ma bouche pour la caler entre mes doigts afin de poursuivre plus intelligiblement. « … On m’a toujours appris à me méfier des apparences. C’est douteux qu’une jeune femme sans défenses comme vous ait échoué dans ce coin. Alors soit vous êtes intrépide et vous avez suffisamment confiance en vos capacités pour braver le couvre-feu… » Je tire une nouvelle bouffée de nicotine en observant rêveur les arbres nous entourant. La fumée s’échappe de ma bouche quand je reprends « Soit vous êtes plus dangereuse qu’il n’y parait… » Je me gratte distraitement le front en ajoutant « Et donc vous pouvez potentiellement appartenir à la catégorie autorités mais dans ce cas… » Je reviens poser mon regard sur elle.
Mon vieil instinct de flic refait surface et je continue à analyser la situation sans même le réaliser. Les enquêtes, ça doit me manquer pour que je reprenne le pli sans même m’en apercevoir. « Dans ce cas, pourquoi s’arrêter là et contempler le décor. Arrêter sa ronde et se reposer ? Cela ne me semble pas très pro. Donc je mise sur l’errance et donc sur la première option. Celle qui m’arrange en somme. » Je termine très calmement ma clope alors que mes yeux dévient sur le portable qu’elle a dans ses mains. Je pense que c’est de ma faute s’il délire. Je bousille les ondes, il ne sait plus à quel saint se vouer. Je respire plusieurs goulées d’air afin de gérer la tension qui me fait certainement perdre le contrôle de mes pouvoirs. Faut pas qu’elle me grille. Sa contrariété est plutôt évidente et me fait grimacer. Je devrais vraiment apprendre à gérer ça mais l’image de Jimmy flotte dans ma tête – suffisamment, pour que je me demande si c’est tout à fait possible de se contrôler. A ce moment-là, de la fumée commence à s’échapper du téléphone. Tout va bien. J’ai fait surchauffer l’appareil avec mes conneries. Ça peut être que ça… A moins que… Non, c’est sûrement une défaillance technique. Le commentaire de sa propriétaire me fait compatir. Deux fois sur trois, je suis incapable de capter le moindre réseau – forcément. Utiliser un portable est un vrai enfer pour moi. Je marmonne dans mes dents. « M’en parlez pas… » et décide de ne pas relever l’incident pour mon propre bien. Et peut-être pour le sien.
Je m’accroupis à nouveau quand j’en ai marre de m’agiter sur place et relève un peu mon bonnet qui commence à me tomber sur les yeux – ce que j’ai l’air malin, moi parfois. Je redresse la nuque vers elle quand elle m’interroge à mon tour. « Stupide ? Sûrement pas, c’est même légitime. Par contre, je pourrais vous répondre n’importe quoi. » Je ne sais pas pourquoi je veux l’embrouiller ou pourquoi je m’amuse à l’effrayer à moitié. Je pense juste que je suis crevé alors je réfléchis qu’à moitié avant de l’ouvrir. Je lui balance alors ironiquement en me pointant des mains « Non mais vous trouvez que j’ai la gueule de l’emploi ? » Petite blague avec moi-même vu que j’occupais une fonction qui se rangeait à la catégorie de l’emploi justement. Je me refais plus sérieux et la rassure simplement d’un « Je viens juste profiter du calme et de la fraîcheur nocturne. » Ce n’est pas désagréable d’être tombé sur quelqu’un cela dit. Mais ça, je me garde bien de lui dire. « Les autorités ou une connerie du genre, hein ? Vous ne les portez pas dans votre cœur ? » Je ne me rends pas bien compte de la situation à Radcliff pour le moment – enfin oui et non, je n’arrive pas à me situer au milieu des conflits. Ca ne fait pas deux mois que je suis de retour après tout. C’est toujours bon d’avoir des retours du coup.
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| | | | Sujet: Re: " La colère est une courte folie. " [ Isaac.] Mer 18 Juin 2014 - 0:32 | |
| " Comme la vie, la vengeance peut être une affaire salissante. Et les deux seraient beaucoup plus simples si seulement nos têtes pouvaient trouver dans quelle direction nos cœurs veulent aller. " Le regard flamboyant de la jeune femme ne quitte pas cet inconnu, écoutant chacune de ses paroles avec un réel intérêt non dissimulé, Hope avait l'habitude de regarder une personne, même si le regard n'était pas rendu. C'était une vieille habitude, comme cela, même si on tentait quelque chose contre elle, la demoiselle n'était jamais surprise. Il était rare qu'elle se perdre à rêvasser trop longtemps, on ne sait jamais sur qui on peux tomber. Vigilance constante. Un sourire assez malicieux vint prendre place sur ses lèvres lorsqu'il parla de se méfier des apparences, qu'elle pouvait être dangereuse ou intrépide, sûre de ses capacités pour braver le couvre-feu mis en place la nuit, et si elle était des autorités, plutôt étrange de s'arrêter ainsi. Si il savait, c'était tout ce qu'elle pensait en cet instant, en plus de pouvoir produire du feu dans la paume de ses mains, la jeune femme avait un couteau bien au chaud dans son étui, autour de sa taille. Il était vrai qu'au premier abord quand on l'observait, corps frêle, visage aux traits enfantin, pourtant personne ne se doutait qu'elle maitrisait l'arme blanche avec un réel talent et qu'elle se battait plutôt bien. Personne ne pouvait s'en doutait. " Peut être avez-vous raison, peut être pas. Non mais je vous rejoins sur un point, si j'étais des autorités ce ne serait clairement pas pro de me reposer ainsi dans un parc pendant ma ronde." Et son maudit téléphone qu'elle venait de tuer en direct devant les yeux d'un inconnu, mais celui ci ne sembla pas suspicieux, dans ce climat de terreur, c'était plutôt bon à prendre pour la jeune Hawkins. Non elle n'avait plus honte d'être ce qu'elle était, elle ne s'en cachait pas toujours, mais si la brune avait bien appris quelque chose depuis qu'elle était libre, c'était de ne pas en faire trop, si c'était une nécessité pour se défendre ou qu'importe de montrer ses pouvoirs, aucun problème, mais il n'était pas bon de montrer ses flammes à tout bout de champ. Pour la simple raison qu'on l'aurait retrouvé trop facilement, et sa vengeance lui était maitre. Elle devait décidé quand appliquer le moindre de ses plans et que personne ne vienne se mettre au milieu parce qu'elle peut être négligente. " Vous pourriez en effet me raconter n'importe quoi. Mais je ne pense pas vraiment que vous soyez des autorités. Votre attitude et votre gestuelle m'indique simplement de la fatigue à la limite mais sûrement pas que vous soyez défensif envers moi. Quand à la gueule de l'emploi, pas vraiment non.. " Un léger rire s'échappa de ses lèvres, pas qu'il y avait une tête typique pour faire partie des autorités mais simplement que cet homme avait réellement l'air de vouloir être tranquille avec ses pensées, de s'abreuver un peu de l'apaisante nuit qui s'offrait à eux. A ses dernières paroles, la jeune femme mit quelques secondes avant de lui répondre, elle haussa les épaules et murmura en autorisant son regard à divaguer sur l'immensité du parc." Pas vraiment non. Pour ne pas dire pas du tout. Je les trouve réellement inhumain pour être honnête. Pourquoi traquer et tuer des personnes qui n'ont rien demander ? C'est cruel." Léger soupire qui passa la barrière de ses lèvres, Hope ne savait que trop bien à quel point ils pouvaient être cruel pour avoir été leur instruments. Elle porterait sûrement toutes sa vie les cicatrices de leurs violences qu'elle avait subis pour être justement différente, autant physiquement que moralement. Ses souvenirs qui la traversent comme un coup de poignard, la belle ferma un court instant les yeux avant de machinalement prendre son paquet de cigarette pour en sortir une qu'elle glissa entre ses lèvres. Seulement pour une fois elle n'était pas seule et s'allumer son baton de nicotine sans briquet aurait pu paraitre réellement suspect. Une fumeuse sans feu c'était le comble. Tournant sa tête en direction du brun, elle esquissa un sourire. " Vous n'auriez pas du feu par hasard ? J'ai du oublier le mien. Au faite, je m'appelle Hope." |
| | | | Sujet: Re: " La colère est une courte folie. " [ Isaac.] Ven 20 Juin 2014 - 12:10 | |
| Mystérieuse, elle semble prête à conserver une certaine marche de manœuvre en m’enfumant de répliques plus incertaines les unes que les autres. A moins qu’elle ne soit amusée par cette discussion venue de nulle part qui n’a de sens que celui qu’on veut bien lui donner. Peu importe, en fait parce que ça ne me dérange pas. Je suis déjà convaincu qu’elle n’ait pas un piège pour les gens en déroute - ou alors ça aurait été bien trop pensé et quand même, on ne va pas me dire qu’ils ont le temps d’échafauder des stratégies aussi fines dans tous les coins de la ville pour surprendre les marcheurs nocturnes. Bien trop subtile pour eux, je maintiens. Ils sont plus radicaux que ça, je suis sûr de ça. Ma méfiance s’est donc légèrement apaisée à l’instar de la sienne semblerait-il. Je ne peux m’empêcher de sourire, amusé qu’elle ne me voit pas faisant partie du lot. Et dire que j’aurais pu. Que je pourrais encore si j’arrêtais de me détruire le foie.
Néanmoins, elle marque un point. Je suis fatigué et que ça se voit ne me surprend pas spécialement. Cela fait des mois que je dors mal. Deux pour être plus précis. Je soupire comme à mon habitude dès qu’une pensée incommodante traverse mon esprit. Son petite rire me fait relever un sourcil interrogateur. Elle se moque de moi, en plus ? « A cette heure-ci, il n’y a plus grand monde pour être forme après. Et puis, c’est dur de patrouiller. Peut-être ai-je travaillé ma gestuelle pour vous induire en erreur ? » Je hausse des épaules avant d’ajouter « Vous aussi, vous avez l’air fatiguée. Mais c’est l’heure qui veut ça. » Bah quoi ? Je ne fais que me prêter à son petit jeu. Ça passe le temps et ça me permet de distancer mes soucis. L’amener à me parler des autorités n’est pas une mauvaise chose et je comprends tout à fait ce qu’elle veut dire. J’ai tendance à ne pas me considérer dans les camps des mutants parce que j’ai découvert mon pouvoir réellement y a un peu plus d’un an et je ne sais pas. Il est tellement impalpable et surtout inoffensif que j’ai du mal de me dire que moi aussi, je fais partie des gens à surveiller. Je suppose que je conscientise à moitié ce qu’il m’arrive. Ça a toujours été une part de moi et donc, ça me semble naturel. Je ne me sens pas vraiment anormal, c’est ça le souci. Je repense à Jimmy et je me dis que je suis chanceux pour ça. Peut-être que quelqu’un ici aurait pu l’aider…
Je déglutis difficilement en fermant les yeux un instant avant de revenir à ce qu’elle me dit. « C’est vrai que c’est cruel. Mais… » Mais les gens comme Jimmy sont dangereux. Seulement, c’est une minorité et ce n’est pas de leur faute. « Mais… Je ne sais pas. Je crois aussi que les extrêmes favorisent les débordements de toute façon. Et puis, oui, vous avez raison. Ils n’ont rien demandé. Ce n’est pas leur faute. La différence effraie toujours malheureusement. » Je soupire une seconde fois avant de relever la nuque dans sa direction. « Si… Attendez. » Je m’approche d’elle et allume sa cigarette avec mon briquet. « Isaac. » Je lui offre l’ébauche d’un sourire avant de reprendre. « Hope, un bien joli prénom plutôt lourd de sens. Vos parents étaient des poètes peut-être ? » Je ne suis pas forcément intrusif, je tente juste de faire la conversation à vrai dire. Je ne côtoie plus grand monde depuis un moment vu que le monde m’horripile généralement. Mais là, je suis dans de bonnes dispositions. Je pointe son portable d’un doigt. « Il est vraiment mort, je crois ! » Je m’en veux un peu, c’est peut-être ma faute. Enfin tant pis. On a déjà établi que ce n’était pas de leur faute aux mutants s’ils avaient développé ces capacités. |
| | | | Sujet: Re: " La colère est une courte folie. " [ Isaac.] | |
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