Sujet: Hunting goats tonight [Maxias] Dim 5 Mar 2017 - 0:28
Hunting goats tonight
He's hunting from the dusk till dawn. He's on the move, he's on the loose and silently. He is sneaking upon his game. There is no warning there will be mourning. He makes his kill.
Feeling no shame.
Depuis le début de ses échanges avec une des familles de chasseur de Louisiane, et surtout sa collaboration pour le moins coloré avec Miss Lartigue, Matthias se disait qu’étendre le réseau de communications des chasseurs dans les autres états ne serait pas une mauvaise chose. Sans doute que d’autres le faisaient déjà, mais ce n’était pas encore le cas, à sa connaissance du moins, des Callahan. A l’image des fugitifs, les mutants passaient d’un état à un autre pour échapper à leur poursuivant. Malheureusement c’est comme ça qu’on perdait la trace de certain qui méritaient plus de recevoir une balle dans la tête, que de courir encore. Etre contacté par la nouvelle-Orléans ne l'avait pas étonné. Qu'ils ne se fatiguent pas à envoyer d'autres chasseurs, ils se trouvaient en un compte suffisant, dans cette petite ville qu'était Radcliff. Il était parfaitement capable de prendre leur relais. Et surtout que le Callahan n'avait nullement envie de devoir les surveiller. Qu'ils restent donc chez eux. Cependant ça ne l'avait pas empêché de se moquer gentiment d'eux, sur le fait qu’ils ne l’aient toujours pas rattrapé, avec sa mutation pas si terrible que ça. Au moins ça le changera du dégénéré qui avait envahie ses plates bandes, début décembre. Une attaque dont il gardait encore quelque séquelle. Son dos, ainsi que son bras le faisait encore souffrir par moment. Et ses doigts se trouvaient parcourus de fourmillements désagréables, qui lui faisaient lâcher les objets qu’il avait en main. Un problème passager fortement handicapant, l’obligeant à passer à dextre, qui n’était pas du tout sa main. La prochaine fois, il pensera à sacrifier son côté qui n’était pas son directeur. Les informations que possédaient les Néo-Orléanais étaient minces. Une identité qui de toute évidence lui semblait fausse, et une photo de mauvaise qualité. Heureusement que Calista se trouvait être une allié des plus précieuses, pour ce qui étaient du glanage d’informations. Peut être même la meilleure qu’il connaissait. Mais surtout la seule en qui il avait confiance. Et tout le monde ne pouvait pas se targuer d’une telle chose. Peut être que le fait qu’ils se connaissent depuis l’enfance, ainsi que leur relation de lycéen, y jouait pour beaucoup. Par moment il en venait par penser ce qu’il pourrait bien faire sans elle, et ses doigts de fée en matière de recherche informatique. Une lacune que l’homme devrait peut être combler de son côté cependant, lorsque l’on a sous la main meilleur que soit, autant s’en servir à bon escient. Matthias aurait put les rappeler pour leur dire qu’il l’avait retrouvé, leur chèvre de monsieur Séguin. Mais pourquoi faire ? Histoire de les narguer, comme on nargue des hyènes affamées ? Après tout, il s’était déjà moqué d’eux, alors enfoncer un peu plus le clou et le retourner dans la plaie ne ferait de mal à personne… Sauf que le chasseur n’était pas de ces hommes là. Surtout qu’il avait passé l’âge. «Nananère, vous êtes nuls ! ». Bon il pouvait le penser. Très fort. Mais jusqu’à prendre son téléphone pour le dire… Non, il préférait encore être sûr d’avoir ce petit mutant au bout de son arme, et de sentir son dernier souffle sur son visage, repeint de son sang comme des peintures de guerre. Prudence est mère de sureté… Ne pas vendre la peau de l’ours, et autres expressions françaises du même gout. Tout vient à point à qui sait attendre, et il ne servait à rien de crier victoire trop vite. Il pouvait encore lui échapper. Bien qu’il ne lui en laisserait pas l’occasion. Aussi loin que puisse remonter ses souvenirs, aucune proie ne lui avait filé entre les pattes. Ou bien sa mémoire pratiquait, comme beaucoup, le déni due à la fierté du chasseur. Ça devait être ça…
Il était rare que l’homme fréquente de son plein grès ces recoins du quartier sud, sauf lorsqu’il se mettait en chasse. Même si ces temps-ci ses parties solitaires avait quelque peu augmenté. La période des fêtes ayant quelque peu accrus sa soif de sang, disons qu’il avait besoin de son cotât d’os à ronger. S’il ne voulait pas passer ses nerfs sur les mauvaises personnes. Bien qu’il sache pertinemment comment atteindre la personne, que ses pensée visaient. C’était bas comme coup, très bas. Mais peu lui importait. Lui ne se gênait jamais pour taper là où ça faisait mal, pourquoi aurait-il des états d’âme à son égard ? Secouant doucement la tête, le brun se concentra sur sa tâche. Néanmoins, s’il s’était attendu à ce que ce soit aussi simple, il ne l’aurait pas cru. En règle générale, en entendant le bruit d’une bagarre, le citoyen moyen part en sens inverse, la plupart du temps sans appeler la police. Bien que la tendance de plus en plus fréquente, ces temps ci, étant de filmer la scène, au lieu d’appeler la police… Méprisable. Un chasseur, en toute circonstance, se dirige vers le dit son, mat et choquant, si familier à ses oreilles. Le chasseur ne prévient personne, sauf peut être du renfort, faisant partit de ses compères. Matthias n’échappait pas à cette règle. Et le spectacle en fut pour le moins édifiant. Voir quelqu’un frapper autrui ne lui faisait ni chaud ni froid. Il l’avait trop souvent vu, trop souvent fait, trop souvent subit. La seule chose qu’il se demandait c’est à quel moment il comptait intervenir. Surtout s’il allait intervenir. Après tout, ça ne le concernait absolument pas. Sauf que, parfois le hasard fait bien les choses. Et lorsque l’assaillant se redressa, exposant son visage à la faveur du faible éclairage, le brun l’a reconnue, sa chèvre. Oui, il ne se serait pas entendu à ce que la tâche soit aussi simple. Autant se jeter directement dans la gueule du loup. Sortant son pistolet, il se glissa doucement dans l’ombre et l’arma. A pas de loup, il profita qu’il vocifère contre sa victime pour s’approcher de lui par derrière, puis tendit son canon en direction de son crâne. Si le type au visage contusionné eut tout le loisir de le voir, l’autre dû se demander pourquoi ses yeux porcins s’écarquillaient de la sorte, tentant vainement d’articuler quelque chose. Jusqu’à ce que le métal froid ne rencontre l’arrière de sa caboche, se pressant contre l’os, de manière à bien signifier sa présence. - « Je te conseil de faire ce que ce charmant jeune homme t’as dit, et de profiter de l’occasion pour décamper vite fait. Dit-il à l’adresse du blessé d’un ton posé, et parfaitement mesuré. Aussi froid que le temps qui s’abattait sur la ville. Quant à toi, Maxence Sanderson, ta course s’arrête ici. » Sa voix avait appuyé délibérément sur son identité, afin de lui signifier qu’il l’avait bel et bien attrapé. C’était sans doute une erreur de sa part, seulement Matthias préférait attendre que le civile s’en aille. Abattre des innocents – même s’il ne devait pas vraiment l’être, mais sur ce point, ça ne le regardait absolument pas - ne faisait partit de sa façon de faire.
Maxence Sanderson
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Sujet: Re: Hunting goats tonight [Maxias] Mer 22 Mar 2017 - 22:06
hunting goats tonight
Matthias & Maxence
Depuis combien de mois exactement sommes-nous à Radcliff à présent ? Trop peu pour s’être réellement fait des amis et des connaissances en lesquelles nous pouvons avoir confiance, et trop, dans un même temps, pour notre propre sécurité. Plus les mois passent, plus je guette par-dessus mon épaule des ombres venues m’abattre ou, pire, abattre mon petit frère. Mais même si Nolan est de plus en plus acide et mesquin avec moi, même si Thaïs supporte de moins en moins le climat hostile qui s’impose dans la chambre de motel lorsque nous y sommes tous les trois rassemblés, il est hors de question de quitter maintenant la ville. L’ombre que j’attends à tout moment de voir surgir dans mon dos, j’ai tout fait pour qu’elle ne puisse m’atteindre. L’ombre que j’aperçois dans tous les inconnus qui ont le malheur d’attarder leur regard sur ma silhouette, je suis allé jusqu’à vendre une nouvelle fois mon âme au pire diable qu’il puisse exister en mon monde pour m’en protéger.
Depuis combien de mois exactement sommes-nous à Radcliff ? J’ai perdu le compte des jours et des semaines. Seule mon angoisse me permet de savoir qu’à nos routines qui s’installent correspondent des menaces supplémentaires. Et qu’à ces sms que je reçois de plus en plus régulièrement, correspond un bourbier sans nom dans lequel je m’enfonce chaque jour davantage. J’en suis à terminer d’entasser des cartons, passer le balai et terminer de ranger l’arrière-boutique pour conclure ma journée de travail lorsque mon portable émet une vibration dans ma poche qui n’augure rien de bon. Un regard en direction de mon employeuse occupée à faire les comptes dans son bureau, je consulte mon message, les mains moites de nervosité. 10min, lieu de rdv habituel. Je dois m’appuyer à une table pour endiguer des tremblements qui ne se font pas attendre. Comme d’habitude. Je dois m’y reprendre à trois fois pour répondre que je serai, comme il se doit, au rendez-vous. Dans dix minutes. Ai-je le choix ? Je l’avais lorsque je me suis introduit chez Lazar, je l’avais lorsque je l’ai supplié de m’apporter protection, contre tout ce qu’il exigerait de moi. Désormais, je ne l'ai plus. Mon portable rangé, je m’active pour finir de nettoyer et quitter les lieux au plus vite. Dix minutes. D’une voix étranglée, je lance un “A demain !” avant de fuir la boutique et d’éviter de trop penser. Que vais-je devoir faire ce soir ? Chauffeur, dealer, informateur, bouclier…
Une heure plus tard, on m’a donné toutes les informations dont je pourrais avoir besoin ainsi qu’une nouvelle adresse, où je pourrais coincer le malheureux qui a eu la mauvaise idée de devoir de l’argent à Lazar. Une heure encore, la nuit est déjà tombée, Thaïs et Nolan doivent déjà manger au motel et se raconter leur journée. Moi, je lutte pour conserver un visage intimidant et ne pas me démonter. L’homme est plaqué contre un mur. S’il ne m’a pas pris au sérieux au départ, ma silhouette infantile lui a rapidement fait comprendre qu’elle cachait un ancien sportif professionnel qui a dû apprendre la violence gratuite dans l’un des pires milieux qu’il soit. J’ai les phalanges endolories, constellées de sang, j’ai les phalanges bleuies par les coups donnés, enfermées dans un coup de poing américain. J’ai peur. J’ai peur de me faire à tout ça, j’ai peur de cette violence que Lazar instille en moi, qu'il me force à embrasser pour accomplir ses ordres et appliquer les sanctions qu’il décide. Je sens dans mes veines, dans mes muscles, dans ma respiration cette même adrénaline malsaine, ce même soulagement pervers que celui qui me prend lorsque je frappe Nolan. Comme un besoin d’évacuer une violence que je suis incapable de retenir, une fois les vannes ouvertes. Une violence qui me fait horreur, une violence qui m’écoeure, une violence qui me donne envie de vomir. Une violence qui, j’en viens à me le demander, provoquerait par son absence des signes de manque, comme un drogué qui tenterait de se convaincre que c’est la drogue qui le fait trembler et non le manque. Manque de violence. Un manque que je compense en ignorant les sons, en ne me concentrant que sur sa mâchoire meurtrie et sur ce corps qui a cessé de lutter, maintenu par une main, martelé par l’autre. On m’a demandé de faire passer un message. On m’a demandé d’imprimer un message. On m’a demandé de convaincre du sérieux du message délivré. Et d’insister. Ce que je fais. Ce que je suis prêt à continuer à faire, quitte à perdre un peu plus une âme que j’ai déjà vendue au plus offrant. Pendant une fraction de seconde, pourtant, mon geste se suspend, lorsque je croise le regard douloureux du mec que je frappe. Si semblable à mon regard, je sais que le mec doit avoir plus ou moins la même histoire que moi, avec un peu plus de chance, un peu plus de malchance, un peu moins d’inéluctabilité que moi. J’ai choisi la situation dans laquelle je suis, je l’ai choisie au moment où je me suis convaincu que retourner voir Lazar était ma seule option. Je l’ai choisie et je la mérite. Alors que lui… ma poigne autour de son épaule s’affaiblit, indécise. Et avant que je ne puisse prendre la moindre décision, un contact glacé me tétanise. Un contact que je connais un peu trop bien. Je me fige, libère ma cible pour mieux lever les mains. - « Je te conseille de faire ce que ce charmant jeune homme t’a dit, et de profiter de l’occasion pour décamper vite fait. Aussitôt dit, aussitôt fait, je suis du regard celui qui ne doit un sursis qu’à la transformation en proie de son prédateur. J’ai du mal à respirer. Bien du mal. Si l’enveloppe du prédateur ne me convient absolument pas, celle de l’animal traqué me convient, elle, un peu trop bien pour mon espérance de vie. Ce canon glacé pressé contre ma tête, la voilà l’ombre que je guettais, la voilà l’ombre aura réussi à me prendre par surprise.
Quant à toi, Maxence Sanderson, ta course s’arrête ici. » A moins que ce ne soit l’éclat aveuglant de la justice qui ait fini par me rattraper. Je me tourne lentement, sans baisser un seul instant des mains désarmées. Une fraction de seconde, et me voilà mon tour acculé contre un mur, celui-là même contre lequel était appuyé le débiteur de Lazar un peu plus tard. Un regard affolé, je détaille en un instant celui qui me tient en joue d’une main assurée. Ce n’est pas le FBI qui se tient devant moi. Définitivement pas. Mais ce n’est pas pour autant quelqu’un que je connais. « Qui êtes-vous ? » Question stupide. Ma voix, pâle, comme un filet d’air fragile qu’un éternuement pourrait faire disparaître, me fait au moins la faveur de ne pas trembler. Mes yeux apeurés voltigent, de son arme à son visage, en passant par les maigres solutions de fuite que je tente d’envisager « Je ne vous connais pas, vous devez confondre... » Remarque stupide. Encore une fois. Il connaît mon nom et mon prénom, alors même que je les garde cachés depuis trois ans. Même si cacher son identité lorsqu’on est d’une part un champion olympique, d’autre part un criminel en fuite… Je me mords la lèvre en prenant conscience qu’il fallait bien que ça arrive à un moment ou à un autre. Et qu’il suffit que je trouve un des hommes de Lazar pour que… non.
Mes pensées s’entrechoquent dans mon esprit, chaotiques, paniquent tout autant que moi depuis qu’il est intervenu. Et ce n’est que maintenant qu’une pensée s’impose sur tout le reste. Une pensée brûlante. S’il est là, c’est qu’ils nous ont trouvés. Et s’il est là, c’est qu’il pense que je suis le mutant de la famille. S’il est là… c’est qu’ils n’ont pas encore découvert le pot-aux-roses, c’est qu’il faut que je maintienne les apparences… c’est aussi qu’il faut que je sache exactement quelle mutation je suis supposé avoir. Je déglutis. « Qu’est-ce que vous me voulez ? Je peux… on peut... on peut peut-être négocier ? » C’est stupide, je m’en rends bien compte, mais je sais que quoiqu’il advienne, tant qu’il n’a aucun doute sur ma nature, alors même si je meurs, Nolan sera en sécurité. Et Thaïs aussi.
Sujet: Re: Hunting goats tonight [Maxias] Jeu 8 Juin 2017 - 22:33
Hunting goats tonight
He's hunting from the dusk till dawn. He's on the move, he's on the loose and silently. He is sneaking upon his game. There is no warning there will be mourning. He makes his kill.
Feeling no shame.
L'excitation de la chasse faisait battre son cœur un peu plus rapidement, le sang pulsant dans ses tempes. Il aurait presque put l'entendre. Ses doigts caressèrent la crosse, effleurant la détente. Il aurait put se contenter de lui coller une balle dans la tête, de transformer ça en vol qui aurait mal tourné. Mais il n'avait jamais été comme ça Matthias. Il n'était pas du genre à se contenter d'une balle dans le crâne. Pourtant, et il le savait, la mutation de cette proie n'était pas des plus dangereuse. Seulement c'était plus fort que lui, ce besoin de faire payer, à chacun d'entre eux, ce qu’ils lui avaient enlevé. Et celui-ci n'échappera pas à la règle. Matthias le laissait se retourner, pour jouir de la peur se reflétant dans ses prunelles. Pour qu'il affronte la mort en face. Sa mort… Qui ne serait pas forcément douce. Tout du moins, ça ne dépendra que de lui. Le regard du chasseur restait fixe, mais néanmoins analytique. Comme à son habitude, il ne loupait rien. De ses iris qui passaient du canon pointé contre son visage, au faciès calme et fermé. Celui de son futur bourreau. Il glissa sur chacun de ses traits, sur ses paumes ouvertes, en signe de capitulation. Mais capitulait-il vraiment ? L'homme n'était pas du genre à accepter la reddition, quelle qu'elle soit. Il se faisait à la foi accusateur, juge et bourreau. Car les mutants ne méritaient qu'une seule et unique sentence : la mort. Il n'aurait pas prit autant de risque, s'il ne savait pas que sa mutation était inoffensive. Il voulait le voir se débattre, supplier si le cœur lui en disait. De toute façon son issu restera la même.
Il s'autorisa un faible sourire à sa première question. La réponse il la connaissait par cœur. Etait-ce nécessaire qu'elle ne franchisse ses lèvres, qui s’entêtaient jusqu'à maintenant à demeurer closes ? Son silence était des plus éloquent. Matthias voulait le laisser mariner, qu'il s'interroge, qu'il tente tout pour sauver sa peau. Que son cœur cogne à s'en échapper de sa poitrine, et qu'une sueur froide inonde sa chair brulante. Le sadisme du Callahan ne connaissait aucune limite, et il n'avait aucune raison d'afficher la moindre retenu. Le brun aurait put rire, mais son visage ne trahissait rien, hormis l’intense satisfaction que sa proie pouvait lire dans son regard. En effet ni l’un ni l’autre ne se connaissait vraiment, mais ça ne saurait tarder. - « Je pense qu’il est difficile de confondre un mutant, avec un nom pareil, et qui a fait les jeux, avec un autre mutant. » Dit-il narquois, en appuyant bien sur le mot mutant. Afin de lui montrer toute son aversion, et ne plus le faire douter sur qui il était. Si un doute pouvait encore subsister en lui sur ce point d’ailleurs. Rien que le canon pointer sur son crâne ne lui mettait pas complètement la puce à l’oreille non ? Si le chasseur avait été d’une autre humeur, ou peut être une autre personne, bien sûr qu’il aurait rit à gorge déployée de sa vaine tentative. A la place son sourire ne fit que s’étirer que légèrement dans le coin de son visage, faisant ressortir la cicatrice qui ornait sa joue. Cette blessure de guerre qu’il leur devait. Négocier ? Pour qui le prenait-il ? Un usurier peut être ? C’est vrai qu’il en avait la tête, ainsi que la carrure… Un travail ingrat qu’il ne laissait que trop volontiers aux autres. A ceux dont c’était réellement le métier. Ce qui n’était absolument pas son cas. Que voulait-il donc négocier ? Sa clémence ? Sa vie sans doute ? Il n’avait nullement besoin de son argent non plus. Comme s’il pouvait prétendre pouvoir l’acheter… Cette situation était des plus ridicules. - « Négocier… » Répéta-t-il, comme si c’était la plus mauvaise des blagues qu’on n’ait jamais put lui faire. Son regard quitta le siens quelques instants, le pistolet devient de sa trajectoire, comme s’il s’apprêtait à se moquer de sa vaine tentative. Cependant rien ne vint. De ses lèvres en tout cas, ce qui ne fut pas le cas de son geste. Le retour de la crosse fut des plus frappantes, marquant sa pommette sans la moindre retenu. Sans doute l’homme aurait-il put lui casser le nez au passage, cependant il savait encore mesurer ses coups, même s’ils venaient de dextre. Et bien que du sang en dégouttait lentement, le cartilage se trouvait encore en état. Pour le moment… Même si ce ne serait pas un trop grand problème pour lui. Après tout, ne pouvait-il pas se régénérer ? Tous ces vilains coups ne seraient bientôt qu’un très mauvais souvenir, jusqu’à ce qu’il se décide d’en finir. Restait simplement à savoir d’ici combien de temps. Matthias avait toujours été curieux de voir jusqu’où pouvait être poussé un don de régénération.
L’attrapant par le col, il le plaqua sans ménagement contre le mur, le tenant toujours à respect de son pistolet. Le chasseur n’avait en aucun une posture de débutant, sa proie pouvait le voir, bien que son index avait quitté la queue de détente, pour se poser sur le pontet. C’est qu’il était plus sage d’éviter qu’un mauvais coup ne parte tout seul. S’il avait put être à sa main, il ne serait pas donner la peine de prendre cette précaution. Cependant le hunter était bien trop prudent, pour ne pas prendre le risque que son handicap passager ne lui fasse lâcher son arme. Ce serait fâcheux. Avec agilité, sa main gauche s’employa à fouiller ses poches. Il n’y trouva pas grand-chose. Une carte de la ville - qui trouva sa place sur le sol crasseux de cette ruelle sombre - un téléphone portable, sans doute avec une carte prépayée. Téléphone qui trouva un sort funeste contre le mur d’en face. Mais ce qui trouva le plus de grâce à ses yeux fut un ticket d’hôtel. Sans doute là où il résidait. Seul, ou avec sa fratrie. Ce ticket il le fourra dans sa propre poche, avant de reprendre quelque peu de distance avec sa victime. - « Que veux-tu négocier ? Ta vie en échange de celle de ta sœur et de ton frère ? Maintenant que je sais où les trouver, je devrais sans doute les surveiller. Quel est le pourcentage de chance, qu’il n’y ait qu’un seul mutant au sein d’une même famille ? » Interrogea-t-il d’un ton posé, mais des plus glacial.
En réalité, Matthias s’en fichait pas mal de la raison pour laquelle il était recherché à la Nouvelle-Orléans. Une rançon, un contrat, une arrestation… Il n’avait pas besoin d’argent, et encore moins de réponse. Il se trouvait seulement déçu que cette traque ait été si facile. Et il ne se trouvait pas d’humeur à jouer. Passer à tabac un être tout aussi insignifiant et pathétique que lui, ne lui apporterait rien. Aucun soulagement, aucune satisfaction. C’était comme arracher les ailes d’une mouche, et la regarder tourner en rond dans une insupportable cacophonie, attendant seulement qu’on ait la bonté de l’achever. Si sa vie n’avait pas plus de valeur que ça, alors soit. Agité de léger spasme, son poing se referma contre sa cuisse, tentant d’oublier les fourmillements désagréables, persistants dans sa main directrice. Mais alors que son doigt reprit sa place sur la détente, s’apprêtant à exécuter sa sentence, le visage du futur cadavre attira son attention. Pourquoi n’avait-il toujours pas guérit ?
Maxence Sanderson
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Sujet: Re: Hunting goats tonight [Maxias] Mar 27 Juin 2017 - 0:29
hunting goats tonight
Matthias & Maxence
Maxence Sanderson. Pendant des années, ce nom a été celui d’un môme, pas très mémorable, pas très remarquable, avec un sourire aux lèvres et une joie de vivre débordante, pas des plus énergiques mais pas en reste non plus dès qu’il s’agissait de courir derrière une balle ou vers les bras de son père. Maxence Sanderson. Puis, le père est parti, puis il n’y a plus eu de balle derrière laquelle courir, et c’est devenu le nom d’un jeune garçon trop mature pour son âge, responsable, serviable, altruiste mais toujours aussi peu marquant. Un inconnu parmi tant d’autres, un garçon lambda parmi tant d’autres… un petit protégé, aussi. Maxence Sanderson. D’un coup, c’est devenu un héros, un espoir, une idole, la preuve qu’on peut devenir qui on veut dès lors qu’on s’en donne les moyens, dès lors qu’on a des rêves pour lesquels se lever. Du jour au lendemain, Maxence Sanderson, c’est devenu un prénom et un nom que les gens ont retenu. Du jour au lendemain, j’ai été quelqu’un, j’ai été une source d’inspiration. Puis, sans retomber dans l’anonymat, je suis devenu un monstre, une source d’une déception infinie, d’une honte. D’un mépris à la hauteur de l’espoir suscité par ma médaille d’or. Et lentement, Maxence Sanderson, ce ne sont pas redevenus les nom et prénom d’un inconnu, non, mais ce sont progressivement devenus ceux d’un paria. D’un criminel enfermé dans une prison, oublié. Et maintenant… maintenant, Maxence Sanderson, c’est l’identité d’un fou furieux recherché par le FBI. C’est mon identité. Mais ce n’est plus celle que les gens connaissent. En quatorze ans, j’ai changé. En quatorze ans et dix ans de taule, mon visage, mon regard, ma posture ont changé, drastiquement. J’ai perdu mon innocence. J’ai perdu ma candeur, j’ai perdu mon identité. J’ai perdu tout ce qui me définissait aux yeux du monde. J’ai délaissé le cadeau que mon père et ma mère m’ont fait à ma naissance, j’ai relégué au placard le seul héritage que j’aie de mon paternel.
Maxence Sanderson. C’est mon prénom, c’est mon nom. C’est aussi mon arrêt de mort. Alors non, je ne vais pas lui livrer mon identité aussi facilement. Et mon balbutiement apeuré a beau me desservir, je ne compte pas, vraiment pas baisser les bras tout de suite. Ma question est stupide, mon regard affolé est éloquent, mes battements de cœur précipités me trahissent, mes yeux apeurés voltigent, mes mains veulent trembler face à la menace d’une arme. Mais j’arrive à continuer d’articuler des mots pour me maintenir à flots. J’arrive à poursuivre dans mon mensonge, dans mon incrédulité, alors même que je lis dans son regard, dans son sourire, qu’il est inutile d’espérer le faire douter, inutile d’espérer le duper. Il connaît mon nom. Il connaît mon prénom. - « Je pense qu’il est difficile de confondre un mutant, avec un nom pareil, et qui a fait les jeux, avec un autre mutant. » Et il connaît mon passé. La seule chose qu’il ignore – merci tous les dieux du panthéon grec – c’est le mensonge de mon ADN, le mensonge qui m’enveloppe. C’est que la mutation qu’il me croit porter n’est qu’un vieux songe, qu’une protection pour faire de moi le pigeon que l’on chasse et faire oublier la réelle proie. Confondre un mutant, avec un autre mutant. Je déglutis. Rends les armes. « Vous êtes un chasseur… » Magnifique constat, Maxence, te voilà un fin enquêteur, me souffle la voix moqueuse de Nolan. « Vous… » La phrase, une phrase inachevée, une phrase morte avant même d’être complètement formée dans mon esprit, s’échoue sur mes lèvres, incertaine. Un avorton de phrase. Une esquisse. Rien de plus.
Mes pensées s’entrechoquent, se heurtent aux battements affolés dans ma cage thoracique. Ma proie s’est enfuie, je suis désormais la proie d’un tout autre prédateur, une proie désarmée, une proie qui a longtemps fui son sort. Je ne suis pas stupide : je ne suis pas mutant, je ne suis pas de taille. Je ne suis pas stupide, ma seule chose, c’est de négocier. Et de tenir mon rôle. Jusqu’au bout. Pour qu’ils laissent mon frère, pour qu’ils laissent ma sœur. Ma seule chose, c’est de négocier. Et s’il refuse… s’il refuse, et bien je vendrai chèrement ma peau mais je ne me défilerai pas. Je ne suis pas un lâche. Je refuse d’être un lâche. Je refuse de laisser parler ma terreur, de laisser parler ma panique. Je suis un faible, oui. Mais pas un lâche. - « Négocier… » L’écho me confirme ce dont je me doutais déjà. Je recule, le mur interrompt ma fuite. Le flingue attire mon regard, encore. Toujours. « Oui, négocier » Folie, courage, je n’en sais rien. Mais je garde la tête haute. Et j’ai un soupçon d’espoir lorsque la visée de l’arme s’éloigne de moi, un espoir fracassé en même temps que ma pommette. La douleur explose, comme ma lèvre, comme l’intérieur de ma joue ; et ma pommette se tuméfie. Mes bras, eux, se sont levés, ont tenté de me protéger, comme Priam m’avait appris à le faire. J’essaye, j’ai le mérite d’essayer. J’échoue : il m’attrape par le col, me plaque contre le mur, me matte par la seule présence d’un canon dirigé vers ma tempe. Des hommes comme lui, j’en ai croisés plus qu’il ne peut s’en douter. Des hommes comme lui, j’en suis la victime depuis des années. Et les coups, j’ai appris à la dure à les encaisser. Je relève la tête, je relève le menton. Le seul devant qui je ploie encore le genou, c’est Lazar, parce que je n’ai pas le choix. Là… Je me débats comme je peux lorsqu’il me fouille, lorsqu’il extirpe le peu que je porte sur moi. Rien de bien identifiable, normalement. Pas de carte d’identité, pas de… « Non ! » ma voix soufflée s’étrangle devant le sort que reçoit mon portable. Il va falloir que je supplie Lazar de m’en procurer un autre. Pas de carte d’identité, pas de permis, pas de carte de crédit, je me répète. Mais… « Tu ne trouveras rien » j’essaye d’articuler à l’instant où se déplient sous mes yeux écarquillés un ticket de caisse. D’hôtel. - « Que veux-tu négocier ? Ta vie en échange de celle de ta sœur et de ton frère ? Maintenant que je sais où les trouver, je devrais sans doute les surveiller. Quel est le pourcentage de chance, qu’il n’y ait qu’un seul mutant au sein d’une même famille ? » Mon cœur fait un raté sous la menace.
Jusque-là, j’étais conscient que me sacrifier pour préserver la vie de Nolan ne me dérangerait pas un seul instant. Parce que j’étais persuadé de lui sauver définitivement la mise. Mais là… Mon regard se durcit. Je suis faible, je suis une mauviette, je ne suis pas de taille contre un hunter et encore moins contre un hunter confirmé comme celui qui me fait face. Je suis faible, je suis une foutue mauviette. Mais je suis aussi un frère aîné, un frère qui a juré de protéger sa famille coûte que coûte, qui a juré de les protéger d’un cataclysme qu’il a créé. « Tu ne toucheras pas à mon frère et à ma sœur. Ce sont des humains innocents. » Un tremblement, dans sa main. Je bloque ma respiration. Expulse tout l’air de mes poumons à l’instant où ce que j’ai appris par la force me pousse à le frapper, à viser le visage d’une main, à écarter l’arme de l’autre. A me rendre sourd à une éventuelle balle tirée pour me jeter sur lui, me rendre insensible à une éventuelle blessure pour heurter le chasseur. Tenter de récupérer son arme. Trébucher en le faisant. Abandonner l’idée. « Je suis le foutu mutant de la famille, je suis le seul qui les met en danger. Tue-moi si tu veux, mais jamais, jamais je ne laisserai quiconque leur faire du mal à cause de moi ! » Je pourrai m’enfuir.
J’aurais pu m’enfuir. Mais il a menacé Nolan et Thais. Et je refuse de risquer leur vie pour sauver la mienne.
Ma main extirpe de ma poche le couteau à cran d’arrêt qui s’y cachait, en ouvre la lame d’un mouvement de poignet qui trahit une pratique que je n’assume pas. Le problème, lorsqu’on a fait dix ans de taule, quand on est en cavale depuis plus de trois ans, quand on est sous la coupe d’un mafieux depuis tout ce temps, c’est qu’on est obligé de s’imprégner de violence. Même lorsque, comme moi, on la rejette de toute notre force. « Tu ne toucheras pas à ma famille. Qui que tu sois. Laissez-moi tranquille, laissez-nous tranquille, je ne suis pas dangereux ! » Mais Nolan l’est.
He's hunting from the dusk till dawn. He's on the move, he's on the loose and silently. He is sneaking upon his game. There is no warning there will be mourning. He makes his kill.
Feeling no shame.
Sans doute aurait-il dû attendre que les séquelles de l’attaque de décembre soit définitivement passées, avant de reprendre la chasse. Cependant c’était mal connaître le Callahan, que de croire qu’il allait attendre sagement d’aller mieux, avant d’accomplir son devoir. Après tout, qu’est ce que c’était que quelques tremblements, qui lui arrivait de moins en moins souvent ? A son sens, un paramètre négligeable. Il est vrai que de la vaisselle cassée ce n’était rien, à côté de devoir se servir de la main droite… Oui un paramètre négligeable. Il s’était entrainé à cette éventualité, perfectionniste jusqu’au bout des ongles, alors ça ne pourrait qu’aller. Surtout à en juger le gabarit de sa proie. Un jeune faon apeuré. Le chasseur aurait put lui broyer les os à mains nues s’il l’avait souhaité, qu’aurait-il put faire ? Se défendre sans doute, seulement Matthias n’y croyait pas. Il restait planté là, à accepter son sort, attendant simplement qu’il ne se décide enfin à lui coller une balle en pleine tête. D’habitude les mutants vendaient chères leur peau, qu’ils aient quelqu’un à protéger ou non. Au moins, il n’aurait pas à faire appel au service d’Ezekiel pour se soigner, cette fois-ci. C’était toujours ça de prit.
Son constat manqua bien le faire rire aux larmes, néanmoins ceci ne resta qu’intérieur. A la place, le brun lui offrit un faible sourire. C’est qu’il se trouvait en présence de Sherlock Holmes ! Qui d’autre qu’un hunter parlerait de mutant, avec un pistolet à la main ? Un membre du GP sans doute, seulement ceux-ci étaient en voie de disparition. Pour ne pas dire qu’ils n’existaient plus. Un état de fait dont il ne se souciait guère. Matthias ne s’était jamais sentit l’obligé de Lancaster. Son allégeance, l’homme ne la devait qu’à sa famille. La famille… quelque chose de précieux, de fragile, que tout le monde souhaite mettre à l’abri du besoin, et surtout du danger. Pour lui le danger se trouvait sous nez, aussi bénigne que soit sa mutation, il valait mieux mort que vivant. C’était prétentieux de sa part d’affirmer qu’il ne trouverait rien, lorsque l’on laisse trainer un précieux ticket d’hôtel. Le travail avait été bien fait, comme toujours lorsqu’il s’agissait des recherches de Calista. Il savait que ce Maxence avait un frère, ainsi qu’une sœur cadette, maintenant il savait où les trouver, et s’assurer que leur aîné était le seul dégénéré chez les Sanderson. Aucune possibilité de négociation donc. Jamais avec lui. Si le hunter affectionnait se jouer de ses proies, avant de les tuer, discuter avec elles ce n’était pas son fort. A quoi bon parler ? Il détestait ça. Et si c’était pour supporter leur supplique et autre jérémiade... Il en avait assez entendu durant son enfance, ainsi que son adolescence. Ça lui suffisait. S’il voulait des plaintes, il lui suffisait de rendre visite au demi-crétin.
Sa seule erreur, fut certainement de lui signifier qu’il allait garder un œil sur sa famille. Trop discuter nuit à la concentration et ouvre des faiblesses. Il le savait le Callahan, son erreur était de sous estimer sa proie. De présumer de sa pleine et entière domination, alors que le tremblement, qui s’emparait de sa main, gagnait en intensité, fourmillant le long de son bras. Son erreur avait été de ne pas presser la détente tout de suite, parce qu’il ne guérissait pas. Sans doute avait-il été vacciné, auquel cas son sort n’en serait guère différent, soit… Ses sourcils se froncèrent, son pied amorça d’instinct un pas en arrière. Pas assez rapide. Le poing de l’homme partit, le chasseur s’écarta, néanmoins sa phalange heurta son arcade. Déséquilibré, Matthias se retrouva par terre, ses doigts échappant son arme sous le choc. Bon sang ! Si son père le voyait, sans doute que c’est lui qui lui botterait les fesses, si fort qu’il ne pourrait plus s’assoir pendant au moins deux mois. Un débutant, voilà ce qu’il était en cet instant. Ça faisait bien des années qu’il n’avait pas mangé le bitume aussi… facilement… En tout cas, pas avec une cible aussi pathétique et faible que celle-ci.
Seulement les pensées du chasseur étaient ailleurs. En partie à cause de sa sœur, à cause de ce mutant qui s’était introduit chez eux. De ce qui s’était passé à cause du poison, qu’il sentait encore courir sous sa peau. Oui ses pensées étaient ailleurs, et le couteau qui brilla soudainement sous son nez, ainsi qui le dégénéré qui le surplombait, lui indiqua que ce n’était pas le moment pour afficher la moindre faille. Pas lui. C’était une insulte à son nom. Comme de croire qu’il était parfaitement inoffensif sans son pistolet. Ancrant solidement ses pieds dans le sol, il lui lança un regard mauvais. Non cette position ne lui allait pas, quelque soit la situation. Pour ce qui était d’utiliser ses poings, les tremblements ne seraient en aucun cas un problème. D’un geste vif, le hunter écarta sa main armé, puis de la libre, il frappa sans ménagement les points de pressions se situant sur la ligne des côtes, avant de le reverser en soulevant le bassin et l’envoyant au sol à son tour. L’homme avait récolté quelques coups au passage, mais qu’importe, tant qu’il récupérait l’avantage. D’un revers de main, il essuya le sang perlant de sa lèvre, cherchant son arme des yeux, sans perdre son adversaire, ainsi que sa lame du regard. - « Pas dangereux hein. Finit-il par dire, avec une certaine ironie, brisant le silence dans lequel il s’était muré. S’il s’imaginait qu’il allait le laissé, juste parce qu’il lui demandait gentiment, c’était encore croire au père noël. - Lorsque l’on menace quelqu’un avec un couteau, mieux vaut être prêt à s’en servir. D’un certain côté, le Callahan n’allait pas s’en plaindre. Des coups guérissaient toujours plus vite qu’une mauvaise coupure. Et les points de sutures, il n’en raffolait pas tellement. Restant sur ses gardes, alerte à parer la prochaine attaque, ses sourcils se froncèrent. Il devait quand même en avoir le cœur net. S’il mentait sur le fait d’être un dégénéré, Matthias ne comptait pas tuer la mauvaise personne. - Mais peut être ne suis-je pas le premier chasseur à en tester la lame ? » Jouer les imbéciles, ce n’était pas vraiment quelque chose qu’il affectionnait. Car le brun se trouvait être tout sauf un idiot. Cependant, il se trouve que parfois, c’est le meilleur moyen d’avoir des réponses.
Spoiler:
Désolé pour le temps de réponse. Et désolé la fin est un peu moyenne