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 Social Disease - Willy ♥

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Jamie Reinhardt
Jamie Reinhardt

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MESSAGES : 37
SUR TH DEPUIS : 19/06/2017
MessageSujet: Social Disease - Willy ♥   Social Disease - Willy ♥ Icon_minitimeDim 30 Juil 2017 - 20:27




social disease
William && Jamie



Se lever. Aller au travail. Revenir et s'effondrer dans son lit. Recommencer.
Se lever. Aller au travail. Revenir et s'effondrer dans son lit. Recommencer.
Se lever. Prendre sa dose. Aller au travail. Revenir et s'effondrer dans son lit. Recommencer.


Jusqu'à plus soif. Jusqu'à plus envie. Jusqu'à ce que tombe la paie pour pouvoir s'offrir sa nouvelle dose. Le vaccin n'était pas si difficile à trouver quand on s'y appliquait un peu. Seulement il coûtait aux alentours d'un rein et demie, et Jamie avait encore l'utilité de ses deux reins. Donc il fallait s'appliquer. Respecter une routine bien rodée depuis des années.
Faire autant profil bas que possible, autant que faire se pouvait, dans une ville aussi petite que Radcliffe. Maintenant que les dépistages avaient cours, maintenant que l'étau se resserrait toujours plus sur les transmutants, ils devaient redoubler de vigilance.
Sarah jeta les journaux du jour d'un geste las sur le comptoir de son collègue, comme tous les matins. La brunette aux cheveux hirsutes n'avait clairement pas envie de communiquer d'avantage, et vissa ses écouteurs au fin fond de ses oreilles. Juste, un regard suffisait. Celui qui annonçait qu'il y avait encore eu une décente chez ceux de leur espèce,
à tous les deux. Croisant les yeux charbonneux de sa collègue, Jamie avait soupiré. Ca la foutait en boule, tout autant que ça lui foutait la trouille. Le monde aurait pu être bien pu merdique, les deux guichetiers en avaient parfaitement conscience. Mais le temps n'était pas au beau fixe, pour les gens de leur condition. Encore qu'ils s'en sortaient pas si mal depuis que Sarah avait réussi à trouver les coordonnées d'un mec qui revendait du NH24 au plus offrant, sans poser de questions. Et si les origines du remède étaient toutes aussi douteuses que clairement modifiées, le produit restait toutefois efficace. Et moitié moins cher que par les cursus officiels, tout en garantissant entièrement l'anonymat.

Sa dernière dose lui filait dans les veines, ce matin même, lui conférant les délices d'un mal de crâne épouvantable. Comme à chaque fois qu'il n'avait pas pris le remède depuis longtemps, il sentait ses sens décuplés au point qu'ils en deviennent plus un handicap qu'autre chose. Toutes les ondes qui circulaient tout autour de lui étaient un poison qui tiraient sur chacun de ses nerfs, et la douleur lui filait dangereusement la nausée. A chaque fois que Jamie baissait les yeux sur ses mains, c'était pour avoir la sensation que l'extrémité de ses doigts s'évaporait à vue d'oeil, se dispersant au contact de la quantité d'ondes vagabondes qui flottaient dans l'air. Ce n'était qu'une illusion. Il n'était pas en train de disparaître. Les clients qui s'enchaînaient lui parlaient normalement, et n'avaient pas poussé le moindre hurlement en apercevant ses mains tremblantes.
Repérant son manège, Sarah avait jeté un coup d'oeil circonspect dans sa direction. Son visage en demi-lune se fendit d'une moue inquiète alors qu'elle l'observait filer vers l'arrière-salle, une fois le rush passé. Jamie n'était pas l'homme qui avait la meilleure constitution de la planète, c'était un fait avéré. Mais il était généralement bien moins sensible que ça.

Il avait la tête au fond de la cuvette des toilettes lorsqu'elle passa le pas de la porte. S'y adossant, les bras croisés sur sa maigre poitrine, elle soupira derechef. Clairement, il ne l'avait pas entendue arriver.

-Jay... Tu sais qu'on peut pas gérer le guichet si t'es dans cet état, t'as déjà eu des emmerdes avec le boss...

D'une main tremblante, le mi-Français attrapa le rouleau de papier toilette qui trônait à sa droite et entreprit de s'essuyer la bouche. Le goût de la bile et du mauvais café envahissait son palais, mais c'était déjà mieux que d'avoir la sensation de progressivement s'évanouir au gré des ondes. Au moins, avec un goût pareil, il se savait parfaitement vivant.

-Je sais Sarah, j'suis désolé, j'ai dû manger un truc qui...
-Ta saloperie de vaccin, surtout.


Un nouveau soupir à fendre l'âme, alors qu'elle se redressait sans envie de son dossier de fortune. Relevant ses immenses yeux clairs, Jamie ne pipa mot. La lumière venait d'accrocher le badge qu'elle portait en collier autour du coup. Un mot, un seul, d'un noir d'encre. Manager.

-Tu vas me faire plaisir et arrêter ta merde. Et te tirer en vitesse avant que le Big Boss te voit dans cet état. Démerde-toi pour chopper un arrêt de travail, tu reviendras quand tu te seras purgé de ton vaccin à la con.

Elle était comme ça, Sarah. Pas mal de ses proches avaient été raflés par des descentes de hunters, et s'étaient retrouvés entre la vie et la mort. Ca avait forcé son caractère déjà merdique pour la rendre encore plus véhémente protectrice de la cause transmutante. Et avec ça, son mètre soixante et sa grande gueule, elle en imposait nettement plus en ce moment que Jamie. Jamie qui baissa la tête, bredouillant des mots d'excuses avant de filer. Il ne servait à rien de tergiverser. Parce qu'il savait que Sarah lui sauvait la mise.




Le monde était flou tout autour de lui. Il vacillait à chacun de ses pas, tout autant que son propre estomac qui n'avait pas l'air de vouloir d'avantage coopérer malgré qu'il soit vide. Jamie avisa une ruelle puis une autre, avançant plus par automatisme que par choix. La journée était belle, il aurait pu en profiter pour faire de grandes choses. Régler le problème de la faim dans le monde, voire éventuellement faire carrière dans le jeu vidéo. Mais en l'état actuel, il avait surtout envie de se rouler sous une couette, qu'importe à qui elle appartiendrait, et laisser le poison dans ses veines finir de l'achever.
Ce fut tout naturellement que ses jambes l'amenèrent chez son frère. Jake n'était pas ce qu'il y avait de plus calé dans les effets du vaccin, mais il avait toujours été relativement présent lorsque Jamie avait besoin d'un coin où s'arrêter pour respirer. Si le cadet des Reinhardt avait décidé de faire profil bas en apprenant que son aîné était venu s'installer à Radcliff, il jugea bon d'enfin profiter de cette porte continuellement ouverte. Après tout, Jake était bien mieux élevé que lui. Il lui prêterait volontairement son canapé pour qu'il puisse y mourir.

Il ne prit pas la peine de sonner, vu qu'il avait le double des clés, continuellement, dans sa poche. Le déclic de la serrure résonna avec fracas dans ses tympans, et il poussa un gémissement douloureux. Ses mains lui faisaient mal, le bruit lui faisait mal, les ondes toutes entières lui faisaient mal. Il n'y avait bien que Jake qui ne le ferait pas souffrir, en l'état actuel. Alors il prit sur lui, une inspiration, une main passée sur son visage pour en enlever la majorité de la sueur, et pénétra dans l'appartement.
L'odeur proprette, à des années lumières de son propre domicile, fut la première à l'accueillir. En personne. Une odeur douceâtre pour un univers d'une propreté infaillible, pour un monde fait tout en ordre et en symétrie. S'ils venaient de la même cosse, les deux Jay étaient des pois radicalement opposés. Jake vivait dans l'ordre, la discipline et la lumière. Jamie, lui, c'était le chaos, les mauvaises odeurs et les ombres. Ce qui n'empêchait pas à l'un comme à l'autre de se retrouver toujours avec plaisir.

-Hey Jake, t'es là ?

Pas de réponse. Tant mieux, il lui ferait la surprise d'avoir déplacé quelques objets sur ses meubles, vidé son frigo et ravagé ses toilettes. Ôtant ses chaussures, le cadet Reinhardt se faufila jusqu'à la cuisine pour attraper un verre d'eau. Et revint dans le salon avec, pour but honorable, de se vautrer dans le canapé.
Sauf qu'il y avait quelqu'un, dans ledit canapé. Il ne l'avait pas aperçue, en arrivant, mais une tête blonde bouclée dépassait du haut du dossier. Jake, avoir des invités ? C'était peu probable. Alors Jamie se rapprocha, serrant fort son verre entre ses doigts, prêt à le jeter à la figure de l'intrus pour mieux prendre la fuite juste après.

-T'es pas Jake.

Il y avait plus évident, comme évidence. Et plus sain aussi, comme questionnement à poser à quelqu'un qui n'a clairement pas sa place chez son demi-frère. Mais les informations venaient pèle-mêle dans son esprit embrumé, et il n'avait pas la force de les traiter avec une once de logique. Peu importait, en vrai.
Contournant le canapé, il finit par apercevoir un visage en entier. Et une ombre de sourire. Qu'il reconnaissait.

-... William ? Mais qu'est-ce que tu fous à Radcliff ?

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William Robinson
William Robinson

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MESSAGES : 27
SUR TH DEPUIS : 21/06/2017
MessageSujet: Re: Social Disease - Willy ♥   Social Disease - Willy ♥ Icon_minitimeJeu 3 Aoû 2017 - 21:19

Social Disease


Une semaine avait passé depuis mon arrivée à Radcliff. Une semaine bien remplie entre les visites d’appartements, les recherches de travail et deux entretiens. L’un deux s’était terminé positivement puisque j’avais décroché un petit job de livreur pour le journal local. Rien de bien exceptionnel mais tout de même vital si je voulais m’occuper et avoir l’air de faire partie du quotidien de la ville. De plus, Jake avait été bien sympa de m’accueillir chez lui, mais je n’avais pas l’intention d’y rester trop longtemps. Je ne voulais pas déranger le brun, bien qu’il m’ait dit cent fois – si ce n’était plus – que je ne le dérangeais pas du tout. Il me fallait donc un job, histoire de remplir à nouveau mon compte en banque qui se vidait petit à petit. Ce dit job trouvé, il ne me restait plus que l’appartement. C’était pourquoi je me trouvais dans le salon de Jake, assis sur le canapé, à écumer journal, internet et n’importe quoi pour trouver le moindre logement répondant à un minimum de mes critères.

J’avais passé la matinée à travailler et m’étais directement plongé dans les recherches après avoir mangé quelque chose. Il n’y avait pas grand-chose d’intéressant. Peut-être n’était-ce pas la bonne période ? Tout était cher, trop grand ou pas du tout à mon goût. Etais-je pénible ? Il ne me semblait pas. Je finirais par me rabattre sur quelque chose de moins intéressant si vraiment il le fallait, mais en même temps, pour le premier appartement de ma nouvelle vie, j’avais envie de quelque chose qui me plaisait. Enfin bref, la tête plongée dans le journal, j’entendis la serrure de la porte d’entrée se débloquer et ne pris pas la peine de réagir, pensant qu’il s’agissait de Jake. Il était peut-être un peu tôt pour que celui-ci ne rentre déjà, mais mes recherches m’avaient fait perdre la notion du temps. Je ne pouvais présentement pas dire quelle heure il pouvait bien être. Dans ma tête, il pouvait tout autant être quatorze heures ou dix-huit heures. En attendant que le brun vienne vers le salon, je me replongeai dans le journal. Seulement, il n’arriva jamais. Au contraire. Une voix qui ne me paraissait pas si étrangère que ça appela Jake. Ma tête se releva et sans tourner la tête, j’essayai de comprendre de qui il pouvait s’agir. J’avais cru comprendre durant ces journées à côtoyer Jake que celui-ci n’avait pas souvent de la visite, encore moins de la visite avec le double des clés. J’entendis l’invité se faufiler jusqu’à la cuisine pour se servir un verre d’eau. J’avais envie de réagir, mais ne je ne savais pas comment m’y prendre. Je n’avais pas répondu tout de suite et le faire maintenant paraîtrait vraiment bizarre, surtout que je n’avais toujours aucune idée de qui il pouvait bien s’agir.

Durant mon combat intérieur, l’inconnu avait eu le temps de venir vers moi. J’étais repéré. Sa voix retentit à nouveau, me rappelant une deuxième fois à quel point j’avais l’impression de l’avoir déjà entendue. Je cherchai dans ma mémoire à qui elle pouvait bien appartenir, mais rien. Mon brouillard ne dura pas bien longtemps puisque je vis du coin de l’œil l’homme. Je tournai enfin la tête en sa direction, un léger sourire sur les lèvres. Et son visage me fit remonter quelques souvenirs. Je connaissais définitivement cette personne. Je me rappelai Los Angeles et la coloc’. Je l’avais vu à plusieurs reprises. Le frère de Jake. Comment s’appelait-il déjà ? Il ne me laissa pas le temps de chercher plus longtemps, sa voix interrompit à nouveau le silence. Il se souvenait de mon prénom. Je cherchai encore afin de lui répondre. Le début était le même que Jake. Jared ? Non. James… Jamie ! Mon sourire se fit plus franc alors que je tâchai de lui répondre enfin. - Jamie ! Je suis arrivé cette semaine et je suis tombé sur Jake qui m’a proposé de m’héberger le temps que je trouve quelque chose. C’est mon père qui voulait que je vienne ici… Mais… et toi alors ? Je le regardai plus en détail. Ces grands yeux bleus, un peu les mêmes que son frangin. Mais je me rendis compte de la pâleur de Jamie. Il n’avait pas l’air bien. Je me poussai sur le canapé. - Tout va bien ? T’as une sale mine. Mon sourire se blêmit tout en découvrant encore plus son état. - Viens, assieds-toi.

lumos maxima
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