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| (event, reese) ≡ we're falling as we grow. | |
| Auteur | Message |
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Slade Bennett ADMIN - master of evolution MESSAGES : 925
SUR TH DEPUIS : 20/01/2016
| Sujet: (event, reese) ≡ we're falling as we grow. Jeu 10 Mar 2016 - 18:14 | |
| Sur l’échelle de ses priorités, les élections municipales de la petite ville de Radcliff n’étaient clairement pas bien hautes. Pas plus hautes, ni moins, que les élections présidentielles qui agitaient le pays ces derniers temps. Il n’en avait tout simplement rien à faire. Il n’en avait en vérité, absolument rien à faire. Dans le fond, Radcliff pouvait partir en flammes que ça resterait le cadet de ses soucis. Cette ville n’était pas franchement très importante pour lui, pas plus que le reste du monde. Il était probablement ce type, un peu trop blasé, qui n’avait pas beaucoup d’intérêt pour grand-chose. Mais la politique franchement, c’était l’une des pires choses au monde. Cela dit, la petite blonde qui avait été élue par le peuple de Radcliff, elle restait plus agréable à regarder que l’autre vieux avant elle. Puis, ses idées étaient drôles. Entendre parler de justice, ça le faisait presque rire. La justice dans ce monde, elle était pitoyable et il était bien curieux de voir ce qu’elle, elle allait bien pouvoir faire pour la restaurer à Radcliff. C’était peut-être pour ça et parce qu’il s’ennuyait pas mal, qu’il avait décidé de mettre les pieds au discours de la blondinette tout nouvellement élue maire de la ville de Radcliff. Quel titre absolument pas élogieux. Elle était encore jeune la gamine, elle aurait pu trouver des millions de choses à faire de sa vie, bien plus passionnante que maire d’une petite ville paumée au fin fond du Kentucky. Chacun son délire sans doute. Il avait bien repérer deux trois personnes qu’il connaissait, venues écouter ce discours débiles, mais il était resté dans son coin, les bras croisés sur la poitrine à écouter toute les conneries de la petite blonde.
Une explosion l’avait faite taire. Lui, il s’était retrouvé cloué au sol, il n’avait pas eu le temps de se relever, ni même de vraiment prendre conscience de ce qui était en train de se passer qu’une deuxième explosion se fit entendre. Fallait croire que les élections municipales à Radcliff, c’était bien différent de ce qui pouvait se passer dans le reste du monde. Y en avait qui savaient mettre l’ambiance de toute évidence ? Les hunters ? Lancaster lui-même ? Probablement un de ceux-là, pas besoin de se lancer dans une enquête de police pendant trente plombes pour poser ces hypothèses. Y avait des cris qui retentissaient de partout, de la fumée, le gros bordel. Barclay avait réussi à se lever, cherchant un moyen de rejoindre au plus vite la sortie de ce foutoir. Encore une journée qu’il aurait clairement mieux fait de passer tranquillement chez lui. Il avait volontiers ignoré plusieurs personnes qui demandaient à l’aide. Qu’ils crèvent, ce n’était pas son problème. Ce n’était pas demain la veille qu’il se la jouerait bon samaritain. Alors, il avait continué sa route sans le moindre remord avant de tomber sur une silhouette familière. Reese. Elle, il voulait bien s’inquiéter de son état. Parce qu’il l’aimait bien cette fille, même si elle n’était plus une transmutante, comme à l’époque où il l’avait connue. Alors, il s’était hâté vers elle, se fichant toujours autant des autres. « Reese, tu vas bien ? Evey était avec toi ? » Evey, sa gamine. Il l’aimait bien celle-là. Elle lui rappelait tout ce qu’il avait perdu lui. Cet enfer glacial qu’il avait traversé après la mort de sa fille et de sa femme. Quelque chose qu’il espérait que Reese n’ait pas à connaitre, ni aujourd’hui, ni jamais.
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| | | | Sujet: Re: (event, reese) ≡ we're falling as we grow. Mer 16 Mar 2016 - 20:16 | |
| Politique, mon cul. Cette gamine avait beau avoir la tête sur les épaules et la justice à cœur, elle ne devait pas connaître grand-chose à ce genre de calculs. Pourtant, ça ne lui avait pas nui. Elle avait été élue à la place de ce tyran, et tout le monde semblait bien content. Tout l’monde, sauf ledit tyran et ses copains, bien évidemment. Les représailles se feraient sentir, c’était chose sûre. Mais personne ne semblait avoir envie d’y penser.
Evey avait bien choisi son moment pour vouloir sortir manger une glace. Dans le centre-ville, la population de Radcliff s’amassait. C’était l’heure du discours de la gamine. L’heure d’écouter la blondinette faire ses promesses pour le futur de la ville, et annoncer la fin de l’oppression de Lancaster. La perspective d’aller écouter ce qu’Isolde Saddler avait à dire n’animait pas plus que cela la Bernstein. Elle n’était pas là pour ça, et n’avait d’ailleurs qu’une hâte : acheter cette glace à la framboise qui faisait tant rêver sa fille, et l’enjoindre à aller la déguster là où elles ne manqueraient pas de se faire piétiner par une foule en délire.
L’enfant avait ses pièces en main, la mère scrutait les alentours d’un œil suspicieux. Jusqu’ici, rien n’allait mal. Elle n’aurait pas été jusqu’à dire que tout allait bien, mais c’était comme si. Mais au fond d’elle, impossible de calmer son instinct. Impossible de faire taire ce murmure qui lui disait d’éloigner Evey de là. Qui lui susurrait que Lancaster n’allait pas aimer la défaite, et allait vouloir finir dans le sang ce qui y avait commencé.
Acheter la glace, et partir. Les pièces atterrissent dans la main du marchand, la petite attrape sa friandise avec un sourire jusqu’aux oreilles. La brunette prend la main de la fillette, remercie le glacier, et tourne les talons. Pas l’temps de dire « viens, on va au parc ». Pas le temps de faire quoi que ce soit, pas même le temps de prendre Evey dans ses bras. La première explosion retentit. Les oreilles qui sifflent, les corps projetés au sol. L’enfant s’est par réflexe rapprochée de la mère, et celle-ci a réussi à se caler contre elle avant d’être soufflée par la détonation. La glace est tombée au sol, mais ça n’a pas d’importance. Seuls les yeux baignés de larmes de la petite et le cri de frayeur qui semble être accroché à ses lèvres sont pour faire réagir la lionne. Elle n’entend rien. Rien, si ce n’est son cœur qui bat, et le sifflement affreusement strident qui fait vibrer ses tympans. Sa main serre le bras de la petite, et elle va pour se relever, pour l’entraîner plus loin. Elle veut la prendre contre elle, la soulever, la mettre en sécurité. Et elle est pour y parvenir quand soudain la foule les avale. S’accrocher à ce qui commence à lui échapper. Une seconde explosion, et la masse lui arrache son trésor. « Evey ! » Elle ne s’entend même pas hurler, privée de sa raison de respirer. La panique engloutit le monde, fait sombrer Radcliff et son centre-ville dans le chaos. Mais rien ne compte plus, alors, que de retrouver cette petite chose, la seule précieuse qu’elle ait, qu’on lui a arraché.
Elle court, portée par la foule. Bouscule tout le monde, tente de s’extirper de leur peur, et de se canaliser sur la sienne. Elle a peur de ce qu’Evey, prise dans un étau de panique, pourrait faire. Elle a peur que son don ne s’active, et qu’un hunter ne profite de la cohue pour la repérer et la tuer. Un corps de plus ou un corps de moins sous les fondations, quelle importance ?
Regarder autour d’elle, hurler le nom de sa fille à en perdre haleine. S’arrêter, un instant. Entendre une voix à ses oreilles encore cotonneuses, alors qu’elle revient à moitié à elle. Se retourner, et voir Barclay. Accrocher rapidement son t-shirt, sans se poser de questions. À peine imprimer ce qu’il dit, et y répondre sans vraiment s’en rendre compte. « Evey. J’ai perdu Evey. Tu l’as vue ? Faut la retrouver. » Déjà, son regard se détache du grand blond. Déjà, elle recommence à chercher, regardant autour d’elle. « EVEY ! » Hurlant, à s’en décoller les poumons de la cage thoracique. Hurlant, à s’en brûler la gorge, et consumée par l’inquiétude et la peur. |
| | | Slade Bennett ADMIN - master of evolution MESSAGES : 925
SUR TH DEPUIS : 20/01/2016
| Sujet: Re: (event, reese) ≡ we're falling as we grow. Jeu 17 Mar 2016 - 12:29 | |
| Radcliff, c’était ce genre de petite ville dans laquelle on aurait facilement pu penser qu’il ne se passait pas grand-chose. C’était une ville paumée au milieu de nulle part. Le genre de ville qui avait l’air ennuyante. Le genre de ville où Barclay n’aurait pas pensé s’arrêter un jour. Cela dit, après une vingtaine d’années en prison, le monde n’avait pas beaucoup d’importance à ses yeux, ici ou ailleurs, après avoir passé vingt ans en prison, il pouvait apprécier la liberté n’importe où. Bien qu’à Radcliff, la liberté, ce n’était pas trop ça des fois. Mais les lois débiles qui étaient mises en place pour le bon fonctionnement de la ville, elles avaient l’avantage d’être sympa à brise d’après Barclay. Ça allait changer avec cette fille et ce serait drôle sans doute, de regarder ce qu’elle allait pouvoir faire durant son mandat. Un mandat qui commençait bien mal. A peine élue, une bombe explosait juste devant son nez. Peut-être qu’elle était morte et que ça donnerait à l’autre débile l’occasion de reprendre sa place à la mairie. C’était peut-être lui qui avait tout organisé, ce serait bien le genre du bonhomme. Ça avait l’air d’être un gros connard. Il en fallait pour le juger comme tel, le discours qu’il avait présenté lors de la campagne électorale était assez clair. C’était le genre de personne qui aurait bien mérité une bonne balle dans le crane. Encore plus s’il était responsable de ce carnage. Barclay s’en fichait bien de la plupart des gens qui hurlaient, ceux qui pleuraient, ceux dont les cadavres jonchaient le sol. Ça n’ôtait rien au fait qu’il s’agissait d’un véritable carnage.
Il s’était éloigné de la folle, en ignorant avec facilité tout un tas de gens. Il n’était pas du genre à courir vers les gens pour les aider, il avait plus du psychopathe que du héros et les vingt années passées derrière les barreaux à expérimenter ses pouvoirs, ça ne l’avait pas aidé. Il avait été condamné pour un crime qu’il penserait toujours justifié, mais le sang qu’il avait sur les mains à présent, c’était bien plus que celui de ceux qui avaient tués sa femme et sa fille. Au milieu de la foule, des gens qu’il avait ignorés, il avait retrouvé Reese, elle, il n’allait pas l’ignorer. Elle avait perdu Evey. La gamine devait être seule au milieu du chaos. Encore en vie. Il ne pouvait l’imaginer, cette gamine, elle lui rappelait tout ce qu’il avait perdu, sa fille à lui, celle qui avait été tuée injustement. Il connaissait la douleur que ça pouvait engendrer de perdre un être cher, il avait perdu sa femme, sa fille, abandonné son fils. Il ne souhaitait pas ça à Reese. Il plaqua ses mains contre les épaules de la jeune femme. « Hey, on va la retrouver. » Mais crier au milieu de la foule, ça ne servait à rien, y avait trop de bruit et si la pauvre petite fille était quelque part en train de paniquer elle n’entendrait pas la voix de sa mère. Il regarda rapidement autour de lui. « C’était où la dernière fois que tu l’as vue ? » Fallait commencer quelque part, et la petite était intelligente, peut-être que si elle allait bien, si elle était pas trop paniquée, elle aurait l’idée de rejoindre un point précis où sa mère pourrait la retrouver.
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| | | | Sujet: Re: (event, reese) ≡ we're falling as we grow. Dim 20 Mar 2016 - 18:10 | |
| La panique, viscérale. Peur de perdre la dernière raison de vivre qu’il lui restait, à peu de choses près. Cette ville était l’épicentre de l’horreur, condamnant injustement tant de ceux qui n’avaient jamais rien demandé. Rien qu’un peu de justice et un peu de paix, raison pour laquelle ils avaient élu une blondinette sortie de nulle part pour prendre le relai. Jeune et sauvage, peut-être, mais force était de constater qu’à part elle, personne n’avait eu le cran de s’opposer à Lancaster lorsque le temps des élections s’était fait sentir. L’ancienne adversaire ? Mystérieusement disparue. Le genre de choses qui en inquiétait certains. Le genre de choses dont Reese se fichait éperdument. Presque autant que de la notion générale d’élections. Presque autant que de tous les morts qui jonchaient en cette triste journée les pavés de Radcliff. Dans sa vie, y avait pas grand-chose qui comptait. Le sort des autres passait après. Compter les cadavres n’aurait absolument rien de réjouissant, c’était un fait ; mais tant que sa fille ne faisait pas partie des dommages, elle s’en foutait. Evey. L’inquiétude la terrassait. Heureusement, c’était sur un visage allié qu’elle était tombée, en plein cœur du chaos. Des traits familiers qui, immédiatement, s’étaient eux aussi souciés du bien-être de l’enfant. Disparu. Elle avait disparu. Le message sembla se frayer rapidement un chemin dans les pensées de Barclay. Alors qu’elle hurlait, elle sentit les deux mains puissantes du grand blond saisir ses épaules. Elle fit volte-face, fichant son regard noir dans le sien. Les mots qu’il prononça ne la rassurèrent pas. Une petite voix, au fond d’elle, ne pouvait s’empêcher de lui murmurer qu’elle n’aurait jamais dû venir là. Ou qu’elle aurait dû embarquer Finn à sa suite, à tout le moins. Lui aurait peut-être été capable de retrouver Evey. Lui n’aurait eu aucun mal à se fondre dans la foule, à frapper s’il le fallait, et à récupérer ce petit corps fragile qui avait désespérément besoin qu’on l’aide. Mais Finn n’était pas là. Elle avait eu la bien mauvaise idée de céder au caprice de la crème glacée en plein été. Et si c’était là la fin d’Evey, elle ne savait pas si elle le lui pardonnerait. Si elle se le pardonnerait. « À côté du glacier. Mais le mouvement de foule l’a emmenée. J’sais pas où. J’sais pas par où. » Sa main est revenue accrocher le vêtement de Barry, alors que ses yeux se perdent à l’entour, en quête d’une masse de bouclettes familières. On la bouscule, et elle grogne, s’efforçant de ne pas répondre. Poings serrés, son regard suit une demoiselle paniquée. C’est alors qu’elle l’aperçoit : petite silhouette ballottée par les badauds, malmenée par la masse paniquée. Et elle croit l’entendre, ce hurlement déchirant : « Maman ! » Elle lâche Barclay, cesse de réfléchir. « Evey ! » Terreur de la lionne pour la sécurité de son petit, elle se précipite vers le petit corps. Un homme passe dans son champ de vision, le lui obscurcit. « Dégage ! » Sans grande délicatesse, elle le pousse. Il s’offusque, n’a pas le temps de répondre qu’elle bouscule déjà quelqu’un d’autre. Un coude s’écrase dans ses côtes, au milieu de la confusion, mais elle ne dévie pas de sa trajectoire. Elle arrive tant bien que mal à l’enfant, qui n’a pas beaucoup bougé. Mais quand la fillette se tourne vers elle, la vérité la frappe. Dans la mêlée, elle y a crut. Mais ce n’est pas Evey. L’enfant hurle bien, perdu. Mais ce n’est pas Evey. « Merde, fais chier. Evey ! » Elle s’est redressée, a recommencé à crier. Au milieu de ce bruit, au milieu de ces cris, ça ne sert à rien. Mais elle s’en fout. L’enfant est paniqué, mais elle l’ignore. Égoïste, focalisée vers la seule chose qui compte alors : retrouver sa fille, qu’importe le prix. - hors jeu :
ils peuvent s'occuper de la gamine si tu veux, mais reese est trop égoïste pour s'en soucier pour le moment. elle s'en souciera peut-être après, mais mon post était suffisamment long, alors j'ai pas voulu m'étendre. LOVE
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| | | Slade Bennett ADMIN - master of evolution MESSAGES : 925
SUR TH DEPUIS : 20/01/2016
| Sujet: Re: (event, reese) ≡ we're falling as we grow. Lun 21 Mar 2016 - 18:29 | |
| Aider Reese à retrouver sa fille, c’était la seule chose dont Barclay avait envie en cet instant, les autres il s’en fichait complètement. Il était désintéressé du reste du monde depuis trop longtemps. Depuis le jour où on lui avait annoncé le décès de sa femme et de sa fille. On lui avait pris deux des choses les plus importantes dans sa vie et il ne l’avait pas supporté et d’un coup le monde était devenu complètement dégueulasse. A tel point qu’après avoir vengé les deux femmes, il n’avait pas bronché, alors que la police était venu le cueillir ; l’arme du crime encore entre les doigts. Il n’avait pas cherché à se défendre. Il avait plaidé coupable sans attendre les conseils de son avocat. Y avait eu une partie de lui qui avait pensé que de toute façon, il était mieux, enfermé entre les quatre murs de sa cellule, plutôt qu’en liberté, dans un monde qui n’avait plus de sens. Et encore aujourd’hui, alors que la mairie avait explosé en emportant plusieurs dizaines de vies, il avait la preuve que l’humanité n’était qu’une belle bande de connards. D’autant plus qu’y avait fort à parier que c’était l’action d’un hunter, agacé par la petite blonde qui voulait rétablir la paix dans le monde et blablabla – idéaliste la gamine. Alors les hunters ils se disaient protecteur de l’humanité, mais ce serait drôle de comparer le nombre de morts chez les transmutants et les morts chez les humains. Les transmutants méritaient d’hériter de ce monde pourris histoire d’en faire quelque chose de mieux. Les autres, il s’en fichait. Y avait rien quelques exceptions à la règle et Reese en faisait partie.
Ils allaient retrouver Evey. Et tant pis pour les autres, qu’ils crèvent tous, c’était le cadet de ses soucis. Il avait écouté la jeune femme, avant qu’elle ne parte en poussant la foule, vers quelqu’un appelant maman. Il passa derrière elle, repoussant encore les gars qui faisaient chier, qui râler et dont il se fichait complètement, qu’on ne le cherche pas trop où ça finirait mal. Malheureusement la gamine sur qui ils tombèrent ce n’était pas Evey, alors elle avait beau être là, perdue au milieu des dégâts de l’explosion, à pleurer à chaude larmes, il n’avait pas l’intention de perdre son temps pour elle. C’était Evey la priorité. Alors il continue sa route, puisqu’il faut bien chercher quelque part. Il dégage les débris d’un geste de la main, n’hésitant pas à utiliser son pouvoir à la vue de tous, de toute façon, il assumait parfaitement d’être un transmutant et il emmerdait tous ceux à qui ça pouvait poser problème. « Evey ! » Qu’il se mit à crier à son tour, d’une voix grave et puissante. Si la gamine était dans le coin, elle finirait bien par entendre qu’on l’appelait. Après plusieurs cris, y avait eu comme un son, un peu plus loin pour répondre à l’appel. « Reese ! Par-là ! » Encore des débris pour leur barrer la route, et qui obstruait l’entrée d’un bâtiment qui tenait encore debout, c’était pas loin du glacier, peut-être que la gamine avait pu s’y planquer avant que la deuxième explosion ne l’empêche d’en sortir. Peut-être que c’était pas elle, mais y avait bien quelqu’un par là et si y avait une chance que ce soit Evey, fallait bien se donner la peine de vérifier.
- Spoiler:
et bha barclay il s'en branle aussi de la gamine peut-être après aussi, si reese lui demande de l'aide LOVE SUR TOI
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| | | | Sujet: Re: (event, reese) ≡ we're falling as we grow. Dim 27 Mar 2016 - 18:50 | |
| Barclay, c'était clairement pas le plus altruiste des types que Reese avait rencontré. Pas le plus généreux, ou le plus soucieux du bien-être des autres. On aurait pu dire qu'elle avait le chic de s'entourer de personnes du genre : centrés sur eux-mêmes, à la limite de la misanthropie – à moins que ce ne soit du désintérêt profond pour ce qui constituait cette piètre espèce qu'était l'humanité. Mais la vérité était bien autre. La foutue vérité, c'était que les gens comme ça étaient ceux qui lui parlaient. Ceux qui lui ressemblaient. La vérité, c'était qu'elle s'entourait des bestioles aussi sauvages et désagréables qu'elle, et que de cette antipathie naissait un esprit de meute hors du commun. Car, regroupés, des gens aussi individualistes devenaient, contre toute attente, férocement protecteurs les uns envers les autres, lorsque l'un des membres de la troupe se retrouvait en difficulté. Pas besoin de crier à l'aide, pas besoin de supplier qu'on vienne porter assistance. Les choses se faisaient naturellement, et les monstres d'égoïsme devenaient soudain plus soucieux des autres qu'on aurait pu le croire. Seulement, ces autres s'arrêtaient à la meute. La meute, c'était Reese et Evey. Pas la gamine qui, perdue là, hurlait à la mort. Aussi Barclay semblait-il n'en avoir strictement rien à secouer, de l'entendre s'égosiller de la sorte. Une très large part de conscience de la lionne s'en fichait, elle aussi – pour ne pas dire la quasi-totalité. Mais comme muée par une petite rumeur inconsciente et instinctive, nichée au fond de son esprit, la mère louve en elle ne parvint pas à poursuivre sa route en laissant là le chiot désemparé. Pas d'la même race, pas d'la même valeur. Elle était pas altruiste, elle était pas généreuse. Mais c'était qu'une fillette. Une fillette qui avait besoin d'aide. Ou, à tout le moins, besoin d'être mise à l'abri. Elle avait presque détourné son attention de la petite, la Bernstein. Regardant autour d'elle, scrutant la foule avec une panique grandissante et une inquiétude dévorante. Elle joignait ses cris à ceux de Barry, bien consciente que l'enfant ne les entendrait probablement pas – mais rien ne les empêchait de tenter le tout pour le tout. Du coin de l'oeil, elle voyait les débris bousculés par la mutation de Barclay, mais ne soufflait mot. À dire vrai, elle s'en foutait. Et une part d'elle espérait même que sa fille aurait suffisamment d'instinct de survie pour se servir de son don s'il le fallait. En temps normal, elle lui interdisait ; mais vivre en direct un attentat et la terreur immédiate qui s'en suivait était-il vraiment une situation normale ? Les cris de Barry lui firent tourner la tête en direction d'un bâtiment. Il lui semblait, elle aussi, avoir entendu quelque chose. Une réponse, bien qu'infime. Un petit cri, une petite supplication. Evey ? Ni une ni deux, elle était allée pour suivre le Griffin. Mais alors qu'elle tournait le dos à l'enfant qui hurlait toujours, elle la vit se faire renverser du coin de l'oeil. Le passant pressé hurla un juron et s'apprêtait à poursuivre sa route, lorsqu'on le bouscula, et qu'un coup de poing le cueillit au creux de l'estomac. « Pauv' con. » L'injure de la petite lionne se perdit dans les mouvements de foule, alors qu'elle attrapait la gamine, sur le point de se faire piétiner. « Allez, viens-là, dépêche. On va la retrouver ta maman. » L'impatience se mêlait à l'instinctive tendresse maternelle, et à l'empressement de partir à la recherche de sa propre progéniture. Mais elle savait que si Evey était dans le bâtiment que Barclay lui avait indiqué et que le grand blond avait mis la main sur la petite, celle-ci ne risquait plus rien. Qui plus est, ce serait sûrement un endroit plus sécuritaire pour l'autre enfant que les jambes des passants effarés. Ni une ni deux, elle s'élança à la poursuite du grand blond, la petite dans les bras. Celle-ci pleurait et hurlait, accrochée à son cou comme à une bouée de sauvetage, non loin de lui faire manquer de souffle. Rapidement, elle arriva à la suite du mutant. Il avait dégagé l'entrée d'un coup de poignet, et la Bernstein, mains nouées sous les fesses de sa nouvelle petite protégée, regardait avec anxiété les portes. « Evey ?! » Une mère et ses deux fils, poussés par un homme qu'ils ne connaissaient visiblement pas – « par ici, madame ! » – sortirent rapidement, remerciant brièvement Barry au passage. Mais pas la moindre trace d'Evey. « Evey ! ... » Une pointe d'agonie dans le coeur, un tremblement erraillé dans la voix. Plus le temps passait, plus elle avait la sensation que les chances de retrouver l'enfant diminuaient. Mais elle ne lâcherait pas prise. Elle ne lâcherait jamais. Elle se tourne, se retourne. Où t'es, bébé ? Le substitut d'une fille dans ses bras ne lui fait rien. Elle se contente de serrer le louveteau temporairement adopté un peu plus fort, pour ne pas qu'on le lui arrache, lui aussi. La foule la bouscule, et elle titube. Manque de perdre l'équilibre, se rattrape tant bien que mal en se cognant à un homme, qui ne s'arrête pas. La fillette glisse, pousse un cri, mais elle la retient. « Ça va, doucement. » Regards alentours. À quelques mètres, sporadiquement masqué par les badauds enragé, un membre des forces de l'ordre indique en hurlant la direction à prendre pour se mettre en sécurité. « Continue de chercher Evey ! » Faudrait pas se séparer, non. Faudrait pas. Mais la gamine dans ses bras pèse lourd, le poids de son chagrin et de sa peur la ralentit. Faut s'en débarrasser. La mettre en sécurité. Ni une ni deux, elle s'est faufilée jusqu'à l'agent de sécurité comme elle pouvait. « Elle a perdu ses parents. Prenez-la ! » Elle lui lâche la gamine dans les bras, sans même attendre de réaction. Dès l'instant où elle sent le paquet changer de bras, elle fait demi-tour. Repartir à contre-courant est bien plus pénible que de se laisser porter par le flot. Elle en souffre. Une main l'écarte, elle se cogne contre un coude un peu trop agité. Une douleur à la lèvre, mais pas de goût de sang – rien de grave, alors. Un instant, elle s'est dit que quelqu'un avait peut-être fait pour Evey ce qu'elle avait fait pour cette gamine. Mais cette pensée avait été de courte durée, presque immédiatement supplantée par son instinct. Instinct qui lui hurlait que sa fille était toujours dans la cohue. Instinct qu'elle avait toujours écouté, et qui ne s'était que rarement trompé. Elle avait perdu Barry. Les coups que lui laissaient sa tentative de remonter à contre-sens la masse paniquée la faisaient enrager autant qu'ils ne pouvaient la ralentir. Ses cris redoublaient, alors qu'elle bousculait sans relâche les moutons qui, affolés, se précipitaient dans la direction qu'on leur avait indiquée, se raccrochant à quelque illusion de sécurité au milieu du chaos. « Barry ! Evey ! » Ils étaient là, et elle le savait. Le coeur battant la chamade au creux de ses côtes, la détermination pulsant à ses tempes. Pas question d'abandonner sa fille. Pas question de renoncer. Elle la retrouverait. Dût-elle pour ça y laisser autant de plumes qu'il le faudrait. - hors jeu :
c'est ridiculement long, j'ai honte. bon, comme ils se sont séparés, Barry peut retrouver Evey si tu veux, comme j't'ai dit dans tous les cas, j'pensais dire que Evey va utiliser son pouvoir (contrôle de la pression) pour se protéger si c'est ça, il se peut que y ait un petit gens évanoui auprès d'elle, qui aurait essayé de l'aider ou qui serait passé au mauvais endroit au mauvais, puis il se peut qu'elle essaie de le réveiller, genre « monsieur monsieur réveillez-vous faut s'en aller » mais ça s'peut qu'elle garde une bulle sous pression autour d'elle, donc faudra juste que Barry fasse gaffe à pas se faire avoir et à la calmer un tout petit peu avant, ou à tester la zone avec des petites pierres ou quoi (vu qu'il connaît son pouvoir, j'me dis que ça paraîtrait logique qu'il sache qu'il faut être prudent en s'approchant, pour ça que je dis tout ça ) et du coup elle peut faire exploser des cailloux si t'as besoin, badass little girl voilà, je te fais confiance mwéhéhéhéh, LOOOOOOOOOOVE |
| | | Slade Bennett ADMIN - master of evolution MESSAGES : 925
SUR TH DEPUIS : 20/01/2016
| Sujet: Re: (event, reese) ≡ we're falling as we grow. Mer 13 Avr 2016 - 15:44 | |
| Barclay n’était pas réputé pour sa patience, ni pour son altruisme. L’ancienne version de lui l’aurait peut-être été. Celui qui avait été un époux, un père de famille, un type normal vivant dans une banlieue résidentielle des plus simples. Il avait eu une vie qu’on aurait peut-être pu lui envier, une vie heureuse, loin des problèmes et des conflits de ce monde. Ça avait duré un temps. Une époque pendant laquelle on aurait facilement pu dire qu’il avait été un type bien. Mais on lui avait pris sa femme et sa fille et ça l’avait rendu complètement fou. Fou au moins de traquer et de tuer les assassins qui lui avaient pris une grande partie de sa vie. Fou au point d’abandonner à son sort un fils encore bien jeune. Pourtant, jamais il n’avait regretté son geste. Il avait fait ce qui devait être fait. Puisque la justice ne semblait pas se bouger le cul pour lui apporter un semblant de paix, il avait pris le chemin de la vengeance, celui qui l’avait collé en prison pendant vingt longues années. Là-bas dans sa cellule, il avait oublié ce que c’était que la compassion, l’altruisme et toutes ces qualités dont pourtant à un moment, il avait été doté. Il était devenu cet homme qui pouvait passer devant une gamine en larmes en l’ignorant complètement. Parce qu’il n’était pas là pour elle. Son objectif, c’était Evey et le reste il s’en fichait. A trop laisser le reste du monde compter, on perdait toujours trop de toute façon. Alors cette gamine, au même titre que tous ceux qui pouvaient crier à l’aide au milieu de cette apocalypse, il s’en fichait complètement.
Il ne pouvait pas s’empêcher de se dire que Reese aurait mieux fait de faire pareil, de laisser tomber cette gamine, parce qu’elle ne représentait pas le problème. Autant se concentrer sur une chose à la fois. Mais il ne dit rien, en la voyant revenir avec la gamine sous le bras. Elle avait meilleur fond que lui. Ce n’était sans doute pas une mauvaise chose. Lui il était peu à peu devenu un homme sans cœur, alors qu’elle garde le sien, ça faisait d’elle une bonne personne. Il continua de déblayer la zone à l’aide de son don et si on devait le juger pour ça, c’était le cadet de ses soucis. Fallait bien dire ce qui était, il était plus efficace avec son don que ceux qui s’embêter à tout déblayer à la main, s’explosant les mains et les ongles contre les roches, s’arrêtant alors que leurs muscles devenaient trop douloureux, lui au moins, il ne s’arrêtait pas. Il leva les yeux au ciel en voyant des gens sortir de la bâtisse, mais pas Evey, il ignora les remerciements, il lança un regard en direction de Reese alors qu’elle s’éloignait pour s’occuper de la gamine qu’elle avait récupéré. Il soupira avant de continuer ses recherches, hurlant le nom d’Evey à plein poumons. Y avait une voix qui avait attiré son attention. Une voix d’enfant, familière. Il s’était précipitait vers la source, apercevant la petite Evey, avec un type complètement évanoui près d’elle. La gamine lui disait de se réveiller, qu’il fallait partir. « Evey ! » Elle leva la tête en direction de la gamine, s’arrêtant dans sa course à bonne distance de la gamine. Il connaissait son don et voir ce type par terre, ça lui avait permis de faire le lien assez rapidement. Il envoya, toujours avec son don, un petit caillou en direction de la gamine, ce dernier explosa à quelques centimètres d’elle. S’approcher était une mauvaise idée. « Evey, faut qu’on aille retrouver ta maman, d’accord ? Tout va bien se passer d’accord ? » Fallait qu’elle retire cette bulle autour d’elle s’il voulait pouvoir l’attraper. « Et le monsieur ? » Il s’en fichait du monsieur lui, mais pas question de dire ça à la pauvre gamine. « Si tu viens avec moi, on ira chercher de l’aide pour le monsieur d’accord ? » La gamine sembla hésiter, posant son regard sur le gars, puis sur Barry qui lui tendait la main dans l’espoir qu’elle vienne l’attraper. S’ils trouvaient un secouriste, ils lui indiqueraient de venir jusqu’ici aider ce type et tout le monde serait content. Finalement, la gamine sembla assez lui faire confiance pour attraper sa main sans que rien ne se passe. Il ne tarda pas à l’attraper dans ses bras pour l’emmener avec lui. Comme promis, il trouva rapidement un secouriste pour l’envoyer là où y avait le type blessé, avant de retourner dans la foule, dans le but de retrouver la mère de la gosse. « Reese ! » Voilà que maintenant qu’il avait retrouvé la gamine, fallait retrouver la mère, elles étaient vraiment pareilles ces deux-là, impossible de douter du lien de parenté.
- Spoiler:
du coup il a récupéré la gosse, j'espère que ça t'ira sinon hésite pas à le dire hein
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| | | | Sujet: Re: (event, reese) ≡ we're falling as we grow. Mer 27 Avr 2016 - 22:20 | |
| Elle n’arrêtait pas de se dire qu’avoir aidé cette gamine était une bien mauvaise idée. À cause de ça, non seulement ses recherches d’Evey avaient pris du retard, mais elle avait également perdu Barclay. Elle aurait parfois aimé que son égoïsme soit aussi ancré en elle que sa fierté. Le genre de geste qu’elle venait de faire, c’était beau, mais ça ne lui ramenait pas sa fille à elle ; ça ne réglait pas la seule chose qui comptait, et de loin. Maintenant, il lui fallait remonter le troupeau seule, sans Barry pour dégager le chemin, et lui ouvrir des brèches où s’engouffrer. Une nouvelle fois, elle se prit à maudire intérieurement sa petite taille, insultant les passants, les bousculant sans ménagement pour éviter de se faire piétiner. « Evey ! Barclay ! Bon sang mais dégagez ! Barry! » Un homme rugit, appréciant peu la paume qui vient de le faire sérieusement chanceler. Il renvoie l’ascenseur à la petite lionne qui titube quelques secondes, manque de tomber, est rattrapée de justesse par la foule pressée contre elle. Mais un coude l’a cueillie au creux des côtes, et la douleur qui en a résulté lui tire un petit geignement spontané. Elle se recroqueville brièvement, une main sur le point d’impact encore souffrant, et tente de se frayer un chemin de son bras restant. « Barry! Evey ! » Progressivement, elle sent la lutte devenir difficile. Son corps ne comble plus l’épuisement d’une telle situation que par l’adrénaline, qui s’efforce de lui faire oublier par là même les diverses douleurs qui la scient. Et soudain, elle entend le cri. Son prénom, prononcé par une voix qu’elle serait incapable d’identifier dans tout ce vacarme, mais qu’elle se doute être celle de son patron. Un regard dans sa direction, et elle aperçoit la silhouette blonde. Dans ses bras, collée contre lui, une petite chose recroquevillée — Evey. « EVEY ! Barry, par ici ! » La petite tête bouclée sort de l’épaule de son protecteur, cherche le visage de celle qui vient de l’appeler. « Maman ! » Et finalement, l’espace qui les sépare diminue, encore et encore à chaque pas parcouru. Lorsqu’elle arrive à la hauteur des deux silhouettes familières, tant bien que mal, Evey tend ses bras vers elle ; sans hésiter, elle l’attrape, la serrant contre elle de toutes ses forces. « Tout va bien bébé ? » La gamine hoche frénétiquement la tête, enfouit son visage dans son cou. Elle savait que Barry était très bien capable de la tenir et de la protéger, qu’Evey serait peut-être même plus en sécurité avec lui — qui sait —, mais elle préférait s’en occuper elle-même. Plus question de se séparer de sa fille, sécurité ou pas. « C’est l’bordel. Faut qu’on s’tire d’ici sans s’faire piétiner. » Elle sent sa fille nichée là, et ça la calme. Son corps la fait souffrir, mais elle tente de ne pas y penser, davantage concentrée à tenir la petite chose dans ses bras. Elle remerciera Barry plus tard. Pour le moment, ils ont clairement d’autres chats à fouetter. - hors jeu:
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