Sujet: a family affair (henryk) Mer 11 Juin 2014 - 17:55
A family affair.
Faire de la pâtisserie avait beau être sa passion, Rose ne pouvait nier le côté épuisant de son métier. Bien évidemment, il n’y avait pas un matin – si on considérait qu’à cinq heures trente c’était déjà le matin et plus la nuit – où la jeune femme ne se levait pas avec plaisir pour aller apprendre son métier, mais tout de même, sa formation l’épuisait au plus haut point. Quatorze heures sonnèrent lorsque son patron lui indiqua qu’il était temps de partir. Un sourire aux lèvres, elle lui répondit d’un hochement de tête positif et retira son tablier avant de le ranger bien soigneusement à sa place. Tandis qu’elle quittait la boutique, remplacée par une collègue, Rose se dirigea silencieusement et péniblement dans la salle réservée au personnel où elle allait récupérer toutes ses affaires. Bien qu’il leur était possible de rester dans la salle de repos et de consommer une de leur pâtisserie sur le gros canapé mis à disposition, l’apprentie savait pertinemment que ce n’était pas une bonne idée. Si elle posait ne serait-ce qu’une fesse, elle ne se relèverait jamais. C’est ainsi qu’elle se contenta d’attraper sa veste et de l’enfiler sur sa petite robe à fleurs. Le printemps était peut-être déjà bien installé, mais il semblait encore trop tôt pour se balader les épaules à l’air.
Au fond d’elle-même la jeune femme n’avait qu’une envie, rentrer chez elle et se reposer un peu, et pourquoi pas en faisant une sieste bien tranquillement dans sa chambre. Cependant, ces derniers-temps rentrer à la maison devenait plus une corvée qu’autre chose. Avec les récents événements mêlant les hunters et les transmutants de la ville, le père de Rose commençait à perdre la tête et son attitude, ainsi que ses propos, devenaient insupportables pour elle. C’est pourquoi chaque jour, elle ne faisait que retarder l’heure où elle finirait par rentrer à la maison pour continuer cette routine qui l’obligeait à s’occuper de son père comme d’un enfant. Ne sachant trop quoi faire, elle quitta la boutique et se laissa guider par son instinct, déambulant doucement et paisiblement dans les rues de la ville qui l’avait vue grandir. Les rayons du soleil au contact de sa peau lui réchauffait le cœur, lui donnant envie de fermer les yeux et de marcher sans préoccupation. Malheureusement, fermer les yeux en plein milieu du trottoir un après-midi n’était pas forcément la meilleure idée du monde. Rose percuta un homme en costume et sortit aussitôt de sa rêverie. Visiblement énervée après elle, elle s’excusa et accéléra le pas avant qu’il ne se mette à lui crier dessus.
C’est alors qu’elle se retrouva face à un café qu’elle fréquentait de façon régulière. Sans vraiment prendre le temps de réfléchir pour savoir si elle continuait sa route qui la mènerait à elle ne savait trop quoi ou si elle s’arrêtait un petit peu pour profiter d’un thé en terrasse, Rose aperçut un visage familier à l’intérieur. Peu certaine de l’identité de la personne, elle s’approcha discrètement de la vitrine et colla ses mains sur la vitre afin de voir plus clair. Un des hommes à l’intérieur lui faisait penser à quelqu’un qu’elle connaissait bien, même très bien. Mais comment être sûre sachant qu’elle ne pouvait voir qu’une partie de son visage ? Déterminée, elle pénétra dans le café et passa devant les dernières personnes qui se suivaient dans la file d’attente. Peu habituée à agir comme cela, elle s’excusa auprès de toutes ces personnes et se retrouva finalement au niveau de l’homme qu’elle pensait connaitre. Dans une grande inspiration, elle lui tapota l’épaule pour découvrir l’intégralité de son visage. « Henryk! » souffla-t-elle, visiblement très surprise de le voir ici. « C’est bien toi, ça alors, qu’est-ce que tu fais ici ? A Radcliff! » Entre la joie et la surprise, elle ne put s’empêcher de l’assaillir de questions, tout en attrapant son visage de porcelaine entre ses deux mains frêles. Elle ne s’était pas du tout attendue à ce genre de rencontre.
CREDIT TO KAIJI
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Sujet: Re: a family affair (henryk) Mer 11 Juin 2014 - 22:26
PS : Code en cours
Encore une bonne nouvelle ! La journée de Henryk avait commencé sur cette douce note berçant son humeur changeante au rythme des heures. A peine avait-il eu posé le pied sur la moquette de sa chambre qu’il se retrouvait à être appelé par une mystérieuse demoiselle en furie avec une anxiété telle qu’il avait pu ressentir sa folle détresse à l’autre bout du fil. Elle lui avait balancé sans ménagement toutes ses craintes et pour finir après quelques douces paroles réconfortantes du psychologue, elle décida de devenir une de ses clientes. Un long soupir avait suivit cette nouvelle … faire du bénéfice n’était pas quelque chose qui le répugnait or les harpies à moitié déjantées n’étaient pas vraiment ses clients favoris. La dernière l’avait pratiquement pourchassé dans toute la ville pour avoir d’urgence une consultation, chose qui l’avait hébété sur le coup, les membres du corps médical n’avaient-ils pas le droit à des jours de repos comme tout le monde ? Cette notion devait échappé à certaines personnes. Pour rattraper ce début de journée bancal, il décida de passer sa journée à purifier les moindres parcelles de son corps déjà athlétique pour respirer la bonne humeur et faire bonne impression devant ses clients. L’apparence était quelque chose d’extrêmement important et ce n’était pas pour rien que la plupart des clients du scandinave étaient des femmes, elles étaient les plus friandes de séances à papoter avec lui et encore plus pour certaines … non pas que cette proximité ne le dérange mais elle pouvait par moment mettre sa position en péril. Par chance, il avait posé des barrières avec sa clientèle et seules les plus insensées, les plus insolentes, tentaient une approche plus ou moins directe avec lui. Peu importe. Le stress imposait par ces nombreuses craintes se volatilisèrent lorsqu’il souleva de la fonte à plusieurs reprises faisant de courtes séries d’une dizaine de répétition pour ne pas imposer un stress trop important à ses muscles et atteindre l’hypertrophie.
Le reste de sa journée fut dédiée à des promenades dans la ville pour finalement finir en fin de journée dans un café où il n’était jamais allé faute de temps. Les lieux étaient forts sympathiques et il s’imprégna même de l’ambiance relaxante de cet endroit qui lui semblait tout à coup être l’équivalent d’un havre de paix, un vrai sanctuaire où les gens pouvaient se retrouver sans aucune animosité les uns à l’égard des autres. Vision utopique d’un homme blasé par les relations humaines très certainement. Toujours guidé par ses envies, il fit la queue pour commander une boisson caféine, une boisson qui lui permettrait d’affronter les nombreux dossiers qui l’attendait chez lui. Cependant, les choses changèrent brusquement quand il sentit une légère pression au niveau de son épaule. Sûrement une personne qui voulait lui demander de l’aide ou dans le pire des cas, une cliente l’ayant reconnu. Il n’y était pas du tout … sous son regard azur se dressa une fine silhouette, celle d’une demoiselle qu’il n’aurait jamais cru revoir. Sa cousine. « Rose ?! » dit-il sous le coup de la surprise. Comment avait-elle pu le retrouver ? Ce fut la première question qu’il se posa. Cependant il préféra taire un moment cette nouvelle crainte et simplement profiter de l’instant, ce n’était pas tous les jours qu’on pouvait revoir l’une des seules membres de sa famille qui ne vous avait pas humilié « A vrai dire, mon installation est récente ! J’ai ma propre affaire dans le coin et toi alors que fais-tu de beau par ici ? » sous pression à cause des clients mécontents de les voir s’écrier l’un devant l’autre, il prit la sage décision d’indiquer une table non loin à sa charmante cousine pour lui proposer de rattraper le temps perdu.
Tout en marchant vers la table, il ne put s’empêcher de se demander si elle était au courant de tout ce qui avait pu se passer depuis leur plus tendre enfance jusqu’à maintenant. Avait-elle toujours des contacts avec leur famille ? Tant de questions dont il ne préféra pas libérer le flux incessant, inconsciemment effrayé par les réponses qu’elle pouvait détenir « Je dois avouer que je suis surpris que tu m’aies reconnu … je n’ai vraiment pas changé ? » souffla-t-il dans un sourire complice « En tout cas, tu es resplendissante. »