We all have a guardian angel, and I believe you're mine. (ft. William)

SUR TH DEPUIS : 24/09/2016

We all have a guardian angel, and I believe you're mine.

— Thais Sanderson & William Blackson —

Maybe I'm destined to be distraught
Always a reason breaking me down to my knees in the dead of night
I keep on praying to see the light— Imagine Dragon.

Le rire du petit garçon résonna à ses oreilles, un sourire heureux illuminant ses traits. Plus de larmes dans ses yeux sombres. Ca faisait un bien fou, un tel bonheur, une telle innocence. Alors elle continuait ses petits tours de passe passe, manipulant ses cartes avec une aisance. Au bout de onze ans, tout cela lui paraissait comme des gestes de bases. Même si ces derniers faisaient toujours leur effet. Et ça l'amusait profondément de voir l'ébahissement dans les yeux de son jeune public alors que ces gestes lui paraissait normaux. Si seulement elle pouvait faire des tours plus grandiose... Cela aurait été parfait. Bien sûr, il fallait encore qu'elle s'améliore sur de nombreux point pour atteindre un jour le niveau de Sid, elle ne le savait que trop bien. Mais... Elle aurait pu avoir sa vie rêvée, baignant dans sa passion. Eloignant définitivement sa famille du besoin. Sauf qu'il y avait Lazar et sa maladie. Les deux plus gros freins de son existence. Elle chassa bien vite les deux ombres du tableaux, continuant de distraire l'enfant encore quelques minutes avant de lui faire un clin d'oeil et de lui ébourriffer les cheveux. Elle se contenta de sourire face aux remerciement de la mère. Ca lui avait fait plaisir, tout ça.

Elle sortit du parc, son vieux paquet de cartes de nouveau dans sa poche. Pour le moment tout se passait pour le mieux, elle espérait juste ne pas retrouver une mauvaise surprise en arrivant au motel, comme la fois dernière. Si seulement ses frères pouvaient s'entendre... Enfin, elle gardait espoir, même si ça serait bien plus difficile qu'elle ne l'avait pensé.

Sauf que quelque chose n'allait pas. Une broutille. Une brindille même. Mais suffisament pour qu'un frisson désagréable ne lui dévale la nuque. Quelqu'un la fixait. Pire, même, elle était suivi. La peur lui serra le coeur. Ca s'annonçait mauvais tout cela... Parce qu'elle ne pouvait malheureusement pas faire comme les autres villes. Certes, elle avait effacé leur traces, leurrant suffisament les Hunters pour sauver leurs fesses , sauf que là, ça serait plus difficile. Seule, avec sa constitution plus que fragile, elle ne pourrait malheureusement pas lui échapper aussi facilement. Ce qui se vérifia malheureusement une dizaine de minutes plus tard. La blonde eut juste le temps de sentir quelqu'un la tirer par le col de sa veste avant de recevoir un coup de poing en pleine mâchoire. La puissance de frappe rajoutée à sa surprise l'envoya percuter le macadam dans une grimace douloureuse. Sauf que son instinct de survie repris le dessus. Il fallait qu'elle gagne du temps. Juste de quoi reculer, attendre potentiellement un endroit ou elle pourrait se glisser et pas lui. Ne pas le laisser gagner sans lui avoir au minimum fait un doigt d'honneur. Ses doigts se refermèrent sur ses cartes, les faisant glisser dans sa manche. Elle releva lentement les mains en signe de reddition. Complètement essouflée, plutôt mal en point. L'absence de son traitement ne lui faisait clairement pas de cadeau.

Sauf qu'au moment ou un sourire sadique et moqueur étirait les lèvres de son assaillant, la jeune femme en profita pour ressortir ses cartes, les lui envoyant en pleine figure. Une satisfaction sauvage l'envahit pendant une fraction de seconde lorsqu'elle parvint à entailler légèrement sa peau. Elle en profita pour se reculer rapidement, essayant de fuir. Sauf qu'il la rattrapa rapidement, la bloquant contre le mur avec violence, manquant de l'assommer au passage. Des mains puissantes se refermèrent autour de son cou alors qu'elle se débattait en vain. L'ironie du sort lui traversa l'esprit. Mourir étranglée au lieu de s'étouffer seule avec ses poumons. A croire que son karma était pourri au possible... Des larmes de rages et d'une terreur sans nom lui mouillaient les joues.

We all have a guardian angel, and I believe you're mine.

William & Thais

Lorsqu'il avait une journée de repos, et que celle-ci n'était pas concentré à la traque de hunters accompagné de Jimmy, William aimait profiter de la quiétude de son jardin ou du parc de la ville. C'était un homme que l'on aurait pu qualifier de renfermé, froid et tout sauf loquace, mais ça n'en faisait pas pour autant quelqu'un de mauvais. Du moins... Pas tant qu'il ne se mettait pas en colère. C'était simplement un mutant extrêmement fier de sa nature, parfois méprisant vis à vis de ses congénères dépourvus de mutation, et surtout un véritable ours qui ne goûtait que peu les relations sociales. Au fond, c'était à se demander parfois si William ne chérissait pas plus ses plantes que les êtres humains. Farfouillant dans la poche de sa veste pour en sortir son portefeuille et régler le gobelet de thé qu'il venait d'acheter, son regard s'attarda sur la petite photo abîmée par le temps qu'il y avait glissé. Il y avait bien deux personnes qu'il chérissait plus que tout autre sur Terre. Hope et Rachael. Et chaque fois qu'il regardait cette photo, l'affection et la nostalgie lui serrait le cœur. S'il n'avait pas été ce qu'il était, s'il avait été moins violent, moins colérique... Peut-être vivrait-il encore le parfait bonheur que la jeune femme lui avait apporté. Peut-être connaîtrait-il davantage de sa fille que ce cliché, qu'il avait reçu quelques deux ans plus tôt.

Remerciant la demoiselle qui lui tendait son thé, William reprit sa promenade dans le parc, son esprit divaguant d'une idée à une autre tandis qu'il s'arrêtait pour observer les quelques canards qui nageaient dans la mare, ou encore les imposants massifs de roses qui bordaient les allées. Il fut tiré de ses pensées par les rires d'un enfant, un peu plus loin, et la curiosité guida ses pas dans cette direction. Visiblement, le bambin semblait fasciné par les tours de magie qu'une jeune fille exécutait avec une telle dextérité que l'évidence s'imposa au grand homme sans la moindre hésitation : c'était une mutante, elle aussi. Télékinésiste, ou capable de créer des illusions, qui sait ? Une demoiselle très douée, qui semblait prendre un véritable plaisir à amuser le petit. Et on osait dire que ses congénères étaient des monstres ? Amusé, William allait passer son chemin, quand il homme visiblement pressé le bouscula sans prendre la peine de s'excuser. Agacé, le mutant lui saisit le bras, mais l'autre se dégagea rapidement, laissant tout juste le temps d'apercevoir l'éclat métallique d'un revolver.

William aurait pu laisser passer tout ça, se dire que c'était simplement un type un peu paranoïaque, mais alors que sa promenade le menait un peu plus loin dans le parc, il vit la jeune demoiselle aux cartes en passer la grille, suivie de près par le type armé, lequel s'était dissimulé derrière un arbre en l'attendant. Ça, ça n'était clairement pas normal, et si la jeune fille était bel et bien une mutante, William ne pouvait décemment pas fermer les yeux. Délaissant sa promenade, Will quitta le parc et suivi l'individu armé à bonne distance. Cependant, celui-ci était rapide, et le mutant pesta lorsqu'il se rendit compte qu'il avait perdu sa trace, au détour d'une ruelle. Il ne les aurait probablement jamais retrouvés, s'il n'avait pas entendu des bruits de lutte, dans la ruelle parallèle. S'y précipitant, William sentit son cœur s'emballer lorsqu'il vit que ses craintes se réalisaient : la jeune fille se débattait contre un homme deux fois plus grand et fort qu'elle, lequel lui enserrait la gorge sans le moindre ménagement.

Aussi l'assaillant fut-il fort surpris lorsque l'ombre de la jeune fille se mit à grandir, enflant tel un monstre qu'il aurait pu croiser dans ses cauchemars d'enfant. Surpris, il en desserra un peu sa prise, porta la main à sa ceinture pour saisir son revolver, mais l'ombre lui enserra les poignets, lui brisa celui qui tenait toujours la jeune fille par la gorge, et le repoussa en arrière. Poussant un hurlement de douleur, le chasseur tituba alors que la pauvre demoiselle s'effondrait au sol, et il se retourna, cherchant à comprendre d'où venait l'attaque.

« Ce n'est pas très fair-play de s'attaquer à plus fort que soi... »

Sursautant, le chasseur se tourna vers William, lequel faisait danser les ombres autour de lui en espérant que ça suffirait à faire fuir le couard. La rage au ventre, le chasseur tira un couteau de sa ceinture et se jeta sur le mutant. Prévoyant, William para les attaques grâce à sa mutation, et donna un violent coup de poing dans l'hyoïde du chasseur, lequel en eut le souffle coupé et tomba à terre, inconscient. Soucieux, William se précipita vers la jeune fille, espérant au fond de lui qu'elle n'ait pas déjà passé l'arme à gauche.

« Mademoiselle ? Hè ! Mademoiselle ! Vous allez bien ? Je suis navré de ne pas être arrivé plus tôt, ce rustre ne vous pas fait trop de mal ? »

Il y avait toujours quelque chose d'amusant dans la façon de parler de William, qui tenait à la fois de son accent et de son vocabulaire. Seulement, trop occupé à s'assurer que la jeune fille allait bien, il n'avait pas vu ni entendu le type derrière lui se relever...

SUR TH DEPUIS : 24/09/2016

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— Thais Sanderson & William Blackson —

Maybe I'm destined to be distraught
Always a reason breaking me down to my knees in the dead of night
I keep on praying to see the light— Imagine Dragon.

La panique empirait son état. Sa respiration se faisait de plus en plus heurtée et courte. Douloureuse. Elle tenta bien de ruer, faible tentative de s'échapper. Mais que pouvait-elle faire ? Pauvre petite brindille face à bien plus fort qu'elle. Autant dire qu'elle ne comprit pas grand chose quand le poignet de l'homme se brisa et qu'il se retrouvait projeté en arrière par son ombre, alors qu'elle se retrouvait à nouveau sur le sol, toujours aussi terrorisée. Mais le cerveau était un organe bizarre. Et malgré l'urgence de la situation, elle bloqua sur un détail. Son ombre. Qui avait envoyé valser son assaillant sans le moindre effort. Alors elle avait un pouvoir ? Sérieusement ? C'était seulement là que... Ah non. Elle comprenait mieux. Quelqu'un était venu à son secours, lui sauvant littéralement la vie. Quelque part, on avait entendu sa prière muette.

Sauf que lorsqu'il se rapprocha aussi rapidement, elle trembla de plus belle, ayant du mal à retrouver une respiration stable. Les larmes lui montèrent aux yeux rapidement alors qu'elle acquiesçait. Elle ne craignait rien avec lui. Il ne l‘aurait pas sauvée pour simplement lui faire du mal après. De quoi lui donner envie de lui accorder sa confiance. De ce reposer sur cet homme qu‘elle ne connaissait pas mais qui lui offrait un soutient plus que bienvenue. La jeune blonde se raccrochait à son visage pour s‘apaiser.

-M… Merci…

Le cerveau est un organe bizarre, c‘est bien connu. Alors, malgré tout le stress et l‘urgence de la situation, elle ne put s‘empêcher de remarquer son accent. Anglais ? Sans aucun doute. Aussi bizarre que cela puisse paraître, sa façon de parler la rassura. Lui fit un moment oublier qu‘il avait sûrement la puissance nécessaire pour la briser d‘un simple mouvement du poignet. Et qu‘il avait mis à terre un colosse sans trop se fatiguer.

-Je vais bien….

Sa voix rauque et son teint livide démentaient ses propos. Pour le moment, l‘adrénaline inondait son système, lui permettant de rester à la surface et de réfléchir correctement. Ce n‘était qu‘une histoire de minute avant qu‘elle ne s‘effondre et que la nausée prenne le dessus. Que l‘horreur de la situation ne la frappe véritablement avec la force d‘un semi remorque lancé à pleine vitesse.

Mais malgré son attention sur lui, le mouvement juste derrière l‘épaule du brun la fit violemment sursauter alors que la terreur affluait de nouveau dans ses veines. Elle ne pouvait que comprendre la terreur de Maxence face au chasseur. Pourquoi son aîné les avaient ramené vers Lazar. Aussi abject soit l‘homme en question, il était suffisamment puissant pour faire face à ce genre de cas. Sauf que cela augmentait irrémédiablement leurs dettes envers lui.

-Derrière vous !

Elle avait forcé sur sa voix pour avertir du danger. Tant pis pour la quinte de toux qui suivit. La toux ne la tuerait pas. Par contre, le chasseur, oui. Son choix fut très vite fait. Mais avec sa force de moustique, à part l‘agacer, Thais ne servait pas à grand chose. Encore si elle avait eu un vrai petit couteau à disposition, elle aurait pu le ralentir. Soit par son épaule, ou peut être la jambe. Et instinctivement, ses mains tâtèrent le sol, cherchant de quoi lancer. N‘importe quoi ferait l'afffaire. Ses doigts se refermèrent sur un morceau de verre de bouteille. Et sans réfléchir elle le lança avec ses dernières forces sur leur assaillant. Un juron échappa au chasseur alors que le débris lui entaillait la joue. Belle touche. Mais qui ne le ralentit malheureusement pas, se contentant de l‘énerver encore plus. Mauvaise idée. Elle recula à nouveau de quelques centimètres sont dos butant contre le mur. Et de nouveau, elle implorait le ciel pour qu‘il soit battu. Une fois pour toute. Que le brun puisse les sortir de là...

We all have a guardian angel, and I believe you're mine.

William & Thais

Dire que William n'aimait pas les hunters était un doux euphémisme. Il en avait côtoyé pendant suffisamment d'années pour savoir que ces derniers n'étaient que mépris et négligence pour les mutants qu'ils traquaient. De magnifiques êtres humains que la nature avait choisi de faire évoluer, des hommes, des femmes et des enfants dotés de dons fabuleux, qui formaient à eux tous cette porte ouverte vers un nouveau monde et une nouvelle évolution. William était comme Jimmy : persuadé qu'il était du devoir des mutants de tendre la main vers ces pauvres humains dénués de mutation pour leur ouvrir les yeux. Finalement, il éprouvait plus de pitié et de compassion à leur égard qu'autre chose, et c'était en partie ce qui le rendait si orgueilleux. Pourtant, il n'était pas capable d'éprouver autre chose que du mépris pour les chasseurs. Si les mutants avaient choisi de mener le même combat, il n'y aurait plus eu autant d'humains sur Terre, et le mutant leur souhaitait bien du courage si ses congénères décidaient un jour de tous s'allier pour exterminer le reste de l'humanité. Mais ce qu'il haïssait par-dessus tout, c'était ces parvenus qui s'attaquaient à plus faible que soi. Il n'y avait qu'à regarder la jeune fille qu'il venait d'agresser sauvagement pour savoir que, même si elle était probablement loin d'être faible, elle n'était pas habituée ni formée à se battre. Alors que le chasseur allait s'écrouler à terre, sonné, William tendit la main vers la demoiselle pour l'aider à se relever.

« Vous êtes très pâle, vous êtes certaine que tout va bien ? Je vais vous conduire à l'hôpital, ce sera plus sûr. »

Malgré toute la politesse qu'il mettait dans ses propos, William était ferme et ne comptait pas lui laisser le choix. Pour l'heure, entre l'adrénaline et la peur, elle tenait debout, malgré les tremblements qui agitaient tout son corps, mais que se passerait-il dans l'heure à venir ? Trop occupé à sortir son téléphone pour appeler un taxi, le mutant ne remarqua pas le chasseur, bien plus remonté qu'auparavant, qui s'était relevé et avait la ferme intention de les mettre en pièces tous les deux. William aurait probablement pris un coup de poignard, dans le flanc ou pire encore, si la jeune fille n'avait pas réagit plus vite que lui en lançant un tesson de bouteille dans la figure du chasseur. Surpris, celui-ci recula en grognant de douleur, laissant au mutant tout le loisir de réagir. Cette fois, il ne ferait pas preuve de clémence, et s'interposa entre la demoiselle et le chasseur.

« Si vous craignez ce chasseur, je vous suggère de ne pas regarder ce qui va suivre. »

Car William aurait beau lui sauver la vie, il ne changerait pas la cruauté du geste qu'il allait faire. S'il avait eu le don de Jimmy, il aurait pu faire les choses presque proprement, sans bavures. Un simple claquement de doigts et les cervicales de l'autre aurait été rompues. Seulement voilà, William ne contrôlait pas le squelette mais les ombres, et lorsque celle du chasseur se mit à se mouvoir autour de lui, l'homme commença à paniquer. Les mains de la forme anguleuse se refermèrent sur les poignets de l'homme, tandis que ses jambes se retrouvaient clouées au sol par le reste de son ombre. Celle de William s'allongea au sol comme un énorme serpent affamé, et ce fut comme si le reptile glissait le long du corps du chasseur tétanisé.

« Arrêtez ! J'vous en prie, arrêtez ! Je vous jure que je dirai rien ! J'la toucherai p... »

Sa supplique se perdit en un gargouillement étouffé, tandis que l'ombre de William pénétrait à l'intérieur de son corps par ses yeux, son nez, sa bouche. Pendant un court instant, l'homme se débattit contre ses formes pourtant d'ordinaire immatérielle qui se mouvait à l'intérieur, puis un il y eut un « crac ! » sinistre, une gerbe de sang fusa pour s'écraser sur le visage d'un William écœuré, et le chasseur tomba à terre, le crâne éventré et cette fois bel et bien mort. Il en avait tué plus d'un, des chasseurs, mais chaque fois, il se faisait la même réflexion : c'était sale, et sans la bêtise de l'individu, c'est une chose qui aurait pu être évitée. Sortant un mouchoir de sa poche pour nettoyer le sang qui lui souillait le visage, il se retourna vers la jeune fille. William était un homme colérique et sanguin, c'était probablement pour cela qu'il masquait son éternelle colère sous un visage d'une froideur et d'une neutralité extrême, à tel point que le meurtre du chasseur ne semblait pas vraiment le bouleverser.

« Navré que vous ayez eu à voir ça mais... Je n'avais pas vraiment d'autre choix. Il nous aurait attaqués quoi qu'il arrive ou... Ou bien nous aurait retrouvé. Ces gens-là chassent les gens comme nous, et si vous ne voulez pas vous retrouver à nous nouveau face à l'un d'entre eux, il va falloir vous faire plus discrète. »

Il était toujours persuadée qu'elle était une mutante comme lui, après tout. De quel don disposait-elle, ça il l'ignorait, mais il était à mille lieues de se douter qu'elle était en réalité simplement très douée pour les tours de passe-passe.

« Vous avez un nom, peut-être ? »

C'est qu'il en aurait presque perdu les bases de la politesse, avec tout ça !

SUR TH DEPUIS : 24/09/2016

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— Thais Sanderson & William Blackson —

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-Je vais bien…

L‘adrénaline parlait pour elle et la maintenait à flot. Mais déjà, sa pâleur s‘accentuait, lui donnant une apparence malade. Au bord de l‘évanouissement, même. Et pourtant, elle persistait à se tenir droite, faisant fi de ses mains qui commençaient à trembler sans qu‘elle ne puisse les contrôler.

-Mais pas d‘hôpital. S‘il vous plaît…

Une supplication. La jeune femme ne pouvait pas se permettre d‘y aller. Pas alors qu‘elle mentait sur son nom de famille. Qu‘elle n‘avait pas de quoi les payer. Alors tant qu‘elle ne serait pas obligée de se retrouver sur un brancard, il en était hors de question. Elle ne voulait pas attirer l‘attention sur ses frères.

Si le chasseur lui avait fait peur ? Evidemment. L‘homme venait de l‘attaquer. Avait presque réussi à la tuer, là, dans une ruelle, à quelques pas d‘un parc. S‘il n‘y avait pas eu cet homme, elle serait morte. Maxence et Nolan l‘aurait cherché de partout, inquiet au possible, avant de la trouver à la morgue. Non pas à cause de sa maladie, mais à cause d‘un inconnu qui l‘avait étranglé. Ironique. Un manque d‘air, mais pas par ses poumons affaibli. Comme quoi, le destin pouvait avoir un étrange sens de l‘humour. Malgré la recommandation, Thaïs fut incapable de fermer les yeux ou de détourner le regard. Parce qu‘elle n‘avait clairement pas la force d‘affronter l‘obscurité avec les bruits pour simples compagnons. Parce qu‘elle craignait de ne pas voir le chasseur leur sauter dessus à cause d‘un regain d‘énergie ou d‘un retournement de situation. La blonde observa la suite des événements dans un état second. Comme si ce n‘était pas la réalité. Qu‘un écran la séparait de ce qu‘il faisait. La petite dernière des Sanderson se détachait complètement de l‘horreur de la situation. Les supplications du Hunter lui paraissaient assourdis, sa terreur ne l‘atteignait pas vraiment. Son regard clair s‘était accroché aux pupilles complètement dilatée par la panique, sans qu‘elle ne réagisse véritablement. Ce ne fut que le bruit des os se brisant et la gerbe de sang l‘épargnant qui la sortit légèrement de sa torpeur, pour qu‘elle rapporte son attention sur son sauveur.

Oui, bien sur qu‘elle savait qu‘il n‘avait pas vraiment le choix. Même si ce n‘était pas bien. Qu‘un homme venait de perdre la vie. Sauf qu‘elle ne devait pas s‘arrêter sur ce fait. Visiblement, dans cette ville, la loi du „tuer ou être tué“ régnait en maître. Pourtant, encore sous le choc, elle ne tilta pas vraiment qu‘il la prenait pour une mutante, elle qui était désespérément dépourvue de pouvoir.

-Thaïs. Et vous…?

Juste Thaïs. Son nom de famille resta sagement coincée dans sa gorge. Comme d‘habitude. Parce qu‘elle ne pouvait pas lui dire son identité complète. Pas alors qu‘ils étaient en cavale, et que Maxence restait recherché. Ses mains tâtonnèrent ses poches pour lui tendre un paquet de mouchoirs. Qu‘il puissent effacer les tâches carmins qui lui parsemaient le visage.

-Merci de m‘avoir sauvée.

Un faible sourire étira ses lèvres alors qu‘elle se redressait, la respiration toujours aussi courte malgré ses efforts pour se calmer. Maxence et Nolan ne la louperait certainement pas, une fois qu‘elle serait rentrée. Et l‘hématome qui se dessinait déjà autour de son cou n‘arrangerait pas son cas. Ca serait folklorique… Et pas dans le bon sens du terme. Sauf qu‘elle avait surestimé les capacité de son corps. A peine eut elle fait un pas que ses genoux manquèrent de la lâcher et que son estomac se rebella avec violence. La blonde s‘appuya contre un mur, priant pour que le monde arrête de tourner. Parce que très clairement, elle n‘avait pas des masses mangé, aujourd‘hui. Et vomir sur les chaussures de son sauveur ne donnait pas une très bonne image. Mieux valait éviter.

-C‘est juste… Le temps de reprendre mon souffle.

Un filet de voix faible, mais convaincu. Comme lorsqu‘elle tentait de persuader Nolan qu‘il n‘avait pas besoin d‘utiliser sa mutation sur elle. Qu‘il n‘avait pas à transmettre sa maladie à quelqu‘un d‘autre.

» (fst, evie) I am hers, and she is mine
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» the way she tells me i'm hers and she is mine, ft. ellie
» (frankie) such a lonely day, and it's mine

We all have a guardian angel, and I believe you're mine. (ft. William)

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