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Auteur | Message |
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Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Sam 22 Oct 2016 - 15:52 | |
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| | | Calista Wolstenholme ADMIN - master of evolution MESSAGES : 14639
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Sam 22 Oct 2016 - 16:55 | |
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| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Sam 22 Oct 2016 - 17:03 | |
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| | | Calista Wolstenholme ADMIN - master of evolution MESSAGES : 14639
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Sam 22 Oct 2016 - 17:05 | |
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| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Sam 22 Oct 2016 - 17:06 | |
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| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Sam 22 Oct 2016 - 17:51 | |
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| | | Faith Cunningham MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 17676
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Sam 22 Oct 2016 - 21:39 | |
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| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Sam 22 Oct 2016 - 22:30 | |
| - Citation :
- Elle savait bien Madison, que sa façon de gérer les choses était loin d’être la meilleure, elle savait qu’elle avait eu tort un nombre incalculable de fois dans sa vie. Mais elle ne pouvait plus revenir sur aucune des décisions qu’elle avait prises. C’était trop tard, c’était un passé qui était gravé dans la roche et qu’elle ne pouvait pas réécrire, alors elle ne faisait que porter la culpabilité de ses erreurs sans savoir quoi faire ou dire pour les réparer. Dans toutes les conneries qu’elle avait faites, y avait peut-être un truc qu’elle ne voulait pas changer, une histoire sur laquelle elle n’avait pas envie de revenir et c’était Beth. Beth, qu’elle avait sauvée Beth qui l’avait méritée, plus qu’elle, elle ne mériterait jamais quoi que ce soit venant de qui que ce soit. Elle ne méritait pas le pardon de Blaze, ni qu’il la comprenne. Elle avait merdé sur toute la ligne, elle le savait. Si on lui laissait le choix aujourd’hui de partir comme elle l’avait fait ou de rester aux côtés de Blaze, sans doute qu’elle resterait à ses côtés, elle lui parlerait de toute cette histoire, de cette grossesse. Mais, si on lui disait qu’elle pouvait revenir sur le pacte qu’elle avait fait, elle n’était vraiment pas sûre qu’elle le ferait. Bien-sûr, elle connaissait les conséquences de ce pacte puisqu’elle luttait avec celles-ci depuis quelques mois maintenant. Mais sauver Beth, elle savait que ça avait été une bonne action, qu’elle est Madge, elles le méritaient plus que n’importe qui sur cette planète. Si elle pouvait aujourd’hui revenir sur ce pacte, ce serait choisir entre la vie de son enfant et celle de Beth et ce serait absolument impossible pour elle. A l’époque, elle ne s’était pas posée de question. Elle avait été incroyablement seule à ce moment-là, complètement perdue et Beth et Madge, elles l’avaient sauvée, elles l’avait aidée et épaulées. Elle s’était dit que, de toute façon, ce démon, il viendrait pour lui demander son âme à elle, elle serait morte, Beth serait en vie et ce serait très bien comme ça. Mais c’était son bébé qu’on avait demandé, le premier enfant qu’elle mettrait au monde et là encore, ça avait semblé sans importance, parce qu’elle n’en voulait pas de bébé. Elle s’était dit que jamais elle n’aurait une vie assez stable pour en vouloir et jamais elle n’aurait une relation amoureuse dans laquelle y aurait un risque un jour qu’un bébé soit conçu par accident, parce que ça voudrait dire délaisser les protections et pour ça, fallait quand même être engagé dans une relation très sérieuse, pas un truc comme ce qu’elle avait l’habitude de connaitre. Y avait eu à l’époque, aucun futur possible dans lequel elle tomberait enceinte, alors elle avait accepté, en se disant que dans cette histoire, ce serait ce démon et certainement pas elle qui se faisait le plus avoir.
Elle avait eu tort, elle n’aurait pas dû accepter, elle aurait dû invoquer un autre démon, vendre son âme et on en parlait plus. Mais elle ne l’avait pas fait, trop sûre que cette histoire de bébé n’arriverait jamais. Mais y avait eu Blaze et elle ne savait pas trop comment s’était arrivé – bien sûr, elle savait comment on faisait les bébés – mais elle était tombé enceinte. Pourtant, elle avait été prudente, elle l’avait toujours été, même avec Blaze, même si leur relation durait depuis longtemps. Mais elle était tombée enceinte et maintenant, fallait qu’elle se démerde avec ça et elle n’avait pas réfléchi à la situation assez longtemps, elle était partie comme si ça pouvait être la meilleure des solutions. Elle en était arrivée à se dire plein de trucs avec les jours qui s’étaient écoulés. Que Blaze il serait forcément mieux sans elle, parce qu’elle était la fille la plus nulle de la planète et que lui, il était un type bien. Ne pas connaitre l’existence de cet enfant, ça lui épargnerait bien des peines, ne pas avoir besoin de réfléchir à comment le sauver, ça lui éviterait de commettre les même erreurs qu’elle. Elle avait fini par se dire que c’était mieux comme ça et qu’elle, elle pourrait finir par crever, que ce ne serait pas vraiment grave, ce serait juste mérité, pour toute la merde qu’elle avait pu faire dans sa vie. Elle avait eu envie de retourner auprès de Blaze, de lui expliquer la situation de lui dire qu’elle était vraiment désolée, qu’elle avait paniqué et qu’elle l’aimait. Sans doute que ce serait mieux passé comme ça, si elle n’avait disparu qu’une poignée de jours avant de revenir vers lui en lui expliquant la situation. Au lieu de ça, c’était lui qui l’avait retrouvée, plantée là dans cette ville du canada, dans une vie qui pouvait facilement donner l’impression qu’elle s’en fichait complètement de lui, qu’elle en avait juste eu marre et qu’elle s’était barrée comme une véritable salope. Et dans toutes les bon prétextes qu’elle s’était donné, elle s’était dit aussi, que peut-être que c’était mieux s’il la voyait comme une grosse conne qui l’avait juste laissé tomber sans raison, qu’il se mettait à la détester et qu’il passait à autre chose. Elle avait eu tort, elle le savait, elle le voyait encore mieux maintenant qu’elle était en face de lui. Elle n’avait aucune solution pour les rattraper ses erreurs et ça rendait la solution encore plus désagréable, parce qu’il lui semblait bien qu’y aurait aucune excuse, aucun mot, aucune pseudo explication qui lui permettrait d’arranger les choses et elle savait que c’était de sa faute à elle et qu’il fallait qu’elle assume ses conneries, alors dans ce cas-là, est-ce qu’il ne fallait pas mieux qu’on lui foute la paix et qu’on la laisse crever si telle devait être l’issue de cette histoire ? Y avait aucune explication qui ferait l’affaire, alors qu’est-ce qu’il attendait d’elle maintenant Blaze ? Qu’elle sorte encore une autre phrase pour la lui renvoyée dans la tronche ? Peut-être bien qu’elle le méritait ouais, qu’il la déteste, qu’il lui en veuille, mais au bout d’un moment, si tout ce qu’elle faisait et tout ce qu’elle disait c’était juste de la merde, est-ce que ce serait pas plus simple pour lui de juste foutre le camp en la laissant dans sa merde ? Non, parce que lui, il n’était pas le lâche qui fuyait à la moindre épreuve, c’était elle ça.
« Non. C’était pas ce que j’essayais de dire. Mais c’est pas comme si ça avait beaucoup d’importance de toute façon. » Fallait rester réaliste, quoi qu’elle dise, ça ne passerait pas, il ne retiendrait bien que qu’il aurait envie de retenir. Alors évidemment que là où elle lui disait qu’elle lui avait fait plus confiance qu’à n’importe qui d’autre, qu’elle avait mis sa vie entre ses mains sans se poser de questions, lui, tout ce qu’il entendait, c’était qu’elle lui avait caché ‘un truc de moins qu’à son frère’. C’était perdu d’avance ce combat, elle l’avait perdu, à cause de ses erreurs, ses faux pas et tout dans cette discussion lui prouvait que le combat était perdu. On pourrait encore dire qu’elle était lâche parce qu’elle n’avait pas la force de parler dans le vent, qu’elle fuyait encore et toujours, mais c’était pas le cas, elle était là en face de Blaze, elle avait essayé, elle avait échoué et ce n’était qu’être réaliste que de dire que la rancœur de Blaze, elle n’allait de toute façon, pas s’envoler en un coup de baguette magique. Il avait ses explications, ses excuses, il ne les acceptait pas, c’était pas la peine d’y passer la nuit. « J’pensais pas que les choses se passeraient comme ça quand on s’est rencontrés, Blaze. » Oh non, elle n’avait pas cru qu’ils en seraient là un jour, elle n’avait même pas cru qu’ils resteraient deux ans ensemble, parce que de toute évidence, c’était un exploit pour elle comme pour lui. « Tout c’que je savais, c’est que je voulais pas de bébé. » Alors non, elle ne s’était pas dit que quitte à avoir un bébé autant le faire avec un type qui avait l’air de s’en foutre, elle s’était juste dit, pas de bébé. Jamais. Et ça n’avait pas eu l’air de ne pas lui convenir à Blaze comme choix. « J’me suis jamais foutu de ta gueule Blaze. J’avais juste oublié cette connerie de pacte ! » Ça avait été une forme de dénie comme une autre, elle avait oublié, elle avait effacé. L’esprit humain était curieux, encore bien incompris, malgré l’intérêt qu’on lui portait. Oublier c’était si facile, même les trucs les plus importants, surtout, les trucs les plus importants sans doute, c’genre de traumatisme, de choix, qu’on portait sans être fier, alors elle n’avait jamais oublié Beth ou Madge, ni tout ce qu’elles avaient fait pour elles, mais ce pacte, il avait disparu de son esprit. « C’est facile d’oublier ce qui nous arrange, et ça m’arrangeait totalement d’oublier. » Parce que c’était un miracle qui avait sauvé Beth et au fil des années, c’était tout ce qu’elle avait retenu, y avait de ces choses comme ça qui ne s’expliquait pas vraiment. Pas d’explication, pas de pacte, pas de problèmes. Chemin classique et plus souvent utilisait par le cerveau humain qu’on voudrait bien le croire. « J’ai jamais voulu te mentir ou te cacher quoi que ce soit, c’était juste enfouie quelque part en moi et c’est revenu en plein dans ma tronche quand je me suis rendue compte que j’étais enceinte. J’ai paniqué, je me suis enfuie. J’ai merdé. J’suis qu’une pauvre conne, mais j’essaie pas de me déculpabiliser, parce que c’est impossible ! » Parce qu’elle savait trop bien qu’elle avait tout merdé, qu’elle se le répétait en boucle et que ça ne faisait que la nourrir la culpabilité. « Alors clairement, tu serais mieux sans moi pour ruiner ta vie, à me détester et à me laisser dans ma merde, parce que c’est tout ce que je mérite ! » Qu’il la laisse tomber, que Simon la laisse tomber que tout le monde l’oublie parce qu’elle était la pauvre fille qui ruinait tout ce qu’elle touchait. « Et non, c’est pas ma solution miracle, c’est ma dernière solution. J’veux ce bébé, plus que n’importe quoi au monde et j’veux être là pour m’en occuper, pour le voir grandir, mais c’est hors de question que quelqu’un d’autre crève à cause de ma merde ! » Ni Blaze, ni personne d’autre, parce que c’était facile de dire que donner sa vie à elle s’était une façon de fuir, d’abandonner ce bébé, mais est-ce qu’il ferait pas exactement la même chose Blaze s’il crevait pour ce bébé ? Alors qu’elle commençait à perdre patience y avait un premier cadre derrière elle qui avait volé à travers la pièce, lui arrachant un léger sursaut, elle ne s’y attendait pas de toute évidence. Pourtant ça arrivait de plus en plus souvent cette connerie, elle remettait ça sur le dos des hormones, parce qu’avant de tomber enceinte, elle avait un contrôle de son pouvoir beaucoup plus efficace que ça. « Qu’est-ce que tu veux que je te dise Blaze ? T’as fait tes propres conclusions, t’as pas l’air d’avoir envie d’écouter ce que je raconte ou d’y croire. » Parce qu’elle n’était qu’une putain de menteuse, une égoïste qui ne pensait qu’à son cul, c’était plus ou moins ce qu’il avait dit après tout. « Peut-être que tu devrais me laisser aller me faire foutre maintenant. » Elle laissa échapper un soupire alors que maintenant c’était le tour d’un bouquin de voler à travers la pièce. « J’ai jamais voulu te faire de mal Blaze. Mais j’peux pas le prouver, j’peux pas le démontrer par A + B. Tout ce que je peux faire c’est te dire que je suis vraiment désolée, que j’ai jamais voulu ça, j’ai juste fini par me dire que c’était mieux comme ça, et t’as raison, j’ai eu tort. Je mérite pas qu’tu me pardonne, peut-être même pas que tu veuilles bien me croire. » En même temps, s’il était venu jusqu’ici pour avoir des explications et qu’au bout du compte il ne voulait juste pas la croire, alors il perdait son temps. « Si tu veux essayer d’aider vas-y, j’vais certainement pas te dire de pas le faire. Je choisis plus pour toi. Fais ce que tu veux. » Elle n’avait plus le droit de toute façon d’exiger quoi que ce soit de lui, alors il pouvait faire ce qu’il voulait. Elle haussa les épaules et y avait encore plein d’objets autour deux qui continuaient de voler. « Mais ça va être pire bientôt, ça … Je sais pas comment l’arrêter et je voudrais vraiment pas blesser quelqu’un … » Alors peut-être qu’il devrait partir, mais là encore, elle n’allait pas lui imposer quoi que ce soit et elle n’avait pas envie de passer encore pour la fille qui essayer de le protéger à tort, mais quand elle perdait le contrôle, les choses devenaient vite vraiment compliquées et ces derniers temps, elle n’avait plus aucun pouvoir là-dessus.
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| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Dim 23 Oct 2016 - 2:32 | |
| - Citation :
- Y’avait pas plus cruel message aux yeux de Cesare, que celui que la vie lui imposait depuis un moment déjà : celui qu’il avait essayé d’combattre à une époque, et avec lequel il était bien obligé d’essayer d’faire tant bien que mal, comme le lui murmurait l’expérience si durement acquise. Parfois, on ne peut pas contrôler ce qui arrive, ni être ‘utile’ d’une quelconque façon pour influencer le sort. Parfois, on s’retrouvait juste spectateurs ou victimes, à faire tant bien que mal pour réparer les dommages, ou gérer les circonstances. Parfois, on n’pouvait qu’être coincé entre quatre murs oppressants d’une maison, avec d’autres responsabilités, empêchant alors la possibilité d’juste accourir au gré de ses caprices, pour complètement inverser le sort. Ç’avait été la brutale leçon qu’il avait dû apprendre avec la mort d’Aria. Ou avec sa mutation. Il avait presque cru s’y être fait, quand il avait lâché prise grâce à Isolde, dans les temps après leur première rencontre. Il avait cru qu’il pouvait juste faire sa vie en conséquence, s’adapter comme la vie le lui exigeait, et sauvegarder des parts de lui-même. Il avait cru qu’il avait au moins un peu accepté la fatalité d’sa vie. Mais non, il s’était avéré que pour tout un tas d’choses, il n’avait rien vu venir, et il n’avait pas pu rembobiner dans le passé pour faire les choses différemment, ou avoir quelque contrôle que ce soit sur les événements qui se dénouaient autour de lui. Alors que techniquement, ç’avait été sa vie, ses choix, son monde, son présent. Quoiqu’il en soit, peut-être même dans les vies lambda de tous les autres, y’avait aussi des moments où la vie rappelait toujours sa toute puissance sur les événements, et les humains faibles qui n’pouvaient que faire avec. Et faire avec, parfois, c’était plus ou moins gérer les sursauts de ses entrailles, tout en devant gérer un bébé plus ou moins capricieux ; c’était inspecter son téléphone toutes les deux minutes, en devant encaisser l’idée que toutes les réponses n’s’y afficheraient jamais d’une seconde à l’autre. C’était savoir que l’être aimé était autre part, plus près du danger, et qu’y’avait aucune magie qui n’pouvait l’amener à ses côtés. Il n’avait pas été dehors, ce soir, il n’avait même pas pu prendre son flingue pour aller tirer sur quelqu’un et régler tous les problèmes, comme ç’avait si souvent été son impression, dans sa vie d’avant. Alors irrémédiablement, retrouver Isolde, lovée dans ses bras, sauve et vivante, c’était un soulagement à nul pareil, qu’il n’pouvait s’empêcher d’éprouver, et remettait bien des choses en perspective. Ouais, Aldrich était mort. Ouais, ils n’avaient rien pu faire, rien vu venir. Mais Cesare s’octroyait enfin l’droit d’être ne serait-ce qu’un peu égoïste, à sentir une joie incontrôlable glisser dans ses veines, à savoir que ça signifiait qu’Isolde était là, que Clara était là. Ils avaient bien le droit de déguster ça, pour quelques secondes, sans que ça ne fasse d’eux d’horribles êtres humains, non ?
Il y avait bien des gens là-dehors qui passaient toute leur vie à n’exister que dans le déni, que pour le déni, et l’évasion qu’il pouvait offrir. Cesare et Isolde, ils avaient – malheureusement – toujours une conscience bien réelle de tout ce qui se passait dehors, de la tournure que les événements pouvaient prendre. Ils avaient été, et étaient encore, des acteurs actifs de l’avenir de cette ville, de leurs vies, de leurs libertés : si souvent, au DeMaggio, ça lui donnait surtout l’impression d’avoir l’droit de tout lâcher, d’emmerder le reste du monde pour tracer son chemin, loin des tracas, des dangers, et des morts. Ç’aurait été si facile ; et encore ce soir, évidemment, y’avait un coin de sa tête qui n’pouvait s’empêcher de répéter ça. Alors quelques secondes à juste déguster la présence de l’autre, la saveur de leur étreinte, l’arôme du parfum de l’autre, l’assurance stable courant dans tout son corps, c’était essentiel. Il n’pouvait s’empêcher, lui, d’croire que c’était aussi ce dont Isolde avait besoin, quelques sourires, pour subsister au coin de ses lèvres, pour raviver la flamme quoiqu’il arrive. Le soir même de la mort d’Anthea aussi, il avait réussi à la faire sourire, distraitement, timidement, après les larmes et le désarroi. Ce soir, il n’serait pas différent, et Cesare n’pouvait certainement pas se permettre d’imaginer les choses différemment. « Tu sais très bien que j’t’ai promis de faire l’effort de te laisser faire si jamais le besoin te vient d’m’attacher au lit. De toute manière, la cave, c’est un gros tue-l’amour, au moins sur dix ans, que tu le saches. » clairement, être enfermé dans une cave n’avait aucun degré d’érotisme dans l’idée, et si elle devait vraiment un jour s’mettre à l’enfermer dans une cave pour aller à l’encontre de ce qu’il pouvait devoir faire ou une décision qu’il aurait prise, il lui en voudrait. Vraiment. Après tout, elle aussi, avait pris tout un tas de décisions qu’il avait mille fois vues d’un mauvais œil. Mais il n’lui avait jamais pris son libre-arbitre, sous quelque forme que ce soit : qu’ils aient au moins ce consensus-là, ils étaient en couple, ça n’voulait pas dire qu’ils étaient le prisonnier de l’autre. Une discussion sérieuse qui, il le savait, n’avait pas sa place entre eux deux ; l’idée autrefois amusante, faite pour au moins les faire ricaner malgré le fait qu’il devrait partir – après la mort d’Anthea – prenait un tournant bien particulier, là. Il n’avait pas envie de partir, il était heureux, là ; de telles évidences qui couraient en lui et baignaient son quotidien d’une simplicité qui faisait de lui un tout autre homme. L’évidence était si omniprésente, qu’il espérait bien qu’Isolde n’ait pas le moindre doute, quant à sa loyauté – il serait toujours là, quoiqu’il en soit. Il aimait, tout ce qui lui avait permis de laisser sa vie de hunter derrière ; il aimait plus que tout, l’fait de pouvoir regarder Isolde et de ne voir dans ses yeux, aucune emprunte critique vis-à-vis de ce qu’il avait pu être, dans son propre passé. Il aimait, le fait de laisser tout ce qui avait été si mal dans sa vie, ce qui l’avait tant ruiné ; il aimait, l’fait de pouvoir se reconstruire avec elle. Pourquoi, quelle folie allait devoir le prendre, pour qu’il ait envie de renoncer à tout ça ? Non, évidemment que non, ça n’arriverait jamais. « Ouais-… c’est sûr que laisser la pratique derrière, ça peut-… » ça pouvait quoi ? Aider ? Le problème, c’était qu’il n’y croyait pas. Ça l’aiderait lui, indéniablement ; mais peut-être bien qu’alors qu’ils étaient si près de Radcliff encore, au cœur de cette vie-là, il était préférable qu’il ne lâche pas complètement les armes. Il haussa les épaules, indécis : « J’en sais rien. » c’était bien ça le truc, des pensées qu’il n’arrivait même pas à formuler pour lui-même. C’n’était pas une question de vouloir encore, bien plus des responsabilités qui lui incombaient – vis-à-vis de Clara, d’Isolde, de lui-même aussi. En l’état actuel de leur vie, ça lui semblait follement démesuré, d’commencer une vie en faisant comme si tous les problèmes étaient réglés. Et ce soir leur avait remis les pendules à l’heure. Brutalement. Largement, quoiqu’il en soit, Cesare il préférait parler de Clara – ça faisait partie des secondes – ou minutes – d’évasion auxquelles ils avaient bien droit : Clara avait apaisé ses frustrations quand il avait été en convalescence forcée, et ce soir encore, elle avait été l’ancre indispensable à laquelle il s’était raccroché pour n’pas péter un câble, et faire quelque-chose d’imprudent. Alors-… parler du repas de Clara, c’était mieux que d’parler de ses orientations professionnelles à lui – limitées, et pourtant si problématiques déjà. « Partons sur un biberon, alors. Et j’suis sûr qu’elle avait aussi vraiment envie que maman soit là pour le lui donner. » il ricana, dans un léger sourire à l’égard d’Isolde, avant de s’orienter vers elle de sorte à ce que Clara, passe de ses bras à lui, à ceux de la blonde. Lui, il en profita pour partir vers la cuisine – après tout, il allait bien falloir que la petite mange quelque-chose d’autre que trois cuillères de pot, loin de remplir son estomac.
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| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Dim 23 Oct 2016 - 11:52 | |
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| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Dim 23 Oct 2016 - 12:04 | |
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| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Dim 23 Oct 2016 - 12:21 | |
| - Code:
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| | | Avi Ashcroft MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 1435
SUR TH DEPUIS : 12/10/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Lun 24 Oct 2016 - 0:04 | |
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| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Lun 24 Oct 2016 - 14:33 | |
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| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Lun 24 Oct 2016 - 16:28 | |
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| | | | Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. | |
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