Sujet: The world fell apart, didn't you notice? (COSTIA) Mer 28 Oct 2015 - 6:16
the world fell apart, didn't you notice?
THAT GIRL WITH A BROKEN HEART, SHE’S WORTH MORE THAN SHE REALIZES, THERE’S A GALAXY HIDDEN BEHIND HER TIRED EYES, WHEN SHE SMILES, SHE DRAWS YOU IN LIKE A BLACK HOLE, THE TEARS THAT SPILL FROM HER EYES FALL LIKE SHOOTING STARS, THE ANGER IN HER SOUL FLARES LIKE A SUPERNOVA, AND, OH, THAT HEART, IT LOVES AS HARSHLY AS THE SUN BURNS.
L'anneau que James lui avait offert pour leurs fiançailles, Gabriela avait été incapable de s'en défaire. Le bijou était le dernier vestige d'un passé révolu et d'un avenir tué dans l’œuf, d'un bonheur dont les souvenirs et les sensations s'estompaient jour après jour, et auquel la jeune femme peinait à se raccrocher. La bague était devenu son talisman, le seul et unique objet duquel elle n'avait pas consenti à se défaire, qu'elle tournait souvent et nerveusement entre ses doigts sans en avoir conscience. James faisait partie de spectres qu'elle traînait avec elle comme le boulet d'un condamné, un être qui hantait ses cauchemars et lui rappelait constamment ce qu'elle avait perdu. Elle était fatiguée – épuisée – par cette lutte sans fin contre les siens, et comme elle en avait parfois l'impression, contre le reste du monde. Existait-il une limite à la souffrance que l'on pouvait infliger à une seule personne ? Aux maux que l'on pouvait endurer avant de rendre les armes et accepter sa propre condamnation à mort ? Mettre un pied devant l'autre était un défi de chaque instant, respirer était comme une corvée à laquelle elle était incapable d'échapper. Tout était trop dur, trop douloureux... Comme une naufragée en plein cœur de l'océan, elle luttait en vain, ne faisait que repousser l'inévitable. Était-ce réellement la peine de s'acharner ainsi... ? Bien sûr que oui, se persuadait-elle un millier de fois chaque jour. Bien sûr que oui. Ce n'était pas d'elle dont il s'agissait, mais de l'enfant qu'on lui avait volé. Son devoir de mère lui interdisait de baisser les bras. Il fallait qu'elle retrouve son enfant, ce bébé qu'on lui avait enlevé à peine avait-il vu le jour. Chaque pensée le concernant était plus douloureuse que la précédente, chaque minute qui s'écoulait sans qu'elle ait l'opportunité de le voir grandir n'était que pure agonie. Cela lui crevait le cœur de savoir qu'elle avait manqué les premiers sourires de son fils, ne l'avait pas vu faire ses premiers pas, ni même entendu ses premiers mots... Pis encore, savoir que le petit garçon devait sans le moindre doute considérer ses grands-parents comme ses parents la faisait bouillonner de rage. Elle ignorait encore ce qu'elle leur ferait lorsqu'elle leur tomberait dessus, mais elle était certaine d'une chose... Ils réveilleraient en elle les pires instincts, ceux d'une enfant reniée, une femme bafouée et une mère désespérée. Entre eux ils n'y avait plus guère d'affection, du moins pas de son côté. Certaines choses étaient pardonnables, d'autres ne l'étaient pas. Et si les Rivera avaient appris quoi que ce soit à leur fille, c'était que les liens du sang étaient bien loin d'être indéfectibles.
Mais ses envies assassines, Gabriela allait devoir les laisser derrière elle pour au moins une poignée d'heures. Non pas pour son propre bien-être, mais pour celui de la seule et unique âme dans cette existence damnée qui ne semblait pas décidée à la briser un peu plus qu'elle ne l'était déjà. Costia, c'était le prénom de l'ange qu'elle avait retrouvée sur son chemin de croix après des années de séparation. Costia, à l'instar de James, appartenait à une autre vie, new-yorkaise, rangée et idyllique. Et tout comme le défunt, c'était à la faculté de médecine que Gabriela avait rencontré la jeune femme qui deviendrait par la suite sa meilleure amie et alliée, celle qui l'avait aidée à accepter sa mutation et à faire le deuil de son premier amour. Et Costia, elle aussi avait été obligée de la quitter, et si elle ne l'avait fait que par affection pour elle, afin de la protéger du courroux dévastateur de ses parents, son absence avait laissé un vide dans son existence et n'avait fait que retourner le couteau dans la plaie. Simple hasard ou providence, Costia se trouvait elle aussi dans cette pauvre petite ville du Kentucky. D'abord ses parents, puis Joren, puis elle... Tout portait à croire que ce n'était finalement pas à Rome que menaient tous les chemins. Gabriela n'avait guère été étonnée de trouver Costia se tuer à la tâche à l'hôpital du coin, elle avait toujours été de nature trop altruiste pour son propre bien. Elle lui avait pardonné son départ et son abandon avec une rapidité qui l'avait laissée bouche bée, et cela bien que ses raisons aient été plus que justifiées. Gabriela n'avait hélas guère l'habitude que l'on fasse preuve de bonté avec elle, elle s'attendait toujours – le plus souvent à raison – à ce qu'on la poignarde dans le dos. Cependant, elle savait ne rien risquer avec Costia. Des deux, c'était elle qu'il fallait redouter, elle qui donnait raison à ceux qui baptisaient les tempêtes comme des femmes. Si Costia était la sainte, Gabriela était la pécheresse en quête d'absolution.
Convaincre la belle d'abandonner son poste le temps de quelques heures n'avait pas été une mince affaire, mais Gabriela savait se faire convaincante. Il n'était pas question de laisser Costia se tuer à la tâche, elle avait besoin de se reposer, de se détendre – et Gabriela tout autant. Les motivations de cette dernière étaient peut-être un tantinet égoïstes ; elle savait que la présence de Costia l'apaiserait et elle avait un besoin presque vital de quelques instants de paix. Ainsi donc, elle avait invité Costia à dîner dans un petit restaurant du centre-ville, un lieu tranquille où elles pourraient se retrouver et passer un moment agréable. À moins que le destin ne décide de leur jouer un vilain tour, le genre de retournement de situation malheureux auquel Gabriela n'était que trop habituée. Le pire, elle l'anticipait constamment, c'était le meilleur qui la laissait coite de surprise. Son optimisme, elle l'avait balancé aux orties une décennie plus tôt et ne l'avait toujours pas retrouvé. Afin de ne pas paraître trop anxieuse, elle allait tout de même faire un effort et s'il le fallait, jouer la comédie, prétendre que tout allait pour le mieux. Il ne s'agissait pas de son bien-être, mais de celui de Costia. Elle tenait suffisamment à elle pour la faire passer en premier plan, une occasion suffisamment rare pour qu'elle mérite d'être notée. Elle avait perdu Costia une fois, et c'était bien suffisant.
Assise à une table un peu en retrait dans la salle du restaurant, le menu entre les mains, Gabriela se força à afficher un léger sourire lorsque la porte de l'établissement s'ouvrit sur Costia. Elle se leva, fit signe à la jeune femme et lorsque celle-ci la rejoignit, elle l'enlaça plus longuement que ne l'aurait voulu la bienséance. Elle prit soin de tirer la chaise de son amie avant de reprendre place sur la sienne, pour ensuite lui servir un verre du vin qu'elle avait commandé avant qu'elle n'arrive. La tête légèrement inclinée sur le côté, Gabriela étudia un instant les traits de son amie. « Tu sembles encore plus fatiguée que la dernière fois où nous nous sommes vues. » Un petit rire, empreint d'une certaine tristesse, la secoua. « Je sais, venant de moi, c'est l'hôpital qui se moque de la charité. » Car effectivement, Gabriela n'avait pas bien meilleure mine. Elle pouvait passer autant d'heure qu'elle le désirait à s'apprêter, rien ne serait en mesure de dissimuler la lassitude qui était la sienne, et qui lui faisait courber l'échine davantage chaque jour. Et puis avec Costia, elle n'essayait pas de le cacher. Tout était tellement plus simple, avec elle. Un nouveau sourire ; qui se fracture comme une glace et Gabriela sent sa gorge se serrer. Et merde, songe-t-elle en avalant une gorgée de vin. Le don de Costia lui faisait toujours le même effet, celui d'un baume au cœur. Malheureusement, elle avait aussi l'impression qu'il la poussait à ouvrir toutes les vannes et verser les larmes qu'elle retenait – parfois depuis des années. Les souvenirs heureux des moments passés avec elle et James lui revinrent en pleine figure comme un boomerang lancé un peu trop fort ; elle secoua doucement la tête pour les chasser. « C'est dingue. L'effet que tu peux avoir sur les gens, je veux dire... On doit t'adorer, à l'hôpital. » Elle fronça subitement les sourcils, avant de hausser le gauche. « A moins que personne n'en ait conscience ? » Être mutant, c'était naître avec une cible sur la poitrine, et tous n'étaient pas à l'aise avec l'idée de se révéler au grand chose. Surtout pas dans le contexte actuel des choses. Plus le temps passait, plus elles empiraient. D'ici peu, ce serait une véritable guerre civile qui éclaterait, et les dommages collatéraux seraient à déplorer des deux côtés. Seigneur, que le monde était laid.
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Sujet: Re: The world fell apart, didn't you notice? (COSTIA) Mar 3 Nov 2015 - 3:33
the world fell apart, didn't you notice?
— Gabriela Rivera & Costia Manning —
Things we lost to the flames, Things we'll never see again. All that we've amassed Sits before us, shattered into ash. These are the things we lost in the fire. We sat and made a list Of all the things that we had Down the backs of table tops, Ticket stubs and your diaries. I read them all one day When loneliness came and you were away. they told me nothing new, But I love to read the words you used. — things we lost in the fire.
Se tuer à la tâche, c'était tout ce qu'elle savait faire et ce serait probablement ce qui aurait raison d'elle, bien avant les chasseurs qui hantaient ses rues soumises à la loi rude des idées fermées et violentes. Costia, la jolie blonde aux reflets de feu, l'âme bienveillante de l'hôpital du coin, qui ne savait faire qu'une chose ; respirer pour les autres, soutenir des montagnes avec eux. Faire naître des sourires même sur les plus malades d'entre eux. Remplacer le sang par un verre chaleureux autour du feu. Elle agissait comme une drogue euphorisant sur les âmes et les coeurs autour d'elle. Et voir le soulagement sur les visages affligés des pauvres habitants de cette ville lui suffisait pour s'apaiser, elle. La jolie mutante savait qu'elle utilisait son don pour le bien, ou du moins, ce qui s'en rapprochait. En réalité, c'était plutôt impossible pour elle de l'utiliser à mauvais escient. Soigner, c'était le plus beau pouvoir qui soit. Lumineux, digne des anges tombés du ciel pour protéger les pauvres mortels qui erraient depuis la nuit des temps. La seule action sombre et égoïste qu'elle pouvait faire était de ne pas utiliser son pouvoir. Et même lorsque cela impliquait un homme aux mains meurtrières et regards bestiaux, elle n'avait pas su tourner les yeux sur la détresse de ce dernier. Une action idiote, dangereuse et même que certains jugerait suicidaire. Pourtant, elle avait posé ses mains de fée sur les plaies fatales et avait sauvé sa vie. À lui. À Ren. Heureusement, son bel ami, le Karma, avait décidé de lui épargner un bien mauvais tour. Plutôt que de trouver quelques temps plus tard un chasseur meurtrier sur le pas de sa porte - arme en main - elle avait plutôt retrouvé un jeune homme charmant - bouquet de fleurs tendu vers elle. C'était aussi dans ce même restaurant qu'ils s'étaient retrouvés, moins d'une semaine plus tard, alors qu'il avait invité la douce Manning à dîner.
Ce soir cependant, elle y retournait - non pas par invitation - mais pratiquement sous l'ordre. Ordre divin de son amie retrouvée, Gabriela. Peut-être avait-elle remarquée l'acharnement avec lequel Costia tentait de sauver cette ville et ses habitants qui se perdaient trop farouchement dans une guerre qui ne ferait que des perdants. La tirant ainsi hors de l'hôpital et du boulot pour sortir la tête de l'eau, des cris et des larmes. Retrouver un moment de quiétude et de calme qui lui manquait, elle devait bien se l'avouer, ses derniers temps. Et comment aurait-elle pu refuser la demande de la brune alors qu'elles avaient été si cruellement séparées l'une de l'autre. Oh, elle aurait pu lui en vouloir à son amie d'avoir disparue, du jour au lendemain sans plus donner de nouvelles. À secouer la jeune infirmière d'une détresse insatiable, peur qu'il soit arrivé quelque chose à la Rivera. Blessures, séquestration et même mort. Oui, Costia avait cru pendant un moment son amie de toujours décéde. Tuée, mutilée et laissée sans vie après une course folle à travers un monde qui cherchait sans cesse à piétiner les êtres comme eux. Mutants. Costia aurait pu lui en vouloir, oui. Pourtant, quand elle avait vu cette brune à la voix si familière et aux manies si identiques à celle de Gabriela, elle avait su. C'était elle, à n'en pas douter. La métamorphe cachée sous le visage d'une autre, des retrouvailles plus qu'inespérées. Pas une seconde, la Manning avait vu la rancune s'emparer de ses tripes. Seulement le soulagement de la revoir, peu importe sous quelle forme. Si elle avait imposer ce silence radio, elle devait avoir ses raisons et l'infirmière lui faisait confiance. Pour la protéger ? Peut-être, et elle s'en fichait pour dire vrai. L'important c'était qu'elle était là, maintenant. Elle ne comptait pas passer les prochaines semaines, ou les prochains mois à lui en vouloir, glaciale, alors qu'elles avaient tant de temps à rattraper. Surtout, à effacer.
Même si la brune avait changée, que ce soit physiquement ou mentalement, elles étaient ensemble maintenant et Costia comptait bien être là pour elle à partir de maintenant. Que cela la mette en danger ou non, la Rivera ne pourrait plus se défiler. Pourtant, ce soir, c'était elle qui jouait à l'âme protectrice, à la tirer, un peu contre son gré, hors des portes froides de l'hôpital pour se retrouver à table, devant un bon repas. Dès qu'elle entra, elle fut d'ailleurs accueillie chaleureusement par son amie, ses bras s'enroulant délicatement autour de ses épaules. Des secondes qui lui semblèrent une éternité, alors qu'elle respirait l'odeur sucrée des cheveux sombres de la belle hispanique. Cette dernière avait beau ne pas avoir son pouvoir de guérison, son aura bienveillante, mais sa simple présence suffisait à Costia pour sentir un poids sur ses épaules s'envoler aussi vite qu'il aurait pu y tomber. Elles prirent ensuite place, l'une face à l'autre et ce fut seulement à ce moment que la Manning réalisa à quel point elle avait mal aux pieds. Finalement, venir souper avec Gabriela n'était probablement pas une si mauvaise idée. Ça lui permettrait de se changer les idées, son amie avait un don pour cela.
" Tu sembles encore plus fatiguée que la dernière fois où nous nous sommes vues. Je sais, venant de moi, c'est l'hôpital qui se moque de la charité. "
Costia s'empara du verre de vin qu'elle avait fait glissé vers elle et souria à son tour à la remarque de la brune avant de porter le liquide pourpre à ses lèvres. Il était impossible de lui cacher, et surtout inutile de dire le contraire, elles le savaient toutes les deux. La vie à Radcliff les bouffaient lentement... mais lorsqu'elles étaient ensemble, l'effet prédateur de ce petit coin de pays semblait s'envoler.
" Ah, j'y peux rien avec les heures supplémentaires et le refuge pour animaux, je n'ai pas beaucoup le temps de fermer l'oeil. " Sans parler des violences de plus en plus fréquentes dans les environs... Mais cela, elle n'en dit rien. C'était inutile, elle n'était pas venue pour s'apitoyer sur leurs sorts.
" C'est dingue. L'effet que tu peux avoir sur les gens, je veux dire... On doit t'adorer, à l'hôpital. A moins que personne n'en ait conscience ? "
Elle lui offrit un sourire gêné en baissant la tête sur son verre de vin posé devant elle. L'aura qui brillait autour d'elle était innée, impossible à contrôler. Faisant partie de son être comme les gènes mutants dans son sang. Pourtant, personne ne savait la source de cette euphorie. Son joli sourire, souvent elle entendait dire. Ou ses yeux de biches. Sa voix rassurante. Toutes des raisons pour tenter d'expliquer l'effet qu'elle produisait sur les gens, mais aucune ne se rapprochant de la réalité. Ou du moins, elle espérait une semi-vérité, ne se définissant pas seulement par son don... c'est ce qu'elle espérait. Secouant légèrement la tête, une mèche de cheveu vint couper son visage en deux.
" Les patients m'aiment beaucoup, c'est vrai. " Elle releva finalement la tête, sa lèvre tirée dans un doux sourire qu'elle ne savait destiner qu'à son amie. " Mais personne sait pourquoi. Je suis prudente, tu le sais bien. Tu es l'une des seules à être dans le secret. "
En effet, à part d'autres mutants, son frère et Ren, personne ne savait ce qu'elle était vraiment. C'était mieux ainsi. Elle n'avait pas honte d'être mutante, mais elle n'avait pas l'intention de s'afficher partout, préférant de loin le travail bienfaisant, tapie dans l'ombre. Elle n'avait pas besoin des remerciements, des prières... et encore moins de menaces venant des chasseurs. Elle ne put s'empêcher de regarder son amie, un peu triste. L'ancienne mutante privée de sa nature, celle-là même que Costia avait tant essayé de l'aider à contrôler, accepter... tout cela pour la voir privée de son don tant d'années plus tard.
" Et toi, comment tu te sens depuis... ? " Elle n'arrivait pas à continuer, elle savait que c'était un sujet douloureux. Depuis qu'elle avait perdu son don, perdu son enfant, partie en guerre contre ses géniteurs. Tant de choses avec lesquelles elle voulait l'aider, mais dont elle se sentait impuissante. Nouvelle gorgée de vin sans la quitter des yeux, se voulant la plus rassurante et douce possible.
code emprunté à sweet poison
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Sujet: Re: The world fell apart, didn't you notice? (COSTIA) Dim 8 Nov 2015 - 6:56
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Gabriela avait perdu l'habitude de ces moments simples et agréables des années auparavant. À bien y réfléchir, elle était incapable de se souvenir de la dernière fois où elle avait pris le temps de s'installer tranquillement à une table de restaurant pour quelque chose d'aussi ordinaire d'un dîner avec une amie. Sans doute était-ce ridicule, mais elle ne pouvait pas s'empêcher d'être nerveuse, sur ses gardes, comme si elle s'attendait à ce qu'un drame ne vienne gâcher cette sortie. Elle était devenue paranoïaque par la force des choses, parce que sa capacité à anticiper le pire était ce qui l'avait maintenue en vie pendant toutes ces années. Gabriela n'était jamais tout à fait tranquille, elle était toujours tendue, sursautait au moindre bruit et instinctivement en position défensive la plupart du temps. Même lorsqu'elle était entrée dans le restaurant, son premier réflexe avait été d'analyser son environnement de façon méticuleuse et méthodique. Elle avait repéré toutes les sorties, identifié les menaces potentielles et tout ce qui pourrait lui servir d'arme en cas de besoin. La jeune femme se serait volontiers passée d'un tel exercice, mais c'était devenu une routine rassurante, une façon pour elle de garder le contrôle, ou du moins en avoir l'impression. Fugitive depuis des années, elle avait dû s'adapter à mille et une situation, chaque erreur avait été une leçon apprise afin d'éviter de la répéter bêtement. Ce n'était pas vivre, c'était survivre, mais le choix ne lui avait pas été laissé. Alors se retrouver dans une situation aussi commune avait un petit côté profondément dérangeant pour elle. Ce n'était pas faute d'essayer, mais elle était incapable de focaliser l'entièreté de son attention sur Costia. Comme un animal habitué à être traqué, elle ne savait pas savourer pleinement les moments de quiétude, trop bien placée pour savoir que le calme annonçait toujours la tempête.
Fort heureusement pour elle, l'aura apaisante et bienfaitrice de Costia faisait peu à peu effet, et si même la jeune infirmière ne pourrait rien contre les démons qui peuplaient l'esprit de Gabriela. Ils étaient trop nombreux, indomptables et ne disparaîtraient sans doute pas avant que la quête de vengeance de la jeune femme ne trouve fin – d'une façon ou d'une autre. Certaines blessures étaient trop profondes, trop sérieuses pour être guéries d'un simple toucher. Un triste proverbe ne disait-il pas "rien ne sert de panser, immortelle est la plaie" ? La notion de bonheur était devenue abstraite pour Gabriela, dont les derniers souvenirs heureux disparaissaient lentement, les uns après les autres, ensevelis sous une montagne d'atrocités. Qu'elle ait un jour pu être heureuse lui semblait risible, le passé contemplait le présent d'un œil moqueur et moralisateur. Elle ne pouvait s'empêcher de croire que tout était de sa faute, que les choses auraient été beaucoup plus simples si elle n'avait pas caché sa mutation aux siens. Oh, sans doute serait-elle morte, mais personne d'autre qu'elle n'aurait souffert dans l'histoire. Peut-être même James serait-il encore envie, allez savoir quelles conséquences positives aurait eu son décès prématuré... Elle ne le saurait jamais, mais elle ressassait tout de même les possibilités inlassablement. À présent, il n'y avait plus que rage et douleur pour la garder en vie. Son but atteint – si elle l'atteignait – elle ignorait ce qu'elle ferait. Serait-elle seulement capable de vivre comme n'importe quelle mère de famille après les épreuves endurées ? Elle était bien incapable de le dire, et quoi qu'il en soit, la question ne se posait pas encore. Son fils ne la reconnaîtrait pas lorsqu'il la verrait, et cette simple pensée suffisait à lui fendre le cœur.
« Cette ville... Cette ville est dingue. » Elle était quelque peu rassurée de savoir que nul à l'hôpital n'était au courant que Costia faisait partie de la population mutante des environs. Gabriela avait traversé bien des pays et fait halte dans bien des villes, et Radcliff était à ce jour le coin le plus extrémiste qu'elle ait jamais connu. La petite ville semblait au bord de la guerre civile, rien que l'existence d'une catégorie de Hunters ayant absolument tous les droits laissait présager le pire. Il ne faisait pas bon vivre à Radcliff, et cela promettait de dégénérer. Je n'avais pas encore saisi toutes les nuances du jeu en place, mais j'avais bien compris que le nombre de victimes augmentait chaque jour, et cela dans tous les camps – nombreux, j'en avais bien l'impression. « Je t'en prie, fais attention... Tous les Hunters du coin ne sont pas du genre à préférer la vaccination à la balle entre les deux yeux. » Elle avait parlé à voix basse, s'assurant que Costia serait la seule à l'entendre. Toutes proportions gardées, Joren faisait partie des "types bien", ce qui démontrait à quel point la situation était tordue. Gabriela s'empara de la main de son amie, qu'elle serra doucement entre ses doigts. « Si quelque chose devait t'arriver, je crois que je ne le supporterais pas. Tu es la dernière personne à laquelle je tienne réellement, Costia. » La seule qui ne l'avait pas trahie d'une façon ou d'une autre, la seule qui l'acceptait avec ses – énormes – défauts. La jeune infirmière était le seul élément normal de son existence, la personne qui lui rappelait que non, l'humanité toute entière n'était pas un ramassis de pourritures. Gabriela ne put s'empêcher de faire la grimace lorsque Costia lui demanda comment elle se sentait. La bienveillance de son amie était évidente, cependant il s'agissait là d'une question à laquelle la réponse était... compliquée.
L'ancienne métamorphe haussa les épaules avec une désinvolture feinte. « Je suppose que je vais aussi bien qu'il est possible d'aller pour une personne dans ma situation. » Sa situation. Le terme était ridicule, mais elle n'en trouvait pas d'autre plus approprié. Elle but une gorgée de vin, puis une seconde, avant de s'enfoncer légèrement dans son siège. « Ce qui me tue, c'est de savoir que mon fils n'a pas la moindre idée de qui je suis... C'est sans doute ma déglinguée de mère qu'il appelle "maman". Et rien que d'y penser, ça me rend folle. J'ai tout manqué. Ses premiers sourires, ses premiers pas, ses premiers mots... Ne pas savoir comment il va, où il est... » Elle soupira longuement, ferma les yeux un instant. « La perte de mon don n'est rien comparée à ce que j'ai ressenti quand je me suis réveillée et ai réalisé que ma mère me l'avait enlevé... Je lui ai fait confiance, j'ai cru à son baratin et je... Je me suis endormie. J'étais tellement fatiguée, Costia... » Katherine l'avait poussée à aller se reposer pendant qu'elle prenait soin du petit James. Et avait accepté, et cette décision qui lui avait semblé sans importance avait précipité son existence dans le chaos. « Comment est-ce que des parents peuvent faire ça à leur enfant ? Ça me dépasse... Je ne peux pas le laisser avec eux. Dieu sait ce qu'ils pourraient lui faire s'il s'avérait être comme nous. » Une ombre passa sur son visage, son expression se durcit. Gabriela n'avait pas besoin de dire à Costia qu'elle était prête à tout et n'importe quoi pour retrouver son fils, la jeune femme le savait. Pour autant, elle n'avait jamais été confrontée au côté violent de son amie, ce dernier restait abstrait... Et Gabriela espérait que cela dure, car elle ne désirait pas voir quoi que ce soit de laid détruire leur si belle et si précieuse amitié.
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Sujet: Re: The world fell apart, didn't you notice? (COSTIA) Jeu 10 Déc 2015 - 5:39
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— Gabriela Rivera & Costia Manning —
Things we lost to the flames, Things we'll never see again. All that we've amassed Sits before us, shattered into ash. These are the things we lost in the fire. We sat and made a list Of all the things that we had Down the backs of table tops, Ticket stubs and your diaries. I read them all one day When loneliness came and you were away. they told me nothing new, But I love to read the words you used. — things we lost in the fire.
Partout où la guérisseuse allait, personne ne se doutait réellement qu’elle était plus qu’une âme bienveillante. Les autres, ils mettaient l’effet qu’elle produit autour d’elle sur le dos de son sourire, sa simplicité et les petites attentions qu’elle multiple dans sa vie. Personne ne se doutait qu’elle pouvait sauver des vies d’un simple toucher à la manière d’un prophète. Et Costia ne voulait pas d’une quelconque reconnaissance. Les sourires soulagés des gens qu’elle soignait lui suffisait amplement, elle n’avait pas besoin de mots pour voir toute leur gratitude inconsciente. Elle faisait bien attention de garder cela secret et que Gabriela soit au courant des merveilles qu’elle pouvait faire de ses mains magiques, de son aura, était exceptionnelle. Elle lui faisait entièrement confiance et elle aimait son côté assuré car elle aussi dégageait une aura. Naturelle, qui n’avait rien à voir avec un pouvoir quelconque. Elle respirait la confiance, la force de caractère et ça avait toujours plu à son amie. La brune et la blonde se complétaient après tout.
" Cette ville… Cette ville est dingue. "
La Manning sourit un peu timidement à ses paroles. Elle avait raison, bien sûr. Pourtant, elle ne se voyait jamais quitter Radcliff. C’était sa maison, c’était sa vie. Elle ne pourrait jamais tourner le dos sur son jumeau, encore moins sur son père toujours plongé dans cet état végétatif de dépressif. Elle savait que si elle quittait la ville, ce dernier mettrait fin à ses jours, car Costia était la seule personne qui le gardait accroché à la vie par l’usage tendre de son don. Parfois, elle avait même peur d’aller le visiter et de le trouver pendu. Un moment qu’elle redoutait bien plus que tous les Hunters établis dans les environs. Mais, à cause d’eux, elle avait aussi peur pour son frère qui ne cessait jamais de faire l’idiot et de se mettre en danger. Il n’avait décidément pas la prudence de la jeune femme et encore moins sa patience. Comme Gabriela, il ne voulait que vengeance et la mutante faisait son possible pour le protéger de lui-même. Tout comme il lui arrivait de le faire avec la métamorphe. Protectrices l’une de l’autre, elles l’avaient toujours été même lorsqu’elles étudiaient ensemble, faisant leurs premiers pas dans la vie d’adulte. Une vie qui virait de plus en plus au chaos par les temps qui courent.
" Je t'en prie, fais attention... Tous les Hunters du coin ne sont pas du genre à préférer la vaccination à la balle entre les deux yeux. Si quelque chose devait t'arriver, je crois que je ne le supporterais pas. Tu es la dernière personne à laquelle je tienne réellement, Costia. "
À la mention des Hunters et de rester prudente, Costia ne put s’empêcher de penser à Ren. Ses doigts s’entrelaçant alors entre ceux de la psychiatre, elle se mit à rougir à la pensée du chasseur. Elle n’avait pas encore osé mentionner à la Rivera qu’elle avait sauvé un Hunter quelques temps plus tôt. Elle en avait déjà assez avec ses propres problèmes et d’un autre côté, elle ignorait comment elle réagirait. En réalité, pour ceux qui la connaissaient aussi bien que son amie, ce n’était pas étonnant. Ce qui était surprenant c’était qu’elle s’attachait au jeune homme, de qui Gabriela lui disait inconsciemment de se méfier. Car Costia, elle se doutait que le Townshend avait les mains tâchées de sang même si elle faisait son possible pour se voiler la face et ne pas y penser. Légèrement pensive, elle se tira elle-même de ses songes égarés pour plonger son regard azuré dans celui de son amie et lui sourit, flattée de voir à quel point Gabriela pouvait tenir à elle. Et c’était réciproque car si Costia avait pu avoir une sœur, elle choisirait la Rivera. Dans cette vie et toutes les autres.
Au final, l’infirmière s’enquit de son état comme s’était dans son habitude. Que ce soit avec elle, Bailey ou son père. Et de plus en plus souvent Ren. Comme elle s’y attendait, un voile de tristesse cristallisa les traits de la brune malgré l’aura lumineuse de la mutante.
" Je suppose que je vais aussi bien qu'il est possible d'aller pour une personne dans ma situation. Ce qui me tue, c'est de savoir que mon fils n'a pas la moindre idée de qui je suis... C'est sans doute ma déglinguée de mère qu'il appelle "maman". Et rien que d'y penser, ça me rend folle. J'ai tout manqué. Ses premiers sourires, ses premiers pas, ses premiers mots... Ne pas savoir comment il va, où il est... La perte de mon don n'est rien comparée à ce que j'ai ressenti quand je me suis réveillée et ai réalisé que ma mère me l'avait enlevé... Je lui ai fait confiance, j'ai cru à son baratin et je... Je me suis endormie. J'étais tellement fatiguée, Costia. "
Buvant de temps à autre son verre, Costia écouta son amie se vider le coeur. C'était ce qu'elle faisait de mieux, prêter son oreille, son épaule pour permettre aux gens de soulager les maux de leur âme comme le faisait son aura bienfaitrice. La situation de la jeune femme la troublait. Elle ne pouvait pas s'imaginer ce que cela pouvait bien faire de se faire enlever ainsi son enfant par ses propres parents. Comment Gabriela se sentait, ça lui était totalement étranger. Elle aurait voulu pouvoir trouver des paroles pour rassurer son amie mais elle resta plutôt silencieuse, sachant que parfois, écouter était plus bienvenu que des mots superflus.
" Comment est-ce que des parents peuvent faire ça à leur enfant ? Ça me dépasse... Je ne peux pas le laisser avec eux. Dieu sait ce qu'ils pourraient lui faire s'il s'avérait être comme nous. "
Comme nous... Mutantes, abominations pour une famille comme celle de Gabriela. Chez les Manning, il n'y avait qu'elle, son frère et son père. Ce dernier n'était pas au courant... ou du moins faisait mine d'ignorer la nature des jumeaux. Elle n'avait jamais eu de problèmes de ce côté alors qu'avec Gaby, depuis leur rencontre, elle avait toujours su que le gène mutant était un sujet pointilleux dans sa vie.
" J'aimerais tellement t'aider, tu n'as aucune idée. C'est insupportable de te voir comme ça. "
Le regard de la brune s'assombrit, ce genre de regard que Costia voyait trop ses temps-ci chez ceux qu'elle aimait. Son frère le premier et maintenant elle aussi. Chacun avait ses propres façons de gérer leurs émotions, leurs expériences blessantes et Costia avait eu la chance de ne perdre personne à cause des Chasseurs alors, elle ne pouvait pas les juger. Elle ne savait pas ce qu'elle ferait à leurs places. Elle ne pouvait que rester témoin de la vengeance qui rongeait de plus en plus chacun de ses proches jusqu'à la moelle. La blonde était totalement démunie devant tout cela, ne sachant pas comment tirer ceux qu'elle aimait de la spirale malsaine dans laquelle ils se lançaient tous. Ce qu'elle pouvait détester ce que cette ville et ce conflit pouvait avoir comme effet néfaste sur les coeurs qu'elle faisait de son mieux d'apaiser.
" Je suis certaine que tu vas réussir à le trouver. Je sais mieux que personne que quand tu décides quelque chose, y'a pas grand chose qui t'arrêtes. " Lui lançant un sourire complice, elle porta sa coupe à ses lèvres.
C'était bien vrai, elle avait eu toutes les misères du monde pour l'aider à accepter son don, à le contrôler mais elle était devenue la femme la plus forte qu'elle connaissait. Bien plus forte qu'elle en tout cas. Gabriela allait le trouver. Même si elle avait manqué ses premiers instants, la joie de le ravoir dans ses bras effacerait tout le reste. Costia l'espérait de tout coeur parce qu'au fond, elle voulait voir le mieux dans toutes situations plutôt que de s'apitoyer.
" Et puis je te rappelles que c'est moi qui devrait m'inquiéter pour toi. C'est pas moi qui veut partir en guerre. Et comme je ne voudrais vraiment pas te perdre, c'est à toi de faire attention. D'accord ? " Elle la regardait un peu amusée et pratiquement comme une mère qui gronde sa fille, ayant toujours été maternelle avec ceux qu'elle aime. Puis, spontanément, elle se mit à explorer le restaurant des yeux. " Allez, je meurs de faim, où est le serveur ? " Ça lui faisait tellement du bien de simplement venir souper entre amies, elle n'avait pas l'intention de laisser la nostalgie les envahir.
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Sujet: Re: The world fell apart, didn't you notice? (COSTIA) Jeu 17 Déc 2015 - 6:54
the world fell apart, didn't you notice?
THAT GIRL WITH A BROKEN HEART, SHE’S WORTH MORE THAN SHE REALIZES, THERE’S A GALAXY HIDDEN BEHIND HER TIRED EYES, WHEN SHE SMILES, SHE DRAWS YOU IN LIKE A BLACK HOLE, THE TEARS THAT SPILL FROM HER EYES FALL LIKE SHOOTING STARS, THE ANGER IN HER SOUL FLARES LIKE A SUPERNOVA, AND, OH, THAT HEART, IT LOVES AS HARSHLY AS THE SUN BURNS.
Il lui semblait bien loin, le temps des charmantes petites soirées étudiantes, des sorties entres amis, des réunions en groupe pour les révisions des examens... Ses années passées à la faculté de médecine de New-York avaient de loin été les plus heureuses de sa vie. Loin de ses parents, loin de leurs préjugés et enseignements violents... Dans la ville qui ne dort jamais, Gabriela avait réellement vécu, elle avait découvert un univers qui lui était étranger mais qu'elle avait mis bien peu de temps à apprécier, tant il était différent de celui dans lequel elle avait été élevée. Ses années new-yorkaises avaient été une belle parenthèse... Refermée bien trop tôt à son goût, mais elle avait au moins eu l'occasion d'y goûter, ce qu'elle ne regrettait absolument pas. New-York lui avait donné James et Costia, et si l'absence du premier était encore lourde à supporter, elle se félicitait d'avoir retrouvé la seconde dans cette foutue ville. Radcliff lui aurait au moins rendu cela... Tout ce qui lui importait concernant la jolie blonde, c'était qu'elle reste saine et sauve. Hélas, rien n'était moins sûr, avec le gouvernement de Lancaster les mutants semblaient tomber comme des mouches... Une situation pour le moins inquiétante, à laquelle Gabriela se serait intéressée davantage si l'idée de retrouver son fils ne l'avait pas complètement obsédée, à telle point qu'elle en oubliait presque de se soucier du reste. Et puis, théoriquement, cela ne la concernait pas. Grâce à Joren, elle n'était plus mutante, elle n'avait donc pas de souci à se faire concernant sa propre sûreté... Une façon de songer bien égoïste, mais elle n'avait malheureusement pas de temps à accorder à la cause mutante ; pas tant qu'elle n'aurait pas secouru son enfant des griffes de ses parents. Toutefois, l'idée qu'il puisse arriver quoi que ce soit à Costia la dérangeait profondément, elle était la personne la plus douce et la plus altruiste qu'elle connaissait, qu'elle puisse être un jour victime des Hunters lui semblait tout à fait injuste. Son don, elle l'usait pour faire le bien autour d'elle, alors que Diable pouvaient-ils bien lui reprocher ? Leur façon de penser et d'agir lui échappait complètement, ils n'étaient qu'une bande de fanatiques à la gâchette facile, libres de tuer et terroriser en toute impunité.
Gabriela soupira longuement et afficha un sourire qu'elle voulait réconfortant. « Je ne veux pas que tu m'aides, Costia. Mes parents sont dangereux, le reste de ma famille l'est tout autant... Je ne supporterais pas que tu te mettes en danger pour moi. C'est une affaire personnelle, et elle le restera... C'est entre eux et moi. » Du moins, ça l'était pour le moment. Des alliés, elle en avait certainement bien besoin, mais Costia n'en ferait pas partie. Elle savait pertinemment ce que ses parents – son père en particulier – risquaient de lui faire s'ils lui tombaient dessus, et la jeune femme refusait de prendre de tels risques. « Ce n'est pas de retrouver James qui me posera le plus de problèmes... C'est de réussir à le leur reprendre. Que je sois vaccinée ou non, ça ne changera rien à leurs yeux. Ils voudront le garder, ne serait-ce que pour me punir d'être née mutante. » Gabriela fut secouée d'un petit rire sarcastique. « Comme si quiconque choisissait de naître avec ce fameux gène X... Si quelqu'un est à blâmer dans l'histoire ce sont eux, après tout ils m'ont transmis leur patrimoine génétique. » Comme la plupart de la population, ils devaient être porteurs du gène, mais dormant. Gabriela avait été l'heureuse gagnante du gène actif... Il était fort dommage qu'elle soit issue d'une famille de Hunters doublés de grands religieux. « Je ferai attention... Je fais attention. Mon but n'est pas de me faire tuer, si je meurs j'abandonne mon fils entre leurs pattes et c'est une idée qui me révulse complètement. » Elle fit la grimace avant de porter son verre à ses lèvres. Elle était prudente, autant qu'il lui était possible de l'être, mais elle savait également qu'elle risquait d'y laisser sa peau, le jour où elle serait confrontée à ses parents, à Eleazar Rivera. Il y avait une possibilité que cette rencontre lui coûte la vie, mais elle devrait affronter son paternel pour récupérer son bébé. Alors, elle était déterminée à tirer la première.
Tout cela, elle ne pouvait pas le dire à Costia, parce qu'elle ne voulait pas l'inquiéter plus qu'elle ne l'était déjà, et surtout pas lui donner envie de s'impliquer d'une quelconque façon. Elle fut donc bien heureuse lorsqu'elle changea de sujet, annonçant spontanément qu'elle mourrait de faim, ce à quoi Gabriela lui répondit par un petit rire. Le serveur ne tarda pas à venir à leur table pour prendre leur commande, et la jeune femme se décida pour des raviolis végétariens accompagnés d'une salade aux fruits exotiques. Tandis que le serveur disparaissait en cuisine pour annoncer leur commande aux chefs du restaurant, Gabriela lança un petit regard amusé à son amie, la tête légèrement inclinée sur le côté. « Changeons de sujet qui fâche... » Sa mine espiègle n'annonçait rien de bon pour la jeune femme en face d'elle. « Tu vois quelqu'un en ce moment ? Je me souviens que tu étais plutôt populaire à la fac... Je crois que je n'oublierai jamais ce pauvre type qui s'est pris un poteau parce qu'il était trop occupé à te regarder pour le remarquer. » Ce jour là, Gabriela avait tellement ri qu'elle en avait eu du mal à respirer. Ça n'avait pas arrangé les choses pour le malheureux qui était mort de honte, mais James s'était porté à son secours pour s'assurer qu'il ne s'était pas cassé le nez, pendant qu'elle s'éloignait avec une Costia mortifiée. Elle s'en souvenait encore comme si cela s'était déroulé la veille, et ne pouvait s'empêcher de se demander si les temps heureux comme celui-ci reviendraient un jour.
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Sujet: Re: The world fell apart, didn't you notice? (COSTIA) Sam 9 Jan 2016 - 16:04
the world fell apart, didn't you notice?
— Gabriela Rivera & Costia Manning —
Things we lost to the flames, Things we'll never see again. All that we've amassed Sits before us, shattered into ash. These are the things we lost in the fire. We sat and made a list Of all the things that we had Down the backs of table tops, Ticket stubs and your diaries. I read them all one day When loneliness came and you were away. they told me nothing new, But I love to read the words you used. — things we lost in the fire.
Son amie lui avait tant manqué. La voir dans une telle situation lui arrachait le coeur. Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pas simplement profité d'un souper avec une amie, elle avait l'impression de nager dans des eaux toutes nouvelles. Et c'était dans un moment comme celui-là qu'elle réalisait à quel point Gabriela avait manqué à sa vie pendant sa disparition. Disparue, manquante, peut-être morte. La retrouver après tant d'années et d'inquiétude, c'était une petite victoire au milieu de cette ville aux malheurs quotidiens. Même si la mutante lui revenait vengeresse, désillusionnée, elle n'avait pas changé aux yeux de la Manning. Même avec ce nouveau visage, oui. Même avec ce nouveau but qu'elle s'était fixé. Et la voir la rassurait, avait l'effet d'un baume sur son coeur trop grand. Car pendant leur séparation, Costia n'avait jamais pu remplacer son amie. Jamais elle n'avait trouvé une autre âme qui complétait la sienne et l'entraînait dans ses soirées toujours plus surprenantes les unes que les autres. Que la Rivera ne veule pas de son aide, ce n'était pas étonnant - elle avait toujours été indépendante - mais si elle croyait que Costia n'allait vraiment rien essayer de faire pour elle, jamais Gabriela n'avait été plus dans l'erreur.
" J'ai pas l'intention de débarquer chez tes parents en mode commando pour leur intimer de te rendre ton fils, mais je te soutiens Gaby. Ça tu peux pas m'empêcher de le faire. "
Bientôt, le serveur arriva. Enfin. La mutante n'avait même pas pris le temps d'analyser le menu alors, elle laissa son amie la devancer. Au final, n'arrivant pas à se décider, elle commanda exactement la même chose qu'elle, ça avait l'air délicieux. Quelques gorgées de vin, son regard suivait le serveur s'éloigner avant que la voix de l'ancienne métamorphe n'attire de nouveau son attention.
" Changeons de sujet qui fâche... Tu vois quelqu'un en ce moment ? Je me souviens que tu étais plutôt populaire à la fac... Je crois que je n'oublierai jamais ce pauvre type qui s'est pris un poteau parce qu'il était trop occupé à te regarder pour le remarquer. "
Les paroles de la brune manqua de marquer la mort de Costia, s'étouffant légèrement avec sa gorgée qui passa très mal le long de sa gorge qui se serra à la mention d'une quelconque vie sentimentale. Contrairement à elle, Costia n'avait jamais eu personne dans sa vie. Elle n'avait jamais eu l'équivalent d'un James. Seulement quelques fréquentations qui ne survivaient pas le test de son véritable amour : son travail. Gabriela avait eu James, en effet, il lui avait donné un fils même... mais Costia n'avais jamais eu cette chance de ce côté. Et ce, malgré les efforts de la métamorphe pour lui faire rencontrer des hommes. Maintenant plus que jamais, l'intérêt de la Rivera sur sa vie amoureuse la prenait au dépourvu. En réalité, c'était surtout parce qu'il y avait bien quelqu'un. L'interdit. L'ombre dans le dos de Lancaster. L'ennemi. Cela ne faisait même pas quelques semaines qu'elle était venue dîner avec Ren, ici même, dans ce restaurant. Lui. Le Chasseur... Oui la brebis s'entichait du loup. Plus que le loup, le chef de meute. Une situation impossible à comprendre... et encore plus à expliquer. Hum... fut le seul son qu'elle réussit à articuler le temps de remettre ses pensées en place tout en passant ses mèches de cheveux derrière son oreille. Signe de nervosité bien évident.
" C'est... compliqué. " Et pas qu'un peu...
En effet, la belle ignorait par où commencer. Comment définir ses sentiments insensés qui naissaient en elle. Comment expliquer qu'elle avait sauvé ce Chasseur qui lui retournait de plus en plus l'esprit. Était-ce seulement possible de mettre en mots ce qu'elle n'arrivait pas elle-même à assumer ? Mais bon... ça ne servait à rien d'essayer de se défiler aux yeux de son amie. Elle la connaissait trop bien sans compter que la Manning était une bien piètre menteuse.
" Tu me connais bien, j'ai jamais été douée avec tout ça. Et ça n'a pas changé depuis, crois-moi. "
Costia devait trouver un échappatoire et vite mais alors qu'elle croyait que ça ne pouvait pas être plus embarassant, elle aperçut par la fenêtre du restaurant un groupe du Gunpowder Squad. Parmi eux... Ren. La mutante détourna aussitôt les yeux. À la fois alarmée par la présence de Chasseurs mais aussi car dès qu'elle voyait le jeune homme, elle perdait ses moyens. Heureusement, le groupe de tueurs continuèrent leur route sans entrer dans le restaurant et Costia put enfin se détendre. Plus ou moins. Soupirant légèrement en les voyant s'éloigner avant de reporter son regard azur sur son amie qui la fixait déjà intensément. Elle espérait seulement qu'elle n'avait rien remarqué...
Spoiler:
Désolée pour le retard
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Sujet: Re: The world fell apart, didn't you notice? (COSTIA) Lun 11 Jan 2016 - 5:05
the world fell apart, didn't you notice?
THAT GIRL WITH A BROKEN HEART, SHE’S WORTH MORE THAN SHE REALIZES, THERE’S A GALAXY HIDDEN BEHIND HER TIRED EYES, WHEN SHE SMILES, SHE DRAWS YOU IN LIKE A BLACK HOLE, THE TEARS THAT SPILL FROM HER EYES FALL LIKE SHOOTING STARS, THE ANGER IN HER SOUL FLARES LIKE A SUPERNOVA, AND, OH, THAT HEART, IT LOVES AS HARSHLY AS THE SUN BURNS.
La vie de Gabriela avait été marquée par tant d'atrocités qu'elle en oubliait parfois que tous n'étaient pas aussi malchanceux qu'elle – et heureusement pour eux. Les petits tracas d'un quotidien ordinaire, elle ne savait presque pas ce que c'était, les préoccupations du commun des mortels lui échappaient, elle se sentait parfois un peu gauche en société, trop habituée à fuir et à se cacher. Toujours sur ses gardes, toujours à redouter le pire, elle en oubliait de profiter des petits plaisirs qui donnaient toute sa saveur à l'existence. Ce moment passé avec Costia avait un petit quelque chose d'extraordinaire pour l'ancienne métamorphe, qui ne parvenait toutefois pas à s'immerger totalement dans leur environnement, en apparence parfaitement ordinaire. Elle demeurait craintive, à l'instar d'un animal qui aurait échappé de justesse à ses chasseurs et dont la capacité à faire confiance s'en trouvait éternellement abîmée. Gabriela était marquée de nombreuses cicatrices, la plupart d'entre elles invisibles à l'œil nu, mais non pas moins profondément ancrées dans ses chairs. Elle savait que ce dîner n'était qu'une parenthèse, une petite bouffée d'air frais, qu'elle oublierait bien vite une fois de nouveau enfermée dans son appartement et face au mur sur lequel elle avait placardé la moindre petite informations concernant les allées et venues de ses parents, à la manière d'un détective. Gabriela était fatiguée de vivre ainsi, mais elle n'avait pas le choix, pas tant que James était entre les mains de ses parents. Elle aurait pu fermer les yeux, abandonner la partie, rendre les armes... Mais ça n'était pas dans sa nature, ça n'était pas elle. Son fils avait besoin d'elle, sa conscience et son instinct maternel lui interdisaient de baisser les bras. Ça la rongeait petit à petit, son corps ne pourrait certainement plus suivre son esprit encore très longtemps, plus elle repoussait ses limites, plus elle menaçait de les rencontrer brusquement. Et quand cela arriverait, elle aurait bien besoin d'une amie comme Costia pour l'aider à ramasser les miettes de son âme.
Gabriela haussa un sourcil, un petit sourire au coin des lèvres, lorsque l'infirmière lui avoua qu'il y avait bien quelqu'un, mais que c'était compliqué, ce qui lui arracha un petit rire gentiment moqueur. « Et quand est-ce que ça ne l'est pas, hein ? » Dès qu'il y avait un homme dans l'équation, les choses étaient vouées à être compliquées. Il suffisait de voir dans quel drôle de pétrin elle était avec Joren, incapable de voir clair dans ses sentiments pour lui, partagée entre colère et affection. Gabriela soupira longuement, haussa les épaules et but une gorgée de vin sans quitter son amie des yeux. « Douée, pas douée... Crois-moi, la plupart du temps cela ne fait aucune réelle différence. » Les sentiments amoureux étaient de loin les pires. Confus, dangereux, et une centaine d'autres choses auxquelles Gabriela ne préférait pas songer dans l'immédiat. Elle n'avait de toute façon pas de temps à consacrer à ce genre de choses pour le moment, ce ne serait rien de plus qu'une distraction. Son regard accompagna celui de Costia lorsque cette dernière regarda à l'extérieur du restaurant, juste au moment où une patrouille du Gunpowder Squad du Maire passaient dans le centre commercial. Les subtiles expressions de peur et de gêne mêlées n'échappèrent pas à Gabriela, qui reposa son verre sur la table et observa son amie avec un peu plus d'attention, les sourcils légèrement froncés. Observatrice, Gabriela l'avait toujours été, conditionnée par son paternel pour qu'aucun détail du quotidien ne lui échappe. Devenue psychiatre, elle savait remarquer les changements même les plus minimes chez ses semblables, et puisqu'elle connaissait bien Costia, il lui aurait été difficile de passer à côté du trouble évident de la jeune femme.
« Dis-moi ce qui te tracasse. Tu as écouté sans sourciller tous mes problèmes, le moins que je puisse faire c'est te rendre la pareille. » Elle se tut un instant, releva les yeux vers le serveur revenu leur apporter leur plat principal. Gabriela le remercia d'un large sourire, mais c'est tout juste si elle prêta attention à son assiette une fois qu'il eut de nouveau disparu, toute son attention tournée vers Costia. « Ces hommes... ces hommes du Gunpowder Squad, tu les connais ? » Sa voix avait baissé d'un ton, elle ne voulait pas que la suite de leur conversation tombe dans des oreilles potentiellement ennemies. À Radcliff, paranoïa était mère de sûreté, l'on n'était jamais assez prudent, à plus forte raison lorsque l'on était une femme et une mutante. « Tu connais l'un d'entre eux ? » La jeune femme avait un bien mauvais pressentiment, car dès qu'il s'agissait de la patrouille anti-mutants de Lancaster, les choses étaient généralement laides et sanglantes. Sans s'être trop souciée des problèmes politiques qui animaient la ville, Gabriela n'avait pas pu passer à côté des fameux hommes portant le brassard écarlate leur donnant tous les droits sur le reste des citoyens. Un excès d'autorité que Gabriela abhorrait, d'autant plus que les premières victimes d'une telle dictature étaient les mutants ; encore et toujours. Ça ne l'étonnait guère que ses parents soient venus se terrer dans une ville comme Radcliff, c'était l'endroit rêvé pour des gens comme eux. « Laisse-moi deviner... C'est compliqué parce que c'est un Hunter ? » Autant dire que si c'était le cas, la nouvelle ne l'enchantait que très moyennement, mais elle ne se permettrait pas de lui faire la morale, elle était trop mal placée pour cela. Ce qui ne l'empêcherait pas se faire un sang d'encre pour elle, car Costia ne lui semblait pas être armée pour faire face aux conséquences que pourrait engendrer une telle relation. Peut-être se faisait-elle de fausses idées, bien des choses avaient changé, mais Gabriela doutait toutefois que Costia soit passée d'agneau à loup.
hj:
désolée c'est vraiment pas fameux
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Sujet: Re: The world fell apart, didn't you notice? (COSTIA) Jeu 14 Jan 2016 - 4:22
the world fell apart, didn't you notice?
— Gabriela Rivera & Costia Manning —
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Elle n'avait parlé de Ren à personne. Parce que personne ne pouvait comprendre... ou l'aider à comprendre pourquoi elle s'attachait au Chasseur. Sans compter que ses plus proches amis, sa famille, seraient probablement choqués d'apprendre qu'elle s'attachait au leader du Squad. Bailey était la personne avait qui elle était la plus unie mais à ce sujet, il était celui à qui elle ne pouvait absolument pas en parler voyant comment le jeune homme s'enfonçait dans une spirale haineuse face aux Hunters. Avouer qu'elle lui avait sauvé la vie alors qu'elle aurait pu le laisser se vider de son sang au milieu de la rue était loin d'être une bonne idée. Un tueur de moins en ville, et tant mieux. Bon débarras. Mais aux yeux de la mutante, ce n'était pas tant mieux. C'était affreux. Peu importe les actes du Chasseur, qui avait le droit de juger ? Personne était parfait. Et Costia croyait en la deuxième chance. C'était ce qu'elle avait tendu au Townshend quand elle avait posé ses doigts guérisseurs sur la peau meurtrie et sanglante. Une nouvelle chance. Elle s'accrochait à cette idée, à cet espoir naïf que le monde pouvait changer. Qu'il pouvait changer. D'un simple encouragement. D'une délicate main tendue. Seulement, elle n'avait pas imaginé revoir le jeune homme dans sa vie. Pourtant il s'était retrouvé au pas de sa porte, reconnaissant et maintenant, elle s'attachait... loin d'avoir prévu qu'une telle chose pouvait arriver. Comme on dit, le coeur a ses raisons que la raison ignore. Ce qu'elle ressentait pour Ren en était la preuve la plus évidente.
" Et quand est-ce que ça ne l'est pas, hein ? Douée, pas douée... Crois-moi, la plupart du temps cela ne fait aucune réelle différence. "
La jolie blonde ne trouva rien à opposer à cette douce moquerie autre qu'un sourire mal à l'aise mais entendu. La Rivera n'avait aucune idée à quel point elle avait raison.
" Dis-moi ce qui te tracasse. Tu as écouté sans sourciller tous mes problèmes, le moins que je puisse faire c'est te rendre la pareille. "
L'infirmière aurait voulu changer de sujet, s'imaginer que peu importe ce qu'elle ressentait pour le Townshend ne serait qu'éphémère, voué à l'échec. Une faiblesse passagère qui allait s'évanouir avec le temps comme un vilain virus que le corps savait chasser naturellement de ses anti-corps. Mais elle ne pouvait pas résister plus longtemps. Et maintenant, une vision furtive de Ren et de sa bande suffit à éveiller les soupçons de son amie. Elle ne pouvait plus garder ses sentiments qui la chamboulaient pour elle. Alors, elle attendit sagement que le serveur termine de leur poser les assiettes devant elles, se mordillant la lèvre avec incertitude. Une fois que l'homme fut éloigné, Gabriela devança la mutante cependant, se pencha vers elle pour glisser dans la confidence.
" Ces hommes... ces hommes du Gunpowder Squad, tu les connais ? Tu connais l'un d'entre eux ? Laisse-moi deviner... C'est compliqué parce que c'est un Hunter ? "
On ne pouvait pas dire que la Manning était surprise que Gabriela ait compris si rapidement ce qui se passait. Car si elle posait la question, c'était qu'elle avait pressenti la terrible confusion qui habitait Costia. Les deux jeunes femmes se complétaient si bien, que s'en faisait pratiquement peur. D'un hochement de tête timide elle approuva silencieusement. Oui, c'était un Hunter. Et pas n'importe lequel...
" Oui, c'est bien l'un d'eux... Mais, j'vais commencer par le commencement. " Elle soupira, résignée à essayer d'éclairer son amie... ou s'éclairer elle-même, un peu aussi. " Il y a quelques temps, je revenais de travailler. J'ai entendu des bruits de bataille et... bah je suis allée voir. "
Se remémorer Ren ensanglanté sur le sol, peinant à respirer, s'accrochant péniblement à la vie lui arracha le coeur. À cette époque, il était un pur inconnu voué à ne jamais s'incruster dans sa vie comme c'était le cas aujourd'hui. Maintenant, ce souvenir lui faisait réaliser qu'elle tenait à lui. Qu'elle ne voulait plus jamais l'avoir sous les yeux ainsi. À l'article de la mort. Mourant.
" C'était la scène classique du Radcliff actuel comme tu peux imaginer ; un Chasseur qui s'en prenait à un mutant... sauf que ça a mal tourné et le mutant l'a laissé pour mort. " Gabriela la connaissant par coeur, elle devait déjà se douter où s'en allait cette histoire. " Je l'ai soigné... avec mon don puisque ses blessures étaient mortelles. Je ne pensais pas qu'il était assez conscient pour se souvenir... "
Sauf que si... pour le meilleur ou le pire, ça restait encore à voir. Elle savait bien que le jeune homme ne lui ferait pas de mal à elle. Les autres mutants cependant...
" Il est venu me rendre visite quelques jours plus tard. Pour me remercier plutôt que m'achever. Et on s'est vus quelques fois depuis. Il est vraiment charmant, il m'a même offert des fleurs et tout ! " Un sourire nerveux accompagna la fin de sa phrase. Elle marqua une pause, empoignant sa fourchette et jouant nerveusement dans son assiette sans vraiment porter de bouchées à ses lèvres. " Seulement, voilà, c'est compliqué. Je sais pas trop ce que je ressens exactement et puis... il est devenu le leader du Gunpowder Squad... "
Costia plongea son regard dans celui de son amie pour y lire une quelconque réaction, une quelconque aide. Car elle avait besoin d'elle. De son avis, de son réconfort.
" Je ne sais pas quoi faire, Gaby. " Ajouta-t-elle d'une voix désespérée avant d'avaler une première bouchée pour s'obliger à se taire et ne pas envahir la brune d'un million de questions sur la marche à suivre. Comme s'il y avait un manuel d'instructions pour ses choses-là que seule son amie possédait. Alors qu'en réalité, rien n'était aussi simple...
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Sujet: Re: The world fell apart, didn't you notice? (COSTIA) Ven 15 Jan 2016 - 11:56
the world fell apart, didn't you notice?
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Rien n'était simple à Radcliff, pas même les romances. C'en était désolant, c'était à croire que les quatre coins de la ville étaient maudits, c'était tout aussi frustrant que c'était effrayant. L'endroit n'était décidément pas rêvé, ni idéal pour quoi que ce soit. Et le problème, c'était que tout le monde n'était pas armé pour faire face aux malheurs qui secouaient Radcliff. Gabriela n'aurait jamais songé à taxer Costia de faible, car elle était bien loin de l'être, mais dans une telle ville, un excès de bonté pouvait être aussi mortel qu'une dose de cyanure. Elle ne supporterait pas que quoi que ce soit de dramatique arrive à son amie – la seule qu'elle possédait – à cause de quelque chose d'aussi beau que la compassion pour autrui, la volonté d'aider son prochain. Le prochain en question avait autant de chances d'être un être humain lambda comme un mutant ou un chasseur, et c'était bien là le cœur du problème. N'en déplaise à Lancaster et à sa bande de tarés en uniforme, il était impossible de faire la différence à l'œil nu, et lorsque les identités étaient avérées, il était souvent trop tard. Et puis, il y avait les imbéciles comme elle qui décidaient simplement de jouer avec le feu. Quand elle avait découvert que Joren était un Hunter, elle aurait dû prendre ses jambes à son cou et disparaître mais non, non, il avait fallu qu'elle reste à ses côtés... La suite l'avait faite passer de mutante prodigieuse à vaccinée condamnée à porter le visage d'une autre pour le reste de ses jours. Alors elle ne voulait pas voir Costia subir le même genre de traumatisme parce qu'elle se serait attachée à la mauvaise personne. Mais la mettre en garde, serait-ce suffisant ? Pas si elle décidait d'être bornée comme elle, et pas s'il était déjà trop tard. Face à certains sentiments, la raison ne faisait pas le poids, Gabriela n'était hélas que trop bien placée pour le savoir.
Elle se mordit la lèvre, navrée, lorsque Costia lui confirma que l'homme qu'elle voyait était bel et bien un Hunter faisait partie du Gunpowder Squad ; autrement dit la grande équipe de cinglés de Radcliff. Une information bien peu rassurante pour la Rivera, qui se raidit légèrement, nerveuse. Elle n'avait pas l'intention de juger, certes, mais ça ne l'empêcherait pas d'essayer de prodiguer de bons conseils à celle qu'elle considérait comme une sœur, et elle se promit silencieusement de veiller sur elle discrètement, à une distance raisonnable, mais qui lui permettrait d'intervenir si jamais les choses devaient mal tourner. Ce n'était pas d'être confrontées à ces personnes qui lui ferait perdre son sang froid et ses moyens, elle en avait vues d'autres. Les doigts crispés sur ses couverts, elle écouta Costia lui narrer l'histoire de sa rencontre avec le chasseur sans l'interrompre, à peine étonnée de l'entendre lui dire qu'elle l'avait secouru. Gabriela se retint de justesse de lever les yeux au ciel, en quelque sorte affligée par tant de générosité. Si un Hunter trouvait un mutant mourant dans une ruelle, son premier réflexe était non pas de le sauver mais bien de l'achever... C'était honorable de la part de Costia d'avoir agi comme elle l'avait fait, à sa place elle n'aurait sans doute pas haussé le petit doigts. Mais c'était très certainement parce que son passif l'avait trop marquée, elle appréciait les Hunters comme elle aurait apprécié un poison mortel. Finalement, la jeune infirmière lui avoua ne pas savoir quoi faire, et Gabriela soupira doucement, songeuse. Elle empoigna sa fourchette sans grande conviction et la planta dans un ravioli, qu'elle avala sans vraiment faire attention à sa saveur.
« Si ça ne tenait qu'à moi, je te dirais de garder tes distances avec lui. Je ne te ferai pas l'affront de te faire la morale sur la dangerosité d'un type à la tête du Gunpowder Squad. On ne peut pas dire que tu fais les choses à moitié... Nous ne sommes peut-être pas si différentes que ça, finalement. » Gabriela sourit, mais le cœur n'y était pas vraiment. Elle aurait préféré savoir Costia saine et sauve, loin de ces hommes, loin de cette interminable escalade de violence qui menaçait de transformer Radcliff en véritable champ de bataille. « Il est charmant... mais à quel point ? Au point de te protéger contre ses collègues, ses amis ? Au point de garder ton secret ? » Ces questions méritées d'être posées, et si Gabriela ne doutait pas que Costia ait déjà songé à tout cela, l'entendre de la bouche d'une autre personne que soi-même ne pouvait qu'être bénéfique. « Et puis, même si c'était le cas... Savoir que pendant que tu es en sécurité, lui et ses petits copains traquent nos semblables et leur font Dieu seul sait quoi... Je te connais, ses charmes n'étoufferont pas ta conscience bien longtemps. » Gabriela baissa les yeux sur son plat, son appétit partiellement coupé par l'annonce de son amie. Elle se força toutefois à piocher un peu dans son assiette, pour se donner un temps de réflexion supplémentaire avant de reprendre la parole. « Peut-être bien qu'au fond, c'est un type bien, je ne me permettrai pas de le juger sans le connaître et je sais bien que tu ne fréquenterais pas un monstre... Mais le Gunpowder Squad... Tu ferais une si jolie proie pour eux... Ils ne font pas la différence entre les bonnes et les mauvaises personnes, pour eux un mutant est un mutant... Et quelque chose me dit qu'ils sont plus du genre balle dans la tête que NH25. » Gabriela tendit le bras à travers la table pour poser sa main sur celle de son amie. « S'il t'arrivait quoi que ce soit par sa faute, je ne le supporterais pas. J'irais lui botter le derrière, ça je peux te le garantir ! » Elle préféra terminer sur une note d'humeur, quoiqu'elle attrapa ensuite son verre de vin, qu'elle eut bien moins de mal à avaler que le contenu de son assiette.
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Sujet: Re: The world fell apart, didn't you notice? (COSTIA) Mar 2 Fév 2016 - 16:17
the world fell apart, didn't you notice?
— Gabriela Rivera & Costia Manning —
Things we lost to the flames, Things we'll never see again. All that we've amassed Sits before us, shattered into ash. These are the things we lost in the fire. We sat and made a list Of all the things that we had Down the backs of table tops, Ticket stubs and your diaries. I read them all one day When loneliness came and you were away. they told me nothing new, But I love to read the words you used. — things we lost in the fire.
Leurs assiettes enfin devant elles, Costia en profita pour prendre quelques bouchées, tentant encore de concevoir tout ce que ses sentiments pour le Chasseur impliquait. Puis, le nez fourré dans l'assiette, c'était plus facile d'éviter de croiser le regard de Gabriela. La mutante était embarrassée par la stupidité de ses sentiments. Par l'ironie du sort aussi. Pourquoi la belle devait-elle toujours s'enticher de la bête ? C'était un mystère qu'elle pourrait passer toute une vie à tenter de répondre et elle doutait même qu'elle y arrive un jour. La voix de la métamorphe s'éleva alors, Costia reporta son attention sur elle tout en mangeant une bouchée.
" Si ça ne tenait qu'à moi, je te dirais de garder tes distances avec lui. Je ne te ferai pas l'affront de te faire la morale sur la dangerosité d'un type à la tête du Gunpowder Squad. On ne peut pas dire que tu fais les choses à moitié... Nous ne sommes peut-être pas si différentes que ça, finalement. "
Fallait croire que les deux amies avaient un point en commun quant à leur coeur qui décidait de n'en faire qu'à sa tête. La Manning connaissait un peu les grandes lignes de sa relation avec le Chasseur qui l'avait vaccinée mais il fallait avouer que c'était plus plausible que Gabriela se soit entichée de l'un d'eux qu'elle. Costia, cette fille au grand coeur qui fuyait les Hunters comme la peste, qui glissait dans l'ombre en espérant ne pas être remarquée. Son amie avait grandi entourée de ces gens-là, pas la blonde de feu... le Destin avait donc visiblement décidé de s'en mêler pour les unir au moins sur ce point.
" Il est charmant... mais à quel point ? Au point de te protéger contre ses collègues, ses amis ? Au point de garder ton secret ? Et puis, même si c'était le cas... Savoir que pendant que tu es en sécurité, lui et ses petits copains traquent nos semblables et leur font Dieu seul sait quoi... Je te connais, ses charmes n'étoufferont pas ta conscience bien longtemps. "
Bien sûr qu'elle avait conscience de tout cela. Ça la déchirait plus que la brune ne le réalisait. Tout ce qu'elle voulait, s'était tirer Ren de cette violence parce que dans son regard, elle voyait qu'il était un être brisé. Qu'il ne faisait pas ce qu'il faisait en quelconque mission de Dieu ou parce qu'il avait peur des mutants. Il croyait que ce qu'il faisait était bien ; protéger les humains. Puis, Costia avait été la preuve que les mutants, ils pouvaient faire le bien. S'il ne l'avait pas déjà tuée c'est qu'il y avait une raison. Celle qu'elle pouvait raisonner avec lui. Que derrière ce masque de bête se cachait un corps meurtri qu'elle avait tant envie de recouvrir de ce baume de lumière qu'elle propage toujours autour d'elle. Il la protégeait malgré toutes ses convictions, il la traitait si différemment qu'elle s'y serait attendu qu'elle ne pouvait pas empêcher son coeur de s'attacher, irrémédiablement... Son amie continua de l'avertir du danger que des hommes comme lui pouvaient représenter, surtout pour une jeune femme comme elle. Pourtant, malgré tous les avertissements, elle ne voyait tout simplement pas Ren comme une menace. Peut-être ses collègues, mais pas lui. Il ne lui ferait jamais de mal. Elle le savait. Il n'avait même pas proposé de la vacciner, mais bien sûr, elle se tut sur ce sujet, sachant très bien que Gabriela n'avait pas eu autant de chances de ce côté. Cette dernière tira le bras pour enlacer ses doigts sur sa main, un côté réconfortant qui fit sourire l'infirmière encore totalement chamboulée par ce qu'elle venait d'avouer à son amie.
" S'il t'arrivait quoi que ce soit par sa faute, je ne le supporterais pas. J'irais lui botter le derrière, ça je peux te le garantir ! "
Un léger rire s'empara de la guérisseuse qui ne peinait aucunement à imaginer une telle scène. Elle espérait quand même que ça n'en vienne jamais à cela mais savoir que son amie veillait sur elle - même si elle en avait pas besoin - la rassurait. La guerrière et la guérisseuse, elles formaient un joli duo, ce qui tira un peu plus les lèvres de la Manning en un doux sourire.
" Ah, j'en doute pas une seconde. Mais je te rassure, il ne me ferait jamais de mal. J'en ai eu la preuve l'autre soir. " Quand il avait désobéi aux ordres pour la sortir d'un mauvais pas après le couvre-feu. " Il ne me traite pas comme une mutante, en fait. Ce n'est pas tout ce qu'il voit. Et parfois j'en oublie qu'il est Chasseur tellement il est... doux. " La blonde soupira légèrement. " On est vraiment mal barrées nous deux, faut bien l'avouer. "
Costia rigola un peu tout en mangeant une nouvelle bouchée. Ça faisait bien trop longtemps qu'elles n'avaient pas partagé un simple repas entre amies ainsi. Ça faisait du bien. C'était rafraichissant même si le sujet semblait pointilleux. Costia se sentait soudain soulagée d'un énorme poids. Elle n'avait pu parler de Ren à personne et maintenant qu'elle avait pu se confier à la Rivera, son coeur semblait plus léger. Elle se sentait plus calme. À croire que Gabriela lui avait voler son pouvoir.
" Et toi ? Tu as revu Joren ? C'était bien ça son nom, non ? "
À son tour de s'engager sur un terrain embarrassant. Elle ne voulait pas être la seule à raconter ses emmerdes du coeur. Puis elle voulait vraiment savoir comment allait Gabriela, sur chaque aspect de sa vie alors, la curiosité avait été plus forte qu'elle.
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Sujet: Re: The world fell apart, didn't you notice? (COSTIA) Mer 17 Fév 2016 - 14:14
the world fell apart, didn't you notice?
THAT GIRL WITH A BROKEN HEART, SHE’S WORTH MORE THAN SHE REALIZES, THERE’S A GALAXY HIDDEN BEHIND HER TIRED EYES, WHEN SHE SMILES, SHE DRAWS YOU IN LIKE A BLACK HOLE, THE TEARS THAT SPILL FROM HER EYES FALL LIKE SHOOTING STARS, THE ANGER IN HER SOUL FLARES LIKE A SUPERNOVA, AND, OH, THAT HEART, IT LOVES AS HARSHLY AS THE SUN BURNS.
La dernière chose que Gabriela souhaitait, c'était voir Costia souffrir – d'une quelconque façon – à cause d'un Hunter. Souffrir d'un chagrin d'amour, c'était une chose, mais cet homme était à la tête du Gunpowder Squad, les êtres les plus dangereux de Radcliff. Gabriela n'avait pas encore eu la malchance d'être confrontée à eux, mais elle avait entendu les récits de quelques mutants, et ce qu'ils lui avaient conté lui avait fait froid dans le dos. Personne n'était à l'abri, pas même les gens "normaux" et les vaccinés, parce que ces gens ne faisaient attention à rien, ne respectaient rien... Alors ça lui faisait une belle jambe que le fameux Hunter soit doux avec Costia. Parce qu'elle était trop bien placée pour savoir que ça pourrait ne pas durer, qu'il pourrait décider du jour au lendemain de la poignarder dans le dos, peut-être littéralement, ou de la vacciner, ou de... Gabriela avait du mal à imaginer que cet homme puisse être doux comme un agneau s'il dirigeait la grande bande de tarés à la botte de Lancaster. Costia persistait à voir le bien chez les autres, et c'était tout à son honneur, mais son amie savait pertinemment que cela risquait de lui causer de graves ennuis si elle ne se méfiait pas davantage. « Costia... Tu ne peux pas en avoir la totale certitude. C'est un Hunter. Et quand bien même il ne te veut aucun mal pour le moment, le fréquenter te met en danger... Tu es une grande fille, et je ne me permettrais certainement pas de te dicter ta conduite, mais... Méfie-toi. Je t'en prie, méfie-toi. » Gabriela aurait voulu pouvoir veiller sur elle, mais elle ne le pouvait pas. Elle ne pouvait pas être à plusieurs endroits au même moment, et pour le moment James restait sa priorité. Cependant, elle savait déjà qu'elle allait se ronger les sangs pour Costia, parce que la jeune femme n'était pas armée pour lutter contre les Hunters, le Gunpowder Squad... Il devenait de plus en plus compliqué de rencontrer des gens qui n'étaient pas potentiellement dangereux, c'était à en devenir complètement paranoïaque et psychotique.
« Joren, oui. Je l'ai revu il y a quelques jours... » Gabriela comprenait parfaitement bien ce que Costia était en train de faire – changer de sujet gênant. « Et je lui ai collé mon poing dans la figure parce que c'était parfaitement mérité, si tu veux mon avis. » Et à son avis, le Danois s'en était plutôt bien sorti. Un hématome sur le coin de la mâchoire, ce n'était pas grand chose, il pouvait s'estimer heureux qu'elle n'ait pas décidé de carrément lui refaire le portrait. « Mais tu sais... Je crois que je lui en veux davantage pour la trahison que pour la vaccination. Ma mutation est à l'origine de tous mes problèmes, je crois que s'il m'avait parlé du vaccin avant de me l'injecter contre mon gré, j'aurais probablement accepté d'être vaccinée. » La jeune femme soupira longuement avant d'avaler une longue gorgée de vin suivie d'un ravioli. Elle savait que Costia n'approuverait pas sa façon de penser, mais elle espérait également qu'elle pourrait comprendre son raisonnement. Elle avait eu la chance de grandir dans une famille normale, ce n'était pas son cas. Elle avait eu la malchance de naître dans un nid de serpents, et elle aurait pu en devenir un si son gène mutant ne s'était pas manifesté à l'adolescence. Gabriela entretenait une relation plutôt conflictuelle avec sa mutation, elle n'avait jamais su comment la considérer. Elle savait qu'elle lui avait permis d'ouvrir les yeux sur la véritable nature des Rivera, mais sans elle, sa vie ne se serait pas effondrée du jour au lendemain. La jeune femme peinait à ramasser tous les morceaux de son existence, et les rassembler demanderait du temps, de la patience et du savoir faire. La pièce maîtresse – James – manquait toujours, sans elle rien ne serait possible. « Il a dit qu'il voulait simplement me protéger, et d'une certaine façon je peux comprendre sa démarcher... Il aurait pu me descendre, il a choisi de ne pas le faire. Je suppose que je suis aussi fautive que lui dans l'histoire... Je n'ai pas été honnête, il a paniqué quand il a su que j'étais une mutante. Je ne lui cherche pas d'excuses, mais je comprends son raisonnement, quand bien même je suis loin d'approuver le geste. » Gabriela eut un haussement d'épaules faussement désinvolte, et elle termina son plat rapidement, avant de se servir un grand verre d'eau fraîche. « Ce n'est pas comme si je me servais à outrance de ma mutation, de toute façon. Elle n'était pas particulièrement utile, au contraire de la tienne. Toi, tu peux littéralement sauver des gens d'une caresse. »
Songeuse, Gabriela resta silencieuse un instant, pour ne faire attention à ce qui l'entourait qu'une fois le serveur revenu pour débarrasser leur assiette. Plutôt que de commander un dessert, Gabriela se contenta d'un thé vert à la menthe, qu'elle remua doucement en observant Costia le sourire aux lèvres. « Il y avait une chose que je voulais te demander... Tu es la seule personne à m'avoir toujours acceptée telle que j'étais, la seule à m'avoir soutenue sans rien demander en retour... Alors, je voulais te demander si tu accepterais d'être la marraine de James. J'ai besoin de savoir que s'il devait m'arriver quelque chose, quelqu'un sera là pour prendre soin de lui. Je sais que c'est beaucoup te demander... » Gabriela baissa les yeux et ses épaules s'affaissèrent, comme si une chape de plomb venait de lui tomber dessus. « Mais je n'ai personne d'autre. »
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Sujet: Re: The world fell apart, didn't you notice? (COSTIA) Mer 13 Avr 2016 - 3:25
the world fell apart, didn't you notice?
— Gabriela Rivera & Costia Manning —
Things we lost to the flames, Things we'll never see again. All that we've amassed Sits before us, shattered into ash. These are the things we lost in the fire. We sat and made a list Of all the things that we had Down the backs of table tops, Ticket stubs and your diaries. I read them all one day When loneliness came and you were away. they told me nothing new, But I love to read the words you used. — things we lost in the fire.
C’était difficile de comprendre ce qu’elle ressentait vraiment pour le Chasseur. En fait, non, elle savait exactement ce qu’elle ressentait pour lui mais elle peinait seulement encore à y croire. Lui, plus qu’un autre ? Il avait fallu que ça tombe sur un Hunter. Elle n’était donc pas surprise de voir la Rivera s’inquiéter pour elle. Elle appréciait cela, et n’en était pas du tout offusquée. Probablement qu’elle ferait la même chose avec elle.
" Costia... Tu ne peux pas en avoir la totale certitude. C'est un Hunter. Et quand bien même il ne te veut aucun mal pour le moment, le fréquenter te met en danger... Tu es une grande fille, et je ne me permettrais certainement pas de te dicter ta conduite, mais... Méfie-toi. Je t'en prie, méfie-toi. "
Oh, elle l'avait été méfiante. Au début. Quand il avait cogné à la porte de son appartement la première fois, elle avait un peu paniqué. Costia ne s'était pas jeté dans ses bras à la seconde où il avait croisé sa route. C'était ses petites attentions, ses gentils mots et son instinct protecteur pour elle qui avait brisé ses murailles. Et Gabriela le savait, Costia fuyait les relations amoureuses comme la peste. Ça faisait longtemps qu'elle ne croyait plus au prince charmant. Mais encore une fois, Ren avait complètement remis en question tout ce qu'elle croyait. Cependant, elle n'allait pas insister face à Gaby, elle savait que la brune avait une toute autre expérience en ce qui concernait les hommes dans sa vie qui s'avéraient Hunters.
" Joren, oui. Je l'ai revu il y a quelques jours... Et je lui ai collé mon poing dans la figure parce que c'était parfaitement mérité, si tu veux mon avis. Mais tu sais... Je crois que je lui en veux davantage pour la trahison que pour la vaccination. Ma mutation est à l'origine de tous mes problèmes, je crois que s'il m'avait parlé du vaccin avant de me l'injecter contre mon gré, j'aurais probablement accepté d'être vaccinée. "
L'infirmière ne cacha pas son indignation, et encore plus à la suite de son discours. La Manning savait mieux que quiconque à quel point Gabriela avait eut du mal à accepter son pouvoir. C'était elle qui l'avait aidé à s'en accoutumer et elle peinait encore d'entendre son amie dire de telles choses.
" Ce n'est pas comme si je me servais à outrance de ma mutation, de toute façon. Elle n'était pas particulièrement utile, au contraire de la tienne. Toi, tu peux littéralement sauver des gens d'une caresse. "
Pendant que le serveur les débarrassait de leurs assiettes, Costia prit le temps de commander un gâteau au chocolat avant de reposer son regard clair sur elle. Gardant le silence un instant pour attendre que le serveur s'éloigne, elle ajouta précipitamment quand il fut plus éloigné.
" Tu le sais, je suis loin d'être rancunière mais quand même, ne me dis pas qu'être privée de ton pouvoir te fait plaisir. Il ne t'a pas seulement trahi, il t'a privé d'une partie de toi. Tu penses qu'il réagirait comment si les rôles étaient inversés et que tu avais décidé un matin de le priver de ses bijoux de famille. Si tu veux mon avis, un coup de poing sur la gueule, ce n'était pas assez. "
Affichant une moue boudeuse, il était bien rare de la voir avec ce genre d'expression mais ça lui venait naturellement quand elle cherchait à protéger les gens qu'elle aimait. C’était sorti tout seul, elle ne suggérait pas vraiment que … Se trouvant soudain stupide, elle eut un petit rire nerveux et attaqua son gâteau au chocolat que le serveur posait devant elle et que Gabriela la gratifiait d’un sourire qui piqua la curiosité de la blonde.
" Il y avait une chose que je voulais te demander... Tu es la seule personne à m'avoir toujours acceptée telle que j'étais, la seule à m'avoir soutenue sans rien demander en retour... Alors, je voulais te demander si tu accepterais d'être la marraine de James. J'ai besoin de savoir que s'il devait m'arriver quelque chose, quelqu'un sera là pour prendre soin de lui. Je sais que c'est beaucoup te demander... Mais je n'ai personne d'autre. "
Cette fois, ce fut la surprise qui glissa sur les traits fins de la mutante. C'était un honneur, une preuve de confiance extrême. Mais aussi inquiétant. Elle refusait qu'il arrive quelque chose à son amie. Elle était attristée de savoir qu’elle n’avait personne à part elle. Ça, elle n’arrivait tout simplement pas à se faire à l’idée. Gabriela était une des femmes les plus merveilleuses qu’elle connaisse et n’avait pas la chance de connaître un entourage aimant. C’était impensable. Bon, le simple fait que ses parents lui aient enlevé son fils l’indignait mais clairement, elle ne méritait pas d’être aussi… Seule.
" Si y'a bien quelqu'un qui va survivre à ce monde de fous entre nous deux, c'est bien toi. " Elle lui sourit avec admiration parce que Gaby, elle était la femme la plus forte qu'elle connaisse. " Mais ce serait avec plaisir. Je suis... Wow. Je sais pas quoi dire. "
Elle pourrait dire qu’elle était certaine qu’elle serait une bonne marraine, qu’elle saurait s’occuper d’un enfant mais en vérité, elle n’avait jamais pensé à cela. Même quand son frère avait été fiancé, elle n’avait pas pensé à tout cet aspect de la famille. La Manning était tellement concentrée sur son travail, sur le fait d’aider les gens qu’elle n’avait jamais pensé à ce genre de choses. Ça faisait des années qu’elle n’avait pas eu de réels rendez-vous galants. Ren était le premier depuis longtemps…
" Je suis vraiment touchée, je souhaite vraiment que tu le retrouves… Maintenant que je suis marraine, je crois que tu n’as plus le choix de me laisser aider à le retrouver. "
Elle savait qu’elle allait protester mais elle faisait surtout se jouer d’elle et le sourire moqueur qui lui lança avant d’avaler une nouvelle bouchée.
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Sujet: Re: The world fell apart, didn't you notice? (COSTIA) Ven 20 Mai 2016 - 16:37
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Gabriela avait toujours eu une relation plutôt ambiguë avec sa mutation. Pendant de longues années, elle avait détesté cette part d'elle-même, pour ensuite apprendre à l'accepter lorsqu'elle avait intégré la faculté new-yorkaise de médecine et rencontré des personnes comme Costia et James. Mais ce dernier assassiné à cause de sa propre mutation, et ses parents réagissant comme les Hunters qu'ils étaient en apprenant que leur fille était mutante, elle avait recommencé à mépriser ce qu'elle était, tout en continuant à faire usage de son don pour leur échapper. Alors, regrettait-elle vraiment que Joren l'ait privée de sa mutation ? La réponse n'aurait sans doute pas plu à Costia. Gabriela regrettait davantage la trahison du Danois, cette vaccination sauvage et contre son gré, alors qu'elle aurait sans doute accepté le vaccin s'il avait pris la peine de lui en parler. La jeune infirmière avait eu la chance de grandir dans un milieu plus tolérant que le sien, alors leurs réactions ne pouvaient qu'être différentes. Gabriela aurait aimé être capable de s'accepter entièrement comme elle était, mais ce n'était malheureusement pas le cas. Une partie d'elle avait toujours méprisé ce qui faisait d'elle un être unique, parce qu'en fin de comptes, les discours de ses parents à ce sujet étaient trop bien ancrés dans son esprit. « Tu as sans doute raison, il mériterait probablement que je lui refasse le portrait... Mais en toute honnêteté, je n'ai pas envie d'entrer en guerre avec lui. À côté de mes parents, c'est un ange... Et il se dit encore prêt à m'aider. J'ai besoin de tout le soutien que je pourrai obtenir, Costia. Je ne peux pas cracher sur l'aide qu'il m'offre. » Elle en avait bien trop besoin. Jusqu'à rencontrer Joren, elle était seule et sans le moindre soutien. Ils avaient remis les pendules à l'heure, étaient plus ou moins quittes, alors Gabriela n'avait pas l'intention de rallumer un feu qu'elle avait déjà eu bien du mal à éteindre.
Pensive, Gabriela tournait sa cuillère dans sa tasse de thé. Retrouver Costia à Radcliff, c'était inespéré. Mais aussi quelque peu inquiétant. Si ses parents apprenaient que la jeune infirmière se trouvait en ville, ils chercheraient à s'en servir contre elle, Gabriela en était persuadée. Eleazar utiliserait tout ce qu'il pourrait contre sa fille, tout moyen de pression était bon à prendre. Hélas, il n'y avait rien que Gabriela puisse faire contre cela, ce n'était pas comme si elle pouvait forcer Costia à quitter Radcliff. C'était plutôt elle l'intruse, qui avait débarqué en ville comme une furie pour retrouver son fils, avec l'espoir que cette escale serait la dernière. Elle en avait plus qu'assez de courir sans jamais les rattraper, assez de se languir de son fils. Chaque journée passée était une journée de perdue, et à ce rythme le petit James serait traumatisé d'être arraché à ses grands-parents – cruelle ironie. Cependant, il n'était pas question une seule minute de le laisser avec Eleazar et Katherine. Gabriela refusait que son fils grandisse dans le même milieu qu'elle, et elle craignait les réactions de ses parents si par malheur il était porteur du gène mutant. Soupirant longuement, exaspérée au moins autant qu'abattue, elle but une longue gorgée de thé, et reposa doucement la tasse sur la coupelle. Costia était réellement la seule personne en qui elle avait une confiance aveugle, la seule à l'avoir toujours traitée avec respect, sans chercher à la changer. En sa présence, Gabriela était plus détendue qu'à l'accoutumée, plus douce. Son don l'avait toujours beaucoup affectée, elle était extrêmement sensible à l'aura de l'infirmière. S'il devait lui arriver quoi que ce soit, Gabriela voulait laisser James entre de bonnes mains, celles de Costia. Lui demander de devenir la marraine de James, c'était lui octroyer de lourdes responsabilités... Mais il fallait bien que son fils puisse compter sur quelqu'un, s'il devait lui arriver quelque chose.
« Je sais que c'est beaucoup te demander... Merci, Costia. Tu n'imagines pas à quel point ton soutien est important pour moi. Et pour James. » Elle aurait aimé pouvoir ajouter quelque chose du genre "il va t'adorer, j'en suis sûre", mais elle ne le pouvait pas. Parce qu'elle ignorait même quelle réaction le bambin aurait en la revoyant elle – sa mère, ignorait si le petit avait été habitué aux étrangers ou si les Rivera s'étaient assurés que l'enfant n'ait aucun ou peu de contacts sociaux. Le mal était fait, mais jusqu'à quel point... ? Un sourire timide aux lèvres, Gabriela termina sa tasse de thé, avant de tendre le bras pour attraper la main de Costia entre la sienne. « M'aider, c'est te mettre en danger... Mais je suppose que je ne pourrais pas t'en empêcher. » C'était la même chose avec Joren. Elle avait beau lui avoir dit et répété que sa famille était dangereuse, il n'en démordait pas : il voulait l'aider. Et sous ses airs de poupée, Costia pouvait elle aussi être plus têtue qu'une mule. « Tout ce que je te demande, c'est de me promettre que tu ne prendras pas de risques. S'il devait t'arriver quelque chose par ma faute, je ne le supporterais pas. Je t'en prie, Costia. » C'était tout ce qu'elle lui demandait, de ne pas faire quoi que ce soit d'idiot ou d'inconsidéré pour lui venir en aide.
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Sujet: Re: The world fell apart, didn't you notice? (COSTIA) Mer 25 Mai 2016 - 20:34
the world fell apart, didn't you notice?
— Gabriela Rivera & Costia Manning —
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C'était incroyable comment les deux amies étaient identiques sur ce point-là. Elles avaient succombé devant les yeux de chasseurs. Bon... c'était déjà plus plausible du côté de la Rivera puisqu'elle venait de ce milieu. Mais Costia... Costia elle faisait tout pour se tenir loin d'eux. Elle avait seulement la plus grosse malchance de la planète de s'être éprise d'un monstre. Malchance.. Elle ne le voyait pas réellement ainsi puisque Ren n'avait rien du tueur qu'elle imaginait tous les chasseurs l'être. Peut-être que c'était le même cas avec ce Joren mais elle en doutait. Parce que Ren, il avait pas forcé Costia à se vacciner. Pas encore du moins. Il lui avait même montré qu'il n'allait jamais la forcer. La nuit passé, il lui avait donné une des fameuses seringues comme preuve qu'il ne lui ferait jamais cela. De toute façon, son pouvoir ne faisait de mal à personne... Au contraire, il sauvait des vies. Alors que l'autre type vaccine son ami simplement parce qu'elle pouvait prendre l'apparence de qui elle désirait n'était pas une raison valable.
" Tu as sans doute raison, il mériterait probablement que je lui refasse le portrait... Mais en toute honnêteté, je n'ai pas envie d'entrer en guerre avec lui. À côté de mes parents, c'est un ange... Et il se dit encore prêt à m'aider. J'ai besoin de tout le soutien que je pourrai obtenir, Costia. Je ne peux pas cracher sur l'aide qu'il m'offre. "
La Manning fut un peu surprise que Gabriela lui pardonne aussi facilement. Ou si elle ne lui pardonnait pas, qu'elle lui accorde sa confiance si vite. Si son amie s'inquiétait pour elle puisqu'elle se rapprochait de Ren, le contraire était d'autant plus vrai. La belle mutante n'aimait pas savoir sa copine se tourner vers ce Jorne pour de l'aide. Comme quoi les deux jeunes femmes sont plus semblables qu'il n'y paraissait. Bien que Costia était la douceur incarnée. Une altruiste née, cela ne l'empêchait pas d'être féroce quand cela venait à ses proches. Et Gabriela était sa meilleure amie. Elle lui faisait confiance, l'admirait et adorait son côté déterminé. D'une certaine manière, elle avait un peu influencé la belle qui ne se laissait beaucoup moins faire qu'avant. Alors de savoir qu'elle tenait à elle autant en lui demandant d'être marraine de James était flatteur. Presque une demande en mariage façon amitié solide. La fin du repas approchant, Costia prit aussi un thé pour conclure son met et ne quittait pas la belle Rivera des yeux.
" Je sais que c'est beaucoup te demander... Merci, Costia. Tu n'imagines pas à quel point ton soutien est important pour moi. Et pour James. M'aider, c'est te mettre en danger... Mais je suppose que je ne pourrais pas t'en empêcher. Tout ce que je te demande, c'est de me promettre que tu ne prendras pas de risques. S'il devait t'arriver quelque chose par ma faute, je ne le supporterais pas. Je t'en prie, Costia. "
Qui n'était pas en danger dans cette ville ? Costia l'était depuis qu'elle était née mutante et elle avait simplement eu la chance de ne pas attirer les regards sur elle. Elle avait eu la chance d'être très discrète et de ne pas attirer l'attention des hunters sur elle. Ce n'était pas en aidant une mère à retrouver son fils qu'elle allait se mettre encore plus dans de beaux draps.
" Vivre à Radcliff c'est être sans cesse en danger. Ne t'inquiètes pas pour moi, Gaby. Je ne suis peut-être pas une guerrière comme toi mais y'a d'autres façons que je peux aider sans me mettre trop en danger. Tes parents ne seront jamais que j'existe. Je sais être discrète... j'ai pas survécu tout ce temps sans raisons. " Elle lui fit un clin d'oeil avant de prendre sa main dans la sienne. " Mais je te promets. Je vais être prudente et rien ne m'arrivera. Promis. "
Sur ce, Costia termina son thé et quand le serveur revint pour l'addition, elle insista pour payer. Gabriela protesta mais Costia eut le dernier mot, donnant sa carte à l'homme qui revint avec la machine. Une fois la transaction terminée, les deux amis se levèrent, bras l'un dans l'autre et se quittèrent à la sortie du restaurant. La mutante s'assura de serrer la belle vaccinée dans ses bras car elle était trop heureuse de retrouver son amie en ville.
rp terminé
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Sujet: Re: The world fell apart, didn't you notice? (COSTIA)