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 - in the lonely hour. (isolde)

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MessageSujet: - in the lonely hour. (isolde)   - in the lonely hour. (isolde) Icon_minitimeDim 26 Juin 2016 - 18:32

i don't need diamonds, i don't need jewels. no amount of riches will cover up these blues. i don't need suggestions, on how to start anew, in the lonely hour, i need you.
in the lonely hour
≈ ≈ ≈
Dire qu’Aldrich était dans un piteux état depuis que Léda était partie était un sacré euphémisme. Le départ de la métisse avait laissé un trou béant dans sa poitrine – un trou qu’il avait bien évidemment tenté de remplir avec quelques bouteilles de whisky. Il ne cessait de se rejouer la scène dans sa tête – Léda cognant à sa porte, ses grands yeux dans les siens. Lui croyant que peut-être, enfin, était arrivé le moment qu’il avait tant attendu. Mais non, elle lui avait dit qu’elle partait, et qu’elle ne reviendrait pas. Quelque chose avec son fils. La Nouvelle-Orléans. Aldrich avait hoché de la tête, tout simplement. Il aurait aimé lui souhaiter du bonheur, il aurait aimé lui souhaiter bon voyage – même, lui dire qu’il était toujours là si jamais elle avait besoin de lui. Mais sa gorge était restée bloqué, et aucun de ces mots n’étaient parvenus à sortir. Elle était repartie sans qu’il n’ait ouvert la bouche. Il espérait qu’elle le sache, d’une manière ou d’une autre. Qu’elle sache qu’il l’aimait, qu’il l’avait toujours aimé, et qu’il l’aimerait toujours. Ça avait été le coup de trop – il s’était enfermé dans son appartement après ça, refusant de voir qui que ce soit. Il n’avait pas été au boulot pendant quelques jours, et n’avait pas mis les pieds au QG non plus, s’en occupant à distance par coups de téléphone réguliers à ceux qu’il avait placé en charge. Il ne voulait rien savoir du monde extérieur – il voulait juste pleurer le départ de Léda, se la rappeler, ne jamais l’oublier. Il savait qu’elle n’était pas morte, que techniquement il pourrait toujours la suivre ou aller la visiter – mais il ne pouvait pas quitter Radcliff, pas avec Elspeth ici, pas avec Isolde, pas avec Insurgency. Il avait trop de responsabilités ici, et son cœur s’était attaché à cette étrange petite ville. Et la visiter – ce serait trop difficile de repartir par la suite, et de toute manière, il avait bien envie de la laisser tranquille à présent, pour qu’elle puisse mener sa vie avec son fils, loin de lui et de tous les ennuis qu’il attirait toujours à ses proches. Mais c’était un deuil à faire, tout de même – celui de l’amour qu’il lui portait. Il s’était tellement habitué à sa présence dans sa vie – elle était au QG, ou chez Isolde. Il aimait la voir travailler, ses yeux concentrés sur sa tâche – mais il aimait surtout la voir s’occuper de la petite Clara, son sourire maternel et tendre posé sur son visage. Il aurait tout fait pour Léda, ça c’était certain – mais à présent il était temps de la laisser partir. Aldrich avait donc passé les derniers jours dans son appartement, ne sortant que pour s’acheter à manger ou pour aller se munir d’une nouvelle bouteille. Il détestait se comporter de la sorte, mais il ne pouvait pas se résoudre à retourner travailler. Ce matin-là il était passé au QG, pour s’assurer que les affaires allaient rondement – mais depuis la nomination d’Isolde, et depuis la nouvelle alliance avec Uprising, les affaires étaient plutôt calmes. Les affaires continuaient, et il y avait bon nombre de choses à faire – mais c’était tout de même bien plus calme que quelques mois auparavant, tellement qu’Isolde avait pu s’offrir des vacances bien méritées.  

Il rentra chez lui en plein après-midi, après être passé au dépanneur du coin pour s’acheter une bouteille. Il claqua la porte, soupirant, ne prenant même pas la peine d’ouvrir les rideaux. Il était bien dans la noirceur – ça l’aidait à penser. Il songea à se faire à manger, mais n’en avait pas la motivation – il commanderait une pizza plus tard, peut-être. Il envoya un texto à Elspeth, pour s’assurer qu’elle allait bien – une petite habitude qu’il avait prise depuis quelques temps, pour lui montrer qu’il était là pour elle à présent. Car malgré son humeur maussade, Elspeth était plus importante que tout le reste. Il se laissa choir dans son canapé, passant une main dans ses cheveux qui avaient grands besoin d’une petite coupe – et sentit sa barbe sur ses joues, qui avait grand besoin d’être taillée. Il soupira – plus tard, il s’en occuperait plus tard. Pour l’instant il avait envie de relaxer, et de se laisser penser à Léda. Il s’ouvrit une bière et se cala dans le canapé, ouvrant la télévision. Les images défilaient devant lui, mais il les voyait à peine. Son cœur se serrait dans sa poitrine alors qu’il sirotait le breuvage frais. D’abord Margaret, puis Léda. Était-il maudit ? Portait-il une sorte de malédiction qui faisait en sorte que toutes les femmes qu’il aimait finissaient par partir ? Au moins, le départ de Léda n’avait pas été de sa faute – du moins, il l’espérait. Et au moins, elle était en vie, elle était en sûreté. Elle l’était d’ailleurs probablement beaucoup plus où elle était repartie qu’elle ne l’avait été à Radcliff. Cette foutue ville. Aldrich se demandait parfois ce qu’ils y faisaient tous. Mais étrangement, ceux capables de la quitter n’étaient que très peu nombreux. C’est alors qu’Aldrich entendit quelques coups à la porte. Il se redressa, fronçant des sourcils – qui ça pouvait bien être ? Il était près de trois heures… Et si quelque chose s’était passé au QG, on l’aurait appelé bien avant, son numéro était celui d’urgence. Il se leva de son siège, passant une main dans sa barbe, et se dirigea vers la porte. Il ouvrit celle-ci, sourcils froncés, l’air confus – et posa les yeux sur Isolde, qui l’attendait de l’autre côté du seuil.

Il la regarda pendant quelques secondes, un peu confus – n’était-elle pas partie en vacances ? Il fouilla à l’intérieur de son cerveau et se souvint qu’elle était revenue hier soir – ou aujourd’hui, il n’en était plus certain. Elle paraissait calme, plus calme qu’il ne l’avait vue depuis longtemps. Ses cheveux dorés semblaient plus longs sur ses épaules, ou c’était peut-être lui qui se faisait des idées. Il lui accorda un petit sourire – ça faisait du bien de la revoir. « Regardez qui voilà. Miss Saddler, de retour parmi nous. » Il lui fit une accolade, lui ébouriffant amicalement les cheveux. Il lui ouvrit la porte grand, lui indiquant qu’elle pouvait entrer et faire comme chez elle. Il referma doucement la porte derrière elle, la suivant à l’intérieur de l’appartement. « Ça fait longtemps que t’es rentrée ? » lui demanda-t’il, souriant pour la première fois depuis des jours. Il se dirigea vers la cuisine, ouvrant le réfrigérateur. « Une bière ? »
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: - in the lonely hour. (isolde)   - in the lonely hour. (isolde) Icon_minitimeDim 3 Juil 2016 - 19:23

Tomorrow was your hope at the end of the day.
— aldrich fitzgerald & isolde saddler —
What if our hard work ends in despair ? What if the road won't take me there ? Oh, I wish, for once, we could stay gold. What if to love and be loved's not enough ? What if I fall and can't bear to get up ? Oh, I wish, for once, we could stay gold, We could stay gold. We're on our way through rugged land Top of that mountain we wanted to stand, With hearts of gold. — stay gold.

Léda était partie bien rapidement. Isolde n’avait même pas eu l’occasion de lui dire au revoir, encore en France au moment où elle avait pris sa décision. Elle lui avait juste téléphoné pour l’informer de son départ quand bien même Isolde s’était sentie attristée à l’idée, elle avait fini par se dire que c’était mieux comme ça. Léda serait forcément mieux auprès de son fils, loin de Radcliff. Léda, elle avait le courage de faire ce qu’Isolde elle, elle ne faisait pas, tout laisser derrière elle pour s’occuper de son enfant. Isolde, elle s’en occupait de Clara, elle faisait de son mieux pour s’occuper de sa fille et de Radcliff, mais elle n’arrivait pas à se convaincre de laisser complètement tomber Radcliff pour aller faire sa vie ailleurs. Ils en avaient parlé avec Cesare de ce qu’elle devait faire maintenant et elle avait fait son choix, elle avait choisi Radcliff. Y avait bien toujours une partie d’elle qui subsistait et se disait qu’elle ferait mieux de faire comme Léda, d’aller s’installer ailleurs, avec Cesare et Clara, parce qu’ils étaient bien tous les trois, loin de Radcliff, leur voyage en France le leur avait prouvé. Mais Isolde, elle ressentait aussi ce besoin de continuer ce qu’elle avait commencé. Elle n’avait jamais été du genre à abandonner et c’était peut-être ce qui l’avait gardée en vie, ce jour-là quand elle avait été torturée. Parce qu’elle avait tenu bon, qu’elle n’avait pas laissé tomber.  Elle tiendrait bon aussi longtemps qu’elle aurait le courage de rester dans cette ville maudite, mais elle avait la certitude qu’un jour, ce serait trop et qu’elle serait obligée de partir. Cesare était convaincu qu’elle le méritait, d’aller ailleurs se faire une vie loin de tout ça. Elle, elle savait qu’elle en avait l’envie. Mais y avait encore quelque chose qui la retenait à Radcliff, l’envie de changer les choses, au moins un petit peu. Et elle avait des amis ici et partir en les laissant derrière elle, l’idée était assez déplaisante. Léda, elle était partie elle. Elle avait laissé du monde derrière elle, elle l’avait laissée elle. Mais elle ne lui en voulait pas. Elle comprenait son choix et elle était contente pour elle, rassurée de la savoir plus en sécurité, loin de Radcliff. Elle pouvait au moins se dire qu’avec un peu de chance, si un jour, elle faisait pareil, ses amis, ils penseraient la même chose.

Ce serait peut-être plus dur sans Léda dans les environs. Isolde savait qu’elle pouvait compter sur elle. Elle l’avait épaulée quand ça n’allait pas, elle lui avait souvent filé un coup de main avec Clara. Elle était venue à son secours, des mois plus tôt quand elle l’avait appelée complètement désespérée après l’explosion de l’entrepôt, la mort de ses amis et cette grossesse qu’elle avait cru ne jamais pouvoir assumer. Léda, elle avait été là pour elle, alors elle lui manquerait. Quand bien même elles se connaissaient depuis des années et qu’elles ne s’étaient jamais perdues de vues malgré la distance qui les séparaient. Elles s’étaient connues à la Nouvelle-Orléans, des années plus tôt, parce que son père connaissait la famille de Léda et qu’ils allaient souvent passer les vacances là-bas. Peut-être que ce serait l’occasion de recommencer ça, de partir de temps en temps voir Léda à la Nouvelle-Orléans. Si y avait bien quelque chose qu’elle pouvait retenir de ces deux semaines en France, c’était la tranquillité que ça pouvait apporter, alors, elle était certaine qu’elle saisirait sa chance de partir quelques temps à la Nouvelle-Orléans pour retrouver Léda. Elle serait toujours contente de les voir, elle et Clara qui était après tout sa filleule. Et puis elle ne doutait pas que si un jour elle proposait à Cesare de partir passer quelques jours en Louisiane avec Clara et elle, il ne dirait pas non. Ils avaient passé de bons moments loin de Radcliff, alors c’était à refaire, le plus souvent possible, parce qu’il fallait bien ça pour ne pas devenir complètement fou à force de vivre à Radcliff. Elle y avait pris gout Isolde à a la liberté que ça pouvait apporter. Dès qu’elle avait passé le seuil de sa maison, la veuille, elle avait ressenti les regrets s’emparer d’elle un certain temps, avant de tomber endormie comme une masse, parce que le voyage avait été long et que le décalage horaire était compliqué à gérer. Elle s’était réveillée bien des heures plus tard, peut-être bien que c’était la première fois de sa vie qu’elle faisait une aussi longue grasse matinée et ça ne semblait déjà pas assez pour se remettre de tout ça. Mais quand bien même y avait encore Cesare chez elle, elle n’avait pas eu l’intention de passer sa journée au lit. L’idée n’était pas déplaisante, mais elle allait bientôt reprendre le boulot et avant de s’y remettre, elle voulait s’assurer qu’Aldrich allait bien.

Il avait été là pour elle après la mort d’Anthea, et tout comme Léda, elle savait qu’elle pouvait toujours compter sur lui, alors, elle avait envie de s’assurer qu’il allait bien. Elle n’était pas aveugle Isolde et elle n’était pas non plus une experte en amour, mais fallait croire que son histoire avec Cesare l’avait assez améliorée là-dedans pour qu’elle puisse se douter qu’y avait quelque chose entre Léda et Aldrich. Ils tenaient l’un à l’autre et pas comme de simples amis. Elle avait l’impression que c’était un peu comme si Cesare quittait la ville sans elle, elle serait affreusement mal, pire encore, elle n’avait aucune idée de comment elle pourrait gérer ça. Heureusement, y avait aucune chance pour que ça n’arrive, il avait dit que tout ce qu’il voulait lui, c’était être avec elle. Elle n’avait pas envie d’imaginer Aldrich dans un sale état tout seul dans son coin. Alors, elle avait décidé d’utiliser un peu du temps libre qu’elle avait encore pour aller voir comment il allait. Elle avait laissé Clara avec Cesare. Ça devait bien être la première fois qu’elle le laissait avec la petite en étant si loin, alors elle lui avait assuré qu’elle garderait son portable près d’elle si y avait besoin et qu’elle était certaine que tout se passerait bien, puis elle avait pris le taxi pour rejoindre l’appartement d’Aldrich, sans oublier de rapporter une bouteille de vin, tout droit venue de France. Elle avait toqué à la porte à la porte pour retrouver un Aldrich mal coiffé et mal rasé, mais dans le fond, ça ne voulait pas dire un laisser-aller particulier, c’était juste dans ses habitudes. « J’espère que je t’ai pas trop manquée. » Qu’elle répondit à sa réplique avant de glisser ses doigts dans ses cheveux pour les remettre un peu en place, puis elle entra chez lui pour voir les rideaux encore fermé, en pleine journée comme ça, c’était déjà un peu plus mauvais signe. « On est rentré hier soir. J’ai du mal à me faire au décalage horaire. » Ça avait déjà été le cas quand ils étaient arrivés à Paris, ça faisait évidemment le même effet au retour. « Je t’ai rapporté ça de France. » Elle lui tendit sa bouteille de vin mais pas question de l’ouvrir maintenant, elle préférait la bière qui sortait di frigo, c’était encore l’été et il faisait toujours aussi chaud. « Je dis jamais non à une bière bien fraiche. » A part quand elle avait été enceinte sans doute, mais fort heureusement, maintenant que Clara était née, elle pouvait de nouveau se permettre de boire un peu d’alcool. « Comment ça va toi ? » Pas trop mal elle l’espérait. Mais au moins, pour ce que ça valait, il pouvait savoir qu’elle était là pour lui.
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MessageSujet: Re: - in the lonely hour. (isolde)   - in the lonely hour. (isolde) Icon_minitimeMar 19 Juil 2016 - 18:18

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Aldrich savait que c’était extrêmement stupide de se laisser aller comme il le faisait – de se laisser sombrer, doucement, comme il l’avait fait tant de fois auparavant. Devenir un fantôme, à nouveau. C’était un état avec lequel il était tellement familier que ça en était rassurant, mais c’était un état qui venait à présent avec son lot de culpabilité. Car ce fantôme qu’il devenait parfois, c’était lui qui lui avait fait fuir sa famille, c’était lui qui avait délaissé sa fille au moment où elle avait eu le plus besoin de lui. Mais ce fantôme faisait partie de lui, comme un petit démon sur son épaule, se montrant le bout du nez à chaque échec, à chaque déception, à chaque perte. Il n’avait pas perdu Léda, pas comme il avait perdu Margaret, ou même pas comme il avait perdu Elspeth – elle était juste partie, pour une nouvelle et meilleure vie. Elle n’était qu’à un coup de téléphone de distance, et pourtant c’était comme s’il ne pourrait plus jamais lui reparler. Car il était bien décidé à la laisser se refaire une vie, loin de lui, loin de Radcliff, avec son fils, en santé, en sécurité. Elle le méritait bien plus que n’importe qui, du moins aux yeux d’Aldrich. Non, il savait que c’était idiot de se laisser pourir dans son appartement de cette manière, avec comme seul compagnon sa télévision et sa bouteille. Après tout, maintenant, on avait besoin de lui, il avait des responsabilités – il devait s’occuper de Insurgency. Il y avait Elspeth, aussi, dont il ne pouvait pas relâcher la corde – s’il le faisait, elle allait se briser. Redevenir un fantôme était signer son arrêt de mort, mais il ne pouvait pas s’en empêcher. C’était son mécanisme de défense devant sa propre souffrance. Ça lui permettait de l’oublier un peu – de s’oublier un peu. Et de ne s’autoriser que de flotter dans les bonnes choses, dans ses souvenirs de Margaret, dans ses souvenirs de Léda. C’était agréable. Mais c’était également vivre dans le déni, et il ne pouvait plus se le permettre à présent. Et voir Isolde à sa porte était un brusque retour à la réalité. Comme un coup au visage, lui rappelant qu’il avait une vie à présent et qu’il se devait de ne pas la lâcher. Sinon, que deviendrait-il ? Des gens comptaient sur lui, et il ne pouvait pas les laisser tomber. Il était donc bien heureux de revoir le visage familier de la blonde, qui lui rappelait qu’il était toujours un homme, et que son fantôme, il en avait le plein contrôle – il le chasserait donc dans un coin de son esprit, et il ne le laisserait pas reprendre le dessus. Du moins, il essayerait. Car il savait qu’il se montrerait à chaque fois qu’il penserait à Léda. Et il pensait beaucoup à Léda ces derniers temps. Une véritable bataille contre son propre esprit – rien de nouveau pour Aldrich. Mais au moins il n’était pas seul. Il ne le serait plus.

Il la laissa donc entrer dans son appartement, ressentant une petite pointe de honte face à l’état de l’endroit. Mais Isolde ne le jugerait pas, il ne le croyait pas. Mais, soucieux de ne pas l’inquiéter, il garda la conversation légère, lui accordant ses seuls sourires. Il était véritablement content de la revoir, il était anxieux d’entendre ses histoires de voyage. Aldrich n’avait même jamais quitté les États-Unis – l’idée de se rendre de l’autre côté de l’océan lui semblait complètement dingue. Parfois il oubliait qu’il y avait un monde entier en dehors de Radcliff. Isolde l’informa qu’ils étaient rentrés hier soir, et que le décalage horaire était difficile – il ne pouvait pas la blâmer. Il avait presque envie de lui dire d’aller dormir, mais bon, il n’était pas son père. Même s’il se considérait parfois comme tel. Elle lui tendit alors une bouteille de vin, lui disant qu’elle lui avait rapporté ça de France. Il s’empara de la bouteille, un sourire se dessinant sur ses lèvres. « Wow, du vrai vin français. Ça va faire changement de celui à 10 dollars de l’épicerie du coin. Merci beaucoup, c’est gentil. » Il était touché qu’elle avait pensé à lui pendant son voyage. Il installa délicatement la bouteille sur son comptoir, comptant la conserver pour une grande occasion. Il lui donna ensuite une bière, l’ouvrant rapidement, et s’en pris une pour lui-même. Il laissa le liquide froid glisser dans sa gorge – comme c’était agréable. « Comment ça va toi ? » demanda finalement Isolde. Aldrich lui jeta un regard, buvant une autre gorgée pour retarder sa réponse. Il avait envie d’être honnête avec elle, de lui dire que ça n’allait pas trop – que ça n’allait pas du tout, en fait, depuis le départ de Léda. Que son coeur lui faisait mal et qu’il n’avait envie de rien. Mais il venait tout juste de retrouver Isolde, et avait davantage envie de parler d’elle, et de son voyage, plutôt que de l’embêter avec ses problèmes. « Bien. Bien, rien de… rien de… Tout va bien » dit-il maladroitement. Il changea cependant rapidement le sujet, balayant le tout d’un geste de la main. « Mais je veux tout savoir sur votre périple. Tout s’est bien passé ? Vous avez mangé plein de fromage ? Et Clara, comment elle va ? Oh, attends. » Parler de Clara lui rappela soudainement quelque chose – il fit signe à Isolde d’attendre une petite seconde, et se dirigea vers la porte d’entrée où trônait un joli sac cadeau bien emballé. Il revint et le donna à Isolde. « C’est, heu… C’est de Léda. Pour Clara. Elle aurait voulu vous le donner en personne, mais… Enfin, t'sais. » Un serrement de coeur. Il prit une longue gorgée de bière, tentant de donner à la jeune femme un sourire rassurant. « Et la Tour Eiffel, c’est bien ? »
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MessageSujet: Re: - in the lonely hour. (isolde)   - in the lonely hour. (isolde) Icon_minitimeSam 6 Aoû 2016 - 18:36

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Depuis qu’elle connaissait Aldrich, il ne l’avait jamais laissée tomber. Isolde savait qu’elle pouvait toujours compter sur lui. Il était venu pour elle, après la mort d’Anthea, quand Cesare était parti, il lui avait au moins permis de ne pas passer toute sa journée à déprimer toute seule dans son coin et en vue des circonstances, alors que rapidement, tout avait laissé supposer que cette journée serait l’une des plus compliquées de sa vie, il l’avait aidée à tenir le coup. Alors, quand elle avait appris le départ de Léda, elle avait beaucoup pensé à lui. Elle savait qu’ils étaient proches tous les deux, quand bien même elle avait toujours fait de son mieux pour ne pas trop se mêler de leurs histoires. Après tout, elle-même elle préférait qu’on reste en dehors de son histoire avec Cesare, alors pour sûr, elle n’allait pas se mettre à s’incruster dans celles des autres. Elle se doutait bien du coup qu’Aldrich ne devait pas être particulièrement heureux de voir partir Léda. Isolde, elle avait tendance à penser qu’elle avait fait le bon choix, pour elle-même et pour son fils. Mais ça l’avait poussée aussi à laisser derrière elle une partie de sa vie, du monde, des amis, des alliés, Aldrich. Elle ne pourrait jamais blâmer Léda pour ses choix, alors même que deux semaines plus tôt Isolde avait bien été tentée de faire le même. Elle savait au moins qu’elle, si elle avait dû quitter définitivement Radcliff, Cesare serait venu avec elle. Mais Aldrich lui, il était resté. Il avait sa fille ici et vu l’entente entre lui et Elspeth, difficile de simplement l’attraper et l’emporter avec lui pour aller rejoindre Léda au cœur de la Nouvelle-Orléans. Au moins, Isolde pouvait encore se dire qu’avec l’âge de Clara, ce n’était pas un problème pour elle, elle pouvait encore partir loin d’ici sans que la petite ne puisse dire quoi que ce soit ; elle ne disait encore rien de toute façon, les seuls sons qui sortaient de la bouche de la petite n’étaient encore que des babillages qui ne faisaient pas grand sens alors au moins elle se savait loin des problèmes qu’Aldrich pouvait rencontrer avec Elspeth.

Isolde voulait lui apporter son soutien à Aldrich, pas parce qu’il l’avait fait pour elle quelques mois plus tôt quand elle avait été au fond du trou après avoir perdu sa meilleure amie, ce n’était pas comme ça qu’elle voyait les choses Isolde, ce n’était pas un renvoi d’ascenseur ou une dette qu’elle avait envers lui, mais bien une envie de venir en aide à un ami. Plus qu’un ami dans le fond, Aldrich, il était cette figure paternelle à laquelle Isolde avant tendance à s’accrocher avec force. Elle avait perdu son père des années plus tôt et son père ça avait été toute sa vie. Aldrich, il ne remplacerait jamais son père, y avait personne pour remplacer cet homme qui lui avait tant apporté au cours de sa vie, mais, elle avait retrouvé en lui un petit quelque chose qui lui rappelait son père et ce petit quelque chose lui apportait du réconfort, du soutien qui l’avait jusqu’à présent beaucoup aidée. Elle voulait pouvoir être une source de soutien et de réconfort elle aussi pour lui, alors, quand bien même elle avait l’impression d’être complètement épuisée par le voyage, le décalage horaire lui donnant envie de dormir toute la journée avec l’espoir qu’à son réveil elle soit de nouveau en phase avec le fuseau horaire de Radcliff, Kentucky ; elle avait décidé de se rendre jusqu’à chez Aldrich pour s’assurer que tout allait bien pour lui et lui montrer qu’elle était là pour lui, malgré tout le reste. Tout le reste, ça voulait dire, bien plus que la fatigue due à son retour de vacances. Tout le reste c’était ses responsabilités en tant que maire de la ville, celles qu’elle avait vis-à-vis de Clara en tant que mère ou encore celles qu’elle pouvait avoir envers Cesare, son petit-ami. Tout le reste c’était aussi son propre chagrin lui venant du départ de Léda, son deuil encore incomplet suite à la mort d’Anthea et les heures de tortures tellement récentes que les cicatrices contre sa peau et son esprit étaient encore évidentes. Elle avait l’impression d’avoir de nombreuses raison de se plaindre, mais elle était partie en vacances pour se ressourcer, pour aller mieux, alors autant ne pas retomber dans l’état d’esprit dans lequel elle s’était plongée avant de partir et qui l’avait probablement fait frôler la dépression. Non, elle allait bien, elle voulait aller bien et aujourd’hui, ce n’était pas à propos d’elle, mais à propos d’Aldrich.

A en juger son appartement, elle pouvait vite conclure que ce n’était pas franchement la joie. C’était facile de juger quelqu’un sur l’intérieur de son appartement, de sa maison ou de sa chambre de motel ; elle avait observé les dégâts de celle de Cesare, des mois plus tôt en sachant très bien que ce n’étaient que le reflet des dommages de son cœur et de son esprit. Même elle, connue pour être bordélique, y avait un degré de bordel qui prouvait qu’elle allait mal. Alors elle pouvait facilement tirer des conclusions en voyant les lieux, mais elle ne fit aucun commentaire là-dessus. Elle serait mal avisée de toute façon, de critiquer la façon dont quelqu’un rangeait son chez-lui, alors même qu’après son déménagement elle avait mis des semaines et des semaines à se décider à ranger ses cartons. Elle s’était contentée de lui offrir sa bouteille de vin, un sourire sur les lèvres. « Yep, je confirme, il est vraiment meilleur. De rien. » Même pour elle qui n’avait pas un palais particulièrement délicat – elle avalait à peu près tout ce qu’on lui filait – la différence entre le fin de la petite épicerie de Radcliff et celui qu’elle avait gouté et ramené de France, était notable. Elle attrapa la bière qu’il lui tendait, un sourire de remerciement sur les lèvres. Il allait bien qu’il disait. Elle n’était pas dupe, il ne fallait pas oublier qu’elle était flic à l’origine et Aldrich, un terrible menteur de toute évidence. Mais elle n’allait pas non plus insister, elle n’était pas son psy. Juste une amie qui voulait lui apporter son soutien et sans doute que ça devait aussi passer par le fait de ne pas insister comme une grosse chieuse. « Okay. » Qu’elle se contenta de répondre, le sourire encore accroché aux lèvres alors qu’elle avait tendu le bras pour attraper sa main, quelques secondes, sans le lâcher du regard, comme pour bien lui signaler qu’elle était là s’il avait besoin et qu’elle le soutenait. Elle ramena sa main vers sa bière pour l’attraper et en avaler une gorgée, s’apprêtant à répondre à ses questions avant qu’il ne parte pour revenir peu de temps après avec un sac cadeau, venant de Léda apparemment. « Merci, c’est gentil. » Clara était gâtée par Léda, par Aldrich, par elle aussi, par tout le monde. Mais Isolde était certaine qu’elle le méritait, cette gamine étant, à ses yeux, la plus parfaite du monde. Elle garda le sac à côté, préférant le déballer avec Clara, même si elle n’était pas bien sûr que la petite comprenne grand-chose à tout ça. « La tour Eiffel, est vraiment plus impressionnante en vraie qu’en photo. Et le fromage français est à la hauteur de sa réputation. » Même mieux que ça d’après elle. « Mais le mieux, c’est les macarons. Je crois que j’ai jamais mangé quelque chose d’aussi bon que ça. » Et elle en avait bouffé des trucs dans sa vie de toute évidence. Mais elle était tombée amoureuse des macarons hors de prix qu’elle avait pu trouver en France. « Clara va bien, au moins elle, je suis pas bien sûre qu’elle ait remarqué le décalage horaire. » C’était un bébé après tout et les bébés dormaient beaucoup. » Cesare va bien aussi. Il est encore plus bronzé que moi, comme d’hab’ la vie est injuste. » Forcément hein, naturellement, il était plus bronzé qu’elle et dès qu’il se mettait au soleil, il bronzait eu un rien de temps alors qu’elle, elle avait pris des couleurs, mais rien d’exceptionnel non plus. « On est resté cinq jours à Paris et après on est descendu dans le sud, à la plage. C’était vraiment bien. » Mieux que bien même, ça avait été deux semaines parfaites, deux semaines dont elle avait vraiment eu besoin, elle revenait de toute évidence plus en forme qu’elle n’était partie.
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