CHRONOLOGIE DÉTAILLÉE DU PERSONNAGE:

« Mon enfance fait partie de ces choses dont je ne sais pas grand-chose. Elle est derrière moi, pourtant, elle est le sol sur lequel j'ai grandi, elle m'a appartenu, quelle que soit ma ténacité à affirmer qu'elle ne m'appartient plus. À vrai dire, je ne sais pas où se sont brisés les fils qui me rattachent à mon enfance. Comme tout le monde – ou presque – j'ai eu deux parents, une mère et un père (ou à tout de moins un géniteur), un pot, un lit-cage, un hochet et plus tard une bicyclette que, paraît-il, je n'enfourchais jamais sans pousser des hurlements de terreur à la seule idée qu'on allait vouloir relever ou même enlever les deux petites roues adjacentes qui m'assuraient ma stabilité. Comme tout le monde, j'ai tout oubliée de mes premières années d'existence. J'ai longtemps cherchée à détourner ou à masquer ces évidences, m'enfermant dans le statut inoffensif de l'enfant sans identité. Mais l'enfance n'est ni nostalgique, ni terreur, ni paradis perdu, ni Toison d'Or, mais peut-être un point de départ, un horizon coordonnés à partir desquelles les axes de ma vie pourront trouver leur sens... »

Née au tournant de l'automne 1984 (le 3 novembre), lors d'un après-midi particulièrement humide pour la saison, Oswin Mcallister est la fille unique d'Aileen Mcallister, trente-sept ans, dont les nombreuses fausses couches et l'abus d'alcool l'ont doté d'un physique prématurément marqué par l'embonpoint, flasque et vieilli. Jusqu'à l'âge de quatre ans, Oswin partage le quotidien de sa mère qui, submergée par les dettes, dérive peu à peu vers ses anciens démons. Pour s'accorder quelques congés, Oswin est envoyée à la crèche quelques après-midi par semaine (située dans le sous-sol de l'Église du quartier), ce qui l'aide grandement à développer ses relations et habilités sociales. En 1988, alors qu'Oswin rentrait de la crèche, elle retrouve sa mère ivre-morte sur le canapé du salon. Dès lors, Aileen est placée sous ordre de la cours; on l'oblige, notamment, à suivre une cure de désintoxication dans l'ouest de la ville et des travailleurs sociaux visitent régulièrement le domicile Mcallister afin de s'assurer de la bonne santé de la petite. Ils se trouvent toujours étonnés de la trouver bien nourrit et de sentir une odeur de shampooing dans ses cheveux, vu l'environnement lamentable dans laquelle la petite devait grandir. Ce n'est qu'avec l'intervention du pasteur MacMillan, qui s'offre comme famille d'accueil de la petite jusqu'à ses dix-huit ans (avec l'accord d'Aileen, qui conserve une garde partagée d'un week-end par mois), que les services acceptent de fermer le dossier.

C'est à cette même époque que la vie d'Oswin s'entrelace avec la religion; avec une mère alcoolique et sans autre famille pour prendre soin d'elle, c'est le pasteur de l'Église St-Andrew, à Aberdeen, qui prend en charge l'éducation de la petite. Oswin est inscrite à l'école, en plus de recevoir une éducation religieuse auprès du pasteur. En 1989, elle est officiellement baptisée et le pasteur MacMillan lui donne le prénom d'« Ariane », dont elle exigera l’exclusivité nominale, de 1989 à 1993. Excellente élève, Oswin connaît une scolarité précaire, mais en dépit de ses difficultés d'apprentissage, le soutient du pasteur porte ses fruits.
Adolescente au caractère facile, elle passe sa puberté sous silence, aidant son ''père'' les dimanches lors de ses services.

En 2002, elle fait son entrée à l'Université d'Aberdeen, dans le programme juridique – l'un des meilleurs de l'Écosse. La même semaine, elle rencontre Ciaran Borthwick, un autre étudiant de l'Université. Immédiatement, les deux jeunes se lient d'une véritable amitié (et ce, même si Ciaran possédait des capacités hors-du-commun – il va s'en dire qu'il s'amusait follement à la faire rigoler). Ils passent des heures, notamment, à regarder les classiques du cinéma (comme Star Wars) ou à mater, pour une énième fois, les Lord of the Rings au cinéma. Il leur arrive également d'échanger sur des livres lus (qu'ils se conseillent mutuellement). Rapidement, ils deviennent des confidents (Oswin ne lui cachant pas les détails de sa vie et la place de la religion dans son éducation). Il va s'en dire que leur relation s'est, à la longue, teinté de sentiment affectueux, puis amoureux, si bien, que leurs ami(e)s communs pariaient sur la date de leur officialisation. C'était de véritable railleries, ce qui ne manquait jamais de les gêner, puisqu'en dépit de quelques rencarts, ils n'en avaient jamais discuté ouvertement. Ce n'est qu'en 2009, à la fin de leurs études, que Ciaran et Oswin officialisent leur relation et emménagent ensemble dans l'appartement du jeune garçon. Ils décochent un travail, dans la même année et leur vie semble, peu à peu, se stabiliser.

En 2010, cependant, tout bascule. À plusieurs reprises, Oswin est la victime d'avances déplacées d'un mystérieux soupirant. Si elle le repousse doucement les premières fois, cependant, ses insistances deviennent angoissantes et Oswin se confie aussitôt à Ciaran. Elle dépose une plainte à la police, mais ça ne freine les ardeurs de son prétendant que quelques jours; il vient à l'attendre jusqu'à la sortie de son boulot pour la suivre jusqu'au bas de sa porte. C'est l'intervention de Ciaran, cependant, qui y met fin.
Le 17 septembre 2010, le corps de sa mère est retrouvée dans la salle de bain de sa résidence. On suppose qu'elle serait chuté de la baignoire, se serait heurter la tête et aurait succombé à un traumatisme crânien. Cependant, et bien que tout le monde semble s'y faire, Oswin ne se satisfait pas du verdict. Elle rumine des jours entiers sur ce que pourrait être les véritables causes du décès de sa mère, l'accident de la baignoire lui semblant trop surfait.
Quelques mois plus tard, Ciaran fait sa demande; le couple se fiancent sous les promesses heureuses d'un mariage intime et d'un avenir ensemble. Ils mentionnent même la possibilité de fonder une famille dans l'année (au grand plaisir de leur entourage).

Quelques mois plus tard, Oswin est par un certain monsieur Garrigan. Il se présente en tant que détective privé, d'une prestigieuse firme américaine. Monsieur Garrigan lui confie alors qu'il croit la mort de sa mère reliée à toute une autre série de meurtre survenue sur le territoire des États-Unis. Il n'en faut pas plus pour confirmer les doutes d'Oswin quant à la mort de sa mère. Elle accepte, ainsi, de lui venir en aide. Ils entâment des recherches sur la mort de sa mère. Ils montent, notamment, un dossier sur des accidents similaires dans la ville d'Aberdeen et ses alentours. Ils en viennent malheureusement à un point mort, jusqu'à ce qu'un souvenir ne revienne hanté Oswin; elle se confie sur ses précédentes mésaventures avec un mystérieux étranger qui l'avait prise en filature l'année dernière (2010).
Leurs recherches reprennent et tous deux découvrent que le meurtre de sa mère est relié à ce mystérieux personnage (qui se révèle être un dégénéré).Monsieur Garrigan lui expose alors toute une théorie la dangerosité de ses individus. Paniquée, Oswin avoue fréquenter plusieurs dégénérés (dont Ciaran et sa famille), en toute naïveté.

Au printemps 2012, la sœur de Ciaran, Lyanna, est brutalement assassinée. Les événements chamboulent le plan du couple qui désiraient se marier l'été de la même année. Au cours de la cérémonie, et à la vue de monsieur Garrigan, Oswin se doute de quelque chose; tout lui semble plus clair lorsqu'elle se souvient de ses confidences anodines sur la véritable identité de sa belle-famille. Elle confesse le tout à Ciaran qui, violemment, la rejette. Elle trouve provisoirement refuge chez son ''père'', le pasteur MacMillan, puis est chaleureusement accueilli dans les appartements de monsieur Garrigan. Au mois d'avril, toutes ses possessions tsont vendues (ou données au pasteur MacMillan) et ils s'envolent précipitamment pour la ville de Radcliff, aux États-Unis. Il lui promet de parfaire son éducation et de lui montrer tout ce qu'il sait contre les dégénérés, qui depuis, ne cessent de l'effrayer. Ceci dit, un obstacle de taille l'attends, alors qu'elle désire prolonger son séjour aux États-Unis au-delà de quatre mois; ainsi et dans le but d'obtenir la citoyenneté américaine, Oswin accepte de marier Steven Garrigan, de dix ans son aîné. La cérémonie est célébré à l'église de la ville, puis se poursuit dans l'immense jardin de la résidence de Steven. Leur union est, cependant, distance et sans véritables affections (bien qu'ils en soient venus à partager, occasionnellement, le lit nuptial).
Quelques mois plus tard, Oswin et Steven retrouvent la trace de l'assassin de madame mcallister. Ils traquent, des jours durant, un certain Calum d'Eigg avant de l'exécuter, à Aberdeen. Ils rentrent ensuite aux États-Unis afin de poursuivre son entraînement.

C'est officiellement au début de l'été 2014 qu'Oswin rejoint les rangs des hunters. Elle prend part à plusieurs de leur expérimentation (dont l'injection d'un prototype de vaccin anti-dégénéré sur Ciaran), se lie d'amitié avec Thaddeus Lancaster et rejoint la firme juridique de Hugues & Reed. En plus de s'impliquer dans la communauté hunters de Radcliff, Oswin gagne également le respect de la population, notamment, en assistant le pasteur de la ville lors d'événements religieux ou festifs.

Aujourd'hui, Oswin occupe toujours une place de choix chez les hunters, mais elle est loin de se douter que, dans l'ombre, un vieux fantôme est sur le point de ressurgir.