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 Time to relax - feat. Marcus

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Diana Peterson
Diana Peterson

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MESSAGES : 810
SUR TH DEPUIS : 13/05/2014
MessageSujet: Time to relax - feat. Marcus   Time to relax - feat. Marcus Icon_minitimeDim 26 Fév 2017 - 1:27

Time to relax
Your last drink
Diana & Marcus

Toujours les mêmes visages, la même haine grandissante de jour en jour. Je savais beaucoup plus de choses sur ma sœur, mais j’ignorais réellement où la trouver. Tout ce que je savais c’est qu’elle était plutôt discrète et qu’elle avait changé, apparemment, son prénom et donc une partie de son identité. Je restais en place, toujours à l’affut de nouvelles informations dans le bar. Un peu plus chaque jour, j’espérais de souffler la paix dans les cœurs, mais je le savais au fond, être pacifiste ne servait à rien quand une guerre grondait. Je n’acceptais toujours que partiellement ma mutation. Le fait de ne pas la contrôler n’aidait en rien. Le fait de devoir rester silencieuse depuis ma naissance n’aidait pas. Je devais toujours redoubler d’imagination et d’excuses concernant les bleus qui recouvraient mon corps. Avant d’aller au travail, je passais un temps fou pour masquer mes marques. Le nombre de fois où les fusibles sautaient depuis que je travaillais dans ce bar défraillait la chronique, c’était encore une chance que la plupart des personnes qui se bourraient par ici n’avaient pas forcément de la lumière à toutes les fenêtres. Il y a encore quelques jours, j’avais croisé un chasseur qui l’était devenu par ma faute alors… Comment proclamer la paix quand je ne peux même pas me pardonner moi-même d’être une mutante ? Il avait été le premier garçon que j’avais embrassé lors d’une soirée et… Disons simplement qu’il a perdu l’usage d’un de ses yeux. Maintenant il ne jure que par la possibilité de m’apporter un jour la mort, mais par chance, il ne m’a pas reconnu dans la rue et pense sans doute que j’habite encore Détroit. Ville maudite… Ou mon ex-petit copain aimant est resté. Il y a presque un an que nous avons officialisé notre séparation après que j’ai fermé la porte en pleine nuit pour courir après ma sœur en laissant Will derrière moi. Il avait été patient, mais il ne pouvait pas attendre éternellement que je revienne. Avec mon passé de toute façon, je n’ai jamais été persuadée que je pourrais un jour me sentir assez bien avec un garçon et ne pas fuir. Si les sentiments viennent, alors je m’enfuie, je m’échappe, pour ne pas finir comme ma mère. Aimer, c’est courir droit vers la mort. Je revis le traumatisme de ma mère tuée par mon père encore quasiment toutes les nuits. Je sens aussi que Will et moi on n’est pas pareil. Il veut sortir les armes, pas moi. Je ne suis même pas sûre d’être fière de ce que je suis. Tout ce que je sais, c’est que l’on est l’évolution et que les humains sont vraiment trop crétins de nous combattre.

« Princesse, comme d’hab ! » Lançait un bouffon de service, qui ne voulait pas comprendre que son délire, ce serait sans moi. « Dan’, François t’appelle je crois. » Haussais-je la voix en direction de mon patron avant de contourner le bar et d’aller servir en premier les clients qui m’avait adressé une formule de politesse. « Qu’est-ce que tu en penses des infos Diana ? Tu crois vraiment que les mutants vont nous surpasser en nombres ? » Avec un léger sourire en coin, je posais le verre devant l’un de mes clients réguliers et haussait finalement les épaules. « C’est une évidence, nous le sommes tous, tu te rappelles l’histoire des dents ? Ou encore l’histoire sur l’évolution des pandas que je t’avais racontée ? » Il balaya mes propos d’un revers de la main. Je ne devais pas être la commère qu’il voulait entendre avec mes arguments. Nous devions tous évoluer un jour ou l’autre, les mutations étaient monnaie commune. Mais les nôtres commençaient à être plus voyante, d’où la gêne et la crainte. L’être humain a toujours eu peur d’être dépassé. Posant mon plateau, je restais quelques secondes à rêvasser. Dans moins d’une heure, j’allais pouvoir rentrer chez moi ou devenir simple cliente, bien que aller dormir me semblait un bon programme vu que je me prenais la tête.

« Diana… » Souffla mon patron. « Tu peux t’occuper du nouveau ? » Je fronçais légèrement les sourcils à sa façon de me le chanter discrètement. Bien sûr, pour ne pas paraitre suspecte, je parlais de temps en temps de ma vie privée. Tout le staff savait que cela faisait au moins un an que je ne mettais pas remise en couple, par contre, personne ne savait pour mes histoires d’un soir. Mon patron aimait bien me charrier quand il pensait qu’un garçon pouvait me plaire physiquement. « Sa petite amie va peut-être le rejoindre. » Lançais-je malicieuse. Le prochain qui essaye de me caser, c’est avec mon plateau que ses dents vont faire connaissance. Je savais déjà que j’étais en tords par rapport à mon ex, je n’étais pas du genre à draguer non plus. J’attendais qu’on le fasse, j’étais pas le genre de fille à faire du violent rentre dedans. Mes relations d’un soir étaient en réalité une façon à moi d’avoir un simulacre de couple sans tout l’engagement qui allait avec. Moi qui pourtant avais toujours rêvé d’avoir une famille, j’étais toujours dans une sorte de déni sur ma peur de l’engagement et qu’importe. Les mecs de mon âge étaient volages et se fichaient pas mal des sentiments des filles comme moi. Je devais reconnaître que mon client était mignon, mais heureusement pour moi, je ne couchais pas comme ça non plus… Enfin j’espère pour moi…

« Bonsoir, je serais votre serveuse pour ce soir. » Mon calepin en main et un sourire enjôleur destiné à mon nouveau client, j’entendais une nouvelle fois les bourrés de derrière parler de mon tatouage de papillon dans le dos de mon cou même si je n’y prêtais qu’une oreille. Ils voulaient tous trouver la raison de ce tatouage et ils devenaient légèrement irritants. Resserrant un peu ma queue de cheval pour tenter de leur montrer que c’était impoli, je questionnais mon client comme il se devait. « Vous avez choisi ? » A cette heure-ci, pour être totalement honnête, cela me surprenait de le voir seul. Avait-il fait la fête avec des copains et avait-il décidé de prolonger dans un autre bar sans que personne ne le suive dans son délire. J’ajoutais un nouveau sourire enjôleur comme Dan’ aimait bien qu’on le fasse, histoire de garder la nouvelle clientèle. De toute façon, ce travail n’était que temporaire pour retrouver ma sœur, autant jouer le jeu.




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Marcus Hollander
Marcus Hollander

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SUR TH DEPUIS : 20/02/2017
MessageSujet: Re: Time to relax - feat. Marcus   Time to relax - feat. Marcus Icon_minitimeMar 28 Fév 2017 - 23:51

Time to relax
Ahhh… It's time to relax, and you know what that means. A glass of wine, your favourite easy chair, and of course, this compact disc playing on your home stereo. So go on and indulge yourself. That's right, kick off your shooes, put your feet up, lean back and just enjoy the melodies. After all, music soothes even the savage beast.


Encore une fois il avait suivit les petits cailloux blancs, tel le petit poucet, mais ce n’était pas pour rentrer chez lui. Marcus suivait le travail comme un oiseau migrateur, ne parvenant pas à se fixer quelque part plus d’un an et demi, voir deux ans. Chaque fois ses pas le ramenaient vers le Texas, comme une voie de garage, avant de repartir vers d’autre horizon. Mais sans chapeau de cow-boy, sans cheval, et sans soleil couchant sur fond de musique western. Ses terres natales lui manquaient, cependant il était devenu incapable de rentrer chez lui, et son grand père était le seul être capable de le remettre dignement sur les rails.
L’homme avait tenté beaucoup d’endroit, surtout les grandes villes. Mais ça ne lui allait pas. Trop de population, trop de circulation, pas assez de charme dans les âmes et dans la pierre. Alors il visait plus petit. Plus ensoleillé aussi, mais qu’importe. Comme disait son frère "vise la lune, si tu ne l’atteins pas tu atterriras parmi les étoiles". Pour l’instant, il ne visait qu’un appart’, parce que l’hôtel c’est bien, mais ça ne donne pas l’impression d’être chez soi : juste éternellement en vacances. Et puis quand on cherche du boulot, et que le recruteur voit de marquer le numéro de l’hôtel, et de la chambre – parce que oui, quand le portable n’est toujours pas activé, ça n’aide pas non plus hein – ça ne fait pas très sérieux. Puis s’il vient à rencontrer quelqu’un, sans avoir d’appart’, bonjours la situation. "Je vous donne le numéro de ma chambre ?" "Me prenez-vous pour une pute ?". Et c’est là qu’on pleure à l’intérieur… La seule affection pour laquelle il serait susceptible de payer, c’est le jour où il achètera un chien. Ou un poisson rouge. Qu’il appellera comme lui. Parce qu’ils ont la même capacité de mémoire. Et la même tendance à avoir l’air stupide. Enfin pas que l’air en faite… Puis il vivait déjà dans un bocal. A la différence c’est qu’il se rappelait d’en avoir déjà fait quinze fois le tour.
Son arrivé à Radcliff ne s’était pas vraiment déroulé comme il l’avait prévu. En vrai il enchainait un peu les tuiles. Entre la location de l’appartement qui lui passait sous le nez au dernier moment, parce que soit disant il n’avait pas de contrat. Et que justement ce fichu contrat traînait les pieds, tout simplement parce que l’employeur n’arrivait pas à se décider entre lui et un autre. Sauf que cet abrutit de crétin de alpes à la noix lui avait certifié qu’il avait la place. Sinon il ne serait pas en train de tourner en rond et de ruminer dans sa chambre. Cette poisse commençait à lui prendre la tête, et lui donnait l’envie d’aller voir ailleurs.

Ouais voir ailleurs… Au bar par exemple, là où ses pas l’avaient mené de façon machinal. Là où au lieu de broyer du noir il pouvait brasser de l’alcool. Ce qui en soit n’était pas une si bonne idée. Mais qu’importe. Toutes ces histoires lui prenait vraiment la tête et là, il voulait juste se la mettre à l’envers, qu’importe les conséquences.
Marcus ne connaissait absolument pas la ville, alors qu’il ait put atteindre le comptoir, en lieu et place, tenait presque du miracle. Perché sur son tabouret comme une âme en peine, ses yeux balayèrent l’endroit, observant l’ambiance du lieu. Ça ne valait pas un bon vieux pub anglais bien de chez lui, mais l’ambiance était sympas ici et les filles plutôt jolies. Son regard suivit discrètement leur sillage, bien plus que la bande d’australopithèque Pierrafeu, avant de retrouver de l’intérêt pour les veinures du bois. Son menton se cala entre ses doigts, attendant simplement que le temps passe, ou seulement qu’on s’occupe de lui. Un peu comme un chiot en mal d’amour. C’est bien ce dont il devait avoir l’air, à moitié affalé sur le bar, ses yeux verts emplis de la même fausse tristesse si caractéristique des amis les bêtes à quatre pattes. Ça, se fut jusqu’à ce qu’une main apparaisse dans son champ de vision, celle du barman à n’en pas douter.
- « Mauvaise journée l’ami ? Demanda-t-il de la politesse qui lui était dû.
Ses yeux suivirent le haussement de ses sourcils, prenant le temps de détailler son nouvel interlocuteur, mais aussi de réfléchir à la question. Ah la psychologie de comptoir, il la connaissait bien. Il y avait ceux qui la pratiquait de leur plein grès, parce qu’ils aimaient ça, et que d’être psy à plein temps c’est chiant. Ceux qui se sentaient obligé de le faire, mais qui s’en fichait plus ou moins, et ceux à qui ont demandait de le faire. Fidélisation du client, tout ça, blablabla… Marcus connaissait la psychologie tout court. Il ne voulait pas trop en réentendre parler. En vrai il détestait tous les mots commençant en p, s, y. A part Psykokwak, ou Psy… Il avait trop de bons souvenirs sur gangnam style. Alors il pesa le pour et le contre. Entre répondre par la négative, en gémissant sur cette journée de poissard, qu’il tentait d’oublier au fond d’un verre qu’il n’avait pas encore, ou bien sortir une stupidité qui le caractérisait tant. Ou D, la réponse D.
- Je testais la douceur du bois et le confort du comptoir, car ce sera toute la finalité de ma soirée. Dit-il d’une voix qui se voulait enjouée.
L’homme sourit. Finalement l’option deux se trouvait être la meilleure. Plus tard pour pisser dans les violons.
- Parfait alors ! Qu’est ce que je vous sers ?
- Vous avez de la triple à la pression ?
- Bien sûr. Dit-il, avant que les borborygmes si caractéristique d’un estomac en détresse, ne parviennent à se oreilles. On sert aussi de la nourriture. Ses doigts firent glisser une carte vers lui.
- Chouette de la lecture. Puis il est pas encore minuit, alors profitons en !        
Le barman sembla mettre un peu de temps pour faire le lien, et sourit de nouveau. Posant la pinte à côté de lui, il décida de le laisser choisir tranquillement, car il avait un peu l’impression qu’il se lançait dans la lecture de toute la carte. Puis quelqu’un viendra bien prendre la relève.

En effet, quelques minutes plus tard, une voix féminine vint perturber sa concentration, et le fit sursauter sur son tabouret. Décidément…  Soufflant légèrement, il leva les yeux vers elle et lui offrit ce qui ressembla le plus à un sourire.
- Bonsoir. Moi je serais votre client ce soir. Répondit-il du tac au tac. Bon ok son humour n’était pas au beau fixe, mais valait mieux ça qu’une main aux fesses non ? Pardon, je prendrais bien des pains de viandes et de l’onion ring. Son doigt mima machinalement la forme circulaire de l’aliment avant de se suspendre dans sa course, se rendant compte qu’il c’était trompé. Non en faite c’est l’inverse. Son doigt tourna dans l’autre sens. Du pain de viande et des onions rings. Mieux comme ça. Et avec le mot magique aussi : s’il vous plait mademoiselle.
S’apercevant qu’il parlait un peu trop, et surtout avec sa main libre, signant de façon inconsciente, son extrémité se retrouva calée entre ses genoux, et ses lèvres pincées. Seuls ses yeux expressifs la regardaient. Décidément il n’était pas vraiment doué pour se sociabiliser. Surtout qu’il avait encore à peine touché à sa bière, il démarrait bien ! S’il ne passait pas pour, soit un type entamant un barathon, soit le gros timide de service qui a peur des filles, il aurait un peu de chance. Cependant, elle et le barman étaient les deux premières personnes de la journée à lui parler sans lui aboyer dessus, ça faisait du bien. Par contre, les gars derrière lui courraient un peu sur le haricot. Attrapant le comptoir, il se pencha en arrière, regardant la bande de cro-magnon en plissant les yeux, puis vit le fameux objet de leur discussion, ô combien fascinante, gravé dans la chaire de la jeune femme.
- Pourquoi les gens ont tous ce même rapport avec ça ? Râla-t-il d’un ton bien plus bas qu’eux. Sont juste jaloux parce qu’ils ont pas eu les tripes de sauter le pas. Ces gros dégonflés doivent pleurer comme des bébés pour un vaccin contre la grippe.
Ceci étant dit, Marcus passera sous silence le fait que, lui, en avait pas mené large pour le siens. C’est sûr que démarrer par les côtes pour un premier, ce n’est pas le meilleur des choix. Peut être pour ça qu’il n’avait pas, comme beaucoup, attrapé le virus pour s’en faire d’autre. Du moins pour l’instant. Mais il n’en ressentait pas le besoin.
Sa main gauche se porta sur le coin droit de ses lèvres, se rendant faussement discret, comme une confidence feinte.
- Si vous voulez je peux leur balancer des cacahuètes. Peut être que ça les occupera à autre chose, en tentant de les attraper. »
Bon ok Marcus, la ferme. Genre là, tout de suite, maintenant. Parce qu’en plus de te prendre pour un imbécile, tu vas passer pour le gros boulet que tu es. Laisse donc cette fille tranquille, elle n’a pas mérité ça. Bois ta bière et joue les hamsters, ça t’éviteras de dire des conneries aussi grosse que toi. Qu’il pensa, tout en conservant la même posture, attendant une réponse bien plus sensée que ses paroles.
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Diana Peterson
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MessageSujet: Re: Time to relax - feat. Marcus   Time to relax - feat. Marcus Icon_minitimeJeu 2 Mar 2017 - 9:56

Time to relax
Your last drink
Diana & Marcus

Le choix que j’avais pris en venant à Radcliff aurait sûrement été plus qu’inconcevable pour la plupart des êtres vivants sur cette planète. J’avais une bonne situation financière, un métier qui me plaisait, un petit ami fidèle et attentif ainsi qu’un grand père aimant. Seulement voilà, Détroit était loin d’être la ville sympa que tout le monde rêverait de visiter. C’était dans cette même ville que j’avais dû apprendre que l’on pouvait aimer un homme, avoir une relation avec lui et découvrir par la suite qu’il était marié et qu’il ne se donnerait pas la peine de détruire son mariage en reconnaissant sa fille, c’est-à-dire moi. J’ai appris que ce même géniteur qui ne souhaitait pas me reconnaître avait tué de sang-froid ma mère, pensait qu’elle était la mutante qu’on lui avait signalé, alors que c’était moi. C’est cette même nuit où il assassina froidement ma mère que j’ai pu voir pour la toute première fois de ma vie son regard glisser dans le mien. Ce n’est seulement que quelques heures plus tard que je mettais mise d’accord avec moi-même pour venir un jour le tuer. Histoire de me rassurer sur mes choix, j’essaie de me persuader que pour mon grand-père, seule image paternel que j’ai eu, c’était mieux ainsi. Si jamais on apprenait que sa petite fille était mutante, je ne sais pas ce que l’on ferait de lui. Moi ? Cela n’avait plus trop d’importance. J’avais envie d’être aimé et en même temps non. Je ne voulais pas que quelqu’un me pleure s’il m’arrive quelque chose, mais vivre seule avait aussi un goût très amer pour une fille aussi sociable que moi. J’aimais aider mon prochain et j’avais pris une voie bien tordue. Je voulais sauver le seul membre de ma famille qui pouvait peut-être l’être encore : Skylar. Ma jeune demi-sœur qui ignorait tout de mon existence, la seule à avoir survécu après l’incendie qui a frappé sa maison, tuant son frère, sa mère et notre père. Ma vengeance était partie en fumée sans que je ne puisse rien y faire. Quelqu’un était passé à l’action avant que je ne puisse agir par mes propres moyens. Évidemment c’était un soulagement pour mon petit ami de l’époque, pensant ainsi que je n’aurai pas à commettre quelque chose qui n’était pas dans ma nature : un meurtre. Mais c’était sans doute aussi cette vengeance inassouvie qui m’avait fait prendre cette décision : tout plaquer pour retrouver un être qui n’en aurait rien à faire de moi et lui promettre protection et asile si jamais elle en avait besoin.

Le tout c’était de ne jamais se prendre la tête de façon à se dire : et si j’avais pris à droite ce soir-là ? C’était que quelque chose que je ne pouvais de toute façon pas changer, le passé. Par ailleurs, j’ai toujours eu tendance à croire que même un mauvais choix vous permet parfois d’avoir la chance de votre vie ou des de faire des rencontres qui auront le pouvoir de tout changer. Dans le bon, comme le mauvais. Alors je me tenais là, en tant que serveuse, sans vraiment parler de mon passé, en étant très brève sur le sujet. A Detroit, ce ne sont pas les soucis qui manquent alors par nature, on apprend à être discret pour survivre là-bas. Par ailleurs, être mutante dans une ville comme celle-ci et le crier sur tous les toits serait la pire des conneries. Au moins quant au bar c’était calme, je pouvais m’amuser à faire rouler mon plateau sur lui-même avant que Daniel me gronde par principe. Un chic type, si on aime le genre, de toute façon, tout ce que je voulais c’était une place de choix pour entendre tout ce qui se passait en ville et retrouver Sky’.
Finalement, une fois en face du client, je me rendais compte que mon patron n’avait pas tort sur toute la ligne. Il avait peut-être quelque chose dans le regard, un je-ne-sais-quoi qui me faisait penser que l’on avait peut-être une façon de penser pas si éloignée l’une de l’autre. Bref, un client et donc, je m’en fiche. La seule personne qui avait de l’importance c’était ma sœur et les autres ne devaient être que… Des amis de passages. A le regarder se mouvoir et parler en même temps, on aurait bien dit qu’il était en fin de soirée, mais je n’en étais pas si sûre que cela. Avec un petit sourire en coin et un léger rire je l’observais, mais je ne me moquais pas. Il m’amusait c’est tout. « C’est pour cette raison que personnellement je mange avant de boire, on garde l’esprit plus clair. » Affirmais-je faisant allusion au fait qu’il se perdait dans les mots et les aliments. « Merci pour votre politesse monsieur. » Mais vraisemblablement, j’espérais pour lui que la bière à côté de lui n’était pas son premier verre. Sinon c’est que soit c’était naturel, soit c’est qu’il avait vraiment passé une sale journée. Malgré tout il ferait parti de mes clients préférés de la soirée tout simplement parce qu’il m’avait fait rire et qu’en plus il était polit. Ce n’était pas toujours gagné à cette heure-là avec un mec. Concernant mon tatouage, j’aurai très bien pu essayer de le cacher avec du maquillage aussi, mais ce serait faire trop plaisir aux ivrognes qui parlaient dans mon dos. C’était sans imaginer que l’inconnu allait prendre ma défense et monter en haut de mon top au niveau de mes clients préférés de la soirée. Même si j’aurai aimé que les idiots de derrière l’entende. Quoi que… Il y en a bien un ou deux qui auraient été assez con pour vouloir continuer sur le chemin de la bagarre, alors finalement c’était mieux ainsi. Cela faisait bien longtemps que l’on n’avait pas pris ma défense… En même temps si je n’avais pas abandonné lâchement les personnes qui m’aimaient… Bref, toujours mes choix dont la logique n’appartenait qu’à moi.

Cette fois-ci par contre, je ne pu me retenir de rire face à son idée farfelue et sa façon de se tenir. Non, ce n’était pas possible, on n’était pas son premier bar ou il était vraiment très fatigué de sa journée. « Vous risqueriez de confondre les cacahuètes avec vos oignons, ce serait dommage s’ils tombaient par terre… » Convaincre par l’absurde les personnes fatiguées ou alcoolisées allaient devenir ma spécialité à force. « Je ne pense pas qu’ils soient jaloux, mais qu’ils assimilent tatouage plus fille comme une équation qui signifierait fille facile. Ils ont beau se prendre des coups, ils reviennent toujours à la charge. » Bien que je le disais avec amusement, c’était une situation qui m’énervait pleinement. Le souci c’est qu’avec mon don que je ne maîtrisais pas, je risquais d’être dangereuse… Alors à la façon de Hulk, je me forçais à rester calme dans toute circonstance. « Je reviens » Lançais-je tout en accompagnement mes mots d’un clin d’œil. Je prenais doucement sa carte du bout des doigts et la reposait à sa place, attendant qu’un client sans doute moins sympathique mette ses grosses paluches dessus. Je passais alors la commande de mon client en cuisine et Dan me lança un regard comme pour savoir si le courant passait bien. « C’est un client. » Fis-je en détachant chaque syllabe. Il n’était pas mon père ou qui sais-je pour avoir le droit d’essayer de me casser avec le premier mec qu’il penserait que je trouverais mignon. Qu’ils cassent les autres serveuses d’abord, quoi que… Il doit le faire avec nous toutes. Et puis le connaissant, c’était seulement pour rire et m’embêter qu’il se comportait comme ça. Je revenais donc vers mon dit client préféré de la soirée pour m’assurer que tout allait bien, maintenant, mais surtout après.

« Vous rentrez en voiture ou à pieds ? » La subtilité n’était pas forcément de mise avec cette question, mais je préférais toujours la poser quand un client m’était sympathique. « Quelqu’un va vous rejoindre au bar ? Je peux peut-être prendre une commande en avance, ça ne me dérange pas. » Cela ne me dérangeait pas de rester avec lui, ce sont les autres qui étaient à deux mètres de moi qui me posaient problème. D’ailleurs, c’était comme certains monstres, il fallait éviter de penser à eux, sinon ils se manifestaient. « Hé ! Steuplait ! Je veux la même chose ! Et puis tu pourrais être sympa pour une fois… » Quand on ne connaissait pas l’énergumène, on aurait pu se dire que j’étais presque mauvaise avec mon client. Mais la première fois que je l’avais servie, il m’avait donné une somme d’argent pour finir la soirée en beauté avec moi à ses côtés. La réponse ne s’était pas fait attendre. Malheureusement pour moi, la seconde fois il me donnait des billets pour en apprendre plus sur mon tatouage. Même réponse négative. Là encore, quand il se rappelait des formules de politesses, c’était dans l’espoir que je finisse par me confier à lui sur mon enfance malheureuse qui m’avait résolu à me faire ce joli petit papillon qui volait dans mon cou. Certains mecs comprennent vite mais il faut leur expliquer longtemps. « Pour mon tatouage ? » Lançais-je en ne me retournant que de biais vers lui. Sans attendre la réponse je lui faisais son verre et lui posait sur la table. « Une histoire très triste. Tu vois, un jour, je me suis levée et j’ai vu un papillon bleu rentré dans la cuisine et se poser dans mon bol que ma mère remplissait toujours de mes céréales favorites. Seulement voilà, quand il s’est noyé dans mon lait ma mère est morte au même moment alors… Je me suis dit que si je me faisais un papillon elle serait toujours avec moi. » Avec le sourire le plus hypocrite du monde je retournais vers mon précédent client pour qu’il puisse répondre tranquillement à mes questions. Cet idiot derrière mettrait au moins cinq minutes avant de comprendre que je lui avais encore servie une histoire débile à la façon que le faisait le Joker dans Batman. « Désolée, ça devrait les maintenir tranquille quelques temps, ce sera même sans doute plus agréable pour vous ! » De toute façon, même si mes réponses ne venaient pas, j’allais devoir aller en cuisine pour chercher sa commande dans quelques instants.





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Marcus Hollander
Marcus Hollander

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MESSAGES : 270
SUR TH DEPUIS : 20/02/2017
MessageSujet: Re: Time to relax - feat. Marcus   Time to relax - feat. Marcus Icon_minitimeMar 4 Avr 2017 - 0:39

Time to relax
Ahhh… It's time to relax, and you know what that means. A glass of wine, your favourite easy chair, and of course, this compact disc playing on your home stereo. So go on and indulge yourself. That's right, kick off your shooes, put your feet up, lean back and just enjoy the melodies. After all, music soothes even the savage beast.


Ouais, définitivement, ce n'était peut être pas une bonne idée de venir s'échouer dans ce bar, au vu de son état de fatigue. Mais ce qui le fatiguait, c'était d'être baladé à droite à gauche depuis qu'il était arrivé. S'il pensait que les texans pouvait être de véritable peau de vache, ici ce n'était pas mieux en faite. Les administratifs c'était toujours l'enfer, et quitte à choisir, il préférait toucher le fond du septième cercle dans une pinte de bière. La descente serait plus douce.
Marcus ne s'offusqua pas du rire de la demoiselle, et encore moins de sa remarque. Elle avait parfaitement raison de toute manière, seulement lui se préoccupait d'abord de savoir s'il avait bel et bien pris son traitement, et depuis combien de temps. Les interactions ce n'étaient jamais bons. Surtout entre médocs et alcool. Mais c'était aussi pour ça qu'il avait décidé de la jouer un minimum raisonnable, et ne touchant pas trop à sa boisson pour le moment. Se rendant compte qu’il serait peut être plus intelligent de lui répondre quelque chose - même de stupide, de toute façon il était bien partit pour - au lieu de se perdre dans la contemplation quasi hypnotique de son interlocutrice, il se décida à briser son court silence.  
- « Fort bien raison vous avez, mademoiselle. Dit-il en imitant à peut près la voix de Yoda. Petits beignets d'oignons panés attendre je vais. »
Pas besoin de lui demander pourquoi il avait décidé de lui parler comme ça. Parfois même lui ne savait pas exactement ce qui lui passait par la tête. Pas l'intelligence en tout cas. A croire que son cerveau se trouvait constamment sur la position off. Surtout ce soir, et ce n’était pas vraiment près de s’arranger dans le bon sens. Il allait vraiment passer pour le mec désespéré qui fait la tourné des bars tout seul, ou celui qui se cherche de la compagnie, et n’a trouvé que la bouteille pour l’accepter. Et encore, il n’était pas au sommet de son chiantomètre sous l’emprise d’alcool. Là il n’était même pas en phase de décollage, stagnant simplement au stade de bourré naturel. Son caractère habituel en somme, avec une dose de fatigue et une once d’agacement, saupoudré d’une pincée de désillusion. La connerie précédant l’évolution du Marcus bourré. Mais il y avait encore de la marge avant d’atteindre ce pokémon.
Cependant, était-ce vraiment une chose rassurante, pour son entourage, de savoir qu’actuellement il se trouvait dans son état normal et non sous l’emprise de quelconques substances désinhibantes ? Passant de la phase pompette à : « j’ai pas le gaz à tous les étages, excusé moi du peu ». Enfin, le brun espérait tout de même, que tout le monde ne mettait dans le sac des psychocéramiques tout comportement un peu excentrique. Ce serait triste quand même. Et surtout un bon exemple d’esprit fortement étriqué. En tout cas, l’homme espérait que la demoiselle ne le verrait pas comme ça. C’était fatiguant de ne pas pouvoir être soi, pour éviter d’être catalogué de frappa-dingue. Mais ce qu’il n’aimait pas non plus, c’était qu’on emmerde les gens pour leur différence, et qu’on les mette dans des cases pour ça. Les tatouages c’était quelque chose de personnel et ce n’était pas non plus parce qu’un motif était classique qu’il faut en tirer des conclusions hâtives. Se faire tatouer un papillon ne veut pas envoyer le signal qu’on est une fille facile, même si pas mal d’allumeuse arborent un éphémère au dessus de leur croupe. Bande de con !
Ça avait le don de l’énerver ce genre de comportement, du coup prendre sa défense c’était tout naturel pour lui. Bien qu’il ne se soit pas explicitement retourné pour leur dire de fermer leur grande bouche. Il n’avait pas une réputation de fouteur de merde, et il était également loin d’être un sanguin. Là où d’autre serait allé leur mettre un marron dans la banane en guise de bonjour, lui préférait faire des traits d’humour contre les bourreaux envers la victime. Ça les faisait plus chier. Puis il était joli ce papillon.
D’instinct ses doigts s’était serré sur son flanc gauche, là où se situait le siens, comme un gage de soutient. Même si elle ne pouvait pas voir qu’ils partageaient ce point commun. A moins que l’envie ne lui prenne de faire un strip-tease sur le comptoir. Mais ça n’avait jamais était son fort. Il avait la grâce d’un éléphant de mer quand il dansait, alors autant épargné ça aux autres.
- « Alors ça, y a aucun risque que je confonde les oignons avec les cacahuètes ! S’exclama-t-il sur le même ton de la plaisanterie, comme si elle l’avait insulté de schtroumpf. It’s my precious ! Qu’il ajouta, imitant parfaitement la voix de Gollum.
A ça non ! Les oignons c’était peut être son aliment préféré. Peu importe l’haleine de poney que ça donnait derrière, il était absolument hors de question qu’il gâche cette denrée.
- Si vous voulez on peut former la communauté de l’oinion ring et leur prouver à quel point vous êtes dure à cuire. J’suis sûr que le plateau est aussi redoutable que la poêle à frire. »
Oui il était parfaitement sérieux dans ses mots. Dans sa connerie, il l’était toujours. Surtout au stade où il en était. Se mordant la langue pour s’éviter de débiter d’autre énormité, il laissait la carte lui filer entre les doigts, et elle disparaitre à sa vue, avant de noyer son organe dans sa bière. Au final le brun allait la descendre plus vite que prévu, ça lui donnera une excuse à ses phrases absurdes. Le pire, c’est qu’il en avait parfaitement conscience. Par contre pour retenir les mots, c’était une autre histoire.
Les questions pour le moins indiscrète qu’elle lui posa en revenant, le fit quelque peu se noyer dans son verre. Relevant le nez vers elle, Marcus ne se rendit pas compte de la moustache mousseuse qui surmontait ses lèvres.
- « Le taxi ça compte comme du pied ou de la voiture, madame l’agent ? Parce que j’ai jamais sus. C’est gentil de vous inquiétez.
Vraiment aujourd’hui ça lui faisait du bien d’avoir quelqu’un qui se souciait réellement de lui. Même si son futur employeur était aussi censé le faire, mais vu la façon dont il s’était payé sa tête, c’est pas vraiment l’impression que ça lui donnait.
- Et bien sauf si vous avez de la pizza au anchois pour Bouffi, Crado et Teigneux, avant minuit si possible sinon c’est la cata assuré, ces sièges vont rester vide. Parce qu’heureusement pour nous, les oncles de Casper n’existent pas. »
Ou comment faire court pour dire qu’il était seul ce soir, comme un peu tous les soirs d’ailleurs. Ce qui était un peu normal quand on venait de débarquer en ville en qu’on ne connaissait personne. Remarque ce n’est pas en faisant référence au gremelins qu’il allait se faire des amis. Enfin s’il pouvait la faire rire à ses dépend, et changer un peu de ces alcolos aux mains baladeuses c’était toujours ça de prit. Même si elle ne devait pas non plus en avoir tous les soirs de ceux là. Enfin c’est ce qu’il espérait pour elle. Bien que quelque chose lui disait que l’hurluberlu derrière eux n’était pas un rigolo.
Marcus jeta un coup d’œil par-dessus son épaule, durant leur échange lui lançant un regard sombre. Il n’aimait pas sa façon d’être, sa façon de lui parler, ni son regard. Le mutant n’avait rien d’un Robin des bois, mais s’il devenait trop embêtant, il allait finir par intervenir, à son échelle. En lui figeant la bouche par exemple… Ou se faisant passer pour le petit ami de la belle. Bon elle n'apprécierait peut être pas, mais si ça lui permettait de se faire moins emmerder. Ça devait être une déformation professionnelle. Il était une véritable buse avec les gens, en dehors du travail, cependant il ne pouvait s'empêcher de les aider.
Son regard se reporta sur la jeune femme, l’observant avec une certaine compassion, les bras croisé sur le comptoir.  Puis tendant le pouce par-dessus son épaule, faisant semblant de se gratter de bout de l'ongle, pour que l'autre ne se sente pas viser, il lança un regard malicieux à son interlocutrice.
- « Il aurait besoin d'histoire pour s'endormir le soir ? J'espère qu'il a passé l'âge de faire pipi au lit, parce qu'il doit être costaud à changer, ce gros bébé. » Dit-il d'une façon ouvertement moqueuse.
Tant que l'autre ne l'entendait pas, il n'avait pas trop de raison de s'inquiéter. Finissant par fermer son clapet à bêtise, histoire de la laisser partir aussi, fallait bien qu'elle fasse son travail la pauvre, son attention se reporta sur sa bière, puis sur le barman, qui s'assura d'un coup d'œil qu'il n'avait besoin de rien. Mais d'un coup il s'ennuyait un peu plus, descendant sa boisson un peu plus rapidement que prévus, avant de se passionner dans la création d'un château de carte, avec les sous verres, tout en ignorant royalement les conversations bruyante dans son dos.
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Time to relax - feat. Marcus

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