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| (aspen) hear you me my friend. | |
| Auteur | Message |
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Laura Hardy MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 286
SUR TH DEPUIS : 10/04/2016
| Sujet: (aspen) hear you me my friend. Jeu 2 Juin 2016 - 19:31 | |
| there's no one in town i know, you gave us some place to go. i never said thank you for that, i thought i might get one more chance. hear you me@jimmy eat world « NE ME TOUCHE PAS. » Tu cries. Pas assez fort à ton goût. Pas assez fort qu'il s'arrête. Tu voudrais fermer les yeux et oublier où tu es. Oublier que tu es à l'endroit qui est censé être le plus sûr pour toi. Oublier que tu es chez toi et que tu n'as pas d'endroit pour t'enfuir, pour te cacher. Tu sens ton cellulaire contre ta cuisse, mais tu n'arrives pas à l'atteindre à cause de Jake qui est sur toi, qui t'écrase sous son poids. Tu as appris à te défendre, mais ça te semble toujours tellement plus compliquée quand tu dois te battre contre ton mentor et que ce n'est plus du simple entraînement. Tu te concentres sur ton téléphone, qui vibre encore et toujours contre ta cuisse, et tu donnes un coup de pied à Jake, qui tombe sur le sol alors que tu te relèves, essoufflée, mais alerte. Il a l'air en colère, cet air qu'il arbore toujours lorsque tu n'obéis pas à ses moindres volontés. Tu ne lui laisses cependant pas le temps de se rapprocher, que tu es sortie de ta chambre et que tu cours à toute vitesse, attrapant tes souliers au vol sans même prendre le temps de les mettre dans tes pieds. Et une fois que tu te retrouves à une bonne distance de ton appartement, tu t'arrêtes, pour reprendre ton souffle et retrouver tes esprits. Tu tentes de te rappeler que ce n'était pas Jake ce comportement. Que ce ne sont que des effets de l'alcool et de la colère, un mélange qui se retrouve toujours à être dangereux chez le jeune homme. Il y a des marques sur tes bras et tu t'en veux de ne pas avoir penser à prendre une veste dans ta course folle. Tu sens ton téléphone à nouveau dans ta poche et tu soupires, pensant que c'est Jake qui te harcèle déjà pour que tu reviennes. Tu t'attends à un message vocal d'excuse alors que tout ce que tu entends vraiment, c'est à quel point il est bourré et incohérent. Mais ce n'est pas ce à quoi tu as droit lorsque tu ouvres ton téléphone. Sur ton appareil apparaît trois appels manqués, tous venant de la même personne. Noeh Callahan. En dessous, tu aperçois aussi qu'il t'a envoyé un texto, qui t'alarme aussitôt. « Aspen est à l'hôpital. » Le message ne dit rien de plus. Comment elle va, dans quel état elle est, ce qui est arrivé et tout de suite, ton esprit s'imagine le pire.
Tu reprends ta course automatiquement, connaissant trop bien le chemin qui mène jusqu'à l'hôpital de la ville. Une fois devant la grande bâtisse, tu t'arrêtes un instant, le temps de reprendre ton souffle et de composer le mieux que tu peux avec ce qui peut peut-être t'attendre de l'autre côté des portes. Tu ne veux pas t'imaginer le pire, même si inévitablement, tu ne peux t'empêcher de penser qu'elle est peut-être morte. Et ça te fige sur place de penser que tu avances dans un monde où Aspen n'est peut-être plus. Parce que malgré le temps qui est passé, Aspen demeure une de tes bonnes amies. Une de tes seules amies. Elle est cette fille qui t'a accueilli un jour à l'école et de qui tu ne t'es pas réellement séparée ensuite. Elle est celle qui t'a appris à chasser, la première à t'avoir fait découvrir ce monde du moins. Tu n'es pas certaine d'être prête à traverser les quelques mètres qui te séparent de l'entrée de l'hôpital, pas certaine d'avoir envie de faire face à ce qui t'attends, mais tu le fais pour elle. Parce que tu sais qu'elle l'aurait fait pour toi. Tu vois tes mains qui tremblent lorsque tu pousses la porte, mais tu prends une grande respiration alors que tu te rends à l'accueil, demandant pour la chambre de la jeune Wolstenholme. Un infirmier prend le temps de te guider le chemin, bien que tu connaisses correctement l'endroit, et c'est lentement que tu te rends jusqu'à la chambre de la jeune rousse. Tu t'attends à croiser Noeh, ou Lorcan, un visage familier, mais c'est toute seule que tu te rends jusqu'à la chambre. À travers la petite fenêtre, tu aperçois la jeune femme étendue, elle semble à moitié endormie. Tu hésites avant de rentrer, mais tu te dis que c'est le moment ou jamais, surtout que tu es seule. Tu fais les quelques pas qui te séparent du lit et tu restes là figée, à la regarder. Tu penses à prendre sa main, comme tu l'as vu faire pleins de gens dans les films, mais tu te contentes de croiser tes bras sous ta poitrine, soudainement inconfortable dans ton propre corps. « Hey Aspen. » Ta voix se veut douce, toi qui est normalement rude et directe. Tu approches la chaise qui se trouve dans un coin de la chambre et tu t'installes près de la jeune femme. « Qu'est-ce qui s'est passé? » Tu ne sais pas si elle t'entend, si elle est réveillée, mais tu restes là quand même. Le simple fait de savoir qu'elle est encore vivante te rassure, même si tu es inquiète de savoir ce qui s'est passé et de comprendre comment elle a pu atterrir ici. |
| | | | Sujet: Re: (aspen) hear you me my friend. Lun 6 Juin 2016 - 22:56 | |
| Aspen a l’impression d’avoir encore dormi 100 ans, et malgré ça, elle sent qu’elle pourrait dormir encore quelques décennies de plus, qu’elle serait toujours épuisée. Elle a l’impression que son corps est fait de sable trempé, impossible à mouvoir et qui menace de s’effriter à tout moment. Cette sensation désagréable, il parait que c’est à cause du poison qui court encore dans ses veines. C’est ce que les médecins ont dit, pendant une de ses rares minutes de conscience de la veille, mais elle ne l’a pas retenu. Tout ce qu’elle espère, quand elle se réveille, c’est de se rendormir au plus vite : maintenant qu’elle est désintubée, elle a l’impression que sa gorge est tapissée de poivre, mais le moindre raclement de gorge la mène aux frontières de sa conscience. Alors elle ferme les yeux et tache de respirer par le nez, malgré la douleur de ses cotes gémissantes, plus aigue encore que celle du reste de son corps. C’est comme si elle était les restes d’un château de bord de mer, dans lequel un gamin capricieux aurait mis des coups de pieds. En miettes, voilà comment elle se sentait.
Pendant ses heures prolongées de sommeil, le repos n’était pas toujours de la partie : si elle pouvait passer des heures dans un sommeil de plomb, ce dernier se teintait parfois de carmin et de vermillon, à mesure que la silhouette féline de Rhaena venait se glisser derrière ses paupières, un couteau entre les dents. Parfois elle se battait, de toutes ses forces mais en vain, d’autres elle essayait de trouver une échappatoire, une issue à son enfer personnelle. Ses rèves se terminaient toujours de la même façon, avec Rhaena penchée au dessus d’elle, et le froid de la lame sur sa gorge. Quand elle ouvrait les yeux, elle n’avait même pas la force de se redresser totalement, et même si elle le voulait, ses muscles refusaient encore obstinément de la porter. Alors elle se contentait d’ouvrir les yeux brusquement, la respiration sifflante, alors que le moniteur des pulsations de son cœur s’emballait le temps qu’elle reprenne sont souffle. Ce n’était pas franchement agréable, pas du tout, et la solitude de sa chambre privatisée à l’hôpital rajoutait une couche à ses terreurs nocturnes. Pour la première fois depuis longtemps, les quelques nuits après sa sortie du coma, Aspen Wolstenholme avait eu peur du noir.
Pour être tout à fait honnête, Aspen ne s’était pas attendue à voir le visage de Laura au dessus du sien en ouvrant les yeux cette fois ci. Ses rêves l’avaient guidé dans des lieux étranges, mélanges de réel et d’imaginaire desquels la voix douce et feutrée de son amie l’avait tirée. Elle avait mis plusieurs minutes à décoller ses paupières, éblouie par la lumière des néons crus dans laquelle se découpait la silhouette de Laura. La jeune Wol’ la fixa un moment, non sans la reconnaitre, mais simplement parce que sa gorge lui paraissait plus sèche que le désert de Gobi, et qu’aucun son ne semblait décider à en sortir. Elle attrapa l’espèce de paille qui lui permettrait de boire sans avoir à tenir de verre –elle en était proprement incapable pour le moment, et sourit faiblement à la jeune femme :
- Hey Lau. T’es toute décoiffée, t’as couru le marathon ?
Sa voix ressemblait plus à un filet d’eau qu’à la cascade tonitruante qu’elle était d’ordinaire, mais au moins, elle parlait. Ses yeux glissèrent jusqu’aux iris de son amie, consternée d’être incapable de bouger un peu plus la tête pour se tourner vers elle. Elle avait réussi à remuer un peu la veille pour discuter avec Lorcan et Calista, mais aujourd’hui, les courbatures étaient juste insoutenables :
- J’ai … inversé les rôle… Chasseuse chassée, pour voir ce que ça faisait. Je le recommande pas. * une pause* qui est ce qui t’as dit que j’étais là ?
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| | | Laura Hardy MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 286
SUR TH DEPUIS : 10/04/2016
| Sujet: Re: (aspen) hear you me my friend. Mar 21 Juin 2016 - 20:27 | |
| there's no one in town i know, you gave us some place to go. i never said thank you for that, i thought i might get one more chance. hear you me@jimmy eat world Quand tu ne t'attaches pas aux gens, tu ne peux pas avoir peur de les perdre. C'est une leçon que tu as apprise assez rapidement alors que tu n'étais encore qu'une gamine un peu paumée dans un système tout croche dans lequel tu n'avais aucun repère. Tu te dis que c'est ce que ça fait, que de grandir dans un orphelinat. Que l'abandon premier de tes parents, ça te part du mauvais côté pour le reste de tes jours. Les problèmes d'attachement, ça part de là, tous les psychologues que tu as dû consulter au cours de ta vie te l'ont dit. Quand tu étais plus jeune et que tu te retrouvais en famille d'accueil, tu t'attachais à la famille plus vite qu'ils ne s'attachaient à toi. Tu restais une enfant difficile, incapable d'exprimer tes besoins de manières acceptables, alors même si tu tentais seulement de te faire comprendre et de te faire aimer, on te renvoyait toujours d'où tu venais puisque tu restais aux yeux de la société un cas trop lourd, une enfant trop exigeante, incapable de se gérer. Alors pendant les dix premières années de ta vie, tu as vécu des pertes. Constamment. Et tu as dû te faire une carapace. Tu as dû apprendre à te protéger des autres, ne laisser personne s'approcher pour ne plus avoir à t'attacher. Ne pas te faire d'amis. Ne pas te faire d'ennemis. Demeurer indifférente à cette vie déjà lassante qu'était celle que tu vivais à l'adolescence. Du moins, c'était avant le quatuor. Avant Noeh, Lorcan, Sam et Aspen. Avant que cette bande un peu tarée te fasse comprendre, chacun à leur façon, que même si c'est plus facile de se refermer et de se protéger du monde, ce n'est pas nécessairement la solution permanente. Chacun à leur manière, ils ont su percer ta carapace jusqu'au point de devenir important pour toi. Une réalité qui fut difficile à gérer par moment, de par l'absence de Noeh dans les dernières années, ta relation avec Lorcan qui a dégénéré après cette minuscule histoire d'amour qui n'a pas su bien se terminer. À ce jour, il n'y avait que les deux filles avec qui tu gardais des bons contacts, même si avec le temps qui filait, il vous était de plus en plus difficile de passer du temps ensemble. Tu as toutes ces images qui te repassent encore et encore en tête alors que tu coures vers l'hôpital, l'estomac à l'envers à te demander dans quel état tu allais revoir la jeune Wolstenholme. Cette jeune femme qui t'avait pris sous son aile bien avant que Jake ne le fasse. Celle qui avait aidé à bâtir celle que tu étais devenue aujourd'hui.
Elle te semble encore plus pâle qu'à l'habitude, étendue dans ce lit d'hôpital toute décoiffée. Tu l'aides à attraper le verre dans lequel elle prend une longue gorgée d'eau et tu te détends un peu lorsque tu vois un sourire se placer sur les lèvres de la rousse. « Hey Lau. T'es toute décoiffée, t'as couru le marathon? » Tu échappes un rire, soulagée de voir que malgré ce qui se passe, la jeune femme demeure fidèle à elle-même. Tu passes inconsciemment une main dans tes longs cheveux clairs, tentant de les démêler le mieux possible du bout de tes doigts, sans toutefois être réellement préoccupée par ton apparence. « Tu veux qu'on parle de toi peut-être? » Il y a un sourire coquin se naît sur le bout de tes lèvres, et tu te sens soudainement mieux de savoir que même si elle est là, prisonnière d'un lit d'hôpital et clairement amochée d'une bataille, elle reste cette jeune femme que tu connais si bien. « J'me suis dis que de voir que j'fais encore de l’exercice te ferait plaisir. » Tu sais qu'elle sait que tu es venue en courant ici parce que tu étais inquiète pour elle, mais tu n'as pas envie de le mettre en mots, en réalité, tu en es tout simplement incapable. Parce que c'est trop difficile pour toi de dire que tu tiens aux gens. Tu le montres étrangement, mais jusqu'à maintenant, c'est tout ce que tu es en mesure de faire et ça, la jeune rousse le sait trop bien. « J'ai.. inversé les rôles.. Chasseuse chassée, pour voir ce que ça faisait. Je le recommande pas. » Tes yeux s'écarquillent, la simple idée que quelqu'un ait pu s'en prendre à ton amie vient te glacer le sang. « Qui a fait ça? Un mutant? Qu'est-ce qui s'est passé? » Tu as besoin de savoir. Besoin de te faire une idée sur qui a pu s'en prendre à elle, pour quelles raisons surtout. Savoir médicalement parlant, dans quel état elle se retrouve, dans combien de temps elle pourra sortir. Tu as la tête qui tourne avec toutes ses questions sans réponse, mais tu essayes de les garder pour toi, histoire de ne pas bombarder Aspen qui peine encore à garder les yeux complètement ouverts. « Qui est-ce qui t'as dit que j'étais là? » Tu es surprise par la question, ne sachant pas réellement s'il s'agit d'une bonne idée de lui dire la vérité. Tu ignores comment sa relation avec le jeune Callahan est dernièrement et tu as peur de te mettre les pieds dans les plats, mais au final, tu décides de dire la vérité. « C'est Noeh. Il m'a envoyé un message pour m'avertir. » Tu n'oses pas croiser son regard à la mention du jeune homme, mais tu as besoin de lui parler ne serait-ce qu'un peu de ta dernière rencontre récente avec le Callahan. « On s'est revu dernièrement. Ça c'est pas super bien passé. Mais j'suis contente qu'il ait pensé à m'le dire. C'est pas ton frère qui l'aurait fait. » La vieille rancoeur, tu sais trop bien ce que ça peut faire sur une relation. |
| | | | Sujet: Re: (aspen) hear you me my friend. Dim 26 Juin 2016 - 19:34 | |
| Il y a des jours comme ça, où l’on a envie de rester au fond du lit, au calme, et ne voir personne d’autre que des acteurs à travers l’écran d’une télé ou d’un ordinateur. Ce n’était absolument pas le cas d’Aspen, et pourtant c’était ce qu’elle faisait depuis le début de la matinée, alors que ses paupières vacillaient, luttant contre le sommeil qui pesait sur ces dernières. Elle aurait préféré pouvoir se réveiller fraiche comme la rosée, dans ses draps roses, plutôt que dans ces rêches et ternes de l’hôpital, dans un pyjama peu confortable et avec la désagréable impression de s’être fait marcher dessus par un troupeau d’éléphants. Elle fit l’effort de rouler des yeux malgré que ses derniers, rendez vous compte, avoir mal aux yeux, semblaient menacer de tomber de leurs orbites tellement ils piquaient, en entendant la réplique de la jeune femme : elle n’avait meme pas la force de fermer le poing, alors porter une brosse dans ses cheveux, cela relevait de l’utopie. Elle demanderait à une infirmière de le faire pour elle plus tard, mais là elle ne pouvait même pas redresser la tête, alors à quoi bon … elle s’humecta les lèvres pour répondre à la seconde question de son amie, malgré la douleur dans ses mâchoires, qui irradiait de la même manière que partout ailleurs dans son corps :
- Pas un mutant … C’est ça le plus dingue.
Elle dut s’interrompre parce que sa tête lui tournait. Fichu estomac vide, fichues mâchoires trop faibles pour mâcher de la nourriture solide. C’était pas avec de l’eau sucrée qu’elle allait se débarrasser de ses vertiges.
- Je euh … ma colocataire, Rhaena … c’est une chasseuse de chasseurs, ou je ne sais quoi … en tout cas elle traque les notres pour les éliminer, comme on peut le faire avec les mutants … Elle voulait s’en prendre à quelqu’un que je connais et euh … Disons que j’ai fait capoter son plan, et ça ne lui a pas plus du tout …
Elle se tut un instant, fatiguée de l’effort fait de construire des phrases aussi longues. Son cerveau lui-même fonctionnait comme au ralenti, alors qu’elle mit bien trente secondes à comprendre la réponse de son amie sur les raisons de sa venue. Noeh, Noeh, Noeh… CE Noeh ci ? En même temps, elles n’en avaient pas cinquante en commun… Noeh, son ex petit ami, le seul qui avait véritablement compté pour elle, mais qui lui avait aussi clairement signifié quelques semaines plutôt qu’il ne voulait plus avoir affaire à elle, de quelque manière que ce soit. Pour être tout à fait honnête, elle n’était même pas au courant qu’il savait qu’elle était, là, alors qu’il prévienne Laura … C’était inattendu. Elle lacha un « Oh », perplexe, mais ne trouva rien à commenter. Etait il vraiment nécessaire de commenter le comportement totalement imprévisible du Callahan ? Elle sourit faiblement au reste de l’explication de son amie, alors que dans un effort surhumain, elle tendait la main pour venir prendre celle de son amie. Elle avait les doigts gelés par le manque de circulation, et un peu de chaleur humaine lui ferait du bien :
- Que des retrouvailles avec Noeh se passent bien, j’aurais été vraiment surprise pour être honnête … et peut être même un peu jalouse … et puis mon frère, bah … Vu le temps qu’il a passé assis sur cette chaise, je crois qu’il a pas pensé à prévenir qui que ce soit …
Elle serra autant qu’elle put les doigts de Laura dans les siens, c’est-à-dire pas grand-chose, alors que son regard dérivait sur ses ongles, puis ses poignets, ses avants bras et … Des bleus. Pas des petits en plus. Elle fronça les sourcils, relevant ses iris chocolatées dans celles de son amie, avant d’articuler :
- … Grosse chasse récemment ? T’as rien de cassé au moins ?
C’était tout Aspen ça : c’était elle qui était alitée en mille morceaux, et elle s’inquiétait quand même des marques sur la peau de son amie. Elle était au courant des manières parfois peu … Orthodoxes de son mentor, mentor qu’elle ne portait pas particulièrement dans son cœur et ça, Laura le savait. Qu’elle ne s’avise pas de lui mentir, la jolie rouquine le saurait, même à moitié droguée par les anti douleurs.
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| | | Laura Hardy MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 286
SUR TH DEPUIS : 10/04/2016
| Sujet: Re: (aspen) hear you me my friend. Dim 7 Aoû 2016 - 13:45 | |
| there's no one in town i know, you gave us some place to go. i never said thank you for that, i thought i might get one more chance. hear you me@jimmy eat world Tu n'aimais pas voir ton amie ainsi. Même si tu savais que ça faisait partie du jeu en tant que chasseur, même si tu savais depuis trop longtemps déjà que c'était un risque à prendre, tu n'arrivais jamais à t'y faire. De ton côté, ça n'avait jamais été un grand problème dû à ta condition. Cette chose qui te rendait un peu moins humaine, mais jamais transmutante. Tu avais été blessé, plus souvent que tu ne voulais l'admettre, mais le fait de ne pas ressentir la douleur t'avait évité bien des voyages à l'hôpital, un endroit que de toute façon, tu étais loin d'appréciée. D'être devant Aspen et de devoir la voir étendue sur ce lit, pâle et blessée, tu as l'impression de ne pas le reconnaître. Parce que la jeune Wolstenholme, elle est une force de la nature. Elle pétille, elle brille, elle fonce sans jamais regarder derrière. Tu dois te rappeler qu'elle est toujours là, malgré tout. Qu'elle ne se laisse pas abattre, malgré son corps qui semble trahir ses états d'âme. « Pas un mutant, c'est ça le plus dingue. » Tu l'as regarde, la surprise s'affichant très visiblement sur ton visage. Et soudainement, tu ne comprends pas. Tu ne comprends plus. Tu n'arrives pas à concevoir un monde où quelqu'un voudrait faire du mal à ton amie pour autre chose qu'une histoire de clan. Mais tu ne poses pas de questions, attendant d'en savoir un peu plus avant de dire n'importe quoi. De toute façon, tu n'avais jamais été une fille de beaucoup de mots, et tu te doutais que depuis le temps, ton amie le savait très bien. « Je euh… ma colocataire, Rhaena.. c'est une chasseuse de chasseurs, ou je ne sais quoi… en tout cas elle traque les nôtres pour les éliminer, comme on peut faire avec les mutants… Elle voulait s'en prendre à quelqu'un que je connais et euh.. Disons que j'ai fait capoter son plan un peu, et ça ne lui a pas plu du tout.. » Tu continues de la fixer, la regardant directement dans les yeux alos que tu traites toute cette nouvelle informations, toujours aussi silencieuse. Tu ne connais pas vraiment cette colocataire dont elle te parle, tu n'es même pas certaine de l'avoir croiser, mais ça t'importe peu. Tu trouves difficile de penser que la rousse devant toi ait pu donner sa confiance à quelqu'un et être si lâchement déçue de la personne à qui elle faisait véritablement affaire. « Et la personne que tu connais, est-ce qu'elle est en sécurité maintenant? » Tu n'oses pas demander c'est qui, surtout qu'au final, ça ne te regarde pas vraiment. Mais tu ressens le besoin de savoir qu'Aspen ne se retrouve pas ici sans raison. Qu'elle s'est battue pour quelque chose qui au final en vaudra la peine. De ton côté, c'est bien la seule satisfaction que tu gardes de tes quelques périples à l'urgence au fil des années. « Tu penses rester ici encore combien de temps? » Tu voulais savoir. Tu avais besoin d'être rassurée, être sûre hors de tout doute que ton amie n'avait plus à craindre pour sa vie. Et tu serais là. À tous les jours s'il le faut jusqu’à ce qu'elle sorte, ne serait-ce que pour lui tenir compagnie. Même si tu sais que tu es loin d'être la compagnie la plus bavarde du lot, si tu peux faire la différence, tu vas le faire.
« Que des retrouvailles avec Noeh se passent bien, j'aurai été vraiment surprise pour être honnête.. et peut-être même un peu jalouse.. et puis mon frère bah.. Vu le temps qu'il a passé assis sur cette chaise, je crois qu'il a pas pensé à prévenir qui que ce soit... » Tu baisses les yeux sur ta main que ton amie serre très légèrement, mais ça te fait du bien de la sentir si proche de toi soudainement. Tu penses à Noeh et à Lorcan et à cette place que tu as déjà eu dans la vie de ces derniers, place que tu n'as plus aujourd'hui. Maintenant, tu as l'impression que tu n'existes plus vraiment au milieu de ces gens, au milieu de cette bande qui s'est dissout d'elle-même au fil des années si tu as bien suivi l'histoire. Mais tu n'es pas vraiment certaine d'avoir envie de faire un retour en arrière, de te souvenir de ce qui a été, de ce qui aurait pu être, de ce qui aurait dû être. « Oh tu sais, y'a vraiment pas de quoi être jalouse de Noeh et moi. J'dirais même qu'on fait assez pitié en ce moment. » Tu essayes d'en rire, mais vraiment, c'est tellement ridicule que tu n'as pas réellement envie de t'avancer plus longuement dans le sujet. « Et tu sais comme moi que même si Lorcan avait pensé à contacter des gens, j'aurais été la dernière sur sa liste. » Ça aussi, ça te tire un soupir. Mais ça fait longtemps alors bon, tu essayes comme tu peux de laisser ça derrière, de te concentrer sur celle qui est là devant toi, celle qui a toujours été là, beau temps mauvais temps. « … Grosse chasse récemment? T'as rien de cassé au moins? » Tu l'as regarde et tu lui fais des gros yeux, mais tu ne peux empêcher de laisser un sourire se poser sur tes lèvres. Parce que tu comprends pourquoi elle fait ça. Sur ce point, elle et toi, vous êtes complètement similaires. Et tu n'as pas envie de parler des marques sur ton corps. Pas envie de parler de Jake. Alors tu dévies, comme tu sais si bien le faire, sans vraiment savoir si ça va vraiment empêcher ton amie de s'attarder sur ce point. « Tu sais bien que même si j'avais quelque chose de cassé, j'en aurai aucune idée à moins que ma jambe soit complètement tordue. » Tu te recules et tu approches une chaise sur laquelle tu prends place, t'installant aux côtés de ton amie, reprenant sa main dans la tienne. Tu lâches un énième soupir depuis que tu es arrivée, tente de chasser toutes ces pensées qui te viennent, le danger de vos vies, Noeh, Lorcan, l'hôpital. Tu as besoin d'être distraite par autre chose. « Mais parle-moi plutôt de ce qui se passe avec toi, si on oublie ton ex colocataire complètement cinglée. J'ai l'impression qu'on s'est pas vues depuis tellement longtemps. » |
| | | | Sujet: Re: (aspen) hear you me my friend. Dim 14 Aoû 2016 - 23:10 | |
| Aspen faisait tous les efforts du monde pour réussir à suivre leur conversation, l’adrénaline aidant un peu son organisme à lutter contre les drogues dans les perfusions plantées dans ses bras. Elle savait que les médecins faisaient ce qui était le mieux pour elle, pour éviter que la douleur de la blessure au niveau de son flan ne l’agonise de douleurs, mais elle ne pouvait s’empêcher de craindre cette léthargie dans laquelle ils la plongeaient. Elle avait toujours été une pile électrique, et cette enveloppe cotonneuse dans laquelle elle était enveloppée ne lui plaisait que très moyennement. Heureusement, la présence de Laura lui permettait de trouver un ancrage dans la réalité, plutôt que de laisser son regard divaguer sur les murs blancs, sans point d’attache, alors que son esprit lui dérivait d’une idée à l’autre sans arriver à se fixer. Lentement, elle hocha la tête de haut en bas, incapable de faire plus niveau mobilité de toute façon :
- Je crois bien … Enfin, je suppose puisqu’elle est venue me voir … Mais je ne sais pas ce qu’il est advenu de ma Colloc… Je sais que je l’ai bien abimé et qu’elle a disparu après mais depuis, trou noir…
Elle savait que si elle était dans cet état, la Dryden ne devait pas en mener large non plus, et c’était bien fait pour elle. Elle avait grillé sa couverture, et lui avait probablement largement compliquée la tâche, maintenant que tous les chasseurs de la région étaient au courant de ce à quoi elle ressemblait, de son nom et de sa dangerosité. Cette idée là réconfortait la Wolstenholme, alors que Laura continuait, plus ou moins adroitement, d’essayer de la rassurer concernant Noeh et Lorcan. Elle trouvait tellement dommage que son frère et la jeune femme ne se parlent plus, mais bon, elle n’était pas sure de connaitre tous les tenants et aboutissants de leurs relations, alors elle préférait ne pas commenter. Quant à Noeh … Elle n’avait pas envie de penser à lui non plus, c’était bien, bien trop compliqué de toute façon, alors à quoi bon…
- Hum … les médecins sont pas très précis… ça peut durer une semaine comme deux ou trois… ça dépend de comment mon métabolisme finit d’évacuer le poison, et de la vitesse de régénération des globules et autres… Pis la cicatrisation de la plaie, là où elle m’a poignardé… comme le sang est vicié, je guéris au ralenti… Heureusement que j’ai rien de cassé quoi … juste qu’il faut qu’ils en savent plus pour me doser les médocs au mieux …
C’était un effort pour elle de donner autant d’explications d’une traite, et s’humecta les lèvres qu’elle sentait tellement gercées qu’elles menaçaient de craquer à tout moment. Le temps de retrouver un peu de salive, elle écoute Laura qui s’applique à lui faire la conversation, et elle lui est redevable de tout ça : elle sait bien que son amie n’est pas une grande bavarde, et pourtant elle lui sert de longues phrases avec un certain dévouement, comme pour recouvrir le bruit des machines et de sa propre respiration sifflante. Même Lorsqu’elle fait les gros yeux et élude le sujet, Aspen n’est pas dupe : Laura ne veut pas qu’elle s’inquiète pour elle, soit. Mais ce n’était que partie remise, elle allait se retaper puis revenir à l’assaut et lui tirer les vers du nez. Peut être pas aujourd’hui, mais un jour prochain, elle se le promettait :
- Mouais… Il n’empêche que c’est pas beau à voir jeune fille, c’est pas en kit que tu feras du bon boulot…
Cette phrase, elle l’avait entendu dans la bouche de son père des dizaines de fois, alors qu’elle revenait de chasse ou d’entrainement avec des écorchures et des bleus de partout. Ça n’avait rien à voir avec de la coquetterie, mais plutôt une remontrance bienveillante qui se voulait plus en retenue que ce dont elle était capable d’habitude. Elle reprit largement son souffle, posant un regard tendre sur leurs doigts enlacés, avant de réfléchir à ce qu’elle pourrait bien lui raconter. Il s’était passé tellement, tellement de choses, et en même temps certaines étaient tellement compliquées qu’elle ne savait même pas si Laura comprendrait son désarroi :
- Hum, disons que ma vie est un peu …. Chaotique en ce moment … j’ai remis le couvert avec un ex, avant de comprendre qu’il était avec une autre fille … Mon père a cru que ma sœur était mutante, l’a vacciné au NH25, causant la perte de ses deux jambes… Heureusement, elle les a retrouvées grâce à l’intervention d’un médecin chelou, d’après ce que j’ai compris… Je me suis engueulée avec Lorcan, et maintenant ça va plus ou moins mieux … Idem avec Salomé, mais bon … J’ai parfois l’impression que cette ville nous rend tous complètements dingues… Et toi, qu’est ce qui t’ait arrivé de fun ou de terrible, dernièrement ?
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| | | Laura Hardy MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 286
SUR TH DEPUIS : 10/04/2016
| Sujet: Re: (aspen) hear you me my friend. Jeu 8 Sep 2016 - 16:26 | |
| there's no one in town i know, you gave us some place to go. i never said thank you for that, i thought i might get one more chance. hear you me@jimmy eat world « Je crois bien.. Enfin je suppose puisqu'elle est venue me voir.. Mais je ne sais pas ce qu'il est advenu de ma coloc.. Je sais que je l'ai abîmé et qu'elle a disparu après mais depuis, trou noir.. » Tu ne dis rien, tu te contentes d'écouter ton amie parler et de te faire un plan mentalement. Tu n'es pas prête à lui demander quoique ce soit dans l'immédiat, mais tu trouveras bien le moyen d'en apprendre davantage sur celle qui a mise ton amie sur ce lit d'hôpital. Tu ne le dis pas à la jolie rousse devant toi parce que tu sais trop bien ce qu'elle en dirait, mais tu comptes bien te venger, peu importe le prix à payer. Parce que tu sais qu'elle serait prête à faire la même chose pour toi si la situation était inversée. Pour l'instant, tu ne veux pas l'inquiéter pour rien, la seule chose que tu veux, c'est qu'elle prenne soin d'elle, qu'elle aille mieux le plus rapidement possible pour finalement être en mesure de sortir de ce lit d'hôpital. « Hum … les médecins sont pas très précis… ça peut durer une semaine comme deux ou trois… ça dépend de comment mon métabolisme finit d’évacuer le poison, et de la vitesse de régénération des globules et autres… Pis la cicatrisation de la plaie, là où elle m’a poignardé… comme le sang est vicié, je guéris au ralenti… Heureusement que j’ai rien de cassé quoi … juste qu’il faut qu’ils en savent plus pour me doser les médocs au mieux … » Tu n'assimiles pas complètement toutes les informations qu'elle te balance en pleine figure, tes connaissances d'anatomie, de biologie et de médecine vraiment loin d'être aussi poussées que ça, mais tout ce que tu entends, c'est qu'elle est réellement mal en point. Qu'elle ne peut pas sortir de là, pas de tout de suite, même si elle le voudrait. Qu'elle est prise au piège de cette situation qui a dégénéré, tellement vite, tellement fortement. Et ça lui fait peur, de savoir qu'une folle ainsi se promène dans les rues, peut-être encore quelque part, pas trop loin. « Mon dieu Aspen, mais à quoi tu pensais..? » Tu ne veux pas lui faire des reproches, même si ça sonne un peu comme tel maintenant que les mots ont traversés la barrière de tes lèvres. Ce n'est pas pour la réprimander que tu dis ça, après tout, tu te doutes bien qu'elle ne pouvait pas prévoir que la situation finirait ainsi, mais tu ne peux t'empêcher de te demander s'il n'y a pas eu un manque de vigilance ou tu ne sais pas quoi. N'importe quoi qui viendrait expliquer comment ça se fait qu'une de tes seules amies se retrouve sur ce lit d'hôpital aujourd'hui.
Elle te ferait presque rire alors qu'elle essaye de changer le sujet de la conversation en parlant de toi. Déjà que les probabilités que tu parles de toi quand tout le monde va bien sont minces, elles deviennent presque impossibles quand quelqu'un se retrouve dans le pétrin ou pire encore, dans l'état de la jeune rousse devant toi. « Mouais… Il n’empêche que c’est pas beau à voir jeune fille, c’est pas en kit que tu feras du bon boulot… » Tu ignores volontairement son commentaire avec une petite grimace, attention que tu espères tout de même amicale toi qui n'a pas l'habitude de te soucier de comment tes gestes sont perçus par les autres. Tu tentes à nouveau de ramener le sujet sur elle, de te mettre à jour toi qui a si longtemps été à côté de la plaque il te semble. « Hum, disons que ma vie est un peu …. Chaotique en ce moment … j’ai remis le couvert avec un ex, avant de comprendre qu’il était avec une autre fille … Mon père a cru que ma sœur était mutante, l’a vacciné au NH25, causant la perte de ses deux jambes… Heureusement, elle les a retrouvées grâce à l’intervention d’un médecin chelou, d’après ce que j’ai compris… Je me suis engueulée avec Lorcan, et maintenant ça va plus ou moins mieux … Idem avec Salomé, mais bon … J’ai parfois l’impression que cette ville nous rend tous complètements dingues… Et toi, qu’est ce qui t’ait arrivé de fun ou de terrible, dernièrement ? » Tu écoutes attentivement, un peu dépassée par cette histoire concernant Calista. Ça te fait toujours étrange d'entendre parler des autres Wolstenholme, toi qui ne tient qu'une relation avec la rousse aujourd'hui, même s'ils ont tous su te faire de la place dans leur famille quand le moment était opportun. Il y a tellement longtemps que ça ne fait plus partie de ton quotidien, tu ne peux pas t'empêcher de te demander comment tout a pu changer si drastiquement dans les dernières années. Tu penses à ton propre quotidien, un peu chaotique aussi, mais loin de se comparer avec ce qui se passe avec ton amie couchée dans ce lit. « Rien qui ne se compare à tout ça, clairement. » Tu essayes d'en rire, mais vraiment, plus tu y penses, plus tu réalises qu'il n'y a rien de drôle à ce qui se passe, ni à toi, encore moins à elle. Tu ne sais pas de quoi tu as envie de parler, il y a l'image de Jake qui vient hanter tes pensées, et tes doigts se serrent autour de tes bras là où les bleus teintent ta peau. Mais tu ne diras rien, tu n'en parleras pas. Parce que tu ne veux pas l'inquiéter avec ça. Parce que tu es là pour elle et que ce qui se passe en dehors, c'est trop gros. Trop douloureux pour être partagé. « Mais je comprends ce que tu veux dire par vie chaotique.. J'ai appris que j'avais une sœur. Comme ça, tout bonnement. » Un autre rire, mais ça sonne de plus en plus faux. Tu revois Jake qui lance le dossier sur ton lit, comme s'il ne s'agissait pas d'informations qui allaient changer complètement ta vision de qui tu es, d'où tu viens. Et puis tu revois le regard de Valentina quand elle t'a surprise chez elle, et cette discussion étrange et pleine de malaise qui s'en est suivi. Et tu comprends que même si tu voudrais, rien ne pourrait remplacer les vingt-six années perdues. Les vingt-six années qui remplissent ta vie d'orpheline. « Un autre échec lamentable dans ma vie si tu veux mon avis. » |
| | | | Sujet: Re: (aspen) hear you me my friend. Mar 13 Sep 2016 - 15:43 | |
| Aspen grimaça quand son amie lui demandait ce à quoi elle pensait avant de se faire agresser par Rhaena Dryden. Malgré toute la bonne foi du monde, elle ne pouvait pas se dire qu’elle aurait pu le voir venir : comment aurait-elle pu deviner que sa colocataire menait une double vie ? Rhaena était l’assistante personnelle du maire, elle était le bras droit de Thaddéus Lancaster, elle était proprement insoupçonnable. Soit, elle-même avait une double vie, mais elle n’était pas la conseillère d’Isolde Saddler en même temps qu’une chasseuse, tout de même… La rouquine déglutit avec difficulté avant de souffler dans un demi sourire :
- Promis la prochaine fois, je demande à mes colocs leur dossier judiciaire, et je les fais suivre le soir par un détective privé, juste au cas où…
L’humour, elle n’avait plus que cela pour se défendre, contre les reproches, les remontrances, et même globalement toutes les formes d’agression extérieure. Elle aurait bien voulu réussi à fermer les doigts en forme de poing pour cogner l’épaule de Laura, mais elle en était proprement incapable, tout juste réussissait elle à les faire bouger légèrement, dans ce qui ressemblait à un tremblement. Trop de fatigue, trop de drogues dans son système nerveux. Il était trop tôt, et c’était déjà un miracle, parait-il, qu’elle soit en mesure de parle aussi distinctement. C’était un sacré effort malgré tout, surtout que l’esprit d’Aspen s’embrouillait, souvent, et elle pouvait rester de longues minutes à regarder le vide, perdue dans les vapeurs des tranquillisants et de ses pensées vagabondes. D’ailleurs, elle fixait Laura d’un air songeur, se demandant si elle lui disait bien toute la vérité. Elle n’avait jamais été une grande causeuse, Laura, mais elle savait qu’il y avait quelque chose sous cette carapace dure de fille costaude. Elle n’avait jamais réussi à connaitre toute la vérité, mais elle ne doutait pas que cela finirait par arriver, un jour. Elle essaya de se redresser un peu quand son amie reprit la parole, échoua lamentablement, mais écarquilla les yeux devant l’ampleur de la nouvelle :
- Une sœur, carrément ? Et tu me dis ça genre juste comme ça, tranquillement, sans aucune pression ? Elle s’appelle comment ? Elle fait quoi ? Comment tu l’as retrouvé, c’est elle qui est revenue vers toi ?
Beaucoup de questions, dont la plupart tombèrent lamentablement à l’eau à la suite de la réponse de Laura. Un autre échec lamentable. Elle n’aimait pas quand son amie parlait comme ça. Ce n’était pas une pessimiste, Aspen, et encore moins une fille aigrie ou défaitiste. Alors forcément, ce genre de réplique, ça la faisait encore plus grimacer, bien que son visage en partie tuméfié soit déjà une grimace à lui tout seul :
- Arrête, si elle partage un tout petit peu de ton sang, c’est que ça doit pas être une si mauvaise personne que ça, j’en suis persuadée… C’est délicat de se trouver de la famille à notre âge, c’est pas comme en étant enfant…
Elle s’humecta les lèvres, sentant avec une pointe de contrariété à quel point elles étaient gercées. C’était assez scandaleux, quand même. Elle demanderait à Lorcan de lui ramener du baume pour les lèvres la prochaine fois qu’il viendrait. Non, Calista, elle demanderait à Calista, elle serait sure de ne pas se retrouver avec un truc totalement à côté de la plaque. Elle soupira à nouveau, soudainement lasse, posant son regard émeraude et fatigué dans celui de son amie.
- Lau’.. .T’es sure que ça va, toi, hein ? Parce qu’on ne ment pas à une convalescente, ça ne se fait pas trop trop … Si tu avais des problèmes, tu me le diras ? Tu me laisserais t’aider, n’est ce pas ?
Elle ne lâchait pas la jeune femme du regard, la fixant de ses iris éclaircis par la fatigue et la pâleur de son visage. Il était difficile de mentir à Aspen. Elle avait un espèce de radar pour ça, surtout auprès de ses amis.
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| | | Laura Hardy MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 286
SUR TH DEPUIS : 10/04/2016
| Sujet: Re: (aspen) hear you me my friend. Mer 14 Sep 2016 - 5:00 | |
| there's no one in town i know, you gave us some place to go. i never said thank you for that, i thought i might get one more chance. hear you me@jimmy eat world « Promis la prochaine fois, je demande à mes colocs leur dossier judiciaire, et je les faire suivre le soir par un détective privé, juste au cas où.. » Tu es capable de voir le sarcasme et la blague dans la voix de ton amie, malgré sa gorge sèche, ses lèvres gercées et son état plutôt mal en point. Et pour ce fait, elle t'impressionne, ton amie. D'être si forte et d'être en mesure de prendre les choses le plus possible à la légère alors que toi, ton principal mécanisme de défense, c'est de serrer les points et de monter le ton. Aspen, elle a toujours été pour toi comme une inspiration, Même si franchement, il n'y avait aucune chance que tu sois en mesure d'être aussi zen un jour. Mais ça, ça fait longtemps que tu l'as accepté. « Comment est-ce que tu peux plaisanter en ce moment? » Ça ne t'empêche pas d'échapper un petit rire alors qu'un sourire se place sur tes lèvres. Et ça te fait du bien soudainement, de sentir un peu de cette pression redescendre. Tu es tout le temps tendue, tout le temps sur le qui vive, toujours sur le point de sauter à la gorge de quelqu'un. Mais ici, avec ton amie, tu te rappelles que tout le monde n'est pas une menace. Tu parviens à te souvenir que tu peux sourire et tu peux rire encore, malgré tous les malheurs qui semblent te tomber constamment sur la tête. « T'es vraiment trop nouille. » Tu vas même jusqu'à lui offrir une petite grimace, alors que tu te réinstalles dans ta chaise, te remettant à la hauteur de la rousse devant toi. Tu ne sais pas ce qui te prend d'aborder le sujet de ta sœur. Probablement parce que c'est plus facile de parler d'elle que de parler de Jake ou encore de Noeh. Reste quand même que tu te serais bien passée de toutes ces questions. « Une sœur, carrément? Et tu me dis genre juste comme ça, tranquillement, sans aucune pression? Elle s'appelle comment? Elle fait quoi? Comment tu l'as retrouvé, c'est elle qui est revenue vers toi? » Tu échappes un petit rire nerveux, te remémorant un peu trop facilement votre rencontre pour le moins atypique. « On est vraiment pas obligé de parler de tout ça tu sais. » Tu essayes vraiment de balayer le sujet et de l'éloigner, de le faire disparaître d'entre vous deux, mais tu connais trop bien la jeune femme pour savoir que tu peux t'en sauver sans même répondre. Alors tu te résignes et tu l'as laisse savoir ce qu'elle demande, en espérant qu'elle n'insiste pas plus longuement sur le dit sujet. « Mais bon, puisque tu y tiens tant que ça. Elle s'appelle Valentina, c'est une bibliothécaire, je crois. C'est Jake qui l'a trouvé. Tu aurais dû voir sa face quand elle m'a surprise dans son appartement. J'suis disons.. rentrée par effraction. » Un autre ricanement. Après tout, c'est pas comme si Aspen était surprise de tes conneries. Elle en avait vu de toutes sortes depuis le lycée, et c'était loin de s'être amélioré avec les années.
« Arrête, si elle partage un tout petit peu de ton sang, c'est que ça doit pas être une si mauvaise personne que ça, j'en suis persuadée.. C'est délicat de se trouver une famille à notre âge, c'est pas comme en étant enfant. » Tu grimaces un peu face à ses paroles parce que pour toi, ça ne fait absolument aucun sens. La famille, c'est tellement quelque chose d'abstrait, quelque chose qui n'existe pas dans ton monde et qui malgré tout, n'existera probablement jamais. Et tu ne le diras pas à voix haute, mais tu es envieuse de la famille nombreuse de ton amie, de sa relation, quoique compliquée, avec son frère jumeau, sa grande sœur. Toi, tu demeurais dans l'ignorance. Du moins, jusqu'à maintenant. Et l'ignorance ou la réalité, tu ne savais pas quel tableau était le plus beau désormais. « C'est pas comme si je savais c'est quoi tout court. J'me demande juste si j'étais mieux dans l'ignorance. » Ton visage s'allonge, et c'est presque trop facile pour ton amie de voir que tu n'es pas dans ton assiette, et ça t'énerve presque, d'avoir d'écrit dans le front que tu en as plus que marre de cette vie que tu mènes depuis trop longtemps. Sauf que tu n'es pas là pour en parler, pas là pour t'étendre sur ses douleurs qui prennent de plus en plus le dessus sur toi. « Lau'.. T'es sûre que ça va, toi, hein? Parce qu'on ne ment pas à une convalescente, ça ne se fait pas trop trop.. Si tu avais des problèmes, tu me le diras? Tu me laisserais t'aider, n'est-ce pas? » Elle te fait ce regard, le genre de regard qu'elle est trop habituée de faire pour obtenir ce qu'elle veut. Tu le connais si bien, tu y as céder toi-même beaucoup trop souvent. Mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui, tu vas faire semblant d'être forte justement. Pour elle. « Me regarde pas comme ça Wolstenholme. » Souris Laura. Souris assez pour croire que tu vas bien. Souris assez pour qu'elle y croit elle aussi, à son tour. « On est pas là pour moi, on est là pour toi. Et me fâche pas, tu sais à quel point ce n'est pas beau. » Maintenant, tu ris. Tu sors le grand jeu, parce que tu n'as pas envie de la stresser avec tes petits bobos, pas avec qu'elle passe le reste de sa convalescence a pensé à toi alors que tu devrais être très loin, très très loin sur sa liste de préoccupations présentement. « Alors, s'il-te-plaît, ne t'inquiète pas pour moi. Et tu sais, si jamais tu as besoin de quoique ce soit, je suis jamais bien loin. Un coup de fil et j'arrive. » Ta main trouve la sienne, et tu échappes un soupir. « Laisse-moi être là pour toi, s'il-te-plaît. » Parce que tout le monde m'a chassé, et j'ai besoin de savoir que toi et moi, on se soutient, par dessus-tout. |
| | | | Sujet: Re: (aspen) hear you me my friend. Lun 26 Sep 2016 - 22:28 | |
| Comment pouvait elle plaisanter en ce moment ? Simplement parce qu’elle n’avait pas grand-chose à faire d’autre que ça, en réalité, coincée au fond de son lit en train de galérer à articuler trois phrases d’affilée. Elle préférait éviter de gamberger, parce que si elle discutait sérieusement e ce qui lui était arrivé, elle se mettrait probablement à pleurer, et elle n’avait envie de montrer cela à personne. Elle ne s’autorisait à se rouler en boule pour chialer toutes les larmes de son corps que lorsqu’elle était seule, tard le soir, et que les médicaments faisaient un peu moins effet, elle laissait l’eau s’échapper de ses glandes lacrymales, emportant avec elle la peine et la détresse qui la faisaient trembler de tout son petit corps dès qu’elle retrouvait un semblant de conscience. On avait essayé de la tuer. De mettre fin à sa vie. Elle avait beau s’appeler Aspen Wolstenholme, elle avait beau être élevée dans la perspective de faire face à ce genre de situation, cela n’empêchait pas que c’était traumatisant. Elle allait devoir passer au dessus de tout cela, de se reconstruire un peu, en un sens. Cela n’allait pas être facile. Elle aurait surement besoin d’un peu d’aide, aussi.
- C’toi la nouille, non mais dis donc…
Elle ne s’émut pas plus que ça du rire nerveux de Laura s’agissant de sa sœur : elle savait bien que la Hardy et les sentiments, ce n’était pas franchement ça, loin s’en fallait. Même elle, qui était l’une de ses ami les plus proches, avait parfois bien du mal à passer derrière l’épaisse carapace de Laura. Elle souhaitait bien du courage à cette sœur venue de nulle part qui essayerait peut être de créer des liens avec elle. Autant essayer de faire des tresses avec les pics d’un hérisson. Bonne chance avec ça.
- C’est vraiment tout toi ça, rien de mieux pour briser la glace que de briser une vitre, hein ? Sacré Lau…
Malgré ses piètres efforts, Laura la rabroua sèchement quand elle essaya d’en savoir plus sur ses blessures et sur son minois abimé. Ok, ok, elle n’en saurait pas plus aujourd’hui. Laura savait qu’avec la Wol’, ce n’était que partie remise, bien que pour une fois, la rouquine n’insista pas jusqu’à se faire hurler dessus. Elle était trop éreintée pour un autre combat, même verbal. Alors elle se contenta de sourire un peu, d’un air mi boudeur, mi contrit, et de serrer un peu plus la main de Laura dans la sienne :
- Ok, ok… Tu t’en sors bien pour cette fois… Mais la prochaine fois, tu passes à la casserole baby girl…
Elle lia son petit doigt à celui de la brune, dans un sourire fatigué. On se soutient, toujours, et tu m’auras toujours sur le dos, quoi qu’il arrive. Même si tu as changé, même si j’ai changé, ça, ça ne bougera pas. Il y a des choses qui restent immuables.
- Bon, maintenant, tu déguerpis ? J’ai besoin de mon beauty sleep, ce teint parfait ne va pas revenir tout seul.
C’est sur qu’à elles deux, elles ressemblaient plus à une pub contre la violence domestique qu’aux deux jolies jeunes femmes qu’elle était normalement. Aspen lui offrit un dernier sourire, puis s’enfonça un peu plus profondément dans ses draps, presque jusqu’au cou. Laura reviendrait, elle en était sure, mais maintenant, elle allait gentiment lui obéir, et prendre un peu de repos. Plus vite elle serait sur pied, plus vite elle pourrait tirer les vers du nez de son amie. Plus tard.
- Spoiler:
Pour moi c'est bon love
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| | | | Sujet: Re: (aspen) hear you me my friend. | |
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| | | | (aspen) hear you me my friend. | |
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