Sujet: Welcome home, but let me go [Callahan, xmas] Jeu 15 Déc 2016 - 19:40
welcome home, but let me go
Go start the show. Drop your boys and the sloppy flow. Shotgun I put lock and load. Cock it back and then watch it go. Mama help me I've been cursed…
Noël… Ce n'était pas vraiment une fête que Matthias portait réellement dans son cœur. Il ne la détestait pas non plus, mais elle avait perdu tout son sens à ses yeux. Sans compter les attentas de l'an passé… Par conséquent s'il pouvait s'en passer, il n'en souffrirait pas outre mesure. D'habitude, l'aîné se contentait toujours d'attendre que son téléphone ne sonne. Faisant tomber le glas de la convocation du paternel, le sommant de son si aimable présence, si chaudement attendu, à la tablé. Difficile de plus forcer l'ironie… Et chaque fois, en bon fils, il répondait présent. Même s'il y allait à reculons, se demandant s'il n'allait pas inventer une excuse pour y échapper. Or si un jour on lui avait dit qu'il serait l'instigateur, de ce qu'il appelait communément une mascarade, de sa propre initiative, le brun n'y aurait même pas cru. Aujourd'hui encore il n'y croyait pas. Mais en se répétant, tel un mantra, qu'il faisait ça pour son père, la pilule passait un peu mieux.
Pour l'occasion, Matthias avait même fait le déplacement jusqu'au marché de noël. Rien de mieux pour un repas en famille que des produits locaux… Il ne pouvait pas dire que ça lui donnait également l'occasion de sortir, pour voir du monde… Parce que ces prétextes là se trouvaient fallacieux et fortement paradoxal. Surtout lorsqu'il se fit tenir la jambe par une agréable dame, d'un certain âge… Bon soyons honnête : un veille rombière aussi racornit qu'un vieux champignon, ne connaissant pas les merveilleuses vertus de la menthe fraîche pour l'haleine. Ayant dû être victime d'une tentative avorté de sa famille, de l'abandonné au milieu d'une voie rapide, dans l'espoir qu'elle se fasse aplatir et qu'ils touchent enfin l'héritage. Ersatz de créature humanoïde, aux gesticulations parkinsonesque, qui avait cru bon lui tenir un discours moralisateur sur l'importance des trêves de noël, de la joie, la famille… En vérité l'homme avait perdu l'audition lorsque les mots "en temps de guerre" écorchèrent ses tympans… Tout ça pour quoi ? Un sourire peu être pas assez avenant à son goût, et un manque de courtoisie évident, alors qu'il lui avait cédé sa place en lui offrant, forcé sur son visage, tout le témoignage de son inexistante sympathie. Ça lui apprendra à être poli tiens. Si elle avait put être mutante la vieille, il lui aurait fait parler dans le micro… Trêve de noël… Qu'est ce qu'il ne fallait pas entendre comme absurdité ! Et pourquoi pas une choral sous les fenêtres, comme dans ces ridicules comédie à l'eau de rose qui étaient diffusé sur les écrans en ce moment ? De toute façon, il avait déjà prévu de faire un cadeau à son père. C'était bien pour lui qu'il se donnait toute cette peine après tout. Fallait avouer que ce n’était pas bien compliqué pour son père. Lui dénichant la meilleure bouteille de son alcool préféré. Parce qu’il se disait qu’il allait en avoir grand besoin pour ce soir. Cependant, et par la force des choses, Matthias se retrouva également avec un présent pour Salomé. Juste un pull, parce que ça l’énervait de la voir tirer comme ça sur les manches de l’autre, qui ne ressemblait plus à grand-chose d’ailleurs. Pour Noeh, son cœur balançait entre des moufles et une paire de chaussette à l’effigie de renne. Quoi que pour la même utilisation, il n’y avait pas grande différence. Au final il opta pour une écharpe de qualité. Au moins il aura tout le loisir de le pendre par la fenêtre avec, s’il lui cassait un peu trop les pieds. Il fera une parfaite décoration d’Halloween. Quoi qu’un peu en avance… Dans son élan exceptionnel de bonté, le jeune homme pensa également à Adélaïde. Une simple paire de boucle d’oreille en ambre vert, qu’il laissa à la vendeuse tout le loisir de choisir. Pour ce qu’il y connaissait en goût féminin en matière de bijoux. Vendeuse qui de toute évidence se le saurait bien offert, lui, pour noël, s’il interprétait correctement son regard, ainsi que son sourire. Sourire qu’il lui rendit, bien moins enjôleur, avant de prendre subtilement la fuite. Elle avait peut être un peu raison au final la vieille chouette. Même si chez les Callahan il ne fallait pas trop se leurrer, la hache n’était jamais vraiment enterrée, quoi qu’il se passe dans les deux parties.
Pour cette soirée, cette chère Adélaïde lui avait fait le magnifique présent de son absence. Matthias ignorait où il pouvait être d’ailleurs. Sans doute le lui avait-elle dit. Mais comme à chaque fois que la jeune femme lui parlait, ça rentrait par une oreille, pour ressortir aussitôt par l’autre, sans une escale pour le cerveau, ou la moindre attention. Son père et ses gosses devaient très certainement être au courant. Pour ce qu’il s’en souciait lui. Néanmoins, là où le chasseur pouvait quand même la remercier, de façon muette, c’est qu’elle avait prit la peine de s’occuper de la corvée décoration. Un sapin de bonne taille trônait dans un coin du salon, décoré de manière assez sobre. Tout comme la table. Si l’on exceptait les bougies dorées… Enfin…
L’heure fatidique approchait… Matthias ne s’était pas vraiment mit sur son trente et un, il ne faisait pas non plus un gala de charité. Il n’y avait pas non plus de dinde qui mijotait dans le four, ça aurait fait un peu trop formel, mais de ce que lui avait dit sa source non officielle, ce que préférait son père. Oui il faisait beaucoup d’effort ce soir pour le retour de son père. Malgré le faite qu’il lui en ait voulu de l’avoir écarté de l’affaire. Et que ça le rendait légèrement nerveux de le revoir après tout ce temps, alors qu’il n’était pas allé le visiter une seul fois depuis son incarcération. Accoudé à la fenêtre, le brun s’octroya son dernier calmant en barre de la soirée, perdu dans la contemplation silencieuse des étoiles qui s’allumaient peu à peu dans la voûte. Une quiétude presque poétique qui ne tardera pas à être gâché…
Alexander Callahan
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Sujet: Re: Welcome home, but let me go [Callahan, xmas] Dim 18 Déc 2016 - 18:03
christmas time is here
callahan family.
Byers avait réussi à lui faire gagner une liberté conditionnelle. Assigné à résidence, avec un beau bracelet électronique à la cheville qui l’empêchait de passer les portes du manoir. C’était mieux que rien sans doute, d’autant plus qu’il avait beaucoup douté des compétences de la jeune avocate. Il se demandait quand même comment Adelaïde l’avait dénichée celle-là. Qu’importait, ce qui comptait maintenant, c’était que la petite blonde lui avait permis d’être sorti de prison pour les fêtes de décembre, même s’il avait l’impression d’être encore enfermé, c’était toujours mieux ici que dans une toute petite cellule. Maintenant qu’elle lui avait prouvé ce dont elle était capable, la petite Byers, il espérait qu’elle réussirait à lui offrir une liberté définitive. C’était à peu près tout ce qu’il voulait comme cadeau pour noël. Si seulement ça pouvait se trouver dans un joli papier cadeau au pied du sapin, il n’en serait pas franchement déçu. Mais il était bien trop vieux pour croire au père-noël, alors autant rester réaliste, il allait en passer du temps enfermer dans cette baraque, après des mois passés en prison, ce n’était pas trop dur de positiver quand même. Et puis ce soir, c’était le réveillon de noël, alors c’était la soirée où tout le monde devait être content et se réjouir de la situation. C’était pas facile. Ça l’énervait d’être là, à ne pas pouvoir quitter les murs de cette maison. Ça l’énervait d’être coincé à l’intérieur à regarder la neige recouvrir la ville. Il n’avait pas envie de sortir pour aller faire des bonhommes de neige ou tracer un ange en agitant les bras et les jambes par terre, pour ça aussi, il était trop vieux, mais il avait bien envie de retrouver le transmutant à l’origine de ce changement climatique au milieu du Kentucky, pour l’éliminer. La neige dans le coin, c’était pas courant encore plus parce qu’il semblait bien qu’il ne neigeait qu’à Radcliff. Si ce transmutant voulait rejouer ‘le jour d’après’ à Radcliff, qu’est-ce qui l’en empêchait ? Maudits transmutants.
Y avait vraiment plein de trucs qui le frustraient et pour couronner le tout, Adelaïde était partie, elle ne serait pas là pour noël. Il l’aurait accompagnée d’habitude, mais non, il était coincé dans cette fichue baraque. Elle avait quand même pris le temps de décorer les lieux, pour que ça respire un peu plus l’esprit de noël, elle lui avait bien dit un truc du genre ‘ça t’aidera à te détendre’ mais bon, d’après lui, il faudrait un peu plus qu’un sapin au beau milieu du salon, quelques boules de noël et autres guirlandes lumineuse pour le détendre. Ce n’était pas les belles décorations et la couronne contre la porte d’entrée qui allait rendre quoi que ce soit de plus facile. Une chose était certaine, cette année, le lait de poule risquait d’être vraiment corsé. Qu’il se détente, qu’on lui disait, c’était clairement plus facile à dire qu’à faire. Mais bon, c’était noël, y avait les enfants, alors, tout se passerait bien et peut-être que pendant l’espace d’une soirée, il oublierait qu’il était coincé dans cette fichue baraque avec un bracelet à la cheville, qui lui semblait être aussi lourd qu’un boulet. Au moins, il était bien recouvert celui-là, en dessous de son costume. Se mettre sur son trente-et-un, c’était dans ses habitudes à Alexander, le genre de trucs qu’il n’avait pas pu faire depuis un moment, trop souvent vêtu de cette combinaison orange qui lui aurait presque filé des migraines. Au moins là, il était bien habillé, rasé et loin des barreaux hostiles d’une prison. Il laissa échapper un soupire alors qu’il descendait rejoignant son fils ainé au rez-de-chaussée. Il tira rapidement une bouteille de whisky du placard, presque vide et dire qu’il ne pouvait même pas sortir pour refaire les stocks. «Joyeux Noël, Matthias. Un verre ? » Ça valait presque toutes les salutations du monde cette fameuse question d’après Alexander. De toute façon, y avait aucune bonne soirée qui pouvait commencer sans un verre de Whisky. Il ne buvait pas non plus comme un trou, mais il ne disait jamais non à un verre lui, enfin, pour le coup ce soir, peut-être qu’il aurait dû laisser la bouteille là où il l’avait trouvée, c’était noël, alors entre le vin, le champagne et le lait de poule imposé par la tradition, il aurait quoi faire niveau alcool.
Spoiler:
du coup j'ai dis qu'il était là depuis quelques jours, parce que j'en ai parlé vite fait avec Salomé et que j'ai un truc prévu avec Jessalyn et que je voyais ça avant noël, j'espère que ça dérange pas, sinon dites le moi
Noeh Callahan
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Sujet: Re: Welcome home, but let me go [Callahan, xmas] Dim 8 Jan 2017 - 16:23
Ça doit bien faire cinq minutes que Noeh se trouve derrière la porte d'entrée. Depuis qu'il a quitté le Manoir début septembre, il n'y a pas remis les pieds. C'est forcément étrange. Même de dehors, il ressent ce mal-être qui le submerge sans qu'il ne puisse rien faire contre. Le jumeau Callahan n'a pas envie d'être là ; même s'il a cru comprendre que sa mère ne serait pas présente. La présence de son père peut passer, il peut tolérer celle de son demi-frère, il s'est réhabitué à celle, plus précieuse que toutes les autres, de Sam dans sa vie, mais sa relation avec sa mère... limite de façon drastique les possibilités de rester trop longtemps dans une même pièce. Pourtant, l'appréhension est bel et bien là. Est-ce parce qu'à présent, il craint plus pour sa sœur que pour lui ? Est-ce qu'il a peau d'entendre des remarques fuser en direction de sa jumelle plutôt que vers sa personne accidentée ? Petit canard boiteux, il le restera encore à leurs yeux pour pas mal d'années, mais Noeh refuse de voir sa sœur assaillie par le moindre mot blessant – sachant que Matthias en est le roi, c'est en particulier à lui que l'assistant du lycée songe en pensant cela.
Noeh se met à secouer la poche qu'il tient de sa main valide. - Qu'est-ce que je fous là..., qu'il se questionne une énième fois, relevant quelques-unes de ses mèches sauvages de ses doigts recroquevillés. Bon, il n'a plus le choix. Il ne peut pas laisser Sam seule. Il est va être pour elle comme elle va être là pour lui. D'ailleurs, intérieurement, le Callahan supplie le ciel qu'elle soit déjà arrivée. Est-ce qu'il peut appeler Aspen ? Il a envie d'appeler Aspen. Elle trouvera les bons mots pour le rassurer, elle. Noeh s'apprête à sortir son téléphone portable de sa poche quand il réalise qu'il ne peut pas faire ça : elle est peut-être avec Lorcan, son père, en famille, ils passent sans doute déjà un bon moment.
Il refuse de gâcher ça. Alors, au lieu d'appeler à l'aide, le jumeau Callahan fait enfin son entrée dans le Manoir familial. Il se décharge de son manteau épais à l'entrée, de même que son bonnet, avant de faire chemin jusqu'au salon. C'est fou, habiter dans cette grande maison, c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas, la technique pour ne pas s'y perdre reste gravée à vie dans un coin de l'esprit. Dommage.
Le regard de Noeh tombe d'abord dans celui de son père, puis dans celui de Matthias. Comme à chaque fois qu'il se trouve non loin de ce dernier, son poil s'hérisse. Il n'a pas besoin de prononcer le moindre mot à son attention, tout se devine dans son attitude. Son demi-frère a toujours été trop pincé, trop parfait, complètement malade, abusif et étrange – surtout étranger. Noeh se méfie de lui comme de la peste et serait prêt à donner beaucoup pour pouvoir le voir disparaître de son existence une bonne fois pour toutes.
Malheureusement, sachant que c'est ce dernier qui a eu l'idée de cette petite intermède familiale spéciale Noël, il va être plus que difficile de l'éviter ce soir.
A la place, Noeh se concentre sur son père. Il a même un sourire sincère qui passe sur les traits, quand il constate, une fois plus près de lui, qu'il a réellement meilleure mine que la dernière fois qu'ils se sont vus, au parloir. - Bonsoir papa. Sans réfléchir, le jumeau de la famille se permet même une légère étreinte, brève mais sincère. - Je suis content de te voir. Un petit pas en avant, pour un Noeh qui comprend à peine son comportement, tout d'un coup, mais qui ne le regrette certainement pas. Le lien fort qui l'unit à son père, bien que tourmenté par son chemin divergent des dogmes de la célèbre famille Callahan, s'est plus renforcé ces dernières années que celui qui l'unit à sa mère, par exemple.
Ou bien à Matthias. Mais Matthias, c'est un cas à part. Matthias, il n'y a même aucun lien qui les lie, si ce n'est qu'ils ont le même père. D'où le - Matthias. que Noeh accorde à ce dernier, accompagné d'un bref regard cordial. Hors de question qu'il s'approche pour lui serrer la main ou quoi que ce soit d'autre. Faut pas pousser non plus.
Noeh se recule pour aller déposer sa poche près du sapin, avant de croiser les bras. - Je pense que Sam ne va pas tarder... Il se met ensuite à observer la décoration entreposée un peu partout dans la pièce. Pour sûr, c'est sa mère qui a fait ça. Même en étant absente, elle réussit à être là quand même. Il la reconnaît bien là. Secouant la tête, Noeh finit par venir s'appuyer contre l'une des chaises qui bordent la majestueuse table, dressée pour l'occasion. - Content d'être sorti ?, qu'il se moque gentiment, un sourire narquois sur les lèvres, à l'attention de son père. - T'as eu le temps de te reposer un peu ?
Salomé Callahan
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Sujet: Re: Welcome home, but let me go [Callahan, xmas] Dim 19 Fév 2017 - 20:40
Prendre tout le temps du monde pour choisir une paire de boucle d'oreilles, ce n'était clairement pas dans ses habitudes. Pourtant, à cette heure précise, toute sa concentration était braquée sur cette tâche qui semblait d'une importance capitale. S'ensuivrait la décision des chaussures à porter - qui se finirait inévitablement par les mêmes que d'habitude, celles qui se portaient bien avec une robe sans trop en faire, ce qui ne valait sûrement pas cinq bonnes minutes de réflexion. Et puis, à force, elle allait finir par être prête, par ne plus rien avoir à prétexter pour retarder l'heure du départ. Elle était déjà en retard, mais l'esprit s'occupait tant et si bien à divaguer sur mille et une choses que finalement, l'appréhension lui revint bien plus fort encore lorsqu'elle se décida à refermer la porte de son appartement derrière elle. Elle ne comptait plus le nombre de fois où elle s'était rendue chez elle avec la boule au ventre, c'était presque devenu habituel dans le fond, à en oublier ce que ça faisait d'y arriver sereinement. C'était quand même un comble, de ne pas pouvoir passer le seuil de la demeure familiale sans que ses sens ne se dressent, comme si sa sécurité se retrouvait plus menacée en ces lieux que nulle part ailleurs. Elle avait espéré que ce serait plus facile après avoir repris l'entraînement, puis la chasse, et ç'avait sans doute été le cas les premiers temps, lorsqu'elle avait fini par y remettre les pieds sans y avoir forcément été convoquée au préalable. L'incarcération de son père, la montée en grade de Matthias, avaient suffi à raviver ses craintes les plus viscérales, alors que l'étau semblait se resserrer à mesure que son aîné ordonnait sa présence, de plus en plus fréquemment. Si elle avait été de ce genre-là, elle aurait filé s'en plaindre auprès de son paternel adoré, minaudant pour obtenir ses faveurs et voir Matthias réprimandé. Seulement voilà, elle n'avait pas six ans, et même à cet âge-là, elle avait toujours préféré jouer les indépendantes et régler ses problèmes sans venir pleurnicher, en bonne Callahan qu'elle était. Ce n'était de toute évidence pas comme si à l'époque, Matthias avait pu écoper de l'une de ces fessées dont certains parents semblaient friands pour éduquer leurs mômes, même si l'idée de le voir dans cette position humiliante avait peut-être effleuré une fois ou deux l'esprit de Salomé. Des années auparavant, bien entendu.
Passer cette soirée de Noël avec son père, c'était tout ce qui la motivait réellement à se rendre à cette petite sauterie, comme l'avait qualifié Matthias. Comme s'ils allaient se retrouver à siffler leurs verres dans la meilleure entente du monde et finir la soirée en faisant la chenille dans le Manoir. Il n'y avait qu'à se souvenir du Noël précédent, ambiance glaciale et regards d'incompréhension les uns envers les autres, pour se douter que les choses n'allaient pas être simples. Que chacun rentre chez lui sans avoir un poids un peu plus lourd encore au fond de la poitrine, sans que la colère ne ruisselle dans leurs veines, et ce serait déjà bien. Sam avait déjà les nerfs à fleur de peau alors que la colline se dessinait au loin, à se souvenir des révélations qu'Alexander leur avait fait au parloir, des maux de cette gamine télépathe à laquelle il avait été confronté. Franchement, ça n'aidait pas vraiment à la détendre, et la reprise de la chasse ne compensait plus grand chose, à cette heure-ci. Sûrement pas ce qui ferait peser la balance en sa faveur s'il venait à le comprendre un jour. Et puis, y'avait Matthias qu'elle n'avait pas revu depuis qu'ils étaient tombés sur ce dégénéré traînant autour du Manoir. Si sa mémoire lui faisait à moitié défaut à propos de cette nuit-là, à cause du venin hallucinogène que la monstruosité avait répendu dans leurs veines, elle se souvenait pertinemment de s'être retrouvée à sa merci, alors qu'il se retournait contre elle, sous l'influence du mutant. Elle le revoyait encore, ce cauchemar récurrent prendre vie sous ses yeux alors que son aîné semblait prêt à l'abattre. Finalement, seule la présence rassurante de Noeh l'aiderait sans doute à passer le cap, et ce fut sa présence qu'elle chercha en premier après avoir pénétré dans le hall de leur demeure.
« Mince, c'est moi la plus en retard. » C'était légèrement ironique, en sachant qu'elle avait toujours été la première à répondre présente en temps normal, avant que sa mutation ne vienne embrouiller le tableau. Venant étreindre son père avant de se reculer pour mieux le détailler, un sourire se dessinait déjà sur ses lèvres, timidement. « Tu reprends tes marques, ça va ? » Elle l'avait revu, déjà, depuis qu'il était officiellement de retour - le mot conditionnel était férocement balayé dans un déni des plus profonds - à venir lui proposer de regarder des films pour occuper quelques soirées. L'idée des séances télé, c'était en partie pour s'éviter de ruminer ce qu'il avait pu dire sur cette télépathe, éviter de lâcher un lapsus un de ces quatre et d'ouvrir une discussion qui ne serait agréable ni pour lui, ni pour elle. Alors, élargir sa culture cinématographique, ça semblait être une bonne option. L'entendre râler sur les cascades improbables et les tactiques établies par Daniel Craig évitait tout sujet fâcheux, au final, et la faisait bien rire aussi, il fallait l'avouer. Mais là, sous le regard de Matthias, elle peinait à tenir son naturel et à ne pas sentir sa nuque se crisper. Se détournant le temps d'aller saluer son jumeau, son regard s'accrocha au sien quelques secondes supplémentaires alors qu'elle s'éloignait finalement, lui signifiant discrètement à quel point elle n'était pas du tout à l'aise. Sûrement l'avait-il déjà compris, parce qu'il la connaissait par coeur, que ça transparaissait légèrement dans sa posture, dans sa manière de se montrer enjouée alors que sa main droite triturait nonchalamment le pendentif d'ambre qui reposait à son cou. Ne restait plus que Matthias, qui se trouvait sur son chemin alors qu'elle allait déposer les cadeaux qu'elle avait apporté, auquel elle n'allait certainement pas être en mesure d'adresser la même accolade qu'aux deux autres. Alors qu'elle arrivait à sa hauteur, à ne pas savoir quoi faire des gestes qui lui venaient en tête pour le saluer, elle finit par le gratifier d'un petit coup de poing dans l'épaule. Et par se demander aussitôt par quelle illumination elle venait au juste de se décider à le saluer comme un pote après un match de foot. « Salut. » Elle se sentait presque obligée de ponctuer ce geste d'une explication, alors qu'elle semblait aussi surprise que lui. Vite, déposer les cadeaux, mettre de l'ordre dans ses cheveux déjà parfaitement ordonnés, reporter son regard sur son père et Noeh en s'éloignant en crabe de Matthias. « J'vais prendre un verre, tiens. » Aimer le whisky, c'était de famille, et quand bien même la brune ne touchait plus réellement à l'alcool depuis ses quelques débordements passés, la situation semblait l'exiger ce soir. Et puis, tous les prétextes étaient bons pour s'occuper les mains, et ne pas commencer à se regarder en chiens de faïences. « Qu'on porte au moins un toast à ton retour. Et à Noël. » Précision utile alors qu'elle servait également un verre à son jumeau, sans même lui demander son avis, histoire de dérider un peu cette ligne qui barrait son front. Noël, c'était Noël, pas seulement l'occasion de voir son père. C'était ce dont elle allait tâcher de se rappeler, alors qu'elle venait glisser le verre dans la main de Noeh, restant à proximité de celui-ci en les observant. Elle ne lui avait rien dit de ce mutant qui s'était promené aux alentours du Manoir, de ce qui s'en était suivi avec Matthias, des deux jours suivants à récupérer de cette altercation. Elle aimait mieux le lui dire plus tard, ne pas embarrasser leur père non plus de ces soucis-là. Ses prunelles s'attardèrent un instant sur son aîné, le sommant silencieusement de se taire à ce propos, comme s'il allait entendre ses pensées - elle ne souhaitait cependant pas que cela se produise littéralement, évidemment.
Matthias Callahan
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Sujet: Re: Welcome home, but let me go [Callahan, xmas] Ven 24 Fév 2017 - 13:12
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L’ambiance allait être beau fixe, c’était sûr. De toute façon la famille Callahan n’avait jamais été de celle qui, à l’image des familles que l’on pourrait qualifier de normale, s’entendait comme larron en foire. De celle capable de rire à gorge déployée d’une blague, à se raconter leur déboire de boulot, les potins lâché au détour de la machine à café, être mauvaise langue contre le collègue, ou la voisine qui casse un peu trop les pieds, passant sous silence que de toute manière il le leur rendait bien. Non… Les Callahan c’était avoir chacun leur fierté, parfois mal placée, et surtout des rancœurs. Des rancœurs qui ne faisaient que gonfler, continuer à croitre, sans jamais être percé pour en amoindrir le choc. Pour ne pas que ça tourne à la catastrophe au point de scission. Non, jamais percé. A la fin, quand le point de rupture sera atteint, c’est l’explosion qui les attendra. Une explosion dont les retombés pourraient être semblables à celle d’une explosion nucléaire. On pourrait lui dire qu’il exagérait, cependant on parlait là des Callahan…
Matthias le savait que ça allait être un fiasco, dés l’instant où cette idée grotesque avait fleurit sous son crâne. Dés l’instant même où il avait convoqué Salomé, pour la énième fois, pour lui en parler. Cette fameuse convocation qu’il aurait bien aimé qu’elle n’ait pas eu lieu. S’il avait put le savoir… L’arrivée de son père dans le salon balaya ces pensées, pour le moment, tandis qu’il se retourna vers lui, écrasant sa cigarette dans le cendrier, qu’il laissa allègrement sur le rebord. L’homme avait toujours détesté l’odeur du tabac froid. Et s’il pouvait s’épargné cette réflexion… Refermant la fenêtre, ses yeux suivirent les mouvements de son père, et surtout la bouteille de whisky. Cela faisait quelques jours déjà que l’homme avait réintégré le manoir, et c’était comme s’il n’en était jamais partit. Reprenant toutes ces vieilles habitudes. Mais c’était amusant de voir que, rien que ce petit détail, marquait l’humeur général de la soirée. De l’alcool, tout le monde risquait d’en avoir besoin. Pour se supporter dans la même pièce le temps d’un repas, très certainement pour délier les langues également. Ce qui, les connaissant, n’était pas forcément une très bonne chose. L’aîné sourit à son père, à sa proposition. Un de ces sourires qui se voulaient sincère, mais qui ne l’était pas totalement. Se décollant de la fenêtre il acquiesça. - « Evidemment. Bien sûr que c’était une évidence. Jamais il ne refusait un verre en sa compagnie. Et d’ailleurs, il n’y avait pas vraiment de visite à Alexander sans un verre de sa fameuse réserve de whisky. Heureusement qu’il avait prévu de faire son ravitaillement durant son assignation. Et puis, son anniversaire était dans peu de temps, ça lui donnera une bonne excuse. Prenant le verre qu’il lui tendit, il trinqua avec lui, choquant le verre contre le verre dans un tintement si particulier, en le regardant droit dans les yeux. - Joyeux noël à toi aussi. Son regard tomba sur sa montre, savourant la boisson, dont l’alcool lui réchauffa la gorge, ainsi que le peu de calme qu’il leur restait. Sans doute aurait-il dû annuler cette soirée, en sachant que c’était tout sauf une bonne idée. Cependant, maintenant que la machine était lancée, il était trop tard pour reculer. - Ça fait du bien de te revoir ici. Finit-il par dire après quelques instants de silence, et d’hésitation. Je suppose que tu vas vite reprendre tes marques. » Ses yeux se levèrent une nouvelle fois vers lui, le soutenant un peu plus que tout à l’heure. Bien sûr que ça sous entendait reprendre sa place. Au moins il pourra de nouveau se concentrer sur son travail. Jamais il n’aurait crut l’admettre un jour, cependant il n’était pas encore prêt à prendre la place de son père. Bien qu’il y aspirait avant. Mais ça, c’était avant. Aujourd’hui, il souhaitait encore conserver un minimum de vie. Et elle se trouvait déjà assez compliqué comme ça. Et quand on parle de complication… La numéro un venait de franchir la porte du salon, ouvrant le bal dans ce théâtre sans publique. Le brun soutint le regard du jeune homme, lui adressant un de ces sourires dont il avait le secret, à mi chemin entre la politesse sincère et la tolérance feinte. Comme s’il c’était agit d’une créature effarouchée, qu’il fallait apprivoiser, le chasseur laissa Noeh parler en premier. D’abord avec son père, puis avec lui. D’ailleurs il n’aurait pas attendu mieux qu’un seul mot venant de sa part. Même si "bonsoir" aurait suffit. Il connaissait encore son prénom tout de même. A moins qu’il souhaitait s’assurer de ne pas l’avoir oublié. Ce qui, en soi, ne devait pas vraiment le déranger… Chassant ses pensées de sa tête, Matthias posa son verre sur la table. - « Bonsoir à toi aussi, Noeh. » Ça avait une consonance étrange dans sa bouche, ainsi qu’à ses oreilles. Faut dire que c’était très rare qu’il mentionne son prénom. La plupart du temps il l’affublait de sobriquet. Cependant, l’appeler demi-crétin devant lui aurait été mal venu. Bien que ce détail n’aurait étonné personne, et surtout pas l’intéressé. Mais ce soir il devait faire un effort, comme tout le monde ici, alors Noeh suffira. D’ailleurs, le seul à ne pas devoir se forcer ici était leur père. Tant mieux pour lui. C’est dire qu’il avait aussi autre chose à penser que de se prendre la tête avec leurs histoires. Il y avait néanmoins autre chose qui attira son attention. Cette absence de ce son si agaçant qui caractérisait son cadet, ainsi que ses entrées, qu’ils pouvaient à chaque fois entendre d’assez loin, devançant sa venue : il n’avait plus sa béquille. Matthias ne l’avait pas remarqué avant. En un sens, depuis combien de temps n’était-il pas passé en coup de vent à l’hôpital ? Gratifiant l’éclopé de ses visites, dont jamais il n’aura connaissance, pour repartir comme un voleur. Un certain temps… Le temps passait si vite, et il en avait un peu manqué ces dernières semaines. Pour ne pas dire mois. Tant mieux pour lui. L’aîné pouvait au moins rayer cette attention de sa liste. Il espérait d’ailleurs qu’une des infirmières n’ait pas finit par lui vendre la mèche, au crétin. Quoi que, il en aurait très certainement entendu parler… Se rendant compte que son regard se trouvait bien trop perdu dans la contemplation de sa jambe, ses yeux tombèrent une nouvelle fois sur sa montre. Etrange. Salomé se trouvait être de celle qui était toujours à l’heure. Mais compte tenu de ce qu’il c’était passé – événement dont il s’était bien gardé de mentionner à son père – qu’elle se fasse porter pâle ne l’aurait pas étonné. Oui peut être aurait-il dû annuler…
A peine cette pensée lui traversa l’esprit, que ce fut sa sœur qui traversa le salon. Un sourire pinça quelque peu ses lèvres en voyant sa tenue. Au moins une seconde sur les quatre avait fait un effort à ce niveau là. Lui aussi aurait put, pour être à l’image de son père. Mais non. Le costume ne se trouvait pas de rigueur ce soir, et puis ce n’était pas ce qu’il y avait de plus pratique pour faire la cuisine. Quand son regard croisa le siens, puis que le malaise tomba sur eux comme une couverture, l’idée qu’il aurait vraiment dû annuler s’imposa encore à son esprit. Parce que s’il ne savait pas avant comment se comporte vis-à-vis d’elle, après ce qu’il s’était passé avec cette saloperie de dégénéré, c’était encore pire. Ses souvenirs à lui restaient un peu vagues de cette soirée. Cependant il n’y avait pas que la bile amère de son estomac, qui lui restait en travers de la gorge de cette nuit là. Non, il se rappelait parfaitement de cet instant où il s’était retourné contre elle. Protégeant ce dégénéré, levant son arme contre elle, avec toute la détermination du chasseur qu’il était de presser la détente. Et de l’abattre, sans le moindre remord. Sa propre sœur… Bien sûr elle aussi s’était retournée contre lui, sous l’emprise du poison. Mais là où il se serait sentit moins coupable, c’est s’il n’avait pas eu le canon de son pistolet pointé contre elle. Le message de son regard avait été reçu, fort et clair. Jamais il ne parlerait de cet incident à son père, pour la simple raison que ça ne les mènerait à rien. A part peut être à des remontrances, dont ni l’un ni l’autre ne souhaitait être gratifié. C’était son erreur à lui, et à personne d’autre. Et il en assumait les conséquences. Se disant qu’il serait plus judicieux que ses mains soient occupées, pour ne pas trahir ce tic nerveux dans ses doigts, de celui qui a bien besoin d’une autre cigarette pour se détendre, le verre y trouva de nouveau sa place. Et lorsqu’elle s’approcha enfin de lui, fragile créature qu’elle était, son regard tomba dans le siens, et un sourire se dessina sur ses lèvres. Ce sourire qui veut dire "ravis de te voir", moitié mensonge, moitié vérité, mais sincère aux yeux du destinataire. Ces sourires dont lui seul avaient le secret. C’était stupide comme situation. Ils étaient là à se regarder en chien de faïence, sans savoir quoi faire ni l’un ni l’autre. Mais quand il se décida à amorcer un geste vers elle, sa sœur fut plus rapide, gratifiant son épaule d’un coup de poing, comme s’il était un de ses potes de fac. Sérieusement ? Machinalement ses doigts ses doigts s’y portèrent, un étouffant un "aïe" dans l’œuf, tandis que la surprise passa rapidement sur leurs deux visages. Non pas que Salomé ait tapé particulièrement fort, cependant il avait encore quelques douleurs résiduelles de soirée, passé sous silence. Sans doute parce que sa dose avait été plus forte que la sienne. - « Bonsoir à toi aussi. » Dit-il d’une façon un peu pincée, la suivant discrètement du regard. C’était étrange comme d’un coup il avait envie de disparaitre. Peut être comme un peu tout le monde ici. Comment avait-il put penser que cette soirée pourrait être à peut près normale ? On parlait là des Callahan, pas d’une famille lambda. Echappant un soupir discret, le brun jugea son verre avant de choisir de le vider d’un trait. Choix judicieux, surtout quand sa très chère sœur se décida à porter un toast. Comment se retrouver stupide avec un verre vide. Ses lippes se pincèrent, en considérant les goutes roulant comme des billes, au fond du récipient exempt de tout liquide. Tant pis, qu’on le traite aussi d’alcoolique, il n’était plus à ça près. Se dirigeant donc vers la bouteille, sa main fut un peu plus lourde que celle de son géniteur, puis se retournant il le leva en direction de l’assistance. - « Tu as raison Salomé, portons un toast. Au retour de papa parmi nous, en espérant qu’il pourra rapidement franchir de nouveau les portes de la maison. Et à cette charmante fête qu’est noël ! » Dit-il d’une façon peu trop solennel, avant de boire une nouvelle gorgée. C’était à se demander s’il n’avait pas déjà un peu trop bu avant leur arrivée. Bien que cette envie ne lui en avait pas franchement manqué. Matthias ne savait pas trop ce qui lui avait prit. Pour avoir dit ça, pour avoir organisé ça. Parce qu’il ne fallait pas se leurrer, tout un chacun savait que ses mots étaient hypocrites. Tout du moins la partie concernant noël. Mais avant de paraitre plus ridicule, son regard croisa brièvement celui de sa sœur, puis il s’éclipsa dans la cuisine prétextant d’allant chercher les entrées, parce que tout le monde devait avoir faim. D’un certain côté, avoir décidé de préparer le repas se trouvait être la meilleure des excuses, pour filer à l’anglaise dans un moment gênant. Comme celui-ci. Et si quelqu’un pouvait entendre ses pensées en ce moment, il l’entendrait très certainement se traiter mentalement d’idiot dans toutes les langues, et de toutes les façons qu’il connaissait.
Spoiler:
Bion j'ai fait au plus vite pour répondre. J'avais dit en truc de noël pour faire court, mais je crois qu'en ce moment je ne connais absolument pas ce mot J'ai encore perdu une occasion de me taire Par contre j'ai l'impression d'avoir écris pour ne rien dire , donc si vous avez besoin de modification n'hésitez pas
Alexander Callahan
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Sujet: Re: Welcome home, but let me go [Callahan, xmas] Sam 18 Mar 2017 - 14:32
christmas time is here
callahan family.
Noël en famille, c’était une valeur importante d’après Alexander, même s’il n’était pas question d’aller à l’église pendant des heures à célébrer la naissance de Jésus ou ce qu’il considérait comme une connerie de ce genre. Ça n’avait jamais été dans ses habitudes, ça n’allait pas le devenir maintenant, encore moins maintenant qu’il était coincé dans le manoir à ne même pas pouvoir en franchir les portes. Mais la notion de famille, c’était primordiale, son père avait lui le lui avait toujours fait comprendre, si bien que sa sœur et lui, ils avaient toujours été plutôt soudés. Peut-être que dans ce qu’il restait des Callahan aujourd’hui, y avait plus de faux semblant qu’autre chose, alors qu’il ne fallait pas être un géni pour deviner les tensions qu’il pouvait y avoir au sein des membres de la famille. Pour ce soir en tout cas, Alexander avait assez confiance en ses enfants pour qu’ils puissent oublier leurs différents le temps d’une soirée. Adelaïde n’était pas là, ça devrait déjà arranger bien des choses. Peut-être qu’elle avait fait exprès de prendre la fuite pour noël en se disant que son absence pourrait peut-être rendre les choses plus simples. Il n’en savait rien et y avait bien qu’Adelaïde qui pourrait répondre à ces questions, quand elle serait de retour. Pour l’instant, Alexander, il avait juste envie de se concentrer sur le fait qu’il soit enfin sorti de prison et que ça lui permette de passer noël avec ses enfants. C’était un soulagement pour le chasseur, même si, depuis qu’il était de retour, il avait bien du mal à se faire à l’idée qu’il n’avait pas le droit de sortir de chez lui. Le manoir Callahan au moins, il serait toujours mieux que n’importe quelle cellule dans laquelle on pourrait l’enfermer, c’était déjà ça de gagné.
Il partagea un premier verre avec Matthias, tandis que les jumeaux n’étaient pas encore arrivés, trinquant à cette fameuse fête de noël avant de porter son verre à ses lèvres. « Content d’être de retour. » C’était indéniable ça, même s’il était assez exigeant pour estimer qu’il aurait préféré être complètement de retour et non simplement en liberté conditionnelle. Enfin, Jessalyn, malgré ses allures maladroites et son jeune âge qui pouvait supposer qu’elle ne savait rien de ce qu’elle faisait, elle avait au moins, réussi à lui obtenir ça, il pouvait la remercier pour ça, encore plus, parce qu’il avait vraiment douté qu’elle en soit capable. « Ça ne devrait pas être compliqué, non. » Il se réhabituait plus rapidement à la vie normale, qu’il ne s’était habitué à celle qu’il avait eue au fond de sa cellule. Est-ce qu’il s’était vraiment habitué à sa cellule ? Il ne pouvait pas vraiment le confirmer. Il avait été un prisonnier discret mais qui avait su se faire respecter par les autres, ça ne voulait pas dire pour autant qu’il avait accepté sa place là-dedans sans broncher. Il espérait vivement qu’on allait pas le forcer de nouveau à y retourner. Il comptait sur la Byers pour empêcher ça.
Il adressa un sourire à Noeh, quand ce dernier fit son apparition dans la pièce, répondant ensuite à son étreinte, quand bien même il ne put s’empêcher d’être surpris par ce geste. « Bonsoir Noeh. Je suis content de te voir aussi. » Même si entre lui et le cadet Callahan, ça n’avait pas été facile tous les jours, les histoires de chasse, de transmutants venant parfois compliquer leurs rapports, il l’aimait son fils et le voir dans ce manoir, c’était vraiment plus agréable que de se retrouver en face de lui au parloir de la prison. « T’as l’air en forme. » Il n’avait plus sa béquille pour l’accompagner, c’était qu’y avait du mieux dans sa condition. Si son fils allait mieux, le patriarche Callahan ne pouvait en être que ravi. En plus, Matthias et Noeh ne semblaient pas encore décidés à se sauter à la gorge, fallait croire que les miracles de noël existaient vraiment. Pourvu que ça dure comme ça et qu’y ait pas un mot balancé trop vite qui finisse par tout gâcher. Sam n’allait pas tarder, qu’il déclara, le cadet, Alexander acquiesça, quand bien même il aurait parié que ce serait elle la première à faire son apparition. Il ne put retenir un retenir un léger ricanement à la question de Noeh, qui répondait à lui seul à la question qu’il venait de poser. Evidemment, qu’il était content d’être sorti et qu’il ne regrettait absolument pas la prison de Radcliff, il espérait ne pas avoir à y remettre les pieds. « Oui ça va. J’ai pas grand-chose de mieux à faire que de me reposer, je suppose. » Puisqu’il était coincé dans le manoir, il passait plus de temps à se reposer, ces derniers temps qu’il ne l’avait jamais fait auparavant. Il continuait quand même de faire du sport, pour se garder en forme, l’entrainement n’était jamais en option, après tout et il essayait quand même de maintenir la tête de son entreprise hors de l’eau, même s’il ne pouvait pas y mettre les pieds et que c’était compliqué avec les scandales provoqués par son arrestation, mais il n’allait, évidemment pas baisser les bras.
Finalement, comme prévu par Noeh, Salomé ne tarda pas à arriver. Il ne tarda pas à la serrer dans ses bras, alors qu’elle était venue vers lui. Il haussa légèrement les épaules suite à sa question. « Oui, ça va, on s’habitue vite à la vie normale. » Au moins, le manoir était familier, même s’il était souvent tout seul, c’était facile de s’y faire. Au moins, il avait la visite de ses enfants de temps en temps pour l’aider et Adelaïde, en principe, qui revenait le soir et qui était pour lui, un repère dont il avait toujours eu besoin dans la vie, si bien que ça avait été évident, de revenir vers elle, des années plus tôt quand sa vie s’était effondrée. « Ça va, toi ? » Qu’il demanda à l’adresse de sa cadette, alors qu’elle partait saluer ses frères. Elle prit un verre, pour lever un toast, fallait croire que même le whisky, chez eux, c’était une histoire de famille. Adelaïde aurait peut-être râlé, alors qu’elle aurait probablement défendu les valeurs du vin français. C’était peut-être plus raffiné, mais, d’après Alexander, y avait vraiment rien qui valait un bon verre de whisky et évidemment, il ne parlait pas de la piquette qu’on vendait dans le supermarché du coin. La fortune dans laquelle il avait grandi et qu’il avait hérité de son père – élargie aussi, grâce à son boulot – l’avait habitué aux gouts de luxe, un truc qui lui avait manqué, en prison. Il fronça les sourcils, quand même en entendant le fameux toast de noël de Matthias, alors que ça ne lui ressemblait pas beaucoup. « A mon retour et à noël, alors. » Qu’il répéta quand même avant de trinquer avec ses enfants, avant que Matthias ne disparaisse vers la cuisine. Après avoir avalé une gorgée de son verre, son regard se porta sur les jumeaux. « Alors, comment ça se passe, le boulot pour vous deux ? » Les études se terminaient, maintenant, ils devaient commencer à entrer dans la vie active. Indéniablement une grande étape pour eux deux, comme pour leurs parents, mine de rien. Il avait bonne mémoire, Alexander, alors il se souvenait très bien de l’époque où ils ne tenaient pas encore debout et parlait dans un babillage incompréhensible ; alors évidemment, les voir grandir et prendre leurs marques dans la vie, c’était important pour lui et il en dirait, évidemment, une grande fierté.
Spoiler:
mais siiiii, c'est des rps courts voyons, jvois pas qui pourrait prétendre qu'on dépasse les 500 mots voyons désolée pour l'attente, ma boite mail ne me prévient que de la réponse suivant la mienne et du coup, le rp n'était pas noté sur ma liste
Noeh Callahan
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Sujet: Re: Welcome home, but let me go [Callahan, xmas] Dim 30 Avr 2017 - 14:07
Noeh ne sait plus vraiment quoi faire après avoir salué son père et Matthias, si bien qu'à part s'appuyer avec presque nonchalance contre l'une des chaises autour de la table, il se remet en mouvement pour aller se servir un verre. Il s'avoue nerveux, gêné. Il n'était pas emballé par cette idée de dîner familial, encore plus quand Sam lui avait annoncé que ce dernier était à l'initiative de leur demi-frère en personne, alors maintenant que Noeh se trouve au beau milieu de l'action, il ne sait plus quoi ficher pour tenter de prendre les choses bien. Il ne s'entend pas avec Matthias, il est parfois incisif avec son père, sa jumelle n'est même pas encore là pour l'aider à trouver la lumière du phare au cœur de toute cette brume épaisse et indescriptible que lui inspire ce futur repas entre Callahan. Serrant les dents, Noeh cherche à se changer un peu les idées, observant la pièce qui l'entoure. Toujours aussi grande, imposante, limite écrasante pour la grande brindille qu'il est, en somme, ce salon bien trop Callahan à son goût n'a pas changé depuis la dernière fois qu'il y a mis les pieds.
Alors que Noeh manque commencer à se balancer d'un pied sur l'autre pour espérer faire disparaître son appréhension, Sam apparaît dans le paysage. Le soulagement immense qui l'envahit n'a jamais été aussi fort que maintenant. Et l'assistant en Histoire comprend ensuite sans grand mal que sa sœur est aussi à l'aise que lui dans cette histoire. Bien, ils sont mal barrés. Noeh se met à croiser mentalement les doigts pour que son père et Matthias avalent vite leur repas et aillent se coucher en prétendant être trop vieux et donc trop crevés pour rester trop longtemps en compagnie de jeunes comme Sam et lui. Après tout, l'espoir fait vivre. Suivant sa sœur du regard lors de ses salutations à leur père et à Matthias, le Callahan se met soudain à penser à la mutation de Sam. Comme à chaque fois qu'il la voit désormais. Tel un espèce de mini-automatisme qu'il n'a jamais demandé. Pourtant, les connexions se font bel et bien toutes seules dans son esprit, et Noeh sent sa légère nervosité grandir en conséquence. Et si elle se mettait à penser dans la tête de leur père, ou de Matthias ? Est-ce que ça serait possible ? Est-ce que le vaccin qu'elle s'injecte peut ne plus faire effet ce soir ?
Noeh avale gorgée d'alcool pour arrêter de penser à tout ça. Si en plus Sam se met à l'entendre, rien ne serait pire. Elle sait ce qu'elle fait, c'est une grande fille, et si jamais il remarque qu'il y a un problème, Noeh la protégera. Il ne sait pas comment, mais il le fera, parole de Minus. Le toast de Matthias fait soudain revenir le jumeau Callahan au cœur de la fête. C'est avec un sourire crispé qu'il observe ce demi-frère qu'il n'a jamais compris achever sa phrase de façon si... formelle, avant de le voir s'éloigner vers la cuisine. A ce moment-là, Noeh s'avance vers sa sœur et son père, un petit ricanement malvenu aux lèvres. - Bordel il a pas changé, toujours aussi bizarre... Ses prunelles se relèvent dans celles de son paternel, et la nouvelle gorgée d'alcool qu'il tente d'avaler sereinement passe au final très mal. - J'l'ai dit à voix haute, pardon. Noeh ne le pense pas du tout, ça se voit dans son regard qui pétille assez pour comprendre à la perfection le fond de sa véritable pensée, mais son sourire qu'il chasse doucement de son visage est là pour affirmer le contraire. Plus sincère, tu meurs.
La question de son nouveau boulot et de celui de Sam permet de vite passer à autre chose. Après une rapide concertation, via regards interposés, Noeh prend la parole en premier. Il ne sait pas vraiment comment présenter les choses, vu que son père doit à peine être au courant de ce qu'il peut bien faire de ses journées, même s'il a dû évoquer tout ça, au cours d'un brève conversation. - Ça se passe bien. Le jumeau Callahan baisse le regard vers son verre, dans lequel il commence à faire tourner le liquide ambré d'un air distrait. - Je sais que j'suis parti un peu vite la dernière fois que... que j'suis venu au manoir quoi, j'ai jamais vraiment pris le temps d'expliquer pourquoi... Ses mots sonnent presque comme une excuse. C'est sans doute le cas. Noeh est conscient que sa présence dans le manoir et son absence soudaine n'ont peut-être pas inquiété ou préoccupé son père outre mesure, mais il espère au fond de lui que son départ l'a tout de même marqué. Ne serait-ce qu'un petit peu. - J'ai été pris comme assistant d'un prof au lycée. J'aide les élèves pas vraiment férus d'Histoire à retenir les dates importantes, dirons-nous. Il adresse un sourire à sa sœur, puis son père, avant d'hausser les épaules. - C'est chouette, j'aime bien.
Spoiler:
je m'excuse du retard j'espère que ça vous convient
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Sujet: Re: Welcome home, but let me go [Callahan, xmas]