| Sujet: ☆ le ctrl+v. Ven 7 Oct 2016 - 23:10 | |
| le ctrl +vle jeu où on te stalke grave. Comme on est qu'une sale de bande stalkeurs, on créait des jeux exprès pour vous espionner, connaitre tout de votre petite vie, s'insinuer dans vos petits secrets, donc, pour nous aider à vous stalker, parce que vous aimez vous faire stalker, ne mentez pas ! Dans ce jeu, il suffira de faire un collé, du dernier truc que vous avez copié |
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Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Dim 9 Oct 2016 - 4:49 | |
| - Citation :
- Peut-être bien que si on grattait la surface, alignait les idées, Alec n’savait même pas lui-même ce qui avait attendu, ou espéré de ces trois derniers mois. Il savait bien, qu’on n’pouvait pas subir ce que Calista avait enduré, et s’en sortir comme si de rien n’était. Mais c’était autre chose que l’fait qu’elle se soit sentie faiblir, qui avait semé ce silence glaçant entre eux deux. Ç’avait été le fait qu’il y ait ce silence entre eux. Qu’il ait l’opportunité d’exister, alors même que depuis des années, ils avaient appris à s’connaître, à tenir l’un à l’autre, à dépendre l’un de l’autre plus que d’n’importe qui. Et à cause de qui ? Y’avait pas qu’un seul coupable dans l’histoire, et il semblait bien alors que ç’avait été eux deux le problème. Ce que l’eux deux représentait, du moins. Leur couple, alors, enfin mis sur les rails, mais qui ne s’était pas révélé assez fort pour surmonter ça. pas même pour qu’ils puissent se parler, clairement – s’écouter, s’entendre, se supporter, se soutenir l’un l’autre. Il n’avait pas ouvert la bouche lui-même pour livrer toutes ces vérités douloureuses et blessantes à Calista. Et si souvent, elle n’s’était pas encombrée de l’effort d’écouter, d’entendre, de saisir. Ou même d’s’en préoccuper. Alors quoi ? Il n’pouvait certainement pas dire que c’était de sa faute à elle, sa volonté à elle, son fait à elle. Comment n’pas dire alors, que c’était l’eux deux tant attendu, qui n’s’était pas avéré être à la hauteur de la vie et de tout c’qu’elle pouvait exigé, alors ? L’amour, rattaché à une déception cuisante, une chute douloureuse, et impossible à maîtriser, subie au quotidien par les infranchissables difficultés qui les avaient séparés, alors même qu’ils avaient vécu sous le même toit, partagé les mêmes repas et les mêmes draps. Comment est-c’que c’était possible ? Alec n’arrivait pas à y croire, même aujourd’hui, face aux dommages et face aux ruines : peut-être était-ce ce qui l’avait fait revenir jour après jour – le déni ; mais tous les signes étaient là. On ne peut plus évidents, à chaque fois qu’ils n’parlaient pas de ces choses qui crevaient les yeux : quand ils n’avaient pas fini leur discussion, et n’l’avaient pas non plus repris une fois que la blonde était rentrée de l’hôpital, avec toute une autre dose de problèmes à ajouter au lot, sans qu’ils ne se soient donnés la peine, ou le courage, de résoudre les premiers. Alors même s’ils s’en sortaient maintenant, par quelque miracle innommable que ce soit, pendant combien d’temps, les choses allaient-elles pouvoir aller bien, avant la prochaine épreuve qui les ruinerait ? Parce que, fallait avouer, alors qu’ils avaient chuté si abruptement, comment était-il possible qu’ils aient en eux de faire mieux face à d’autres, potentiels et trop réels, obstacles ? Comment croire à leur futur, quand leur présent déjà, était cette étendue chaotique de choses non-dites, de problèmes non-adressés ?
Et pourtant, il n’pouvait pas prétendre, le Lynch, être un expert en histoires d’amour, lui qui n’avait jamais laissé celles-ci écrire sa vie. Il en avait été fier, à une époque, d’être indépendant d’cette façon-là. Mais celle avec Calista, aussi courte avait-elle semblé être jusqu’à ce moment décisif, elle l’avait fait, pendant trois mois. Et déjà, elle l’avait lessivé. C’n’était malgré tout pas une question de sentiments en désaccord, d’un attachement qui avait changé et s’était fané. C’n’était même pas le fait qu’ils ne veuillent pas les mêmes choses pour leur avenir, qui les amenait à être si distinctement, chacun d’un côté d’une vaste frontière. C’était… juste la vie. Juste les choses. Juste tout ce qu’il aurait pu jurer qu’ils seraient capables de surmonter, plus forts que jamais. Ils se l’étaient promis, dans cette chambre d’hôpital, et même dans les jours qui avaient suivi encore après : ils s’l’étaient dits, qu’ils étaient plus forts que ça, et qu’ils n’laisseraient pas Alistair Wolstenholme ou qui que ce soit d’autre, écrire d’ardeur et de douleur le chemin rien qu’à eux de leur amour. Et pourtant ; c’n’était pas parce c’qu’il n’aimait plus Calista, parce qu’il l’avait trompée et qu’elle le foutait à la porte, qu’il mettait chacune de ses affaires dans son sac. Il le faisait… parce que ça semblait être la suite logique de tout ce qui les avait éloignés l’un de l’autre. Il le faisait, parce qu’il en avait besoin, d’une certaine manière, sans pouvoir expliquer pourquoi, comment, ou pour combien de temps. « J’comprends pas Calista, franchement. C’est écrit sur mon front, que j’suis un transmutant, peut-être ? » le désarroi palpable dans la voix du Lynch dépassait largement le simple stade de l’agacement face à c’qu’elle disait, et qui ne faisait clairement pas sens dans sa tête. « Et qu’est-c’que t’aurais fait, hein ? Au prochain Noël tu m’aurais caché dans un placard pour que ton père sache pas que tu sors avec un transmutant, soi-disant pour m’protéger, moi ?! » il n’avait peut-être pas grandi dans une famille de hunters, il n’avait peut-être pas été élevé, cultivé à ces croyances et ce devoir familial, mais il avait plus souvent dû sauver sa peau que Calista. Alors franchement, croyait-elle vraiment que l’truc du ‘c’était pour te protéger’ avait un quelconque sens, quand pendant des années, ensemble, en tant que partenaires, ils avaient traqué et affronté des dizaines de transmutants ? « J’m’en fous de jusqu’où il est capable d’aller. » asséna-t-il finalement. De toute manière, ça n’avait plus la moindre importance : jamais il n’était allé casser la gueule d’Alistair Wolstenholme – jamais il n’l’avait approché. Et pourtant, Alec était quand même un putain de fugitif pour tous les hunters de la ville : alors où était l’ironie, hein ? Il n’avait jamais eu l’opportunité de vraiment faire quelque-chose pour Calista ou pour leur bébé, mais au moins ç’avait évité des complicatiooons qui étaient quand même là, omniprésentes dans leur histoire, parce que d’autres choses avaient fait de lui une cible à abattre pour les chasseurs. Ça voulait tout dire, sans doute. « Compliqué, on dirait que c’est l’mot qui est censé tout expliquer. » alors que le paradoxe même du mot, c’était que justement, il n’expliquait rien. Rien d’la façon pernicieuse dont Calista avait elle-même, consciemment ou non, retourné chaque volonté, chaque bonne action, chaque tentative du Lynch contre lui. Qu’il ait essayé de rendre sa vie plus facile, qu’il l’ait laissée vivre avec ce qui était sa nouvelle condition – peu importait c’qu’il aurait tenté, ç’avait nécessairement alimenté le fossé qui s’était creusé entre eux. Et tout ça pour quoi ? Des types comme Alistair Wolstenholme ? « J’comprends pas Calista. T’as pas l’air très réticente à l’idée que j’me mêle de ta vie quand c’est Rhaena, maintenant. Mais quand c’est ton père, ou ta famille, c’est compliqué. » il ne put s’empêcher de relever, comme une évidence, haussant les sourcils alors même qu’elle n’pouvait pas voir son visage : elle devait quand même sentir l’acidité dans ses mots. « J’m’en vais pas, moi. J’m’occuperai de Rhaena. T’as qu’à partir, toi. Maintenant que t’as de nouveau tes jambes, c’est forcément plus envisageable. » y’avait bien eu un moment où ils avaient parlé de partir si ça n’marchait pas. Mais ils ne l’avaient pas fait, parce qu’elle n’en avait pas eu envie. Et puis, maintenant, ça n’avait plus aucun sens d’essayer, alors même que c’était eux qui ne marchaient plus. Eux pour qui c’était compliqué. Parce que malheureusement, pour le coup, la réponse à la question de Calista était logique, et trop évidente. Il en serra les mâchoires, le temps de se retourner vers la blonde, son sac rempli : « J’ai besoin d’temps. » il dit enfin, simplement ; comme quoi, y’avait pas besoin d’utiliser des termes qui voulaient tout dire et n’rien dire à la fois, comme c’est compliqué. « Comme j’ai dit... peut-être que t’en as besoin aussi. Pour savoir où j’me trouve, dans tout c’qui est compliqué dans ta vie. » parce qu’il n’avait pas l’intention de garder cette place-là ; celle du type qu’on balayait d’un revers de la main quand c’était trop compliqué, mais avait volontiers une place qui devrait être toute normale dès qu’on aspirait à la normalité à nouveau. Il avait toujours su, hein, que la famille de Calista, c’était tout un casse-tête ; il n’avait juste jamais cru qu’il n’y aurait ni sa place, ni son mot à dire.
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