Sujet: Re: Aspen | I've some bad news... Dim 6 Nov 2016 - 16:51
I've some bad news...
Moira & Aspen
Avec ce torrent de révélations et d’émotions, si Aspen avait été fumeuse, surement aurait-elle profité de cet instant précis pour lui proposer d’en griller une. Sauf qu’à voir le teint parfait de chacune des deux demoiselles, il était clair qu’elles étaient plus portées sur les biscuits et les fruits que sur le tabac. Toujours était il qu’Aspen avait entendu de quoi cogiter plusieurs nuits d’affilées, même si elle ne savait pas encore si c’était une bonne ou une mauvaise chose. Alors elle écoutait Moïra lui expliquer qu’au final, elle n’avait jamais regretté d’être une mutante, mais que si c’était ce qui l’éloignait de son frère, alors elle serait prête à lui céder ses pouvoirs exceptionnels sans hésiter une seconde. Elle comprenait ce qu’elle voulait dire : elle-même aurait fait absolument tout pour Lorcan et Calista, et elle s’inquiéterait de découvrir que l’un d’entre eux la détestait sans véritable raison.
- Mouais, peut être que tu devrais vérifier ces fréquentations, juste au cas où … voir si il a des nouveaux potes depuis quelques mois, quelques semaines, on ne sait jamais… Et si tu as besoin de faire flipper quelqu’un, surtout quelqu’un de euh … de mutant, tu sais qui appeler…
Bon, c’était peut être dit un peu maladroitement, mais l’attention était louable : elle l’avait remarqué avec Charlie Monroe, cette mutant qui oeuvrait parmi les hunters, mais ses proies étaient souvent prises au dépourvue de devoir affronter l’une de leurs semblables. Si Moïra devait se battre contre un mutant, aurait elle le courage, l’expérience pour le faire ? Parce qu’elle, oui. Elle avait été éduquée, entrainée pour lutter contre ce genre de menaces, alors si elle pouvait donner un coup de main à la violoniste, elle le ferait sans hésiter. Un monde où Artur Kovalanein serait moins con serait nécessairement un monde meilleur.
Aux compliments de Moïra, Aspen répondit simplement avec un sourire modeste : il était vrai que lorsqu’on parlait chiffons et mode, elle était plutôt dans son jus, et l’air ravie de la violoniste achevait de la convaincre qu’elle avait de quoi l’aider un peu. Une aide gracieuse et sans conséquence sur la vie de qui que ce soit, c’était quand même appréciable, non ?
- Le nom de sa copine ? Bien sur, puisque je l’ai rencontré, plusieurs fois même… Elle s’appelle Pietra. Et, malheureusement pour moi, heureusement pour lui, elle est vraiment cool. Et, oui, plus j’y réfléchis, plus je pense que oui, c’est le coup d’un mutant. Je peux pas…. je peux pas croire que j’aurai pu faire tout ça si j’avais pas été sous l’emprise de … d’un truc. Je saurais pas te dire ce que c’était précisément, je ne suis pas experte en mutation, enfin pas sans avoir le type devant moi… Mais, oui, j’avais juste l’impression d’avoir seize en à nouveau. Pas de jalousie, pas de doute, rien de négatif, rien que de l’affection, de l’attirance et de la douceur … c’était pas désagréable hein mais c’était … Enfin c’était pas du vrai. Ça aurait pu l’être dans le passé, ou dans d’autres circonstances, mais pas ce jour là, pas comme ça …
Elle secoua la tête, consciente que ses explications n’étaient probablement pas franchement éclairantes, mais elle ne savait pas comment verbaliser vraiment ce qu’elle avait ressenti, toute cette soirée là. Elle avait l’impression d’avoir rêvé éveillée, comme spectatrice de ses propres actions. Et ça, ça faisait quand même pas mal flipper.
- Je sais pas franchement si j’ai du temps à consacrer à ça… Mais maintenant que je suis au courant, je suppose que son emprise sera plus aléatoire, et surtout, si je sens qu’il se passe un truc, je saurais rapidement qui j’ai croisé ce jour là, et là …. Il risque de passer un sale quart d’heure. Voire une sale demi heure.
Parce que si il y avait bien une chose qu’Aspen ne supportait pas, c’était les manipulateurs. Un mouvement de tête encore, et elle chassa ces idées sombres et malsaines de sa tête pour se concentrer sur l’histoire de Moïra : c’est qu’elle en apprenait des choses, aujourd’hui. Elle l’écouta parler de ce fiancé parfait qui avait été le sien pendant des années, mais au ton hésitant qu’elle employait, Aspen avait vite deviné que l’histoire ne s’était pas vraiment bien terminée, malheureusement … et à raison. Il avait été tué, c’était terrible. Mais surtout, maintenant qu’elle savait ce qu’était Moira, cet aveu prenait un tout autre sens : elle aurait mis sa main à couper que cet homme idéal était lui aussi un mutant, et qu’il s’était fait coincé par un chasseur, quelque part, qui avait balancé son corps dans une fosse en attendant que la nature fasse le reste. C’était terrible, mais c’était les techniques classiquement employées par ses pairs. Aspen attrapa la main de Moira pour la serrer, fort. C’était ça, que les hunters oubliaient, souvent. Les dommages collatéraux. Les gens qui restent, derrière.
- Je suis sincèrement désolée, Mo’… Personne ne devrait à subir tout ça, personne…
Le reste des remarques de la mutante lui tirèrent une sacré grimace. Elle n’avait pas l’air de comprendre, vraiment, elle ne semblait pas comprendre … Noeh, il était compliqué. Et elle-même n’était pas simple non plus.
- On a déjà essayé tu sais, mais … Quand je suis avec lui, j’arrive pas à baisser la garde, parce que, je sais, c’est ridicule, totalement ridicule, mais … Je sais que si je baisse la garde, si je le laisse se réinstaller dans ma vie … Je vais retomber amoureuse. Je vais retomber amoureuse de lui, et je vais en souffrir, parce que je ne pourrais pas lui faire choisir entre sa copine et moi. Et puis si il la choisit et pas moi, encore … Je crois que mon égo n’y survivra pas, haha. Alors non, je préfère, ahem, prendre du recul, et essayer de voir si il n’y a pas, quelque part, un gars qui pourrait passer au-delà de la comparaison… et au pire j’aurai toujours mon taff et mes amis…
Un soupir, encore. Elle ne l’avait jamais formulé aussi ouvertement, cet aveu de ses sentiments couvant encore sous la braise, ses sentiments pour Noeh. Etait ce parce qu’elle était encore légèrement sous influence ? non, même pas. Elle avait toujours aimé Noeh, elle l’adorait, cet abruti, même dans ses accès de rage et de colère intense, malgré ses mensonges et ses trahisons. C’était peut être pathétique, mais c’était comme ça. Elle ne savait pas faire autrement que d’aimer Noeh, d’une manière ou d’une autre. La remarque sur Martial lui tira un gloussement, mais elle ne rajouterait rien de plus. Elle avait tout dit sur le sujet, probablement :
- Martial ? Il était un peu trop sérieux pour moi, j’avoue, mais c’est vraiment un type chouette … Et …. Maintenant, tu as fait le, le deuil de ton ex fiancé ? Tu n’as pas un tout petit, petit, petit crushounet pour quelqu’un ? Parce qu’il parait que ça fait du bien, de craquer gentiment sur quelqu’un… Regarde, moi, j’ai une garçon très très mignon avec qui je m’entend bien, à New York … C’est pas vraiment de l’amour, clairement pas pour l’instant, mais ça m’évite de penser à quelqu’un d’autre… et c’est reposant, parfois. Tu vois ce que je veux dire ?
Sujet: Re: Aspen | I've some bad news... Dim 11 Déc 2016 - 22:22
I've some bad news...
Moira & Aspen
Surveiller les fréquentations d'Artur... Elle en avait de bonnes, Aspen, mais ce n'était pas si simple ! Artur cultivait le secret comme un jardin privé empli de plantes carnivores et vénéneuses, s'en approcher, c'était comme tenter de s'immiscer dans son esprit : ça relevait de l'impossible. Je ne savais pas ce que mon frère avait en tête, pas plus que je ne savais qui était ses amis et fréquentations à Radcliff. Tout ce dont j'étais persuadée à présent, c'est que quelqu'un tirait les ficelles dans l'ombre, et qu'il était de mon devoir de le trouver et de lui passer l'envie de siphonner la cervelle d'Artur. La mine triste, je baissais les yeux.
« Mon frère ne me fait plus confiance... Il ne me confie plus rien, il se méfie de mois... Il a toujours été assez secret, mais depuis qu'il est arrivé à Radcliff, je ne l'ai jamais vu aussi fermé ! Ne t'en fais pas, je... Je vais me débrouiller. Artur est vicieux, je ne veux pas que tu prennes de risques avec lui ou pire, avec la pourriture qui lui a retourné la tête. »
Et ça me peinait de dire ça, tout autant que ça me peinait de ne pas être en mesure de l'aider. Mais n'étais pas certaine pour autant d'avoir envie d'inclure d'autres personnes à cette histoire. Je ne voulais pas lui donner l'impression d'un complot, surtout pas. Aussi changer de sujet me sembla-t-il être l'idée du siècle, tant songer encore à tous mes problèmes familiaux me minait le moral. L'écouter évoquer ce petit con de Callahan, qui semblait avoir la jugeote d'une moule avariée, c'était moins prise de tête... Enfin seulement pour moi ! Je portais mon verre à mes lèvres et manquait de m'étouffer avec mon smoothie lorsque la rouquine évoqua une Pietra. Une Pietra super chouette, qui plus est. Alors ça si ce n'était pas une coïncidence.
« Minute... Pietra ? Genre comme Pietra Nelson-Byrd ? J'connais une Pietra, une fille super chouette, qui plus est, c'est la coloc d'un ami et une amie aussi... Fin bref... Si c'est elle, le monde est sacrément petit ! Et ça rend pas les choses plus simples, sauf sur un plan : c'est définitivement Noeh le con de l'histoire, parce qu'il a trouvé le moyen de se retrouver pris entre deux filles super cool. »
Cette révélation passée, je songeais à ce qu'Aspen avait dit au sujet du mutant qu'elle pensait responsable de son petit passage de folie pure.
« Et... Sur le coup, ça t'a semblé logique d'aller le voir ? Je veux dire, tu avais le sentiment que c'était ta décision, ou ton corps était en pilote automatique ? On dirait pas un contrôle des mouvements ou de la volonté, ça ressemble plutôt à... Comme s'il pouvait vraiment jouer avec tes sentiments... Tu crois qu'il serait capable de l'inverse ? Genre de te faire haïr quelqu'un que tu aimes ? Si c'est le cas, ça fait vraiment froid dans le dos, ce genre de mutant est beaucoup trop dangereux... »
Avec le temps, j'étais devenue plus modérée au sujet des mutants. Fut une épique où j'aurais clamé haut et fort en être une, et où j'aurais défendu le mutant contre le chasseur. Maintenant... J'avais conscience que certains de mes congénères n'étaient pas des bisounours mais plutôt des monstres à enfermer. Ca ne m'empêchait pas pour autant de ne pas cautionner le meurtre. Je me contentais simplement de hocher la tête lorsqu'Aspen émit la menace de faire passer un sale quart d'heure au mutant qui l'avait manipulée. Elle voulait se venger, c'était compréhensible, mais mon instinct me hurlait que c'était aussi une chasseuse, probablement très habile avec un revolver ou un poignard, et que le sale quart d'heure en question risquait bien d'être le dernier que le mutant passerait sur cette Terre. Je n'approuvais ni ne désapprouvais, et c'était bien ce qui me gênait. Parfois, je me sentais lâche de ne pouvoir être en mesure de faire le ménage moi-même, à d'autres moments, je me sentais soulagée de faire partie des ses mutants capables d'affirmer haut et fort que le meurtre ne faisait pas partie de mes habitudes.
Alors, vidant mon sac comme si c'était nécessaire et vital, je racontais à Aspen tout ce que j'avais pu traverser, tout ce qui m'avait rendue si amère et peureuse, tout ce qui me faisait me dire que dans un monde où mutants et humains s'entendaient, jamais rien de tout cela ne serait arrivé. Je n'aurais pas eu à me poser de questions, ni à mettre les pieds à Radcliff, dans un monde ordinaire, j'aurais été mariée depuis six ans, et probablement mère de deux ou trois petits monstres. Dans un monde ordinaire, je n'aurais pas eu peur de mettre le nez dehors, ni honte d'affirmer être une mutante, tout simplement. Avec un pâle sourire, je serrais doucement la main d'Aspen.
« C'est pour ça que je refuse que quiconque vive la même chose que moi... C'est pour ça que cette guerre me met hors de moi... »
Pourtant, en gentil petit Cupidon que j'étais, je voulais voir mon amie heureuse, et nul besoin d'être devin pour voir que ce n'était pas le cas. Si l'amour qu'elle avait éprouvé pour Noeh s'était tarit, il demeurait toujours quelque racines fermement ancrées dans son cœur, des racines qui semblaient prêtes à donner naissance un nouvel amour, plus fort, plus puissant, mais aussi plus fragile. Un amour qui ne supporterait pas la trahison, et je ne pouvais que la comprendre sur ce point.
« Je comprends c'que tu veux dire, ouais... C'est difficile de vouloir lui tomber dans les bras si tu sais qu'une autre lui a mis le grappin dessus... Pour le coup, va falloir qu'il fasse un choix, lui aussi, parce que tu ne vas pas l'attendre éternellement, et canon et chouette comme tu es, je suis sûre que tu trouveras chaussure à ton pied en un rien de temps ! En tout cas, je serais un mec que j'aurais trouvé mieux que des cookies et un smoothie pour te draguer ! »
Un peu d'humour histoire de détendre l'atmosphère, c'était l'infaillible technique Marius qui avait fait ses preuves. Malgré tout, je voyais bien qu'Aspen souffrait de tout ça, et c'était probablement ce qui l'empêchait d'avancer. Doucement, je lui frottais le bras avec compassion.
« Quand il aura fait son choix, tu seras fixée... Ça serait juste sympa de sa part, et ceux pour toi et Pietra, qu'il arrête de tourner en rond ou de faire l'autruche ! »
La suite en revanche, je ne la vis pas venir ! Si admettre que Martial avait été mon crush de jeunesse, ce fantasme d'ado pour le beau musicien ténébreux à la dextérité remarquable était une chose facile et révolue, le reste... Je sentis immédiatement mes joues s'empourprer, pour une raison qui m'échappait. Non mais... Pourquoi je rougis, là ? Y a personne, dans ma vie ! Des aventures à droite à gauche, rien de sérieux, rien de... Aaron. Son nom s'imposa à mon esprit avant que j'ai pu réaliser que j'étais tombée dans le panneau.
« Oh heu... Heu... Bah... J'ai eu deux trois histoires sans importance, hin... Fin... J'avais toujours l'espoir de retrouver William, alors je ne me suis pas engagée mais... Je crois que je commence à faire mon deuil, oui... »
A accepter l'idée d'avancer, de me relever, de me reconstruire... Et surtout à envisager de construire quelque chose avec quelqu'un d'autre.
« Y a bien quelqu'un... Enfin quelqu'un... Un ami, un type formidable... Il est gentil, ouvert d'esprit, il me fait rire, il est mélomane... », sentant que j'avais le regard dans le vague et un sourire niais, je me ressaisis immédiatement. « Mais il a bien dix ans de plus que moi, et puis il a une fille ado, il ne risque pas de s'intéresser à moi, ça tu peux me croire. »
On la sentait dans ma voix, la déception, parce que je ne me faisais pas d'illusions : Aaron ne risquait pas de s'intéresser à moi, j'étais trop jeune, trop brisée, pas assez et un peu trop tout, au final. J'étais une connaissance, au mieux une amie pour lui, quand bien même éprouvais-je pour lui cette attirance que je peinais à refréner.
« Enfin bon... C'est qui ce garçon de New-York ? Dis-moi tout ! Il ressemble à quoi, il fait quoi dans la vie ? Tourner la page, c'est souvent difficile, mais c'est aussi nécessaire pour avancer... »
Et cette conversation aurait pu se poursuivre pendant un bon moment, si mon téléphone n'avait pas sonné sur la table, me rappelant qu'il fallait que je me prépare si je ne voulais pas que mon agent me tape sur les doigts alors que j'avais rendez-vous le soir même avec un chef d'orchestre à l'autre bout de l'état.
« Et merde... La musique m'appelle. Si je suis en retard, mon agent va me tuer ! Et crois-moi, il est flippant quand il s'y met ! »
Sujet: Re: Aspen | I've some bad news... Mar 20 Déc 2016 - 10:28
I've some bad news...
Moira & Aspen
Cette conversation avec Moïra lui laissait une saveur douce et amère sur le bout de la langue : elle était soulagée qu’il n’y ait plus de secrets entre elles, c’était important, et en même temps, cela faisait encore tellement d’informations à digérer … Ce mutant inquiétant qui rodait autour d’elles, qui manipulait leurs entourages sans qu’elles puissent faire quoi que ce soir… Et puis Moira connaissait Pietra, elle savait que son père était le meurtrier de sa propre mère… ça faisait beaucoup de choses d’un coup, et elle était presque surprise de ne pas avoir demandé un verre de vin à Moïra pour digérer tout ça. Enfin, peut être qu’à force d’encaisser les nouvelles, elle était plus costaud qu’elle voulait bien le croire… Enfin bon. Aspen esquissa un petit sourire en coin quand Moïra lui promit un nouvel amoureux qui la traiterait avec un peu plus que des cookies. James semblait être le genre de garçon qui pourrait lui correspondre, avec du caractère, ce qu’il faut d’humour et de second degré, une solide confiance en lui et en l’avenir … Aspen se sentait bien avec lui, il avait de grands bras chauds et toujours ouverts pour elle, alors … C’était toujours mieux que ceux de Noeh qui s’occupaient d’une autre, pendant ce temps là. Aspen termina sa boisson d’un trait, se léchant la commissure des lèvres, écoutant l’autre rousse avec attention, alors qu’elle lui avouait qu’elle n’avait pas été bien attachée à qui que ce soit ces dernières années, mais qu’à présent … Hum, la description que lui fit Moïra ne lui rappela personne, mais si cet homme avait pu attirer l’attention et l’affection de la concertiste, c’était que cela devait être quelqu’un de bien.
- Bah ! l’age ça ne veut pas dire grand-chose, ça se saurait quand même… Et puis si toi, tu es heureuse, et que tu lui plais aussi, les autres, tu t’en fous… Je veux dire, si il faut commencer à s’arrêter à ça, on ne sera plus jamais heureuses, autant demander à nos pères de nous trouver des maris et … oh, seigneur, j’aurai peur du résultat !
Elle pouffa en jetant un clin d’œil complice à Moira, avant que le téléphone de cette dernière ne se mettre à vibrer nerveusement. Un coup d’œil de l’autre rousse suffit à faire comprendre à Aspen que leurs bavardages étaient terminés. Aspen se redressa, époussetant les miettes de biscuits sur ses jambes, puis s’étira, faisant craquer quelques articulations au passage : elles étaient restées un bon moment sans bouger, et elle avait l’impression d’être totalement groggy, mais cela finirait par se dissiper :
- Tu as besoin d’un chauffeur ? Je me vois mal retourner chez moi et digerer tout ça toute seule… Tu sais quoi ? Je t’accompagne, je ne bosse pas demain. Comme ça si ton impressario ronchonne, on sera deux pour lui tenir tête, et je pourrais lui parler jeunes créateurs. Allez, vendu, c’est parti !
Oui, c’était une bonne idée, et Moira semblait penser la même chose, à la voir enrouler son bras autour du sien. Après tout ce qu’elles venaient de partager, elles n’étaient plus à cinq heures près. Et puis comme ça, elles pourraient passer la route à parler d’Aaron et James, il y avait matière à tenir tout le trajet, à n’en pas douter …