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 catch me if you can (maxtavia)

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Octavia Lovecraft
Octavia Lovecraft

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MESSAGES : 1346
SUR TH DEPUIS : 11/10/2014
MessageSujet: catch me if you can (maxtavia)   catch me if you can (maxtavia) Icon_minitimeJeu 11 Mai 2017 - 21:02

mouth full of lies.
maxence & octavia

Pas de carte magnétique. Pas de système complexe à déverrouiller. Le motel ne paye pas de mine et ce n'est pas un secret pour qui est suffisamment informé. C'est pas comme si l'on se bousculait au portillon pour en piller les chambres, parce qu'en principe, il n'y a rien à y trouver. La brune en l'occurence ne s'y est jamais intéressée. C'est bien trop facile, alors que ses fossettes creusent ses joues et que le masque d'innocence laisse oublier son visage dès qu'elle emprunte les escaliers. Ses doigts agiles s'activent et  la serrure est crochetée en moins de temps qu'il n'en faut pour seulement y penser. Ce n'est pas très exhaltant, presque inintéressant pour celle qui se faufilait à l'intérieur des murs bien avant ses dix ans. Un travail de débutant qu'elle a rechigné à accepter lorsqu'uprising l'a missionnée de s'informer sur le type censé occuper les lieux. Même l'adrénaline fait la difficile, à ne pas animer ne serait-ce qu'un soupçon d'excitation dans les veines de la voleuse. Peut-être que c'est ce qui trompe sa vigilance, de déborder de confiance, alors qu'elle referme derrière elle sans se douter qu'elle n'est pas là où elle le pense. Elle n'a pas forcément les idées bien claires depuis quelques temps, et si la chance lui sourit plus que de raison lors de ses imprudences, semble être venu le jour de se faire prendre. A croire qu'elle se relâche, la gamine de Lexington, qu'elle souffrirait les réprimandes de ses anciens mentors à ainsi venir cambrioler le premier venu les mains dans les poches. Y'en a sûrement un autre qui râlerait pas mal, à la voir s'inviter dans cette chambre en prenant tout son temps, certaine que le hunter présumé ne serait pas de retour avant la fin de soirée. Elle l'entendrait presque la héler de se dépêcher, et elle de lui répondre qu'il fallait qu'il se détende, que c'était plutôt une pro dans le domaine. Et songer à Priam avec un peu plus d'insistance n'aide en rien à sa vigilance alors qu'elle enfonce ses mains dans les manches de sa veste pour ouvrir les tiroirs sans laisser de trace de son passage. Son coeur manque un battement comme à chaque fois, un peu plus fort encore depuis cette soirée où ils se sont retrouvés, des mois plus tôt. Et comme à chaque fois, elle pique un fard, joues brûlantes du souvenir de leur audace à se perdre en baisers à l'abris des regards. Elle ne s'y fait toujours pas, ça ne perd pas en intensité avec le temps, pas pour elle qui découvre à peine les émois d'un seul et unique amour qui envahit un peu plus encore chaque parcelle de son esprit.

Elle fouille chaque centimètre carré de la pièce et ne comprend pas. Quelque chose cloche et sûrement qu'elle aurait déjà mis le doigt dessus si le pyrurgiste n'incendiait pas la moindre de ses pensées. Les jurons s'évadent en chuchotement alors que le tableau du type qui habite ici s'éloigne bien trop de celui qu'on lui a dépeint. Et elle a de l'expérience dans ce domaine, la brune, à se faire une idée bien précise de ceux qu'elle pillent à travers leurs simples effets personnels. A mesure que l'idée qu'elle s'en fait arrive aux antipodes de celui qu'elle recherche, son coeur commence à s'accélérer insidieusement. « Bâtard de merde. » Qu'elle grogne, insultant le type qui devrait habiter là, ou peut-être celui qui y habite, bref, celui à cause de qui elle s'est trompée, bien entendue. Un coup de genou brutal referme le tiroir de la commode qui coince dans les rails, lui arrachant une lamentation fleurie. C'est quand elle s'acharne dessus que des pas s'annoncent sur le seuil. Comme si la situation ne pouvait pas être encore plus merdique qu'elle ne l'est déjà. Et lorsque la porte s'ouvre, elle se jette derrière le lit avec la simple idée de rouler en dessous et de s'y cacher, autant de temps qu'il le faudra. Ce sera pas la première fois que ça lui arrive, même si la dernière remonte à des années, restée bloquée des heures durant sous le sommier.

Sauf que là, ça ne passe pas. Littéralement. Prise dans son entrain, la brune reste bloquée dès la première épaule passée, incapable d'y glisser son buste ou son bassin. C'est pourtant pas d'hypothétiques poitrine ou fessiers imposants qui bloquent, vu qu'elle n'est pas particulièrement dotée à ce niveau. N'empêche que ça coince, malgré une longue expiration vidant ses poumons et son ventre rentré à l'extrême. Le putain de lit est trop bas, et elle a l'air d'une bestiole prise au piège à ainsi se tortiller. Elle s'immobilise et cette fois, le sang carbure dans ses veines alors qu'elle reste des plus silencieuses, tentant d'analyser la position de la personne qui vient d'entrer, le moment où elle aura le loisir de la voir dans cette position suspecte. L'idée de se faire passer pour la femme de ménage l'effleure mais la tenue laisse trop à désirer, il faudrait que le type soit sacrément idiot pour gober un truc pareil. Alors, quand le type est en position de la voir, elle suit son instinct. Se relève en lâchant un profond soupir, faisant mine de détailler le sol, avant de couler un regard sur sa droite au nouveau venu. Certainement le résident actuel qu'elle détaille de la tête au pied. « Euh, ça vous arrive souvent d'entrer sans prévenir ? »  Elle contourne le lit, et elle poursuit, d'un ton suspicieux. « Qu'est-ce-que vous foutez là ? » Sourcils arqués, le jaugeant de tout son aplomb, elle croise ses bras sur sa poitrine sans trop savoir où elle va comme ça. « Si vous pouviez vous presser d'me répondre, j'ai pas que ça à faire sérieusement. » A le voir comme ça, sûrement que l'agresser allait suffisamment le déstabiliser le temps qu'elle trouve une parfaite excuse à sa présence ici. Sûrement.
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Maxence Sanderson
Maxence Sanderson

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MessageSujet: Re: catch me if you can (maxtavia)   catch me if you can (maxtavia) Icon_minitimeSam 20 Mai 2017 - 23:00

catch me if you can

Octavia & Maxence

J’ai les mains moites. Comme toujours. Comme trop souvent depuis quelques mois. J’ai les mains moites, crispées autour d’un couteau à cran d’arrêt qui se love dans ma main non sans un certain mal-être. Il s’y trouve bien, dans ma main. Il sait ce qu’il a à y faire, il sait ce que je dois faire, mieux que moi. Lazar sait m’exploiter. Je n’ai peut-être pas le mental pour être un homme comme lui, j’en ai les réflexes, j’en ai la condition physique. Un cœur qui bat dans ma poitrine comme un métronome, les vestiges d’une formation sportive pour la compétition, dix ans en taule, trois ans en cavale, j’ai le CV parfait pour ce qu’il me demande de faire. Il me manque que le mental. Un mental fragile, un mental en total dissonance avec ce que je suis supposé afficher. Nous ne sommes pas dans Radcliff, nous ne sommes même pas à proximité de Radcliff. Nous sommes bien plus loin, pour une rencontre avec d’autres mecs de notre acabit pour élargir le réseau de celui qui me tient enchaîné par mes dettes et la protection qu’il m’offre. Je hais Lazar, je le déteste plus encore que lorsque nous sommes arrivés dans cette ville, mais je suis incapable de faire marche arrière maintenant. Incapable, et je ne le veux pas nécessairement non plus. J’ai les mains moites, il faut que j’arrête de trembler. Je suis supposé faire office de bouclier. De garde du corps. Je suis supposé être la chair à canon qu’on mettra en avant pour encaisser les coups à la place de celui qui vient négocier un contrat dont je ne veux surtout pas entendre le contenu. Une heure, deux, j’ai le regard nerveux, une goutte de transpiration qui perle à mes tempes. Je ne peux pas m’empêcher de penser à Thais, à Nolan, qui vaquent tranquillement à leurs occupations. Mon corps et mes capacités vendues sont supposées les préserver des arnaques de Lazar mais plus ça va, plus je me rends compte qu’ils n’ont pas besoin de lui pour se perdre à leur tour. Une heure, deux, le ton monte et mon couteau à cran d’arrêt se replie pour laisser place à une arme d’un tout autre calibre, qu’on m’a confié un peu plus tôt. Une arme comme celle qui m’a envoyé en prison. Le ton monte, la tension va en croissant, j’ai un regard nerveux et apeuré en direction des autres hommes de Lazar sur le coup. Si les choses tournent mal, je risque à nouveau la prison. Si les choses tournent mal, si la police s’en mêle, le cauchemar recommencera exactement comme il y a treize ans parce qu’il faudra que je protège mon frère et ma sœur, parce qu’il faudra à nouveau que je suis l’agneau sacrifié, parce que je ne suis pas suffisamment important pour que Lazar et ses hommes choisissent quelqu’un d’autre que moi à livrer, parce que… des armes sortent, la mienne aussi. « Mauvaise idée. » C’est Jeff, celui qui parle au nom de Lazar, qui vient de dire tout haut ce que je pense tout bas. Oui, mauvaise idée, très mauvaise idée. « Tirez et vous ruinez toutes vos chances de collaborer avec un réseau qui peut vous écraser comme de vulgaires cloportes » Le temps n’est plus à la négociation, de toute évidence. Le temps est à l’intimidation. J’ai les mains moites, mais étrangement, je ne tremble plus. Je garde le canon de l’arme pointé sur la tempe de l’homme le plus proche. Je ne veux pas avoir à tirer.

Mais je ne veux pas non plus mourir. Et je viens de comprendre qu’il faut que je devienne indispensable, que je monte dans la hiérarchie, si je veux un jour avoir l’espoir de m’en sortir. Je n’ai plus le choix. Il faut que je m’endurcisse, que je devienne comme ces hommes et que je cesse d’être un chiot apeuré. Terrifié. Je peine à m’en rendre vraiment compte, mais lorsque les choses tournent mal, très mal, lorsque je reste une fraction de seconde paralysé lorsqu’une balle abat Jeff en pleine poitrine, lorsque je tire par réflexe, lorsqu’on en vient au contact, lorsqu’aussi vite que ça a commencé, on est à dans la voiture à fuir la scène de carnage qui aura laissé deux hommes à terre de notre côté, cinq de l’autre, il faut bien que j’admette que ma terreur fait trembler mes mains, que le sang constelle ma veste. Mais que je suis en vie. Et que j’ai tué un homme. Deux hommes. Trois hommes. Que j’ai finalement mérité mes dix ans de taule, et que j’en mérite plus encore. Jeff est mort. C’est Matt qui prend le relai, qui va devoir expliquer tout ça à Lazar. J’ai un regard inquiet dans sa direction, un regard que je n’essaye même pas de cacher. Je suis paralysé. Dans mon esprit. Dans mes pensées. Je suis un meurtrier. Et tout s’est passé si vite que… la main de Matt se pose sur mon épaule, je sursaute comme un imbécile. Mon arme encore brûlante, je l’ai jetée au sol dès que possible. Je suis inoffensif, dans l’état dans lequel je suis. Et il le sait. « Ca va aller ? » Je secoue la tête. « Rentre chez toi alors. » J’hoche la tête, cette fois, et lorsque la voiture ralentit à l’entrée de Radcliff, je ne me fais pas prier pour en sortir d’un bond, pour fuir l’arme à feu, fuir les coups de feu, chercher à me réfugier dans le motel où nous végétons encore, pour me réfugier et aller ces mains constellées de sang que j’ai envie de laver à m’en écorcher la peau. Changer de tee-shirt et cette chemise tâchés, moites.

Quelques minutes, j’arrive au bâtiment. Quelques étages, j’arrive devant le pallier. Quelques battements de cœur, quelques tremblements… j’introduis la clé dans la serrure, je m’y reprends pour ça à plusieurs reprises, je me précipite dans la pièce avec nervosité, claque la porte derrière moi. Me passe une main dans les cheveux. Réorganise mes pensées comme je peux. Me serre un verre d’eau dont je n’avale qu’une gorgée, que je recrache immédiatement dans l’évier, incapable de garder quoique ce soit dans l’estomac pour le moment. Mes doigts cherchent à tâtons la lumière, je laisse tomber ma veste sur le canapé, file dans la chambre de Nolan chercher une chemise. Mes yeux passent sur une silhouette sans s’y arrêter, tendent la main vers une commode… reviennent vers la silhouette. Je fronce les sourcils. Quoi ? « Qu… quoi ? » Déjà ? On envoie déjà des tueurs me chercher ? Elle est jeune. Mon âge. Elle n’a pas d’armes. Elle se tient droite devant moi. Elle n’a pas à être là. J’ai du mal à réorganiser mes pensées, j’ai du mal à penser tout court. « Euh, ça vous arrive souvent d'entrer sans prévenir ? » Elle contourne le lit, je reste immobile. « Qu… quoi ? » Je la suis du regard, prêt à faire un pas en arrière. Incapable de bouger. « Qu'est-ce-que vous foutez là ? Si vous pouviez vous presser d'me répondre, j'ai pas que ça à faire sérieusement. »

Elle a les bras croisés sur la poitrine, une assurance qui me déstabilise et surtout… elle est en train de me reprocher d’être là ? Ici ? Dans ma chambre, dans mon domaine du motel ? Je n’ose pas la quitter du regard, mais j’ai envie de vérifier qu’il n’y a bien qu’elle et moi. Ça pourrait être une plaisanterie de Nolan. Ça pourrait être… j’essaye de contenir l’affolement dans mon regard, mais c’est un échec des plus complets. « Qu’est-ce… qu’est-ce que je fous là ?… Je… je suis là… parce que c’est chez moi. » Je ne me suis tout de même pas trompé de chambre, non ? Cette fois, je prends le temps d’observer autour de moi. « On est bien dans la chambre 24, hein ? » Je fais un pas en arrière. « Je me suis pas trompé de numéro, hein ? » Non, impossible. C’est le tee-shirt de mon frère qui traîne par terre. C’est un des livres de ma sœur qui est posé sur la table. Et j’ai empilé ce matin les magazines à droite de la télévision. Mes doigts vont courageusement chercher le couteau dans ma poche arrière. « Qu’est-ce que tu veux ? Fais gaffe, je… je… je suis armé ! » Paie donc ta crédibilité, Maxence. Je suis terrifié, épuisé, nerveux et dans un tel état que je sens la crise de nerf me frôler dangereusement.
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