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 (Poppy) | What does the free fall feel like?

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Hippolyte Caesar
Hippolyte Caesar

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SUR TH DEPUIS : 26/05/2015
MessageSujet: (Poppy) | What does the free fall feel like?   (Poppy) | What does the free fall feel like? Icon_minitimeVen 25 Mar 2016 - 10:46

What does the free fall feel like?
Hippolyte & Poppy



Sans la moindre délicatesse, le téléphone alla s'échouer sur la table basse, ses composants malmenés par le geste rageur de son propriétaire. Tout était pourtant parti de rien... Ou plutôt d'une bonne intention. Il y avait eu cet incident sur la place de la mairie... Ces explosions qui avaient coupé court au discours de la nouvelle élue. Derrière lui, la télé continuait de tourner, le journaliste affolé peinant à reprendre son souffle tandis qu'il dénombrais plusieurs dizaines de morts et bien plus de blessés. Celui qui avait orchestré ces attentats était non seulement doué, mais surtout sans pitié... Et quelque chose lui disait que Lancaster n'était pas étranger à toute cette affaire. Il y avait quelque chose de malsain, de malhonnête, chez cet homme... Quelque chose qu'il avait flairé depuis longtemps tout en prenant jamais part à la bataille stérile qui faisait rage entre les pro et les anti Lancaster. La politique des villes, ça lui passait bien au dessus, il avait d'autres chats à fouetter, une entreprise à faire tourner, des vies humaines à sauver... Il avait eu des mutants à chasser, auparavant... Ce n'était plus le cas depuis quelques semaines. Chaque fois qu'il tentait de partir en chasse, il peinait à contrôler cette immonde mutation qui coulait dans ses veines, et chaque fois qu'il tenait un mutant en joue, c'était le visage de Marius qui s'imposait à son esprit. C'était le regard déçu, terrifié, meurtrie, empli de détresse de son fils, qu'il devait affronter... Tenir une arme était devenu difficile, tirer d'autant plus.

Alors il s'était enfermé plus encore dans son travail, allant jusqu'à l'épuisement moral et physique pour passer des nuits sereines où les souvenirs ne viendraient pas le hanter. Poppy, son assistante, s'inquiétait, et il avait fini par lui donner quelques jours de congés pour qu'elle arrête de le sermonner sans arrêt. Sa sollicitude était touchante, mais il était dans tel état d'énervement constant qu'il se savait capable de la virer pour une remarque de trop. Or, il n'avait jamais eu d'assistante aussi compétente, et aurait été bien embête de la voir partir.

Pour l'heure, la seule qui occupait son esprit, c'était ses enfants. Il savait Lily en sécurité pour l'avoir eu au téléphone quelques minutes plus tôt, se rongeait les sang en attendant des nouvelles de Martial... Et aurait dû s'attendre de la part de Marius à cet accueil aussi chaleureux qu'une poignée de chardons plantée entre les orteils. Sarcasmes, références évidentes à l'erreur de son père... Il le connaissait par cœur. Marius était probablement la seule personne capable de mettre Hippolyte Caesar en colère si facilement. Et parce qu'il n'avait pu résister à la tentation de répondre et renchérir, la conversation avait dégénéré. Comme à chaque fois qu'ils se parlaient ou s'envoyaient des messages. Depuis des années, ils étaient incapables d'avoir une conversation posée, réfléchie et sereine... Hippolyte préférait chasser de son esprit le moment où il était revenu voir Marius, le suppliant de le pardonner... Il préférait oublier que c'était un moment de calme et de confidences dans leur relation, car il était intimement et étroitement lié au fait qu'il avait voulu tuer son fils.

Un frisson lui parcouru l'échine, et il l'ignorant le cellulaire lorsqu'il sonna à nouveau pour l'avertir qu'il avait reçu un message. Il n'était plus d'humeur à tolérer tout ça, et préférait encore éteindre la télé pour retourner dans son bureau et poursuivre ses recherches. Que cet appartement lui semblait grand, maintenant que Victoire était partie... Il n'avait plus de nouvelles, d'ailleurs. Hippolyte ignorait où elle se trouvait, si elle allait bien, si... Non. Pas d'issue plus funeste. Plus que jamais, son épouse lui manquait. Hippolyte se savait fort, peu démonstratif et profondément handicapé avec les relations sociales, mais Victoire était son pilier, l'une de ses plus grandes faiblesses... Il l'aimait à en devenir fou, tous ses sentiments positifs cristallisés en une seule et même personne, il se savait vulnérable, sans elle. C'était un fait, Hippolyte dépérissait sans le savoir par l'absence de son épouse. Parce qu'il l'avait trompée, abusé de sa confiance et refusé d'accepter son départ. Il ne méritait ni son pardon, ni son amour... Et pourtant, elle lui manquait. Chaque fois qu'il songeait à elle, il sentait une boule se coincer dans sa gorge. Et lorsque ses pensées dérivaient vers Marius, cette boule menaçait d'exploser et se teintait à la fois d'une indicible culpabilité mais aussi de colère et de frustration.

Cela ne faisait pas plus de cinq minutes qu'il avait regagné son bureau, ouvrant un épais dossier sur les résultats plus qu'encourageant d'un nouvel analgésique, que déjà la sonnette de l'entrée retentissait. Un instant, il songea à ne pas aller ouvrir... Qu'on lui fiche la paix, il n'était clairement pas décidé à parler à qui que ce soit. Et puis il se rappela que ce pouvait être Martial, et se décida finalement à se lever. La mine morose, il ouvrit la porte d'entrée.

Son visage se décomposa, ses pupilles se dilatèrent et sa bouche s'entre-ouvrit dans une expression de surprise. La main crispée sur la poignée, il tremblait légèrement se ne parvenait plus à contrôler les battements chaotiques de son cœur. Elle était là. Face à lui, telle une revenante. Une apparition qu'il n'attendait plus, plus belle encore que dans ses souvenirs, plus fière et droite que la Justice... Mais son regard avait perdu cette lueur d'amour et d'affection qui y brillait jadis. Il n'y avait pas plus de haine dedans pour autant... Mais c'était comme si elle regardait un étranger avec une pointe de dégoût. Immédiatement, le cœur d'Hippolyte se serra de douleur.

Victoire... Son épouse, la femme de sa vie, sa bien aimée, sa meilleure amie... Il y avait tant de termes et pourtant si peu de mots qui acceptaient de franchir ses lèvres. Il resta là, silencieux, lui faisant simplement signe d'entrer. Il n'était pas préparé à son retour, ne savait comment réagir... Il savait simplement qu'elle n'avait ni sac, ni valise, et n'avait donc probablement pas l'intention de revenir.

« Pourquoi maintenant, Victoire ? »

Elle ne lui accorda pas un regard, se contentant de faire le tour du salon comme si elle découvrait cet appartement, dans lequel elle avait pourtant vécu des années.

« Je... Je croyais que tu ne reviendrais pas, que... C'était fini... Alors pourquoi es-tu revenue ? Je te connais, tu n'aurais pas remis les pieds ici sans une bonne raison. »

A nouveau, elle ne lui répondit pas, se tourna simplement vers lui avec un sourire timide. Seigneur qu'elle était belle... Chaque regard dans sa direction était une torture qu'elle lui infligeait, et lorsqu'elle fit un pas vers lui, il sentit à nouveau son cœur s'emballer comme celui d'un adolescent découvrant l'amour.

« Réponds-moi, s'il te plaît... Dis-moi simplement qu'il y a encore quelque chose à sauver malgré tout ce qui nous est arrivé. »

Arrivée à sa hauteur, elle leva les yeux, son sourire s'étirant un peu plus jusqu'à ce qu'une expression attendrie ne se peigne sur son visage. Immobile, Hippolye la fixait sans ciller... Toutes ces déclarations d'amour dont il l'avait privée, tous ces « je t'aime » à peine murmurés sur l'oreiller... Tout était là, dans ces yeux, dans ces prunelles noires qui brillaient d'un trop plein d'émotions. Il lui avait juré fidélité, amour et dévotion... Un écart de conduite et le voilà qui semblait perdre toute crédibilité. La main de Victoire vint se poser sur sa joue, une caresse affectueuse redessina les contours de son menton, et il serra les dents en voyant une larme rouler sur la joue de son épouse. Tout comme avec Marius, il n'osait faire le moindre geste de peur de la briser ou de la faire fuir. Alors il se laissa simplement faire, sans un mot. Il n'avait pas oublié sa chaleur ni son parfum... Ils lui avaient simplement atrocement manqué.

Aussi, lorsqu'elle s'approcha un peu plus, brisant cette barrière invisible entre le politiquement correct et l'intimité, il ne recula pas, ne broncha... Il se laissa faire. Instinctivement, sa main se glissa contre la hanche de Victoire, tandis que ses lèvres rencontraient celles de sa bien aimée dans un baiser doux et presque timide. Trois décennies d'amour et de soutien, de tensions et d'évolutions, de souvenirs... De bonheur... Leur étreinte se resserra, tandis que la passion l'emportait sur la tendresse. Ce moment, il aurait voulu le voir durer encore et encore... Se nourrir de passion et des lèvres de son épouse pour ne plus jamais avoir à défaire son étreinte. Mais tout les bons moments ont une fin... Et celui-ci en connu une autrement plus violente et soudaine qu'il ne s'y attendait pas.

A la chaleur de l'étreinte de Victoire s'ajouta la froideur d'une lame plantée dans son abdomen. Il hoqueta de surprise, alors même qu'une vague incandescente se répandait dans ses veines. Une douleur à nulle autre pareil, la sensation qu'on lui arrachait les entrailles avec des pinces chauffées à blanc, rien de tout cela ne surpassait l'intense sentiment de tristesse et de trahison qui l'envahit.
Il regarda Victoire avec un regard où se mêlait incompréhension, chagrin et colère, tandis qu'il comprenait ce qu'elle avait fait. Elle s'était assurée qu'il baisserait sa garde, qu'il serait en confiance, totalement à sa merci... Afin que sa mutation ne puisse agir à temps pour empêcher la lame de pénétrer sa chair. Avec quoi l'avait-elle enduit ? Du cyanure ? Du curare ? Connaissant sa femme, Hippolyte savait qu'elle avait dû user d'un poison bien plus rare et foudroyant. Alors qu'elle enfonçait la lame jusqu'à la garde, arrachant un nouveau hoquet de douleur à Hippolyte, il sentit le sang remonter le long de son œsophage, dégoulinant à présent sur son menton.

« P... Ourquoi ? »

Il comprenait à présent ce qu'avait dû ressentir Marius. Il le comprenait d'autant plus que la seule personne en qui il avait réellement confiance venait de le trahir de la plus odieuse des façons qui soit. Elle venait de retourner contre lui tout l'amour qu'il éprouvait pour elle. Tremblant, il tenta de la forcer à retirer la lame du poignard, mais elle le tenait fermement.

-Parce que j'ai commis cette erreur une fois avec Marius... Je ne peux pas me permettre d'échouer une seconde fois. Pardonne-moi, Hippolyte, mais tu sais comme moi que c'est la meilleure chose à faire. Pour que ne puisses plus nuire à qui que ce soit. Ils ne me pardonneront jamais alors... Par pitié, fais-le pour eux...

Hippolyte fronça les sourcils, balayant sans ménagement la fin de la phrase de Victoire pour ne retenir que le début. Que voulait-elle dire par là ? Elle avait échoué avec Marius ? Dans quelle mesure ? Il avait peur de comprendre, et la douleur l'empêchait de réfléchir. Aussi, lorsque Victoire retira la lame du poignard, Hippolyte sentit tout son corps s'affaisser et s'écoula au sol. Dans un effort aussi désespéré qu'inutile, il porta la main à son abdomen béant, d'où le sang ne cessait de s'écouler. S'il n'y avait eu que l'hémorragie, peut-être aurait-il pu voir autre chose qu'une issue fatale à cette histoire... Mais le poison lui dévorait les entrailles, attaquait les organes et ne tarderait pas à avoir raison de lui. Le regard rivé au plafond, il entendit le claquement des talons de Victoire s'éloigner de lui et la porte claquer.

Il allait donc mourir ici, seul, allongé sur son parquet... Assassiné par une femme qu'il aimait plus que tout au monde, et à qui il n'arrivait pas à en vouloir pour son geste. Le seul qu'il devait blâmer, c'était lui. Et personne d'autre.

© Grey WIND.
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MessageSujet: Re: (Poppy) | What does the free fall feel like?   (Poppy) | What does the free fall feel like? Icon_minitimeLun 28 Mar 2016 - 0:15


What does the free fall feel like?
— hippolyte & poppy —
That feeling that doesn't go away just did And I walked a thousand miles to prove it. And I'm caught in the crossfire of my own thoughts. The color of my blood is all I see on the rocks As you sail from me. Alarms will ring for eternity. The waves will break every chain on me. My bones will bleach, My flesh will flee. So help my lifeless frame to breathe.

Ce n'était pas normal. Ce que cette ville pouvait faire sur les gens. La jolie blonde ne se serait cru capable de tenir une lame dans sa main. Elle n'aurait jamais cru qu'elle penserait un jour rejoindre les rangs de ceux qui chassaient des êtres comme sa soeur. Mais on lui avait forcé la main. Depuis son arrivée à Radcliff, les incidents se multipliaient. Au mauvais endroit au mauvais moment, ou bien attirant l'attention des mauvaises personnes, la Weston se trouvait coincée à endurer les mutants et leurs dons. Depuis qu'Alvarez avait fait d'elle son jouet quelques semaines, cela lui suffisait à craindre pour sa vie. Sa liberté et sa possibilité à faire ses propres choix. Elle avait eu peur, complètement à la merci de ce mutant. Sans parler de tous les autres qui rôdaient dans les rues et risquaient de lui faire du mal parce qu'elle se trouvait seulement sur leur chemin. La blonde essayait de se convaincre que c'était pour le mieux. La petite lame de la dague gisant sur sa table de chevet, Poppy lui jetait parfois des coups d'oeil pour capter son reflet brillant. Son regard plongé dans l'étude d'un cas pour son patron. Elle avait l'esprit ailleurs. Inquiète.

Non seulement pour elle, mais aussi son père. Il avait disparu. Il ne donnait plus de signe de vie. Elle avait compté sur lui pour la protéger, comme un ange gardien. Seulement il ne répondait plus à ses appels, ne se trouvait nulle part. Personne ne l'avait vu en effet. Alors, la blonde craignait le pire. Cela n'aidait pas à la convaincre que le monde dans lequel ils vivaient étaient beau, lumineux. Qu'il était possible d'y trouver le bonheur. Avec tout ce qui se passait autour d'elle, la musicienne ne savait plus trop quoi penser. Des mutants, des chasseurs... Des humains normaux. La seule chose dont elle ne pouvait douter était la peur que lui inspirait les êtres dotés de dons. La seule exception ; sa soeur. Ainsi que le petit Oscar, qui ne ferait pas de mal à une mouche. Mais les autres. Ils pouvaient lire les pensées, et les contrôler. Elle y avait goûté il y a quelques mois et ce n'était qu'une question de temps avant que Dante ne sorte de l'ombre - monstre sous son lit - pour revenir se faire maître de ses moindres gestes. La Weston ne comprenait pas ce qu'il pouvait lui trouver et pourquoi il s'acharnait à vouloir faire d'elle son esclave. Elle n'était qu'une humaine sans importance. Elle ne savait pas se battre pour lui. Elle n'avait pas de pouvoirs extraordinaires. Elle ou un autre ? Quelle était la différence ? C'était ce qui dérangeait tant la jeune femme. Cette obsession étrange que le mutant avait pour elle lui donnait froid dans le dos et elle désirait tellement échapper à ses ficelles.

Pour essayer de se changer les idées, elle travaillait comme une folle. Et elle s'entraînait. Loin d'arriver à viser juste quand elle se retrouvait avec une arme dans la main, au moins, elle s'améliorait lentement. Elle savait bien que cet entraînement ne lui serait d'aucun secours contre le mutant au pouvoir de persuasion mais au moins, elle ne se sentirait plus jamais totalement impuissante que la première fois. Seulement, ce soir, elle n'avait aucune envie de s'entraîner. Elle ne voulait que terminer ce dossier, même si son patron lui avait donné quelques jours de congé. Comme s'il l'évitait. Heureusement, elle avait assez vite appris à le connaître pour se rassurer que ce petit moment de vacances n'impliquait pas de la renvoyer ensuite. Car de ce qu'elle avait pu voir de son patron, s'il désirait la renvoyer, il n'y serait pas allé par quatre chemins. Cela n'empêchait pas la jeune humaine de continuer à travailler à la maison, même si elle n'était pas payée. Bien blottie dans ses couvertures, elle sursauta quand son cellulaire vibra aux côtés de la dague sur sa table de lecture. Elle s'étira dans un geste pressé et vit sur l'écran lumineux le nom d'un client. Poppy fronça les sourcils. Ce n'était pas son genre de l'appeler, elle. Il ne faisait affaire que directement avec Hippolyte.

Elle décrocha et c'était bien ce qu'elle pensait. Le client n'arrivait pas à rejoindre le Caesar. Poppy comprit tout de suite que quelque chose clochait. L'assistante connaissait maintenant Hippolyte par coeur et le fait qu'il ne donnait aucun signe à son client était inquiétant. Même malade, il aurait gueulé de l'autre côté du combiné. Alors, la Weston tenta de le rejoindre elle aussi. Aucune réponse. Il ne lui en fallut pas plus pour qu'elle ne saute hors du lit, enfile une jupe et un pull avant de quitter l'appartement sans plus d'explications à sa colocataire. Dans l'urgence de la situation, elle pensa vérifier au bureau mais son instinct lui dictait qu'un seul chemin. Celui de l'appartement de son patron. À cette heure, il était probablement en train de travailler sur le nouvel analgésique. S'il n'était pas à son appartement, elle allait appeler la police pour envoyer des patrouilles à sa recherche.

Une fois le taxi devant l'immeuble du quinquagénaire, Poppy lui jeta un billet de cinquante dollars et ne chercha même pas à prendre le change. Elle était déjà dans la porte du lobby et grimpait les escaliers le plus vite qu'elle pouvait. L'ascenseur aurait été trop lent pour la jeune femme qui craignait déjà le pire. Dans cette ville, elle ne serait pas surprise qu'il lui soit arrivé quelque chose. Ne cognant même pas à la porte, elle fut surprise de voir la porte déverrouillée. Elle poussa le pan de bois et jeta un coup d'oeil prudent à l'intérieur. C'était le silence total mais la blonde remarqua tout de suite du sang sur la poignée. Ses inquiétudes se confirmèrent et elle se jeta à l'intérieur en observant tous les détails autour d'elle. Faisant quelques pas dans la demeure de son patron jusqu'à atteindre le salon, elle se stoppa net quand ses yeux se posèrent sur le corps du Caesar étendu dans une marre de sang. Cette vision d'horreur lui coupa le souffle et lui serra le coeur. Une sensation qu'elle détestait car elle essayait de la taire depuis quelques mois déjà. Ce béguin ridicule qu'elle avait pour son patron et qui la poussa à paniquer d'autant plus à le voir ainsi baigner dans son sang.

Sans hésiter, Poppy se jeta vers lui et remarqua bien vite son teint pâle. Un coup de fil rapide au poste de police et les secours étaient en chemin. Combien de temps avait-il passé ainsi, à se vider de son sang ? Et surtout, qui avait pu faire cela ? Des mutants ? D'autres chasseurs peu heureux de le voir passer à travers les murs ses derniers temps ? Ça ne faisait pas de sens à la douce assistante qui ne pouvait imaginer qui pourrait s'en prendre à lui, bien qu'elle savait qu'il avait un grand nombre d'ennemis. En attendant, elle devait le maintenir en vie, l'empêchant de glisser de l'autre côté. « Monsieur ! Ouvrez-les... Ouvre les yeux. » Dans une telle situation, elle ignorait quoi faire pour le sauver. Elle avait beau essayer d'avoir l'air en contrôle, elle ne l'était pas, peinant à ne pas laisser sa voix trembler devant l'horreur de la scène. Elle souleva sa tête et le serra contre elle pour essayer d'attirer son attention sur elle et non sur les bras de la mort qui devait sûrement lui murmurer quelques doux mots à l'oreille. « Qui ? Qui a fait ça ? Que s'est-il passé ? » Le faire parler, c'était le mieux à faire. S'assurer qu'il ne perde pas conscience en discutant avec elle.
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Hippolyte Caesar
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MessageSujet: Re: (Poppy) | What does the free fall feel like?   (Poppy) | What does the free fall feel like? Icon_minitimeLun 11 Avr 2016 - 22:11

What does the free fall feel like?
Hippolyte & Poppy



La vie d'Hippolyte avait été rythmée par l'incompréhension du genre humain, une incapacité notoire à accepter le fait que son entourage puisse avoir davantage besoin de son affection et de sa patience que d'une quelconque attitude sévère. Longtemps, il avait cru que ses semblables étaient plus des pions à utiliser à sa guise que des êtres vivants susceptibles d'être compris. Il se sentait si éloigné du genre humain parce qu'il ne le comprenait pas qu'il aurait sûrement fini par devenir un véritable monstre dénué d'empathie, s'il n'avait pas rencontré Victoire. Bien que traumatisée par une enfance abominable, la française avait toujours fait preuve d'une grande affection et de tout autant de patience à l'égard de son époux. Elle avait appris à le connaître, le comprendre et l'apprivoiser. Il ne lui avait finalement pas fallu longtemps pour ravir son cœur et s'assurer qu'il serait à elle, et à elle seulement. Quoi qu'on puisse en dire en les voyant, il était clair qu'Hippolyte était éperdument amoureux de sa femme et qu'il lui faisait pleinement confiance.

Quelque part, le Caesar avait conscience de ne pas avoir été l'époux idéal, d'avoir trompé Victoire et d'avoir élevé une fille dans son dos... Il avait aussi conscience d'avoir commis des erreurs monumentales avec Marius, d'avoir brisé la confiance en soi du jeune homme et d'avoir finalement forgé une boule de nerfs qui hurlait des injures à défaut de pouvoir le faire avec sa détresse... Mais il avait aussi compris depuis peu que quelque chose s'était brisé depuis longtemps entre lui et Martial. Sans le savoir, sans réellement le comprendre, il avait cherché à faire rentrer son fils dans un moule qui ne lui allait pas plus qu'à Marius. Seulement, par son sérieux et sa droiture, Martial avait accepté la chose bien mieux que son frère, à tel point que pendant des années, Hippolyte avait réellement cru bien faire avec son aîné... Retrouver Martial après plus d'un mois d'absence, qui lui avait annoncé sans introduction qu'il ne voulait plus entendre parler des hunters avait été un véritable coup dur pour le père qui s'était sentit une fois de plus trahit. Ils avaient tous deux haussé le ton, défendu leurs points de vue, pour finalement se quitter en très mauvais terme... Hippolyte aurait-il réagit de la même manière s'il avait su à l'époque que Martial défendait son frère depuis toutes ces années et ne pouvait plus supporter de le trahir de la sorte ? Aurait-il mieux accepté la décision de son aîné s'il avait su tout ce qu'il savait depuis ?

Allongé sur le sol, baignant dans son sang, Hippolyte ne pouvait s'empêcher de se dire qu'il ne voulait pas mourir, qu'il refusait de partir sans avoir tenté de réparer quelques erreurs. Mais plus que tout, l'angoisse lui serrait la gorge. Ce n'était pas la mort qui l'effrayait. Parce qu'il était hunter, il l'avait maintes fois frôlée, et c'était finalement dans l'ordre des choses qu'il finisse avec un poignard dans le ventre... Mais jamais il n'aurait pensé que Victoire serait celle qui lui porterait le coup fatal. Aussi, la situation le terrifiait, car il n'arrivait pas à se sortir de la tête les dernières paroles de son épouse : Elle savait pour Marius... Depuis combien de temps, il l'ignorait, mais il se doutait que tôt ou tard, elle viendrait pour son fils et ne l'épargnerait pas. Rien que pour garantir la survie de son fils, Hippolyte refusait de se laisser partir, quand bien même la douleur était-elle insupportable. Il fallait qu'il survive pour empêcher Victoire de faire du mal à Marius ou Martial. Elle avait fait bien plus que le poignarder, ce soir-là. Elle avait brisé, écrasé, anéantit la confiance aveugle qu'il avait en elle. A présent, les yeux ouverts, il comprenait que malgré tout l'amour qu'il avait pour elle, les choses seraient différentes s'il s'en sortait. Il faudrait qu'il la tienne le plus possible éloignée de leur famille... Qu'il se fasse violence pour ne jamais la pardonner si quoi que ce soit arrivait à leurs enfants par sa faute. Il fallait qu'il survive, il fallait...

Mais comment ? Qui donc viendrait à son secours ? Tout s'était passé en douceur, sans un cri, sans un fracas, sans un éclat... Il gisait sur le sol, et personne ne savait qu'il était en train de mourir, le corps ravagé par un poison meurtrier. Son téléphone était trop loin, comment aurait-il pu envisager d'appeler qui que ce soit quand le simple fait de respirer était une torture ? Alors il ferma les yeux, tentant de faire taire cette petite voix qui lui disait que tout irait mieux s'il se laissait partir... Il n'entendit pas la porte s'ouvrir, pas plus qu'il n'entendit des pas précipités dans sa direction. Tout lui semblait de plus en plus lointain, seule la douleur le maintenait éveillé. Quand finalement une voix familière le supplia de rouvrir les yeux, il obtempéra aussi violemment que si on l'avait brûlé. Incapable de bouger, il baissa les yeux et distingua Poppy, rendue floue par sa vue qui déclinait à vue d'oeil. Il fut bien incapable de lui dire quoi que ce soit et ne put que grogner de douleur lorsqu'elle souleva sa tête pour la poser sur ses genoux. Ainsi, il respirait mieux, mais le sang ne tarda pas à remonter de son œsophage. Il toussa pour expulser le liquide vermeil qui lui obstruait la gorge, et releva les yeux vers la jeune femme. Que faisait-elle là ?

« Po... Poppy... Sortez... Si elle revient... Vous... »

Si Victiore décidait de venir vérifier qu'il était bel et bien mort, nul doute qu'elle se débarrasserait aussi de Poppy pour s'assurer qu'aucun témoin ne pourrait remonter jusqu'à elle. Et cette histoire ne la concernait pas, Hippolyte ne voulait surtout pas que sa jeune assistante soit la victime collatérale de la folie de son épouse.

« Il faut... Prévenir Martial... Marius... Ils ne doivent... »

Mais il était bien incapable de poursuivre, crachant du sang à n'en plus finir. Quoi que Victoire lui ait injecté en le poignardant, la douleur était telle qu'il ne risquait pas de sombrer dans l'inconscience pour le moment.

« Appelez les secours... S'il vous plaît... Et partez avant qu'elle ne revienne... »

D'un geste tremblant, il parvint à détacher sa main de son abdomen sanguinolent. Il attrapa le poignet de Poppy, le serra doucement et le détacha de son visage pour l'inciter à s'en aller. Oh il lui était reconnaissant d'être venue, c'était certain ! Et il commençait à connaître la jeune femme pour être certain qu'elle ne le laisserait pas là, à se vider de son sang sur le parquet de son appartement. Mais plus vite elle serait partie, moins elle aurait de risques d'être prise au cœur d'un conflit ridicule...
© Grey WIND.
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MessageSujet: Re: (Poppy) | What does the free fall feel like?   (Poppy) | What does the free fall feel like? Icon_minitimeJeu 28 Avr 2016 - 2:10


What does the free fall feel like?
— hippolyte & poppy —
That feeling that doesn't go away just did And I walked a thousand miles to prove it. And I'm caught in the crossfire of my own thoughts. The color of my blood is all I see on the rocks As you sail from me. Alarms will ring for eternity. The waves will break every chain on me. My bones will bleach, My flesh will flee. So help my lifeless frame to breathe.

Cette vision lui donnait la nausée. Heureusement, elle savait faire preuve de sang froid pour ne pas rester paralysée devant l'urgence de l'état de son patron. Intérieurement, elle paniquait, elle retenait les larmes de couler au coin de ses yeux. Malgré tout, elle tentait de garder le contrôle de ses émotions. Le Caesar n'avait pas besoin d'une petite assistante qui pleurniche devant son corps meurtri. Encore et toujours, elle mettait les besoins de son patron avant les siens. Et il en avait bien besoin cette fois. Sachant très bien qu'elle devait lui relever la tête pour empêcher d'agoniser plus vite, elle vit le sang couler des lèvres de l'homme. Un tourbillon d'émotions la submergeait et elle devait tout faire pour ne pas éclater. Hippolyte semblait même surpris de la voir là, ayant ouvert les yeux dans un sursaut. Elle avait elle-même était surprise de voir son patron la sauver quelques mois plus tôt, elle savait ce que c'était. D'une certaine manière, elle rachetait sa dette.

Une vie, pour une vie. Il n'avait pas hésité à tuer un mutant pour elle, la Weston pouvait bien tenter de le sauver de cette attaque sordide dont elle n'avait pas été témoin. Une attaque dont elle se demandait bien qui pouvait être le responsable. Cependant, son patron ne sembla pas se préoccuper de sa question, déjà il ne pensait qu'à une chose la mettre en sécurité, elle et ses fils. La preuve qu'il n'était pas aussi sans coeur que certains se plaisaient à dire dans son dos. « Po... Poppy... Sortez... Si elle revient... Vous... Il faut... Prévenir Martial... Marius... Ils ne doivent... » Une nouvelle fois, il cracha quelques filets de sang qui vinrent salir les vêtements de la jolie blonde. Elle ne s'en préoccupait pas, tout ce qui importait c'était lui. Assistante dévouée, altruiste petite humaine aussi. Le voir dans cet état c'était le plus proche qu'elle n'avait jamais été de perdre quelqu'un. Quelqu'un à qui elle tenait malgré toute logique. D'abord, elle avait admiré Hippolyte pour tout ce qu'il avait construit à partir de rien. Elle avait été amusée par le défi qu'il posait en tant que patron puis avait réellement commencé à le voir sous un nouveau jour depuis qu'il l'avait sauvé d'un mutant pour la prendre sous son aile ensuite.

C'était totalement idiot, elle essayait de se convaincre que ce n'était que passager et anodin. Mais le voir comme ça... à l'article de la mort. Elle comprenait que sa vie ne serait plus jamais pareille sans lui. Alors peut-être bien qu'elle tenait à lui plus qu'elle ne le réalisait. « Appelez les secours... S'il vous plaît... Et partez avant qu'elle ne revienne... » Qui... elle ? Avant que... qui ne revienne ? Non... Non... Elle ne partirait pas tant qu'elle ne le savait pas hors de danger et pris en charge à l'hôpital. Elle avait déjà appelé le poste de police et laissé tombé son cellulaire à quelques pas de là pour se concentrer sur lui uniquement. Elle entendait encore vaguement la répartitrice demander ce qui se passait au combiné mais elle n'alla pas le chercher. Même si Hippolyte attrapa faiblement son poignet pour qu'elle le lâche. Un signe qu'elle devait fuir, elle ne bougea pas. Même si l'hémoglobine couvrait maintenant son avant-bras abondamment. Elle résistait, gardait la tête de son patron sur ses genoux et l'analysait frénétiquement à la recherche d'un moyen d'arrêter l’hémorragie. « Les secours sont déjà en route. Je ne peux pas vous laisser comme ça, monsieur... Parlez-moi. Je suis là, d'accord. » Elle n'était pas infirmière mais elle avait étudié en santé et savait que si elle n'arrêtait pas le sang de s'échapper de la plaie, plus rien ne pourrait le sauver. Alors, elle attrapa un coussin sur le divan, le tâchant de sang au passage et vint le placer sous la tête du quinquagénaire à la place de ses propres genoux. Elle s'accroupit à ses côtés et plaqua ses deux mains sur la blessure même s'il protestait sous la douleur.

C'était la seule chose à faire. Mettre de la pression et espérer qu'il survivre jusqu'à la salle d'opération pour refermer tout ça. La jeune assistante détestait le voir dans cet était et décida de lui parler à nouveau, détourner l'attention. Encore et toujours par le simple son de sa voix. « Ne vous inquiétez pas, je vais prévenir vos fils. Je vais m'assurer que rien ne leur arrive. » S'il s'inquiétait pour Martial et Marius cela voulait dire que l'attaquante les connaissaient aussi et qu'elle pourrait leur vouloir du mal. Pendant un instant elle se disait que c'était peut-être Victoire qui avait fait cela puisqu'elle était la seule femme qui reliait les trois hommes qu'elle connaissait mais jamais une mère ne ferait de mal à ses enfants. Elle en était convaincue... Oh mais comme elle avait tort. Comme elle avait tort... alors que sous son nez, sa propre mère avait détruit la vie de sa petite soeur. Poppy n'en savait rien et la vérité allait finir par la faire tomber de bien haut. Pour les Caesar aussi, elle préférait se dire que c'était impossible que l'épouse d'Hippolyte ait pu lui faire ça alors, elle chassa toute de suite cette pensée de son esprit pour se concentrer sur l'urgence de la situation. Ce n'était pas le temps de se demander qui avait pu l'attaquer, il fallait maintenant le sauver.

Elle allait devoir prévenir les fils Caesar aussi de faire attention. Et les appeler aussi pour leur annoncer que leur père était à l'hôpital. Elle détestait cela. Elle n'était pas faites pour ce genre de situation. « Est-ce que je vous ai déjà déçu après tout ? » Une petite touche de douceur, d'ironie tout en passant sa main la moins tâchée de sang brièvement sur son épaule dans un geste rassurant pour essayer de le détourner de la douleur. Le détourner de l'inquiétude pour ses fils. Si Poppy avait encore son poste c'était que le Caesar ne pouvait rien lui reprocher même après avoir essayé à maintes reprises. La jolie blonde s'était assurée de tout connaître de lui pour ne pas lui donner l'occasion de lui reprocher quoi que ce soit. Alors dans son boulot, elle ne l'avait jamais déçu, non... En tant qu'apprentie chasseuse peut-être plus mais pour le moment, il ne l'avait pas testé dans une réelle situation donc tout cela restait à suivre. Présentement, elle espérait seulement ne pas le décevoir pour la première fois et le laisser mourir sur le plancher de son salon.
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MessageSujet: Re: (Poppy) | What does the free fall feel like?   (Poppy) | What does the free fall feel like? Icon_minitimeLun 2 Mai 2016 - 17:07

What does the free fall feel like?
Hippolyte & Poppy



Il allait mourir ici, sur ce carrelage froid et brillant qui reflétait la lumière d'un lustre richement décoré. Il allait mourir dans cet intérieur d'un blanc aveuglant, aux murs décorés de toiles abstraites à plusieurs milliers de dollars, entouré de meubles d'un luxe qui lui donnaient envie de vomir à cet instant. Il allait mourir entouré de tout ce qui lui rappelait Victoire, de ce divan sur lequel ils s'étaient installés ensemble à de multiples reprises à cette table autour de laquelle ils avaient dîner tous les soirs pendant des années. Il allait rendre son dernier soupir entre les murs qui avaient vu grandir ses enfants et se creuser inexorablement le fossé entre lui et Marius. Au sein de la blancheur des murs se cachaient les vestiges de certaines de ses âneries, comme la fois où il avait étalé à la main du colorant alimentaire fushia dessus, ou encore les coussin d'un petit fauteuil d'angle qui avaient subit ses lacérations à de multiples reprises... Il y avait aussi ce pupitre de musicien, dont Victoire avait refusé de se séparer et qui trônait près de la cheminée, rappelant à Hippolyte les longues heures que Martial avait pu passer à travailler son instrument. Il avait tout gâché... Du début à la fin.

Il avait écrasé dans l'oeuf l'ambition de son aîné, lui interdisant l'accès à une brillante carrière de musicien, avait anéantit la confiance en soi de son frère, avait trompé leur mère... Ne méritait-il pas ce qui lui arrivait, finalement ? Hippolyte n'avait jamais cru à tout ce qu'on racontait sur les mourants : Qu'ils revoyaient défiler leur vie, qu'ils songeaient aux bons moments, aux regrets... A présent, il était sûr d'une chose ; les regrets il les ressentait. Il ne ressentait d'ailleurs que ça. Tout ce qu'il aurait voulu accomplir de plus, ce qu'il aurait voulu dire à ses enfants sans avoir jamais vu prononcer le moindre mot, toutes les déceptions qu'il aurait voulu mettre de côté pour enfin leur dire à quel point il tenait à eux... Ces regrets étaient la seule chose qui le maintenait encore en vie, et il commençait à s'en sentir indigne. La douleur, la lassitude, le manque de sang... Toutes les pièces du puzzle se mettaient en place pour ne mener qu'à une chose : la mort. Tout doucement, il la sentait se pencher au dessus de lui avec un regard bienveillant, il s'attendait même d'un instant à l'autre à la voir lui tendre la main pour l'inviter à la suivre.

Foutaises... Il était simplement en train de délirer à cause de la fièvre et du poison ! Comme si une quelconque entité en manteau noir pouvait venir à la rencontre des mourants pour les emmener vers un endroit meilleur... Il n'y aurait rien à l'issu du voyage pour lui... Ni enfer, ni paradis, ni quoi que ce soit d'autre. Rien que l'obscurité et une carcasse pourrissant lentement entre quatre planches, le tout au fond d'un trou dans un cimetière. C'était ça qui l'entendait, point de rédemption ni de pardon, rien que le silence. Quelque part, c'était angoissant... Et sans Poppy, Hippolyte se serait laissé sombrer bien plus vite. Sa voix le rassurait, sa présence l'obligeait à rester éveillé, quand bien même le sommeil lui paraissait-il mille fois plus attrayant. Se forcer à parler, garder les yeux ouverts, rester concentré... Serrant ses doigts poisseux de sang contre ceux de Poppy, il articula quelques mots malgré sa gorge sèche.

« Merci... Poppy... »

Les secours étaient en route... Mais arriveraient-il seulement à temps ? Il sentit Poppy reposer sa tête contre le carrelage froid mais n'eut pas la force de tourner la tête pour voir ce qu'elle faisait. Ce n'est qu'en sentant qu'elle glissait un coussin sous son crâne qu'il compris. Malgré la panique et l'impuissance qu'elle devait ressentir, elle était bien plus réactive qu'il ne l'aurait cru. Elle aurait pu rester là, tétanisée et ne sachant pas quoi faire... Mais elle n'hésita pas un seul instant lorsqu'il fallu comprimer la blessure pour ralentir l'hémorragie. Serrant les poings, Hippolyte poussa un grognement en sentant la douleur irradier dans tout son corps. Chaque muscle se tendit à l'extrême, chaque nerf hurla son désaccord et bientôt, son cerveau sembla juger bon de faire taire chaque récepteur de douleur pour ne plus avoir à endurer ça. Il ne sentit plus rien, sinon une vague et sourde douleur qui lui comprimait la poitrine. La lumière l'aveuglait, tout autour de lui dansait, et Hippolyte fini par comprendre qu'il était bel et bien trop tard pour lui. Tout son corps était lourd et engourdit, ses organes ravagés par le poison... Tout ce qui lui restait, c'était assez d'énergie pour parler et réfléchir un tant soit peu. Poppy lui avait assuré qu'elle s'occuperait de prévenir Martial et Marius, c'était tout ce qui comptait... Que rien ne leur arrive par sa faute, que leur mère ne leur fasse aucun mal... Il esquissa alors un sourire face à la tentative d'humour de la jeune femme.

« Jamais, non... En plus de trente ans de carrière... Jamais je n'avais eu une assistante aussi compétente que vous... Vous savez même contenir les hémorragies... »

C'était sincère. Jamais Hippolyte n'avait eu une seule assistante digne de ce nom. Il y avait bien eu Madeleine, lorsqu'il avait pris la tête des laboratoires au début de sa carrière... Mais elle avait déjà une vingtaine d'années d'expérience, il n'avait pas eu trop à s'en plaindre... Jusqu'à ce qu'elle parte en retraite et laisse sa place à une multitude d'empotée bien plus jeunes et pourtant bien moins dynamiques. Jamais l'une d'elle n'avait terminé sa période d'essai : les plus sensibles quittaient la boîte d'elles-mêmes, les plus tenaces finissaient par commettre une erreur et finissaient à la porte. Lorsque Poppy était arrivée, Hippolyte n'avait pas cru une seule seconde qu'elle serait différente. Elle était comme les autres, avec son joli visage de poupée et sa coiffure bien apprêtée... Et puis elle n'avait pas fait un seul faux pas, lui rendait des compte-rendus irréprochables, tenait scrupuleusement son agenda, connaissait ses faits et gestes par cœur, à tel point qu'il se demandait parfois si elle ne le connaissait pas mieux qu'il se connaissait lui-même. Alors, il avait fini par lui donner plus de liberté mais aussi plus de responsabilités, lui demandant même d'assister à des réunions en comité réduit... Au bout de quelques mois, il ne faisait plus seulement confiance à la jeune femme, elle avait réussi à l'impressionner. Jusqu'au jour où il lui avait sauvé la peau. Il fallait bien reconnaître que si Poppy était irréprochable sur bien des plans, elle était bien incapable de se défendre face à un mutant. Alors, conscient qu'elle donnait énormément de sa personne pour son travail, il avait eu à cœur de l'aider et de lui apprendre au moins à rester en vie au cas où un autre mutant s'en serait pris à elle. C'était un patron et professeur intransigeant... Mais il fallait bien avoué qu'il avait fini par s'attacher à la jeune femme. Il l'appréciait pour ses qualités professionnelles, sa conversation mais aussi pour sa bonne humeur et la douceur qu'elle distillait autour d'elle chaque fois qu'elle rentrait dans son bureau, que ce soit pour lui apporter un dossier ou un café. Hippolyte l'appréciait suffisamment pour refuser qu'il lui arrive quoi que ce soit si Victoire décidait de revenir. Malgré tout l'amour qu'il éprouvait à l'égard de son épouse, Hippolyte la savait suffisamment meurtrière pour ne vouloir laisser aucun témoin.

« J'espère que vous trouverez quelqu'un de plus patient que moi pour vous entraîner... Et par pitié... Ne laissez pas n'importe qui à la tête de mon entreprise... »

Les derniers mots d'un condamné, en quelque sorte... Hippolyte n'avait pas envie de mourir ni même d'abandonner, de lâcher prise... Mais tout n'était pas dépendant de sa volonté, et s'il devait y rester, certaines choses devaient être dites.

« Je sais... Ce que vous allez me dire... Mais laissez-moi parler, s'il vous plaît... C'est peut-être ma dernière occasion de le dire... »

Il avait la gorge de plus en plus sèche, son visage qui devenait plus livide à chaque seconde, mais il se sentait tout de même assez lucide pour parler. Il n'avait plus besoin de se cacher ni même de se donner cet air sévère et inaccessible dont il se paraît tous les jours. Le masque du robot insensible venait de tomber, dévoilant les émotions d'un homme bien plus humain qu'on ne l'aurait cru.

« J'ai commis des erreurs que jamais je ne pourrai réparer... Des erreurs dont je n'ai même pas cherché à me faire pardonner... J'ai pensé bien agir avec Martial en faisant de lui un chasseur mais... Mais j'ai échoué... Je l'ai détruis et tout ce que j'ai trouvé à lui dire, c'est le traiter d'incapable et de lâche... Je n'ai pas su le comprendre... »

Une quinte le toux le pris à nouveau, et une gerbe de sang vint maculer de rouge sa chemise déjà souillée d'hémoglobine.

« Quant à Marius... Dites-lui que je suis désolé, s'il vous plaît... Dites-lui que je m'en veux terriblement de n'avoir été ni un père, ni un confident. Dites-lui que j'aurais aimé être meilleur et lui offrir autre chose que mon mépris... »

Autre chose qu'une balle dans le ventre... Sa gorge se serra plus encore, et il sentit cette larme de douleur et d'impuissance mêlées glisser sur sa joue pour aller se perdre dans sa barbe. Et Lily ? Qui prendrait soin de sa fille, alors que Marius l'avait délibérément rejetée et que Martial ne la connaissait même pas ? C'était tout de même curieux d'avoir sentiment d'avoir tant de choses à accomplir quand il était persuadé de n'avoir plus rien de bon à leur apporter.
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MessageSujet: Re: (Poppy) | What does the free fall feel like?   (Poppy) | What does the free fall feel like? Icon_minitimeVen 20 Mai 2016 - 5:49


What does the free fall feel like?
— hippolyte & poppy —
That feeling that doesn't go away just did And I walked a thousand miles to prove it. And I'm caught in the crossfire of my own thoughts. The color of my blood is all I see on the rocks As you sail from me. Alarms will ring for eternity. The waves will break every chain on me. My bones will bleach, My flesh will flee. So help my lifeless frame to breathe.

S'il croyait qu'elle allait le laisser dans cet état. Qu'elle allait fuir devant la vision de tout ce sang... Il se trompait. Gravement et royalement. Elle ne laisserait personne dans cet état. Surtout pas lui. La blonde n'osait même pas imaginer de retrouver ainsi sa soeur. Couverte de sang et mourante. Ou encore son petit frère. Non, elle aimait beaucoup trop ses proches pour supporter une telle idée. Elle avait un coeur trop grand. Trop d'amour à donner. Elle ne voulait pas le perdre le Caesar alors s'il fallait qu'elle se salisse les mains, elle n'hésitait pas. Elle ne fit même pas attention au remerciement que l'homme eut pour elle, trop concentrée à devoir le sauver. Et puis de toute façon, il n'avait pas besoin de la remercier. Il l'avait sauvé une fois, elle ne faisait que lui rendre l'appareil. Plus que cela, c'était simplement dans sa nature. Altruiste, attachante, déterminée. Oh, ça... elle était déterminée à le sauver et ce fut ainsi qu'elle plaqua ses mains sur la blessure. Elle le vit bien se tortiller de douleur et fut seulement soulagée de ne pas le voir la frapper en pleine gueule sur le coup de l'impulsivité. Heureusement, elle trouva un moyen de détourner ne serait-ce qu'un peu ses pensées de ce mal qui le rongeait... bien qu'elle n'était pas une déesse, elle ne pouvait que la diminuer un peu... « Jamais, non... En plus de trente ans de carrière... Jamais je n'avais eu une assistante aussi compétente que vous... Vous savez même contenir les hémorragies... » Ça s'était merci à sa formation en santé. Elle connaissait la biologie parfaitement bien alors elle savait quoi faire dans le cas d'une urgence comme celle-ci. « Je suis pleine de surprises, vous voyez. » Elle lui sourit elle aussi, pour essayer de détendre la situation beaucoup sanglante aux goûts de la jeune humaine. Cependant, sauver des vies n'était pas sa passion. La sienne, c'était apaiser les coeurs par sa musique, par les notes qu'elle pouvait créer avec sa guitare.

Elle réalisa à ce moment que le Caesar n'avait aucune idée de ce côté-là d'elle. Pourtant, la blonde connaissait absolument tout de lui. Elle se promettait que s'il s'en sortait, elle lui jouerait un morceau un jour. Elle allait perdre cette chance s'il succombait maintenant alors, elle faisait tout pour le garder éveillé. « J'espère que vous trouverez quelqu'un de plus patient que moi pour vous entraîner... Et par pitié... Ne laissez pas n'importe qui à la tête de mon entreprise... » Il n'avait pas le droit de dire ça. Si elle s'était vu devenir une recrue des hunters, c'était uniquement pour suivre les traces de son patron en plus d'apprendre à se défendre contre les mutants. Sans lui, elle ne voyait plus vraiment de raison de continuer. S'il mourrait... elle était certaine à cent pourcent de quitter leurs rangs. Parce qu'au fond, elle n'avait rien contre les transmutants. Sa soeur en était une, son ex aussi. Et elle ne les détestait pas. Ils ne feraient pas de mal à une mouche. S'il y avait bien un aspect où Poppy aurait pu décevoir le Caesar, c'était à la chasse. Une fois sur le terrain, elle le réalisait à présent... jamais elle n'aurait pu être à la hauteur de ses attentes. Alors il ne pouvait pas mourir. Elle lui interdisait silencieusement et il sembla capter le désaccord de la jeune femme puisqu'il ajouta. « Je sais... Ce que vous allez me dire... Mais laissez-moi parler, s'il vous plaît... C'est peut-être ma dernière occasion de le dire... » La ferme. Non, ne dites pas ça. Poppy arrivait à peine à retenir ses larmes. Sa contenance était sur le point de craquer mais elle se devait de rester forte. Pour lui, pour elle. « J'ai commis des erreurs que jamais je ne pourrai réparer... Des erreurs dont je n'ai même pas cherché à me faire pardonner... J'ai pensé bien agir avec Martial en faisant de lui un chasseur mais... Mais j'ai échoué... Je l'ai détruis et tout ce que j'ai trouvé à lui dire, c'est le traiter d'incapable et de lâche... Je n'ai pas su le comprendre... » De telles confidences, la Weston ne s'en attendait pas.

Elle savait vaguement que c'était tendu avec sa famille mais jamais elle n'avait cherché à s'incruster. C'était bien le seul aspect qu'elle ne connaissait pas de son patron puisqu'il aurait été totalement déplacé de s'en mêler. Jamais elle n'aurait cru voir Hippolyte aussi vulnérable, sur le point d'accueillir la mort. Il avait toujours été si fort, et si fier. Non... elle n'aimait pas ça. Il devait s'accrocher. Elle sursauta un peu en le voyant cracher du sang. C'était mauvais signe... Quand est-ce que les secours allaient arriver au juste ? Ne pouvaient-ils pas se dépêcher ? « Quant à Marius... Dites-lui que je suis désolé, s'il vous plaît... Dites-lui que je m'en veux terriblement de n'avoir été ni un père, ni un confident. Dites-lui que j'aurais aimé être meilleur et lui offrir autre chose que mon mépris... » Il ne pouvait pas dire ça... Il ne pouvait pas lui demander de dire ça à ses fils. Comment le pourrait-elle sans se prendre leurs colères... C'était une trop grande responsabilité. Mais en même temps, pouvait-elle vraiment refuser les dernières volontés d'un mourant ? « Je suis certaine qu'il n'est pas trop tard. On fait tous des erreurs. La famille c'est le plus important. Un amour inconditionnel. Ils vous pardonneront. » Elle le pensait car pour la Weston, la famille c'était ce qu'il y avait de plus important. Elle avait beau ne pas avoir été la meilleure soeur, elle s'en rendait compte maintenant et c'était pour ça qu'elle faisait tout pour Alice. Pour se racheter. Au fond, elle n'était pas si différente que son patron... Lentement, la jolie blonde se mettait à trembler sous le poids de la tristesse qui l'envahissait mais qu'elle faisait tout pour combattre. Elle ne savait pas quoi dire, ni quoi faire de plus pour le rassurer. Soudain, elle entendit des pas précipités dans le couloir et comprit que les ambulanciers étaient en chemin. Il n'était pas trop tôt. Elle hurla en leur direction pour les attirer ici avant de retourner la tête vers son patron de plus en plus livide. « Je... Vous leur direz vous-même. Les secours sont là. Tout ira bien, accrochez-vous. » C'est un ordre... peut-être bien le seul qu'elle ne lui donnerait jamais. Un premier paramédic entra dans le salon et s'agenouilla aux côtés du Caesar pour le prendre en charge. Poppy retira ses mains de la plaie et les garda levées devant elle, complètement couvertes d'hémoglobine. Pourtant, son regard à elle n'était que porté sur son patron que les secours tentaient maintenant de sauver.
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MessageSujet: Re: (Poppy) | What does the free fall feel like?   (Poppy) | What does the free fall feel like? Icon_minitimeJeu 14 Juil 2016 - 23:07

What does the free fall feel like?
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La douleur est là, toujours présente, prompte à lui dévorer les entrailles, mais elle se fait plus diffuse... Moins insoutenable. Il sait ce que ça signifie, il sait que c'est mauvais signe. Il sait que si la douleur continue de régresser, si son cerveau persiste à vouloir l'entraîner dans les abysses, il va s'endormir pour ne plus jamais se réveiller. Et ce n'est pas ce qu'il souhaite, oh non ! Il préfère cent fois sentir le poison lui vriller les organes que ne plus rien sentir du tout. Parce qu'il ne veut pas mourir, le Caesar, pas maintenant. Pas alors qu'il a le sentiment de devoir accomplir tant de choses, pas alors qu'il sait qu'il lui reste beaucoup de choses à arranger, beaucoup de torts à laver... Beaucoup de disputes à effacer avec Marius. Mais dès qu'il pense à son fils, l'image de Victoire s'impose à lui, réveillant cette douleur sourde qui le fait tressaillir. Elle a voulu le tuer... Parce que ses gênes ont mutés d'une manière totalement inattendu, parce qu'il l'a trompée... Ils se comprenaient, pourtant, ils s'aimaient... Lui l'aime toujours autant tout en craignant de la voir faire du mal à Marius. Il ne craint plus ce qu'elle pourrait lui faire à lui, il n'a peur que pour la vie de ses enfants. Ce sentiment le raccroche désespérément à ce filin que les Moires tentent pourtant de trancher. Il ne veut pas mourir parce qu'il connaît le terrible secret de son épouse, il veut lui demander pourquoi... Pourquoi s'en est-elle pris à un enfant de six ans ? Pourquoi a-t-il été trop aveugle pour voir ça ? Pourquoi n'a-t-il pas défendu Marius quand il avait besoin de lui ? Pour l'a-t-il tant rabaissé alors qu'il était l'innocent de l'histoire ?

Sa main cherche celle de Poppy, dans l'espoir vain de garder contact avec le seul être vivant présent dans la pièce. S'il survit, elle lui aura sauvé la vie. S'il meurt... Elle sera la seule capable de mettre en garde les jumeaux et Ileana contre Victoire. Dans tous les cas, sa présence est plus que vitale au Caesar. Alors il tente d'esquisser un sourire, qui ressemble davantage à une grimace douloureuse.

« Ils vous pardonneront. »

Ca, il n'en a pas la moindre certitude. Et il n'en attend pas tant ni de Marius, ni de Martial. Il n'est pas sûr de mériter leur pardon, se contenterait bien de leur acceptation. Il se sait imparfait, mais il aimerait se racheter, d'une manière ou d'une autre.

« Je n'ai pas besoin de leur pardon, je ne le mérite pas... Je me contenterai de les savoir en vie... »

Il la sent paniquer sous ses doigts, et il aimerait la rassurer, lui dire qu'elle fait un travail formidable mais... Il n'en a plus la force. Parler est devenu trop douloureux, respirer tout autant. Il ne voit pas les sentiments naissant de la Weston à son égard, n'y voit qu'une sollicitude et une gentillesse profondément humaines. Et pourtant il l'écoute, il s'accroche, le Caesar ! Il garde les yeux ouverts, se focalise sur ce qui l'entoure pour ne pas sombrer, mais lorsqu'il entend les secours, il n'a plus trop d'espoir. Il sait que lorsqu'il se réveillera, ce sera pour souffrir de l'absence de Victoire, pour accepter que quelque chose s'est brisé entre eux... Quelque part, il aimerait oublier. Tout oublier, pour se protéger de tout ça, pour ne pas se prendre de plein fouet une réalité qu'il exècre d'avance.
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