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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 9 Icon_minitimeSam 25 Fév 2017 - 17:18

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314826
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 9 Icon_minitimeSam 25 Fév 2017 - 17:19

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la solitude.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 9 Icon_minitimeSam 25 Fév 2017 - 18:53

Citation :
33499
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 9 Icon_minitimeSam 25 Fév 2017 - 19:04

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 9 Icon_minitimeSam 25 Fév 2017 - 20:14

Citation :
314935
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 9 Icon_minitimeSam 25 Fév 2017 - 20:26

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 9 Icon_minitimeSam 25 Fév 2017 - 21:41

Citation :
ANNIHILATION TEMPORAIRE DES SENS ✤ scénario & jill lecter.
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 9 Icon_minitimeSam 25 Fév 2017 - 21:42

Citation :
Relier une idée avec la réalité, c’était comme essayer de rassembler deux pièces d’un puzzle qui avait changé depuis belle lurette ; Cesare n’savait pas comment faire. Fallait dire, il était plutôt un habitué de la misère, des mauvaises nouvelles ; il était celui qui devait encaisser chaque mort, affronter chaque misère avec l’assurance que rien de c’qu’il ferait ne pourrait changer quoi que ce soit. Skylar vivante, ç’avait été un miracle qui semblait avoir réécrit tout un tas d’étapes dans ses souvenirs, déjà. Et si elle n’avait jamais senti le besoin de le laisser derrière elle, de lui mentir à lui aussi, pour sa sécurité, ou parce qu’il n’accepterait jamais sa nature de transmutante ? L’histoire avait bien prouvé que finalement, il avait défié les frontières du monde dans lequel on l’avait élevé, à maintes reprises déjà : grâce à Isolde majoritairement, sûrement aussi grâce à Aria. Pour lui-même, non, c’était évident que le DeMaggio n’avait pas tenté d’voir les choses différemment, de s’dire que c’n’était pas un crime si terrible que ça, d’avoir un gène différent dans l’écriture de son être, défiant alors tout ce que ses parents avaient essayé de faire de lui. Pourtant, peut-être que si Skylar avait été là, les choses auraient pu être totalement différentes ; peut-être qu’avec Skylar, le brun n’aurait jamais eu besoin d’Isolde dans sa vie, il n’se serait jamais échoué jusqu’à chez elle, plus solitaire et paumé que jamais. En bien ou en mal, alors, il n’savait pas vraiment comment palier avec ses souvenirs, sa propre vision de leur histoire, et ce que Skylar livrait comme confessions. Ils avaient passé sept longues années l’un sans l’autre, et ç’avait défini tout un torrent de choix et d’actions dans leurs vies. Et maintenant, même si Sky’ était là à nouveau, même si ce serait facile comme ça, facile comme eux deux d’oublier tout le temps qui avait couru, l’autrefois demeurait inchangé – il était ce trou dans leur histoire, sur lequel ils devaient plus ou moins revenir, par besoin ou par désir. Techniquement, fondamentalement, Cesare pourrait vouloir, tout savoir des sept ans que sa meilleure amie avait passés toute seule. Pourtant, jamais rien de c'qu’elle dirait, aucune conversation aussi longue et poussée serait-elle, ne remplacerait ce qu’ils auraient pu être. Y avait-il quelque-chose de plus cruel que ça ? A force d’avoir vécu avec des ‘et si’, des remords et des reproches, Cesare avait du mal à croire qu’on pouvait en sortir un jour, d’cette façon de voir le monde et de ressasser des souvenirs. Probablement pensait-il comme ça surtout, ces derniers temps, alors que sa visite chez Skylar pour ce matin, le revoyait à quand il s’était retrouvé dans ce même appartement, la tête chargée de ‘et si’ desquels avaient dépendu la survie de sa petite sœur. Et s’il n’s’était pas arrêté au niveau d’Isolde ce soir-là, s’ils n’avaient pas eu leur dispute, s’il avait juste passé son chemin pour continuer de chercher sa sœur ? S’il n’s’était pas dirigé vers ce côté-là de la fête foraine, mais dans le sens inverse ? S’il avait tout simplement gardé un œil sur Aria, plutôt que d’abdiquer face à son caractère impulsif et rancunier ? Sept ans, alors, il semblait que ça faisait de lui le meilleur ami le plus patient du monde. Cesare ne put répondre à cette déclaration qu’avec un maigre sourire ; est-c’que ça voulait dire qu’il avait porté sa peine pendant si longtemps ? Probablement, aurait-il dit ce soir-là, quand il avait revu Skylar pour la toute première fois depuis sa ‘mort’. Alors pour combien d’temps allait-il devoir souffrir de la mort d’Aria ? Pendant combien d’temps est-c’que cette peine se rappellerait à lui, de plus en plus importante, comme une fissure se faisant à mesure que les mois passaient, impérieux et indifférents ? Il était pourtant venu annoncer une bonne nouvelle ; c’était une bonne nouvelle, quelque-chose qui le rendait heureux. Mais penser mariage, penser futur, penser vie ces derniers temps, ça lui rappelait à quel point tout, tout se ferait sans Aria maintenant.

Une sensation bien familière, similaire à celle qu’il avait portée avec Skylar. Mais Aria n’reviendrait pas, elle ; il avait vu le cadavre de sa sœur, il l’avait serré dans ses bras jusqu’à ce qu’on vienne le lui prendre. Aria était morte et enterrée, et aucune quantité de déni ne pourrait rendre ce fait moins réel. Et malgré tout, ils s’en sortaient bien, tous les deux, Faith et lui. Pour combien d’temps est-c’que l’univers tout entier avait semblé vouloir les ruiner ? Ils étaient toujours là, malgré tout ; et Cesare, Cesare, il venait de découvrir apparemment, que tout c’que Skylar avait connu, n’avait pas juste été un mélange de misère et de solitude. Le copain avait aidé ; une identité bien loin de quoique ce soit de palpable : il ne put retenir un ricanement sardonique, quand même, en la laissant partir. C’était comme si elle avait été revigorée par quelque-chose, un vrai entrain à partager quelque-chose, d’intime et proche de son cœur. Avec lui. Après tout ce temps. Sept ans alors, ouais, évidemment que ça n’avait pas eu d’importance. Et Cesare eut tout juste le temps de plonger son nez dans sa tasse à café, humant l’odeur, avalant une longue gorgée pour sortir du cycle de ses pensées bien à lui, focalisant son attention sur ce qu’il y avait ici, et maintenant. « Tu sais bien que l’changement c’est pas mon truc. Tu seras toujours mieux en blonde à mes yeux. » il ricana légèrement, pour se donner une contenance un peu moqueuse au moment d’observer la photo. Elle était difficilement reconnaissable, la Skylar qu’il avait, lui, toujours vue et toujours connue dans sa vie – tout sourire, un vrai, vrai sourire heureux ; et brune. Il les sentait, les sept années, là, juste dans une photo, un cliché tout simple qui montrait le bonheur que Skylar, elle, avait pu connaître de son côté à elle. Des sentiments âpres, compliqués et paradoxales qu’elle avait dû connaître elle aussi, quand elle était entrée dans sa vie à lui ; la maison qu’il partageait maintenant avec Isolde, la bonne marche de sa vie, de son rôle de père. Clara et ainsi de suite. Ouais, ils se retrouvaient progressivement : et y’avait la théorie, et la pratique. En théorie, il était heureux pour Skylar, il était content que sous ces couches de hargne, de haine qu’elle semblait avoir pour elle-même, subsistaient des moments où elle était assez heureuse pour prendre des photos et sourire comme ça dessus. En pratique, y’avait cette peine, cette culpabilité, qu’tout ça soit arrivé presque parce qu’ils n’avaient pas été dans la vie l’un de l’autre. « T’as intérêt pour le CV. Même si c’est un an ou dix ans trop tard, j’compte bien venir pour faire le chieur plein de préjugés, dès que j’pourrai… » avec son sourire, il observa Skylar, avant de soigneusement reposer la photo sur la table ; il n’allait certainement pas juger un livre à sa couverture – et il s’doutait, que d’toute manière, si cet Ezekiel avait réussi à avoir un impact sur la vie de la Cunningham, c’n’était pas pour rien. Y’avait une histoire, derrière, tout comme y’avait toute une histoire entre Isolde et lui, quelque-chose de compliqué, de long, de patient, que peu de gens avaient fait l’effort d’vouloir comprendre. Et Skylar non plus, elle n’connaissait pas tout de leur histoire à eux deux – tous les détails, tous les moments, les sentiments que ça éveillait en lui, chaque brin de progression, de bonheur, de douceur ; les mots, bien souvent, n’feraient pas justice de toute manière à l’expérience elle-même. Le sourire qui lui vint, alors, fut tout à fait naturel, revenant sur son visage comme la chose la plus aisée, alors qu’il était question de Clara, d’Isolde ; il était soudainement ramené à pourquoi il était venu avec ses viennoiseries et assez d’efforts pour inquiéter la jeune femme. « Tout l’monde va bien, ouais… » dit-il simplement en premier lieu, faute de mieux, la voix chargée d’une honnêteté à n’en pas douter ; « Mieux que bien. » il admit, comme si les mots lui brûlaient les lèvres autant qu’ils lui tordaient les entrailles d’une inquiétude probablement stupide ; « Et quand… quand c’est comme ça… mieux que bien… alors que-… que c’était pas vraiment c’que t’avais pu imaginer de ta vie… C’est-… » et c’était comme si c’était le mot qui manquait à Cesare, ce mot en particulier pour définir Isolde. Amour, ça n’semblait même pas assez fort, âme sœur, ça semblait être sorti tout droit d’un conte de fées. Ils n’vivaient pas dans un conte de fées – Isolde, elle était réelle, vraie, et il n’arrivait pas à y croire, tout simplement. « C’est encore… compliqué, d’associer… cette vie et celle d’avant. » celle qu’ils avaient partagée tous les deux, hunters, éduqués pour l’être, désemparés - « Mais… j’suppose que… tout c’que j’veux savoir c’est… C’est si t’es libre, pour les trois prochains mois- surtout… surtout le seize avril. Parce que… j’me vois pas me marier sans qu’tu sois… là. » pas alors qu’il n’avait jamais eu, jamais réussi à s’faire à cette idée pour les sept dernières années. Avait-il commencé cette phrase y’a une éternité, déjà ? Cesare avait l’impression d’avoir perdu sa voix et sa salive quelque part en cours de route, indécis à force d’avoir pris tant de détours. Heureusement, au fond, qu’il n’avait pas plus de deux personnes proches dans sa vie, à qui il allait devoir l’annoncer, sinon, il allait perdre toute une décennie à force de faire les choses comme ça.
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 9 Icon_minitimeSam 25 Fév 2017 - 21:43

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 9 Icon_minitimeSam 25 Fév 2017 - 21:43

Citation :
Relier une idée avec la réalité, c’était comme essayer de rassembler deux pièces d’un puzzle qui avait changé depuis belle lurette ; Cesare n’savait pas comment faire. Fallait dire, il était plutôt un habitué de la misère, des mauvaises nouvelles ; il était celui qui devait encaisser chaque mort, affronter chaque misère avec l’assurance que rien de c’qu’il ferait ne pourrait changer quoi que ce soit. Skylar vivante, ç’avait été un miracle qui semblait avoir réécrit tout un tas d’étapes dans ses souvenirs, déjà. Et si elle n’avait jamais senti le besoin de le laisser derrière elle, de lui mentir à lui aussi, pour sa sécurité, ou parce qu’il n’accepterait jamais sa nature de transmutante ? L’histoire avait bien prouvé que finalement, il avait défié les frontières du monde dans lequel on l’avait élevé, à maintes reprises déjà : grâce à Isolde majoritairement, sûrement aussi grâce à Aria. Pour lui-même, non, c’était évident que le DeMaggio n’avait pas tenté d’voir les choses différemment, de s’dire que c’n’était pas un crime si terrible que ça, d’avoir un gène différent dans l’écriture de son être, défiant alors tout ce que ses parents avaient essayé de faire de lui. Pourtant, peut-être que si Skylar avait été là, les choses auraient pu être totalement différentes ; peut-être qu’avec Skylar, le brun n’aurait jamais eu besoin d’Isolde dans sa vie, il n’se serait jamais échoué jusqu’à chez elle, plus solitaire et paumé que jamais. En bien ou en mal, alors, il n’savait pas vraiment comment palier avec ses souvenirs, sa propre vision de leur histoire, et ce que Skylar livrait comme confessions. Ils avaient passé sept longues années l’un sans l’autre, et ç’avait défini tout un torrent de choix et d’actions dans leurs vies. Et maintenant, même si Sky’ était là à nouveau, même si ce serait facile comme ça, facile comme eux deux d’oublier tout le temps qui avait couru, l’autrefois demeurait inchangé – il était ce trou dans leur histoire, sur lequel ils devaient plus ou moins revenir, par besoin ou par désir. Techniquement, fondamentalement, Cesare pourrait vouloir, tout savoir des sept ans que sa meilleure amie avait passés toute seule. Pourtant, jamais rien de c'qu’elle dirait, aucune conversation aussi longue et poussée serait-elle, ne remplacerait ce qu’ils auraient pu être. Y avait-il quelque-chose de plus cruel que ça ? A force d’avoir vécu avec des ‘et si’, des remords et des reproches, Cesare avait du mal à croire qu’on pouvait en sortir un jour, d’cette façon de voir le monde et de ressasser des souvenirs. Probablement pensait-il comme ça surtout, ces derniers temps, alors que sa visite chez Skylar pour ce matin, le revoyait à quand il s’était retrouvé dans ce même appartement, la tête chargée de ‘et si’ desquels avaient dépendu la survie de sa petite sœur. Et s’il n’s’était pas arrêté au niveau d’Isolde ce soir-là, s’ils n’avaient pas eu leur dispute, s’il avait juste passé son chemin pour continuer de chercher sa sœur ? S’il n’s’était pas dirigé vers ce côté-là de la fête foraine, mais dans le sens inverse ? S’il avait tout simplement gardé un œil sur Aria, plutôt que d’abdiquer face à son caractère impulsif et rancunier ? Sept ans, alors, il semblait que ça faisait de lui le meilleur ami le plus patient du monde. Cesare ne put répondre à cette déclaration qu’avec un maigre sourire ; est-c’que ça voulait dire qu’il avait porté sa peine pendant si longtemps ? Probablement, aurait-il dit ce soir-là, quand il avait revu Skylar pour la toute première fois depuis sa ‘mort’. Alors pour combien d’temps allait-il devoir souffrir de la mort d’Aria ? Pendant combien d’temps est-c’que cette peine se rappellerait à lui, de plus en plus importante, comme une fissure se faisant à mesure que les mois passaient, impérieux et indifférents ? Il était pourtant venu annoncer une bonne nouvelle ; c’était une bonne nouvelle, quelque-chose qui le rendait heureux. Mais penser mariage, penser futur, penser vie ces derniers temps, ça lui rappelait à quel point tout, tout se ferait sans Aria maintenant.

Une sensation bien familière, similaire à celle qu’il avait portée avec Skylar. Mais Aria n’reviendrait pas, elle ; il avait vu le cadavre de sa sœur, il l’avait serré dans ses bras jusqu’à ce qu’on vienne le lui prendre. Aria était morte et enterrée, et aucune quantité de déni ne pourrait rendre ce fait moins réel. Et malgré tout, ils s’en sortaient bien, tous les deux, Faith et lui. Pour combien d’temps est-c’que l’univers tout entier avait semblé vouloir les ruiner ? Ils étaient toujours là, malgré tout ; et Cesare, Cesare, il venait de découvrir apparemment, que tout c’que Skylar avait connu, n’avait pas juste été un mélange de misère et de solitude. Le copain avait aidé ; une identité bien loin de quoique ce soit de palpable : il ne put retenir un ricanement sardonique, quand même, en la laissant partir. C’était comme si elle avait été revigorée par quelque-chose, un vrai entrain à partager quelque-chose, d’intime et proche de son cœur. Avec lui. Après tout ce temps. Sept ans alors, ouais, évidemment que ça n’avait pas eu d’importance. Et Cesare eut tout juste le temps de plonger son nez dans sa tasse à café, humant l’odeur, avalant une longue gorgée pour sortir du cycle de ses pensées bien à lui, focalisant son attention sur ce qu’il y avait ici, et maintenant. « Tu sais bien que l’changement c’est pas mon truc. Tu seras toujours mieux en blonde à mes yeux. » il ricana légèrement, pour se donner une contenance un peu moqueuse au moment d’observer la photo. Elle était difficilement reconnaissable, la Skylar qu’il avait, lui, toujours vue et toujours connue dans sa vie – tout sourire, un vrai, vrai sourire heureux ; et brune. Il les sentait, les sept années, là, juste dans une photo, un cliché tout simple qui montrait le bonheur que Skylar, elle, avait pu connaître de son côté à elle. Des sentiments âpres, compliqués et paradoxales qu’elle avait dû connaître elle aussi, quand elle était entrée dans sa vie à lui ; la maison qu’il partageait maintenant avec Isolde, la bonne marche de sa vie, de son rôle de père. Clara et ainsi de suite. Ouais, ils se retrouvaient progressivement : et y’avait la théorie, et la pratique. En théorie, il était heureux pour Skylar, il était content que sous ces couches de hargne, de haine qu’elle semblait avoir pour elle-même, subsistaient des moments où elle était assez heureuse pour prendre des photos et sourire comme ça dessus. En pratique, y’avait cette peine, cette culpabilité, qu’tout ça soit arrivé presque parce qu’ils n’avaient pas été dans la vie l’un de l’autre. « T’as intérêt pour le CV. Même si c’est un an ou dix ans trop tard, j’compte bien venir pour faire le chieur plein de préjugés, dès que j’pourrai… » avec son sourire, il observa Skylar, avant de soigneusement reposer la photo sur la table ; il n’allait certainement pas juger un livre à sa couverture – et il s’doutait, que d’toute manière, si cet Ezekiel avait réussi à avoir un impact sur la vie de la Cunningham, c’n’était pas pour rien. Y’avait une histoire, derrière, tout comme y’avait toute une histoire entre Isolde et lui, quelque-chose de compliqué, de long, de patient, que peu de gens avaient fait l’effort d’vouloir comprendre. Et Skylar non plus, elle n’connaissait pas tout de leur histoire à eux deux – tous les détails, tous les moments, les sentiments que ça éveillait en lui, chaque brin de progression, de bonheur, de douceur ; les mots, bien souvent, n’feraient pas justice de toute manière à l’expérience elle-même. Le sourire qui lui vint, alors, fut tout à fait naturel, revenant sur son visage comme la chose la plus aisée, alors qu’il était question de Clara, d’Isolde ; il était soudainement ramené à pourquoi il était venu avec ses viennoiseries et assez d’efforts pour inquiéter la jeune femme. « Tout l’monde va bien, ouais… » dit-il simplement en premier lieu, faute de mieux, la voix chargée d’une honnêteté à n’en pas douter ; « Mieux que bien. » il admit, comme si les mots lui brûlaient les lèvres autant qu’ils lui tordaient les entrailles d’une inquiétude probablement stupide ; « Et quand… quand c’est comme ça… mieux que bien… alors que-… que c’était pas vraiment c’que t’avais pu imaginer de ta vie… C’est-… » et c’était comme si c’était le mot qui manquait à Cesare, ce mot en particulier pour définir Isolde. Amour, ça n’semblait même pas assez fort, âme sœur, ça semblait être sorti tout droit d’un conte de fées. Ils n’vivaient pas dans un conte de fées – Isolde, elle était réelle, vraie, et il n’arrivait pas à y croire, tout simplement. « C’est encore… compliqué, d’associer… cette vie et celle d’avant. » celle qu’ils avaient partagée tous les deux, hunters, éduqués pour l’être, désemparés - « Mais… j’suppose que… tout c’que j’veux savoir c’est… C’est si t’es libre, pour les trois prochains mois- surtout… surtout le seize avril. Parce que… j’me vois pas me marier sans qu’tu sois… là. » pas alors qu’il n’avait jamais eu, jamais réussi à s’faire à cette idée pour les sept dernières années. Avait-il commencé cette phrase y’a une éternité, déjà ? Cesare avait l’impression d’avoir perdu sa voix et sa salive quelque part en cours de route, indécis à force d’avoir pris tant de détours. Heureusement, au fond, qu’il n’avait pas plus de deux personnes proches dans sa vie, à qui il allait devoir l’annoncer, sinon, il allait perdre toute une décennie à force de faire les choses comme ça.
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 9 Icon_minitimeSam 25 Fév 2017 - 21:45

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 9 Icon_minitimeSam 25 Fév 2017 - 21:46

Citation :
Relier une idée avec la réalité, c’était comme essayer de rassembler deux pièces d’un puzzle qui avait changé depuis belle lurette ; Cesare n’savait pas comment faire. Fallait dire, il était plutôt un habitué de la misère, des mauvaises nouvelles ; il était celui qui devait encaisser chaque mort, affronter chaque misère avec l’assurance que rien de c’qu’il ferait ne pourrait changer quoi que ce soit. Skylar vivante, ç’avait été un miracle qui semblait avoir réécrit tout un tas d’étapes dans ses souvenirs, déjà. Et si elle n’avait jamais senti le besoin de le laisser derrière elle, de lui mentir à lui aussi, pour sa sécurité, ou parce qu’il n’accepterait jamais sa nature de transmutante ? L’histoire avait bien prouvé que finalement, il avait défié les frontières du monde dans lequel on l’avait élevé, à maintes reprises déjà : grâce à Isolde majoritairement, sûrement aussi grâce à Aria. Pour lui-même, non, c’était évident que le DeMaggio n’avait pas tenté d’voir les choses différemment, de s’dire que c’n’était pas un crime si terrible que ça, d’avoir un gène différent dans l’écriture de son être, défiant alors tout ce que ses parents avaient essayé de faire de lui. Pourtant, peut-être que si Skylar avait été là, les choses auraient pu être totalement différentes ; peut-être qu’avec Skylar, le brun n’aurait jamais eu besoin d’Isolde dans sa vie, il n’se serait jamais échoué jusqu’à chez elle, plus solitaire et paumé que jamais. En bien ou en mal, alors, il n’savait pas vraiment comment palier avec ses souvenirs, sa propre vision de leur histoire, et ce que Skylar livrait comme confessions. Ils avaient passé sept longues années l’un sans l’autre, et ç’avait défini tout un torrent de choix et d’actions dans leurs vies. Et maintenant, même si Sky’ était là à nouveau, même si ce serait facile comme ça, facile comme eux deux d’oublier tout le temps qui avait couru, l’autrefois demeurait inchangé – il était ce trou dans leur histoire, sur lequel ils devaient plus ou moins revenir, par besoin ou par désir. Techniquement, fondamentalement, Cesare pourrait vouloir, tout savoir des sept ans que sa meilleure amie avait passés toute seule. Pourtant, jamais rien de c'qu’elle dirait, aucune conversation aussi longue et poussée serait-elle, ne remplacerait ce qu’ils auraient pu être. Y avait-il quelque-chose de plus cruel que ça ? A force d’avoir vécu avec des ‘et si’, des remords et des reproches, Cesare avait du mal à croire qu’on pouvait en sortir un jour, d’cette façon de voir le monde et de ressasser des souvenirs. Probablement pensait-il comme ça surtout, ces derniers temps, alors que sa visite chez Skylar pour ce matin, le revoyait à quand il s’était retrouvé dans ce même appartement, la tête chargée de ‘et si’ desquels avaient dépendu la survie de sa petite sœur. Et s’il n’s’était pas arrêté au niveau d’Isolde ce soir-là, s’ils n’avaient pas eu leur dispute, s’il avait juste passé son chemin pour continuer de chercher sa sœur ? S’il n’s’était pas dirigé vers ce côté-là de la fête foraine, mais dans le sens inverse ? S’il avait tout simplement gardé un œil sur Aria, plutôt que d’abdiquer face à son caractère impulsif et rancunier ? Sept ans, alors, il semblait que ça faisait de lui le meilleur ami le plus patient du monde. Cesare ne put répondre à cette déclaration qu’avec un maigre sourire ; est-c’que ça voulait dire qu’il avait porté sa peine pendant si longtemps ? Probablement, aurait-il dit ce soir-là, quand il avait revu Skylar pour la toute première fois depuis sa ‘mort’. Alors pour combien d’temps allait-il devoir souffrir de la mort d’Aria ? Pendant combien d’temps est-c’que cette peine se rappellerait à lui, de plus en plus importante, comme une fissure se faisant à mesure que les mois passaient, impérieux et indifférents ? Il était pourtant venu annoncer une bonne nouvelle ; c’était une bonne nouvelle, quelque-chose qui le rendait heureux. Mais penser mariage, penser futur, penser vie ces derniers temps, ça lui rappelait à quel point tout, tout se ferait sans Aria maintenant.

Une sensation bien familière, similaire à celle qu’il avait portée avec Skylar. Mais Aria n’reviendrait pas, elle ; il avait vu le cadavre de sa sœur, il l’avait serré dans ses bras jusqu’à ce qu’on vienne le lui prendre. Aria était morte et enterrée, et aucune quantité de déni ne pourrait rendre ce fait moins réel. Et malgré tout, ils s’en sortaient bien, tous les deux, Faith et lui. Pour combien d’temps est-c’que l’univers tout entier avait semblé vouloir les ruiner ? Ils étaient toujours là, malgré tout ; et Cesare, Cesare, il venait de découvrir apparemment, que tout c’que Skylar avait connu, n’avait pas juste été un mélange de misère et de solitude. Le copain avait aidé ; une identité bien loin de quoique ce soit de palpable : il ne put retenir un ricanement sardonique, quand même, en la laissant partir. C’était comme si elle avait été revigorée par quelque-chose, un vrai entrain à partager quelque-chose, d’intime et proche de son cœur. Avec lui. Après tout ce temps. Sept ans alors, ouais, évidemment que ça n’avait pas eu d’importance. Et Cesare eut tout juste le temps de plonger son nez dans sa tasse à café, humant l’odeur, avalant une longue gorgée pour sortir du cycle de ses pensées bien à lui, focalisant son attention sur ce qu’il y avait ici, et maintenant. « Tu sais bien que l’changement c’est pas mon truc. Tu seras toujours mieux en blonde à mes yeux. » il ricana légèrement, pour se donner une contenance un peu moqueuse au moment d’observer la photo. Elle était difficilement reconnaissable, la Skylar qu’il avait, lui, toujours vue et toujours connue dans sa vie – tout sourire, un vrai, vrai sourire heureux ; et brune. Il les sentait, les sept années, là, juste dans une photo, un cliché tout simple qui montrait le bonheur que Skylar, elle, avait pu connaître de son côté à elle. Des sentiments âpres, compliqués et paradoxales qu’elle avait dû connaître elle aussi, quand elle était entrée dans sa vie à lui ; la maison qu’il partageait maintenant avec Isolde, la bonne marche de sa vie, de son rôle de père. Clara et ainsi de suite. Ouais, ils se retrouvaient progressivement : et y’avait la théorie, et la pratique. En théorie, il était heureux pour Skylar, il était content que sous ces couches de hargne, de haine qu’elle semblait avoir pour elle-même, subsistaient des moments où elle était assez heureuse pour prendre des photos et sourire comme ça dessus. En pratique, y’avait cette peine, cette culpabilité, qu’tout ça soit arrivé presque parce qu’ils n’avaient pas été dans la vie l’un de l’autre. « T’as intérêt pour le CV. Même si c’est un an ou dix ans trop tard, j’compte bien venir pour faire le chieur plein de préjugés, dès que j’pourrai… » avec son sourire, il observa Skylar, avant de soigneusement reposer la photo sur la table ; il n’allait certainement pas juger un livre à sa couverture – et il s’doutait, que d’toute manière, si cet Ezekiel avait réussi à avoir un impact sur la vie de la Cunningham, c’n’était pas pour rien. Y’avait une histoire, derrière, tout comme y’avait toute une histoire entre Isolde et lui, quelque-chose de compliqué, de long, de patient, que peu de gens avaient fait l’effort d’vouloir comprendre. Et Skylar non plus, elle n’connaissait pas tout de leur histoire à eux deux – tous les détails, tous les moments, les sentiments que ça éveillait en lui, chaque brin de progression, de bonheur, de douceur ; les mots, bien souvent, n’feraient pas justice de toute manière à l’expérience elle-même. Le sourire qui lui vint, alors, fut tout à fait naturel, revenant sur son visage comme la chose la plus aisée, alors qu’il était question de Clara, d’Isolde ; il était soudainement ramené à pourquoi il était venu avec ses viennoiseries et assez d’efforts pour inquiéter la jeune femme. « Tout l’monde va bien, ouais… » dit-il simplement en premier lieu, faute de mieux, la voix chargée d’une honnêteté à n’en pas douter ; « Mieux que bien. » il admit, comme si les mots lui brûlaient les lèvres autant qu’ils lui tordaient les entrailles d’une inquiétude probablement stupide ; « Et quand… quand c’est comme ça… mieux que bien… alors que-… que c’était pas vraiment c’que t’avais pu imaginer de ta vie… C’est-… » et c’était comme si c’était le mot qui manquait à Cesare, ce mot en particulier pour définir Isolde. Amour, ça n’semblait même pas assez fort, âme sœur, ça semblait être sorti tout droit d’un conte de fées. Ils n’vivaient pas dans un conte de fées – Isolde, elle était réelle, vraie, et il n’arrivait pas à y croire, tout simplement. « C’est encore… compliqué, d’associer… cette vie et celle d’avant. » celle qu’ils avaient partagée tous les deux, hunters, éduqués pour l’être, désemparés - « Mais… j’suppose que… tout c’que j’veux savoir c’est… C’est si t’es libre, pour les trois prochains mois- surtout… surtout le seize avril. Parce que… j’me vois pas me marier sans qu’tu sois… là. » pas alors qu’il n’avait jamais eu, jamais réussi à s’faire à cette idée pour les sept dernières années. Avait-il commencé cette phrase y’a une éternité, déjà ? Cesare avait l’impression d’avoir perdu sa voix et sa salive quelque part en cours de route, indécis à force d’avoir pris tant de détours. Heureusement, au fond, qu’il n’avait pas plus de deux personnes proches dans sa vie, à qui il allait devoir l’annoncer, sinon, il allait perdre toute une décennie à force de faire les choses comme ça.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 9 Icon_minitimeSam 25 Fév 2017 - 22:12

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 9 Icon_minitimeSam 25 Fév 2017 - 22:13

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 9 Icon_minitimeSam 25 Fév 2017 - 22:46

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