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 (demaggio-saddler family), give me the words but not the page.

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Invité

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MessageSujet: (demaggio-saddler family), give me the words but not the page.   (demaggio-saddler family), give me the words but not the page. Icon_minitimeMer 6 Avr 2016 - 22:07


but you're there by the tube stop in the freezing rain
GIVE ME THE DAY WITH NO MEMORIES, GIVE ME IT ALL.
-------------------------------------------
see you there, wanna see you some day as you look back, I'm pulling away you caught the bus and I caught the train all that remains are words in the rain. I know you could be here with me by the rain and the palm of the valley but you're there by the tube stop in the freezing rain. w/isolde saddler, cesare demaggio & clara demaggio-saddler.
■■■

C'était de la peur qui animait la gamine depuis quelques temps maintenant, depuis qu'elle était arrivée à Radcliff plus précisément. C'était une constante appréhension accrochée à son estomac, une main invisible serrant son coeur un peu plus chaque minute. C'était l'image de la mort de son père qui la motivait, son visage inerte sur le sol de leur salon, son corps inanimé et son regard vide. À chaque fois que ses pensées osaient s'égarer dans ce souvenir, un coup invisible venait s'abattre sur son estomac. Elle inspira, profondément et vida ses poumons en un souffle général. Le petit bout de papier dans sa main droite était froissé, écrasé par sa poigne. Elle ne savait pas quoi faire Clara, depuis qu'elle avait été envoyée trop loin dans le passé elle ne savait pas, plus quoi faire pour les prévenir. Elle devait revenir à la naissance de son frère et voilà qu'elle se retrouvait trois ans trop tôt.

Ses iris se posèrent sur la demeure devant laquelle elle s'était rendue selon les cordonnées que sa mère lui avait transmises. Elle ne savait pas quoi faire, quoi dire la gamine et s'était rendue là-bas suite à une stupide impulsion. Elle ne savait absolument pas comment elle allait réagir face au visage de sa mère incompréhensif, face au fait qu'elle ne la reconnaitrait pas. Mais elle savait encore moins comment elle allait gérer le fait de revoir son père pour la première fois depuis sa mort. Elle ne savait pas si elle allait réussir à se contenir, à ne pas fondre en larmes devant ses pupilles réactives et sa voix qui l'avait tant de fois rassurée. C'était pour cela qu'elle avait décidé d'aller rendre visite à sa mère en premier lieu, en espérant qu'elle ne craquerait pas également. Ce qui n'était absolument pas sûre étant donné que Clara n'avait jamais été aussi seule de sa vie. Complètement perdue, livrée à elle-même. Et elle priait pour que cela ne dure pas, elle priait pour qu'elle puisse tout arranger qu'elle puisse rentrer chez elle le plus rapidement possible. Elle sentait son coeur battre contre sa poitrine, l'angoisse qui s'était éprise de tout son corps accélérant ses battements désormais irréguliers. Ses respirations étaient haletantes et elle dû prendre de nombreuses profondes inspirations pour essayer de les calmer. Le vent venait lui caresser les épaules, parcourant son corps d'un frisson mêlé d'angoisse et de fraîcheur. Elle se sentait ridicule, terriblement ridicule, plantée devant la bâtisse sans aucune idée de ce qu'elle allait bien pouvoir lui dire. Elle pouvait tout gâcher comme elle l'avait déjà fait de nombreuses fois avec de nombreuses choses. Elle avança, un peu plus, jusqu'à pénétrer devant l'entrée de la demeure. Le bout de papier qu'elle tenait dans entre ses doigts n'était désormais plus qu'une boule écrasée par sa poigne. Elle aurait pu se comparer à ce papier Clara, complètement détruite, repliée sur elle-même, à cause d'elle-même. Elle leve une dernière fois le regard en direction de la bâtisse et ses poings se serrèrent d'avantage; elle devait trouver quelque chose à dire, quelque chose à faire avant de reculer devant le fait accompli une fois de plus.

code par MARY-W.
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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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MessageSujet: Re: (demaggio-saddler family), give me the words but not the page.   (demaggio-saddler family), give me the words but not the page. Icon_minitimeVen 15 Avr 2016 - 18:26

Where you were making history
— Demaggio-Saddler's family —
But in dark times when we close our eyes It's a nightmare, it's a nightmare When the sun don't shine we lose our minds But I swear, we can get there. We've got young blood Can't destroy us. We make our own luck in this world We've got young blood. No one chose us, We make our own love in this world. Someday we could run away See it all before the pictures fade And bottle up the feeling in a jar. — young blood.

Y avait encore des cartons qui trainaient aux quatre coins de la maison. Toutes ces choses dont elle n’avait de cesse de dire qu’elle s’occuperait plus tard, sans jamais trouver le temps et la motivation pour s’en occuper. Son travail en tant que maire, il lui prenait énormément de temps et quand elle rentrait le soir chez elle, elle devait s’occuper de sa fille, ça semblait quand même plus important que de s’occuper des cartons qui jonchaient le sol. Quand bien même Clara était endormie, elle trouvait toujours le moyen de faire autre chose que de continuer à déballer ses affaires. Peut-être bien que si elle arrêtait de ramener du travail chez elle, elle aurait du temps libre pour s’occuper de ces fichus cartons, mais elle avait tendance à préférer les pousser du bout du pied quand il la dérangeait plutôt que de les vider et de s’en débarrasser ; ce qui au final, éviterait qu’elle ait de nouveau besoin de les pousser parce qu’ils seraient dans le passage. Mais bon, fallait croire que c’était la solution évidente à laquelle elle n’avait pas envie de penser. Elle était loin d’être la fille la plus ordonnée du coin, au contraire et elle ne le vivait pas particulièrement mal. Tant qu’elle, elle se retrouvait dans ses affaires, c’était déjà pas mal. Ce soir encore, elle était rentrée chez elle en ignorant les cartons qui trainaient encore par terre.  Au pire, ils finiraient par être vides au bout d’un moment, à force qu’elle pioche dedans dès qu’elle avait besoin de quelque chose. Elle ne devait pas être la seule fille au monde à mettre autant de temps à ranger après un déménagement de toute façon. Et puis, la plupart des personnes qui la connaissait la pensait mère célibataire, ça pouvait largement justifier son manque de courage et elle n’hésiterait pas à sortir cet argument à quiconque aurait la mauvaise idée de venir la juger. Mine de rien, elle devrait être encore en congé maternité et au lieu de ça, elle se retrouvait maire d’une ville qui demandait beaucoup de boulot. Il lui en faudrait des heures et des heures pour nettoyer toute la merde que Lancaster avait laissée derrière lui et comme il avait eu la bonne idée de terminer son mandat avec une bombe qui avait ravagé la mairie et tuer une soixantaine de personnes, on pouvait dire qu’il ne lui facilitait pas du tout la tâche ; repasser derrière un type pareil ce n’était pas de tout repos.

Au moins, elle n’était pas tant mère célibataire que ça. Y avait au moins des moments où elle n’était pas toute seule, ces moments où Cesare venait la retrouver. C’était souvent aléatoire, les moments où il pouvait échapper à sa famille de timbrés sans éveiller leur curiosité. Si seulement ils avaient pu décider de leur foutre la paix ceux-là, ils ne s’en porteraient que mieux. Malheureusement pour eux, ça ne semblait pas encore au gout du jour, alors, ils continuaient de faire comme ils pouvaient. Au moins ce soir il était venu et elle n’allait pas s’en plaindre. C’était toujours mieux quand il était là de toute façon ; même si ce soir, elle avait de la paperasse à remplir qu’elle n’avait pas eu le temps de finir plus tôt dans la journée et dont il fallait qu’elle s’occupe rapidement et puisqu’elle avait bien commencé avant qu’il n’arrive, elle n’avait pas franchement eue l’intention de s’arrêter avant d’avoir fini, plus longtemps elle restait concentrer là-dessus, plus vite elle en aurait fini et puisqu’y avait toujours Clara dont il fallait s’occuper, elle avait laissé Cesare partir à l’étage le temps qu’elle finisse tout ça. Comme quoi à deux, ils s’en sortaient forcément mieux, s’il n’avait pas été là, elle aurait été obligée de s’arrêter en plein milieu de ce qu’elle faisait pour s’en occuper et du coup, elle aurait terminé plus tard. Au lieu de ça, il n’était même pas encore redescendu qu’elle en avait fini avec sa paperasse. Elle se dépêcha de ranger tout ça, avec la ferme attention de monter à l’étage pour rejoindre Cesare et leur fille. Mais au lieu de ça, elle avait remarqué le chien complètement agité comme s’il se passait quelque chose dehors. S’approchant de la fenêtre pour observer à travers le rideau, elle aperçut quelqu’un qui avançait vers la maison. Le soleil était en train de se coucher, mais y avait assez de lumière pour qu’elle distingue les traits d’une jeune femme. C’était qui celle-là ? Elle avait l’air un peu paumée, mais ça ne la rassurait pas franchement. Elle avait déménagé dans le but qu’on ne la retrouve pas facilement, et pourtant, y avait une parfaite inconnue à sa porte. Comment est-ce qu’elle était arrivée là ? Qui était-elle et qu’est-ce qu’elle pouvait bien lui vouloir ? Des questions auxquelles elle avait bien l’intention d’obtenir des réponses.

Elle avait ouvert un tiroir à l’entrée dans lequel elle gardait une arme – ça au moins, c’était rangé, heureusement – elle s’avança vers la porte pour l’ouvrir à la volée avant même que la jeune femme n’ait le temps d’appuyer sur la sonnette avant de l’attraper par le poignet et la pousser à rentrer à l’intérieur de la maison.  Qu’elle n’essaie pas de lui résister, elle pourrait bien lui casser le poignet, juste pour lui montrer que ce n’était pas la peine d’essayer de se débattre. Débarrassée du NH24, elle pouvait briser les os de n’importe qui comme s’il s’agissait de brindille, un de nombreux avantage de son pouvoir. Elle pourrait facilement faire une très longue liste des raisons pour lesquelles elle l’aimait son pouvoir. Elle n’avait vraiment aucune idée de qui c’était cette fille, mais elle ne tarda pas à lâcher son poignet pour placer sa main au niveau de sa gorge pour la plaquer contre le mur, refermant la porte d’un coup de pied. Dans sa deuxième main, elle avait toujours son arme, dont elle n’hésiterait pas à se servir si ça devenait nécessaire, quoi qu’elle préférait encore se servir de sa force que d’une arme à feu, au moins ça ne réveillerait pas Clara si jamais Cesare avait réussi à l’endormir. Quoi que déjà avec la porte qu’elle avait claquée brutalement, ça avait peut-être de quoi l’avoir réveillée. « T’es qui toi ? Qu’est-ce que tu fais ici et comment tu as du cette adresse ? » Elle se donnait bien du mal pour que peu de gens soient au courant de l’endroit où elle habitait alors c’était un comble qu’une inconnue se pointe à sa porte. Qu’est-ce qu’elle lui voulait cette fille ? Y avait quelque chose qui la dérangeait chez elle. Un truc au fond de son regard qui semblait beaucoup trop familier, pourtant elle avait beau réfléchir, elle n’avait jamais vu cette fille nulle part, elle en était sûre et certaine. Elle avait quand même une assez bonne mémoire, alors elle aurait beau refouillé sa mémoire encore et encore, elle en arriverait toujours à la même conclusion, elle n’avait jamais croisé cette fille de sa vie, alors pourquoi est-ce qu’elle avait cette drôle d’impression d’avoir déjà vu ses yeux quelque part ? Elle n’aimait vraiment pas ça, alors elle avait plutôt intérêt de répondre à ses questions et vite, parce que sa patience était vraiment limitée et que si on en abusait un peu trop, ça pouvait vite faire mal.
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