Sujet: Help me understand (loevory) Jeu 31 Mar 2016 - 17:38
-loeven & ivory-
Help me understand
La vie avait presque repris son cours pour Ivory, presque. Depuis qu’elle était allée chez Charlie pour lui parler de ce que s’était passé, lui demander des explications, c’était devenu un peu dingue pour elle, surtout ses nerfs. Tomber sur le fameux Roman n’avait pas exactement été dans ses projets, pas du tout même et heureusement qu’elle n’avait pas encore retrouvé sa mutation, sinon, il aurait su, il aurait vraiment su qu’elle était une mutante. Là, il pouvait juste s’en douter. Ivo avait donc fait la seule chose à faire, elle s’était réfugiée chez Malachi en lui expliquant toute l’affaire, en long en large et en travers, sauf pour son crush, il avait pas besoin de savoir qu’elle avait des sentiments pour l’ami qui l’avait vaccinée. Elle avait tendance à oublier qu’il pouvait le savoir juste en observant son aura ou elle ne savait quoi mais, c’était pas le problème. Elle avait dû retourner donner cours, reprendre sa vie maintenant qu’elle arrivait à refaire des nuits de sommeil digne de ce nom, maintenant que sa mutation lui était revenue. C’était peut-être présomptueux mais, elle l’avait sentie revenir. Comme si elle ressentait de nouveau les objets autour d’elle, leur texture, leur densité. Perdre ça, ça l’avait obligé à se rendre compte qu’elle en avait besoin. Petit problème, ça n’était pas stable, ça ne l’était plus, nettement moins qu’avant en tout cas. La peur et la colère déclenchaient sa mutation et ça survenait parfois n’importe comment, n’importe quand. En cours, elle devait sans cesse penser à son contrôle, à s’empêcher de muter. C’était légèrement fatiguant et un peu stressant. Au manoir, ça amusait énormément Peter qui ne l’avait jamais vu prendre autant texture auparavant. Pour vivre, évidemment, ça n’avait rien de facile et elle avait beau être très reconnaissante à Malachi de l’héberger et adorer Peter, le vieux ronchon lui tapait sur les nerfs et elle avait besoin d’un autre endroit calme pour essayer de gérer tout ça. C’était pour ça qu’elle était à la bibliothèque de la ville cette après-midi. Elle faisait ainsi d’une pierre deux coups puisqu’elle préparait un cours et trouvait une certaine tranquillité.
Plongée plusieurs livres d’histoire de l’art, elle vulgarisait la matière, la tournait de sorte à rendre ça plus attractif. Un vrai challenge étant donné que la plupart de ses élèves n’en avaient pas grand-chose à battre, c’était encore plus compliqué qu’elle n’allait pas parler d’artistes de la même période, du même courant. Elle voulait leur montrer que l’art était très varié et surtout accessible à tout le monde. Le calme des lieux étaient une vraie bénédiction pour elle qui était sur les nerfs en permanence mais, pourtant, ce calme ne dura pas longtemps. Juste derrière elle, un duo d’étudiants passa en mentionnant le prénom Roman et il n’en fallut pas plus pour faire grimper son taux de stress à une vitesse affolante. C’était ridicule, vu l’état dans lequel il était, il n’était pas prêt à la pourchasser de suite mais, c’était plus fort qu’elle. Tant bien que mal, elle chercha à se calmer, fermant les yeux, respirant lentement mais, rien y faisait et à force de tripoter son collier, arriva ce qui devait arriver, sa mutation se déclencha. Encore plus en panique, elle repoussa sa chaise sans douceur et enfonça illico ses mains dans ses poches, traçant vers les toilettes les plus proches. À mi-chemin, elle sentit une main se poser sur son épaule. Faisant volte-face, ses yeux se posèrent sur Loeven. Elle ne savait pas depuis combien de temps elle ne l’avait pas vu mais, ça n’était pas le moment.
- « Oh. Salut. J’ai pas vraiment le temps là, besoin pressant. »
C’était la seule excuse qu’elle avait, Ivory ignorait qu’il l’avait vu ou plutôt, qu’il avait vu ses doigts commencer à se couvrir d’ivoire puisque le pendentif du collier était en cette matière. Elle l’avait acheté sur dans un vide grenier et même si elle n’avait pas apprécié l’idée qu’on ait abattu un animal juste pour ça, le truc était si vieux que... bref. Pourtant, il ne bougea pas et la tira avec lui dans une pièce qu’elle ne connaissait pas vraiment. C’était une sale d’étude individuelle, ces trucs n’existaient pas quand elle avait été étudiante, elle n’avait eu aucune idée qu’il y en avait ici. À présent, elle était recouverte d’ivoire jusqu’au coude et ça progressait à une vitesse folle, elle avait eu de la chance si personne n’avait rien vu. La panique, bien entendu n’aidait pas et le temps qu’elle se rende compte que la mutation en était déjà là, elle avait gagné ses épaules.
- « C’est pas ce que tu crois. »
Bien sûr que si c’était ce qu’il pouvait croire... Elle était en train de refaire un Malachi bis sauf qu’elle n’obtiendrait aucune aide cette fois. Le croyait-elle du moins. Couvre-feu levé ou pas, elle avait toujours peur qu’on sache pour elle même si de plus en plus de gens savaient.
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Sujet: Re: Help me understand (loevory) Jeu 28 Avr 2016 - 5:01
– will you turn your back on me ? –
LOEVEN ET IVORY / Ever since I could remember, Everything inside of me, Just wanted to fit in. I was never one for pretenders, everything I tried to be, Just wouldn't settle in. If I told you what I was, Would you turn your back on me ? And if I seem dangerous, Would you be scared ? – IMAGINE DRAGONS.
Un break — dans sa journée, et dans sa vie en général. Juste une foutue minute de repos, à naviguer entre les rayons de bibliothèque, à regarder les titres et les noms d’auteurs, et à laisser ses pensées graviter entre les différents imaginaires qui lui étaient proposés. Il en attrapait quelques-uns, çà et là, feuilletant rapidement quelques pages avant de reposer les ouvrages à leur exacte place d’origine. Être au chômage ne l’aidait pas à cesser de s’ennuyer ; tous les livres qu’il avait pu récupérer de son ancien appartement, il les avait déjà lus. Il lui fallait quelque chose de nouveau. La bibliothèque d’Eremon lui était familière ; il lui avait déjà emprunté des livres à plusieurs reprises, mais cette fois, rien ne l’inspirait. Un petit saut à la bibliothèque avait donc été de rigueur, et ne pouvait que lui faire le plus grand bien. Sortir un peu de chez lui, recommencer à respirer. Depuis quelques temps, il avait repris les recherches d’emploi. Fatigué de faire des petits boulots sans contrat — sortir le chien des voisins, garder la gamine de la mère célibataire du pallier. Il avait commencé à déposer des curriculum vitae, traînant dans les commerces qui pourraient l’attirer. Et c’était en chemin pour la bibliothèque que l’idée lui était venue ; pourquoi ne pas postuler là-bas aussi ? Motivé par l’idée, il avait fait demi-tour pour aller récupérer un exemplaire de son CV, avant de reprendre la direction de la bâtisse. Il avait discuté quelque temps avec une bibliothécaire, s’était assuré qu’elle transmettrait bien sa candidature, puis était allé se perdre dans les rayonnages.
Le calme des livres le rassérénait. Une part de lui ne comprenait pas pourquoi l’idée de postuler à la bibliothèque ne lui était pas passé par la tête plus tôt. Il y serait bien, et s’y voyait clairement passer ses journées. Les quelques petits cachets pour aller jouer dans les bars achèveraient de boucler les fins de mois, et s’il lui fallait également continuer de prendre des petits boulots au noir à côté, il n’hésiterait pas. Rester enfermé chez lui avait fini par l’user, et il n’aspirait qu’à reprendre une vie qui l’occuperait, et qui lui ferait oublier la merde qui avait agité son quotidien récemment. Il se savait sur le fil du rasoir, sans cesse au bord de tomber dans le gouffre qu’il avait ouvert lui-même en tordant le cou de ce hunter. Il s’efforçait de ne pas y penser, de conserver le peu d’équilibre qu’il avait, et de ne surtout pas regarder dans le vide. Rhaena tentait de ne pas le laisser seul, mais il ne parvenait pas à savoir si sa présence l’aidait ou non. Ce qu’il savait, c’était que celle d’Eremon à ses côtés était, elle, un véritable baume. L’avouer était un peu plus compliqué, et les liens qui le liaient à l’homme n’avaient rien à voir ; mais après plusieurs mois de discorde, avoir enfin commencé à faire des nœuds entre les fils arrachés de leur relation lui faisait le plus grand bien. Il avait l’impression que les choses se replaçaient — et les élections qui s’étaient soldées à la faveur des mutants aidaient à maintenir à flot ce sentiment. Son esprit était coincé entre le blanc et le noir, et il se sentait se refermer petit à petit, peu désireux d’étaler son mal-être, ou de paraître instable aux yeux de ses proches. Le seul réconfort qu’il trouvait, pour le moment, était celui des livres.
C’était ce qui expliquait sa présence ici, aujourd’hui. Il venait de reposer un ouvrage sur l’étagère, et avait eu l’idée de retourner chercher des livres d’histoire de la littérature médiévale. Il s’apprêtait à changer de partie de la bibliothèque, quand il croisa une petite silhouette familière, pressée. Ivory. Depuis combien de temps ne l’avait-il pas vu ? Son nez se dressa, ses yeux suivirent la jeune femme qui filait, tête baissée. Il y avait quelque chose qui clochait ; naturellement, il lui avait emboîté le pas, jetant un coup d’œil à sa silhouette, la détaillant, cherchant une quelconque anomalie, n’importe quelle piste qui aurait pu expliquer ce comportement. Personne ne semblait la suivre — alors de quoi pouvait-il bien s’agir ? Ce fut un petit éclat à la hauteur des poignets de la jeune fille qui l’alerta finalement. Et il ne mit pas bien longtemps à comprendre, le mutant ; pas bien longtemps à réagir non plus, la rejoignant en quelques enjambées, posant doucement sa main sur son épaule. Lorsqu’elle se retourna, ce fut pour lui sortir une piètre excuse ; et il sut à son regard qu’il avait vu juste, et qu’elle cherchait à se cacher des regards, et de ce que les gens pourraient pencher.
« Viens. » Ni une ni deux, il laissa son bras entourer les épaules de la brunette, la poussant doucement vers une salle d’étude qu’il avait vue vide, quelques minutes plus tôt. Par chance, elle l’était toujours. La porte se referma derrière eux, et il la verrouilla par prudence. Lorsque ses yeux se posèrent à nouveau sur Ivory, il vit que l’ivoire avait gagné le coude. Elle remarqua le coup d’œil, et s’empressa de lui dire que ce n’était pas ce qu’il croyait. Il retint toute remarque, laissant à peine le début d’un sourire rassurant naître sur ses lèvres. « T’en fais pas. » Il tira une chaise, la lui laissa disponible. Puis il baissa les stores de la petite pièce, s’assurant ainsi que personne ne puisse entrevoir quoi que ce soit, avant de se caler dos contre la porte. « Je crois que personne d’autre ne t’a vue, si c’est ce qui t’inquiète. Tu peux te laisser aller. » Il avait découvert qu’elle était mutante depuis bien longtemps, déjà ; simplement, il n’avait jamais mentionné ce trait face à elle. Pas besoin de lui dire, pas besoin de la faire paniquer, ou de faire naître trop d’interrogations au fond de son esprit. Les choses étaient suffisamment compliquées comme ça. Mais cette fois, il ne pouvait plus se taire. Cette fois, elle se rendrait compte qu’il savait. Il ne restait plus qu’à lui faire comprendre qu’en plus d’être en sécurité, son secret était, avec lui, bien gardé.
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Sujet: Re: Help me understand (loevory) Dim 8 Mai 2016 - 23:12
-loeven & ivory-
Help me understand
Venir à la bibliothèque, ça avait toujours détendu Ivory, alors pourquoi ce serait différent cette fois bon sang ! Elle était bien, à parcourir une pile de bouquin énorme parlant d’histoire de l’art et il avait fallu qu’elle entende le nom de Roman. Il n’était même pas question de lui et ça lui avait suffit à perdre son sang froid, à perdre tout contrôle sur elle. C’était extrêmement frustrant. C’était comme retourner au tout premier stade de sa mutation, recommencer la même chose qui avait eu lieu avec Malachi pour des raisons tout à fait différentes mais bien plus légitime. C’était un foutu cauchemar et il était bien réel. Et les cauchemars, elle en avait assez. Pendant un mois, elle avait manqué de sommeil, avait eu peur et maintenant, la menace était réelle et très dangereuse. Elle avait parfaitement conscience qu’elle ne pouvait pas se permettre de sous-estimer cet homme-là. Pas avec ce qu’elle en avait entendu. Ça n’était pas pour rien qu’elle s’était réfugiée chez Malachi en bonne froussarde qu’elle était. Mais, elle cherchait des solutions, vraiment, des solutions qui ne nécessitaient pas de fuir. Là, entraînée elle ne savait où, elle avait peur, elle flippait. Elle connaissait Loeven mais, ça ne voulait pas dire pour autant qu’il était de son côté. Elle se méfiait de tout le monde ou presque, à peu de chose près. Très franchement, elle se sentait idiote de balancer comme ça que ça n’était pas ce qu’il croyait parce que c’était pourtant très clair. Il n’y avait rien à croire, juste à voir. Ne pas s’en faire… il en avait de bonne lui. C’était pas lui qui virait très ironiquement ivoire dans une pièce fermée même s’il protégeait la porte. Petit malin va. Elle poussa une exclamation ridicule, à mis chemin entre le rire et l’étouffement. Il se rendait seulement compte de la situation ou bien ?
- « Me laisser aller ? »
Bah voyons, c’était tellement évident de se laisser aller. En attendant, la matière avait déjà gagné ses épaules, c’était foutu et elle le savait. Elle sortit les mains de ses poches et inspirant, entamant une tranchée dans la salle en l’arpentant pour essayer de se détendre au moins un peu. Penser à tout ce qui lui faisait peur l’aida à accélérer les choses et vu qu’en ce moment, elle était soumise à pas mal de stress, c’était facile. Plus facile que de ne pas muter en tout cas, bien plus facile. Mais alors que l’ivoire était en train de gagner son cou et avait couvert une bonne partie de sa chair non visible, elle fit volte-face et l’observa. Il n’était pas curieux, pas tellement en tout cas, il ne l’observait qu’à peine. Elle fronça les sourcils et s’approcha pendant que la matière avait recouvert une partie de son menton.
- « Tu sais… comment ? »
C’était plus une affirmation qu’une question. Oui, il savait. Le tout, c’était de savoir comment, depuis quand. Avec Charlie, c’était la deuxième fois que quelqu’un savait sans qu’elle ne sache qu’il savait. Était-elle si peu prudente que ça ? À croire qu’elle cherchait à se faire abattre.
- « Depuis quand tu sais ? Pourquoi t’as rien dit ? »
Cela dit, elle lui était reconnaissante quelque part, de l’avoir laissé se dévoiler, même si c’était involontaire. Un peu comme pour Charlie d’ailleurs. C’était un peu plus facile pour elle de faire confiance avec des circonstances pareilles, un peu. Avec Malachi, ça avait été brutale, en pleine salle de cours vide. Ça lui était juste tombé dessus comme ça, sans qu’elle puisse rien y faire. Elle avait dû s’expliquer à la va vite et avait dû apprendre à faire confiance ensuite. Maintenant, elle n’avait plus aucun problème à ce qu’il sache mais, il avait fallu du temps. Avec Loeven, c’était différent, il avait déjà sa confiance. Pour l’instant, elle le maudissait mais, après tout, il n’était pas en train de hurler au mutant et il se tenait entre la porte et elle, empêchant quiconque d’entrer. Ou elle de sortir. À ce stade de sa réflexion, elle sentait l’ivoire gagner ses yeux, la protégeant toute entière dans la mesure de sa solidité. Ah ça, c’était joli de l’ivoire poli mais, il y avait plus solide et elle le savait. C’était pour ça qu’elle préférait souvent la pierre et l’acier à tout autre matériaux. Elle cherchait encore plus solide mais, ça devenait difficile à se procurer, les matériaux les plus solides étant souvent raffinés et très chers. Tentant de se calmer, elle se posa contre la table en croisant les bras, attendant ses réponses. Elle les voulait et elle les aurait.
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Sujet: Re: Help me understand (loevory) Lun 18 Juil 2016 - 8:10
Impassible, le mutant s’efforçait de ne pas se laisser gagner par la panique qu’il avait vue remplir les yeux d’Ivory. Lorsqu’elle reprit ses mots, visiblement railleuse à l’idée qu’il puisse utiliser de telles tournures de phrase, il s’efforça de rester aussi calme que l’instant d’avant. Il n’avait pu s’empêcher de remarquer sa propre propension à avoir les nerfs sur le vif, depuis sa dernière entrevue avec Rhaena. Incapable de rester aussi doux et apaisant qu’à l’ordinaire — à quoi bon essayer de calmer les autres lorsque le rester soi-même était déjà tout un défi ? Mais pour l’heure, son stress importait peu. Le seul qui comptait, c’était celui qui émanait du moindre des gestes, du plus simple des regards et du plus bref des mots de la petite Weston.
Bien qu’il soit au courant depuis un certain temps déjà des capacités dont la jeune fille était dotée, il ne pouvait empêcher ses yeux de suivre la progression de l’ivoire, sans jugement ni curiosité malsaine. La question qu’elle lui posa lui fit brièvement hausser les épaules, sans se départir le moins du monde de son air calme.
« Je t’ai déjà vue. » Te transformer, à un moment. Il esquisse l’ombre d’un sourire, la laissant s’approcher sans bouger. La curiosité qui animait les prunelles de la jeune femme, il la comprenait. Et dans ce genre d’instants, il se prenait à apprécier le caractère discret et invisible de son don : il lui apparaissait que si lui était au courant pour Ivory, d’autres l’étaient peut-être. Et il n’était peut-être pas impossible que la brunette soit alors en danger. « Y a quelques mois. » ajouta-t-il d’une voix douce. Et lorsque la dernière question fit surface, il ne put s’empêcher de laisser un léger soupir s’échapper. La transformation était presque complète, et il ne servait plus à rien pour la petite Weston de tenter de lutter. L’ivoire gagnait ses yeux, offrant un spectacle des plus impressionnants. Et il ne put s’empêcher, une fois de plus, de se sentir gagné par la fascination des dons des autres mutants, leur variété, et la beauté brute qui pouvait parfois les accompagner. « Rien dit ? … » À qui ? Pourquoi ? Un léger sourire barra ses traits, rehaussé d’un rire bref et soupiré. « Pourquoi j’aurais dit quelque chose ? » Ses sourcils se sont rapidement froncés, avant de faire retrouver à son visage sa tranquillité habituelle. « Ça ne change rien à qui tu es. Et on sait tous que, par ici, mieux vaut laisser ce genre de petit secret enterré, si on veut éviter les ennuis. » Et Dieu sait qu’il n’avait jamais voulu que ce genre d’informations tombe dans de mauvaises oreilles. S’il était arrivé quoi que ce soit à la jeune femme, se le serait-il seulement pardonné ? Il n’en avait pas la moindre idée.
« T’as aucune raison de te méfier de moi. » Si je faisais partie de l’autre camp, tu le saurais. Lentement, il s’est déplacé, s’est assis sur le coin d’une table, dégageant l’espace de la porte, toujours fermée à clé. Personne n’entrerait. Les stores du petit bureau était fermé pour éviter les coups d’œil des curieux, et si qui que ce soit entrait, il serait prêt à réagir. Pour l’heure, elle était en sécurité. Il espérait seulement qu’elle le comprendrait — et, par-dessus tout, qu’elle saisirait qu’il ne lui voulait pas le moindre mal. Aurait-il seulement été capable de lui en souhaiter ?
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Sujet: Re: Help me understand (loevory) Mar 2 Aoû 2016 - 18:40
-loeven & ivory-
Help me understand
Dire qu’Ivory n’appréciait pas ce qui était en train de lui tomber dessus était un euphémisme. Elle s’en voulait d’avoir peur comme ça, mais pour le moment, elle n’arrivait tout simplement pas à passer par-dessus la menace Roman. Ce type lui foutait les jetons et elle ne savait pas comment faire avec Charlie, ni comment lui parler. Elle était dans le flou, un flou qui ne lui plaisait pas le moins du monde. En attendant, elle ne pouvait absolument rien faire pour arrêter sa mutation et encore moins la faire reculer. Autant y aller franchement et attendre que ça se termine.
Il l’avait déjà vue… Génial. C’était la deuxième fois que ça lui arrivait ça. Elle avait tout intérêt à améliorer son contrôle ou bien elle finirait morte dans un coin paumé. Perspective ultra réjouissante évidemment… Non. Mais, Loeven était au courant depuis quelques mois. Elle avait quand même progressé depuis. Pas vraiment énormément, mais elle parvenait quand même à s’empêcher de muter pour un rien. Sauf si un Roman quelconque était mentionné dans la conversation. C’était quand même pas fameux quand elle y réfléchissait.
- « Génial… Tout bonnement génial. » Ivory se pinça l’arrête du nez. Bordel, c’était froid l’ivoire du la peau. Y en avait plus pour longtemps. « Qu’est-ce que j’en sais moi… à quelqu’un. Parce que j’suis ce que j’suis ? Comment on peut savoir à qui faire confiance en ville ? »
C’était vrai non ? C’était pas comme si une partie des habitants de la ville voulait la descendre, une autre n’en avait rien à foutre et encore une autre… Bref. Y avait autant de camps que de gens et ça n’aidait pas vraiment à s’y retrouver. Précisément, comme il venait de le dire, mieux valait que ça ne se sache pas et il semblait qu’à lui, elle pouvait au moins faire confiance pour garder ça pour lui. Il aurait pu la dénoncer y a des mois si elle le croyait sur parole. Ce qu’elle était disposée à faire puisque c’était Loeven et qu’elle avait envie de se dire que le mec bien qu’elle voyait en lui n’était pas qu’une façade.
- « J’avoue que ça m’ferait mal de devoir me méfier d’une des rares personnes sympas de cette ville. » Elle exagérait, mais c’était l’idée. « De toute façon, si t’avais voulu ma peau, ce serait déjà fait. Je serais déjà morte ou vaccinée. »
Maintenant qu’elle avait terminé de muter, sa voix sonnait un peu plus étrange et la regarder devait être quelque chose de particulier voir de dérangeant. Elle avait mis d’autres mutants très mal à l’aise à cause du contraste entre ses yeux et la matière. Ils étaient protégés, mais elle était littéralement une statue vivante et ça, ça pouvait foutre les jetons et elle le comprenait. La première fois qu’elle s’était vue dans une miroir, elle n’en avait pas mener large.
- « Au moins, c’est pas n’importe qui qui m’a grillé… ‘fin… c’pas comme si j’étais pas déjà dans la merde. Mais tant qu’à la limiter, j’aimerai assez. Tu prends la chose du côté zen et décontracté. Ça m’étonne. Les gens sont rarement à l’aise pour papoter avec une statue. En quoi tu m’as vu la dernière fois ? »
Si c’était arrivé par accident, les choix étaient nombreux. C’était déjà arrivé avec du verre, du bois, de la faïence - quelle honte-, du fer aussi… et même un foutu caillou. Si c’était de la brique, ce serait plus gênant, parce que ça, ça ne pouvait arriver qu’en extérieur et là, y avait des risques que d’autres que lui l’ait vu.