Almost nothing need be said when you have eyes (Isolde & Kumina)

SUR TH DEPUIS : 02/03/2017

La plupart des habitants de Radcliff n’avaient pas manqué à Kumina. Radcliff non plus. Mais il y avait bien quelques exceptions. Devan bien sûr, en tête. Et puis, il y avait Isolde. Isolde, la seule qui avait capté pour Devan et lui avant qu’ils affichent leur relation. Sa seule véritable amie de lycée en fait. Avec Devan. Il avait toujours apprécié Isolde. Parce qu’elle était courageuse, franche, assurée. Tout ce que lui n’était pas vraiment. Surtout au lycée. Mais bon, à l’époque, il savait déjà écouter par contre, et cela avait eu l’air de l’aider. Ça et probablement la tolérance de Kumina. Enfin, le fait été qu’ils étaient resté amis, au fil du temps. Malgré leurs déboires personnelles. Isolde n’avait jamais “choisi” entre Kumi et Dev lors de leurs disputes, lors de leurs séparations ridicules. C’était autant l’amie de l’un que de l’autre. Peut-être même que Kumi lui accordait plus d’importance que son amant maintenant. Kumi ne savait pas trop. Il n’avait pas trop parlé d’Isolde depuis son retour Et depuis qu’ils étaient à nouveau ensemble ? Kumi n’en était pas encore complètement certain, ça semblait trop facile pour leur ressembler. Il avait peur que Devan réalise d’un coup que c’était voué à l’échec et lui dise que non, c’était une blague. Une sale blague. Bref. Ses angoisses habituelles. Et ce n’était pas le sujet.

Le sujet, c’était qu’il avait appelé isolde presque à son arrivée. Pour savoir ce qu’elle devenait…. Parce que même s’il l’aimait beaucoup, il était bien resté six mois sans nouvelles. Cela ne le gênait pas à lui d’avoir des trous comme ça dans ses relations. Il n’oubliait pas les gens, même quand il ne les avait pas au téléphone. Il pensait à eux, et ça lui suffisait ! Il se disait qu’ils devaient bien le sentir d’une façon ou d’une autre qu’on pensait à eux quelque part. Une sorte de télépathie de l’amitié. Oui, ses parents lui avaient transmis quelques lubies bizarres. Mais cette fois, il l’avait appelé et ils s’étaient donné rendez-vous. Dans un petit café de la ville. Kumina avait l’impression de rencontrer quelqu’un d’autre que la personne qu’il avait quitté deux ans plus tôt. C’était fou ce que certaines personnes font comme choses en deux ans. Il n’était pas si productif lui ! Surtout pas en bébé ! Ni en engagement politique… Apprendre qu’Isolde était devenue maire l’avait quand même un peu surpris. Il ne s’y était pas attendu, mais au fond, ça ne lui allait pas si mal à Isolde. Elle, elle savait prendre ses responsabilités, alors que Kumi, lui, il les fuyait. Tant dans sa vie personnelle que professionnelle. Enfin, si il avait une véritable vie professionnelle…

Il était arrivé un peu en avance. Il avait cette habitude, parce qu’il ne pouvait pas prévenir qu’il arriverait en retard d’un sms… L’inconvénient de vivre sans téléphone portable… Enfin. Il aurait pu avoir un téléphone décoratif, et user de son don pour envoyer des messages… Probablement. Mais, il n’aimait pas cette façon de faire. Il n’était pas un fan de technologie, donc, pas de téléphone, ça lui allait très bien ! Et puis, ça continuerait de donner une raison de râler à Devan. Il s’installa à une table, commandant déjà une tasse de thé pour patienter. Mais quand il aperçut Isolde à l’entrée, il se leva et lui fit signe, un grand sourire s’inscrivant sur ses lèvres ! Il s’avança vers elle, la serrant doucement dans ses bras sans trop lui demander son avis. C’était un peu légitime après deux ans d’absence, non ? Il resta un peu avec la blonde dans ses bras, et se recula un peu, le sourire toujours aux lèvres.

“Tu peux pas savoir comme ça me fait plaisir de te voir, Iso’...” murmura-t-il avec tendresse. “Tu as bonne mine ! C’est bien ! Tu ne te laisses pas abattre !”

Il invita la blonde à s’avancer jusqu’à leur table. Il était très content. Et sa joie se sentait, dans sa façon de sourire, de ne pas trop tenir en place, de ne pas savoir quoi faire de ses mains. Il attendit que le serveur prenne la commande d’Isolde pour reprendre la parole, toujours avec entrain.

“Alors ? Je crois que tu as plein de choses à me raconter ! J’en ai raté des choses en deux ans… Madame la maire !”

SUR TH DEPUIS : 15/02/2015

stay and watch the days go past.

kumina møller & isolde saddler

A un mois de son mariage, Isolde avait parfois l’impression de se taper des coups de stress intense et complètement déraisonnés. Elle avait été bien loin de s’imaginer qu’elle se mettrait un jour à angoisser pour un oui ou pour un non concernant son mariage, elle avait même trouvé les filles qui flippaient pour ça, complètement idiote et hystérique et maintenant, elle était un peu comme ça. De toute façon, des années plus tôt, elle n’avait même pas imaginé qu’elle se marierait, elle avait été du genre à démonter le mariage à coup d’arguments divers et variés et peut-être qu’au final, ça avait été juste parce qu’elle avait été complètement dégoutée par l’amour. A raison, sûrement, alors que la fille dont elle était tombée amoureuse, des années plus tôt étaient en grande partie responsable de la mort de son père. Enfin, depuis, elle avait rencontré Cesare et quand bien même ils avaient eu une histoire difficile, maintenant, ils en étaient arrivés à ce point où se marier, c’était comme une évidence, une preuve qu’ils étaient prêts à passer le restant de leur vie ensemble. Maintenant, c’était quelque chose dont elle avait envie, là où à une époque, elle aurait juré que ça donnait juste l’impression ‘d’appartenir à quelqu’un, comme un vulgaire objet – ce qui évidemment était encore plus dégradant, si c’était avec un homme. Au final, c’était bien avec un homme qu’elle allait se marier et l’idée la rendait heureuse, parce qu’elle l’aimait, qu’il l’aimait, qu’ils étaient heureux ensemble, avec leur fille et d’ici quelques mois un deuxième bébé, qui pour l’instant, avait beau apporter une excellente nouvelle dans sa vie, rendait les choses encore plus stressantes, alors que pour la première fois de sa vie, elle avait peur des potentielles kilos qu’elle pouvait prendre, parce qu’elle avait, bien entendu, besoin de rentrer dans sa robe le jour-j. Mais comme elle était enceinte, elle avait l’impression d’avoir tout le temps faim et comme elle était Isolde, elle avait de toute façon l’impression d’avoir tout le temps faim, rien qui ne puisse arranger ses angoisses.

Y avait aussi cette histoire de dépistage pour la stresser au quotidien, alors qu’elle était loin d’aimer l’idée et qu’il fallait bien qu’elle fasse au moins semblant d’approuver, en tant que maire de la ville. Au moins, avec le nom qu’elle portait, elle avait quelques mois devant elle avant d’y passer, Cesare lui, il était convoqué pour le début du mois d’avril, ce qui faisait qu’ils n’avaient pas besoin de prévoir leur voyage de noces en fonction de ça. Heureusement, parce que ça l’aurait probablement vraiment énervée et elle n’avait pas besoin de ça en ce moment. Y avait quand même des trucs ces derniers temps qui l’aidaient à se détendre. Cesare, évidemment. Clara aussi, au moins quand elle ne partait pas dans des colères pas possible, pour une raison ou pour une autre – ou pas de raison du tout, parfois, d’après Isolde. Puis, y avait eu le coup de téléphone de Kumina, ça lui avait fait plaisir, ça faisait un moment qu’ils n’avaient pas eu l’occasion de parler, elle devait bien admettre que ces derniers temps, elle n’avait pas forcément trouvé le temps de lui écrire. Mais il était de retour à Radcliff, alors, c’était l’occasion de se revoir après plusieurs années. Ça faisait toujours plaisir de revoir ses amis, de toute évidence, même si parfois, c’était compliqué, alors que ceux qu’elle avait connu au lycée, demandaient parfois où était Anthea, ou comment allait Anthea et qu’elle n’avait d’autre choix que de répondre qu’elle avait été tuée, quelques mois plus tôt. Se rappeler de la mort de sa meilleure amie, c’était pas toujours évident, ça l’était peut-être encore moins ces derniers temps alors qu’elle allait se marier, qu’Anthea n’était plus là, que son père, ne serait pas là non plus. Elle essayait tout de même de ne pas s’arrêter à ça, après tout, c’était son mariage et quoi qu’il arrive, ce serait forcément le plus beau jour de sa vie.

Elle avait quitté la mairie un peu plus tôt que prévu pour aller rejoindre Kumina au café. Elle était allée chercher Clara à la crèche avant, quand même. Puis elle avait fait le trajet à pieds, avec la petite dans sa poussette, au moins, ça permettait à Clara de prendre l’air et le début de printemps était plutôt ensoleillé, une bonne nouvelle sans doute, ça laissait au moins l’espoir que ça allait durer jusqu’en avril et que son mariage serait ensoleillé. Même si on disait mariage pluvieux, mariage heureux, pour le coup, elle préférait quand même le soleil. D’autant plus qu’elle n’allait certainement pas se mettre à croire que la météo pourrait influencer le bonheur au milieu de son couple. Comme quoi ce genre de phrase, c’était aussi débile que la moitié des traditions liées au mariage. Enfin arrivée au café, elle vit Kumina qui lui faisait signe, elle vint le rejoindre, le sourire aux lèvres. Elle répondit bien vite à son étreinte, ça lui faisait plaisir de le revoir, après ce qui lui semblait être une éternité. « Ça me fait vraiment plaisir aussi. » Elle haussa les épaules en le suivant jusqu’à la table. « J’me laisse jamais abattre. » Qu’elle répliqua comme si c’était le truc le plus évident du monde. Ça l’était peut-être dans le fond et heureusement, qu’elle ne se laissait pas abattre, vu tout ce qu’elle avait connu ces derniers temps. Elle s’installa, avant de commander un café au serveur qui venait d’arriver. « C’était deux années bien chargées. » Elle soupira face à cette évidence, avant d’attraper Clara dans sa poussette et la prendre sur ses genoux. « J’te présente Clara, sans aucun doute la chose la plus importante qui m’est arrivée pendant ces deux ans. » Elle et Cesare, c’était les choses les plus importantes, mais Cesare, elle le connaissait depuis plus de deux ans, le mariage par contre lui, c’était une histoire plutôt récente. Elle dégagea son bras gauche pour tendre la main vers Kumina, maintenant qu’elle pouvait la montrer sa bague de fiançailles, elle n’allait pas se gêner. « Ça c’est la deuxième. » Ou alors peut-être qu’avant, c’était le deuxième bébé, elle n’en savait rien, mais le mariage était quand même plus imminent que le bébé. « Toi, qu’est-ce qu’il t’est arrivé de beau ? T’as revu Devan ? » Elle connaissait plus ou moins bien les péripéties du couple, après tout, elle avait vite deviner qu’ils étaient ensemble tous les deux au lycée, elle avait beau ne pas être la fille la plus à l’aise du monde quand il s’agissait d’amour, elle avait toujours eu l’œil quand ça arrivait chez les autres.

SUR TH DEPUIS : 02/03/2017

Sentir une vieille amie dans ses bras, ça lui faisait du bien. Vraiment. Revenir à Radclife avait cela de positif. Il retrouvait ceux qui lui avaient manqué quand il était loin. Il n’avait pas souvent eu d’élans de nostalgie, mais quand il en avait furtivement eu, c’était à Isolde, à Devan ou encore à Reagan qu’il avait songé. C’était avant tout pour eux qu’il envisageait de rester ici. Au moins quelques temps. Il ne se voyait pas passer le restant de ses jours ici. Quelques années en revanche, c’était possible. Surtout pour rester aux côtés de Dev. Pour ne plus lui faire du mal. Parce qu’il sentait qu’il lui en avait fait. Sans vraiment le vouloir ni le prévoir. Il eut un petit rire doux en l’entendant répliquer sur sa hargne. Ah ça ! Il n’en avait jamais douté !

“Tu as toujours été une vraie lionne ! Je n’en doute même pas !” dit-il en s’asseyant à leur table.

Son regard s’était déjà porté sur la poucette et surtout sur la poucinette qu’il y avait dedans. Il avait bien sûr appris que son amie de lycée était devenue maman, mais c’était autre chose de voir le petit bout de chou en vrai ! Il ne pouvait s’empêcher de sourire. Il adorait vraiment les enfants. Il aimait s’occuper d’eux. Il aimait jouer avec eux. Il aimait aussi leur apprendre des choses. Il devrait peut-être songer à devenir enseignant… Il n’avait pas trop réfléchi à ce qu’il pourrait faire à long terme… Il n’était jamais celui qui faisait les plans. C’était trop canaliseur pour lui. Il préférait de loin se laisser toutes les libertés.

“Clara est magnifique !” dit-il avec un sourire attendri. “Elle a l’air d’avoir hérité de ton côté lion ! Je suis sûr que ce sera une sacrée battante ! Comme toi !”

Dans la bouche de Kumina, ces mots étaient de réels compliments. Et en voyant Isolde tendre sa main, Kumi eut le réflexe de la prendre doucement entre ses doigts. Il ne comprit qu’à retardement ce que cela voulait dire, et baissa son regard vers son doigt. Tactile qu’il était, il fit un peu tourner la bague autour du doigt de la blonde.

“Oh… C’est vraiment… Surprenant !” Il sourit. “C’est drôle, j’imaginais pas que tu serais la première de mes amies à te marier, c’est super. Je suis tellement content pour toi ! Et pour lui… Tu lui diras quand même que si jamais il te fait du mal, je lui casserai les dents, hein ! Qu’il se méfie !”

Il eut un petit rire en disant ça. C’était peu crédible. Mais hey, pour ses amis, il pouvait devenir un vrai lion lui aussi, sous ses airs de petits chat mignon. Son rire se calma très vite, mais il resta encore souriant. Il hocha doucement la tête.

“Oui, on s’est revu…” murmura-t-il doucement. “Je crois… Je crois qu’on s’était vraiment manqués… Et… Enfin, tu nous connais, on peut pas vraiment rester longtemps l’un sans l’autre… ça m’a fait du bien de le retrouver… Je pensais pas… Je pensais pas qu’il m’attendrait si longtemps…”

Il soupira doucement.

“Et il s’est passé plein de choses en deux ans… J’ai rencontré tellement de gens fantastiques ! J’ai aidé à scolariser des enfants, j’ai aussi aider à construire un dispensaire, et… En fait, c’est assez peu personnel… Enfin, je n’ai pas eu d’enfants… Et je crois qu’on se mariera pas prochainement avec Dev… Quoique, je lui avais proposé un mariage druidique au lycée ! Il avait pas voulu ! Tu le connais…”

Il rigola. Et il ne put s’empêcher de perdre un peu son sourire.

“Dev… Il a été vraiment mal quand je suis parti ? Tu as continué de le voir ? Tu savais… Tu savais pour son vaccin ?”

Kumina se mordilla les lèvres. Il regrettait tellement de ne pas avoir été là pour l’empêcher de faire cela… Est-ce qu’Isolde avait su cela ? Avait-elle essayé de l’en dissuader ? Ou avait-il gardé tout cela pour lui ? Il n’avait jamais parlé de sa propre mutation à Isolde, et il ne savait même pas qu’elle était mutante, mais… Vu ses idées, il n’imaginait pas Isolde en faveur de ces vaccins.

SUR TH DEPUIS : 15/02/2015

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kumina møller & isolde saddler

Isolde, elle avait toujours eu un caractère bien marqué, même quand elle avait été plus jeune. Elle avait toujours été cette fille qui disait tout haut ce que d’autres se seraient contenter de penser et si ça ne plaisait pas, elle n’en avait pas eu grand-chose à faire. Elle était franche et directe et des fois elle ne savait pas si c’était une qualité ou un défaut, mais ça n’avait pas d’importance. Y avait eu une époque au lycée où ça avait été un peu plus difficile parce qu’elle avait été pleine d’incertitude, avec sa mutation qui sortait de nulle part, avec ses attirances qui ne semblaient pas dans la norme – ou dans ce que les autres avaient imposé comme norme. Mais, elle avait su reprendre du poil de la bête assez rapidement pour ne plus se laisser marcher de dessus et c’était là un trait de sa personnalité qui ne la quittait pas. Elle s’enflammait rapidement, beaucoup trop parfois et son fiancé, c’était probablement la personne la mieux placée pour en témoigner. Lui, il avait fait les frais de sa hargne dans le mauvais sens du terme, toutes les fois où elle s’était énervée sur lui, qu’elle avait prétendu le détester, encore et encore, pour s’éloigner de lui tout autant qu’elle chercher à s’en rapprocher dès qu’elle en avait eu l’occasion. Pendant des mois et des mois, sa hargne, ça avait été une mauvaise chose, qui mélangée aux secrets de Cesare n’avait de toute évidence pas fait bon ménage. Mais clairement, c’était trop tard pour la changer.

« C’est comme ça qu’on m’aime. » Elle haussa les épaules. C’était surtout que ces proches n’avaient pas le choix, elle était comme ça, c’était son sale caractère et son on ne pouvait pas la supporter tant pis. Elle espérait quand même que Clara ne prenne pas trop de ça chez elle, qu’elle puisse avoir un peu de Cesare pour compenser. Il s’énervait aussi, elle l’avait vu en colère, contre elle ou contre ce qu’elle avait cru juste à un moment, mais c’était pas comme elle, c’était moins impulsif, elle avait bien compris qu’en principe, ça avait été plus l’inquiétude qui avait bouleversé son esprit qu’une véritable rage. Elle, la rage, elle connaissait ça très bien, c’était ce qui l’avait poussée à fonder Insurgency. « Ouais, elle est parfaite. » C’était sa fille, alors c’était difficile de ne pas la trouver parfaite et puis elle ressemblait tellement à Cesare avec ses cheveux noirs et ses yeux marrons, la couleur de sa peau, que ça la rendait encore plus parfaite, bien évidemment. « Ouais, j’espère quand même qu’elle sera pas trop comme ça, ça doit être dur à gérer. » Son père, il avait eu de la patience avec elle, mais elle se disait que des fois, il avait dû avoir du mal à garder son calme en face de sa fille. Elle n’avait pas eu une grosse crise d’adolescente pendant laquelle elle avait été insupportable, mais évidemment, ça lui était aussi arrivé, de s’énerver en face de son père.

Elle laissa échapper un léger rire face à la surprise de son ami en face d’elle. Ouais, elle fiancée, c’était surprenant, ça n’avait pas été dans ses grands projets de vie, mais elle ne regrettait pas d’avoir dit oui. « Ouais, j’ai jamais été vraiment branchée mariage. » Ou grand amour, ou mec dans le fond, au lycée, elle avait plus souvent été attirée par les filles que par les mecs, en témoignait sa liste d’ex qui n’était composée que de filles. Après la mort de son père, elle avait eu des histoires, des aventures mais jamais rien de sérieux avant de rencontrer Cesare. « Merci. » Qu’elle répondit, le sourire aux lèvres. « Je lui dirai, mais j’sais qu’il ne me fera pas de mal. » Elle haussa les épaules. Peut-être qu’on ne pouvait jamais être sûr de ça, ou qu’on pensait l’être jusqu’au jour où les événements prouvaient le contraire. Mais Isolde, elle lui faisait confiance à Cesare, alors y avait pas de raison pour qu’un jour ça se passe mal. Elle écouta les récits de son ami, sur Devan, sur les années qui s’étaient écoulées et ça vendait du rêve ce qu’il avait fait. « Ça m’étonne pas de vous. » Elle laissa échapper un léger rire, elle se souvenait de ces deux-là au lycée, ils en avaient passé du temps à nier l’évidence, elle, elle l’avait toujours dit, ils étaient faits l’un pour l’autre. « Ça a l’air vraiment génial tout ce que tu as fait. Si j’avais pas déjà une ville à remettre sur pieds, j’adorerai faire pareil. » Aider les autres, ça faisait partie des trucs qui avaient toujours motivé Isolde. Elle avait lutté pour ça depuis que son père était mort, elle continuait aujourd’hui en tant que mère. « On sait jamais tu sais. Je pensais pas me marier un jour, ni avoir des enfants et pourtant. » Elle haussa les épaules, avant de jeter un coup d’œil à Clara dans ses bras, pour prouver ce qu’elle disait. Elle en avait un d’enfant et elle était de nouveau enceinte, alors, il ne fallait jamais dire jamais, comme le voulait l’expression. « Non, c’était pas terrible pour Devan quand t’es parti. Il essayait de pas le montrer mais bon. » Elle était pas débile Isolde, alors elle l’avait bien vu que le départ de Kumina, ça avait été difficile pour lui. Quant à cette histoire de mutation, même si elle avait su, elle était certaine qu’elle n’aurait pas pu l’aider. « J’ai jamais su qu’il était un transmutant avant qu’il se vaccine. J’ai appris qu’après. Les transmutants c’est vraiment pas un sujet dont on aime parler ensemble, Dev et moi. » C’était un sujet explosif entre eux, parce qu’il les trouvait dangereux, alors qu’elle, elle voulait les protéger. Si elle ne cachait pas particulièrement son pouvoir, elle était plus à l’aise en sachant que Devan n’était pas au courant. « Je suppose que s’il se sent mieux comme ça c’est ce qui compte. » Elle haussa les épaules. Elle avait passé un peu plus d’un mois sans son pouvoir elle, vaccinée au NH24, elle l’avait mal vécu, déjà parce que son pouvoir lui avait manqué, mais en plus elle avait eu des hallucinations assez dérangeante, alors elle se disait que ça devait être dur à vivre une vaccination définitive, mais Devan, il avait l’air mieux comme ça, alors tant mieux, sans doute.

» absence de kumina
» i'll recover if you keep me alive [Kumina & Devan]
» take care of all the love you spend [kumina & devan]
» (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough.
» isolde ≈ 523-654-982

Almost nothing need be said when you have eyes (Isolde & Kumina)

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