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 gotta burn all the bridges in my head (calista)

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Judeus Alleyne
Judeus Alleyne

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SUR TH DEPUIS : 25/02/2017
MessageSujet: gotta burn all the bridges in my head (calista)   gotta burn all the bridges in my head (calista) Icon_minitimeDim 2 Avr 2017 - 22:18


gotta burn all the bridges in my head
- calista wolstenholme & judeus alleyne -

En arrivant à Radcliff, Judues avait été bien décidée à ne pas se préoccuper de quoi que ce soit à part d’elle-même. Tout ce qu’elle avait voulu, c’était refaire de l’argent, remplacer ce qu’elle avait perdu. Recommencer. Les choses avaient même plutôt bien commencé puisqu’elle avait trouvé un appart’ assez vite, presque aussi vite que le boulot. Se faire virer n’avait pas été une surprise, donc pas vraiment à noter comme un imprévu dans l’agenda de sa vie. Mais il y avait eu le dépistage quelques mois plus tard et elle avait commencé à flairer les emmerdes, à se méfier. Il fallait croire que son instinct avait frappé juste quand elle avait commencé à creuser un peu dans l’histoire de la ville en questionnant Diana. Elle s’était attendue à entendre de drôles d’histoire mais, ça dépassait largement toutes ses prévisions. Jude avait de quoi se fustiger sur ce coup-là.
Quand le jour de son dépistage était arrivé, c’est naturellement que la londonienne avait été d’une humeur massacrante. Tout aussi naturellement, elle avait menacé sans se forcer et sans mot voiler que, si une seule parcelle des informations dans son dossier tombait dans les mains de quelqu’un qui essayait de lui faire la peau pour ce qu’elle était, ça se terminerait extrêmement mal. Honnêtement, menacer quelqu’un ne lui faisait ni chaud ni froid et il valait mieux pour eux qu’ils ne prennent pas ses paroles à la légère. C’était sa peau qu’elle risquait parce que le gouvernement avait décidé de faire du zèle. Autant mettre les choses au clair tout de suite.

Tout ça datait déjà du mois dernier et pourtant, ça lui paraissait être hier. Depuis le dépistage, il fallait reconnaître que Jude s’attendrait presque à ce qu’un connard ou une connasse armée enfonce sa porte pour la descendre. Après tout, ça n’aurait pas tout à fait été la première fois et elle n’avait pas hâte de recommencer le même manège aux USA.

Franchement, Judeus n’attendait rien de moins de la part d’une ville qui avait plus de milices armées en tout genre que n’importe quel bouseux texan sudiste stéréotypé qu’elle pouvait voir dans certaines séries. La NRA devait avoir un sacré paquet d’adhérents dans le coin. À se demander comment le gouvernement n’avait pas encore réellement foutu son nez là-dedans. Elle devait reconnaître que l’Angleterre n’aurait jamais laissé passer ça, du moins le croyait-elle. Ça n’était pas comme si elle aurait jamais une réponse à cette question. Au fond, tant qu’elle n’était pas prise pour cible, elle faisait avec. Elle était juste légèrement sur les nerfs. Un putain d’euphémisme en considérant son état général habituel.
Jude avait donc besoin -une besoin quasi vital-, surtout après son boulot, de se détendre. D’habitude, elle s’enfermait chez elle, jouait à ce qui lui passait sous la main après avoir été courir mais, il y avait des exceptions. Calista en était une. Les choses avaient commencées en ligne et avait évolué au point qu’elle achète un smartphone et fasse de véritable soirée jeu hors de chez elle. Une avancée sociale significative quand on connaissait la façon d’agir de Jude en la matière. Depuis que son bar avait cramé et qu’on l’avait attendue devant chez elle pour l’envoyer six pieds sous terre, elle n’avait plus parlé à grand-monde... Sans parler du silence radio de Gray qui commençait lentement mais, sûrement, à la faire virer plus désagréable qu’approchable. Calista, c’était donc une avancée significative sur son échelle sociale actuelle. Sauf que...
Depuis un moment, Judeus avait droit à annulation sur annulation et toute la retenue du monde n’aurait pas suffit à l’empêcher de s’agacer encore un peu plus de la situation. Pas comme si elle avait besoin d’un stimulus supplémentaire après tout.

En route vers cette fameuse soirée -à pieds depuis le Burning-, son damné smartphone se mit à virer et à sonner. Message entrant. Annulation. Jude fit donc une pause dans son trajet et se décida rapidement avant d’appeler Calista. « Non. Pas d’annulation cette fois-ci Calista. Trop tard pour ça, j’suis en chemin. Et t’as intérêt à m’ouvrir. J’sais pas ce qui se passe mais ça suffit, ça fait je ne sais combien de fois qu’tu m’fais le coup ! J’arrive. » Quelques bruits de manipulation plus tard et un juron, elle finit par réussir à raccrocher et doubla son pas. Il lui fallut encore bien dix ou quinze minutes pour arriver, mais ça n’était pas vraiment ce qui lui faisait peur vu les kilomètres qu’elle pouvait parcourir en courant.
Pas vraiment patiente ni calme, elle sonna, attendant une réponse de celle qui tentait désespérément de la traîner dans le vingt-et-unième siècle. Ces annulations commençaient à bien faire et quoi qu’il se passe, Jude comptait bien avoir le fin mot de l’histoire. Elle n’était pas du genre à fourrer son nez dans la vie des autres mais, pour le moment, elle voulait une explication. Il serait toujours temps de décider de ce qu’elle en ferait quand elle l’aurait eue.
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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

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MessageSujet: Re: gotta burn all the bridges in my head (calista)   gotta burn all the bridges in my head (calista) Icon_minitimeVen 7 Avr 2017 - 0:02


this is a wild game of survival.
Judeus Alleyne et calista wolstenholme

C’était fini avec Alec. Encore, qu’elle aurait pu se dire Calista alors que tout ce qui s’était passé quelques temps plus tôt, ce soir-là, chez Alec, avait été étrangement similaire à ce qu’ils avaient déjà connu, l’été dernier, quand ils s’étaient séparés pour finalement se remettre ensemble quelques mois plus tard. Pourtant y avait un truc qui était différent cette fois. L’autre fois, elle avait facilement pu se dire que c’était de sa faute à elle, parce qu’elle avait passé trop de temps à s’apitoyer sur son sort, que dans sa dépression, elle avait délaissé Alec, qu’elle ne l’avait pas laissé l’aider et qu’elle n’avait pas non plus essayé de s’intéresser à ce que lui il pouvait ressentir. Ils avaient perdu un bébé, tous les deux et peut-être qu’elle s’était focalisée sur sa propre douleur au point d’en être prisonnière pendant trop longtemps. Mais maintenant, elle pouvait difficilement se reprocher quoi que ce soit. Elle n’avait pas rejeté Alec, elle avait même fait de son mieux pour lui offrir une place plus importante dans sa vie, elle avait essayé de l’inclure dans sa famille, si bien qu’il avait passé noël avec elle, Aspen et Lorcan. Lui non plus, il n’avait rien fait de travers, aucune erreur qui puisse donner envie à Calista de s’en aller en le laissant derrière elle. Non, ils avaient connu des bons moments, quatre mois sans qu’aucune ombre ne vienne s’imposer directement sur le tableau. Le problème, il avait été plus insidieux que ça, puis que dans le fond, ce n’était même pas Rhaena le problème, quand bien même ça avait été elle, le point de départ de la conversation qui avait fini par les séparer. Le problème, c’était cette mutation qu’il avait en lui et qui le condamnait à vivre l’éternité, alors qu’elle, elle finirait par mourir. Une connerie de mutation contre laquelle même ce maudit vaccin ne servait à rien, Calista se disait qu’elle avait définitivement toutes les raisons du monde de détester ce vaccin.

Depuis qu’ils avaient rompu, elle avait l’impression qu’elle allait devenir folle. Elle passait son temps à pleurer ou à chercher tous les moyens d’enfouir sa peine au plus profond d’elle-même. Le boulot, ça marchait bien pour ça, alors elle y passait des heures et des heures, concentrée sur cette petite entreprise qu’elle devait essayer de faire tourner. Mais dès lors qu’elle rentrait chez elle, la peine revenait et même devant un jeu vidéo ou un film à la télé, ça venait s’imposer à elle. Alors dès qu’elle quittait le boulot, elle préférait rester toute seule chez elle, à déprimer sans que personne ne puisse la juger, à part Obi-Wan, son chat. Elle n’avait pas envie de voir qui que ce soit d’autre, ça allait tant que c’était des collègues ou n’importe quelle relation liée au travail, mais le reste, elle préférait éviter. Même Aspen et Lorcan elle avait fait de son mieux pour ne pas se retrouver trop longtemps en face d’eux dernièrement. Elle ne s’imaginait pas non plus aller voir Elsa et pourtant elle était sa meilleure amie depuis des années. Les soirées jeux vidéo, qu’elle s’organisait régulièrement avec Judeus, elle s’arrangeait pour les annuler, souvent à la dernière minute, pour pouvoir prétexter une surcharge de travail. Elle n’était pas bonne menteuse Calista, elle le savait bien, alors dans le fond, Judeus, comme le reste de ses amis, devait bien avoir remarqué qu’y avait quelque chose qui n’allait pas et ils se montraient tous juste assez patients, pour le moment en tout cas. Elle aurait voulu que ça dure encore longtemps, parce qu’elle n’avait pas envie de parler de tout ça à qui que ce soit et en évitant de se confier aux autres, elle évitait les remarques bidons qu’elle ne voulait pas entendre. Elle pourrait vraiment frapper la première personne qui lui dirait qu’elle trouverait quelqu’un d’autre, comme si changer de petit ami était aussi aisé que de changer de chaussure, comme si Alec pouvait être si facile à remplacer, si ça avait été le cas, peut-être qu’elle serait passée à autre chose le jour où il l’avait invitée à sortir pour finalement l’emmener en chasse.

C’était pas facile de passer à autre chose et elle n’en avait même pas envie. Tout ce qu’elle voulait c’était Alec et il était probablement celui qu’elle ne pouvait pas avoir. Pas tant qu’il était un transmutant et si fallait qu’elle voyage à travers le monde tout entier pour lui trouver une solution, elle le ferait sans la moindre hésitation. Elle allait la trouver la solution ou clairement, elle crèverait en essayant. Elle avait encore le nez dans ses recherches, quand son téléphone sonna, une alarme lui rappelant que ce soir, c’était soirée jeu avec Judeus. Elle soupira avant d’envoyer un message, encore du boulot et c’était à moitié vrai vu qu’elle faisait des recherches un peu partout sur internet, même dans les coins les plus sombres de la fameuse toile. Elle décrocha son téléphone, prête à donner des explications à Jude, à l’autre bout du téléphone, mais cette dernière ne lui laissa pas l’occasion de parler. Qu’est-ce qu’elle devait faire alors ? Prétendre qu’elle n’était pas chez elle ? Judeus serait bien capable d’aller vérifier ses dires, si elle lui disait qu’elle était encore au boulot, alors elle était coincée. Elle soupira avant de se lever du canapé, au moins, elle n’avait pas pris le temps de se changer en rentrant du boulot, alors elle avait encore une jolie robe, sur le dos et non un pyjama dégueulasse, c’était déjà ça. Elle s’empressa de ranger un peu, les papiers qui trainaient partout, les escarpins qu’elle laissait trainer dans l’entrée à chaque fois qu’elle rentrait du boulot et comme elle changeait de pair pratiquement tous les jours, ça commençait à foutre un sacré bordel. Rapidement, elle avait réussi à camoufler les dégâts, quand elle entendit sonner à la porte. Elle ouvrit, s’appliquant à sourire à la jeune femme en face d’elle. « Salut, désolée, j’ai vraiment trois tonnes de boulot en ce moment, c’est compliqué. » Ce n’était pas un mensonge, seulement, elle aurait beaucoup moins de boulot si elle ne s’en ajoutait pas des tonnes juste pour éviter les contacts avec les autres humains peuplant cette terre. Elle s’écarta de devant la porte pour laisser la jeune femme rentrer. « Ça va, toi ? » Demanda-t-elle, un toi, à la fin de la phrase, sous-entendant presque qu’elle, elle avait déjà répondu à la question avec son histoire de boulot et que du coup, c’était pas la peine de le lui demander. Elle ne voulait pas qu’on lui demande, parce qu’au fond, elle pouvait prétendre autant qu’elle le voulait mais, elle n’allait pas bien.
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Judeus Alleyne
Judeus Alleyne

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MessageSujet: Re: gotta burn all the bridges in my head (calista)   gotta burn all the bridges in my head (calista) Icon_minitimeVen 14 Avr 2017 - 22:56


gotta burn all the bridges in my head
- calista wolstenholme & judeus alleyne -

S’il y avait une chose sur laquelle s’accordait pas mal de monde sans même connaître réellement Judeus, c’était qu’elle n’était pas l’être le plus sociale sur terre. C’était même tout l’inverse. Tout ce qu’arrivait à obtenir d’elle la plupart des gens, c’était un regard, une politesse de base accompagné d’un regard ennuyé et ça s’arrêtait là. Elle n’essayait même pas. Au fond, elle estimait qu’elle n’avait pas besoin d’amis, elle n’en avait jamais eu besoin jusqu’à maintenant. Du moins, le prétendait-elle. Gray était une donnée devenue très aléatoire et conditionnelle et c’était peut-être en partie ce qui la rendait aussi prompte à envoyer chier les gens à la première occasion. Ça et le fait d’avoir tout perdu. Mais de là à le reconnaître, c’était une toute autre histoire. La mauvaise foi de Jude pouvait atteindre des sommets quand elle n’était pas d’humeur et... elle n’était vraiment pas d’humeur ces derniers temps.

Une humeur qui expliquait assez facilement sa réaction des plus hâtives et négatives envers cette énième annulation. Son choix de passer du temps avec quelqu’un -qui que soit ce quelqu’un- était bien souvent égoïste et la situation n’était pas différente cette fois. Certes, Judeus appréciait la joueuse qu’était Calista mais, elle ne prétendait pas s’inquiéter pour l’être humain qu’était la joueuse. C’était trop demander pour l’instant.
Pourtant, sans s’inquiéter, le sourire plaqué sur le visage de sa partenaire de jeux était interpellant. Jude était bien des choses mais, elle n’était pas observatrice. Pour être observatrice, il fallait s’intéresser aux autres et ça n’était pas son cas. Si elle était interpelée, c’était pour la bonne et simple raison qu’elle savait parfaitement comment feindre émotions et sentiments. Sans aller jusqu’à dire qu’elle ne les ressentait pas, elle n’avait juste jamais compris la moitié -sinon plus- d’entre eux et n’avait jamais cherché à le faire. Tout ça lui était juste inutile pour vivre sa vie. C’était aussi simple que ça.
Ce qu’elle voyait, elle le prenait pour ce que c’était, un masque qui ne voulait dire qu’une chose : Calista ne voulait pas faire avec ce qui la mettait dans cet état ou ce qui lui arrivait... quelque soit cet état ou ce qui lui arrivait. Inutile de dire que pour Jude, ça n’était pas franchement un problème. L’énorme mensonge -si c’en était un- ne la blessait pas non plus, chacun sa façon de faire. Pour ce que la londonienne en savait, Calista pouvait très bien volontairement se faire crouler sous le boulot et croire qu’elle allait bien, ou bien avoir réellement du boulot et réellement aller bien, ou n’importe quoi d’autre.

Non, Jude n’était pas psy et -encore une fois- n’était pas observatrice, elle reconnaissait juste une façade quand elle en voyait une et là, on ne pouvait pas dire que le résultat était probant. Même sans réellement le vouloir, elle avait appris à connaître un peu en surface la femme qu’était Calista et y avait clairement quelque chose qui clochait dans le tableau.

- « Je rayonne. »

Un sarcasme exprimé chez Judeus, c’était une chose extrêmement rare et surtout la preuve d’une tension accumulée qu’il ne valait mieux pas faire exploser. En général, faire montre d’autre chose que d’une expression placide, d’un ennui poli, d’une neutralité brute ou d’une froideur agacée n’était pas une habitude chez Jude. Ce n’était pas qu’elle jouait un rôle, elle était juste comme ça. La vie lui avait peut-être forcé la main mais, en attendant, c’était juste comme ça et elle n’allait certainement pas payer un psy. Après près de vingt-neuf ans à vivre comme ça, ça n’était pas du tout une préoccupation et ça ne l’avait d’ailleurs jamais été puisqu’on l’avait acceptée comme ça une partie de sa vie sans qu’elle ait à faire un effort -pas qu’elle veuille s’en donner non plus.

- « On prétend que tout baigne, que t’as annulé aucune soirée et que je gobe tes conneries pendant encore cinq minutes le temps qu’on fasse le tour des banalités d’usage. Ok. » Le tact, c’était une chose qui n’existait tout simplement pas dans le monde de Judues. « Il a fait presque beau aujourd’hui. Dire qu’il devait pleuvoir. Quelle chance. » Non, décidément, elle n’était vraiment pas douée à ce jeu-là. « Bon, on va griller une étape ou deux si tu veux bien. La pluie et le beau temps, c’est pas comme si j’en avais rien à foutre mais, j’en ai rien à foutre. Qu’est-ce qui se passe ? »

Agacée, énervée et rendue légèrement paranoïaque, Jude n’était pas de la meilleure composition qui soit et très honnêtement, elle avait surtout envie de savoir pourquoi on lui avait ôté un de ses divertissements les plus efficaces. Savoir ce qui arrivait à Calista n’était qu’un apport secondaire à la situation. S’il y avait effectivement quelque chose, il n’était pas impossible qu’elle y mette du sien pour le seul fait d’être gênée elle-même par ladite situation.
Il ne fallait pas pour autant s’y méprendre, s’il y avait bien une qualité que Judeus ne possédait pas, c’était l’altruisme. Elle ne pouvait pas nier qu’elle appréciait Calista -au moins un peu- mais, elle ne la connaissait pas encore suffisamment pour réellement se préoccuper des choses. Et d’ailleurs, si elle pouvait éviter que ça lui arrive à nouveau, elle en était ravie. Un cas Grayman à la fois lui suffisait largement, merci bien. Crétin de voyageur ombrageux.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: gotta burn all the bridges in my head (calista)   gotta burn all the bridges in my head (calista) Icon_minitimeLun 8 Mai 2017 - 13:44


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Judeus Alleyne et calista wolstenholme

Alec. C’était ce nom qui continuait de résonner dans un coin de la tête de Calista. Il était cette présence dans sa vie de laquelle elle n’arrivait pas à se défaire. Peut-être que les raisons qui avait poussé le jeune homme à rompre avec elle était justifiables, compréhensibles même, mais ça ne les rendait pas acceptables pour autant. Elle comprenait Calista, les enjeux de cette mutation et tous les problèmes que ça pouvait mettre entre elle et lui, tant qu’ils n’avaient pas la certitude qu’ils puissent un jour trouver une solution pour le guérir de cette mutation qui paradoxalement, le sauvait de tous les maux de la terre, tout autant qu’ils le condamnaient à souffrir pour l’éternité. Mais c’était tellement injuste comme situation que Calista, elle n’arrivait pas à se dire qu’elle n’avait qu’à passer à autre chose et oublier tout ce qu’elle avait pu vivre, tout ce qu’elle avait pu avoir envie de connaitre avec Alec. Elle ne pouvait pas laisser complètement tomber, elle avait dit qu’elle trouverait une solution, elle allait bien finir par y arriver, même s’il fallait qu’elle remue ciel et terre pour y parvenir. De toute façon, qu’est-ce qu’elle pouvait faire de plus ? Sortir de chez elle, rencontrer un autre type, comme si c’était évident qu’elle pouvait retrouver l’amour si facilement après une rupture comme celle-là ? Franchement, tant qu’y aurait Alec dans un coin de sa tête, c’était impossible d’envisager que ça puisse marcher avec un autre type. Et Alec, fallait croire qu’il continuerait d’être dans sa tête, jusqu’au jour où elle souffrirait d’Alzheimer ou qu’elle se prendrait un coup sur la tête assez conséquent pour perdre une partie de sa mémoire. Peut-être que le temps finirait simplement par faire son travail et qu’elle passerait à autre chose un jour, mais pour l’instant, du temps, elle n’en avait, de toute évidence pas eu assez.

Elle n’avait pas envie d’écouter les gens, d’entendre ce que les autres pouvaient bien avoir à dire sur cette relation et sur son entêtement. Elle s’en fichait dans le fond de ce que les autres pouvaient penser. Qu’est-ce qu’ils pouvaient y comprendre après tout ? C’était pas eux qui se retrouvaient avec un cœur brisé au fond de leur poitrine et tout ça à cause de quoi ? Du destin, du hasard ou de ce putain de karma qui avait décidé qu’Alec serait un transmutant et que dans tout le panel des dons possibles et imaginables qui existaient sur cette maudite planète, il aurait hérité de celui de l’immortalité. C’était un rêve après lequel courrait de nombreuses personnes, des gens qui n’avaient jamais été fichus de remarquer qu’en vérité, il s’agissait d’une véritable malédiction. C’était pas juste, vraiment pas juste. Si Alec l’avait trompée, trahie d’une façon ou d’une autre et qu’elle aurait été malheureuse à cause de lui, à cause de ses actions, elle aurait déjà entamé le processus pour passer à autre chose, parce qu’elle aurait été assez en colère contre lui pour que ce soit évident. Mais y avait rien eu de la sorte entre eux deux. Elle avait été heureuse avec lui. Il l’avait toujours bien traitée, il n’avait jamais rien fait qui puisse la blesser. C’était vraiment un genre de destin qui avait décidé pour eux et c’était difficilement supportable. Ça avait été plus simple, même lors de sa dernière histoire d’amour, quand son ancien compagnon avait été tué. Au moins là, ça avait eu une fin concrète et peut-être que ça avait aussi été le destin qui avait décidé de s’abattre sur elle à l’époque, mais il était mort, y avait plus rien derrière. Là, fallait juste qu’ils partent chacun de leur côté, parce que le reste du monde en avait décidé ainsi.

Ça la rendait folle Calista, au point qu’elle avait tendance à envoyer balader tout le reste de sa vie pour se concentrer sur son boulot. Parce qu’elle représentait une branche de la science et peut-être pas celle la plus à même de sauver Alec de cette foutue mutation, mais peu importait, elle trouverait les ressources nécessaire pour lui trouver une solution. Au moins, ça lui permettait de faire quelque chose d’utile de sa vie, elle ne se contentait pas de rester sur elle à pleurer sur son sort ou à flipper parce qu’une cinglée semblait vouloir la tuer. Elle travaillait, elle s’assurait que cette entreprise qu’elle avait fondée, puisse se développer, elle poursuivait un rêve qui n’était pas que en rapport avec Alec, alors c’était pas complètement une mauvaise chose. Le reste elle le laissait de côté, y compris les soirées jeux qu’elle pouvait prévoir et qui habituellement la rendait particulièrement enthousiasme. Mais Judeus était venue quand même, alors elle n’allait pas la laisser à la porte. Elle avait ouvert et y avait quand même une partie d’elle qui se disait qu’elle prenait le risque de le regretter plus vite qu’elle ne l’aurait voulu. « Comme toujours. » Qu’elle répliqua, avec le même sarcasme dans sa voix que celui de sa vis-à-vis. Elle arqua un sourcil, alors que la brune en face d’elle parlait, pour finalement hausser les épaules. « Waw. De toute façon, je regarde jamais la météo, alors je tiendrais pas longtemps sur le sujet. » Qu’il neige, qu’il pleuve, qu’il vente, Calista elle était toujours – ou presque – habillée en jupe ou en robe, alors la météo c’était vraiment le cadet de ses soucis, au moins, elles étaient d’emblée d’accords là-dessus. « Une cinglée a essayé de me tuer l’autre soir et mon petit-ami a rompu avec moi. » Ça résumait assez bien les choses, qu’est-ce qu’y avait à dire de plus ? De toute façon, ce n’était pas comme si Judeus était venue jusqu’ici pour l’écouter pleurer sur ses problèmes. Calista, elle était peut-être plus douée pour gérer les problèmes informatiques que pour comprendre les gens qu’elle avait en face d’elle, mais Judeus, elle était pas compliquée à décryptée, un peu comme Calista elle-même d’ailleurs et pourtant, elles étaient complètement différentes. Judeus, elle n’était pas la personne la plus empathique du monde, c’était un fait et ça tombait bien dans le fond, parce que Calista, elle n’avait vraiment pas envie qu’on la noie dans un réconfort qui n’aurait, de toute façon pas le moindre effet.
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Judeus Alleyne
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MessageSujet: Re: gotta burn all the bridges in my head (calista)   gotta burn all the bridges in my head (calista) Icon_minitimeSam 27 Mai 2017 - 17:39


gotta burn all the bridges in my head
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Tout le monde avait des problèmes. C’était une donnée universelle contre laquelle personne ne pouvait luter quelque soit la tranche de la population concernée. Bien entendu, les problèmes n’étaient pas identiques et certains étaient plus graves que d’autres mais, la récurrence était là, tout le monde faisait face à ses propres tuiles. Certaines personnes collaient ça sur le dos d’une loi des séries, d’autres prétendaient ne jamais en sortir, d’autre encore que c’était plutôt rare. En vérité, tout dépendait de la capacité des gens à gérer ce qui leur tombait dessus. Il y avait pourtant une autre récurrence à laquelle personne n’échappait, la limite de tolérance, ce moment où n’importe quel être humain finissait par craquer sous la pression ? Cette limite était différente pour tout le monde mais, Jude commençait purement et simplement à l’atteindre et refusait de voir la chose en face. Peut-être ce déni ferait-il du bon travail en lui permettant de ne pas retomber dans de vieux travers... ou peut-être aurait-il l’effet inverse et apporterait son lot de conséquences. En attendant, Jude vivait sa vie comme elle l’avait toujours fait même si elle aurait sans aucun doute préféré que certaines choses se passent autrement. Son travail par exemple ou même cette histoire de dépistage. L’absence de contrôle sur cette partie de sa vie était assez agaçante et, c’était peut-être bien là que résidait une partie du problème. Sa vie, elle voulait en contrôler tous les aspects, elle se sentait ainsi en sécurité. Ici, à Radcliff, elle contrôlait de moins en moins les choses. C’était sans doute pour ça aussi qu’elle avait fait irruption chez Calista malgré l’annulation, en plus de tout le reste. Chose qu’encore une fois, elle n’était pas prête à reconnaître.

Calista, Judeus l’enviait pour une chose, son travail, ou plutôt, le fait qu’elle possédait sa propre boîte, comme elle l’avait fait avant. Malheureusement pour l’anglaise, l’argent était devenu un problème sous bien des angles et ça n’était pas prêt de s’arranger. De fait, elle ne pouvait pas se permettre de se relancer dans une entreprise quelconque pour le moment même si elle ne comptait absolument pas lâcher cette idée. Ce ne serait peut-être pas un bar ou peut-être en serait-ce un mais être son patron, elle savait qu’elle en avait besoin. Chaque chose en son temps.

Peut-être que si elle n’avait pas été d’une humeur aussi déplorable avant d’arriver, Jude aurait esquissé un léger sourire en coin au sarcasme rétorqué de Calista. Peut-être. Mais les choses étant ce qu’elles étaient, elle n’en fit rien. Si elle ignorait pas mal de chose sur sa partenaire de jeux, elle n’ignorait cependant pas qu’elle n’était pas plus douée qu’elle pour parler météo, tout ça n’était que rhétorique. Jude était aussi peu frileuse qu’elle mais la question n’était pas là et la réponse arriva bien avant que la londonienne grincheuse n’envisage de la poser.

- « J’espère que c’est elle qui est morte ou que tu l’as au moins mise dans un état déplorable. »

S’inquiéter, ça n’était pas son style, loin de là. Elle était plutôt du genre à appliquer la loi du Talion en toute circonstance. Si Calista ne l’avait pas fait, Jude n’aurait peut-être pas dit non à une vengeance par procuration. Décidément... les choses ne tournaient pas rond. Elle n’envisageait même pas de le faire pour le bien de sa vis-à-vis, elle envisageait de le faire parce qu’elle était énervée et n’importe qui ferait un bon substitut pour se défouler. N’importe quelle cible faisait l’affaire et ça n’était vraiment pas bon signe.

- « Pour la tentative de meurtre, je peux comprendre. Le petit copain, j’vois pas le problème. »

Judeus, en plus de son attitude générale, avait toujours eu du mal à saisir l’abattement suite à des ruptures. Elle savait ce qu’était aimer, elle aimait depuis longtemps autant qu’elle le détestait ce cher Grayman. Pour autant, elle ne s’était jamais laissé miner par ce fait même si ce sentiment lui causait très certainement quelques problèmes. Calista avait l’air de tenir le coup mais puisque cette histoire de petit ami était sortie dans la foulée de la tentative de meurtre, elle trouvait ça curieux. Ce n’était pas vraiment le genre de chose qu’on mettait en parallèle. Mais après tout, pour ce qu’elle en savait... elle ne pouvait pas du tout se vanter d’avoir une expérience quelconque en la matière. Bon sang, elle ne voulait surtout pas d’expérience en la matière ! Elle pouvait parfaitement donner des conseils en matière de réaction post tentative d’assassinat mais pas post rupture. Ça, ça dépassait son domaine de connaissance.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: gotta burn all the bridges in my head (calista)   gotta burn all the bridges in my head (calista) Icon_minitimeLun 12 Juin 2017 - 20:27


this is a wild game of survival.
Judeus Alleyne et calista wolstenholme

Y avait des moments pendant lesquels Calista, elle avait juste envie de se laisser tomber sur son canapé, un pot de glace entre les mains et une comédie romantique à la télé, histoire d’évacuer ses peines d’amour. Mais à quoi bon franchement ? Elle finirait juste par s’énerver devant les problèmes bidons des couples présentés dans ces fameux films, parce que franchement, comparé à ce qu’elle connaissait avec Alec, c’était forcément complètement ridicule. Et puis elle se disait qu’elle ne pouvait pas se laisser complètement abattre, si elle commençait comme ça, y avait fort à parier qu’elle n’arriverait pas à se relever pendant un demi-siècle. C’était tellement facile de juste s’apitoyer sur son sort et de ne pas faire d’efforts pour s’en remettre. Ça avait carrément été ce qu’elle avait fait quand elle avait été paralysée, que son père l’avait clouée dans un fauteuil roulant en plus de lui faire perdre l’enfant qu’elle portait et ça lui avait coûté son couple une première fois. Elle savait qu’elle devait tenir bon et pour tenir bon, il lui semblait bien qu’il n’y avait pas cinquante mille solutions, il fallait qu’elle s’occupe l’esprit alors elle bossait encore et encore et elle n’avait définitivement pas envie de voir du monde. Elle n’avait pas envie qu’on lui demande ce qu’on allait pas et franchement elle n’avait pas envie qu’on lui dise que c’était pas grave elle trouverait quelqu’un d’autre. Elle ne voulait pas quelqu’un d’autre, elle voulait Alec et elle détestait le hasard, le destin et même un Dieu en lequel elle n’avait jamais cru, pour avoir décidé de venir les emmerder comme ça. Pourquoi il fallait que dans tout le panel des mutations qui existaient, Alec avait hérité de celle qui les pousserait à devoir se passer l’un de l’autre ? Pourquoi est-ce qu’il avait fallu qu’il en soit un de transmutant ? Pourquoi est-ce qu’il fallait que ses proches soient des transmutants alors même qu’elle était censée les détester ?

Ça la gonflait au possible, tous ces trucs qui dépendait d’un hasard que personne ne pouvait contrôler. Elle avait perdu sa mère à cause de cette mutation. Parce qu’elle n’avait pas supporté ce qu’elle était, alors elle avait préféré se suicider plutôt que d’essayer de survivre avec ce truc dans les veines, au moins histoire d’être présente pour les trois enfants qu’elle avait mis au monde. Elle avait perdu son ex-petit ami, lui parce qu’il avait été tué par des transmutants et maintenant, elle perdait Alec, à cause de cette fichue mutation. Sérieusement, si elle n’avait plus rien contre les transmutants en eux-mêmes, quoi que certains méritaient bien d’être arrêtés, d’après elle, elle trouvait cette mutation vraiment chiante. Pourquoi est-ce qu’il fallait qu’elle ne cesse de venir l’emmerder ? C’était d’ailleurs aussi parce que son père avait cru qu’elle était une transmutante, qu’il avait décidé de la vacciner et qu’elle avait perdu l’usage de ses jambes et fait une fausse couche. C’était peut-être un genre de punition, parce qu’elle était née Wolstenholme, cette famille si réputée parmi le monde des hunters. Ou alors, fallait juste qu’elle arrête de chercher des explications là où il n’y en avait pas et qu’elle se contente d’admettre que c’était la vie elle-même qui était une grosse pute et faisait chier chaque personne peuplant cette fichue terre et non juste elle qui se sentait victime de tout et n’importe quoi. En attendant, ça la faisait quand même bien chier tout ça et elle aurait vraiment voulu que la roue se mette à tourner une bonne fois pour toute et qu’elle puisse trouver une solution à tous ses problèmes comme ça en un claquement doigts.

Mais si elle devait rester réaliste, elle dirait que ça ne servait à rien de toute façon, d’annuler cette soirée jeu, parce que c’était pas un soir de plus à cogiter sur le problème qui allait lui permettre de enfin trouver quelque chose. Non évidemment. A ce train-là, peut-être que sa solution elle la trouverait dans longtemps, quand elle aurait quatre-vingt-dix ans et qu’elle serait bientôt morte et qu’Alec lui il serait encore jeune et coincé dans sa trentaine. Et c’était ça qu’il avait voulu dire Alec, qu’elle devait arrêter de foutre sa vie en l’air pour lui. C’était plus facile à dire qu’à faire. Elle haussa les épaules à la question de Judeus. « Non, je me suis contentée de fuir. Si j’avais pas un bon make-up, ce serait plus évident de voir que c’est moi qui le suis faite défoncer. » Elle avait aussi une jolie plaie le long du bras pour en témoigner, un truc qu’elle avait recousu toute seule avec les moyens du bord, parce qu’elle avait appris à faire ça, plus jeune, pendant que les parents des autres gamins leur apprenaient à faire des animaux en pâte à sel. Les bleus sur son visage avaient commencé à s’estomper et avec un bon fond de teint, fallait croire qu’on y voyait que du feu. Tant mieux, elle n’avait pas envie d’avoir à expliquer ce qui lui était arrivé à chaque fois qu’elle croisait quelqu’un. Elle fronça les sourcils aux propos de Judeus, comme si c’était évident pour elle. « Bha, j’aime mon petit-ami. » Encore une fois ça sonnait comme une évidence pour elle, mais le reste de l’histoire sans doute, rendait le drame encore plus compréhensible, d’après elle en tout cas. Ou peut-être qu’elle avait un sens des priorités bien à elle, à désespéré pour une histoire d’amour et pas pour une tentative de meurtre, fallait dire que risquer sa vie, là où elle était née, c’était monnaie courante. « Et il m’aime. Mais comme par hasard, il a hérité de la mutation la plus chiante du monde. Franchement, j’aurai pu trouver ça cool moi d’être immortel, d’autant plus que mon ex est mort dans mes bras. Paie ta chance, une histoire qui se termine parce que ton petit ami se fait tuer et une autre parce qu’il peut pas mourir, c’est quand même une putain d’ironie. J'ai pas envie de passer à autre chose et encore moins s'entendre les gens me dire de le faire. » Et elle ne savait pas ce qu’elle racontait maintenant, mais mine de rien, ça faisait du bien de balancer tout ça. Peut-être qu’elle avait plus besoin d’en parler qu’elle voulait bien l’admettre, mais quoi qu’on lui dise de toute façon, elle n’écouterait pas, pas plus qu’elle semblait écouter Alec lui-même de toute façon.
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gotta burn all the bridges in my head (calista)

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