Daria X…

C’est la seule chose qu’elle sait d’elle, de ses véritables origines et de sa vraie famille. Abandonnée devant un orphelinat le 4 juillet 1993, il n’y avait pas de papier, pas de lettre explicative, seulement le bébé qu’elle était avec une gourmette au poignet au prénom de Daria. Dans ses mauvais jours, elle en vient à se dire que ce n’est même pas son prénom et, dans ses jours curieux, elle imagine que c’est un indice pour la mener à ses origines. Mais, la plupart du temps, elle se veut raisonnable et se dit qu’il n’y a rien à tirer de cette gourmette – qu’elle garde pourtant précieusement – et qu’elle est seulement un bracelet pour lui donner un prénom à défaut de lui donner une origine et une famille.

Daria X c’est cette petite fille qui évolue dans un orphelinat, qui pense que cet endroit est sa famille parce qu’elle ne connait que ce lieu. Une famille, parfois, un peu dure qui l’envoie ailleurs, chez d’autres gens, avant qu’elle ne revienne au point de départ. A croire que c’est une sorte de destin, un truc déjà écrit : quoiqu’elle fasse, quoiqu’elle dise, elle revient toujours aux portes de cet orphelinat. Elle veut sa vie, pas seulement une page blanche dans un dossier, et se choisit un deuxième prénom. Pipa, ça sonne bien, ça fait princesse et, dans son imaginaire, c’est ce qu’elle est… Une princesse veillant, avec le plus grand soin, sur son royaume qu’est l’orphelinat et ses habitants qu’elle écoute, qu’elle console, qu’elle rassure et à qui elle raconte des histoires.

Elle se sent chez elle et connaît tout le monde entre ces murs, quand un nouveau arrive elle va rapidement vers lui pour l’aider dans cette nouvelle demeure. Et puis il arrive, lui, tout nouveau, tout jeune et elle a envie de le protéger plus que les autres sans savoir pourquoi. Ce n’est qu’une enfant, elle n’a pas besoin de se poser des questions, les choses vont d’elle-même et bientôt elle ne le quitte même plus. Ils grandissent doucement ensemble et Daria se dit qu’il l’aide autant qu’elle essaye de veiller sur lui. Les deux sont inséparables, si bien qu’on les nomme les jumeaux sans qu’ils ne trouvent à y redire quelque chose. N’est-ce pas ce qu’on veut, en tant qu’orphelin : avoir une famille, une fratrie ? Ils ne se quittent pas depuis leur quatre ans alors ce surnom lui va bien, elle joue le jeu sans avoir à se forcer ou même avoir à hésiter quand elle dit « mon jumeau » pour parler de lui.

Leurs différences de caractères se complètent d’une certaine manière, il la rend plus téméraire lorsqu’elle le suit dans ses plans, elle essaye de le rendre plus réfléchi quand il fonce sans prendre le temps de la réflexion. Ils continuent de grandir, cultivant leurs points communs et préservant leurs différences, partageant même une certaine crainte de l’orage. C’est bête d’avoir peur d’un phénomène naturel, à moins que ce ne soit qu’une peur fictive pour avoir une raison de le rejoindre le soir et passer encore un peu plus de temps avec lui. C’est d’ailleurs une nuit d’orage, en 2003 qu’il lui propose de prendre son nom, pour rendre plus officiel ce surnom qui les poursuit, pour continuer de remplir cette page blanche qu’est le passé de Daria.

 Daria Rosenbach, nouveau nom, nouveau lieu…

Sans être séparée de Wade, c’est toujours en 2003 qu’ils sont envoyés dans un nouveau foyer. Si l’idée d’aller dans un endroit inconnu l’angoisse, elle est contente de rester avec lui et essaye de faire face à l’impression de quitter la seule maison qu’elle a toujours connue. L’intégration est, finalement, plus facile que ce qu’elle imagine, les deux retrouvent bien vite leur habitude et ils se lient rapidement à Céleste, la fille du directeur. Daria partage son temps entre les aventures que peut inventer Wade, Céleste qui les suit et ses études. Bien que jeune, elle reste studieuse avec des envies bien précises sur ce qu’elle veut faire plus tard.

A 14 ans, elle découvre qu’elle n’est pas comme tout le monde. Capable de créer des disques de téléportation elle n’est pas très à l’aise avec cette idée, sûrement la peur de l’inconnu et de ce qu’elle ne maitrise pas. Mais Daria n’est pas toute seule et Wade premier témoins de cette particularité, est d’une grande aide dans l’acceptation de cette différence mais aussi dans son utilisation. Les années passent et Wade décide de s’engager, elle a presque espéré que cette idée lui passerait avec le temps, que ce n’était qu’une envie d’enfant et qu’il changerait d’avis. Elle ne peut pas l’empêcher, elle le laisse partir, ce qui ne veut pas dire qu’elle le vit bien.  

Dans son propre appartement, elle se sent bien seule et bien différent de la vie qu’elle a toujours connue. Heureusement, elle a réussi ses examens pour devenir institutrice et occupe, donc, son temps en tant qu’apprentie. Dans une salle de classe, elle doit dans un premier temps observer une institutrice pour voir à quoi ressemble vraiment le quotidien dans ce travail. Puis viendra le temps où elle l’assistera et enfin celui où ça allait être elle qu’on évaluerait avant d’avoir sa propre classe. En attendant, elle prend ce travail à cœur et accroche bien avec un homme rencontré lors d’une virée entre collègues. Ils ne leur faut pas plus de 3 mois pour qu’il vienne emménager chez elle, Daria croit en l’amour et occulte le fait que ce n’est qu’un manque qu’elle a besoin de combler. Le couple fonctionne pourtant bien, ils ont leurs habitudes, leurs petites disputes vite passées, une vie presque normale. Tout va bien jusqu’à ce qu’elle apprenne le retour de Wade et sa blessure qui l’a fait revenir plus tôt. Elle passe son temps lire à aller le voir, à s’occuper de la paperasse et, un soir chez elle, la crise ne put se résoudre. Celui qui partage sa vie ne comprend pas cette dévotion qu’elle porte à Wade et vit mal l’abandon dont il est la victime. C’est quand il lui demande de faire un choix qu’il est invité à faire ses valises et aller se trouver un autre endroit. Daria n’a pas de choix à faire, et n’en aura jamais tellement il est évident qu’elle se tournera toujours vers ce jumeau.

Son appartement ne reste pas vite très longtemps, Wade s’y installe. Ça lui convient bien, de cette manière elle essaye de l’aider dans sa convalescence puis retrouve une proximité qui lui avait manqué. Elle continue son emploi, à s’entraîner avec son pouvoir, à être fière de ce qu’elle est malgré le fait que ça ne soit pas l’avis de la majorité dans un contexte qui devient de plus en plus compliqué. Elle finit même par parler de Uprising, de son appartenance à ce groupe, de ses idéologies à ce sujet jusqu’à lui proposer de les rejoindre. Elle croit assez à cette cause pour, quand l’occasion se présente, le pousser à accepter de rejoindre les Hunters pour avoir un regard sur leurs agissements

A ce jour, Daria se dit qu’il serait bien de reprendre ses envies d’enfants. Urgentiste, elle ne peut l’être mais peut-être que si elle met assez d’argent de côté elle pourra suivre des cours du soir pour devenir infirmière. Ça ne reste qu’une idée en tête, un projet qu’elle n’est pas certaine de pouvoir réussir entre un emploi du temps déjà bien chargé entre son emploi et le temps qu’elle passe au sein de Uprising.

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