i. êtes-vous originaire de radcliff ?
non, loin de là. il est rare de confondre malia avec un habitant de radcliff. la douce a des airs différents de cette ville, elle apporte souvent un léger souffle nordique. de même que son accent. elle parle bien l'anglais, mais toujours ce petit côté nordique lui apporte un air différent. plus libre, plus fraîche. plus douce.

ii. avez-vous déjà eu affaire à un ou plusieurs hunters ?
bien sûr. enfin, il y a quelque mois encore, éviter les hunters étaient devenus sont combats de tous les jours. pendant deux ans, elle a vécue en courant et en recherchant enfin la sérénité. néanmoins, son souvenir sera toujours net. la première fois qu'elle a été pourchassé par les hunters, ce fut quand elle avait prit la fuite suite à l'accident de sa famille. la famille d'hunters l'avait rattrapé et il se manqua de peu qu'il ne la capture pour utiliser son don si précieux. mais depuis qu'andreas la sauvée, elle a eu la chance de ne plus se faire attraper par les hunters.

iii. utilisez-vous beaucoup votre don ?
la réponse la plus courante serait oui. née avec le don de la reconnaissance du génome x, depuis son enfance elle sait la vérité sur son frère, sans donner vraiment de réponse. son don s'est amplifié dans sa jeunesse, elle ne comprenait pas pourquoi elle voyait une petite lumière dans certaines personnes. le pire était à venir. dans le début de son adolescence, elle déclencha la colère de son frère et sous la peur, celui-ci fit s'étira le plus possible, si bien que son bras allait dans le jardin. c'est avec ces parents qu'elle fut le lien entre la lumière et son pouvoir, elle était une transmutant. contrairement à sa détection qui était facile à contrôler, le fait d'affaiblir ou d'augmenter les pouvoirs d'autrui sont bien plus différents. elle arrive parfois à augmenter le pouvoir sous un coup d'instinct, de danger, par simple protection, de même pour l'affaiblir. mais durant ses deux longues années de fuites, malia s'entraîna longuement sur andreas, son compagnon de voyage. disons que celui-ci, était un peu son cobaye.

iv. pensez-vous que les mesures mise en place par le gouvernement sont suffisante ?
malia n'y croit pas. elle n'en a plus confiance. si le gouvernement laissait passé des hunters, que pouvait-il arrivé de mieux ? maintenant qu'il essaie de protéger son espèce, c'est trop tard. pour elle, le gouvernement n'a pas agi au bon moment et désormais c'est trop tard. dans son esprit, rien ne pourra plus la protéger qu'andreas ou elle-même, et ce n'est pas une petite loi qui va changer la donne.

Malia, elle courrait. Elle ne s'arrêtait pas de courir, les larmes touchant le sol. Elle pleurait. La forêt qui bordait sa maison à l'ouverture de la ville se faisait plus dense. Sans fin. Elle ne pouvait s'arrêter. Son regard il y à deux heures était amoureux. Fou amoureux. Et heureux. Mais c'est quand elle revint à la maison, énervé et qu'elle déballa à ses parents, l'idée folle de raconter qui elle était vraiment à ce garçon, qu'une dispute s'ensuivit. La petite n'avait fait que quitter le domicile et de se cacher dans un coin de la forêt, pour pleurer et haïr les siens. Une haine adolescente. Une haine qui n'avait pas lieux d'être. Elle revint une fois calmée avant de voir sa maison en feu. Elle alla pour avancer avec de l'entendre. Lui. Il riait au côté d'un homme plus âgé. Son père ou son frère. « Bon, on a plus qu'à chercher ta blonde et enfin on aura eu la famille Karstark. » Elle du se mordre la lèvre pour ne pas crier. Ne pas hurler son désespoir. Malia n'était pas une fille qu'il fallait blesser par des mots. Et pourtant, elle se sentait sali. Dégoûtante et sali. Elle fit demi tour. Elle n'avait rien pour survivre. Elle se mit à courir dans la nuit obscur, avant de tomber de fatigue, à cause d'une simple petite branche.

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La lumière du jour éclabousse doucement son visage alors que des larmes encore brumeuses perlent sur ses joues. Elle se relève doucement avant de fixer la forêt de son enfance. La forêt où elle faisait les balades avec son père. Et la première fois qu'elle avait vu son frère avoir une lumière. La première réaction de son don s'était fait dans cette forêt. Elle ferme les yeux avec tristesse avant de se relever doucement. Non elle ne pouvait tenir. Le mieux était qu'elle rejoigne sa tante à l'autre bout du Canada. Elle plissa doucement les yeux avant de se rappeler que celle-ci avait rendu l'âme il y a plus d'un an. Non. La jeune fille avait tout perdu. Malia ne comprenait plus rien. Qui était vivant ? Qui était mort ? Elle s'écroula de nouveau sur le sol, les genoux pliés en avant. Ses doigts s'appuyaient sur ses tempes et elle reprenait son souffle avant d'avoir un petit cri perçant qui était humidifié. Humidifié par sa colère, sa tristesse. Sa solitude qui venait de se créer en elle. Elle sera toujours seule. Une bonne dizaine de minute passa avant qu'elle ne se relève en se rongeant les ongles. La douce essaya de marcher, sans vraiment savoir où elle allait. Elle n'écoutait plus rien. Personne ne pouvait la ramener à la survie. Son âme était ailleurs, tout autant que son regard. Quelque chose frappa son visage par derrière pour qu'elle ne se débatte. On l'avait serré, pour l'attraper. Elle s'empressa de crier le plus fort possible par-dessus ses larmes. Elle tourna la tête avant de voir celui qui avait brisé sa vie. Et son premier sentiment de haine apparu. De la vraie haine. Pas quelque chose d'adolescent non. Bien plus que ça. C'était encore plus puissant. Elle le détestait, de tout son corps, de toute son âme. Son regard s'immobilisa sur la flèche qui venait d'atteindre la jambe, puis une autre sur l'épaule du garçon. Elle tourna la tête avant de voir cette nouvelle lumière, sur cet homme. Elle ne voyait pas son regard, il était trop caché par ses cheveux. Mais elle savait qu'il ne lui voulait pas de mal. Du moins pas à elle. Il était comme elle. « Lâchez-la. » Rien ne se passa et l'hunter éclata de rire. L'homme en face d'elle serrait son arbalète avant de tirer directement dans sa cuisse. L'homme lâcha Malia sous le coup de la douleur et celle-ci tomba au sol avant de se réfugier derrière son sauveur. Il ne fit rien et continua de pointer son arme sous le regard des deux hunters blessés. Il avança doucement auprès d'eux, toujours son arme pointée. Il les fouilla avant de leur sortir et leurs téléphones et de les jeter au sol avant de les écraser, en un mouvement. Il retira rapidement ses flèches avant de se retourner et de partir. Malia restait là, sans rien. Ce fut une évidence. Elle se mit en chemin pour suivre ce brun mystérieux qui avait l'âge d'être son père.

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Cela faisait deux mois maintenant. La maison dont il faisait part était abandonné, déserte. Sûrement une maison de campagne appartenant à des riches. Malia ne parlait pas, pas depuis ce petit festin de chasse qu'avait attrapé Andy. Elle ne connaissait que son nom. Rien de plus. Il n'était qu'un illustre inconnu qui lui avait sauvé la vie. Il déposa le lapin qu'il venait de chasser et Malia regarda l'être mort sous ses yeux. « Quoi ? C'est pas en vidant un lapin que tu vas mourir. » Sa voix dure et cynique frappa de nouveau Malia. Elle versa de nouveaux quelques larmes, comme ci le lapin lui rappelait la tendresse de sa famille. Elle ne voulait pas faire du mal, elle ne voulait pas se battre. Elle voulait simplement revoir sa famille et reprendre une vie normale. Il ne fit rien. Il avait pris l'habitude de respecter sa tristesse. Ce n'était pas pour autant qu'il la prenait dans ses bras, mais ce fut plus pour Malia. Il respectait cette tristesse et elle avait besoin de ça. De cette petite marque de respect, pour lui rappeler les vraies valeurs de la vie. Elle releva doucement la tête, séchant doucement la larme qui bordait son oeil océan. « Tu ... tu peux m'apprendre ? » Ce n'était pas que ça. Malia donnait dans ces paroles, l'intention qui déterminait ce qu'elle voulait. Elle voulait apprendre à être forte. À être fière et à relever le menton, comme le faisait si bien cette adulte. Il souffla avant de se caler derrière elle, saisissant ses mains, comme pour la contrôler. Les grosses mains hirsutes enrobaient les fines de la blonde, et elle suivait avec concentration ce que faisait l'homme. Ils saisirent le couteau ensemble, avant de tenir le corps du lapin mort. Il montra la tête du lapin et sans parler, ils lancèrent ensemble un gros coup pour décapiter ce pauvre animal, déjà mort. Ce fut plus fort qu'elle. Malia se mit à sangloter et versa de nouvelles larmes. Mais dans ses mains, Andy l'empêchait de trembler. De son point contre son dos, il l'empêchait de se dérober. De tomber dans le néant. Il était son appui psychologique. Il était son aide, et tout ce qui la soutenait dans ce bas monde. « Va te laver, tu pues. » Il se poussa et la lâcha avant de se mettre devant le lapin et de continuer à charcuter le lapin, laissant la petite sous une crise de larme. Il ne voulait pas la brusquer et surtout ne pas la pousser à bout avec ce pauvre lapin. Elle se déshabilla dans la baignoire avant de se recroqueviller sur elle, laissant l'eau coulée sur sa peau frêle.

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Elle regarda la neige tombée devant l'hôtel miteux. Pendant qu'Andreas à l'accueil négociait des chambres pour quelques jours, Malia tâtait doucement la neige du doigt. Elle ignorait où elle était. Mais un an avait passé. Elle ignorait qu'elle jour c'était, ni-même la date. Mais elle arrivait à sourire, se rappelant de son enfance passée dans le chalet de son oncle. Son sauveur l'invita à entrer d'un coup de tête, cachant le petit sourire en coin qui se creusait sur son visage en voyant la douce jouer dans la neige. « Ne bouge pas. Tu ne sors pas de cet hôtel. » Elle hocha doucement avant de se jeter sur le lit et de regarder par la fenêtre, la petite neige qui s'élançait doucement. Elle regarda aux alentours avant de descendre doucement. Elle regarda le gérant et sourit en voyant la petite lumière qui prouvait sa différence d'un humain. Elle sourit en voyant ce qui trônait à l'entrée, et surtout, ce qu'elle cherchait. Elle l'avait aperçu, sans grande attention. Un piano. Elle s'y assit avant de frémir sous le bruit d'une note. Alors, elle se mit à jouer, comme pour se rappeler. Elle adorait ce bruit mélodique et doux, qui pouvait la faire rêver. Elle entendit un applaudissement assez rauque et dure, qu'elle reconnu sans scrupule. Elle se retourna pour voir l'homme en face d'elle. Son Andy. Elle sourit doucement avant de voir le plateaux qu'il tenait caché sous des assiettes. Il faisait avec les moyens du bord. Elle se releva sentant la bonne odeur avec un sourire. « Qu'est-ce que c'est ? » Il se donna un air détaché avant de sourire derrière sa petite barbe. Il avait l'air fier. « Et bien aujourd'hui, c'est pas une journée de base, sale mioche. » Ah bon ? Elle le regarda, surprise avec un air étonné. « Putain tu le fais exprès ou quoi ? Tu sais qu'elle jour on est ? » Elle fit non de la tête. Il souleva le plat pour laisser place à une soupe rouge, une soupe de tomate. Malia aimait la soupe de tomate, plus que ça. C'était sa grand-mère qui la cuisinait et ce plat était pour elle, un délice. Elle se sentait encore en sécurité et cela lui rappelait sa famille. Elle releva la tête et il essaya de lui faire un signe amical. Non, une accolade serait trop lui demander. Il ébouriffa sa chevelure blonde tout en parlant. « Joyeux anniversaire petite idiote. » Elle releva la tête, comme surprise avant de se jeter dans ses bras. Enfin, elle essaya du moins. Elle s'agrippa à son cou, comme si cela était d'un naturel. En retour, il lui donna une tape dans le dos. Assez douce pour ne pas lui faire du mal, mais avec quand même un air agressif. Jamais on ne verrait Andreas cueillir des fleurs dans un champ. Il la reposa au sol avant qu'elle lui donne son plus beau sourire. Elle était tellement douce. Tellement naturelle. Tellement pure pour ce monde de brute.

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Malia fermait les yeux, comme le lui avait conseillé Andréas. Elle le suivait en montant les marches à l'aveuglette avant d'ouvrir une porte. « Vas-y, ouvre tes yeux. » Elle le fit. C'était un vieux appartement. Un canapé dans le coin avec une petite cuisine et deux portes en face. « T'es chez toi. » Elle entra doucement avant de toucher les murs, les meubles. Comme surprise. Comme une renaissance. Elle le regarda avec de grands yeux. «  Comment tu as fait ? » Il avait de nouveau son air fier et grand, qu'il avait l'habitude d'avoir quand il réussissait quelque chose. Il ne souriait pas vraiment, mais Malia pouvait rire en voyant son visage. « Tu vois le vieux qui nous gardait dans son hôtel ? Sa tante est morte et c'était son appartement. J'ai trouvé du travail dans un garage, c'est son pote. » Elle se mit à sourire avant de cacher les quelques larmes qui coulaient de son oeil. Elle pleurait d'émotion. Elle était touchée, par l'acte d'Andréas. Encore plus qu'avant. Il l'avait touché. Et elle avait enfin trouvé son chez soi. Sa nouvelle maison. Mais pour combien de temps ?