"Refais le! Refais le encore!", s'écrie Sarah de sa voix fluette typique des fillettes de cet âge. Le genre de voix qui, quand elle est poussée un peu trop fort, peut faire mal aux oreilles, vriller les tympans. Près d'elle, Michael éclate de rire et secoue la tête tout en se laissant tomber sur le lit de sa soeur. "Allez, sois sympa! T'es vraiment pas drôle!" Assise en tailleur devant son frère, elle croise les bras et fronce les sourcils tout en faisant cette moue boudeuse qui en général, fait craquer ses parents. Mais Michael reste impassible, du haut de ses sept ans. Soudain, Sarah sent une paire de mains se faufiler autour de sa taille et se mettre à la chatouiller. Surprise, elle se tortille et pousse un rire aigu, mais puissant. Son frère aussi, rit, encore allongé en face d'elle, regardant son double chahuter avec sa cadette. Elle a toujours adoré son pouvoir. Le fait de le voir se dédoubler, Sarah a trouvé ça magique dès le départ. Voilà pourquoi elle lui demande toujours de continuer à le faire, lui autorisant malgré elle, à être totalement lui-même lorsqu'ils sont tous les deux, dans cette chambre. De son point de vue d'enfant, Sarah ne voit pas son frère comme un monstre, ou comme quelqu'un de différent: au contraire, elle ne l'aime que plus fort encore. Parce qu'il est spécial. "Mais qu'est-ce qu'il se passe ici?" Les deux enfants sursautent, et arrêtent tout mouvement. Le clone de Michael s'efface et Sarah soupire bruyamment tout en retirant maladroitement les mèches de cheveux châtain couvrant son visage. "Désolés, maman", marmonnent-ils ensembles, désormais démunis de leurs sourires. Madame Maurel, aka "maman", secoue la tête et s'approche doucement de ses enfants, en prenant soin de fermer la porte derrière elle. "Nous avons déjà parlé de tout ça, non? Michael, tu dois être très prudent. C'est dangereux, et-" "Je sais. Je le ferais plus, promis." Sarah lui donne un léger coup de coude, montrant clairement son mécontentement. Elle ne veut pas que son frère arrête. Elle adore le voir en double, comme si elle en avait deux pour elle toute seule. Michael lui adresse un léger sourire et se lève, faisant grincer le lit. "Bonne nuit Sarah. 'Nuit, maman." D'un pas lent, mais décidé, il quitte la chambre de Sarah et n'oublie pas de claquer la porte derrière lui. Leur mère soupire et passe une main dans ses cheveux. "Tu lui fais de la peine.", lance Sarah, en se mettant sous les couvertures. "C'est méchant." "Je sais, ma chérie. Mais c'est pour son bien...Vous comprendrez quand vous serez plus grands." Sur ce, elle se penche vers sa fille, l'embrasse sur le front et tourne les talons, la laissant bouder légèrement dans son lit, blottie contre son doudou.

"Mademoiselle?!" Arabella sursaute et se retourne soudainement, une main sur le coeur. Son geste brusque fait également peur à la vieille dame qui fait presque un bond en arrière, avant d'éclater de rire. "Oh, je suis vraiment désolée madame! Je ne vous avait pas entendu rentrer", s'excuse Billie, se remettant doucement de sa frayeur. La cliente balaie tout ça d'un geste de main et dit: "Voyons ma chère, ne vous en faites pas pour si peu: j'ai le coeur plus solide que j'en ai l'air." La jeune femme sourit et coince une mèche de ses longs cheveux derrière son oreille tout en sortant de derrière le comptoir. "Bien alors hum...que puis-je faire pour vous?" La vieille dame se met à arpenter les petites allées de la boutique de Billie, regardant soigneusement chaque fleurs, chaque pots renfermant de magnifiques plantes. "Mmmh...J'aimerai les fleurs les plus horribles que vous ayez. Vous savez, celles qui fanent vite, qui sont moches et qui empestent: c'est celles-là qu'il me faut!" De plus en plus surprise, Billie arque un sourcil. Puis elle comprend finalement et croise les bras. "Je vois. Et pour qui est ce cadeau, exactement?" La cliente lève les yeux au ciel, l'air désespérée. "Ma belle fille. Cette espèce de petite voleuse de...Enfin bref. Elle veut m'envoyer dans un hospice, vous voyez ce que je veux dire? Et comme je dois aller déjeuner chez eux aujourd'hui..." Billie laisse échapper un petit rire et prend une profonde inspiration. "Bougez pas. J'ai exactement ce qu'il vous faut." Sans attendre, elle passe dans l'arrière boutique et pioche dans différents bouquets. Ceux là sont invendables, parce que les fleurs sont beaucoup trop odorantes ou encore presque mortes. Elle en choisi une bonne douzaine et retourne dans la boutique, retrouver la vieillie dame qui n'a pas bougé d'un pouce. "Qu'est-ce que vous pensez de ça?" La cliente parait plus que satisfaite et sort son porte feuille de son sac à main. "Non, laissez. C'est pour moi." La vieille dame la dévisage de ses yeux gris qui n'ont pas dû changer de ceux qu'elle avait étant enfant. "Vraiment? Mais-" Billy lui met le bouquet dans les bras et sourit. "Faites en baver le plus possible à votre belle fille, et empêchez là de vous faire aller dans ce foutu hospice. Ce sera mon paiement." Quelques secondes plus tard, la clochette de la boutique sonne doucement, signe que la cliente s'en va. Mais avant de partir, elle a remercié chaleureusement Billy, lui jurant de se battre aussi fort qu'elle peut, même si ça devait la tuer. Et la jeune femme sourit en la regardant partir de son pas traînant, son bouquet à la main: étrangement, cette dame lui fait penser à elle. Et qui sait, peut-être que dans quarante ans, elle sera à a place de cette femme, à imaginer mille et une façon de torturer sa belle-fille.


"Bon, reprenons. Comment est-ce que tu t'appelles?" Sarah fronce les sourcils et serre les poings. Du haut de ses douze ans, elle fusille ses parents du regard. "Ça n'a pas changé depuis la dernière fois que tu me l'a demandé, y'a deux minutes." Sa mère lui rend son regard noir tout en lui tendant son sac. "Ne plaisante pas avec ça, Sa...Je veux dire, Arabella. C'est important que nous fassions profil bas." Sarah attrape son sac sèchement, le hisse sur son épaule et sort de la maison à toute vitesse. Elle regarde rapidement la rue déserte, voit les autres enfants quitter leurs domiciles et jamais elle ne s'est sentie si peu à sa place. Son coeur se serre et elle pourrait se jurer le sentir saigner -si c'était possible, finalement-, alors qu'elle se met à marcher comme une condamnée à mort. Elle déteste être ici. Elle déteste cette ville, cette vie. Elle déteste ses parents, parce que tout est de leurs fautes. Elle se déteste de les avoir suivi sans rien dire. Elle déteste les chasseurs, les hommes qui lui ont pris la personne qu'elle aime le plus au monde. Et pire que tout, elle déteste son frère, parce qu'il l'a abandonné, sans même le vouloir. Une heure plus tard, elle entre en sale de cours sans parler à personne. Elle s'installe au fond, là où personne ne pourra la voir et elle pose son sac sur le sol, ses yeux couleur noisette se tournant directement vers l'extérieur, au delà de la fenêtre. "Salut." Sarah sursaute légèrement et tourna la tête, tombant nez à nez avec une fille. Celle-ci lui adresse un sourire radieux tout en s'installant à côté d'elle. "Tu dois être la nouvelle! Moi c'est Callie!" Sarah arque un sourcil, se retenant d'envoyer cette fille sur les roses. Où est-ce qu'elle se croit, celle là? Ce n'est pas comme si elles avaient élevé les vaches ensembles! Mais le sourire de Callie et son visage purement amical la force à soupirer, à détourner le regard et à marmonner. "Arabella. Billy." Bonjour, Billy. Adieu, Sarah.

"La terre appelle Billy. Dis, tu m'écoutes?" Billy lève les yeux au ciel, debout devant la cabine d'essayage. "Je fais que ça, t'écouter. Depuis qu'on a douze piges." De l'autre côté du rideau, Callie rit jaune. "Ha ha, très drôle! Bon, qu'est-ce que tu penses de celle-ci?" Sa meilleure amie sort de la cabine, vêtue d'une longue robe blanche magnifique, digne de celle d'une princesse. De ses mains gantées, elle ajuste le corset avant de se tourner vers le miroir pour s'admirer. "C'est...Blanc?", est la seule chose que Billy trouve à dire. A travers le miroir, Callie lui envoie un regard torve et elle hausse les épaules. "Quoi? C'est vrai, tu ressembles à une meringue géante. Une meringue avec des gants de vaisselle." Callie grogne et lui fait signe de se taire, ce qui fait légèrement sourire Billy. "Je ne vois même pas pourquoi je t'ai demandé de venir: tu ne m'aides pas!"
"Parce que tes autres amies auraient jamais le cran de te dire en face que cette rose te fait un cul énorme. Et vire moi ces gants, pitié!" Callie se fige un instant, dévisage une nouvelle fois Billy par le biais du miroir et obéit tout en répondant: "C'est vrai, t'as raison. Je vais essayer l'autre, dans ce cas." Alors que sa meilleure amie se dirige vers la cabine pour la dixième fois en l'espace d'une heure, Billie mime un pistolet en train de lui tirer une balle dans la tête avec sa main droite. "A quoi tu pensais?" "...Hein?" Silence. Bruit du tissu qui tombe doucement au sol. "Quand j'essayais de te parler tout à l'heure, t'avais l'air complètement dans les vapes. Tu pensais à quoi?" Billie soupire et passe une main dans ses cheveux, tic qu'elle tient apparemment de son père. "A rien de spécial. Occupe toi de préparer ton mariage, au lieu de te soucier de ma vie." "...Ok, tu veux que je sois plus claire? Alors à qui, est-ce que tu pensais? A Max?" Billie se laisse tomber sur le premier fauteuil venu. "Oh, pitié! Max? On a couché une fois ou deux ensembles, c'est pas comme si j'étais quoi...amoureuse de lui. C'était purement physique." Bruit d'une fermeture éclair que l'on zippe. "C'est ça. D'ailleurs parlons en, de ta pseudo vie amoureuse!" Oh non, pense Billie et baissant la tête, regrettant de ne pas avoir de vrai flingue là, tout de suite. "Tu n'as jamais voulu te poser, avoir une vraie relation, et c'est dommage! Regarde, Andy et moi, on s'aime et on va se marier, fonder une famille. Tu n'as pas envie de ça?" Si elle a envie de ça? Pourquoi faire? Pour finir comme ses parents, avec deux gosses pourvus de pouvoirs, obligée de redevenir nomade ou encore de se cacher? Non merci, très peu pour elle. "Non.", répond-elle simplement. Le rideau s'ouvre à nouveau sur Callie, vêtue d'une robe très longue pourvue d'une immense traine. Celle-ci est magnifique, encore plus belle que toutes celles que son amie avait essayé jusque là. Et sans gants, dieu merci! "...Cette robe est...Tu es superbe.", poursuit-elle en se levant à nouveau, l'air totalement sincère. Callie la dévisage en la remerciant, surprise et vient se planter face à elle, posant ses mains sur les épaules de Billy. "Écoutes. Tu es mon amie, et je t'adore. Mais je veux que tu sois heureuse, et soyons franches...Tu ne l'est pas. Pas depuis la mort de ton frère. Et puis le départ de Tu-Sais-Qui, n'a rien arrangé." Pincement au coeur. Coup de poignard dans le ventre. Billy s'éloigne de Callie pour éviter de la toucher et détourne le regard. "Tu sais, on parle pas de Voldemort, donc tu peux dire son prénom. Ce n'est pas interdit et je ne vais pas me mettre à chialer comme une putain de môme." Callie se détourne à son tour, pour se regarder à nouveau dans le miroir. "Ne minimise pas ce que tu as ressenti, Billy. Ce type t'as brisé le coeur, que tu l'avoues ou pas. Personnellement, j'espère qu'il ne remettra pas un pied en ville." Billie s'oblige à prendre une profonde inspiration, avant de tourner les talons. "Excuse-moi une minute." Et sans attendre, elle quitte la boutique, fais quelques pas pour disparaitre de devant la vitrine et s'arrête à l'angle de la rue, haletant comme si elle avait couru sur dix kilomètres. Posant ses mains sur ses genoux, Billie se penche pour pouvoir reprendre sa respiration. Elle sait que Callie ne la suivra pas, surtout dans la tenue qu'elle porte: tant mieux. Cela fait des années que Milan est parti. Sa plaie a cicatrisé, mais quand on le ramène dans les conversations, dans ses pensées...c'est comme si elle vivait à nouveau le jour où il lui a annoncé qu'il parait. Dans ces moments là, elle oublie les bons souvenirs qu'elle a eu avec lui, les fous rires, les engueulades...Il ne lui reste que la douleur. Heureusement, la crise passe, après qu'elle ai pris de longues et grandes inspirations. Puis, tout en se redressant, elle pense au vaccin qu'elle a reçu; il n'y a pas si longtemps. C'est le sérum qui lui provoque ces crises, elle le sait. Mais c'est le pris à payer pour voir ses pouvoirs endormis. Pour vivre le plus normalement possible. Callie a raison: elle n'est pas vraiment heureuse pour l'instant. Mais elle le sera.

Son tour viendra.


Billy traverse la maison en courant, envoyant valser sac, téléphone et chaussures. Elle fonce dans sa chambre, se jette sur son lit et hurle. Elle hurle aussi fort qu'elle peut dans son oreiller, son compagnon de malheur. Et les larmes se mettent à couler, sans qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit. L'étau au creux de sa poitrine se serre encore plus fort, si bien qu'elle a l'impression de ne plus pouvoir respirer. La pièce se met à tourner, à rétrécir. Encore et encore. Et elle pleure plus fort, serrant son coussin contre son visage, contre sa poitrine, cherchant à boucher le trou béant qui vient de s'y installer. Il est parti. Il est parti, cet enfoiré, et il l'a laissée là, derrière. De ses doigts tremblants, Billy attrape ses cheveux à la racine et tire, les tire en arrière sans pour autant se blesser: elle veut juste qu'ils arrêtent de lui boucher la vue, de l'aveugler. Les sanglots la secouent, lui donnent envie de vomir, mais pas autant que ce putain de sentiment de vide qui l’assaille. Elle n'est pas seule, mais elle se sent abandonnée. Parce qu'il l'a abandonnée. Il l'a quittée avec une accolade, un sourire et une promesse. Celle de revenir, de la retrouver un jour. De rage en repassant la scène dans sa tête, Billy lance l'oreiller qui traverse la pièce et tombe sur sa coiffeuse, en faisant tomber tout les objets se trouvant là. Un petit miroir en fait partie, et se brise en mille morceau. La voilà, la représentation physique de son coeur, lui aussi réduit en miettes. En poussière. Accompagnés de sept ans de malheur, en plus. Loin de s'en soucier, Billy pose ses mains sur son visage et sèche ses larmes, étalant partout sur ses joues, son maquillage à présent aussi noir que son âme.
Son frère est parti, définitivement, et à ce moment là elle avait fermé son coeur. Mais ce type, Milan...Il était si spécial. Il a tellement galéré et patienté, il a tellement couru longtemps derrière Billy, qu'elle a fini par s'attacher à lui. Vraiment. Et voilà que lui aussi, se tire? De son plein gré, en plus?! Face à lui, Billy s'est débattu, un minimum. Elle lui a montré qu'elle n'appréciait pas sa décision. Mais elle a accepté. Ou du moins, elle a fait semblant que tout allait pour le mieux, et elle l'a regarder la larguer là. Elle ne lui a pas montré combien ça lui faisait du mal, combien ça lui rappelait ce qu'elle avait perdu et ce qu'apparemment, elle continuerait à perdre. Frère, ami...Que lui reste-t-il maintenant? Ses études? Ses parents? Callie? Mais tout ça, sa vie entière maintenant, paraît fade. Comme lorsqu'on regarde un film d'action sur un écran en noir et blanc. Milan, qui lui apportait sécurité, confiance et chaleur, s'en est allé. Certainement pour ne jamais revenir, qui sait? Finalement, après plusieurs minutes, Billy soupire, légèrement calmée, hausse les épaules et murmure pour elle-même. "Eh bien moi, je ne t'attendrais pas, connard."

Sauf qu'elle l'a fait. Et étrangement, elle l'attend certainement encore, sans le savoir. Et ses pouvoirs se sont manifestés le lendemain.



Ok, c'est mal. Vraiment mal. Elle ne devrait pas faire ça. Mais après tout, Jenna est méchante. Pire, c'est une garce. Juste parce que Callie a quelques kilos en trop, elle l'a traitée de bibendum devant toute la classe et voilà qu'elle est partie s'enfermer dans les toilettes pour pleurer. Et, manque de bol pour Jenna, voilà qu'elle est assise juste devant Billy pour le cours d'anglais...Avec un sourire mauvais, elle oublie tous ses doutes, le fait que ses parents la tueraient certainement s'ils l'apprenaient. Elle s'en moque. Ce qu'elle veut, c'est venger son amie, qui est si triste en ce moment à cause de la bêtise d'une seule fille. Alors Billy tend légèrement le bras, pour que sa main droite frôle les longs cheveux châtains foncés de Jenna, puis elle ferme les yeux. Là, elle ressent cette sensation à présent familière: ce moment si spécial où elle entre dans l'esprit de la personne visée, où elle en puise un souvenir soit heureux, soit douloureux et où elle se prépare à en décupler les sensations. Le premier qui vient est une dispute qui a apparemment éclaté entre elle et son ex petit ami, après qu'elle ait découvert que Monsieur lui faisait cocu avec...son meilleur pote? Eh bien, eh bien. Choisissant d'appuyer sur ce bouton là, Billie met son pouvoir en action et soudain, Jenna se fige sur sa chaise. Elle cesse totalement de parler et pendant un instant, ses amies se taisent, avant de lui demander si tout va bien. Mais tout ne va pas bien, Jenna le sait, et Billy aussi. Celle-ci sourit, en sentant la tristesse et la colère monter en sa camarade de classe. Et, contre toute attente, Jenna se met à pleurer. Fort, comme un bébé. Honteuse de se mettre à nu comme ça devant tout le monde, elle se lève précipitamment et sort du cours. Billy, sortie de sa tête, se redresse et passe une main sur son front: elle n'utilise pas son don. Du moins pas de son plein gré, comme ça et ça la fatigue assez vite. L'une des amies-pot-de-colle de Jenna se tourne vers elle et Billy lui lance un regard noir. "Quoi? Tu veux ma photo en A3 dédicacée?" L'adolescente détourne le regard et soudain, Billy sent une présence près d'elle. Callie. Les yeux rouges, le teint un peu pâle, elle semble calmée. "J'ai croisé Jenna en venant: elle avait l'air bizarre. Il s'est passé quelque chose?" Billy se retient de sourire et hausse les épaules. "Le karma.", répond-elle simplement.