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 (fst - celestron) like father, like daughter

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Celeste Trager
Celeste Trager

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SUR TH DEPUIS : 13/09/2015
MessageSujet: (fst - celestron) like father, like daughter   (fst - celestron) like father, like daughter Icon_minitimeVen 20 Mai 2016 - 15:38

Celeste a la main droite plaquée sur sa joue, son téléphone dans l'autre et son regard rivé sur l'écran. Elle laisse son pouce glisser sur ce dernier, son fil d'actualité instagram défilant sous ses yeux. Ensuite, elle passe sur facebook. Elle se dit qu'avec la tête qu'elle va avoir bientôt à cause de ces satanés dents qui la font souffrir, elle ne pourra plus jamais publier quoi que ce soit en ligne, ses profils tomberont dans l'oubli et ce sera la fin de sa vie sociale – internet ou non. L'enfer. Quand le visage de son père apparaît soudain à l'écran, la jeune Trager s'empresse de décrocher. “Papa mais pourquoi tu répondais pas ! J't'ai appelé trois fois ! Aïe. Mais oui j'ai maaaaaal. Aux dents, 'fin l'infirmière a dit qu'il y en avait qu'une d'enflammée mais je souuuuuffre. J'crois que je vais mourir papa, je souffre trop...” Si son père pouvait la voir, il se retrouverait face à la bouille la plus boudeuse de Celeste. Voyant l’infirmière se rapprocher avec une compresse, l'adolescente relève les yeux vers elle avant de s'en saisir et de se l'appliquer sur la joue droite. Elle se reconcentre alors sur son téléphone, se tournant sur le côté pour murmurer à son père : “Papa ? Tu peux venir me chercher ? J'veux pas mourir au lycée, ça craint trop. L'infirmière dit que c'est une rage de dent mais je suis sûre qu'elle ment, ça existait qu'au Moyen-Âge les rages de dents, pfffffffffff... Tu viens quand ? Tu viens vite hein ?”, qu'elle le supplie d'une toute petite voix, alors que ses lèvres forment un « aw » silencieux. C'est que chaque mot devient un supplice au fil des minutes, mais pour une grande bavarde comme Celeste, arrêter de parler, c'est mission impossible. Après avoir raccroché, l'adolescente pousse un soupir, tente de trouver une position confortable sur son siège pour soulager ses dents et évite avec précaution le regard noir de l'infirmière derrière son bureau. Cette femme est vraiment trop nulle. Et méchante. Et moche. Et... Le temps a dû filer vite car soudain son père apparaît dans l'encadrement de la porte de l'infirmerie, ce qui détourne l'attention de Celeste pour de bon. “Papa !”, qu'elle l'appelle en se levant brusquement. Une fois proche de lui, elle l'entoure de ses petits bras et cache son visage dans son t-shirt. La lycéenne replonge un instant en enfance, comme à chaque fois qu'elle a mal quelque part et qu'il n'y a que son père qui puisse la sauver. “Elle a dit que j'allais perdre mes dents cette vieille peau, je la déteste, je suis sûre qu'elle a dit ça pour me faire peur, vieille peau, vieille peau, vieille peau”, qu'elle marmonne, la tête en bas, assez fort pour que son père puisse la comprendre, pas assez pour que l'infirmière puisse l'entendre de là où elle est. Relevant le visage vers son père, Celeste dépose son menton contre son torse et lui tire la moue la plus triste de son répertoire. “Tu me ramènes à la maison pas vrai ?
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Aaron Trager
Aaron Trager

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MessageSujet: Re: (fst - celestron) like father, like daughter   (fst - celestron) like father, like daughter Icon_minitimeVen 20 Mai 2016 - 23:10

like father like daughter
Celeste & Aaron



C’est agaçant cette histoire, tout de même. Parce qu’il est certain de l’avoir posé par là, ce papier. Par là, sur cette pile, sous ces enveloppes, quelque part sur son bureau, du moins. Les manches remontées, retroussées le plus haut possible, quelques boutons ouverts, Aaron doit le chercher depuis bien vingt minutes, ce foutu courrier et pourtant, impossible de remettre la main dessus. C’est fatigant, c’est agaçant, c’est exaspérant et s’il ne le trouve pas dans la demi-heure qui vient, il sait qu’il ne va pas en dormir de la nuit. De la semaine. Respire, Aaron, respire, ferme les yeux, cesse de t’agiter et cherche dans ta mémoire ce que tu as bien pu en faire, de cet énième rappel envoyé par la banque pour te faire remarquer que pour le cinquième mois consécutif, tu ne fais pas que terminer le mois dans le rouge, mais tu le commences aussi. Le directeur inspire, lentement. Se calmer, c’est ce qu’il doit impérativement faire, au lieu de déranger davantage encore les trop nombreux papiers qui font de son bureau un amas informe de feuilles. Voilà, se calmer, c’est la solution. Se calmer, se lever, aller se servir un verre de scotch et le boire en quelques gorgées pour mieux éclaircir ses pensées. La brûlure de l’alcool trace son chemin dans l’œsophage, le simple fait de dégourdir ses jambes arrive enfin à détendre un peu Aaron qui redécouvre son bureau. Il y passera la journée, la soirée, la nuit, mais il classera l’ensemble. De toute manière, il ne peut pas être perdu, ce fichu papier. Donc il n’y a pas de quoi s’inquiéter. Voilà.

Sa main attrape une première feuille, ses lunettes remontent sur son nez à l’aide de son index. Mars 2016, ce sera la pile… la pile de droite, voilà. Il dégage un petit espace, pose religieusement le courrier lissé dans cet emplacement digne d’une partie de tétris. Ses doigts se saisissent d’une deuxième enveloppe. Emprunt. Avril. Il hésite… et allez, une seconde pile est nécessaire, un second espace est libéré et une pile d’enveloppes qui n’ont même pas encore été ouvertes, preuve de son manque d’enthousiasme à l’idée de lire encore et encore les mêmes relances, tombe à terre pour mieux s’éparpiller. Tant pis. Elles ne tomberont pas plus bas. Troisième… La sonnerie du téléphone l’arrache brutalement à sa détermination, ses tas volent lorsque ses mains cherchent avec précipitation son portable, quelque part là-dessous. Et tout aussi soudainement, Aaron fronce les sourcils. Celeste. Qu’est ce qu’elle a encore fait ? Il devrait s’en vouloir de penser ça, il le sait bien, mais ce genre d’appel est tellement récurrent depuis janvier qu’il ne peut que y penser maintenant. Il décroche sans attendre... mais il décroche trop tard, bien évidemment. Le temps qu’il trouve son portable, déjà, la sonnerie avait déjà retenti un peu trop de fois. Sans attendre, il numérote le numéro qu’il connait par cœur, tournant dans la pièce en enjambant à chaque fois qu’il le peu les enveloppes répandues au sol. Et dès que la sonnerie s’interrompt, il ne tarde pas cette fois à parler. « Oui ma princesse, qu’est ce qu’il y a ? » Dans son oreille, le bavardage de sa fille ne se fait pas attendre. Mal ? Que quoi… l’infirmière ? Rage de dents ? Il fronce les sourcils. « Celeste, si c’est une plaisanterie, ce n’est pas drôle… » Il a une voix fatiguée mais surtout, il se demande à quel jeu elle est en train de jouer. Et si elle joue réellement à un jeu. Après tout… il est trop tôt pour qu’il y ait des examens, et il est même trop tôt pour que… “Papa ? Tu peux venir me chercher ? J'veux pas mourir au lycée, ça craint trop. L'infirmière dit que c'est une rage de dent mais je suis sûre qu'elle ment, ça existait qu'au Moyen-Âge les rages de dents, pfffffffffff... Tu viens quand ? Tu viens vite hein ?”. Il ne lui en faut pas plus pour attraper ses clés à défaut d’avoir à attraper une veste. Le temps est encore bien ensoleillé et clément pour qu’il ne fasse froid, de toute manière. Et ce serait du temps perdu. Il cale son téléphone tout contre son oreille pour fermer la porte comme il peut. « Celeste, les rages de dent, ce n’est pas comme la peste, ce n’est pas une maladie qu’on peut faire disparaître… et tu ne vas pas en mourir… n’exagère pas non plus… » Sa main récupère le téléphone, il dégringole les étages, articule silencieusement à une éducatrice qu’il n’en a pas pour longtemps avant de sortir dans la rue. Le lycée n’est pas bien loin, il peut y aller à pied. Et en courant, même. « Bon, j’arrive tout de suite, on verra ça ensemble. A tout de suite »

Une rage de dents… Il a beau dire, il a beau avoir ce petit doute du et si ce n’était qu’un prétexte pour le faire venir ?, il s’inquiète un peu quand même. Parce qu’à défaut d’en avoir déjà eu une, il a dû emmener plus d’une fois l’un de ses pensionnaires chez le dentiste en urgence et déjà qu’il n’aimait pas les voir endurer ça, imaginer Celeste… Il court, marche vite, ralentit pour reprendre son souffle, court à nouveau une poignée de minutes. On lui indique, même si c’est clairement inutile, l’infirmerie, il a déjà la main sur la poignée pour ouvrir la porte et… “Papa !” Il n’a pas besoin de réfléchir pour savoir quoi faire, ouvrir les bras et enlacer sa fille qu’il ne veut pas voir grandir, à qui il veut bien faire des câlins même lorsqu’elle aura son âge et qu’il sera grabataire. “Elle a dit que j'allais perdre mes dents cette vieille peau, je la déteste, je suis sûre qu'elle a dit ça pour me faire peur, vieille peau, vieille peau, vieille peau” Un petit sourire précède son air faussement sévère et il murmure à l’oreille de sa fille un « Et bien… de toute évidence, ça a marché vu que tu as gobé tout ce qu’elle t’a dit… » Un petit sourire moqueur, ses mains passent dans les cheveux de Celeste avant qu’il ne consente à regarder l’infirmière. « J’espère qu’elle n’a pas trop été insupportable avec vous. Depuis combien de temps… ? » La réponse de l’infirmière, pourtant précise, entre dans une oreille et ressort par l’autre : Aaron a bien du mal à se concentrer sur ce qu’elle lui dit lorsqu’il voit le regard de Celeste. “Tu me ramènes à la maison pas vrai ?” Il lève les yeux au ciel, lui chatouille la nuque et remercie l’infirmière. Repos, pas de nourriture ni trop chaude, ni trop froide. Ne pas s’allonger, éviter de manger de ce côté, un bain de bouche… il acquiesce, n’ayant finalement qu’une hâte, que cette vieille peau le laisse avec sa fille. « Tu as toutes tes affaires ou il faut aller chercher ton sac quelque part ? On rentre à la maison et pendant qu’on prendra rendez-vous chez le dentiste, tu me raconteras tout ça. » Une main dans son dos, il pousse sa petite princesse dans le couloir. En route, mauvaise troupe. Et ce foutu papier de la banque attendra.



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Celeste Trager
Celeste Trager

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MessageSujet: Re: (fst - celestron) like father, like daughter   (fst - celestron) like father, like daughter Icon_minitimeSam 21 Mai 2016 - 16:56

Celeste garde encore un peu ses petits bras serrés autour de la taille de son père. Elle refuse de le laisser repartir sans elle, il peut pas faire ça. S'il la laisse dans cette infirmerie, il ne la reverra plus jamais, c'est sûr ! Cette infirmière a un manque de neurones impressionnant, là-haut, et les paroles de son père arrache un petit sourire boudeur à Celeste avant qu'elle ne confirme d'un hochement de tête. “Mais ouais, elle a insisté aussi...”, qu'elle souffle en jetant un coup d'oeil à la principale victime de la langue de vipère qu'elle est.  L'adolescente peut se montrer d'une naïveté incroyable par moment, et s'entendre rabâcher que perdre ses dents, ça n'arrive pas qu'aux personnes âgées ou aux petits enfants, ça peut briser des vies. Dont la sienne. Plissant les yeux face à la mine triomphante de l'infirmière, Celeste se détourne d'elle pour partir ramasser ses affaires installées sur la chaise à côté de celle où Celeste était assise juste avant. Ne se concentrant plus que sur son père, qui semble avoir pris la sage décision de ne pas la laisser dépérir dans ce lycée de l'enfer, la jeune Trager lui adresse un nouveau sourire. Pas trop grand, car sa main vient déjà appuyer contre sa joue droite pour apaiser la nouvelle vague de douleur qui la tiraille. “Oui, j'ai tout.” Sans perdre plus de temps, elle s'avance vers la sortie. Si son père désirait entendre la moindre politesse passer ses lèvres à l'attention de la vieille peau, c'était même pas en rêve. Jamais elle dirait au revoir à cette femme. Comme si elle le méritait.

De toute manière, Celeste ne peut pas se préoccuper de tout à la fois : et entendre son père parler de « dentiste », c'est bien plus important – et inquiétant – qu'être polie. “Le dentiste ?!”, que l'adolescente répète en se tournant brusquement vers lui. Son visage se crispe dans une brève mine de souffrance avant que sa main ne prenne le relais. Il faut que ça se calme, ça fait trop mal. Et cette compresse que lui a donné l'infirmière ne fait déjà plus aucun effet. C'est nul. Pourquoi ça n'arrive qu'à elle ce genre de trucs ? Aily elle n'a jamais rien elle ! Elle doit avoir la poisse. Ou alors c'est son corps qui réagit à nouveau à la perte de sa mutation. Ça serait donc ça son effet secondaire ? Ezekiel a dit que ça pouvait être moche, mais là... C'est injuste, vraiment dégueulasse, elle... elle peut pas avoir mal à la tête comme tout le monde ? Ou avoir un nuage de pluie qui la poursuit en permanence ? Mais pas ça, pas une rage de dents, ça craint trop, c'est la honte, tout le monde va le savoir dans pas longtemps en plus si elle ne fait pas attention à ne pas sortir de chez elle si la rage de dents commence à la rendre aussi rouge qu'une tomate ou aussi chelou qu'un mort-vivant... “Le dentiste va juste me faire souffrir encore plus que ça, j'suis pas obligée d'y aller...” Celeste essaye de réutiliser sa vieille méthode du regard attendrissant, mais dès qu'elle comprend que les choses risquent de se compliquer légèrement, elle n'hésite pas à se lancer dans le niveau supérieur. “Je veux pas y aller Papa, s'il-te-plaît, s'il-te-plaît, s'il-te-plaît !” En deux, trois pas, elle passe de l'autre côté de son père pour attraper son bras de sa main libre. Elle le serre fort, comme un doudou, régressant toujours au niveau de son âge actuel, si jeune encore, pour continuer à retourner dans cette enfance où son père cédait bien plus facilement à un de ses argumentaires si bien travaillés ! Mais plus maintenant.

Comprenant que ça ne sert à rien de plus insister, Celeste reste quand même accrochée au bras de son père mais desserre sa prise. Elle n'offre plus que sa mimique boudeuse au vide devant elle. “Je préfère avoir mal”, qu'elle lâche finalement, une fois postée devant sa portière. Son père ouvre la voiture et, une fois à l'intérieur, l'adolescente abandonne sa bonne résolution de ne plus en parler. “Si tu veux je... je souffrirais en silence, promis !”, qu'elle s'écrit. L'once d'espoir qui traverse un instant ses prunelles est vite remplacée par une vive douleur qui oblige la jeune fille à serrer les mâchoires. Ses lèvres forment un « aw » silencieux, qu'elle s'applique cependant à masquer à son père. “Je dirai rien.” Du tout. A aucun moment. Jamais il ne l'entendra jusqu'à ce que ça passe tout seul. Elle fera tout ce qu'il voudra : la vaisselle pendant des mois, elle passera la tondeuse, elle arrêtera de râler, elle rangera sa chambre, elle regardera un peu moins la télé. Tout ce qui peut lui faire plaisir si ça peut lui éviter de devoir se rendre chez le dentiste dans les prochains jours. “S'il faut ça va passer tout seul d'ailleurs, on sait pas.” Celeste hausse une épaule avec désinvolture avant de se saisir de son téléphone dans son sac de cours. Elle s'applique à ouvrir le plus grand la bouche, avant de caler le téléphone devant son visage, de manière à ce que son regard puisse presque apercevoir le fond de sa bouche et sa dent souffrante à travers l'écran-miroir. “HOn voit d'chjà pluch rien !”, qu'elle articule, tant bien que mal, alors que son visage acquiesce doucement et qu'elle jette un coup d'oeil de travers pour voir si son père l'écoute encore.
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Aaron Trager
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MessageSujet: Re: (fst - celestron) like father, like daughter   (fst - celestron) like father, like daughter Icon_minitimeSam 28 Mai 2016 - 23:34

like father like daughter
Celeste & Aaron



Aaron sait qu’il travaille peut être trop. Qu’il se réfugie éventuellement dans l’administration de l’orphelinat, dans l’éducation et le soutien des pensionnaires pour s’occuper mais aussi pour ne pas trop rentrer en conflit avec Celeste depuis qu’elle a commencé à lui échapper. Et il sait aussi que ce n’est pas une solution. Aaron a conscience que les nuits et les soirées qu’il passe à son bureau sont autant de nuits et de soirées qu’il ne passe pas avec sa fille, qu’il ne passe pas à discuter avec sa fille comme le ferait très certainement un bon père. Et il sait donc qu’il accumule un certain nombre d’erreurs sans savoir exactement par où commencer, savoir vouloir réellement changer son fusil d’épaule de peur que rien ne s’arrange mais que tout s’aggrave. Il travaille trop, donc. Mais… mais Aaron est dépassé et en toute honnêtement, il ne sait pas comme faire ni comment s’y prendre avec Celeste. Se borner à croire que les choses vont s’arranger d’elles-mêmes, c’est peut-être lâche, mais c’est le plus simple aussi. Et ça ne changera rien, ça ne changera jamais rien au fait que lorsque Celeste a besoin de lui, il abandonne tout ce qu’il fait pour se précipiter vers elle et la prendre dans ses bras, sa petite princesse, son petit ours en peluche, sa fille qu’il aimerait garder pour toujours auprès de lui. Un petit ours en peluche qui a un sacré don et pour le faire sourire, et pour lui faire froncer les sourcils. Un sacré don pour le rendre fou d’inquiétude et l’exaspérer dans un même temps. Comme maintenant. “Mais ouais, elle a insisté aussi...” Un petit rire agite les épaules du papa lorsqu’il ébouriffe Celeste, juste avant qu’il ne se mette à écouter non sans difficulté les consignes de l’infirmière qui lui confirment sans qu’il n’y ait plus de doute à avoir que Celeste souffre bien d’une rage de dents et que son actrice de fille n’est pas en train de simuler. Loin de là. Et maintenant qu’il a toutes les informations en main… Rentrons. Il n’a même pas le temps de terminer sa phrase que Celeste est déjà hors de la pièce. Un soupir, exaspéré, il hésite pendant un instant.

Rester dans la pièce, croiser les bras et attendre que sa fille revienne d’elle-même faire preuve d’un soupçon de politesse ou céder cette fois parce qu’il n’a ni l’envie ni la patience d’être celui qui lancera la confrontation aujourd’hui ? « Celeste… » Le reproche est présent, sa fatigue aussi et sa reddition… est finalement si évidente qu’il se demande si un jour il retrouvera la force de ne pas laisser couler. « Merci de l’avoir supportée. Et de m’avoir appelé. » Il s’excuse pour le comportement de sa fille, avant de sortir de la pièce en ayant conscience qu’encore une fois, il a certainement loupé quelque chose ; Celeste est là, à l’attendre. La suite du programme ? Elle est plutôt clairement définie : repos pour le reste de la journée, repos pour elle, repos pour lui, le temps qu’il puisse prendre rendez-vous chez “Le dentiste ?!” Aaron baisse la tête dans la direction de Celeste. « Oui, le dentiste, on ne va pas laisser ça s’infecter davantage… » Et pour le coup, la discussion n’est même pas possible. Ou envisageable. Oh non, elle n’est pas envisageable. “Le dentiste va juste me faire souffrir encore plus que ça, j'suis pas obligée d'y aller...” Un soupir, Aaron lève les yeux, les dents serrées. Autant entendre sa fille traiter l’infirmière de vieille peau le faisait sourire par la ressemblance évidente qu’il y avait entre ce comportement et celui que pouvait avoir Chiara, autant là… « Celeste, je ne te demande pas ton avis, on prend rendez vous et tu y iras. » Et s’il te plait, ne fais pas ta tête de mule. La fin de la phrase reste implicite mais elle ne devrait pas avoir à faire beaucoup d’effort pour l’entendre. x“Je veux pas y aller Papa, s'il-te-plaît, s'il-te-plaît, s'il-te-plaît !” Un claquement de langue, il s’arrête lorsqu’elle le serre et le regarde avec… « Non… pas ce regard, ça ne fonctionnera pas. » Autant lorsqu’il la punit de sortie, autant lorsqu’il aimerait qu’elle se couche un peu plus tôt, qu’elle termine son assiette ou range sa chambre, il se fait avoir par ce genre de regard qui ne peut que le faire sourire et craquer, autant quand la santé de Celeste est en jeu… sa voix se durcit, il la prend par les épaules pour la forcer à le regarder. « Celeste, je ne te demande pas ton avis. Dès qu’on est à la maison, j’appelle le dentiste, point final. » Et la discussion est close. Le regard d’Aaron se veut clair sur ce point, espérant que le message est passé.

Je préfère avoir mal. Si tu veux je... je souffrirai en silence, promis !” Il s’installe, règle son rétroviseur. Il sait que dans ces moments-là, il vaut mieux la laisser parler. Peut-être que lorsqu’elle n’aura plus rien à dire, elle se taira, peut être non, il ne se lasse pas de tenter de découvrir une limite au bavardage de Celeste, même au bout de seize ans d’expériences infructueuses. “Je dirai rien. S'il faut ça va passer tout seul d'ailleurs, on sait pas. HOn voit d'chjà pluch rien !” A cette pensée, il faut bien se le dire : le sourire d’Aaron a du mal à rester cacher. Il lève les yeux au ciel en démarrant le véhicule, non sans un clin d’œil en direction de la ceinture de sa fille et une légère crispation lorsque le moteur ronronne. « Ne raconte pas de bêtises… ça ne va pas passer tout seul, une rage de dent, ce n’est peut être pas la peste… », ils n’ont vraiment pas beaucoup à faire pour revenir à proximité de l’orphelinat et surtout de leur quartier, de leur maison. « … ce n’est pas non plus comme un bleu. Tu te souviens de la petite Jean ? » La porte du garage s’ouvre, il avertit du regard Celeste qu’il est toujours hors de question qu’elle touche à sa ceinture tant que la voiture ne sera pas complètement à l’arrêt. Enclenchant la marche arrière, il se retourne à moitié pour mieux évaluer les distances qui le séparent du fond du garage. « Elle avait mis du tout avant de dire qu’elle avait mal aux dents, une carie s’est infectée, l’infection s’est étendue… » La voix d’Aaron se fait sévère. « Finalement, elle n’a peut-être pas été chez le dentiste, mais on a été bon pour un aller-retour aux urgences. » La voix et son regard. « Un peu plus, et le médecin m’a assuré qu’on aurait dû l’amputer d’une partie de la mâchoire. » Il est très sérieux, Aaron, même lorsqu’il décide de se jouer de la crédulité de sa petite princesse. La clé tourne, il détache sa ceinture, ferme le garage. Lance un regard à sa petite fille chérie. « Ce serait dommage, non ? De ne plus jamais pouvoir parler juste parce que tu n’as pas voulu soigner une petite rage de dent de pacotille ? Allez, zoup, va ranger tes affaires, je te rejoins. »

Il sort dans leur petit jardin se dégourdir les jambes mais surtout appeler Sofiane, son bras droit à l’orphelinat, histoire de le prévenir que… sa messagerie est pleine. Ses mails s’accumulent aussi, de la même manière. Mais les trois-quarts, il n’a pas vraiment envie de lire. Pas envie du tout. Une poignée de minutes lui suffit pour planifier à nouveau la fin de la semaine, pour réorganiser les sorties et les réunions, pour donner ses directives, pour répondre aux questions, s’enquérir des différents cataclysmes qui ont pu se produire depuis qu’il a quitté le bâtiment, pour… c’est rapidement une demi-heure qui s’écoule et se perd entre ses doigts et lorsqu’il se décide à revenir dans leur maison, à passer par la boîte aux lettres et à pousser la porte, il a encore le téléphone coincé entre son épaule et son oreille. Ce n’est qu’en voyant la porte ouverte de la chambre de Celeste qu’il se souvient que quitte à être avec sa fille pour un après-midi, autant ne pas être au téléphone. Il prend sur lui pour écourter la conversation, pour rejoindre le salon et y chercher non seulement Celeste mais aussi... « Celeste, tu sais où j’ai mis le petit carnet du téléphone ? Là, le rouge, avec tes gommettes dessus, où il y a tous les numéros ? » Il soulève sans grande conviction une pile de journaux.

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Celeste Trager
Celeste Trager

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MessageSujet: Re: (fst - celestron) like father, like daughter   (fst - celestron) like father, like daughter Icon_minitimeMar 31 Mai 2016 - 16:31

Quand Celeste remarque que son père ne la regarde pas, préférant se concentrer sur sa voiture, elle referme la bouche, agacée, avant de poser son portable sur ses jambes. “C'est bon je le fais, pas besoin de me regarder”, qu'elle râle quand elle voit les prunelles de son père passer de sa ceinture à elle. L'adolescente attache cette dernière d'une gestuelle sèche, histoire de faire comprendre à son père qu'il l'agace. Elle croise ensuite les bras, démontrant une contrariété que son aîné ne connaît que trop. Même pas fichu de lui accorder un peu d'attention. Elle souffre, elle veut pas aller chez le dentiste. Elle l'aime pas, lui non plus l'aime pas. C'est une non-amitié hyper réciproque que son père choisit d'ignorer, genre, sans pression. En mode gros égoïste. Celeste, à sa place, elle aurait pas forcé son enfant à y aller. Surtout si c'est pour qu'il en sorte traumatisé ! Elle aurait pris en considération son avis avant de décider pour lui. C'est pas parce qu'elle est pas majeure qu'elle a pas son mot à dire. Ça marche pas comme ça le monde et... et si c'est le cas, et bien le monde est super nul. Aussi nul que les histoires à deux balles que lui raconte souvent son père. Comme celle qu'il s'apprête à débuter. La petite Jean ? “Ouais, peut-être”, que Celeste répond, peu convaincue, alors que son regard se perd dans la contemplation du paysage qui défile à travers sa vitre.

Seulement, plus elle écoute l'histoire dont elle ne se souvenait plus, plus ses bras se desserrent. Sa main  vient discrètement se poser contre sa joue droite, tandis que son regard fait des aller-retours brefs entre son père et l'extérieur de la voiture. Même son envie de quitter au plus vite la voiture, en plus d'être endiguée par son père d'un regard sévère, perd de sa saveur tant la lycéenne reste coincée sur ce qu'il vient de dire. Dommage ? Mais ça serait la mort. La fin de tout, tout, tout. Un “Oh non...” lui échappe dès que son père est sorti de la voiture. Celeste, elle, encaisse encore l'image de son visage sans mâchoire d'un côté pour avoir l'air elle et la panique la gagne. S'extirpant de la voiture, elle remonte deux par deux les quelques marches qui mènent à la porte donnant sur la maison. Le temps de son ascension, elle guette son père du regard, tout en marmonnant : “T'façon tu dis ça pour me faire peur, toi aussi, t'es comme l'infirmière...” qu'elle achève une fois la porte séparant garage et maison refermée derrière elle. A l'intérieur, elle court en direction de sa chambre. Son sac à dos n'a pas le temps d'atterrir sur son lit que, déjà, la jeune Trager se trouve devant son miroir. Elle inspecte son visage sous toutes les coutures, à la recherche du moindre signe avant-coureur qu'il est déjà trop tard pour elle, avant de pousser un soupir. Ce dernier est si long que ses bras viennent pendouiller en parallèle de ses jambes quand elle penche tout son buste en avant, le soulagement étant trop immense pour ne pas l'exprimer sans exagérer un peu. Harvey et Aily se moqueraient trop d'elle s'il lui arrivait un truc pareil ; sans parler du reste du lycée. Celeste deviendrait la risée de toute une génération de Radcliff. Peut-être même qu'elle serait obligée d'inscrire ça dans son CV avant que ses futurs employeurs ne s'en souviennent d'eux-mêmes. Est-ce que... Est-ce qu'il serait possible que ça l'empêche de devenir pompier ?!

La voix de son père résonne une demi-heure plus tard dans la maison. Affalée sur son lit, Celeste redresse son visage mortifié, ses yeux grands écarquillés et sa rage de dents douloureuses en direction de la porte de sa chambre. Elle aurait pu mourir durant ce laps de temps qu'il n'aurait rien vu. Pfff. Se relevant de son lit, mollement, la lycéenne traîne des pieds jusqu'à venir apparaître dans l'encadrement de sa porte de chambre. Elle observe son père se démener pour trouver le carnet. Elle le laisse galérer bien une, deux minutes, avant de délier les lèvres. “Oui, je le sais.” C'était bien ça, la question, nan ? Si elle savait où il était. Alors ouais, elle le sait. Très bien même. Au lieu d'être près de l'entrée, à sa place toute réservée, il est perdu sur des livres de la bibliothèque à côté de la télévision. Grâce à Aaron Trager en personne. Celeste regardait la télé ce jour-là, quand elle a vu son père déposer le petit livret rempli de numéros là, parce que justement au téléphone et l'esprit occupé ailleurs pour avoir conscience de son geste. Mais elle n'y avait pas touché, dans l'espoir amusé qu'il s'en rende compte de lui-même. Malheureusement, sa semi-blague va dorénavant se retourner contre elle si elle ne la joue pas fine. “Tu le veux ?”, qu'elle ajoute d'une petite voix innocente. Elle sait qui son père veut contacter. Même en une demi-heure de temps, il est pas fichu d'oublier. Il est vraiment trop naze quand il s'y met. “C'est pour commander des pizzas ?” C'est sa dernière carte. Celeste ne peut dorénavant que le détourner de son idée première, dans le même temps qu'elle lutte pour que sa main ne vienne pas appuyer contre ses dents douloureuses, chaque mot prononcé la faisant souffrir de plus en plus.
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Aaron Trager
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MessageSujet: Re: (fst - celestron) like father, like daughter   (fst - celestron) like father, like daughter Icon_minitimeMar 7 Juin 2016 - 21:49

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Celeste & Aaron



C’est étrange comme il est conscient de ne pas être celui que Celeste attend tout en ne sachant pas exactement comment s’y prendre avec sa fille. La crise d’adolescence de sa petite princesse, il l’a vue venir avec une certaine angoisse. Il savait à quoi s’attendre, chaque jour passé à l’orphelinat amenait son lot de rébellion et de non qu’il devait canaliser avec ses éducateurs, il savait à quoi s’attendre, savait qu’il y était certainement bien mieux préparé que la plupart des parents. Mais… mais il a l’impression de contempler la déliquescence de leur relation, il a l’impression de la perdre, sa Celeste, il a l’impression d’être un chef d’orchestre face à une partition inconnue, il a l’impression d’être constamment dépassé avec elle. Et le pire, dans tout ça, c’est qu’Aaron est trop épuisé par tout le reste pour ne pas se contenter d’un ça va passer aussi illusoire que lâche. Même là, alors qu’elle râle parce que son vieux père insiste toujours autant pour qu’elle mette sa ceinture, même là alors qu’il prend son air le plus sérieux pour se jouer de sa crédulité et de sa naïveté, même là lorsqu’un petit sourire perce le visage sérieux d’Aaron, même là, il a l’impression, la détestable impression, d’être encore dans l’erreur. Ce qui est frustrant. Vraiment frustrant. Pénible, plutôt. “Oh non...” lui fait lever les yeux au ciel et pourrait lui arracher un petit rire mais déjà ses pensées sont alpaguées par le téléphone qu’il colle à son oreille, comme une nouvelle greffe à laquelle il n’a pas réussi à échapper. Il sait qu’il ne devrait pas, mais il se sent obligé de donner des instructions à Sofiane. Il ne peut pas s’empêcher de faire le point sur les occupations de l’après-midi, sur celles du lendemain, sur la santé de Callum qui était un peu fiévreux la veille,… s’il ne lui faut qu’une poignée de minutes pour faire le point sur l’essentiel, Aaron reste pourtant plus d’une demi-heure avec Sofiane. Il dilapide son temps, il en oublie Celeste, encore. Lorsqu’il se décide à entrer dans la maison, la culpabilité le frappe comme un boomerang envoyé au loin lorsqu’il a couru chercher Celeste et dont il aurait oublié l’existence. Un peu brusquement, il abrège la conversation et arrache à Sofiane la promesse de venir en avance le lendemain pour qu’ils puissent continuer à mettre tout ça à plat et faire ce débriefing indispensable sur la nouvelle éducatrice, sans compter qu’ils doivent encore parler des travaux au troisième étage du bâtiment. Abréger, abréger, Aaron se force à raccrocher mais ne lâche pas son portable pour autant. Il n’en a pas terminé avec les appels et maintenant qu’il a passablement compensé son absence à l’orphelinat, il se doit de se soucier du plus important. De sa fille.

Une rage de dents… elle lui aura tout fait, vraiment. Quelque part la fatigue d’Aaron se demande où elle est allée chercher ça, encore. Un coup d’œil, il la voit affalée sur son lit mais la délaisse sans tarder. Où est encore ce carnet, qui recense tous les numéros d’urgence, et ceux un peu moins nécessaires comme celui de sa grande tante Muriel qu’il n’a pas vue depuis bien dix ans maintenant. Onze. Le désordre qui environne Aaron n’a pas épargné le salon de la maison des Trager, loin de là. Il soulève un journal, demande de l’aide à Celeste, tente de se souvenir de la dernière fois qu’il l’a utilisé. Ce devait être pour appeler le plombier. Ou le garagiste. Un mouvement, il se tourne juste assez pour voir Celeste adossée à l’embrasure de la porte. “Oui, je le sais.” Un arrêt, un froncement de sourcils. « Ah ah ah, très amusant Celeste. Ôte moi d’un doute, tu as six ans ou seize ans exactement ? » Il repose la pile de vêtements repassés la veille qui siège encore sur la table du séjour, se redresse et se passe une main dans sa barbe, grattant sa joue dans un signe d’intense réflexion. “Tu le veux ?

Aussitôt, Aaron la foudroie du regard. Il a envie de lui en vouloir, pour le coup. Tout en ne pouvant s’empêcher de sentir sa douleur dans la mélodie qu’elle émet et qu’il se refuse d’écouter. Il a envie de lui en vouloir pour la mauvaise volonté qu’elle déploie, pour son attitude légèrement insolente… mais il préfère se dire que ça va lui passer, qu’elle doit être fatiguée d’avoir mal, que ça doit lui être bien pénible, surtout pour la grande bavarde qu’elle est, que lui non plus n’est pas totalement à l’écoute depuis qu’il est allé la chercher, qu’il pourrait faire des efforts… « A ton avis ? Tu sais où il est du coup ? » Il prend son mal en patience. Aaron n’a pas vraiment envie d’hausser le ton. “C'est pour commander des pizzas ?”…

Bon, il n’a pas envie d’hausser le ton mais… « Celeste… tu as quel âge, bon sang ? » A force de lui poser la question, il sent venir la remarque sarcastique concernant un potentiel Alzheimer mais il ne peut pas s’empêcher de titiller Celeste sur ce manque flagrant de maturité sur bien des sujets. Bientôt dix-sept ans, et elle fait un caprice pour ne pas aller chez le dentiste, c’est… normal. « Tu sais, une pizza, ce n’est pas une bonne idée, tu auras encore plus mal parce qu’en plus de devoir la mâcher, tu vas mettre ta dent en contact avec du chaud et tu as entendu l’infirmière : il vaut mieux éviter. » Un soupir, il sait très bien que tous les arguments raisonnables du monde ne viendront pas à bout de Celeste. Encore heureux, ça l’attristerait sûrement d’avoir une fille sage qui acquiescerait à tout ce qu’il dirait… même si tout en l’attristant, ça lui serait certainement très agréable parfois. Souvent.

S’appuyant au dossier d’une chaise, il fait glisser son téléphone sur la table, et de l’index, il fait signe à Celeste de venir. Avant de remonter à nouveau les manches de sa chemise. « Viens par ici, ma puce. » Des doigts se serrent sur le montant de la chaise à laquelle il est appuyé. « Tu es suffisamment adulte pour comprendre que de un, je ne lâcherai pas, et de deux, il ne faut jamais, jamais plaisanter avec sa santé. Donc on prend rendez-vous chez le dentiste et si je ne trouve pas son numéro, faudra que j’aille chez un niveau dentiste, un qui ne te connait pas. Ensuite… les pizzas, tu les auras quand tu seras soignée, d’accord ? » Il cherche les mots justes, tâtonne un peu. « On va dire que… on peut faire un deal, okay ? Rendez-vous chez le dentiste, tu fais pas d’histoire, tu fais bien tous les bains de bouche que tu auras sûrement à faire, en plus, du coup, tu auras constamment une bonne haleine pour une fois… » Tentative d’humour, petit sourire, il préfère ne pas s’attarder sur le concept si jamais ça fait flop. « … et après, en récompense, pizza, je t’emmène au resto. Ça te tente ? » Alors bien sûr, avec ses pensionnaires, il n’aurait jamais fait l’erreur de parlementer comme ça avec un tel sujet. Vraiment. Mais… mais de toute manière, Celeste n’est pas une de ses protégés et il ne doit jamais faire l’erreur de la considérer comme telle. C’est sa fille. C’est… c’est le portrait de Chiara, c’est sa princesse, c’est aussi celle à laquelle il passe un peut être un peu trop de caprices, aussi. « Et puis, plus on met de temps à trouver ce carnet, plus on perd du temps et on ne profite pas de cet après-midi tous les deux… sauf si tu as mieux à faire que de traîner avec moi, bien sûr… »

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MessageSujet: Re: (fst - celestron) like father, like daughter   (fst - celestron) like father, like daughter Icon_minitimeLun 13 Juin 2016 - 0:19

Celeste observe l'investigation de son père depuis le pas de sa porte. L'avantage de ne pas avoir choisi sa chambre à l'étage quand elle était petite, c'est que dorénavant elle peut espionner tout ce qui se passe dans le salon. Seul inconvénient : si son père ou Maxim veulent écouter à la porte ce qu'elle peut raconter à Aily sur Skype, ils peuvent faire comme bon leur semble. Une situation qui rend parfois l'adolescente parano mais qu'elle arrive à gérer grâce à l'énorme GO AWAY qu'elle a écrit en noir sur sa porte couleur crème le jour où elle a cru entendre du bruit derrière sa porte close. Son père n'avait pas apprécié la découverte en rentrant du boulot, mais hors de question pour Celeste de voir cet avertissement quitter le bois de sa porte. Quand elle déménagerait d'ici, un jour prochain, peut-être. En attendant, ça l'aide à faire fuir les nuisibles qui vivent sous le même toit qu'elle quand elle n'a pas envie de côtoyer ce commun des mortels qui l'agace la plupart du temps, alors c'est parfait où c'est. Puis c'est artistique, comme elle avait souligné à son père pour se donner bonne conscience... Continuant de suivre les moindres faits et gestes de ce dernier sous ses yeux, Celeste ne se laisse pas démonter par ses réponses. Elle sait que sa tendance à user d'une certaine innocence-insolence dans les pires moments est son péché-mignon, si bien qu'elle l'utilise sans plus s'en rendre compte. L'exemple aujourd'hui avec les interrogations de son père qui, de base, devraient rester sans réponse puisque l'adolescente n'aide pas en servant ses réponses stupides. Pourtant, elle n'hésite pas une seule seconde à ouvrir la bouche quand vient « semble-t-il » son tour. “J'en ai 16”, qu'elle rétorque de sa petite voix trop calme pour être digne d'elle. Tout ce qu'elle veut, c'est ne pas aller voir ce fichu dentiste, il faut alors qu'elle mette toutes les chances de son côté.

Face au regard sévère de son père, la lycéenne rentre un peu la tête dans les épaules sans pour autant se laisser démonter. “Oui, je le sais...”, qu'elle marmonne, assez fort pour qu'il entende. “Je viens de te le dire, en fait...” Son regard qui se balade un peu partout, tout d'un coup, revient dans celui du propriétaire de l'orphelinat de Radcliff pour sous-entendre qu'elle ne comprend pas pourquoi il repose de nouveau la question... surtout qu'elle vient d'y répondre à l'instant. Toutefois, comme elle aurait dû s'y attendre, la question des pizzas, elle, ne passe pas. Croisant les bras, Celeste persiste et signe. “Ça aussi je viens de te le dire.” Elle a envie de lui sourire, pour lui dire qu'elle plaisante, ou en tout cas qu'elle n'est pas totalement bornée ce soir, juste qu'elle n'a aucune envie de prendre ce rendez-vous. Elle va se soigner toute seule. Elle prendra tous les médicaments qu'il lui donnera lui, pas ceux d'un dentiste à la noix avec une blouse blanche, des gants berk et des outils à faire pâlir le Monstre de Victor Frankenstein. Rien que d'y penser Celeste en frissonne. “Ça va la mémoire, papa ?”, qu'elle insiste alors, s'avançant d'un pas vers lui. Mauvaise idée. “Pfff...” est la seule chose qui s'échappe de ses lèvres quand elle entend les remontrances qu'Aaron Trager premier du nom est capable de faire à une pizza. La seconde suivante, il lui fait signe d'approcher. Et quand son père fait signe d'approcher, quand il fait ça, là, avec son index pour lui éviter de prendre la fuite, c'est mauvais. Résolue à  marcher jusqu'à la table autour de laquelle il a pris appui sur l'une des chaises, l'adolescente croise encore un peu les bras. Il n'y a que comme ça qu'elle va pouvoir témoigner de son agacement, vu qu'il ne va rien vouloir écouter de ce qu'elle aura à dire.

Alors à la place de parler, elle n'a d'autre choix que d'écouter. Dès les premières secondes, elle est soûlée. Elle le regarde, les lèvres pincées, sans échappatoire. On dirait qu'il cause à une gamine de trois ans ; sauf qu'elle, elle en a 13 de plus. 13, papa !, qu'elle préfère hurler fictivement dans ses pensées plutôt que de le couper en plein monologue rébarbatif. Jusqu'à ce que le mot « deal » n'arrive jusqu'aux oreilles de l'adolescente. Là, ses bras se décroisent un peu, son menton se redresse et son sourcil s'arque légèrement. Sans même qu'elle ne le veuille, son père vient d'accaparer toute son attention grâce à un simple petit mot et un bon teasing dans le ton de la voix. C'est qu'il est doué son père pour lui donner envie de tendre l'oreille, parfois. Malheureusement, sa réussite est gâchée par sa blague qui tire une grimace, toute bouche choquée et ouverte, à Celeste. “T'es nul”, qu'elle lui lâche en levant les yeux au ciel. “C'est même pas drôle.” C'est peut-être pas drôle mais si... Et si c'était vrai ? Et si elle avait une haleine épouvantable ? Aily lui aurait rien dit ? Aily aurait pas fait ça, c'est sa meilleure amie. Aily elle lui dit tout alors elle a intérêt à ne pas lui avoir caché ce détail parce que si ça craint d'entendre une telle nouvelle de la bouche de son père, la lycéenne ne préfère même pas imaginer l'aveu terrible passant les lèvres de sa meilleure amie. Enfin, la jeune Trager préfère renvoyer un sourire crispé à son père. Si ça peut lui faire plaisir, qu'elle lui fasse croire qu'il a un certain sens de l'humour, pourquoi pas...

Ouais, c'est cool...” est la seule réponse que Celeste accepte de ronchonner après la proposition de son père. Le visage fermé, le regard fuyant, elle ne désire qu'une chose : pouvoir s'en aller au plus vite pour ne pas entendre son père passer ce maudit coup de téléphone. Il s'en fiche de ce qu'elle peut ressentir, c'est officiel. Il se fout d'elle et de ses sentiments, il n'en a rien à carrer parce que tout ce qui l'intéresse c'est sa santé et nianiania et je suis ton père et blablablah et on fait des deals et pioupioupiou. Ce ne sont que des bribes de phrases qui repassent en boucle dans l'esprit de la jeune femme. Elle s'agace toute seule d'une situation qui n'est au final pas la pire qui puisse exister, mais qui ressemble à une fin du monde en approche aux yeux de Celeste. Quand soudain son père fait une annonce à laquelle elle ne s'attendait pas. D'instinct, son regard sombre s'illumine d'une aura nouvelle. “Tu retournes pas à l'orphelinat ?!” Sa question s'est un peu envolée dans les aigus, si bien qu'elle n'a même pas réalisé que sa main droite est venue se déposer contre ses dents douloureuses, sur sa joue brûlante. L'adolescente s'était déjà faite à l'idée d'entendre la porte d'entrée ou celle du garage claquer après le départ de son père, une fois le dentiste contacté, mais il n'en sera rien. Il va reste là. Tout l'après-midi ! Les prunelles de la petite fille qui sommeille encore en Celeste continuent de scintiller. Elle commence à sourire, doucement, jusqu'à sentir ses dents la faire de nouveau souffrir, ce qui brise l'effort en plein vol. “J'enaimaaaarre”, qu'elle râle en relevant ses bras croisés devant son visage pour masquer sa frustration. Même dans un moment qu'elle pourrait partager avec son père, y'a toujours un truc qui refuse de la laisser tranquille. Et même si aujourd'hui ce dit-truc lui permet également d'être avec son père, l'adolescente le déteste d'une force inimaginable. Contournant la table, son père, puis le canapé, la jeune Trager s'approche de l'immense bibliothèque qui prend place tout le long de l'un de murs du salon, avant de poser la main sur le répertoire décoré par ses talents révolus de colleuse de gommettes. “Tiens”, qu'elle dit d'une petite voix, une fois revenue à côté de son père. Une fois son acte de capitulation accepté par ce dernier, le carnet entre ses mains plutôt qu'entre les siennes, Celeste vient déposer lourdement sa tête contre son bras. Malgré tous ses efforts, elle n'atteint pas tout à fait son épaule encore. “Même si t'as un humour hyper nul, bein j'aime bien traîner avec toi papa...”, qu'elle lui marmonne d'une voix à la fois râleuse et toujours plus contente de le voir rester plutôt que repartir. “On fait quoi ? On regarde un film ?” Maintenant qu'il va pouvoir appeler le dentiste, lui expliquer la situation et prendre rendez-vous, il peut bien concéder à passer une heure et demi avec elle pour se faire pardonner.
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MessageSujet: Re: (fst - celestron) like father, like daughter   (fst - celestron) like father, like daughter Icon_minitimeDim 26 Juin 2016 - 23:55

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Aaron n’est pas un directeur dictateur. Mais s’il y a bien une chose qu’il n’accepte ni ne tolère, c’est l’insolence. Ses pensionnaires sont au courant, chaque manquement au règlement, chaque désobéissance se solde par un tête à tête avec lui dans son bureau et des punitions souvent liées au bon fonctionnement de l’orphelinat. Jamais injustifiées, toujours méritées, les punitions tombent pourtant régulièrement. Il est bien trop conscient qu’en tant que responsable et représentant légal de tous les pupilles placés sous sa responsabilité, il est de son devoir de leur donner des repères pour la suite de leur vie, des principes sur lequel fonder leur moralité, qu’il est de son devoir de les éduquer tout en les poussant à être autonome. Il est conscient aussi qu’il ne doit pas les traiter comme ses enfants, mais pas comme des inconnus. Un équilibre précaire, très incertain qu’il est obligé de maintenir, chose qu’il sait faire et plus que l’on pourrait le croire. Mais si Aaron est très strict et refuse de laisser passer quoique ce soit à ses protégés, lorsque Celeste entre dans l’équation… “J'en ai 16” Son insolence, accentuée par sa voix calme et posée qui enlève toute possibilité d’impulsivité, irrite Aaron plus qu’on pourrait le croire. Sa question, après tout, était plus rhétorique qu’autre chose. Et elle ne pouvait pas l’ignorer. Les vêtements retournent à leur place, l’insolence se poursuit. S’amplifie alors que l’atmosphère commence à se tendre entre la fille et le père. Aaron oscille entre l’exaspération et la patience, à deux doigts de pencher vers la mauvaise option. Il prend sur lui pour rester calme, lève les yeux au ciel et multiplie les soupirs éloquents. “Oui, je le sais... Je viens de te le dire, en fait...” Aaron prend son inspiration, cherchant des traces de méthodes de méditation pour ne pas s’énerver. Quel âge a-t-elle donc ? La question vient et revient, comme pour se poser en contraste avec les pensionnaires du même âge qu’il peut avoir à l’orphelinat et que la vie a contraint à bien plus de maturité. Elle croise les bras, les arguments d’Aaron à l’encontre des pizzas ne passent bien évidemment pas plus que la requête de Celeste mais le père ne compte pas flancher pour le moment. Pas… pas de cette manière.

Ça va la mémoire, papa ? ” Il s’appuie sur une chaise, essaye un nouvel angle d’attaque pour ne pas ruiner les heures qu’il a réussi à dégager, ou plutôt qu’il s’est forcé à dégager, pour passer un peu de temps avec elle. Tenter de renouer un contact, en quelque sorte. Viens par ici, son portable est hors de sa portée, l’attention d’Aaron est toute portée sur Celeste. C’est évident, face à son attitude, qu’elle est fermée, braquée. C’est éloquent parce que lorsqu’elle croise les bras comme ça, c’est pour transmettre un message auquel Aaron ne peut tout simplement pas être imperméable. Il la regarde dans les yeux, avant de commencer par confondre son rôle de père et celui de directeur. Il s’en aperçoit de justesse pour chercher les mots qui pourront réveiller l’intérêt et l’attention de sa fille. Deal. Immédiatement, il sent qu’il tient une piste. “T'es nul”… une piste qu’il aurait mieux fait de suivre scrupuleusement au de tenter d’innover et de s’hasarder à faire de l’humour, enhardi par sa récente réussite. “C'est même pas drôle.” Un petit sourire, il se retient de justesse de lui faire remarquer que c’est justement de voir sa petite bouille osciller entre la bouderie et l’inquiétude qui est amusant en l’occurrence. Sourire, se raccrocher à tout ça, jouer avec ses propres sentiments pour mieux soulager un peu de cette tension sur ses épaules et ne pas s’emporter inutilement.

Un deal. Jamais, bien évidemment, jamais il ne ferait quelque chose de ce genre avec un des enfants de l’orphelinat. C’est une solution de facilité, si proche du chantage qu’en temps normal, Aaron fuira ce genre de négociation. Sauf qu’en l’occurrence, le “Ouais, c'est cool...” que ronchonne Celeste est ce qui s’approche le plus d’une récompense aux efforts d’Aaron et ça lui suffit pour le moment. Réclamer un peu plus d’enthousiasme de la part de Celeste, ce serait reculer donc… autant se contenter de ça, et de régler le plus vite possible cette affaire de rage de dents pour profiter de l’après-midi.

Depuis qu’il est allé la chercher, Aaron a l’impression de se heurter à une Celeste de plus en plus ronchon et maussade. Mais au moment où il fait une dernière remarque sur le temps qui file, il ne peut pas manquer la soudaine vivacité de la mélodie de sa fille et encore moins le changement dans son regard. “Tu retournes pas à l'orphelinat ?!” La question dépasse visiblement les pensées de sa fille, mais Aaron répond par un petit sourire, soulagé de voir qu’au moins, ça, ça lui fait plaisir. « J’ai appelé Sofiane, ils sauront se passer de moi pour la fin de la journée. Tu croyais quoi, ma puce, que j’allais te laisser toute seule à la maison ? » La question est un peu osée, étant donné que c’est effectivement ce qu’il a tendance à faire. Mais… mais non, pas cette fois. Jamais, d’ailleurs, quand la santé de Celeste entre en jeu, ça non, jamais. Et la santé de Celeste, justement… “J'enaimaaaarre” Il lève les yeux au ciel. « Allez, réglons vite cette affaire, mistinguette. » Il se redresse en la voyant contourner la table. Il la suit du regard, même. Le répertoire téléphonique est vraiment… “Tiens” Les doigts d’Aaron récupèrent son portable tandis qu’elle revient vers lui. « Merci ma chérie. » Sans plus tarder, il cherche le nom du dentiste qui suit Celeste, et l’orphelinat au grand complet, depuis toujours. Il sent la tête de Celeste sur son épaule, passe une main dans ses cheveux. “Même si t'as un humour hyper nul, bein j'aime bien traîner avec toi papa...” Son humeur n’est peut être pas encore au beau fixe, Aaron voit déjà une amélioration. “On fait quoi ? On regarde un film ?” Regarder un film ? « Comment ça, mon humour est hyper nul ? » Il fait semblant d’être offusqué, mais de toute évidence, ses talents de comédien rejoignent ceux d’humoriste aujourd’hui. « Je ne te permets pas ! C’est comme ça qu’on parle à son vieux père ? » Oui, il ne la reprend pas toujours sur son insolence, ou plutôt de moins en moins, mais n’hésite pas à la reprendre avec le sourire en ce genre de circonstance. « Un film ? Ca me va tout à fait, tu n’as qu’à le choisir pendant que je téléphonerai, tiens, ce sera une belle optimisation du temps. Evite juste tes trucs de super héros, j’ai l’impression de ne voir que ça… Au fait, l’infirmière t’a bien donné quelque chose pour la douleur, j’espère… » Il vient seulement d’y penser. Lamentable.

Et il est d’ailleurs déjà dans le hall d’entrée, le numéro du dentiste sonnant à ses oreilles. Prendre le rendez-vous, ce n’est l’affaire que d’une poignée de minutes. Bien moins long que son coup de fil précédent, sans aucune surprise. Aaron ne tarde pas à revenir, à prendre son inspiration pour mettre son portable sur vibreur et le poser, bien en hauteur, sur une étagère de la bibliothèque. Hors de sa portée une fois le film lancé. « Alors, qu’est ce qu’on regarde ? »



Dernière édition par Aaron Trager le Dim 24 Juil 2016 - 9:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (fst - celestron) like father, like daughter   (fst - celestron) like father, like daughter Icon_minitimeVen 8 Juil 2016 - 20:47

Dès qu'elle pose sa question, Celeste se met à réfléchir quel film conviendrait le mieux pour passer l'après-midi. Elle exclut complètement la possibilité que son père ne puisse pas être d'accord, parce qu'ils aiment depuis toujours s'affaler sur le canapé du salon tous les deux pour regarder n'importe quoi. Bien sûr son père n'est pas adepte des gros films d'horreur que l'adolescente adore, mais ce n'est pas pour ça qu'ils n'ont jamais réussi à trouver de terrain d'entente. Avant de poursuivre sur sa réflexion intense, Celeste est cependant obligée de faire comprendre à son aîné à quel point l'humour et lui... ça fait des millions. Sans le froisser tout en lui intimant d'arrêter pour de bon ; ça fait bien trop d'années que son père s'essaye à cet art méticuleux sans parvenir à un résultat concluant. Celeste aurait abandonné depuis longtemps, elle – elle doit bien lui reconnaître sa persévérance. Un petit sourire doux s'étire lentement sur ses lèvres, ne pouvant pas aller plus loin à cause de la douleur qui recommence à faire des siennes, alors que son regard se relève dans le sien. “En gros... lance jamais de chaîne YouTube, Papa, c'est tout. Ça serait la honte pour le reste de notre vie et on serait obligés de déménager je crois...” La lycéenne adopte ensuite son visage le plus adorable, pour que la pilule passe mieux. Réaliser que l'on n'aura jamais de carrière dans un domaine qui nous est cher, ça ne doit pas être facile, surtout lorsque ça vient de sa propre fille. S'élevant sur la pointe des pieds, Celeste vient déposer un bisou sur la joue de son père avant d'hausser les épaules. “T'façon tu dois pas savoir ce que c'est. On est sauvés.” Une dernière mimique un peu moqueuse s'empare de ses traits, son nez se fronçant légèrement pour qu'elle se retienne de rire, avant qu'elle n'acquiesce la proposition de son père sans hésiter. “D'accord !

Et la seconde suivante, Celeste observe avec attention la vidéothèque qui se trouve derrière la télévision. Vu l'ambiance générale qui règne à la maison, un truc joyeux, un minimum positif, ça donne bien plus envie que d'installer son père en face d'un truc stressant. Se décalant d'un pas sur le côté, ses deux billes sombres s'évadent sur les films italiens qui composent une grande partie de la vidéothèque. Sa mère en possédait déjà beaucoup, et depuis peu Celeste a décidé de poursuivre sa collection, tout en ajoutant des petites nouveautés qui auraient plu à sa mère – suppose-t-elle sans jamais pouvoir en obtenir la confirmation. Son premier choix se porte sur un film positif, même si un peu vieux, qui plaira sans doute à son père même s'il a déjà dû le voir une bonne centaine de fois il y a quelques années de ça. Le deuxième est choisi juste pour pouvoir se moquer un peu et, du coup, rire ensemble d'un même sujet – parce que ce film-là, il est vraiment super bizarre. Son père va adorer. Ne parvenant pas à se décider sur un dernier dvd à déloger de sa place initiale, l'attention de la jeune Trager dérive sur les dessins animés qui se trouvent à l'autre bout du mur où se mélangent dvds, livres et cds. Un bref coup d'oeil en arrière pour s'assurer que son père ne va pas l'empêcher de faire ce qu'elle souhaite, et bientôt le dernier dvd rejoint les deux autres dans ses mains.

Quand la démarche de son père se fait entendre derrière elle, Celeste se retourne avec des yeux brillants d'enthousiasme. S'approchant de lui en plusieurs petits pas pressés, elle s'applique à étaler les trois dvds en éventail sous ses yeux. “Alors tu as le choix entre Le voleur de bicyclette, je me rappelle que de celui-là dans ceux qu'aimait beaucoup maman, Le fantôme de l'opéra, bouuuuh, ou Pinocchio ?” Même si elle le niera avec férocité, l'adolescente a insisté sur le titre du dernier film. En plus de cligner plusieurs fois des cils pour se donner une petite mine suppliante à laquelle son père ne peut pas échapper dès qu'il s'agit de faire le choix d'un film à regarder. “Il est trop bien Pinocchio !”, qu'elle insiste en fourrant les dvds dans les mains de son père pour qu'il se décide au plus vite. “J'ai droit de prendre du jus de fruit ?” Celeste pose la question alors qu'elle est déjà en partance pour le coin cuisine. Ouvrant le réfrigérateur d'un geste lasse, elle laisse sa tête se reposer contre la porte de ce dernier, murmurant un : “J'ai pas envie de me faire mal...” triste. “Le truc de l'infirmière a servi à rien, ça m'a refait mal de suite.” Elle indique ça à voix haute, histoire que son père ait un jour l'idée d'aller voir cette femme pour la faire virer. Elle mérite que ça, la vieille peau. D'être virée et que Celeste embarque Aily et Harvey pour aller jeter des œufs sur les vitres de sa maison du quartier voisin pour qu'elle remette plus jamais les pieds au lycée. Rien qu'à cette idée la lycéenne a hâte que ce jour arrive. Relevant la tête du frigo, son regard cherche à capter celui de son père plus loin. “De la glace ça devrait calmer la douleur non ? Il en reste au chocolat je crois ! Puis sinon t'as refait les courses ?!” La solution vient de lui traverser l'esprit plus vite qu'il n'en faut pour le dire, et Celeste n'attend pas la réponse de son père pour partir en direction de la porte du garage, à l'opposé de la cuisine, pour aller s'assurer elle-même de ce qui peut se trouver dans le congélateur. Elle préfère ne pas penser au fait que le chocolat va sans doute réveiller la douleur, mais à présent la gourmandise la guide et il en faudra beaucoup pour la détourner de son objectif.
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MessageSujet: Re: (fst - celestron) like father, like daughter   (fst - celestron) like father, like daughter Icon_minitimeDim 24 Juil 2016 - 17:48

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Depuis combien de temps Aaron n’a-t-il pas réellement pris du temps pour discuter avec sa fille ? Depuis facilement des mois, semble-t-il. Depuis quand n’a-t-il pas non plus pris du temps pour lui-même, juste lui-même ? Depuis… depuis une éternité. Passer son après-midi non pas la tête dans les papiers et à courir à droite, à gauche dans l’orphelinat pour rencontrer des donateurs, s’entretenir avec des jeunes ou juste faire un bilan avec les éducateurs pourrait avoir sur lui quelque chose de franchement déstabilisant s’il n’y avait pas Celeste, justement, et la santé de Celeste, et l’inquiétude qu’il peut avoir pour à peu près tout dans cette histoire. Consacrer du temps à sa fille, à sa princesse, sortir pleinement de son travail pour respirer et simplement se détendre, voilà l’objectif qu’il s’est fixé mentalement un peu plus tôt, lorsqu’il a eu Sofiane au téléphone. Et voilà l’objectif qu’il se fixe et re-fixe mentalement, lorsqu’il l’entend critiquer ses talents humoristiques de la façon la plus… adolescente possible alors qu’il part à la recherche du numéro du Dr Carmela. “En gros... lance jamais de chaîne YouTube, Papa, c'est tout. Ça serait la honte pour le reste de notre vie et on serait obligés de déménager je crois...” S’il ne lève pas la tête, il lève bel et bien les yeux au ciel avant de secouer un peu la tête. « Misère, et ma reconversion dans ce cas ? » insiste-t-il dans un demi-sourire, juste avant de surprendre Celeste venant lui poser sur la joue un bisou tout à son image : spontané, juste avant le coup de grâce. “T'façon tu dois pas savoir ce que c'est. On est sauvés.” Aaron se lève, numéro composé. « On ne se moque pas de la vieillesse de son père, jeune fille ! » se défend-il en lui tapant sur le bout du nez, juste avant d’aller passer le dernier coup de fil de l’après-midi, du moins, il l’espère.

Lorsqu’il revient, une poignée de minutes plus tard, c’est pour retrouver Celeste et les trois boites de DVD qui viennent d’être extraits de leurs étagères relativement bien fournies malgré l’absence de Chiara et les absences d’Aaron. De toute manière, depuis quelques années, les seules nouvelles pièces à s’insérer dans les rayons de leur bibliothèque proviennent des récents achats de Celeste et de ses cadeaux d’anniversaire. Et, très rarement, des coups de cœur d’Aaron pour tel ou tel film, sans vraiment de logique d’ailleurs, sa filmographie se faisant de plus en plus hétéroclite. “Alors tu as le choix entre Le voleur de bicyclette, je me rappelle que de celui-là dans ceux qu'aimait beaucoup maman, Le fantôme de l'opéra, bouuuuh, ou Pinocchio ?” Songeur, il récupère les trois films, s’arrêtant bien évidemment une fraction de seconde sur le premier, pour mieux le retourner et en lire, relire, rerelire pour la énième fois la description, juste avant de passer au suivant. Il n’en parcourt, cette fois, que superficiellement la jaquette pour ne pas s’attarder davantage sur la dernière boite, malgré l’insistance avec laquelle Celeste a pu prononcer le nom du film. “Il est trop bien Pinocchio !” Et le reprononcer. Pinocchio, vraiment ? Parmi tous les dessins animés qu’ils ont, il a fallu qu’elle le sélectionne lui ? Ce n’est pas compliqué, Aaron déteste Pinocchio, qui le met profondément mal à l’aise, donc… l’évidence tombe d’elle-même : il repose sur la table les deux derniers et tend à sa fille le premier au moment où elle réclame un jus de fruit. Merci pour le vent, Celeste. Dans un soupir, il commence à allumer la télé, le lecteur DVD et même à se battre avec le câble HDMI encore une fois débranché par la femme de ménage la semaine dernière. “J'ai pas envie de me faire mal... Le truc de l'infirmière a servi à rien, ça m'a refait mal de suite.” Il relève la tête instantanément. « Le truc ? Donc elle t’a effectivement donné quelque chose ? Un verre d’eau j’imagine, puisqu’ils n’ont pas le droit de te donner de doliprane ou chose dans le genre. » L’écran d’accueil commence à émettre de la musique, il rejoint prestement la cuisine. “De la glace ça devrait calmer la douleur non ? Il en reste au chocolat je crois ! Puis sinon t'as refait les courses ?!” Encore une fois, elle n’a pas fini de poser la question que déjà elle est de l’autre côté de leur maison. Un vrai petit feu follet, qui dépasse presque davantage Aaron que d’habitude. Presque. Parce qu’il est déjà dépassé donc la fluctuation n’est qu’imperceptible. « Attends Celeste ! » A sa question à propos des courses et bien… « J’ai racheté des glaces mais je ne pense pas que ce soit une bonne idée ! Les changements de température sont mauvais pour les dents. » En quelques foulées, il l’a rejointe. Voilà qui va l’impressionner : voir son père courir, ce doit être aussi exceptionnel que l’entendre parler italien dans la rue, et ce même s’il a un excellent niveau de part sa famille par alliance. Déjà avant le décès de Chiara, Aaron se sentait mal à l’aise lorsqu’il devait articuler des consonnes italiennes, comme s’il se trouvait être complexé par son accent américain trop prononcé à son goût et pas assez chantant, alors depuis… il n’a vraiment pas dû prononcer plus de mots en italien que nécessaire, ne le parlant désormais que lorsqu’il doit communiquer avec sa belle-famille, autrement dit épisodiquement. Dans tous les cas, il cesse ses petites foulées en posant la main sur le congélateur pour le maintenir fermé. « Si tu veux, on peut faire un test. Tu bois ton verre de jus de fruit, sorti du frigidaire. Si le froid te fait mal, tu me le dis. Tu me le dis » Il la regarde droit dans les yeux avec un air sévère pour bien faire passer le message. « Sinon, si ça va, alors tu peux prendre une glace, d’accord ? » Ses deux mains encadrent le visage de Celeste pour lui faire lever la tête vers lui, tout en évitant de trop presser sur sa mâchoire. « Ca te va comme arrangement ? » Comme si elle avait le droit de dire non : il fait désormais rempart entre elle et le congélateur, prêt à s’asseoir dessus s’il le faut pour le laisser fermé. « Allez, zoup, demi-tour, droite ! Direction la cuisine » Il presse son épaule pour la faire avancer, referme la porte du garage et lui sert même le verre de jus multifruit pour le lui tendre. « Dis moi, Celeste… » Il vient d’y penser. Dans la famille Trager, il n’y a pas que la fille qui soit agitée, il y a aussi le père, aux pensées aussi chaotiques que ses affaires. « Qu’est ce que tu aimerais pour ton anniversaire ? »


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MessageSujet: Re: (fst - celestron) like father, like daughter   (fst - celestron) like father, like daughter Icon_minitimeVen 5 Aoû 2016 - 1:08

A la question de son père, Celeste cherche à se souvenir de la tête du médicament qu'elle a avalé au lycée. Elle se souvient d'une poudre tout bizarre que l'infirmière a mélangé à l'eau du robinet, rien de plus. Elle ne sait pas si de telles informations peuvent aider ou non son père dans sa quête de la voir guérir, d'où ce haussement d'épaules désintéressé qu'elle fait avant de reprendre la parole pour rétorquer un - Je sais plus. Enfin, je sais juste que c'était pas bon. blasé. Si elle est supposée retenir tous les petits détails dans le genre pour pouvoir expliquer tout ce qui peut se passer d'autre dans sa journée, elle n'est pas sortie d'affaire. En attendant, l'adolescente ne préfère plus perdre de temps avec toutes ces histoires : dans son esprit, de la glace ne pourra qu'améliorer sa condition. La glace fera même disparaître toute trace de douleur pour ne plus la transformer qu'en souvenir lointain, pour lui permettre de reprendre le cours de sa sympathique vie dès le lendemain, au lycée, entourée d'Aily et Harvey. La tentative de son père pour la faire stopper lui fait secouer la tête. - Non, j'ai faim ! Ce n'est plus le moment d'attendre, elle doit mettre de la glace sur sa dent malade pour la calmer immédiatement. Et si cette glace peut avoir le goût de chocolat pour arranger encore plus les choses, c'est tant mieux ! Filant à la vitesse de la lumière – ou du moins Celeste le pense-t-elle – vers le garage pour éviter que son père ne la contraigne dans son plan, la jeune femme ne peut que constater son échec lorsque la main ferme de son père s'écrase sur le congélateur. - Mais papa ! Sa supplique s'accompagne d'une vaine tentative pour ouvrir l'objet de sa convoitise, son père possédant une poigne de fer une fois déterminé à lui gâcher la vie.

Le regard noir qu'elle lui lance en retour n'est que plus équivoque de l'envie de meurtre qui vient de lui traverser l'esprit. Si elle a une fille, elle, un jour, et bien elle mangera des glaces autant qu'elle le voudra. Plus elle souffrira, plus elle pourra se soigner de la façon dont elle le désirera, également. Celeste ne sera pas toujours là pour l'embêter à longueur de journée ou la priver de toutes les bonnes choses qui lui feront envie ; elle lui fichera la paix comme son père à elle n'aura jamais réussi à le faire. Pas même une seule foutue journée. Croisant les bras, la lycéenne n'a d'autre choix que d'écouter l'argumentaire de son père en faveur d'une toute autre solution que celle appropriée pour tenter d'éradiquer la douleur. Lorsqu'il appuie sur le dernier mot employé, elle laisse échapper un soupir agacé. Un peu plus et elle commencerait presque à taper du pied d'agacement. - Ouais, ouais, j'te le dirai..., qu'elle ronchonne d'une petite voix rauque. Toutefois, la proposition de son père est la seule qui puisse lui garantir de, peut-être, accéder à une glace au final. Bien malgré elle, le regard de Celeste s'illumine face à cette idée et, après un regard en direction du congélateur à côté d'elle, elle laisse échapper un - Ouais de capitulation. Un de ceux qu'elle adresse souvent à Ezekiel lorsqu'il est aussi décidé que son père à obtenir les réponses à ses questions. Le petit coup sur l'épaule pour la faire quitter le garage, par contre, ça ne passe pas. Se dégageant aussitôt, la mini-Trager accélère en lâchant un - Mais c'est bon arrête, t'es lourd... avant de suivre du regard son père qui a déjà rejoint la cuisine pour lui servir le fameux verre de jus de fruit qu'ils viennent de négocier.

- Merchi popo, que Celeste souffle, refusant de plus lui sourire tant qu'elle n'aura pas eu sa glace. Chose qu'elle n'obtiendra pas à cause de la douleur qui envahira une grande partie de sa gencive, mâchoire et joue une fois que le liquide contenu dans le verre qui se trouve dans sa main entrera en contact avec sa dent malade ; chose dont elle aura conscience dans quelques secondes, tout au plus. Avant ça, son attention est accaparée par la nouvelle interrogation de son père. D'instinct, son regard mi-pétillant mi-encore un peu fâché se relève dans celui de son père. - Euh... Déjà, l'adolescente est contente de constater qu'il n'a pas oublié. Son anniversaire est dans peu de temps mais Celeste pensait que le travail prenant de son père jouerait en sa défaveur cette année... mais, pour une fois, elle est plus que satisfaite de voir qu'elle s'est trompée. Son père ne peut pas oublier ça, il oublie même rarement de choses en ce qui la concerne, elle doit bien l'avouer. - On pourrait faire un voyage !, qu'elle s'écrie après plusieurs secondes à réfléchir à la meilleure réponse possible. L'adolescente manque même souffler l'idée de l'Italie, pour pouvoir aller voir de ses propres yeux le village où a vécu sa mère durant une grande partie de sa vie avant de faire un voyage décisif aux États-Unis, mais elle se retient. Est-ce que c'est une bonne idée ? Après tout, peut-être que son père n'aurait pas envie d'y aller, voire même d'y retourner après tout ce temps ? - Ou alors..., qu'elle se met à songer, son idex tapotant le verre qu'elle tient toujours. - Je sais que t'as dit non l'année dernière mais, je sais pas, c'est rien qu'une idée comme ça, mais... Un petit sourire inonde son visage enfantin, ses yeux cherchent à se faire aussi adorables que ceux des personnages attendrissants dans les dessins animés. - Pourquoi pas un petit chien ? C'est tellement mignon, je suis sûre que tu fondrais papa ! Ils ont de graaaaands yeux brillants et- Mais vu la tête que commence à tirer son père, Celeste s'empresse d'ajouter le reste. - Ou pas forcément un chien ! Un chat ? Toujours pas ? - Un poisson rouge ? Ses prunelles ne crient dorénavant qu'une seule chose : dis oui papa, dis oui ! - J'ai pas d'autre idée. Portant enfin son verre à ses lèvres, la lycéenne détaille la réflexion de son père, avant de grimacer dès que le liquide sucré et froid entre en contact avec sa blessure. - Le froid me fait mal, que Celeste commente, penaude.
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MessageSujet: Re: (fst - celestron) like father, like daughter   (fst - celestron) like father, like daughter Icon_minitimeSam 27 Aoû 2016 - 17:33

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Discuter avec Celeste, c’est prendre le risque de devoir la suivre et de se concentrer pour comprendre tout ce qu’elle dit, tout ce qu’elle sous-entend, tout ce qu’elle veut comprendre et faire comprendre. Discuter avec Celeste, aussi, et Aaron ne le sait que trop bien, c’est risquer de faire face à son caractère de cochon qui s’affirme de plus en plus et accentue d’autant plus sa ressemblance indéniable avec sa mère. Discuter avec Celeste, lui poser des questions, c’est enfin prendre le risque d’obtenir un haussement d’épaule en réponse, que succède instantanément du côté d’Aaron un soupir las. - Je sais plus. Enfin, je sais juste que c'était pas bon.. Par moment l’immaturité de sa fille a quelque chose de mignon, d’attachant. Mais en l’occurrence, ça n’a que le don d’exaspérer un peu plus le père qui se pince l’arête du nez pour toute réponse. Il est comme ça, Aaron, prompt à s’inquiéter pour Celeste dès qu’elle avoue avoir mal, prompt à soupirer lorsqu’il s’avère qu’il n’aura ni la réponse attendue, ni le moindre effort pour la lui donner. Il délaisse la télévision et l’écran d’accueil du DVD pour rejoindre sa fille… qui a déjà quitté la pièce sous le coup d’une nouvelle lubie. Sauf que cette fois, non, Aaron n’a pas l’intention de la laisser agir à sa guise. Parce qu’il a beau ne pas s’y connaître beaucoup en chirurgie dentaire, encore heureux puisque ce n’est vraiment pas la spécialité médicale qui l’attire le plus, loin de là, il sait très bien que les températures extrêmes, qu’elles soient chaudes ou froides, ne sont pas du tout une bonne idée sur des dents et gencives malades. Sa main claque sur le haut du congélateur pour mieux la verrouiller et ce, malgré toutes les suppliques que Celeste pourra tenter pour l’amadouer. - Mais papa ! Il fronce les sourcils sous le regard noir qu’elle lui lance mais il est hors de question de faiblir. Il préfère plutôt lui proposer un deal, un marché, ce qu’elle veut pour qu’elle revienne non pas à la raison, ce serait trop demander pour une adolescente de seize ans, mais au moins qu’elle accepte de l’écouter. Et qu’elle se fasse avoir, au passage, ce qui ne serait pas du luxe. « Pas de mais, Celeste ! » Qu’elle essaye donc de boire son jus de fruit, si elle tient tant que ça à opter pour le froid, et qu’elle lui en dise des nouvelles. Et là, seulement là, lorsqu’il aura jugé de la franchise et de la santé de sa fille, il acceptera peut être de céder à son caprice. Son regard sévère, son dos appuyé sur le congélateur, il croise les bras dans l’attente d’une réponse de Celeste.

Qu’elle a intérêt à lui donner dans les plus brefs délais, d’ailleurs. - Ouais, ouais, j'te le dirai... Il préfèrerait un peu plus de bonne volonté mais… mais il s’accommodera du ronchonnement pour le moment. L’ensemble lui va comme arrangement ? Une glace si le jus de fruit passe sans douleur ? Son visage qui s’illumine enlève un poids des épaules du père, adoucit même son visage au passage. Ou peut être est-ce la conséquence de sa capitulation, Aaron n’en sait honnêtement pas grand-chose. Mais l’important, c’est ce - Ouais presque enthousiaste qu’elle lui concède. Presque. Ou peut être ne fait-il qu’imaginer l’enthousiasme. Sûrement. Sans quoi, elle ne réagirait pas aussi… - Mais c'est bon arrête, t'es lourd... à cette légère pression à l’épaule qu’il lui fait. « Mais que tu es ronchon… » Oui, c’est une nouvelle tentative d’humour qu’Aaron vient de faire, malgré toutes les mises en garde que sa fille a pu lui faire un peu plutôt. Il ne lâchera pas sa carrière d’humoriste de sitôt, ça non, et surtout pas lorsqu’il tente d’être un père cool comme dans ce genre de situation, où il a non seulement l’occasion de passer du temps avec Celeste mais plus encore d’être là pour elle et de se rattraper pour ses absences à répétition. Et la désertion dont il est le coupable.

Il lui tend le verre de jus de fruit, à peine rempli pour ne rien gâcher dans la mesure du possible, comme certain du résultat à venir. - Merchi popo Il lui laisse le verre, s’adosse cette fois à la table de la cuisine en se retenant de justesse de croiser à nouveau les bras, ce qui le ferait un peu trop passer pour un jury d’examen. Ses pensées voltigent, comme toujours, profitent d’un instant d’inattention pour le submerger et lui faire poser une question à laquelle il a beau réfléchir, il n’aura pas trouvé de réponse cette année. Pas que les années précédentes il en trouvait aisément mais… - Euh... Il lui offre une moue interrogatrice, pinçant les lèvres et relevant le menton, dans l’expectative, les oreilles grandes ouvertes, prêtes à tout entendre. Même le plus rocambolesque. Il s’attend à tout. - On pourrait faire un voyage ! Mais, et sa bouche entrouverte sous la surprise le prouve, il ne s’attendait clairement pas à ça. Un voyage ? Mais… intérieurement, il grimace, rabat-joie comme il est, incapable de ne pas aussitôt penser au prix que cela inclut si elle ne fait que songer à quitter le pays. Même si pour elle, il est capable de s’arranger, bien sûr. Peut être pourrait-il l’envoyer une semaine en Italie, chez ses grands-parents maternels. Il est déjà en train d’estimer le coup d’un tel voyage lorsqu’elle met en suspens sa réflexion d’un simple… - Ou alors... « Ou alors ? » - Je sais que t'as dit non l'année dernière mais, je sais pas, c'est rien qu'une idée comme ça, mais... … Un chien. Inévitablement, elle va récidiver sur le sujet. - Pourquoi pas un petit chien ? C'est tellement mignon, je suis sûre que tu fondrais papa ! Ils ont de graaaaands yeux brillants et- Il n’a même pas besoin de dire non, sa réponse doit se lire sur son visage. - Ou pas forcément un chien ! Un chat ? Un poisson rouge ? Il tente de rester sourd aux émotions de sa fille, sans grande réussite. C’est un ensemble confus, plus une intuition qu’il aurait du mal à décrire, mais… mais tout crépite à ses oreilles, comme des s’il te plait, s’il te plait, s’il te plait sautillant sur les cordes d’un violon au rythme d’un archet survolté. - J'ai pas d'autre idée. Bien sûr qu’elle n’a pas d’autres idées. Ce serait trop simple de lui donner d’autres pistes de réflexion, ça risquerait d’éloigner encore plus Aaron d’un animal de compagnie, de lui donner l’opportunité d’esquiver une année encore l’épineuse question du chien… « Bon… et bien, je vais réfléchir à tout ça… » commence-t-il à dire avant de s’interrompre en voyant Celeste porter le verre à ses lèvres. Il sait à la grimace qu’elle fait, avant même qu’elle ne parle, qu’il ne s’est malheureusement pas trompé. - Le froid me fait mal. Aussitôt, il se détache de son support pour venir lui enlever le verre des mains, le poser sur la table pour la prendre dans ses bras. « Oh… mon chaton… » Non, il ne lui dira pas qu’il l’avait prévenue même s’il n’en pense pas moins. « Tu veux un autre antalgique ? Ca va vite être réglé ne t’en fais pas, dès que tu auras vu le dentiste, ça ira mieux. »

Assis dans le canapé, il attrape la télécommande et laisse tourner ses pensées pendant qu’il paramètre machinalement le DVD, mettant par réflexe le film en version originale et sous-titrée, sans même demander l’avis à Celeste d’ailleurs. Non pas qu’il lui impose volontairement l’italien mais plus parce qu’il ne conçoit pas de regarder ce film avec d’autres sonorités. « Tu sais, ce n’est pas pour t’embêter que je ne veux pas d’animaux à la maison, c’est juste que… avec mon travail, je ne pourrais pas m’en occuper et ce n’est pas non plus à Maggie de le faire. » Ce n’est pas la première fois qu’il lui oppose ces arguments, il le sait bien, mais peut être qu’au bout d’un moment, elle finira par entendre raison. Ou par le convaincre. Sait-elle qu’elle a étrangement plus de chances cette année que la précédente de le faire céder d’ailleurs ? « Un chien, il faut le promener, l’emmener chez le vétérinaire, jouer avec, le nourrir, prendre soin de lui… pareil pour un chat. Et un poisson rouge… vraiment ? Tu t’en désintéresseras rapidement, j’en suis sûr, un poisson rouge, ça n’a rien d’affectueux ou de captivant… et ça doit être l’animal de compagnie avec le taux de mortalité le plus élevé. » L’amour que peut porter Aaron pour les bêtes doit vraiment être perceptible à cet instant. Un animal c’est bien, oui. Mais chez les autres. « Et puis, entre les poils et les griffes sur le mur, merci bien, mais on n’a pas besoin de refaire la tapisserie pour le moment. On pourrait… faire une journée… shopping ? » Oui, c’est une tentative. Maladroite, tombée de nulle part et certainement vouée à l’échec. « Il n’y avait pas ce jeu, sinon, celui dont tu m’avais parlé, là, qui te plaisait bien… » Un jeu, oui bien sûr Aaron, alors que ses notes sont en dégringolade, tu lui proposes une distraction supplémentaire. « Tu veux peut être organiser un goûter avec tes amies, sinon ? » Un goûter ? Aaron soupire. Sa fille va fêter ses dix-sept ans, pas ses six ans. « Ou une fête ? » Sauf qu’une fête, dans leur maison ? Lui qui se plaignait des dégâts inévitables provoqués par un animal domestique ? Aaron a définitivement oublié sa logique dans son bureau, à l’orphelinat.

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MessageSujet: Re: (fst - celestron) like father, like daughter   (fst - celestron) like father, like daughter Icon_minitimeMer 31 Aoû 2016 - 21:09

Lorsque les bras de son père se referment autour de ses épaules, Celeste capitule. Elle a beau vouloir se montrer forte, indépendante, insensible à la moindre douleur, surtout pas celle qui ronge sa dent à cet instant précis, elle conçoit enfin face à la présence rassurante de son modèle que les choses sont différentes. Elle a mal, elle est fatiguée et elle a besoin de repos, et peut-être aussi de se rendre illico presto chez un dentiste pour que cette journée ne soit bientôt plus qu'un lointain souvenir. Une journée rimant avec passé qu'elle ne remettra jamais sur le tapis avec personne. La proposition de son père de lui donner quelque chose pour endiguer le mal est acquiescée d'un bref mouvement de la tête. - Oui je veux bien..., qu'elle marmonne. Elle évite son regard, un petit peu, pour ne pas être confrontée à l'évidence que le chien, cette année, elle pourra une nouvelle fois l'oublier. Son père ne semble pas près à lâcher le morceau, si bien que l'adolescente se demande si elle ne tient pas ce côté borné de ce dernier plutôt que de sa mère - enfin, paraît-il, elle était trop jeune à l'époque pour pouvoir mémoriser le caractère de sa mère. Une fois le médicament avalé, la jeune Trager ne perd plus de temps et part s'asseoir en tailleur sur le canapé, côté salon, pour qu'enfin cet après-midi père/fille qui lui a été promis commence.

C'était sans compter sur cette discussion quant à son anniversaire, débutée un peu plus tôt. C'était sans compter, aussi, sur les multiples refus de son paternel au sujet de ses différentes propositions. S'il savait qu'il ne répondrait à aucune d'elle par la positive, pourquoi poser la question ? Celeste ne le comprend pas des fois. Elle n'arrive pas à suivre la logique des adultes, tout comme les adultes n'arrivent, apparemment, pas à suivre la sienne en retour. Surtout qui il sait – il le sait, c'est é-vi-dent, qu'elle ne va pas pouvoir résister à l'envie de lui parler de son idée d'avoir un petit chien. Un adorable petit chien qu'il ne remarquera même pas tant elle en prendra soin et qu'elle sera aux petits soins avec lui. Mais non, il faut qu'il vienne tout gâcher. Et qu'en plus, il cherche à se justifier, comme toujours. - Je savais que tu dirais non de toute façon..., qu'elle rétorque, tandis qu'il énumère à la suite tous les arguments qu'il a soigneusement gardé sous son manteau, ceux qu'il s'adore à lui répliquer à chaque fois qu'elle a le malheur de le lancer sur le sujet – soit, à chaque anniversaire qui approche depuis les 4 dernières années. Le pire étant aujourd'hui la nouveauté concernant la longue et trépidante histoire dont est composée la vie d'un poisson rouge. - Bah papa ! Sa réaction s'accompagne d'une mine horrifiée, alors que l'image d'un pauvre petit poisson dans son bocal s'impose à elle. Évidemment, l'animal semble mal en point dans cette vision de l'horreur, et l'adolescente avale difficilement sa salive quand elle reporte son attention sur son père. Son exclamation a ravivé une légère douleur dans sa mâchoire, mais elle préfère se concentrer sur l'échange qu'ils sont en train d'avoir.

Un échange qui dérive vers un sujet qu'ils ont déjà abordé des dizaines, centaines, milliers de fois depuis qu'elle est petite. Elle ne sait pas quand est-ce que son père va réussir à s'en lasser, toutefois la jeune femme est reconnaissante de voir à quel point il semble déterminé à essayer – à chaque fois. - Du shopping ?, qu'elle répète, l'obligeant à la regarder bien droit dans les yeux. - Tu t'ennuies quand tu viens avec moi, je le sais. Généralement, c'est au bout du deuxième magasin qu'il se met à bailler. Au troisième, il commence à râler et, au quatrième, Celeste abandonne tout espoir de pouvoir continuer sans subir les commentaires blasés de son aîné au sujet de ce qu'elle peut choisir, de son temps de réflexion pour choisir entre deux pièces identiques mais de couleur différente, et des longues discussions qu'elle peut entretenir avec les vendeuses des boutiques qu'elle a l'habitude de visiter à chaque fois qu'ils se rendent au centre commercial. Bref, son père déteste ces moments, alors pourquoi... Un jeu ? L'adolescente laisse échapper un - J'y crois pas... en levant les yeux au ciel. Heureusement, heureusement, qu'Aily n'entend pas ça. Elle se mettrait en tête de la faire répéter et enregistrerait le tout pour pouvoir le diffuser sur facebook, ou en tout cas sur le site du lycée, afin que toute classe confondue se moque d'elle. Et, manifestement, son père est resté bloqué dans une autre époque. Un espace temps que Celeste a quitté depuis longtemps et dans lequel elle a vraisemblablement zappé son père pour voguer vers d'autres aventures, plus matures (ou non), sans lui. - Un goûter ?

Néanmoins, à peine a-t-elle le temps de lui faire comprendre à quel point elle préférerait arrêter cette conversation maintenant plutôt que de la laisser s'enfoncer dans un abysse de bêtises et d'horreurs à entendre, que son père prononce un mot qui ne semblait pas faire partie de son vocabulaire avant ce jour. Stoppée dans son élan, la jeune Trager relève deux yeux aussi globuleux qu'enthousiastes dans ceux de son paternel. - Tu serais d'accord pour une fête ?! La douleur se réveille encore un peu, tant pis. Ce moment est trop important. Il est plus important que tout le reste, même. Son père vient de lui proposer d'organiser une fête. Ici, à la maison. Chez eux. Est-ce qu'il le pense ? Est-ce qu'il ne ment pas, ne lui donne pas de faux espoirs ? Celeste l'espère de tout son cœur. De toute manière, son engouement est déjà tel qu'elle se pose toutes ces questions en arrière-plan, se projetant déjà dans l'ambiance survoltée que pourrait une fête organisée ici. Un peu plus et elle se mettrait à trépigner sur le canapé. - Je pourrais inviter Aily ? Et Harvey ? Et les autres ?, que la petite brune mitraille son père de questions. Ces dernières s'accompagnent d'un petit cri - Vraiment ?! quand elle sent que les réponses pourraient s'avérer plus positives que l'inverse. Croisant les doigts de main, discrètement, de même que les doigts de pied, elle garde ses prunelles rivées dans celles du grand Trager avant d'user de sa petite voix, aussi douce que du coton, aussi adorable qu'une berceuse d'enfant, pour tenter une dernière fois d'aiguiller son père dans la bonne direction. - Et du coup... c'est durant la fête que tu m'offriras... Ses paupières papillonnent plus vite. - un petit chien ? Sa célèbre bouille attendrissante prend la relève, avant qu'un grand sourire ne vienne tout balayer. - J'rigole papa, respire. La tête de Celeste vient s'écraser sur la tête de son père, avant qu'elle ne bouge encore un peu pour mieux s'installer encore. - On commence le film ?
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MessageSujet: Re: (fst - celestron) like father, like daughter   (fst - celestron) like father, like daughter Icon_minitimeDim 11 Sep 2016 - 17:51

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Celeste & Aaron



- Oui je veux bien... Aux yeux d’Aaron, il n’y a rien de plus précieux que de voir Celeste accepte, enfin, de rendre les armes et surtout de se rendre à l’évidence: qu’il sait de quoi il parle. Accepter un antalgique, même minime, c’est reconnaître qu’il a raison, qu’elle a tort et surtout qu’il sait prendre soin d’elle. Et ça, pour un Aaron déjà peu présent et qui est conscient d’être en tort sur bien des points, ça n’a pas de prix. Et qu’elle accepte en plus de se lover dans ses bras, et de se laisser distraire par la perspective de ne plus avoir mal pour ne pas s’attendre tout de suite à une réponse concernant son énième requête d’animal de compagnie… Aaron dépose un baiser sur ses cheveux, comme il le fait depuis qu’elle est toute petite, avant d’aller chercher et de déposer dans sa main le médicament.

Quelque part, Aaron sait qu’il fait et accumule les erreurs avec Celeste. A commencer par ses absences. Il paramètre le film en italien, mais n’en oublie pas pour autant la question qu’il a posée un peu plus tôt et les réponses, aussi prévisibles qu’inutiles, de sa fille. Un animal. Pourquoi faut-il qu’elle insiste chaque année, pourquoi faut-il qu’il argumente toujours de la même manière pour dire que non, elle n’aura pas d’animal de compagnie ? - Je savais que tu dirais non de toute façon... D’un soupir, il se retient de lui demander pourquoi, dans ce cas, elle s’obstine à demander. Non, il ne faut pas qu’il rentre dans son jeu. Il préfère plutôt… la distraire. Déjà en lui rappelant qu’un poisson rouge ne serait en rien une victoire de son côté, ensuite en cherchant d’autres idées. A commencer par le shopping, la proposition qui se situe juste en dessous du chien, d’un point de vue probabilité et envie. - Du shopping ? Il hausse les épaules. - Tu t'ennuies quand tu viens avec moi, je le sais. Bien sûr qu’il râle, en même temps, il est incapable de trouver un quelconque charme à ce genre de sortie. Ça aurait du être le rôle de Chiara, ça, de se prendre un après-midi, voire une journée, entre mère et fille, dans des magasins, sans ou avec une limite de budget. Il a beau faire, le père, il est incapable de remplacer pleinement sa femme. Et il le sait. « Peut être, mais si ça te fait plaisir… » Si ça lui fait plaisir, il peut se sacrifier. Ou alors, et il vient de s’en souvenir, ne lui avait-elle pas réclamé un jeu ? - J'y crois pas... De toute évidence… non. Ou du moins pas cette année. Ou alors, et c’est fort probable, ce n’était qu’une lubie d’un moment et elle est déjà passée à autre chose.

Il persévère malgré tout, Aaron, piochant des idées là où il en trouve. - Un goûter ? Non, pas un goûter, plutôt… - Tu serais d'accord pour une fête ?! Devant l’enthousiasme, l’étonnement, la stupéfaction même, de Celeste, Aaron ne sait pas s’il doit se féliciter d’avoir fait mouche ou s’il doit déjà regretter sa proposition. « hum… oui, une fête. » Au moins, même s’il est régulièrement à côté de la plaque, il a de toute évidence choisi quelque chose qui plait à Celeste. C’est déjà ça. - Je pourrais inviter Aily ? Et Harvey ? Et les autres ? Vraiment ?! Il pourrait essayer qu’il n’arriverait pas à faire disparaître son sourire devant une Celeste qui semble prête à faire du canapé un véritable trampoline. « Sauf si tu préfères inviter tes profs, oui, tu pourras inviter tes amis. Après… peut être pas tout Radcliff, hein, la maison n’est pas bien grande mais… mais si tu en as vraiment envie, on peut faire ça, cette année. Ça te tente, paupiette ? » Il passe ses doigts dans les cheveux de Celeste, se faisant la remarque qu’elle a beau tenir de lui sur bien des plans, elle conserve un ressemblance de plus en plus frappante avec sa mère. - Et du coup... c'est durant la fête que tu m'offriras... un petit chien ? Aaron fronce instantanément les sourcils. Il s’apprête à articuler un Celeste de mise en garde, comme il en fait si bien, mais elle le prend de court. - J'rigole papa, respire. et lui arrache un nouveau soupir. Et sourire. - On commence le film ?

Son bras encadre les épaules de Celeste, pour la serrer tout contre lui. Des soirées DVD, des après midi comme celui là, la complicité avec sa fille : il doit bien admettre que tout cela lui manque, au quotidien. Et qu’il chérit des moments comme celui là comme jamais, en se rendant compte qu’il les vit pour deux. « Allez, hop… » La lecture du film commence, la musique s’élève, tout comme l’italien, Aaron se réinstalle pour récupérer ses lunettes et les poser sur son nez, afin de lire les sous-titres en anglais, conscient que son niveau en italien a beau être excellent, il ne reste pas moins dépendant d’une éventuelle roue de secours.

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(fst - celestron) like father, like daughter

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