" CHAP I. J'ai presque peur, en vérité, Tant je sens ma vie enlacée A la radieuse pensée Qui m'a pris l'âme l'autre été, "
Je me rappelle encore de cette douce matinée où le soleil avait caressé mon visage d'un air tendre et que ma mère avait fait de même. C'était un dimanche et comme chaque dimanche nous, nous préparions pour la messe. Celle-ci était assez fréquentée surtout par des amis de la famille à vrai dire. J'ai toujours aimé me rendre à la messe, maman me faisais toujours mettre ma plus belle robe et attachée mes cheveux en un chignon parfait ne laissant alors dépassé aucun cheveux rebelle. Je lui avais souvent demandé pourquoi elle ne laissait aucun cheveux libres et elle me répondait à chaque fois «
dieu n'aime pas ce qui sort du rang » ! Sincèrement cette, phrase sans même savoir pourquoi, me donnais toujours l'impression d'appartenir à quelque chose de spécial, alors qu'en fait, ce n'était qu'une phrase dont je ne comprenais à ce moment-là aucunement la signification. C'est ainsi que vêtu de ma plus belle robe, j'avais pris la main de maman pour prendre la direction de l'église du village. Arrivée à bon port je pus comprendre qu'aujourd'hui se déroulerait quelques choses de spéciale, oui tous les amis de la famille étaient heureux, souriant et comme impatient. Tous avaient alors revêtu leur plus belle tenue et entraient pas rang ordonné dans l'enceinte religieuse. De mon côté, ma main toujours dans celle de maman je la suivais avec intérêt la voyant tout aussi impatiente que la foule. Passant ainsi les portes de l'église, elle me tira avec elle à une place que je ne connaissais pas. Les bancs de devant étaient toujours réservés à l'une des familles «
élites » du village, mais aujourd'hui sans vraiment savoir pourquoi notre famille avait le droit d'y prendre place. Tout sourire j'assistais à la messe d'une place privilégiée. C'est à la fin de celle-ci que je compris ce qui était en train de se passer. Le curé ayant fini son sermon laissa alors la place à mon père qui déposant un regard sur la foule commença à parler «
aujourd'hui est un grand jour pour la famille bourgeois. Notre fille à l'âge d'entrer dans la communauté » de ses paroles fusèrent une foule d'applaudissements avant que ma mère ne me lève et ne m'apporte à mon père.
J'étais enfin des leurs !«
ver' si tu lances encore ta dague comme ça je t'assure que je te plante » un pur abruti ! voilà ce qu'était-ce mec que mon père m'avait ordonné d'écouter ! un homme d'âge mur à l'égo égalant la taille de la tour Effel ! Je soupirais alors avant de reprendre une dague pour viser à nouveau la cible devant moi. Prenant alors une grande inspiration je lançai alors la fameuse dague qui pour mon plus grand malheur n'atteignis aucunement la cible demandée. Soupirant alors je me tournais vers cet abruti qui d'une main avait saisi l'une des dagues et venait de la lancer en ma direction visant alors ma jambe droite. M'écroulant au sol, je déposais alors une main sur la poignée de celle-ci en serrant les dents «
maintenant retire là » dit-il ! la main ne bougeant pas, souffrant en silence je ne savais plus réellement quoi faire. Alors il s'approcha déposant sa main sur la mienne avant de plonger son regard dédaigneux dans le mien «
tu crois vraiment que ces putain de trans' vont t'épargner car tu as une putain de gueule d'ange ! loupé ver' » et il retira la dague d'un coup sec me faisant crier au ciel ! les entrainements étaient toujours de plus en plus cruels, moins j'y arrivais plus je souffrais, plus il me plantait ! c'était la règle apparemment dans leur monde, subir la souffrance dès son initiation pour la connaitre et l'apprivoiser ! dans un sens ils n'avaient pas tort, à force de sentir les lames traverser ma peau, celle-ci c'était comme habitué à la douleur. La concentration était aussi un maitre mot dans votre style de combat, tout le monde le savait les bourgeois étaient les maitres de l'utilisation de l'arme blanche et de la discrétion. J'ai eu beaucoup de mal à être une maitresse de l'arme blanche, surement car à la base je ne comprenais pas forcement l'utilité de celle-ci. «
ta dague fait, partie de ton corps ver' elle ira où tu voudras qu'elle aille, elle plantera là où tu veux qu'elle s'engouffre, c'est un membre à part entière de ton corps ne l'oublie jamais » c'est après cette phrase que je compris réellement le maniement de l'arme, et que je réussi enfin à devenir une véritable chasseuse de la famille bourgeois.
Ce matin-là, je m'en rappelle peut-être encore trop bien. Mon père était entré dans ma chambre à une vitesse fulgurante avait retiré la couette me recouvrant me forçant alors à ouvrir les yeux. Ouvrant mon placard il avait balancé sur le lit mon pantalon et mon débardeur de chasse ainsi que ma dague attachée à celui-ci. «
habit toi en vitesse on a une chasse » j'avais eu quelques secondes pour comprendre avant de me lever rapidement et d'enfiler tout l'attirail avant de prendre la direction de la salle à manger ou se trouver mon père et ma mère vêtue de même. «
une saloperie de télékinésiste » cracha alors ma mère avant de se tourner en direction de la sortie. Je ne posais alors aucune question les suivant en silence à travers les bois entourant le lieu de vie de ce monstre. La petite chaumière où il vivait n'avait encore aucune lumière allumée, le sommeil encore lourd ce pauvre homme ne devait absolument pas se douter que trois chasseur étaient en proie de le tuer. Posté devant la porte en silence ma mère posa sur moi un regard fier et c'est surement à cet instant même que je compris que l'homme dormant profondément serait mon premier meurtre. La porte s'ouvrant devant toi, avançant à pas léger, me dirigeant alors vers la chambre à coucher. L'homme devait être âgé de trente ans, cheveux noirs et mine tranquille. je le savais tant que ses yeux seraient fermé je ne risquais rien. Alors prenant ma dague en main je m'approchais de sa gorge pour lui trancher. Malheureusement, ses yeux s'ouvrirent et il m'envoya valser. Le bruit attira rapidement mes parents qui tentèrent de le tenir mais celui-ci n'était pas un débutant et de simple regard il les projeta non loin de moi. Pourtant son attention postée sur mes parents il ne fit en aucun cas attention à mes mouvements, passant dans son dos déposant ma dague contre sa gorge je laissais alors glisser dans sa peau lui ouvrant alors la carotide. Il tomba à genou au sol devant moi, donnant alors un coup de pied dans son dos il s'étala. Lui au sol, moi debout, passant alors sur son corps sans aucun regret m'approchant de mes parents pour leur venir en aide. Il était mort et je n'en avais rien à faire ! son sang coulant sur le plancher m'amusa presque, marchant dedans pour laisser comme une trace. Le retour chez nous fut accueilli par le restant de la famille, heureux de savoir que j'avais enfin tué et je fus ainsi nommée l'égorgeuse.
" CHAP II. Ô triste, triste était mon âme A cause, à cause d'une femme. Je ne me suis pas consolé Bien que mon coeur s'en soit allé, Bien que mon coeur, bien que mon âme Eussent fui loin de cette femme "
«
une famille ?! » je venais de m'asseoir à table avec mes parents discutant alors d'une chose me paressant assez improbable «
ils sont tous transmutants ?! c'est impossible non ?! » mon père haussa alors les épaules en observant ma mère «
apparemment cela est possible, mais cela ne change en aucun cas notre mission » j'acquiesçais alors avant de déposer mes pieds sur la table « on s'en charge quand ?! » ma mère leva les yeux au ciel avant de s'approcher de moi pour pousser mes pieds vers le sol avant de prendre place à mes côtés «
tu as assez chassé ses derniers temps ver' » «
mais maman.. » t'entais-je alors «
il n'y a pas de mais verlaine tu resteras ici et nous nous occuperont de cette famille » dit-elle alors en ma direction. Je soupirais alors fortement avant de me lever déposant mes mains sur la table «
c'est une famille à vous deux vous ne serez pas assez » oui cette phrase me semblait plutôt bien placé en ma faveur «
robb viendra avec nous » ajouta assez rapidement ma mère de manière fier, comprenant alors qu'elle n'avait aucunement envie que je vienne. Soupirant alors je levais les yeux au ciel avant d'ajouter «
robb ?! Cet abruti, il sait à peine tenir une arme et en plus il est aussi discret que papa quand il est bourré ! » je lançais un regard désolé vers mon père qui par un petit sourire et un haussement d'épaule me fis comprendre qu'il était plutôt d'accord. «
en plus il tire sur n'importe quoi dès qu'il voit une ombre vous allez vous faire repérer avant même d'être arrivé là-bas ! je suis meilleure chasseuse que lui donc je viens ! » maman roula des yeux en direction de papa espérant trouvé du soutien. Malheureusement pour elle il était en parfaite accord avec ce que je venais de dire et malencontreusement pour elle je serais de la partie, tout comme ce pauvre robb soit dit en passant...
A y repenser je n'aurais surement jamais dû y aller.. Surement une erreur de ma part, surement la pire erreur de ma vie. Nous étions arrivées assez tard ce soir-là, le manoir de cette fameuse famille, si on peut appeler cela une famille, était empli de noir. La nuit avait fait son travail et leur sommeil devait être profond. Pourtant j'avais eu un mauvais pressentiment en arrivant devant cette porte, comme si je savais qu'en réalité ils nous attendaient là derrière. Les rumeurs avaient fusé chez les chasseurs sur cette famille fraichement débarqué en ville. Deux parents avant deux enfants, adoptés apparemment à ce que j'en avais entendu, pourtant tous des monstres ayant tué une douce demoiselle, quelques temps après leur arrivé. Cette pauvre gamine était tombé dans les mains des deux enfants et avait été menée à la mère qui mutée aimait boire le sang chaud des veines d'humains se baladant par là. Vrai ou faux cela m'était bien égal, il fallait les anéantir rapidement. Là devant la porte attendant le signal de papa je sentais ma respiration prendre une forme que je ne connaissais pas, une sorte de stress ou de panique avant l'assaut. Je tentais alors de retrouver mon calme quand un coup de fusil retentit dans la demeure ! ce robb un abruti pas fini ! Ouvrant alors la porte je m'engouffrais dans le hall d'entrée à la recherche de présence. Une lumière c'était alors allumé à l'étage et je me dépêchais de m'y rendre. Là devant moi une famille complète de monstre ainsi que le gros robb et mes parents coincés contre un mur face à leur agresseur. Sans réellement réfléchir je leur sauter alors dessus égorgeant tout d'abord le père avant de le laisser inerte au sol et de faire face à la mère. Là face à elle je me retrouvais dans un position délicate sachant pertinemment que mon expérience de combat serait surement moindre à la sienne. Pourtant et surement heureusement j'eus rapidement le dessus la mettant au sol après quelques prises avant de lui enfoncer ma dague en plein cœur. Ainsi fais-je me relever pour juger de la situation. Là, devant moi se trouver alors mon père au sol gravement blesser perdant doucement le souffle, devant lui ma mère encore debout faisant alors face à l'un des enfants n'ayant aucunement fuit ! ce qu'il s'est déroulé à la suite je ne m'en souviens pas réellement.. je me rappelle avoir lancé l'une de mes dagues en direction de ce garçon touché au bras droit avant de fuir et de laisser tomber au sol ma mère égorgée par ce même homme.. je ne me rappelle pas comment je suis sortis n'y comment je suis arrivée là ou j'étais, là au côté de robb me tenant et m'aidant à avancer alors que mon regard se perdait vers le manoir ou ils étaient morts. Les larmes coulantes sous mes yeux, ruisselant en cascades sans bruit. Puis il s'est arrêté et à pris entre ses mains mes épaules «
verlaine il faut que tu fuis que tu te caches ! » il me secoua alors pour que je le regarde enfin «
écoute moi il faut que tu fuis ! il va te pourchasser jusqu'à que tu meurs tu dois fuir verlaine ! » je ne comprenais pas ce qu'il était en train de me dire.. «
je dois le tuer robb.. » murmurais-je alors en sa direction tentant de m'extirper de ses mains «
non ver' tu dois fuir maintenant ! il est plus fort que toi tu ne feras pas le poids ! tu dois fuir MAINTENANT »
" CHAP III. Bien que sans patrie et sans roi Et très brave ne l'étant guère, J'ai voulu mourir à la guerre : La mort n'a pas voulu de moi. Suis-je né trop tôt ou trop tard ? Qu'est-ce que je fais en ce monde ? O vous tous, ma peine est profonde "
J'ai longtemps pleuré en courant vers je ne savais où, sans réellement me contrôler, comme si chacune des larmes s'installant sur mon visage désiraient exprimer cette lourde tristesse que je ne saurais exprimer. Je courrais et courrais encore sans savoir ou aller fuyant ce monstre désirant me tuer. C'était bizarre, j'avais été élevé en chassant et à présent je devais fuir ma proie, pourquoi ?! Trop fort et détenant cet espris de vengeance et ne désirant qu'une unique chose ma mort. J'étais resté un petit moment dans les environs me camouflant à la perfection pour savoir si cet homme avait bien dans l'idée de me pourchasser. Bien entendu qu'il le ferait ! J'en eus la preuve quelques jours plus tard quand il se mit à fouiner dans chaque maison du village. C'était à cet instant que je compris qu'il fallait que je m'en aille, prenant alors quelques affaires je pris la direction d'autre village, marchant et marchant, dormant en haut d'arbres avant de continuer à me mettre en mouvement. Je le savais j'avais cette capacité qu'il n'avait pas, cette rapidité et cette aisance dans l'art du camouflage. Pourtant il fallait que je quitte le pays, que je me sente en sécurité. J'eus alors le souvenir d'une famille vivant outre atlantique, même s'ils ne m'aident pas ils seraient là pour le chasser. Ainsi je pris le bateau me cachant dans la cale et tentant de trouver une pointe de sommeil au sein de cette cachette à peine arrivée que je reprenais la route à patte mais de manière bien plus tranquille me convainquant qu'il ne m'aurait pas suivi ici. Je me trompais. Alors que je marchais en direction de mon futur pied à terre je reconnus sa silhouette observant la foule. Me cachant alors je le laissai continuer sa balade alors que je rebrousser chemin pour changer de direction. Il me traque inlassablement sans jamais s'arrêter désirant me tuer, tuer celle qui à assassiner de sang-froid ses parents. Mais je désire exactement la même chose il me traque mais sans qu'il le sache je le fais aussi, je veux qu'il meure pour le meurtre de mes parents. Mais je préfère me perfectionner avant de l'attraper avant de l'égorger et de le laisser tomber au sol comme tous les autres ! je l'achèverais de mes mains quand il s'y attendra le moins et tous ses congénères subiront le même sort car aucune personne de la sorte ne doit vivre !
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