≡ nothing left to leave behind (dany)

SUR TH DEPUIS : 26/03/2016

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irresistible@falloutboy

L'ambiance est bruyante. Trop bruyante. Tu ne sais pas trop pourquoi tu as choisi ce club plutôt qu'un bar plus éloigné, plus tranquille, plus silencieux. Mais tu es là, les deux bras posés sur le comptoir alors que tu commandes ton cinquième shooter en moins de vingt minutes. Et comme les autres, tu l'enfiles, laissant le liquide chaud descendre le long de ta gorge, jusqu'au fond de ton ventre, réchauffant lentement, très lentement, ta carcasse qui semble de plus en plus froide. Tu retournes le petit verre entre tes doigts, le laisse traîner sur le comptoir, le fait tourner, un sourire stupide sur les lèvres alors que le serveur te dévisage légèrement. Tu ne te préoccupes pas de lui parce que de toute façon, les garçons n'ont jamais attiré ton regard, du moins d'aussi loin que tu te souviennes. Tu le sais qu'il te regarde de manière indécente, mais tu t'en fiches. Il peut bien regardé, il n'aura jamais droit à un morceau de toi. Il n'aura jamais le droit de découvrir tes nombreux talents, cette façon que tu as d'embrasser comme si plus rien d'autre n'existait. La douceur de tes mains sur son torse, dans son dos, sur ses fesses. Rien de tout ça n'est réservé pour lui. Meilleure chance la prochaine fois. Tu te tournes vers ce qui est censé être une piste de danse ou quelque chose dans le genre, là où pleins de gens sont collés les uns contre les autres, a essayer de se parler malgré la musique qui résonne trop fort dans leurs oreilles. Ou peut-être qu'ils n'essaient pas de se parler tant qu'ils essaient de les convaincre des les emmener chez eux plus tard dans la soirée, quand l'alcool aura l'avantage sur la raison et qu'un peu de chaleur semblera la meilleure des options dans ce monde froid et solitaire. Sans trop t'en rendre compte, c'est peut-être ce que tu recherches aussi. Tu analyses l’entièreté du bar, voir s'il n'y aurait pas une fille avec laquelle tu pourrais finir la nuit, ne serait-ce que pour faire taire ton mal-être qui se fait trop puissant, jour après jour. Mais tu as beau regarder, tu ne vois rien. Parce que sans même t'en rendre compte, tu es à la recherche de son visage, à elle. Ce visage qui hante tes nuits, et tes jours aussi. Le visage de celle qui t'a amèrement trahie, mais dont tu es incapable de te détacher. Beatrix Lecter. Mais tu l'as connais trop bien pour savoir que tu ne l'as retrouveras pas ici. Pas de ce temps-ci du moins. Tu dois la chasser de ton esprit. Il le faut, absolument.

Sans trop y penser, tu te retournes une nouvelle fois face au barmaid et tu lui demandes cette fois deux shooters. Il les place devant toi et l'un n'attend pas l'autre. Tu te dis que tu as besoin d'un peu de courage liquide ne serait-ce que pour te rendre jusqu'à l'endroit où les corps se touchent, où les corps se collent. Là où l'envie et la luxure se rencontrent pour créer ce merveilleux cocktail de sensualité, de sexualité qui dégouttent sur tous les corps. C'est hors de l'ordinaire pour toi. Parce que ça n'a jamais été un défi pour toi d'aller de l'avant et de te trouver une partenaire pour la nuit. Mais depuis Beatrix, depuis tout ce qui s'est passé, tu es réticente, hésitante. Comme si tu avais peur que la prochaine laisse une marque aussi grande sur toi, un autre trou béant sur ta personne. Mais tu as besoin d'oublier. Tu as besoin d'un peu de plaisir, ne serait-ce qu'un peu de caresses, de chaleur sur ta peau. Alors tu descends de ton siège, un air trop sérieux sur le visage alors que tu te crées un chemin parmi les gens, à la recherche de tu-ne-sais-qui, pour tu-ne-sais-quoi. À ce stade, tant que ça te fait du bien, tu es partante. Quelques tables plus loin, tu aperçois une belle brune avec son verre à la main qui s'installe. Sans trop y penser, tu t'approches et sans même te présenter ou lui demander la permission, tu prends place devant elle. Elle semble surprise, mais tu ne lui laisses pas vraiment le temps de réagir alors que tu te mords la lèvre inférieure et que tu lui offres un sourire qui se veut très explicite. « Danse avec moi. » Ce n'est pas une question, c'est plutôt une très forte suggestion et tu n'as pas envie qu'elle te dise non. Elle a des yeux si clairs et tu as l'impression qu'au premier regard, tu peux tout deviner de cette fille. Elle semble fragile avec ses traits angéliques, mais t'es certaine qu'une force inconnue se cache sous cette apparence trop douce. Tu lui tends la main, insistante. Et tu espères qu'elle ne te décevra pas.

Une nouvelle soirée à traîner seule en ville. Bien sûr, elle avait invité sa soeur à sortir. Rattraper presque quinze ans de séparation mais son aînée avait décliné. Peu démonstrative depuis qu'elles s'étaient retrouvées, Dany ne savait pas ce qui se passait mais elle avait l'impression que sa frangine lui cachait quelque chose. Alors, ce fut frustrée qu'elle quitta la demeure sans se retourner. Elle avait besoin de se détendre. Elle avait besoin de s'éclater. Les bars en ville ne manquaient pas mais la brune avait besoin de plus qu'un verre. Danielle voulait danser, se laisser porter par les notes, la basse et les lumières aveuglantes. Elle n'était pas vraiment vêtue pour sortir, portant un jeans déchiré et une simple camisole blanche mais elle n'avait pas envie de faire le détour par le manoir. De toute façon, un rien attirait les regards sur elle, peu importe sa tenue et elle le savait. Elle n'allait pas terminer la soirée seule. Elle sortait justement pour ne pas retourner au manoir seule. À se morfondre et attendre la fin de ses jours arrivant bien trop vite. Depuis qu'elle était gamine, elle avait toujours su qu'elle ne dépasserait pas le demi-siècle mais elle ne s'attendait pas qu'avec ce foutu vaccin, son espérance de vie déjà courte serait réduite de moitié. Foutue ironie... La seule chose qui était encore en son contrôle c'était comment elle vivait les deux années qui lui restaient. Plus ou moins... selon les estimations. Impossible d'en être certaine. Impossible de la soigner. L'opérer pour lui donner cinq ou six années de plus peut-être mais elle préférait ne pas se faire de faux espoirs.

Son seul choix c'était de vivre à fond pendant qu'il était encore temps. Et seule. Oui, elle avait choisi de s'isoler et de ne pas s'attacher. Décidé de ne pas imposer à quiconque la peine d'un deuil inévitable et prématuré. Cependant, cela n'voulait pas dire que la solitude lui allait bien. Dany avait tout de même besoin de compagnie, de chaleur humaine. C'était bien pour cela qu'elle appréciait l'étreinte de bras inconnus pour une nuit avant de disparaître. C'était le moyen le plus sûr de ne jamais s'attacher sans pour autant se condamner à l'isolement. Alors quand elle entra dans la boîte, elle épiait déjà la salle où les corps se mélangeaient au rythme de la musique. Une ambiance parfaite pour la vaccinée qui ne désirait qu'une chose ; se changer les idées. Se dirigeant d'abord au bar, elle se commanda une bière et l'avala rapidement avant de se commander un verre plus fort et d'aller s'installer à une table. Le haut de son corps ondulait en suivant la musique et elle portait de temps en temps son verre à ses lèvres. Le goût brûlant de l'alcool éveillant tous ses sens, elle regardait les clients qui se déhanchaient sur la piste de danse à la recherche de visages familiers. Pourtant, aucun ne s'accrochait à sa mémoire.

La brune repéra bien quelques silhouettes attirantes. Un mec qui buvait en retrait au bar. Grand, élancé et les cheveux plus noirs que la nuit. Ou encore une jolie rousse dansant sensuellement à quelques mètres d'elle. Cependant, son attention fut soudain entièrement captée par une magnifique blonde qui l'abordait sans aucune gène. « Danse avec moi. » Pratiquement un ordre lancé aux oreilles de l'ancienne mutante qui ne put s'empêcher de laisser un sourire charmeur étirer ses lèvres. Ancrant ses grands yeux bleus dans ceux tout aussi perçants de la nouvelle venue, Dany porta son verre à sa lippe, prit une gorgée et garda quelques secondes le silence, le temps de savourer le goût particulier de sa boisson. « Loin de moi l'idée - ou l'envie - de refuser mais si je viens danser avec toi, j'espère que je vais pas me ramasser avec un copain jaloux sur le dos. » Une beauté comme la blonde... c'était impossible qu'elle soit venue seule. La Hawke abandonna son verre pour se lever et s'arrêter à quelques centimètres de la jeune femme qui était loin de la laisser indifférente. Un fait qui paraissait dans sa façon de la regarder, ce qui l'empêchait pas de remarquer quelques mecs les entourant et qui semblaient tout autant attirés par la blonde. Qui pouvait les blâmer ? pas elle en tout cas...

SUR TH DEPUIS : 26/03/2016

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Il y a tellement longtemps que tu n'as pas goûter aux lèvres d'une belle fille. Tellement longtemps que tu n'as pas eu l'occasion de te perdre dans les vagues de plaisir. En réalité, ça fait tellement longtemps que tu n'as pas eu envie de quoique ce soit avec qui que ce soit que tu as l'impression d'être un peu déconnectée de ça. Les sorties dans les bars, les rencontres, tout ce qui caractérisaient ta vie d'avant, ça te semble si loin. Si futile soudainement. Et pourtant, tu es encore là. À voir si tu as encore ta place, dans cet endroit qui te semble pourtant trop grand et trop petit à la fois. Trop plein de gens alors qu'au fond, personne n'a d'importance. Pas ici du moins. Le bar est bondé de gens qui ne se connaissent pas. Qui se regardent et qui se plaisent et qui aiment à se faire croire que demain ne sera pas une autre journée des plus solitaires. Tu aimerais chasser ses pensées de ton esprit, tenter de faire le vide, de reconnecter avec toi-même ou du moins celle que tu croyais être, celle que tu voudrais être, mais tu n'y parviens qu'à moitié. Alors tu bois, en te faisant croire que ça va aider. Tu enchaînes les shooters et les bières, et tu t'imagines que soudainement, tu retrouveras un peu de ton courage d'antan. Et peut-être que ça aide. Ou peut-être aussi que c'est seulement à force de te parler, de te répéter encore et encore que tu peux le faire que tu te décides à agir véritablement. Que cette brune aux yeux perçants, elle peut être ton échappatoire, ne serait-ce que le temps d'une nuit. Tes yeux ne quittent pas ses lèvres, tu t'imagines déjà l'embrasser, découvrir la douceur de sa peau. Ton esprit vogue ici et là alors que tes yeux découvrent son corps dans ce jeans troué et sa camisole blanche, mais tu aimes ce que tu vois. Tu aimerais encore plus ce qu'il y a à découvrir, tu en es persuadée. Et tu te dis que c'est sûrement possible, ne serait-ce que le temps d'une soirée, d'oublier complètement Beatrix Lecter.

Tu aimes le sourire qu'elle t'offre suite à ton invitation. Alors qu'elle porte son verre à sa bouche, tu ne peux t'empêcher de te mordre la lèvre inférieur, un signe qui se veut généralement assez parlant des intentions qui se jouent dans ton esprit. « Loin de moi l'idée – ou l'envie – de refuser mais si je viens danser avec toi, j'espère que je vais pas me ramasser avec un copain jaloux sur le dos. » Tu échappes un petit rire. Non seulement parce que l'idée d'être avec un homme te répugne au plus haut point, mais surtout parce que peu importe ce que la brune décide de faire, les autres, autant les hommes que les femmes, risquent de les regarder avec des airs envieux emplis d'une jalousie certaine. Alors qu'elle se lève, tu t'approches encore un peu plus d'elle, rendant la distance pratiquement invincible entre vos deux corps. « Tu n'as pas à t'en faire de ce côté-là, j'ai jamais joué pour l'autre équipe. » Un sourire sur les lèvres. Ça te fait du bien de voir que ça peut encore te venir facilement, avec un peu d'aide de ton ami Jack Daniel's. Tu attrapes sa main, sans attendre aucune autre réponse de sa part et sans plus tarder, tu l'emmènes sur la piste de danse qui est bondée. Autant par provocation que par nécessité en terme d'espace disponible, tu colles ton corps contre le sien, ton dos contre sa poitrine, alors que tu balances tes hanches d'un côté comme l'autre, les bras dans les airs, te laissant aller au rythme de la musique techno de la place. Tu la sens proche de toi, mais tu voudrais qu'elle le soit encore plus, alors c'est sans gêne que tu attrapes ses mains pour les placer sur tes hanches, un sourire aguicheur au bout des lèvres. Tu te tournes face à elle et tu peux sentir son parfum fruité qui t'arrache un frisson. Sans hésitation, tu passes une main dans ses longs cheveux bruns, et tu approches ta bouche de son oreille. « Au fait, moi c'est Lykke. » Mais on s'en fiche, on s'en fiche complètement. C'était simplement un prétexte pour te rapprocher et lui laisser au passage un baiser derrière l'oreille, un endroit que tu sais bien sensible pour une grande majorité des filles. Tu n'arrêtes pas de te déhancher, en attente de voir comment la belle brune au nom toujours inconnue va réagir.

» i've got nowhere left to run, nowhere left to hide (selwyn)
» so much left that i don't know. (nyreen)
» RUN LEAVE&CRY
» [boite de nuit] Breathe In Breathe Out † Dany
» ≈ the past is never where you think you left it (blakish)

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