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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

ADMIN - master of evolution
MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 12 Icon_minitimeMar 28 Fév 2017 - 13:03

Citation :
316319
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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 12 Icon_minitimeMar 28 Fév 2017 - 14:37

Citation :
Au Canada au moins, ils semblaient isolés des problèmes qu’ils rencontraient au quotidien. Calista, elle savait que son père n’était pas dans les parages et qu’il pourrait décider de venir l’emmerder de nouveau, alors même qu’elle arrivait enfin à se défaire de ses jugements. Elle ne se demandait pas non plus, si Rhaena allait finir par venir s’en prendre à elle, pour la clouer de nouveau dans un lit d’hôpital, comme elle l’avait fait avec Aspen, ou pire encore, parce qu’évidemment, Calista, elle savait beaucoup moins bien se défendre que sa sœur cadette. Elle ne se disait pas non plus qu’en plus techniquement, c’était son tour, de se retrouver à l’hôpital, puis qu’après elle, y avait eu Aspen, puis Lorcan, alors maintenant fallait croire qu’il était temps de revenir sur l’aînée. Les Wolstenholme avaient connu une sale année, si bien qu’elle se demandait si l’hôpital de la ville n’allait pas bientôt leur proposer un forfait familial. Dans la vie quotidienne à Radcliff, c’était ce genre de questions qui venaient hanter l’esprit de la blonde, dès qu’elle réfléchissait un peu trop à tout ça. Au moins ici, ils étaient loin de tout ça, loin des problèmes et des préoccupations habituelles et c’était reposant. Elle ne savait pas dans quel état ils allaient retrouver Radcliff, alors qu’y avait encore des histoires de meurtre non résolus ou un recensement à venir que peu de gens semblaient apprécier dans les rues de la ville. Elle ne savait pas trop quoi en penser de cette affaire, sans doute qu’elle serait prête à dire que leurs dossiers étaient mieux sécurisés qu’avant, seulement au moment où elle essaierait de les pirater. En attendant, elle était de ceux qui ne se prononçaient pas sur l’affaire. Ancienne chasseuse qui ne pouvait pas s’empêcher de se dire que les transmutants pouvaient facilement être dangereux, mais puisque son frère et son petit-ami en étaient, c’était compliqué d’avoir un avis tranché sur la question. Enfin, tant que personne ne brûlait la ville pour exprimer son mécontentement, c’était clairement le genre de trucs dont elle préférait rester loin, Calista.

Peut-être qu’elle pouvait facilement passer pour une fille égoïste à se soucier seulement de sa petite entreprise, de ses problèmes à elle, avant de se concentrer sur le reste de la ville. Fallait dire que son implication dans la vie de Radcliff, elle l’avait payé assez cher comme ça. Elle n’avait pas l’intention de s’y risquer de nouveau. Elle n’était plus chasseuse, certainement pas de ceux qui défendait ouvertement les transmutants. Elle avait tendance à penser qu’elle était juste une fille normale qui essayait de faire sa vie. Et sa vie, elle avait été assez compliquée ces derniers temps pour qu’elle ait le droit de tout lâcher pendant quelques temps pour profiter de quelques jours de vacances, au Canada, avec l’homme dont elle était amoureuse. Elle avait même le droit de se dire qu’ils pourraient partir ailleurs l’an prochain, pour une nouvelle saint-valentin, sans que personne ne les emmerde. C’était ambitieux, sans doute d’imaginer 365 jours sans problèmes, mais l’effet vacances lui permettait de le faire sans le moindre problème. « J’essaierai de penser à ne pas y penser alors. Cela dit, si y a la plage, ça peut être utile un maillot de bain, y a du monde, à la plage. » Elle fit mine de vraiment réfléchir à la question, comme si c’était vraiment important tout ça, de toute façon, d’ici qu’ils arrivent à partir au soleil, elle aurait probablement oublié tout ça. Toujours était-il qu’elle n’avait pas forcément envie de se retrouver toute nue devant plein de gens. Y avait bien qu’Alec qui avait le droit d’apprécier ça. Alec, évidemment et aucun autre homme ou aucun grizzli, ça allait sans dire. « T’as bien raison. » Comme si le grizzli aurait pu avoir une chance face à Alec. Rien ni personne n’avait la moindre chance face à lui de toute façon. « Pourquoi pas, hein ? » Elle haussa les épaules, peut-être bien que ça finirait en l’un des deux faisant exprès de perdre parce que leur patience avait des limites, mais bon, l’idée de se déshabiller devant Alec ne la dérangeait pas le moins du monde, pas plus que celle de le voir retirer ses vêtements. Ce serait forcément mieux que de passer la soirée à regarder la télé. Une idée encore plus marquée dans l’esprit de la blonde, alors qu’elle sentait les doigts d’Alec contre sa peau. « C’est une question difficile. Les préservatifs peuvent diminuer le plaisir. » Quoi que maintenant il en existait de toutes sortes pour plus de plaisir – soit dit en passant, elle ne comprenait en quoi un truc fluorescent dans le noir pouvait avoir un intérêt, mais bon. « Est-ce qu’on peut vraiment parler d’invention pour le sexe ? » Il semblait bien que c’était plutôt un truc naturel qui existait depuis la nuit des temps, sinon, y aurait plus personne pour en témoigner aujourd’hui. « Si fallait partir comme ça, je dirais que les sex-toys sont la meilleure invention du monde. » Finalement, Netflix, le seigneur des anneaux et tout ce qui pouvait aller avec, ils étaient partis bien loin de la conversation là. De toute façon, là, elle était clairement plus en mesure de parler de sexe et tout ce qui pouvait aller avec, que de faire un résumé su seigneur des anneaux, fallait croire que s’ils avaient vraiment eu l’ambition de voir combien de temps elle pouvait rester devant le film, la réponse aurait été qu’elle n’aurait même pas eu le temps de mettre le dvd dans le lecteur. « Je suppose que ça veut dire qu’il faut qu’on pratique beaucoup, pour pas se retrouver avec ce genre de questions, pour notre prochaine saint-valentin. » Comme s’ils avaient vraiment eu en tête la question ‘que faire de la soirée ?’ Enfin, ils pouvaient toujours pratiquer beaucoup au cours de l’année à venir, c’était pas elle qui allait s’en plaindre. « C’est un bon début. » Qu’elle répondit, alors qu’elle appréciait vraiment le massage d’Alec, quand bien même elle aurait pu jurer que ça aurait été encore mieux sous la douche, là où les vêtements ne faisaient aucun barrage. « Ce serait dommage ouais. Va falloir que tu t’occupes vraiment bien de tout mon corps, pour éviter ça. » Tout son corps évidemment, ça incluait surtout des parties très spécifiques là maintenant. Mais y avait pas besoin de le préciser, à en juger la direction de la main d’Alec qui lui arracha bien vite un premier frisson. « Cette douche était vraiment nulle. » Difficile de prétendre le contraire, maintenant qu’elle avait un aperçu de ce que la douche aurait pu être, si seulement il était venu avec elle.
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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 12 Icon_minitimeMar 28 Fév 2017 - 14:58

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Elizabeth Barnes
Elizabeth Barnes

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 12 Icon_minitimeMar 28 Fév 2017 - 16:17

Citation :
Défendre les transmutants, c’était un objectif qu’Elizabeth s’était fixé depuis de nombreuses années maintenant. Avant même l’arrivée d’Uprising puis celle d’Insurgency, elle avait voulu défendre les transmutants. Parce qu’elle en était une, alors, elle savait ce qu’ils pouvaient vivre. Elle avait connu le rejet et le mépris, Elizabeth. Dans sa propre famille, là où elle aurait dû avoir des parents prêts à tout pour la protéger, elle n’avait eu qu’une mère et un père effrayé de ce qu’elle était. Souvent, elle s’était heurtée au silence, quand elle avait eu besoin de soutien et dans le regard des siens, elle avait vu plus de haine que d’amour. Alors, elle se disait, qu’y en avait d’autres des comme elle, des transmutants que plus personne n’osait regarder, écouter, comprendre, parce qu’ils avaient peur, peur d’un truc qui pouvait être dangereux certes, qui n’avait une explication scientifique que très limité – après tout, personne ne pouvait lui dire pourquoi elle pouvait tout déplacer à la force de son esprit et non pas se téléporter. Mais, ce qui était dangereux, l’était souvent parce qu’on ne se donnait pas la peine d’aider. Elle, elle avait eu peu aussi de son pouvoir, des conséquences qu’il pourrait avoir, ça l’avait poussée à vouloir le cacher, avant d’essayer de le maitriser. C’était pour ça que chez elle, la vaisselle avait volé à travers la maison au grès de ses émotions, effrayant ses proches. Une fois qu’elle avait appris à le maitriser, tout avait été beaucoup plus simple. Si y avait du monde pour aider avec ça, ça limiterait les risques, après, ce qu’un tel ou un tel faisait de son don, ça faisait partie de la personnalité de tout un chacun et l’humain, pouvait être dangereux, qu’il ait un gène muté ou non. Alors, commencer par défendre les transmutants contre la haine qu’on leur vouait, c’était déjà un bon début.

Elle se plaisait à croire qu’elle ne le faisait pas uniquement, parce qu’elle était transmutante, mais aussi parce qu’elle était une personne tolérante. Elle espérait qu’elle aurait agi de la même façon, si jamais y avait pas eu cette petite différence dans son code génétique. Elle n’aurait jamais la réponse à cette question. Tout ce qu’elle pouvait dire, c’était que si plus de gens étaient capable de se lever pour défendre les transmutants, le monde n’en serait que meilleur. Mais c’était comme toutes les causes, tous les groupes qu’on trainait dans la boue pour une raison ou pour une autre, c’était toujours plus facile de fermer les yeux que d’agir. Au moins ce soir, y avait cet homme croisé au milieu de nulle part qui lui prouvait qu’y avait encore du monde pour se dresser contre les hunters. Pourquoi est-ce qu’il faisait ça ? Elle n’en savait rien. Mais si elle n’avait pas été là, ça aurait été son sang qui aurait décoré la neige et tout ça pour quelques phrases visant à défendre les transmutants ? Même les mots commençaient à se payer cher de toute évidence. Les hunters étaient des enragés de toute façon, des fous, souvent prêts à tout pour prouver au monde qu’ils ont raison, que les transmutants sont dangereux et donc qu’il faut les tuer. Ils auraient presque de bons arguments parfois, après tout, certains transmutants étaient dangereux et ils ne pouvaient pas être simplement retenus dans une prison banale ; seulement ils perdaient toute crédibilité au moment où ils trouvaient un énième moyen de prouver qu’ils n’étaient en vérité que des psychopathes, pas franchement soucieux de défendre le monde contre quoi que ce soit. Après tout, s’ils voulaient défendre l’humanité, pourquoi tuer des humains ? N’était-ce pas ce qu’il était cet homme ? Un humain.

Les comprendre, ça relèverait sûrement du miracle, alors mieux valait qu’elle évite de trop réfléchir à ça. Ce qui n’avait aucune logique pourrait bien finir par lui coller la migraine. « Personne ne te demande de prendre le plus de risques possible. L’important c’est d’avoir assez de courage pour faire quelque chose. » Et pas seulement détourné le regard pour faire comme si de rien n’était, comme si y avait pas de problème et que le monde tournait droit. « Et en effet, y a pas beaucoup de monde pour l’avoir ce courage. » Même pas son mari, qu’elle pourrait prétendre, ces derniers temps, alors qu’elle trouvait bien le moyen de lui en vouloir, pour un oui et pour un non, comme si c’était plus simple de lui reprocher ça que de le blâmer pour son amnésie. Mais il avait désapprouvé, quand elle avait rejoint Insurgency. Un truc dont il ne se souvenait plus non plus. Au moins, Silas, il prenait des risques au quotidien, dans son métier, pour sauver des gens, qu’importait leur code génétique. Ça avait toujours fait de lui un héros, aux yeux d’Elizabeth, quelqu’un de bien, mieux qu’elle, sans doute. Elle n’avait beau n’être ni pompier, ni infirmière, elle pouvait au moins jeter un coup d’œil aux plaies de cet homme, s’il la laissait faire. « Ça peut toujours valoir le coup de jeter un coup d’œil. » Même si ce n’était pas grand-chose. C’était ce qu’elle disait à Ezekiel à chaque fois qu’elle allait le voir un peu blessée après tout et pourtant, elle était bien contente qu’il prenne quand même le temps de s’occuper d’elle. Mais, ce n’était nu l’endroit ni le moment, avec les cadavres autour d’eux, c’était une mauvaise idée de rester là. « T’as raison, c’est une mauvaise idée de rester là. J’te suis. » Elle haussa les épaules, de toute façon, elle n’allait pas lui lâcher la grappe tant qu’elle n’aurait pas pu s’assurer que ces blessures, c’était vraiment rien. Elle ne le connaissait pas, alors peut-être qu’elle aurait mieux fait de tracer la route jusqu’à chez elle, mais en ce moment, tout était mieux que de rejoindre cette maison qu’elle partageait avec un mari amnésique et une fille qui semblait la détester. Là au moins, elle avait une chance d’avoir l’impression de servir à quelque chose, c’était pas le cas chez elle.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 12 Icon_minitimeMar 28 Fév 2017 - 20:01

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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 12 Icon_minitimeMar 28 Fév 2017 - 20:34

Citation :
Lafayette, vu de l’extérieur, ça pouvait facilement ressembler à quelque chose de complètement idyllique. Ils avaient des murs, pour empêcher les rôdeurs de rentrer, ils avaient des armes pour se défendre et un confort qu’il y avait plus dehors. Il devait bien l’admettre, la première fois qu’il avait pris une douche chaude en arrivant au camp, il avait été agréablement surpris. Mais derrière tout ça, il ne lui avait pas fallu beaucoup de temps pour remarquer qu’avait aussi tout un tas de problème dans ce camp. Y avait une milice plutôt intransigeance, des règles complètement loufoques et assez de mystères pour remplir toute une saison au moins dans une série policière. Il ne savait pas ce que ça valait, dans le fond, Lafayette. S’il avait pu trouver ce coin, des mois plus tôt, avant de perdre sa femme et sa fille, sans doute que pour lui aussi, ça aurait ressemblé à un genre de paradis qu’il était vraiment heureux de trouver après des mois et des mois d’errance dans un monde complètement hostile. Aujourd’hui, il ne savait pas trop quoi en pensait. Y avait des trucs bien, c’était certain, mais derrière ça, y avait aussi tout un tas de trucs qui n’avaient pas l’air très sain. Au final, il était juste le mec qui s’en fichait royalement et qui se contentait de suivre son petit bout de chemin. De toute façon, est-ce qu’il pouvait faire une différence ? Il avait cru à une époque, en devant psychiatre, qu’il pourrait réussir à faire quelque chose de bien, aider les gens autour de lui, mais ici et maintenant, qu’est-ce que ça changeait ? Les gens était tous tellement traumatisés par ce qu’ils avaient vécu qu’il leur faudrait des années et des années de thérapie pour récupérer, en imaginant, bien-sûr, qu’un énième événement dramatique ne vienne pas foutre en l’air les efforts accomplis. C’était la fin du monde, aucun psy ne pouvait ôter la misère des esprits des gens.

Il ne servait pas à grand-chose alors, dans le camp de Lafayette et lui, il ne voyait pas ça comme un havre de paix qu’il avait tant chercher. Tout ce qu’il voyait, c’était à quel point sa vie n’avait plus de sens à présent. Parce qu’il ne pouvait pas apprécier ce qu’il y avait devant ses yeux, alors qu’il n’y avait plus à ses côtés sa femme et leur fille. Il ne pouvait pas oublier. Livia, elle avait été son bébé, sa raison de vivre, sa fille unique, sa plus grande fierté et elle était morte maintenant. Sa femme elle, il l’avait aimé de tout son cœur, pendant tellement d’années qu’au final, il ne savait plus comment vivre sans elle. Il l’avait tuée. Une idée qui restait gravée dans son esprit, comme l’image dans sa tête, de ce moment où on lui avait tiré une balle en pleine tête, parce qu’il avait choisi de sauver Livia. Si seulement ils avaient pu le tuer lui à la place. Il les avait suppliés de le faire, mais ça n’avait rien changé. Il était encore debout, sa femme, elle était morte et son corps avait été bouffé par les rodeurs. Tout ce qu’il lui restait d’elle, c’était son alliance, qu’on lui avait laissé la chance de récupérer avant de balancer son corps aux rôdeurs, comme si ce n’était qu’un vulgaire morceau de viande. Lafayette, ça n’atténuait pas la souffrance, ni la culpabilité et encore moins les cauchemars qui le hantait la nuit. Alors à quoi bon rester ? Pour Ariane ? Il n’avait même pas su pourquoi elle avait décrété qu’elle avait besoin de lui (ou qu’il avait besoin d’elle) et maintenant, elle avait retrouvé sa famille, sa fille aînée et son frère. Tout allait bien dans le meilleur des mondes chez les Prewett. Il n’était pas un Prewett lui. Il était un Castellanos, le dernier debout, de toute évidence, alors à quoi bon rester ici ? Il n’avait pas sa place entre ces murs et il n’en voulait pas, tout ce qu’il voulait, c’était pouvoir continuer de errer en solitaire, crever dans son coin si ça devait être son sort et qu’on lui foute la paix. Mais c’était sans compter sur Ariane, qui évidemment, n’avait pas l’intention de le laisser filer. Et pourquoi, d’abord ?

« Au pire, si ça peut les pousser à m’foutre dehors, j’vais pas pleurer. » Il s’en fichait de la milice, puisque tout ce qu’il voulait, c’était partir de ce camp, il préférait encore le faire de lui-même, mais si on devait le foutre dehors, il n’avait aucune raison de s’en plaindre, bien au contraire. Là au moins, Ariane ne pourrait rien faire pour le retenir. « J’ai jamais demandé d’aide, Ariane. » Alors pourquoi est-ce qu’elle croyait qu’elle devait l’aider ? Il avait été juste un type qu’elle avait croisé au beau milieu d’une route, qui n’avait même pas été sympa avec elle et pourtant, elle s’accrochait à lui comme une sangsue, alors que lui, il voulait juste qu’on lui foute la paix. « Rien ne m’attends dehors, mais y a rien non plus pour moi ici. C’est mon choix, si je suis prêt à mourir dehors, pas le tien. » La mort, ça ne lui faisait pas peur, les souvenirs de tout ce qu’il avait perdu en revanche, c’était une autre histoire. « Tu as tes filles, ton frère, t’as pas besoin de moi, t’as jamais eu besoin de moi, j’sais même pas pourquoi t’as décidé de rester à me coller sans rien que je demande. » Ça avait été plutôt le contraire, lui tout ce qu’il avait voulu, ça avait été qu’on lui foute la paix, maintenant il était là, coincé dans cet appartement, avec Ariane et sa famille, tout ce qui lui rappelait que lui, il avait perdu la sienne. « Tu peux pas comprendre c’que ça fait de perdre son enfant. » Ou d’être celui à décider que sa femme se prendrait une balle en pleine tête, plutôt que ça fille. « J’espère que tu auras jamais l’occasion de le découvrir, parce qu’y a rien de pire au monde. » C’était ce qu’il ressentait lui à présent, qu’y avait rien qui puisse être aussi horrible que ce qu’il avait connu, peut-être que ça voulait dire, qu’il n’aurait pas l’occasion de connaitre pire encore, mais en attendant, la douleur, elle était insoutenable. « J’ai aucune raison de continuer à m’battre, ou d’m’accrocher à ... » Il laissa échapper un soupire en fixant ce qu’il y avait autour de lui. « Peu importe c’que ça put être. » Un paradis, une illusion, à la fin, il n’arrivait pas à trouver de mot pour définir Lafayette. Ça n’avait pas d’importance, puisque tout ce qu’il voulait, c’était partir de là.
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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 12 Icon_minitimeMar 28 Fév 2017 - 22:09

Citation :
Ecouter Isolde parler de son autrefois, c’était écouter quelqu’un avec des rêves brisées, des ambitions ruinées et une vie qui s’était imposée à elle-même, par la force des choses. Il savait bien que si elle avait suivi cette voie qu’elle s’était choisie, ils n’se seraient certainement jamais rencontrés : et aujourd’hui, peut-être bien que la jeune femme fêterait son vingt-sixième anniversaire dans une ville étrangère, à un café en France ou sur une plage du Brésil plutôt qu’avec lui, dans cette maison qu’elle s’était achetée avec ses économies, le tout pendant que leur fille faisait sa sieste, à l’étage du dessus. Cesare, lui, il n’savait pas ce que ça faisait, de voir ses ambitions être écrabouillées et lacérées par la machine infernale de la vie : il avait toujours su à quoi il serait voué, alors il n’avait jamais rêvé ou espéré avec beaucoup d’entrain ou de folie. Et maintenant, il se retrouvait devant les journaux de la ville, ou devant la page blanche de son CV, à se demander quel angle appréhender pour sa carrière. Lui non plus, il n’connaîtrait jamais grand-chose de bien grandiloquent, un métier merveilleux qui l’ferait voyager d’un bout à l’autre du monde, d’amusement en amusement, de découvertes fantastiques en découvertes fantastiques : mais c’était très bien comme ça, c’était déjà plus que c’qu’il aurait pu s’imaginer devenir, un jour. Y’avait eu toute une période d’son existence, où il s’était imaginé devenir hunter, ou mort avant d’avoir pu acquérir la réputation de son père. Sa vie, ç’avait été une autoroute à une voie, imposée par ce qu’on lui avait toujours dit, d’aussi loin qu’il s’en souvenait. La vie d’Isolde, elle, elle avait au moins eu quelques aspects différents. Et si leurs aujourd’hui avaient un arôme de ce qui n’était pas c’qu’ils avaient eu en tête par le passé, ils étaient quand même là, heureux malgré les imprévus, fiancés, quand bien même l’univers tout entier avait semblé leur dire encore et encore que c’n’était pas censé arriver. Mais il n’savait pas, Cesare, ce qui pouvait être le plus douloureux à endurer : un potentiel qui n’avait jamais été exploité comme le sien ; ou une personne qui s’était autorisée à rêver, mais avait été brusquement ramenée sur terre par les circonstances, comme Isolde ? Cesare, il n’était pas un habitué des rêves, ou même du fait tout con de n’vivre que pour soi-même, pour ses propres envies et c’qu’on peut bien vouloir devenir. Alors il n’savait pas vraiment c’que ça pouvait faire, en sa fiancée, les rêves trop longtemps laissés de côté – il n’pouvait que compatir, il n’pouvait que se dire que c’était dommage, et que dans l’monde idéal où il s’engagerait à la rendre heureuse, à vivre chaque bon moment à ses côtés, il voudrait bien faire une vraie différence. Au fond, Paris, la France, les plages là-bas, ç’avait été presque anodin sur le moment ; pourtant, il s’disait que peut-être d’ici dix ans, ils continueraient de chérir cette gigantesque parenthèse qu’ils avaient tracée, entre eux deux et la misère qui avait rythmé leur quotidien à cette époque-là, ici, à Radcliff.

Mais peu importaient les circonstances, l’aspect extérieur des choses, ils arrivaient toujours à tirer leur épingle du jeu ; Cesare, il voulait en tout cas y croire, alors qu’ils avaient passé de longues périodes à ne se voir que discrètement, dans le dos du reste du monde, parce que ç’avait été le maximum auquel ils avaient eu droit. Chaque fois avait été constituée de moments heureux, qu’il n’voudrait réécrire pour rien au monde – pas même pour se défaire de la peine de tous les matins où ils avaient dû se séparer. Egoïstement, il n’voudrait même rien changer des circonstances qui les avaient rassemblés : que ce soit la nuit de la mort d’Anthea, quand Isolde s’était faite attaquer, ou même le fait qu’il se soit lui-même fait poignarder. Si Rafael n’avait pas fait ça, qui sait où ils seraient aujourd’hui ? Probablement que Cesare n’serait pas à s’emmerder à essayer de se chercher un job, à s’demander ce qui pourrait lui aller le mieux, ou donner le plus de sens à sa vie. Mais ils n’seraient certainement pas dans une meilleure position qu’aujourd’hui : ils en seraient à avoir ces trois jours qu’ils s’étaient promis pour l’anniversaire de la mutante, ouais, mais à s’y accrocher comme des âmes désespérées au-dessus desquelles s’était mis en route un compte à rebours impérieux. « Qui sait… peut-être que dans dix ans on sera devenus des genres de hippies qui sont contre le système et préfèrent donner eux-mêmes des cours à leur fille. » l’idée le fit ricaner, sans détour ; pourtant, quand il avait allumé la télévision ces derniers jours, il était tombé sur un reportage de ce genre, et il s’était demandé qu’est-c’que les gens pouvaient bien faire de leur vie. Il n’aurait manqué plus que ça à sa vie à lui, pour l’isoler complètement, que ses géniteurs s’mettent en tête qu’il apprendrait mieux sous leur tutelle à eux. Ça n’avait jamais été l’école publique de Radcliff qui avait exigé de lui qu’il sache lire couramment le latin et le grec ancien, pour sûr – ç’avait été des savoirs acquis du prestige de ses parents, mais quand même ; l’école, le lycée, ç’avait été sa bouffée d’air frais, et ç’avait été trop précieux dans son passé, pour que même pour Clara, même dans la vie la plus équilibrée qui soit, il n’veuille pas priver sa fille de tout ça. « Tu t’es vraiment jamais projetée aussi loin ? » il demanda, pourtant, surpris et légitimement curieux à la réplique d’Isolde ; « Tu t’es jamais demandé… c’qu’elle pourrait devenir, Clara, avec nous ? J’sais pas… je sais que la plupart de sa personnalité viendra d’elle et ainsi de suite. Mais-… j’me demande aussi… c’qu’on amènera dans ce monde… » confia-t-il, sans savoir si c’était vraiment une bonne chose ou non. Ses parents, eux, ils avaient indéniablement beaucoup pensé à son avenir à lui, au point de se l’approprier sans lui en laisser le choix. Il espérait que même s’il s’imaginait sa fille devenir ceci ou cela comme job, il n’serait jamais le père ne lui laissant pas la moindre liberté pour faire c’qu’elle voulait. C’était difficile, quand même, pour lui, de s’dire qu’un jour Clara pourrait se retourner sur son passé, sur c’que ses parents lui avaient apporté ; d’s’imaginer qu’elle pourrait être reconnaissante de l’avoir lui comme père. C’était… compliqué, ouais. Et d’une certaine manière, le présent était déjà assez demandant : « Bah, ça dépend de c’que tu cherches à l’Ouest hein. Est-c’que ça veut dire que tu veux jamais aller à… genre, New York, parce que c’est à l’Est ? » il ricana, parce que tout le monde voulait voir New York, c’était du moins ce qu’il pensait, lui ; et puis Isolde elle avait forcément dû avoir ça en tête, New York et ses musées, ses galeries d’art, ses grandes Universités. Il dirait surtout que tout était mieux que là où ils se trouvaient, et c’n’était pas comme si les derniers mois tendaient à lui prouver le contraire. « Tu demandes vraiment à une personne qui a un point de vue très biaisé. » admit-il donc dans un genre de sourire contrit à Isolde ; peut-être que ça n’ferait que remuer le couteau dans la plaie de la conscience d’Isolde. C’était elle qui avait voulu revenir, elle qui aimait Radcliff, elle qui était maire de la ville ; Cesare, lui, il n’avait jamais caché sa rancœur vis-à-vis de cet endroit, de cette vie-là. Certes, déménager n’lui permettrait pas de tracer un trait net et définitif entre celui qu’il essayait de devenir aujourd’hui, et Radcliff, mais quand même. « Au moins, le Texas c’est tellement grand que c’est bien varié. Le Kentucky, c’est vraiment pareil partout… » il avait marmonné, il le savait bien – mais puisqu’ils habitaient en plein cœur du Kentucky, Cesare pouvait bien prétendre avoir pris toutes les routes du coin. Et tout se ressemblait, définitivement. C’n’était pas pour rien qu’il faisait tâche à ce point, alors même que sa famille était installée dans le coin depuis bien vingt ans maintenant ; son nom, son physique, tout c’qu’il était l’éloignait du Kentucky, et éloignait de lui la masse raciste et élitiste du Kentucky. En prouvait l’accent d’Isolde, probablement, malgré l’effort qu’elle déploya pour dire ces fameux deux mots en espagnol ; Cesare ne put se retenir d’avoir un rire, légèrement moqueur : « Faudrait surtout pas perdre son identité américaine pour avoir un accent de latino hein. » c’n’était certainement pas un sarcasme qui lui était destiné à elle : personne au lycée du coin n’avait donné à qui que ce soit les moyens de développer une vraie identité linguistique quelle qu’elle soit. Cesare, il avait appris l’espagnol de sa mère, et c’était tout ; aucun savoir n’s’était miraculeusement ajouté à son expérience, grâce à ses profs de lycée. « Je t’aime aussi. Quand même. » il vint minauder contre les lèvres d’Isolde, après s’être penché vers elle pour venir coller son front au sien. Il l’embrassa tendrement, sans demander son reste, parce que pour sûr, cette déclaration, en anglais, aussi simple était-elle, était largement suffisante à elle toute seule.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 12 Icon_minitimeMer 1 Mar 2017 - 1:12

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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 12 Icon_minitimeMer 1 Mar 2017 - 1:45

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 12 Icon_minitimeMer 1 Mar 2017 - 6:05

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Reyna Pendleton
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 12 Icon_minitimeMer 1 Mar 2017 - 12:25

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Sloane McNally, Sorcha Barnes, Susan Anderson
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 12 Icon_minitimeMer 1 Mar 2017 - 13:28

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☆ le ctrl+v. - Page 12 3013803170 ☆ le ctrl+v. - Page 12 3013803170 :(oo): :(oo): :(oo): ☆ le ctrl+v. - Page 12 3013803170 ☆ le ctrl+v. - Page 12 3013803170 ☆ le ctrl+v. - Page 12 3013803170 ☆ le ctrl+v. - Page 12 3013803170 ☆ le ctrl+v. - Page 12 3013803170 ☆ le ctrl+v. - Page 12 3013803170 ☆ le ctrl+v. - Page 12 3013803170 ☆ le ctrl+v. - Page 12 3013803170 :flirt: :flirt: :flirt: :flirt: :flirt: :flirt: :flirt: :kissou: :kissou: :kissou: :kissou: :flirt: :flirt: :kissou: ☆ le ctrl+v. - Page 12 3013803170 ☆ le ctrl+v. - Page 12 3013803170 ☆ le ctrl+v. - Page 12 3013803170 ☆ le ctrl+v. - Page 12 3013803170 ☆ le ctrl+v. - Page 12 3013803170 :géé: :lov: :lov: :lov: :lov: :flirt: :flirt: :kissou: :kissou: ☆ le ctrl+v. - Page 12 3013803170 ☆ le ctrl+v. - Page 12 3013803170 ☆ le ctrl+v. - Page 12 3013803170 ☆ le ctrl+v. - Page 12 3013803170 ☆ le ctrl+v. - Page 12 3013803170 ☆ le ctrl+v. - Page 12 3013803170
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 12 Icon_minitimeMer 1 Mar 2017 - 14:01

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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 12 Icon_minitimeMer 1 Mar 2017 - 14:43

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 12 Icon_minitimeMer 1 Mar 2017 - 20:02

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