LET ME ABSOLVE YOU OF THE PAST THAT CONTROLS YOU

I just want to know what you look like without a weight on your soul

Angus est né à Auckland dans une famille plutôt aisé. Il a une grande sœur, un papa et une maman. Ils ont aussi beaucoup d’animaux : des chats, des chiens, des oiseaux… Alors que sa mère travaille comme infirmière, son père est homme d’affaire. Le jeune homme a eu une enfance très heureuse et il ne manque de rien : il a un toit pour dormir, de quoi manger, de quoi s’habiller, et ses parents sont aimants. La seule différence, c’est que l’enfant est né sourd, contrairement à sa sœur. Il est diagnostiqué à six mois, en effet : le nourrisson ne réagit pas aux sons, pas même quand on l’interpelle par son prénom, ni même quand papa et maman claque des doigts près de son visage pour le faire réagir.
Ses parents ont alors tout mis en œuvre pour qu’il grandisse le plus normalement possible, ce qui n’a pas toujours été évident. Il a fallu réquisitionner toute la bienveillance dont des enfants sont capables, ce qui paraissait assez compliqué pour ses parents. Quand ils ont demandé à Angus ce qu’il voulait faire (même s’il était très petit et pas vraiment conscient du monde qui l’entourait), le petit garçon a dit qu’il voulait aller dans la même école que les enfants normaux, sa sœur, pas beaucoup plus âgée, était là pour veiller au grain de toute façon. Alors à l’âge de 5 ans, il est entré à l’école pour son année zéro (année d’adaptation/préparatoire dans l’enseignement néo-zélandais). Ça lui a permis de s’intégrer un peu, et il s’est lié d’amitié avec deux ou trois autres enfants, ce qui a grandement rassuré ses parents. Cette bonne entente lui a donné envie d’apprendre à parler comme les autres enfants, alors il a essayé, encore et encore. Au début, les autres enfants et ses professeurs se moquaient un peu de lui, ou alors semblait mal à l’aise que l’enfant tentait tant bien que mal de parler, mais ce ne fut qu’un passage. Comme il n’a pas pu apprendre à parler en imitant des sons qu’il entendait, on lui apprit à parler par l’articulation et la prononciation, comme le fait que sa langue touche son palais pour former un D. On ne dira pas qu’aujourd’hui, il parle comme n’importe quelle personne, mais il se débrouille, même si parfois les sons sortes de sa bouche de manière maladroite ou différente de ce qu’ils devraient être.

Ses parents l’ont toujours soutenu dans son combat, en particulier sa mère, dont il s’est toujours senti plus proche. Elle l’amenait de temps en temps dans des coins reculés de Nouvelle-Zélande pour lui montrer les étoiles, les constellations et exceptionnellement, si le temps et le lieu s’y prêtait, la Voie Lactée. L’évènement majeur dans la vie d’Angus, c’est la mort de sa mère. Alors qu’il avait seize ans, elle est morte dans un accident. La famille a plus ou moins volée en éclat : sa sœur est partie faire ses études aux Etats-Unis, tandis que son père n’a rien trouvé de mieux à faire que de se tuer au travail.
Mais la famille d’Angus et lui-même, ne sauront jamais qu’elle a été assassinée. Difficile de dire si elle a été tuée par un transmutant ou un hunter, mais toujours est-il qu’elle est morte dans la bataille. Au même moment, le jeune homme a commencé à se sentir extrêmement fatigué, au point de ne plus aller à l’école et de faire quoi que ce soit des activités qui lui plaisait d’habitude. Sa famille a cru qu’il faisait une dépression. Angus a nié tout en bloc, s’est braqué contre ses tantes, ses oncles, ses grands-parents qui ne savaient rien de ce qu’il pouvait bien traverser. Mais il a quand même dû prendre des antidépresseurs qui n’ont jamais rien changé à son état de fatigue. Il en a essayé plusieurs sortes, jusqu’à qu’il décide de jeter ses comprimés dans le lavabo, chaque jour. Angus sait. Il n’est pas dépressif. Et puis le temps est passé et Angus était de plus en plus fatigué, au point de ne plus avoir la force de bouger de son lit. De nouvelles consultations se sont alors déroulées, jusqu’à qu’il rencontre un autre transmutant, qui lui a demandé si c’était lui qui faisait « ça ». Cette personne a vite fait le rapprochement. Pour le père et sa famille, ça semblait impensable : il n’y avait aucun transmutant dans la famille et de surcroit, il leur était impossible d’accepter que le fait d’être transmutant n’a pas forcément quelque chose à voir avec la génétique. Même si la transmutation est quelque chose d’assez bien accepté en Nouvelle-Zélande, surtout dans une ville aussi dynamique (et du coup, plus cosmopolite qu’ailleurs dans le pays), ce n’est pas quelque chose dont les gens ont envie de se venter non plus. Pendant toute cette période, sa sœur a été totalement absente de la vie du jeune homme : pas un message, pas un coup de téléphone, rien.
Pour combler sa solitude, et quand il va un peu mieux, Angus a décidé de partir en voyage un peu partout dans le monde, et de rencontrer pleins de gens différents. Au début, il voyageait peu, car il avait encore école. Il avait d’ailleurs failli redoubler à cause de sa vie beaucoup trop compliquée à l’époque.  Mais quand ça a été fini, il est parti pendant un an en Asie, puis en Afrique. Le jeune homme a toujours fait partie de ses gens qui ne savent pas trop quoi faire de leur vie, même au moment où ils doivent choisir quelque chose. Partir en voyage lui a permis d’y réfléchir, et une fois revenu, il a fait une école d’art pendant un an avant de partir en apprentissage dans un salon de tatouage pendant six mois puis fait une formation d’une semaine de pierceur et une autre semaine de formation en hygiène. Alors diplômé, il continue à voyager, travaille de passage dans quelques salons pour se faire un peu d’argent et d’expérience qui lui permet de continuer à voyager et de se faire connaître, même si son handicap s’est souvent montré comme un obstacle, le jeune homme s’est toujours arrangé pour essayer d’en faire une force. Et un jour, il raconte Raven : une magnifique illusionniste dont il tombe éperdument amoureux. Angus découvre rapidement qu’elle est incapable de maîtriser son don, et que parfois, elle est prise au piège par ses propres illusions. Parfois, Angus se fait prendre au piège, lui aussi. Elles sont toujours très courtes, et pourtant d’une violence qu’il n’a jamais connu dans sa vie. C’est durant cette période, où Angus se trouvait prisonnier des illusions de la jeune femme, qu’il a découvert qu’il y avait un véritable échangé entre eux, un échange qui lui semblait totalement magique : Raven pouvait lui donner l’illusion d’entendre, tandis qu’il pouvait, au besoin, maîtriser les illusions de Raven, et lui éviter bien des crises d’angoisse. Leur histoire n’a pas mis longtemps à se construire, et quand elle le lui a proposé, Angus n’a pas hésité à venir s’installer à Radcliff avec elle. Et ce, malgré la menace anti-mutante qui planait sur la ville. Et puis de toute façon, il avait l’âge de partir de la maison. Et puis un jour elle est retournée chez sa famille, à New-York, et a mis fin à leur relation sans jamais lui donner d’explications. Comme le jeune homme avait ouvert un salon de tatouage dans la ville, il se voyait mal partir du jour au lendemain ; surtout qu’il allait se retrouver sans argent. Alors il est resté pour aider les autres transmutants innocents. Et Angus commence à être vénère parce qu’il n’a pas vu sa sœur, ni eu de nouvelles pendant six putains d’années, alors qu’ils étaient hyper proches.

FÉLICITATIONS JEUNE MUTANT

tu es validé, tu pues la classe, vas-y sors tes lunettes de soleil.