Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Dim 16 Avr 2017 - 22:37 | |
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Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Dim 16 Avr 2017 - 22:40 | |
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Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
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| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Dim 16 Avr 2017 - 22:42 | |
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Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
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| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Dim 16 Avr 2017 - 23:22 | |
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Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Lun 17 Avr 2017 - 1:46 | |
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Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Lun 17 Avr 2017 - 15:51 | |
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Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
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| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Lun 17 Avr 2017 - 21:35 | |
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Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
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| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Lun 17 Avr 2017 - 21:36 | |
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Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
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| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Lun 17 Avr 2017 - 21:39 | |
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Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
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| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Lun 17 Avr 2017 - 21:39 | |
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Maxence Sanderson MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 1211
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| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Lun 17 Avr 2017 - 21:47 | |
| - Citation :
- Avec mon père, on est parvenu à un accord plus ou moins implicite le jour où j’ai pris mon indépendance. Un accord basé sur deux trois règles aussi simples que fondamentales : moins on se voit, mieux on se porte ; moins on se parle, mieux on communique ; moins on se croise, mieux on se supporte. Tout un concept. Il n’y a rien dans notre relation qui puisse entrer dans les codes habituels d’une relation père/fils, on en est plus que conscient, autant l’un que l’autre. Et pourtant… et pourtant. A le voir face à moi, je me rends compte que d’une certaine manière, j’ai malgré tout un père. Et que les trois règles simples, fondamentales, magnifiques, splendides et idéales, j’ai parfois envie de les jeter à la poubelle, de jeter mon père aussi, tant qu’à faire, pour aller récupérer un modèle un point intelligent et riche mais aussi un peu moins compliqué à gérer. Parfois.
Je ne m’attendais pas à le voir. En même temps, il n’est jamais venu me voir, j’ai arrêté de leur envoyer des invitations puisque de toute manière lui et ma mère n’en avaient strictement rien à foutre et j’ai décidé de vivre ma vie comme je le voulais, d’oublier que j’avais des parents et puis basta. C’était plus simple. Mais là… il est venu. Il a assisté au match. A l’un des premiers matchs vraiment importants de ma carrière, puisque j’étais clairement le meneur de l’équipe malgré ma jeunesse, malgré mon peu d’expérience en équipe nationale. Il a assisté au match et je ne peux pas m’empêcher de chercher le piège. Très beau match. « J'ai assisté au match, oui. Tout comme j'assisterai à la finale. » Je bugue, complétement devant ça. « A la finale ? » Il est sérieux là ? Mon incrédulité doit me donner un air de pur idiot mais je pense que pour une fois, on n’a pas le droit de m’en vouloir. Surtout que… il a vu ce qu’il s’est passé à la fin. De mieux en mieux. Et donc ? Je fais un pas en arrière.
Et je comprends mieux. Okay, je comprends vraiment mieux le pourquoi du comment. Souviens-toi, Marius, souviens-toi : moins tu le vois, mieux tu te portes, et ce n’est pas pour rien. Ce qu’il y a de fascinant chez mon père, c’est son savoir-faire lorsqu’il s’agit d’attaquer là où ça fait mal, de dénigrer ceux que j’aime et de tourner en dérision toute ma vie et ce en l’espace d’une phrase. Ce qu’il y a de moins fascinant chez moi, c’est mon incapacité à m’y habituer. La colère monte immédiatement, s’agite, tout comme moi. Il se fout de ma gueule. Il n’est pas venu assister à mon match, il est venu pour se foutre de ma gueule, pour nous considérer avec son petit air de monsieur parfait péteux, il est venu pour nous regarder de haut et me traîner dans ma merde, comme il a toujours si bien su le faire. Sauf que non, je n’ai plus dix ans, non, je n’ai plus douze ans, et j’ai encore moins seize ans. Et il peux aller se faire foutre, mais je ne le laisserai pas m’insulter, insulter mon boulot, insulter ma copine. « Oh je t'en prie, Marius, il n'y a pas plus de membres de ta famille ici que dans l'enclos d'une bande de babouins ! Quoi qu'à te voir t'exciter ainsi, je commence à me poser des questions ! » Je m’immobilise. « Mais va te faire foutre ! » Mais qu’il aille se faire voir, qu’il aille se faire pendre ailleurs ce gros bâtard ! Il ne lui aura vraiment pas fallu longtemps pour me donner envie de l’étrangler, pour m’aider à mettre ma stupeur et mon étonnement, ma simple joie de côté et ressortir l’arsenal habituel des émotions agressives que je sors à chaque fois que je suis obligé de croiser son chemin et de supporter sa présence plus de quelques minutes dans la même pièce que moi et sans Martial pour temporiser. Et ça ne va clairement pas aller en s’améliorant vu que mon père est comme moi : incapable de se la fermer lorsque l’envie de baver des saloperies se fait sentir. « Charmant... Et qui est cette Marine ? Un médecin ou la énième idiote que tu t'es empressé de sauter à la première occasion ? » Je bondis sur mes pieds pour faire un pas en avant. « Les deux en même temps, mais c’est aussi ma copine, donc respecte la un peu, veux-tu ? Et puis d’abord, je n’ai même pas à répondre à ce genre de question, je ne veux pas de toi ici ! » Et puis d’abord, j’ai l’impression d’avoir huit ans lorsque je parle comme ça, mais je ne sais même pas comment je pourrais parler autrement : il me donne l’impression d’avoir constamment huit ans. Si ce n’est moins. Certainement pas plus. Je ne veux pas de lui ici et depuis quand il se juge capable de donner son avis sur un match de hand ?
Depuis quand est-ce qu’il s’intéresse à un sport qu’il a qualifié un nombre incalculable de fois d’occupation pour les demeurés, de distractions ridicules ou encore… c’était quoi la dernière fois ? Un attroupement d’imbéciles qui se battent pour une balle en caoutchouc, comme un troupeau de chiens. Merci Papa, j’adore. Pour qui il se prend à juger de la beauté d’un match, pour… j’aurais pu lui faire un exposé sur sa connerie si un vertige ne m’avait pas cueilli brutalement, agrémenté d’un haut-le-cœur visant à vider mon estomac déjà vide. Je suis ridicule. Détestablement ridicule. Je suis ridicule mais pire que tout… je suis ridicule face à mon père. La pire honte du monde, surtout que je m’appuie sur lui pour ne pas tomber. « Ce n'est pas ridicule, Marius, c'est toi qui es ridicule. Viens t'asseoir, et je te jure que si tu te relèves, je te plante la première seringue d'anesthésiant venue dans le derrière, c'est bien clair ? » Je me sens mal, si mal alors qu’une migraine éclose dans mon crâne, que je n’ai même pas envie de lui dire – une nouvelle fois – d’aller se faire foutre. Je me laisse guider jusqu’au lit où je m’assoie dans un grognement avant de prendre ma tête entre les mains. Et même ça, il ne me laisse pas le faire parce qu’il se saisit d’autorité de mon poignet pour… quoi encore ? Jouer son pharmacien, son médecin ? Son papa poule – là, il faut entendre l’ironie si jamais vous en doutiez – ? D’un mouvement d’humeur, je m’écarte, je le repousse. « Lâche moi ! » Il recule d’un pas, je me recule sur le lit pour m’adosser au mur, rejeter ma tête en arrière et fermer les yeux et me retenir de gémir.
Vomir sur les chaussures de mon père, avec grand plaisir. Mais gémir en sa présence… pitié, je ne suis pas tombé aussi bas tout de même. « Je connais ce qu'il y a à connaître du handball, à savoir les règles, le nombre de joueurs sur le terrain, et les conneries que font certains qui enchaînent les exclusions temporaires. Je ne suis pas ici pour mon travail, je fais simplement partie des mécènes qui aident au financement de ces jeux. Ils m'ont envoyé une invitation, je savais que l'équipe de France jouait, j'ai juste... J'ai juste envie de voir mon fils sur le terrain, je ne vois vraiment pas où est le problème ! » Je me penche en avant pour me prendre à nouveau la tête entre les mains dans un grognement – pas un gémissement, toujours pas, mais ce n’est pas l’envie qui manque. Juste envie de voir mon fils sur le terrain. Mais bien sûr, et mon cul c’est du poulet vegan. S’il croit que je vais gober, ça, je veux bien… « Comment te sens-tu ? » Je relève la tête pour le fixer avec un sourire. Il est sérieux ?
« Putain mais en fait, tu les enchaînes, là ? T’as pris des cours à l’école du rire depuis la dernière fois ? » La dernière fois étant mon anniversaire, que j’ai voulu passer avec Martial et qu’il a absolument voulu passer avec ses parents adorés. Je crois que j’avais traité ma mère de salope pour attirer son attention, ou quelque chose dans le genre, mais le résultat avait été le même : elle n’avait pas tiqué, Martial et mon père, si. Joie. « Tu voulais me voir sur le terrain pour me voir perdre, c’est ça ? Ou alors tu t’es pointé parce que tu ne savais pas que je jouais ? » Je me fous de sa gueule, ouais, ouvertement même. « Je me sens comme… j’ai l’impression que je vais dégueuler, sérieux, et j’ai un mal de crâne de merde, et putain… plus ça va, plus ça pue la gueule de bois. Ça te va comme résumé ? » Je soupire, avant de me laisser à nouveau aller en arrière pour l’adosser au mur. « Depuis quand tu connais les règles du hand ? Tu vas vraiment assister à la finale ? » |
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Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
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| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Lun 17 Avr 2017 - 21:48 | |
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Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
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| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Lun 17 Avr 2017 - 23:52 | |
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