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 (fst - zelda) so we can take the world back from the heart-attacked

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MessageSujet: (fst - zelda) so we can take the world back from the heart-attacked   (fst - zelda) so we can take the world back from the heart-attacked Icon_minitimeMer 29 Juin 2016 - 16:06

Elias se balade dans une partie de la forêt vers laquelle il ne s'est pas encore aventuré. Seul face au silence, il inspire des bouffées d'air aussi grandes que lui et cherche à se vider un peu la tête, l'esprit. Ces derniers temps, les choses sont devenues étranges dans sa vie. Pas compliquées ni difficiles, juste différentes. Il savoure cet instant coupé du monde comme s'il s'agissait du prolongement d'un de ses nombreux voyages en Europe. Il songe à tous ces moments où son cœur s'est mis à battre la chamade face à un paysage somptueux, au contact d'une famille admirable et... il réalise une nouvelle fois que ce n'est pas le même battement qui rythme ses rencontres avec Susan. Ce n'est pas la même chose, ça n'a pas la même force, ni le même emballement, il s'y incruste ce il-ne-sait-quoi qui l'empêche d'y voir correctement. Ses pieds qui foulent le sol font craquer de petites branches tombées de leurs piédestals, ici et là. Plus son esprit cherche des réponses qui refusent de lui apparaître clairement, plus il accélère le pas et s'enfonce vers l'inconnu. Un jour, il pourra affirmer connaître ces bois sur le bout des doigts. D'ailleurs, une fois revenu chez lui, il ne manquera pas d'annoter précautionneusement les quelques détails singuliers qu'il a repérés en route : les lettres creusées sur le tronc d'un vieil arbre, entourées d'un cœur, le panneau perdu au milieu d'une minuscule clairière, le bruit de la route qui atteint la paisible nature lorsqu'on touche presque à l'une des extrémités de la forêt. Au fur et à mesure, c'est une véritable carte mentale des environs qui entourent sa petite maisonnée qui se constitue dans son esprit, si bien qu'il sait parfaitement ne pas être bien loin de chez lui là où il se trouve présentement.

Le bruit qui se détache soudain à sa droite stoppe Elias dans sa marche. Tendant l'oreille, il sent sa mutation faire vibrer doucement les os de ses mains, comme à la rechercher d'une reconnaissance... sauf qu'il comprend que c'est une personne qu'il ne connaît pas. Fronçant les sourcils, il lui suffit de plusieurs pas en avant pour apercevoir une chevelure blonde au milieu des arbres. “Hey !” Sa voix semble avoir attiré l'attention de la personne, sans plus de succès. Intrigué de ne pas obtenir de réponse, le géant s'avance en direction de l'inconnue. Elle lui donne l'impression d'être complètement perdue, et il n'est pas dans les habitudes du mécanicien de laisser en plan une personne dans le besoin. Cherchant ses mots, Elias laisse son regard sévère et curieux se déposer sur les traits plus nets de la jeune femme, une fois à quelques pas d'elle, n'osant pas encore ouvrir la bouche face à cet air paniqué qui la gagne.
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MessageSujet: Re: (fst - zelda) so we can take the world back from the heart-attacked   (fst - zelda) so we can take the world back from the heart-attacked Icon_minitimeSam 2 Juil 2016 - 15:01

Ce n'était censé être qu'une simple promenade en forêt, comme il y en avait déjà eu des centaines d'autres depuis son arrivée à Radcliff. Suffisamment pour que les bois se soient laissés apprivoiser, que son chemin se trace entre les arbres en se détachant des sentiers, sans qu'elle n'ait eu besoin de quiconque pour s'y retrouver. Si elle avait pu se souvenir, Zelda aurait su à quel point son orientation avait toujours été bonne, même dans la complexité. Elle se serait rappelée de ces journées entières à courir sous les feuillages, mémorisant chaque détail de ces labyrinthes qui entouraient le versant Nord de son village, impressionnante d'agilité lorsque les troncs la portaient à leur sommet. Aimer la forêt, c'était quelque chose qui lui avait été interdit, la forçant à renoncer à cette demeure qui était devenue sienne au fil des années. Et cette interdiction avait été oubliée, et avec elle toutes ses peurs, toutes ses crises de panique rudement éprouvées en affleurant la lisière des futaies les plus dociles. Zelda avait oublié les raisons qui l'avaient conduite à haïr ce qu'elle avait tant aimé, et lorsque l'horreur s'était effacée de sa mémoire, elle avait réappris à s'y promener. Jusqu'à en faire son lieu préféré, le premier endroit qu'elle avait aimé à Radcliff, qu'elle continuait à découvrir plus d'une année plus tard. Par cet après-midi d'été, c'était un coeur libre qui se gorgeait des merveilles qui l'entouraient, délaissant derrière elle les événements des mois passés, s'autorisant à oublier ce qui l'avait tant brusquée lorsque ce chasseur l'avait placée dans sa ligne de mire, lorsque Solal lui avait avoué s'être engagé dans les rangs de ce qu'il appelait insurgency. Loin des ombres qui se glissaient dans son sillage à la nuit tombée, la blondinette cheminait l'esprit tranquille, jusqu'à ce qu'un craquement ne retentisse à quelques mètres. Et avant qu'elle n'ait pu réfléchir, qu'elle ne se soit simplement retournée, déjà ce craquement trouvait son écho dans les recoins brumeux de son crâne. Peut-être était-ce simplement l'excitation que lui inspirait cette promenade qui avait commencé à faire doucement grésiller sa peau de plaisir, sans qu'elle ne s'en soit aperçue, et qui avait commencé à ranimer le courant qui oscillait le long de son épiderme. Peut-être était-elle vulnérable dès le départ à ce bruissement qui venait troubler sa quiétude, peut-être que le cadre en lui-même était destiné à provoquer plus que de raison les limites de son amnésie aux failles de plus en plus profondes. Une décharge d'adrénaline acheva d'animer ses sens alors qu'elle se retournait, son regard perçant scrutant les alentours alors que tout son corps était prêt pour la fuite. Animal sauvage pris au piège des réminiscences qui s'insinuaient lentement, ramenées en salves par l'électricité qui crépitait dans son organisme, qui provoquait ces barrières savamment hérissées contre ses souvenirs. Le regard changeait, la posture également, le cauchemar prenant ses marques autour d'elle avec vivacité, la terreur de ce soir-là retrouvant sa place au fond de ses entrailles sans que Zelda ne soit plus vraiment Zelda. « Allez-vous-en. » Un ordre mêlé à la supplication de la pauvre âme en peine qui s'affirmait sur le doux visage de la mutante, y balayant sa séreinité. Ne restait plus que la terreur, l'horreur de revivre cet instant qui griffait les traits en les décomposant lorsque la voix de l'inconnu s'invita à son tour. « Laissez moi, laissez moi, si vous approchez encore, je hurle ! » Reculant d'un pas en tendant une main devant elle, les yeux brouillés des larmes des souvenirs alors qu'elle distinguait à peine l'homme qui se tenait devant elle, que d'autres silhouettes s'invitaient à ses côtés, créations de son esprit troublé. « Je vous préviens, je vais hurler et mes parents... mes parents... » Tes parents ne sont jamais venus, Aurore. Sanglotant en reculant à l'aveugle, la femme redevenue gamine maintenait la distance. « Pourquoi vous m'laissez pas tranquille, pourquoi vous m'avez suivie, pourquoi ?!! » Ramassant du revers de main un morceau de branche qu'elle tendit vers lui, piètre défense en comparaison de ce qui menaçait de jaillir de ses cellules. « J'hésiterai pas à m'en servir !!! » Battant l'air de cette arme improvisée, la jeune femme continuait à reculer lentement, attendant que l'homme se décide à rebrousser chemin.

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MessageSujet: Re: (fst - zelda) so we can take the world back from the heart-attacked   (fst - zelda) so we can take the world back from the heart-attacked Icon_minitimeSam 9 Juil 2016 - 17:44

D'abord, Elias ne bouge plus. Il observe avec attention les faits et gestes incohérents qu'enchaîne la jeune femme devant lui, fronçant des sourcils préoccupés face à son comportement étrange. Il ne l'a jamais aperçue dans le coin ; c'est une certitude. Le suédois n'a pas le souvenir de toutes les personnes qui peuvent bien venir se planquer dans ces bois, mais il mémorise généralement les visages qu'il peut rencontrer par hasard, avant de les graver sur les papiers de ses lettres, chez lui. Cette jeune femme ne fait pas partie de ses souvenirs. Ses cris renforcent le sentiment de panique qui semble se dégager de son attitude. Qu'est-ce qui lui prend ? Soucieux, Elias jette un regard circulaire à l'endroit. Est-ce qu'il se pourrait qu'elle ait croisé des chasseurs ? Qu'elle soit en fuite ? Le nouveau pas en avant qu'il a initié sans même s'en rendre compte est freiné brusquement par une nouvelle intervention. Sa mutation entre en jeu ; impossible pour lui de s'approcher physiquement, il est donc logique que cette dernière prenne la liberté de braver cet interdit pour mesurer un peu mieux cette situation incongrue. A la recherche d'une blessure important, le mécanicien laisse son regard replonger dans celui de la jeune blonde quand elle commence à évoquer ses parents. Où sont-ils ? Si elle parle d'eux comme ça, c'est qu'il leur est arrivé quelque chose ? Désireux de la voir s'apaiser un peu, Elias rouvre enfin la bouche, toujours aussi calme mais intrigué par ce qui est en train de se passer, par cette situation qui lui échappe manifestement. “Calmez-vous, je-” Le trentenaire se stoppe lorsqu'il voit la branche qu'elle ramasse au sol. Surpris, il laisse lentement sa main droite remonter devant lui, dans un nouveau geste supposé annihiler sa panique. “Je ne vous ai pas suivie, calmez-vous, je ne suis pas là pour vous faire du mal...” Ses prunelles restent accrochées à la branche qu'elle tient toujours fermement au creux de sa main. La menace verbale qu'elle ajoute à ses gestes brusques et saccadés éveille la mutation d'Elias, qui vient faire vibrer ses mains sans qu'il ne parvienne à le contrôler. Comment la contrer alors qu'elle n'agit qu'en légitime défense ? Toutefois, le suédois préfère encore tenter de raisonner la jeune femme sans l'aide de sa mutation. “Arrêtez avec ça, vous allez vous faire du mal...” Et ce n'est pas ce qu'il désire. Il veut la voir cesser ses folies pour enfin pouvoir comprendre ce qui se passe. Il songe de nouveau à ses parents, qu'elle vient d'évoquer de façon si brève qu'il n'a pas eu le temps de se faire une idée plus claire de la situation, mais ne peut se permettre de nouvelles questions pour détourner l'attention de la blonde que cette dernière réitère son attaque. Dans le même temps, elle exerce un nouveau pas en arrière. Si elle continue comme ça, il ne comprendra jamais ce qui s'est passé et ne pourra pas l'aider. Elias n'étant pas du genre à délaisser aisément une telle confrontation insolite... Doucement, sa main gauche fait un petit geste pour se calquer sur les os de la jeune femme. Sa prise n'est pas forte, à peine évidente, si bien que si elle désire s'en dégager, elle le peut. Son seul but ici est de la faire lâcher prise, pour apercevoir la branche avec laquelle elle pourrait se faire plus de mal à elle que ne lui en faire à lui, échouer au sol. Avec précaution, Elias observe la main de l'inconnue, alors que les doigts de sa propre main se détendent eux-mêmes lentement, seconde après seconde, pour initier l'exact même mouvement chez elle. Une fois qu'elle n'aura plus ce bâton dans les mains et qu'elle cessera de vouloir fuir, ils pourront tenter de calmer le jeu. La seule chose effrayante chez l'Åkerfeldt est sa taille, et peut-être un peu sa mutation, bien qu'il n'en perde jamais le contrôle, rien d'autre.
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MessageSujet: Re: (fst - zelda) so we can take the world back from the heart-attacked   (fst - zelda) so we can take the world back from the heart-attacked Icon_minitimeDim 17 Juil 2016 - 14:27

La terreur l'empêchait de raisonner correctement, et quand bien même serait-elle parvenue à regagner un semblant de sang-froid, son esprit troublé ne cessait de biaiser sa réalité. Peu importaient les paroles susceptibles d'être prononcées par l'inconnu, celles-ci ne trouveraient jamais leur véritable sens une fois passés les rouages complexes régissant les éclats de réminiscences de la blondinette. Ironiquement, il s'agissait d'un de ces moments de lucidité où le passé s'ancrait de nouveau dans son esprit, souvenirs cohabitant quelques minutes avec le présent, bousculant toutes ses fausses certitudes. Jamais Zelda n'était si proche de ce qu'elle était réellement que lorsque les barrières libéraient ses pensées bridées. La laissant retrouver diverses émotions oubliées telle que cette peur qui lui nouait l'estomac et piquetait ses cils de larmes intarissables. Il n'y avait que là, qu'elle se rappelait, par petits morceaux découpés le long des décharges d'électricité qui ravivaient ces zones forcées à l'endormissement un an et demi plus tôt. Malheureusement, il n'y avait personne pour la tirer de ces cauchemars éveillés. Seul Solal parvenait à apaiser les battements affolés de son coeur, domptant les conséquences de son effroi sans pourtant parvenir à en maîtriser la cause, car encore et toujours cela se répétait, et en plein jour désormais, c'était une grande première. Battant l'air sans grande précision avant de s'immobiliser avec son bâton, la mutante plissa les yeux pour tenter de discerner les traits de cet homme dont la silhouette se découpait à contre-jour. Ou peut-être qu'il s'agissait d'une nouvelle zone d'ombre de son esprit, impossible à franchir, gommant les traits pour ne laisser apparaître aucun visage. « C'est pas exactement c'que dirait un psychopathe, hm ?! » Là, c'était mi-Zelda, mi-Aurore, le ton candide de la première se mêlant à l'air horrifié de la seconde. Soudainement, pourtant, quelque chose d'autre éveillait son attention, et  son regard se mit à vagabonder de l'inconnu à cette sensation étrange qui se répandait à l'intérieur de sa main. Écarquillant les yeux en observant ses doigts délier doucement leur prise, ses phalanges s'alourdir en s'allégeant paradoxalement tandis que la branche oscillait dangereusement dans sa paume, ce fut un air totalement abasourdi qui traversa sa figure alors qu'elle reportait un regard angoissé sur l'individu. « Faites demi-tour. Je vous en prie. Je suis certaine que... que mes parents pourront vous donner un peu d'argent et... et on n'aura même pas à leur expliquer ce que... ce que vous vouliez.. » S'étranglant dans les sanglots qui ne passaient qu'à moitié la barrière de sa gorge nouée, Zelda tenta de battre l'air une nouvelle fois, de nouveau submergée par cette pesanteur qui s'accentuait le long de ses doigts. Perdue entre les questionnements et cette appréhension qui ne daignait délester son ventre, il fallut un nouveau pas en arrière et un soupçon d'inattention pour que son arme de fortune ne quitte sa possession, la laissant bouche bée, fixant cette main mesquine avant de reporter un regard terrifié sur le géant qui se tenait toujours trop près. Il y eut deux, trois secondes de flottement où elle le contempla de ses grands yeux humides, avant de se retourner et de détaler à toutes jambes. Et c'était qu'elle était incroyablement rapide, quand elle s'y mettait, à tel point qu'il ne lui fallut pas bien longtemps pour apercevoir cette grande bâtisse qui se découpait entre les arbres, un soulagement sans nom s'infiltrant jusqu'à son coeur. « AIDEZ-MOI, OUVREZ, VITE ! » Trébuchant en s'écrasant lourdement contre la porte, y abattant ses poings de toutes ses forces alors que sa respiration erratique lui carbonisait les bronches, quelques regards effrayés jetés au-dessus de son épaule la conduisirent à redoubler de ténacité, sa voix se brisant alors que son souffle s'égarait, incapable de hausser davantage le ton, se retrouvant à répéter encore et encore cette douce litanie qui tournait en boucle dans son esprit. « Ils me suivent depuis que j'ai quitté le village, ouvrez, ouvrez-moi, ouvrez, je vous en prie, ils me suivent depuis... depuis que je suis partie et ils... ils avaient tout prévu et, ouvrez, ouvrez la porte, par pitié ouvrez la porte. » Sans avoir la moindre idée que le propriétaire se tenait derrière elle, cet inconnu, ce géant sans visage qui n'avait pourtant rien des monstres de ses mauvais rêves.
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MessageSujet: Re: (fst - zelda) so we can take the world back from the heart-attacked   (fst - zelda) so we can take the world back from the heart-attacked Icon_minitimeMer 20 Juil 2016 - 11:03

Les menaces de la jeune femme recommencent. Elles ne déconcentrent pas Elias de son objectif, sa main continuant de bouger imperceptiblement pour lui faire lâcher la prise féroce qu'elle a sur sa branche, sans pour autant le laisser indifférent. Le géant ne comprend pas ce qui a pu la mettre dans un tel état ; la moitié de ses paroles n'ont aucun sens à ses oreilles. L'évocation de ses mystérieux parents, pour la seconde fois consécutive, arrache même un froncement de sourcil au mécanicien, qui relève un instant son regard dans le sien. Ce qu'il voulait ? A-t-il tant une tête de psychopathe que ça ? Elias se permet d'en douter. Préférant ne pas répondre pour aggraver les choses, le trentenaire continue d'observer les agissements surprenants de la jeune femme. Si... Si elle était véritablement poursuivie par quelqu'un, est-ce que cette personne ne serait pas déjà arrivée dans les environs ? Elias ressent soudain les sanglots qui ne parviennent pas à s'échapper, tout comme la tentative pour ne pas laisser le bâton quitter sa main. Elle résiste un peu, pas assez pour le faire céder lui. Dès que le bout de bois touche sol, un léger soulagement envahit le mutant. Sa prise sur la main de la demoiselle s'évapore aussi vite qu'elle est apparue, alors que ses prunelles retrouvent les siennes. Il n'a pas le temps de faire un pas de plus qu'elle se met à courir. Surpris, l'Åkerfelft met peut-être une seconde de trop à se mettre à sa poursuite. Il ne court pas, préférant s'assurer de son trajet sans pour autant s'affoler de la perdre. Ses grandes jambes lui garantissent de pouvoir la suivre à une certaine distance sans avoir à l'effrayer un peu plus. “Attendez !”, qu'il s'écrit toutefois, quand il commence à reconnaître l'un des sentiers qui mène jusqu'à sa maison. Une fois arrivé à quelques pas de cette dernière, Elias ne peut être que le témoin impuissant de la détresse et la panique de l'inconnue. Tambourinant contre sa porte, son appel à l'aide fait prendre au mutant un visage plus grave – tant pas la dérive que prend la situation que la douleur qui se diffuse malgré lui dans ses poings, en écho à celle des poings de la jeune femme plus loin. “Je...”, qu'il tente de reprendre, une fois plus proche d'elle. Séparés par les marches qui mènent à la terrasse donnant sur la façade avant de la maison, le géant privilégie cette position stratégique pour annihiler toute tentative de nouvelle fuite. “C'est ma maison.” Son aveu s'accompagne d'un petit mouvement de la tête, ainsi qu'un d'un plissement embêté des lèvres pour signifier qu'il est désolé pour elle. S'il le pouvait, il s'en irait au loin pour la laisser tranquille, malheureusement son choix le force à s'impliquer dans cette rencontre farfelue qui le surprend autant qu'elle l'inquiète – rien qu'un peu, mais tout de même. “Vous voulez entrer un peu ? Pour vous reposer ? Boire un peu d'eau ? Ça ne me dérange pas, vous pouvez rester le temps que ça aille mieux...
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MessageSujet: Re: (fst - zelda) so we can take the world back from the heart-attacked   (fst - zelda) so we can take the world back from the heart-attacked Icon_minitimeMer 27 Juil 2016 - 16:51

Un cri strident se figea dans sa gorge alors que l'homme s'avançait derrière elle. Sa maison. Pourquoi fallait-il que le sort s'acharne à ce point ? Les traits décomposés, Zelda se retourna pour lui faire face, les poings serrés et une colère sourde s'engouffrant au fond des tripes. Sa maison, c'était franchement con, digne d'un sale film d'horreur dont elle serait la première victime, la malchanceuse victime, ou la victime aux mauvais choix. Son coeur palpitait avec de plus en plus de véhémence, à mesure que l'homme s'approchait, que la seule issue se retrouvait barrée de son imposante silhouette. Le piège semblait se refermer alors que la panique achevait de l'envahir, la contraignant à reculer de quelques pas jusqu'à se retrouver coincée contre la porte comme un animal apeuré. C'était qu'il n'y avait plus que ça qui fonctionnait, cet instinct qui lui lançait des signaux de détresse incontrôlés alors qu'elle oscillait entre l'envie de se recroqueviller sur elle-même et celle de foncer dans le tas. Elle ne comptait pas rester, Zelda, elle ne comptait pas entrer dans sa tanière pour ne jamais en ressortir. C'était la terreur qui dictait le moindre de ses mouvements, rythmant ses inspirations indisciplinées alors qu'elle n'était plus vraiment capable de réfléchir. Son crâne arrivait à saturation, électrifié au point de ne plus  formuler la moindre pensée concrète, de l'extirper des limbes de l'amnésie pour mieux en rejeter sa carcasse dépourvue de toute réflexion propre. Il n'y avait pas de mot, pas de supplication, délaissant l'idée de s'en sortir sans dommage, sans s'avouer vaincue pour autant. Il n'y avait que Solal qui aurait été en mesure de comprendre ce qui était en train de se produire, alors que quelques cheveux commençaient à lui piqueter les épaules, à s'élever légèrement le long de sa chevelure. Les sourcils se froncèrent légèrement alors qu'elle achevait de se redresser, libérant en douceur ces charges qui pesaient si lourd à l'intérieur de ses cellules, qui lui faisaient si mal à la tête, à force de se souvenir. Il fallait qu'elle s'en libère, ou elle allait finir par perdre connaissance et vider ses batteries à même le sol, en imprégnant le bois et en y abandonnant ses forces. Il fallait qu'elle parte, maintenant. Qu'elle lui file entre les doigts, le plus rapidement possible.

En une fraction de seconde, elle bondissait, se jetant dans la direction du géant dans une ultime cascade du coeur, tentant de bifurquer au dernier moment pour éviter qu'il ne la retienne, le percutant de son épaule dans un grésillement sonore alors que sa vue s'obscurcissait déjà. S'il était presque certain qu'elle aurait dû se retrouver interceptée nette par ce mur de chair et d'os qui entravait sa route, ce qui se propagea au corps de l'inconnu alors que son épiderme survolté entrait en contact avec lui contribua sans doute à cette chute qu'ils partagèrent à deux. Zelda n'eut pas le temps de comprendre, de se dégager, dévalant les quelques marches à sa suite alors qu'elle roulait sur le côté en ne sachant plus d'où venait la douleur, le libérant de l'emprise de sa mutation, ravalant l'électricité qui lui avait été transmise par -presque- inadvertance.
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MessageSujet: Re: (fst - zelda) so we can take the world back from the heart-attacked   (fst - zelda) so we can take the world back from the heart-attacked Icon_minitimeJeu 4 Aoû 2016 - 17:17

Elias ne peut que constater la nervosité grandissante de la jeune femme. En dépit des paroles et mots rassurants qu'il tente d'influer dans leur semblant de conversation, rien ne marche. Ses prunelles toujours plus étonnées se confrontent à celles, perdues, de l'inconnue. Le mutant aimerait pouvoir faire quelque chose, sans savoir quoi ; que faire de plus que de lui proposer de prendre un peu de recul chez lui, plutôt que de paniquer au beau milieu de la forêt ? Le calme du géant se retrouve alors ébranlé par la vision qui s'offre à lui : les cheveux de la blonde commencent à s'élever au-dessus d'elle, tout autour de son visage, tandis qu'Elias tente de distinguer ce à quoi il a véritablement affaire. Il n'en a pas plus le temps que, déjà, la blonde s'avance dans sa direction. Son épaule vient le percuter, offrant à Elias une vision définitivement plus nette de la mutation de la jeune femme – car ce ne peut être autre chose – au moment même où son cœur se serre brusquement dans sa cage thoracique.

Elias chute. Brusquement, son corps se retrouve au sol, l'arrière de son crâne heurte la terre, son dos touche les pierres. Son coude se tord au contact d'un simple caillou mal placé, et la douleur qu'il inflige remonte dans son propre membre sans qu'il ne puisse rien y changer. Ses doigts se sont tordus, sa paume s'est arquée, sa mutation s'est réveillée pour le protéger. Un processus naturel et banal qui n'a malheureusement pas le temps de l'étonner. Les ondes ne s'arrêtent pas. Elles continuent à se propager durant de longues secondes dans tout son être, ce dernier étant secoué de soubresauts douloureux. Le souffle court, les yeux dans le vide, le géant se sent proche de l'évanouissement lorsqu'enfin l'emprise cesse. Son cœur s'apaise, son esprit également. Ses jambes, ses bras, chacun de ses muscles sans exception le tire, du bout des pieds jusqu'à ceux qui composent ce faciès parfois si peu expressif, le tout ne trouve plus la force nécessaire pour se relever pour le moment. En attendant, Elias fixe le ciel, se concentre sur ses souvenirs. Il commence à reconnaître l'escalier sec sous ses jambes, il commence à se souvenir à peu près de ce qui vient de se passer, il commence à réaliser ce qui vient de se passer.

Une toux violente le secoue lorsque l'emprise s'est totalement dissipée. Il le sent à sa gorge sèche, ses muscles qui le font moins souffrir et sa vision qui parvient à distinguer de façon plus nette les arbres au-dessus de sa tête. Elias exulte cette pression paralysante de ses épaules, son cœur, son esprit, tandis que sa tête vient pencher sur le côté, où il aperçoit la jeune femme étendue tout comme lui. Sur son avant-bras droit, les os ne sont définitivement plus à leur place première. Elias le sent dans son propre squelette qui y fait écho, mais le voit surtout à cause de ces os contondants qui vont déchirer sa peau dans les prochaines secondes si par malheur elle initie un mauvais mouvement. Cherchant à se relever malgré la pénibilité de la manœuvre, l'ostéokhinésiste serre les dents pour ne laisser passer qu'une seule chose, qu'un ordre nécessaire : - Ne bougez pas.
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MessageSujet: Re: (fst - zelda) so we can take the world back from the heart-attacked   (fst - zelda) so we can take the world back from the heart-attacked Icon_minitimeVen 12 Aoû 2016 - 23:00

Tout se déroula trop rapidement pour qu'elle comprenne ce qui arriva en premier. Ce frisson parcourant sa chair survoltée, la certitude d'avoir électrifié le géant, ses pieds s'emmêlant et ses bras cherchant à se retenir avant que le contact ne se rompe, et qu'un hurlement ne meurt au fond de sa poitrine. Roulant sur la pierre alors que les larmes jaillissaient toutes seules entre ses cils, l'insupportable douleur avait rapidement remplacé la piqûre agréable de sa mutation. Ravalant l'électricité par tous ses pores avant de la relâcher à nouveau dans un grésillement furieux, chaque nouvelle pulsation de son coeur affolé s'accompagnait de ses décharges électriques anéanties par la terre. Se tordant au sol, les étoiles qui aveuglaient son regard en manquant de la conduire vers l'inconscience se dispersèrent vaguement, sans qu'elle ne parvienne pourtant à reprendre pied. Il lui sembla alors que jamais encore, elle n'avait connu une telle souffrance dans sa vie, les maux émanant de son avant-bras lui filant la nausée alors qu'elle sentait son corps tout entier se tendre, jusqu'à la pointe des orteils. Et avec une ultime étincelle s'allumant sur son épiderme, les souvenirs regagnèrent leur place dans les tréfonds de son esprit. Ne restait plus que cette acidité dans sa gorge, ce broiement qui lui comprimait les nerfs, et la certitude de s'évanouir bientôt. C'était tellement atroce, qu'elle ne savait plus au juste d'où venait cette sensation terrible alors que ses paupières peinaient à rester levées. Peut-être bien qu'elle allait mourir. Peut-être que c'était exactement ce que ça faisait, avant de fermer les yeux pour de bon. Les divagations de son esprit éveillèrent à nouveau la panique alors qu'elle s'évertuait à reprendre son souffle. Elle ne voulait pas mourir. Elle ne savait même pas ce qui venait de se produire. Et Solal qui ne savait même pas où elle était. Est-ce-que Solal allait pleurer, si elle mourait ? Le pire dans tout ça, c'est qu'elle ne l'saurait jamais, s'il avait pleuré ou pas. Elle aurait bien aimé savoir, maintenant qu'elle y pensait et que son esprit se perdait doucement.

Bam. Une voix qui s'élevait à ses côtés en manquant de la faire sursauter. Suffisamment pour la tirer des limbes cotonneuses qui avaient commencé à la bercer pour anesthésier son bras cassé. Ouvrant les yeux en sentant de nouveau la douleur affluer, ses lèvres se pincèrent pour ravaler les sanglots, alors que ceux-ci s'éteignaient doucement. Si elle ne s'en rendait pas compte, une chose des plus étranges était en train de se produire. A trop anticiper l'atrocité des os fracturés, de la douleur qui cheminait le long de ses nerfs, sa mutation venait d'éteindre chaque signal électrique susceptible de la transmettre à sa moëlle épinière. Ne restait que ce bras ballant, inerte le long de son corps, et ses doigts qu'elle n'aurait pu bouger, pas même si elle l'avait souhaité. Et une fois les idées plus claires, le fil de ce qui s'était produit lui revenait très vaguement. Elle ne se souvenait que de la chute, du craquement sonore de son bras auquel elle jeta un coup d'oeil, avant de reporter un regard effaré vers l'inconnu qui venait de lui parler. « J'peux même pas le bouger, de toute façon. » Reniflant une dernière fois en le contemplant avec de grands yeux, comme si elle le voyait pour la première fois - et c'était le cas, d'une certaine manière - Zelda tourna la tête à droite et à gauche, en respectant bien l'ordre de ne pas bouger. Elle aurait pu bouger tout le reste de son corps, mais s'il lui disait de ne pas le faire, elle avait envie de l'écouter. « On est où, là ? » Reposant son regard sur lui en fronçant légèrement les sourcils tout en détaillant ses moindres gestes, sa voix douce et candide laissa échapper une question de plus. « Dites, c'est vous qui m'avez cassé le bras ? Pourquoi ? » Achevant d'émerger de son amnésie temporaire, elle continuait à le fixer, l'interrogeant le plus naturellement du monde, comme s'il n'y avait absolument rien d'anormal à ça.
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MessageSujet: Re: (fst - zelda) so we can take the world back from the heart-attacked   (fst - zelda) so we can take the world back from the heart-attacked Icon_minitimeJeu 18 Aoû 2016 - 23:46

La réponse qui parvient à Elias le fait tourner brusquement la tête en direction de l'inconnue. Il peut concéder que le choc entre eux vient d'être violent, il ne peut pas non plus en renier l'effet déstabilisant et préoccupant, mais qu'on se moque de lui de la sorte, après l'avoir blessé avec violence, aujourd'hui, ça ne passe pas. Le calme légendaire du Suédois s'érode légèrement, avant qu'il ne recommence à vouloir se redresser, pour tenter de penser à autre chose. D'oublier ce malheureux incident sans prendre en compte le déni qu'il vient de prendre en plein visage. Grognant lorsqu'une première question lui parvient, le mécanicien réussit à s'asseoir sur le sol. La tête lui tourne un peu. Sa vision se trouble un instant, le temps pour ses esprits de revenir complètement à lui. Toutefois, la nouvelle intervention de la jeune femme l'oblige cette fois-ci à ouvrir la bouche, le privant de quelques secondes supplémentaires de répit pour se considérer comme presque remis – ou du moins assez pour l'aider elle. - Vous venez de m'électrocuter. Son ton est sec, corrosif. L'Åkerfeldt n'a pas pour habitude de se montrer désagréable, mais la moquerie a assez duré. L'incompréhension commence à s'immiscer sous son crâne, alors qu'il se met à fixer la blonde sans détour, pour tenter de saisir ce qui lui arrive, encore. Elle n'avait pas l'air dans son état normal au premier abord, mais est-ce pire à présent ? Peut-être que l'impact a été plus complexe à encaisser de son côté que du sien. Elias n'en a aucune idée. Ce qu'il sait, en revanche, c'est qu'il ne peut la laisser dans cet état, malgré l'envie de remettre les pendules à l'heure avec elle. Le ton accusateur qu'il a cru percevoir dans ses mots ne lui plaît pas, toutefois l'ostéokinésiste est une nouvelle fois guidé par son instinct, et en particulier l'instinct de sa mutation. Cette dernière flaire la plus petite fêlure dans le bras de l'inconnue, l'obligeant à se mettre sur ses deux jambes, tant bien que mal, pour finalement s'avancer vers sa victime au sol. S'accroupissant à ses côtés, son regard n'est plus que tourné en direction de son bras mal en point. - J'ai fait un mauvais mouvement de la main, à cause du choc, j'en suis désolé. Sans demander la permission, Elias glisse la minuscule main de la jeune femme dans la sienne, insufflant les dernières maigres forces qui lui restent pour faire s'aligner de nouveau les os sous sa peau. Le spectacle que cela offre n'est pas de toute beauté, entre les mouvements mécaniques des os sous l'épiderme et les craquements douloureux qui vrillent ce pauvre avant-bras, malheureusement le mutant n'a pas d'autre choix que celui-là pour réparer son méfait. Lorsque la seule chose visible n'est plus que la rougeur aux premières teintes violacées, qui deviendra dans peu de temps un bel œdème, les battements du coeur d'Elias s'apaisent enfin. Sa mutation s'éteint, progressivement, jusqu'à ne plus être à son oreille qu'un lointain écho, fatigué et éprouvé par ce qui vient de se passer. - Est-ce que ça va ?, que le géant demande enfin, en reportant son regard sévère dans celui de la blonde.
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(fst - zelda) so we can take the world back from the heart-attacked

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